MMA, Chill & Fight - Avec Campbell McLaren

  • il y a 2 mois
Pour le deuxième numéro de l'histoire de MMA, Chill & Fight, c'est justement un morceau de l'histoire du MMA qui sera en plateau : Campbell McLaren. Co-créateur de l'UFC en 1993, il est notamment aux origines de la cage, du pay-per-view, et de la montée en puissance de la discipline aux USA. Désormais, il a crée sa propre organisation : le Combate Global !

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Transcript
00:00:00Salut tout le monde j'espère que vous allez bien, bienvenue dans votre nouvelle émission
00:00:18MMA, chill and fight de la baston, en toute décontraction, alors c'est bien connu pour
00:00:23faire un beau combat, il faut être deux, et bien pour une belle émission c'est exactement
00:00:28la même chose, Sébastien Loeb est toujours à mes côtés, ça va mon Seb ?
00:00:31Ça va Lucien, bonjour à tous, content d'être encore avec toi pour présenter cette deuxième
00:00:36émission de MMA, chill and fight.
00:00:37Bon le combat mais le théâtre aussi, hold up et bras cassés.
00:00:40Toujours, toujours aux enfants du paradis, les vendredis, samedis, dimanches et lundis
00:00:44à 19h45.
00:00:45Allez le voir, je n'y suis pas encore allé, mais je vais venir, je te le promets, on a
00:00:50commencé très fort la semaine dernière avec une légende des sports de combat, Jérôme
00:00:54Le Banner, d'ailleurs merci tout le monde, on a eu très bon retour, ça fait plaisir,
00:00:57cette émission c'est aussi la vôtre, et bien on continue sur notre lancée Seb avec
00:01:01un invité d'exception.
00:01:06Il est le cofondateur de l'UFC, le fondateur du combatté global, la légende, Campbell
00:01:13McLaren !
00:01:18Boum ! Boum ! Boum !
00:01:22Nice to meet you Campbell !
00:01:24Nice to be here !
00:01:25Ah c'est un vrai plaisir d'être avec vous cet après-midi !
00:01:27Good, good, good, good !
00:01:29Installez-vous dans le beau canapé !
00:01:30Merci monsieur !
00:01:32Oui parce qu'il faut savoir que Campbell, le cofondateur de l'UFC, parle un peu français
00:01:36quand même, vous parlez un peu français ?
00:01:37Un petit peu, je me parle français malheureusement, je m'excuse.
00:01:44Ah vous parlez mieux français que je ne parle anglais, je vous le dis, donc c'est une belle
00:01:47performance.
00:01:48Ok !
00:01:50Est-ce que vous connaissez Sébastien Loeb ?
00:01:52Oui, bien sûr, je le connais parfaitement bien, je suis tout à fait au courant de tout
00:01:59ce qu'il a réalisé au cours de sa carrière.
00:02:01Sébastien, il a un truc très cool ici, tout noir, il a ses bracelets, et les bracelets
00:02:09qui sont raccords avec les Jordans, donc là on sent la touche, c'est la pâte Loeb.
00:02:12C'est très sympa et j'adore le nom de l'émission aussi, « Chill and Fight », c'est super
00:02:20« Chill and Fight », c'est l'histoire de ma vie, le « Chill » et le « Fight ».
00:02:26En ce moment, Campbell, vous êtes plutôt « Chill » ou « Fight » ?
00:02:29Ah vous savez, je suis les deux, après les proportions peuvent varier, mais voilà.
00:02:39Très heureux d'être avec vous cet après-midi.
00:02:41J'aime la France, j'aime Paris.
00:02:45Ce que j'aimerais ajouter, c'est que la France, l'une des choses que j'apprécie
00:02:54tout particulièrement quand on parle du MMA en France, c'est la Marseillaise.
00:02:59C'est la meilleure hymne du monde en termes de guerre, c'est fantastique, et je voyais
00:03:11les fans qui chantent, c'est fantastique, c'est un chant guerrier, c'est un chant guerrier.
00:03:20Vous savez que Sébastien chante aussi, Sébastien est un grand chanteur, attention, une très
00:03:24belle voix, « Reggae Music ».
00:03:26Qu'est-ce que vous faites à Paris alors Campbell ?
00:03:31Alors, j'ai vacances à Paris avec ma femme, mais le problème, c'est un problème maintenant,
00:03:43parce que le MMA est légal.
00:03:47Le MMA a été légalisé, voilà, donc il y a deux ans de cela, il y a deux ans, illégal,
00:03:56moi j'étais en vacances, maintenant que le MMA est légal en France, je dois travailler
00:04:02lorsque je viens en France, donc ce n'est pas pareil, mais je viens quasiment tous les
00:04:06ans à Paris.
00:04:07Ce ne sont plus des vacances maintenant, donc…
00:04:10Voilà, à cause de vous deux, c'est votre faute.
00:04:14Vous faites encore des rencontres plutôt sympathiques avec les policiers de Paris.
00:04:18Ah oui, c'est moi.
00:04:20En fait, ils t'ont reconnu ?
00:04:25Voilà, exactement.
00:04:27Je suis un petit peu connu, presque célèbre, Dana White très célèbre, Campbell demi-célèbre
00:04:37en quelque sorte.
00:04:39Pour les puristes, tu es plus connu que Dana White.
00:04:43Oui, c'est vrai.
00:04:45Non, non, c'est vrai.
00:04:47Mais il y a un bon mot en espagnol, chingon.
00:04:57Je ne connais pas le français.
00:04:59Je ne sais pas comment on dit en français pour badass, ça veut dire…
00:05:03Oui, badass, c'est ça.
00:05:05Oui, badass.
00:05:07En espagnol, chingon.
00:05:09Et si les gens sont chingons, ils me reconnaissent.
00:05:13C'est un code.
00:05:15Mais justement.
00:05:17Moi, c'est ma génération.
00:05:19Jeunesse.
00:05:21Et Campbell McLaren, ouais.
00:05:23On se souvient plus, moi, de ma génération de Campbell McLaren, parce que ça nous parle.
00:05:27Parce que c'est la création.
00:05:29C'est le début.
00:05:31La jeunesse du MMA.
00:05:33Voilà.
00:05:35Dana White, il est arrivé, c'était déjà installé.
00:05:37Grâce à des personnes comme toi.
00:05:41Oui, c'est vrai.
00:05:43Moi qui ai recruté Joe Rogan, Da Silva.
00:05:45J'ai créé l'octogone, ou aidé à créer l'octogone.
00:05:49Vous connaissez l'histoire derrière l'octogone?
00:05:51D'où ça vient, les origines?
00:05:53Alors moi, j'ai vu plusieurs versions, justement.
00:05:55Je voulais vous demander à vous.
00:05:57Est-ce que c'est vous qui avez pensé créer l'octogone, Campbell?
00:06:01Non.
00:06:03Non.
00:06:05Mais c'est vrai qu'on me donne souvent du crédit pour cette création.
00:06:09Arnold Schwarzenegger.
00:06:12Il était dans Conan le Barbare.
00:06:16Le film, bien sûr.
00:06:18Et j'ai rencontré Arnold très tôt.
00:06:20Avant même l'UFC1.
00:06:22Le tout premier en 1993.
00:06:24Et il a dit.
00:06:26Conan fight in a stone octogone.
00:06:28Tu devrais aussi combattre dans un octogone.
00:06:30Et j'ai dit, ah, c'est génial.
00:06:32Et j'ai dit, ah, c'est génial.
00:06:34Et j'ai dit, ah, c'est génial.
00:06:36Et j'ai dit, ah, c'est génial.
00:06:38Tu devrais aussi combattre dans un octogone.
00:06:40Tu devrais aussi combattre dans un octogone.
00:06:42Et j'ai dit, ah, c'est cool.
00:06:44Comme il dit ça, le nom.
00:06:46C'est cool.
00:06:48L'objectif.
00:06:50Mais ne serait-ce pas La Pierre?
00:06:52Oui, ce n'était pas le cas.
00:06:54Et l'homme qui s'appelle Jason Cousens a conçu l'octogone,
00:06:56Et l'homme qui s'appelle Jason Cousens a conçu l'octogone,
00:06:58tel que nous connaissons-il aujourd'hui.
00:07:00Je pensais à cela.
00:07:02Si vous aviez commencé à constructionner le football
00:07:04Si vous aviez commencé à construire le football
00:07:06Où est-ce que vous joueriez ? Où est-ce que vous entraîneriez ?
00:07:09Comment vous imaginez du...
00:07:11Quand vous pensez le terrain, quand vous jouez au rugby,
00:07:13où est-ce que vous jouez ?
00:07:15Et pour le MMA,
00:07:16nous ne savions pas comment garder l'action, en quelque sorte,
00:07:20à l'intérieur,
00:07:22avant qu'il y ait la clôture autour, la cage.
00:07:26On a essayé plein de textures, comme le nylon,
00:07:30comme une sorte de muraille autour.
00:07:33Vous comprenez ce que je dis ? Ça n'a pas fonctionné.
00:07:35On a essayé le plexiglas, ça n'a pas fonctionné non plus,
00:07:39parce que là, on pouvait prendre la tête de quelqu'un
00:07:41et l'écraser contre le plexi.
00:07:43Et il a fallu longtemps pour arriver à la clôture,
00:07:46à la grille, à la cage,
00:07:48et pour trouver la formule à travers laquelle on pouvait voir les combattants
00:07:52et l'utiliser comme support, presque, corporel.
00:07:55Donc, il a fallu du temps pour mettre tout ça sur pied,
00:07:57mais la genèse de tout cela,
00:07:59c'est Schwarzenegger et Conan le barbare.
00:08:02Vous l'imitez parfaitement.
00:08:04J'ai une question à vous poser, Campbell.
00:08:05Est-ce que j'ai vu qu'il y avait quelques rumeurs
00:08:08de fils barbelés, même pour la cage,
00:08:10ou alors un aquarium avec des requins, des alligators ?
00:08:13C'est des légendes, ça, ou il y a une part de vrai ?
00:08:17Non, les requins, non. L'aquarium, non.
00:08:22Mais alors, d'où est-ce qu'on met le caméraman, dans ce cas-là ?
00:08:25S'il y a des requins...
00:08:30C'est vrai qu'on pourrait le mettre aux côtés des requins,
00:08:32mais là, je crois que personne ne voudrait travailler
00:08:33dans ces conditions.
00:08:35Mais c'est vrai que les fils barbelés,
00:08:37il y aurait eu un aspect très cool.
00:08:39Mais là, on m'a dit, attends, non, c'est déjà assez farbelu,
00:08:44c'est déjà assez dingue, on n'a pas besoin de quelque chose...
00:08:47On avait pensé, c'est vrai, aux fils barbelés,
00:08:50mais imaginez cela, un barbelé d'Hollywood,
00:08:53pas du vrai barbelé.
00:08:55Voilà, un barbelé factice.
00:08:58Mais il y avait des limites dans toutes ces idées de création,
00:09:02où c'est vraiment parti un petit peu...
00:09:03Là, on parle d'une cage du barbelé...
00:09:06Est-ce que vraiment, les vannes sont ouvertes
00:09:09et on propose un petit peu des idées farfelues
00:09:11pour arriver à, finalement, cet octogone
00:09:14et ce concept de tournoi qui a révolutionné le monde des arts martiaux ?
00:09:18Bien...
00:09:20Oui ou non.
00:09:23Non, oui et non.
00:09:25Oui et non.
00:09:27En fait, c'est oui et non.
00:09:29Il faut se souvenir, le tout premier UFC,
00:09:34ce n'est pas des arts martiaux mixtes,
00:09:37on est arts martiaux contre arts martiaux.
00:09:41Donc, la boxe...
00:09:47et le judo, par exemple.
00:09:49Comment on crée un système de règles
00:09:52pour mettre un judoka face à un boxeur
00:09:54pour assembler la boxe et le judo ?
00:09:56Il n'y a pas de règles qui permettent
00:09:58de mettre un combattant de judo et un combattant de boxe.
00:10:02Un art martial avec des projections, des clés,
00:10:04et l'autre avec des coups de poing. Comment fait-on ?
00:10:07Et donc, nous n'avions pas de règles, finalement, au début,
00:10:10parce que ce n'était pas des arts martiaux mixtes.
00:10:13Maintenant que nous avons une réglementation unifiée,
00:10:16c'est pour le sport du MMA,
00:10:18mais arts martiaux contre arts martiaux contre arts martiaux,
00:10:22il n'y a pas de règles. On ne peut pas avoir des règles
00:10:25parce que quelles sont les réglementations qu'on va utiliser ?
00:10:27Pas les règles de la boxe, pas les règles du jiu-jitsu,
00:10:30pas du karaté.
00:10:31Plus l'un que l'autre, c'est impossible.
00:10:35Exactement. Il y en a un qui serait désavantagé.
00:10:38Probablement la boxe aurait le moins d'avantages, finalement,
00:10:42parce que les règles sont particulières pour la boxe.
00:10:46Il faut rester... Il faut être debout, être face à face.
00:10:50Il n'y a pas de coups de pied, on n'a pas de projection.
00:10:54Il n'y a pas de règles parce que...
00:10:57Il n'y a pas de règles parce que quelles règles voulez-vous mettre ?
00:11:00Tout a changé maintenant, vous l'avez bien compris.
00:11:02On va remonter quelques années en arrière pour bien expliquer
00:11:06qui vous êtes et ce que vous avez fait pour la création de l'UFC.
00:11:09On est au début des années 90.
00:11:11Il y a un promoteur de kickboxing qui s'appelle Art Davy
00:11:14et un champion de jiu-jitsu brésilien qui s'appelle Rorion Gracie.
00:11:17Ils ont une idée folle, organiser un tournoi,
00:11:20ce dont vous venez de parler, un tournoi élimination directe,
00:11:22pour déterminer quel serait le meilleur art martial.
00:11:25Problème, il leur manque un diffuseur.
00:11:28C'est là que vous allez rentrer en jeu.
00:11:30Pouvez-vous nous raconter les prémices et le premier appel de Art Davy
00:11:33quand vous l'avez eu au téléphone pour la première fois ?
00:11:39Ce n'est pas Royce Gracie.
00:11:41Rorion, pardon.
00:11:43C'est son frère.
00:11:45Art Davy vendait des vidéos
00:11:51de Gracie Jiu-Jitsu en action.
00:11:54Moi, j'étais producteur de télévision à l'époque.
00:11:57Tout le monde disait à Rorion et à Art...
00:12:01Non, mais c'est ridicule.
00:12:03Complètement fou.
00:12:05Mais quand Rorion et Art...
00:12:09Quand on a eu ces conversations, on s'est dit que c'était incroyable.
00:12:13Leur idée, ce n'était pas tout à fait de la télévision.
00:12:18C'était un tournoi pour de l'événementiel,
00:12:21pas pour de la télévision, pas un spectacle.
00:12:24Ce n'était pas un show.
00:12:26C'était plutôt une compétition d'amateurs
00:12:31dans un fonctionnement événementiel.
00:12:33Je voulais les lumières, l'octogone, le barbelé,
00:12:37les speakers, les commentateurs, etc.
00:12:40Donc, le Jiu-Jitsu, Gracie, Rorion,
00:12:44avaient dit que j'affronterais n'importe qui.
00:12:46Qui que vous soyez, je le combattrai.
00:12:48Je trouvais ça très cool. N'importe qui.
00:12:50Et ils ne font pas votre taille.
00:12:54Ils font votre taille.
00:12:57Ils voulaient affronter des gens comme Mike Tyson.
00:12:59Non.
00:13:03Il est à 60 kg.
00:13:0566, attention.
00:13:06J'insiste sur les 6 kg qui manquent.
00:13:12Souvenez-vous, on a eu un sumo touri.
00:13:14Nous avions eu un sumo touri.
00:13:18Ça, c'est grand. C'est imposant.
00:13:20J'étais intrigué par l'idée que les Gracie pourraient combattre n'importe qui.
00:13:25Et Rorion était très majestueux.
00:13:29Il a ce côté un peu royauté qui se propage de lui.
00:13:33Très digne d'être comme personnage.
00:13:36Il me dit comme ça, je vais combattre n'importe qui.
00:13:39Je trouvais ça très cool.
00:13:41J'ai pu prendre leur idée, leur tournoi,
00:13:44et transformer ça en un show de télévision
00:13:48avec l'Octagon, Buffer, Big John
00:13:50et tout ce que nous avons fait pour le rendre divertissant.
00:13:53Est-ce que ça vous a...
00:13:55Oui, bien sûr.
00:13:58J'ai toujours comparé le début de l'UFC
00:14:01avec le film Blutsport
00:14:03qui a vu le jour en 1988, je ne dis pas de bêtises.
00:14:07Est-ce que c'est ça qui a donné un petit peu le...
00:14:12On va faire comme...
00:14:17J'ai rencontré les muscles de Bruxelles, Jean-Claude Van Damme.
00:14:23Franck Dux, le vrai.
00:14:26Oui, oui, oui.
00:14:33Je lui ai dit, viens à l'UFC1.
00:14:36Et il m'a dit non,
00:14:39parce que tout le monde va vouloir me combattre.
00:14:41Donc, Blutsport, le film...
00:14:45Alors, pas vraiment, Mortal Kombat, par contre, le jeu vidéo.
00:14:50Là, c'était ma source d'inspiration profonde.
00:14:53Voilà, c'est celui-là, c'est celui-là.
00:14:59Parce que tout le monde portait la tenue des arts martiaux.
00:15:03Chacun des personnages avait la tenue de chaque style
00:15:07qu'il ou elle représentait.
00:15:08Si vous étiez karatéka, vous mettiez le karaté-gi,
00:15:12un ninja, un sumo-tori.
00:15:15Moi, c'est ça que j'ai vu, et j'ai tout de suite
00:15:17transposé ces images-là vers quelque chose de réel.
00:15:20Vous y avez joué ?
00:15:24Non.
00:15:26Mais j'étais tout à fait au courant de ce qui s'y passait.
00:15:31C'est ça.
00:15:32Tout ça part d'un jeu vidéo.
00:15:35Ce n'est pas tant Blutsport, pour finir là-dessus.
00:15:37Cette image du Kumite, Blutsport, côté underground,
00:15:41ce n'était pas ma vision.
00:15:44Moi, je voyais un spectacle, du divertissement.
00:15:47Un entretien.
00:15:48Campbell, qu'est-ce qui a fait qu'un producteur expérimenté comme vous
00:15:53ait cru en ce projet ? Complètement dingue.
00:15:55Est-ce que vous aimiez, à cette époque, prendre des risques,
00:15:58partir dans des projets assez fous ?
00:16:04Oui, la prise de risque, ça fait partie, bien sûr,
00:16:07des éléments que...
00:16:11Je pense que s'il y a une personne ou deux
00:16:14qui ne sont pas en accord avec vous,
00:16:15il faut écouter ce qu'on vous dit.
00:16:18Mais quand tout le monde dit que c'est complètement fou,
00:16:21là, c'est que vous avez raison.
00:16:23Vous tenez le bon mot.
00:16:24Si tout le monde dit que vous vous trompez,
00:16:26ça veut dire que vous avez raison.
00:16:27Au fond de tout.
00:16:29Et à l'époque, tout le monde, aux quatre coins du monde,
00:16:32me disait que l'UFC, c'est fou.
00:16:34Donc, je savais que je tenais quelque chose de vrai, de véritable.
00:16:37Tout le monde m'a dit que c'était dingo,
00:16:39ne le faites pas.
00:16:40Et c'est là que j'ai suggéré.
00:16:43J'avais raison. Le gouverneur, le président, la presse,
00:16:45tout le monde était contre et je savais que c'était...
00:16:48Je tenais quelque chose.
00:16:50Parce que si vous dites aux autres
00:16:52que vous ne pouvez pas faire ceci ou cela,
00:16:53il faut absolument qu'ils le fassent.
00:16:56Si vous dites à quelqu'un qu'il ne faut pas regarder,
00:16:59ils veulent regarder.
00:17:00Si vous dites à des gens qu'il ne faut pas y aller,
00:17:03il faut absolument y aller. C'est ça, la nature humaine.
00:17:06Donc, tout le monde disait, ne le faites pas.
00:17:07Je savais que j'avais raison.
00:17:09Et donc, j'avais quelques projets, bien sûr,
00:17:11qui avaient déjà été controversés au préalable.
00:17:14Et les gens adorent ça.
00:17:16Les gens veulent ce qu'ils ne peuvent pas obtenir, pas vrai ?
00:17:20Si c'est interdit, alors là, je le veux.
00:17:22Donc, je savais que j'avais quelque chose,
00:17:25parce que tout le monde détestait le projet.
00:17:26C'est cette mentalité qui manque, je pense.
00:17:29J'allais dire en France, mais en Europe, généralement,
00:17:31parce qu'il n'y a qu'aux Etats-Unis
00:17:33où tu peux voir naître un truc comme ça.
00:17:35Et où, finalement,
00:17:37on vous a donné la chance de pouvoir le réaliser,
00:17:39même si on a dû vous mettre des bâtons dans les roues.
00:17:41Mais finalement, il n'y a qu'aux Etats-Unis
00:17:43que tu peux réaliser un truc pareil.
00:17:44Est-ce que c'est vrai, Campbell, qu'au départ,
00:17:45vous avez pensé à Rio au lieu de Denver pour le premier UFC ?
00:17:51Non, non, parce que...
00:17:53Non, non, pas du tout.
00:17:54Je voulais que ça soit aux Etats-Unis.
00:17:56Les Gracies sont brésiliens, bien sûr,
00:17:59mais moi, je voulais que ça soit sur le sol américain.
00:18:01C'est là où nous devions établir cette première édition.
00:18:06En France, en Europe...
00:18:10OK, d'accord.
00:18:11La violence, c'est pas bien.
00:18:15Aux Etats-Unis, la violence, OK, d'accord.
00:18:18Le sexe, un peu moins.
00:18:20C'est pour ça que j'aime pas les Etats-Unis.
00:18:21Non, les Etats-Unis, c'est pas pour moi.
00:18:27Ah, c'est un peu vrai.
00:18:29Les Américains aiment la violence.
00:18:32C'est un pays, le Far West, l'Ouest sauvage,
00:18:38le côté individuel, on s'occupe de soi-même et de sa famille.
00:18:41Tout ça, ça ajoute à cette acceptation du MMA
00:18:45avant aux Etats-Unis.
00:18:47Le Royaume-Uni ne l'aimait pas, la France non plus,
00:18:49l'Espagne certainement pas.
00:18:51Beaucoup de pays européens n'aimaient pas le MMA au début.
00:18:54Mais en Asie, par contre, c'était les arts martiaux.
00:18:58Donc, il n'y avait pas de problème, pas de controverse.
00:19:00Et maintenant, tout a changé.
00:19:02Maintenant, tout est complètement différent.
00:19:04De toute façon, on le voit avec une légalisation
00:19:05qui a eu lieu il y a 3 ans seulement.
00:19:07Donc, effectivement, on était en retard.
00:19:10On admirait ce qui se passait aux Etats-Unis avec l'UFC.
00:19:13Tout le monde était... C'est incroyable.
00:19:15Et voilà, en France, de toute façon,
00:19:16on a toujours 3 métros de retard sur pas mal de secteurs.
00:19:19Oui, voilà, dans beaucoup de secteurs.
00:19:21Et c'est vrai que là-dessus,
00:19:22on dit que les Etats-Unis sont un peu le pays
00:19:26où on peut tout se permettre, on peut rêver,
00:19:28et on te donne la chance d'essayer de réussir tes rêves.
00:19:31Et force est de constater que, sans ça,
00:19:35il n'y aurait rien, quoi.
00:19:37Et c'est vrai que la folie, ta folie,
00:19:39fait que maintenant, c'est devenu incontournable.
00:19:46Je pense que oui.
00:19:48J'imagine que oui, c'est vrai.
00:19:52L'histoire, également.
00:19:54Les pays qui ont une vraie culture de boxe, par exemple,
00:19:58ont accepté le MMA de manière plus rapide.
00:20:04Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, par exemple,
00:20:07ont accepté le MMA rapidement
00:20:10parce que c'était un peu la même langue,
00:20:12le Canada, l'Australie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis.
00:20:16C'est l'anglais, et il y a cette tradition de la boxe aussi,
00:20:19à grande échelle.
00:20:21Les Etats-Unis...
00:20:24Il y a une culture de lutte également, bien sûr,
00:20:27de lutte amateur au niveau universitaire.
00:20:29Donc, on faisait la lutte et la boxe,
00:20:31pour dire simple et caricaturalement,
00:20:33vous avez le MMA, finalement.
00:20:35Et d'autres pays avaient d'autres cultures.
00:20:39La France n'est peut-être pas le pays le plus lent.
00:20:41Je pense que l'Espagne pourrait rentrer également
00:20:44dans la lutte.
00:20:46Donc, combattre et global, ma société, par exemple,
00:20:49se concentre sur des athlètes hispaniques ou hispanisants
00:20:53qui parlent l'espagnol, on parle de l'Amérique du Sud,
00:20:56on parle du Mexique, on parle de l'Espagne, évidemment.
00:20:58Beaucoup de gens en Europe ne savent pas ce que je vais dire.
00:21:02Il y a 65 millions d'Hispaniques aux Etats-Unis.
00:21:09Quelle est la population de la France ?
00:21:1160 millions ?
00:21:1264 millions, en France.
00:21:14Voilà, donc, on parle de la même proportion
00:21:18de la population française, de gens qui parlent espagnol,
00:21:21qui sont hispaniques aux Etats-Unis.
00:21:24Donc, la proportion est égale à la population française.
00:21:27Donc, c'est un pays à l'intérieur d'un pays.
00:21:31Donc, les Hispaniques aux Etats-Unis,
00:21:33c'est presque une culture à part entière
00:21:35au sein des Etats-Unis d'Amérique.
00:21:37Donc, pour moi, l'UFC ne ciblait pas ce marché, en quelque sorte.
00:21:41C'est pour ça que j'ai commencé à combattre l'UFC
00:21:44et absolument parfait.
00:21:45C'est ce que c'est, c'est comme l'un de mes enfants.
00:21:48Et c'est parfait.
00:21:49Je ne voulais pas démarrer autre chose pour faire la même chose.
00:21:52Pourquoi faire ? Pourquoi faire ?
00:21:55Mais combattre global, c'est pour un autre groupe,
00:21:59un autre marché.
00:22:00Je dois me lever.
00:22:01Je vais me lever.
00:22:02Allez-y, bien sûr.
00:22:04OK, alors, regardez-moi bien.
00:22:06Où est la caméra ? Venez, venez.
00:22:08Je ne peux pas faire...
00:22:10Je ne peux pas faire... Ah, si, ça y est.
00:22:12Maintenant, il me l'a.
00:22:14Maintenant, il bouge.
00:22:16OK, la caméra...
00:22:18Ah, non.
00:22:20OK, ne bougez plus.
00:22:22Alors, l'UFC, d'accord,
00:22:25c'était des grappleurs, du jiu-jitsu,
00:22:27qui faisaient de la lutte,
00:22:29qui apprenaient à donner des coups de poing.
00:22:32Donc, on est grappleurs et on apprend à donner des coups de poing.
00:22:36Moi, j'ai inversé, finalement, le script pour combattre global
00:22:41parce qu'on prend la base de la boxe,
00:22:43des strikers qui apprennent à faire de la lutte.
00:22:46Donc, c'est beaucoup plus simple à comprendre
00:22:51parce que le jiu-jitsu, c'est un jeu d'échecs.
00:22:53C'est compliqué.
00:22:55C'est compliqué.
00:22:56Mais quand on donne des coups de poing, c'est facile.
00:22:59Un coup de poing au visage, c'est facile à comprendre.
00:23:01Le combattre, c'est pour des nouveaux fans
00:23:04qui ne comprennent pas le jiu-jitsu,
00:23:06mais qui aiment ce côté percutant de la boxe et du striking.
00:23:09Donc, bien sûr, c'est plus facile, mais aussi plus spectaculaire.
00:23:12C'est ça, votre organisation, le combattre global.
00:23:15Il y a un taux de finition plus élevé qu'à l'UFC.
00:23:17Il y a plus de jeunesse.
00:23:19C'est un argument pour exister avec toute cette concurrence
00:23:23qu'il y a, toutes les organisations qui se créent.
00:23:24Est-ce que c'est quelque chose que tu as constaté ?
00:23:27Parce que moi, qui suis tous les week-ends dans les galas,
00:23:30je vois que, généralement, le public, ce qu'ils aiment,
00:23:33c'est les strikers, c'est quand ça boxe.
00:23:36Parce que si on n'est pas compétent,
00:23:39on est novice dans les techniques au sol...
00:23:42On peut ne rien y comprendre.
00:23:43Les gens travaillés, c'est hyper technique.
00:23:45Ceux qui pratiquent, c'est beau.
00:23:47Mais pour le spectateur,
00:23:49j'aime pas trop l'expression lambda,
00:23:52c'est mieux de voir des strikers.
00:23:53Moi, qui viens du Moué, je préfère le striking, bien évidemment.
00:23:57Est-ce que c'est ça, toi ?
00:23:59Tu t'es dit, c'est là-dessus que je vais partir ?
00:24:01Parce que les gens aiment...
00:24:03Exactement, c'était mon projet, c'était ma recette.
00:24:07Pour des nouveaux fans, il faut des KO,
00:24:10il faut des coups de poing, des coups de pied.
00:24:12Au Mexique, il y a une tradition du taekwondo
00:24:16qui vient directement de la Corée.
00:24:18Donc, pareil, taekwondo, coup de poing, coup de pied.
00:24:21Karaté, pareil, tout le monde connaît, Bruce Lee.
00:24:25Et pour le Mexique et Porto Rico,
00:24:30évidemment, la boxe, grande tradition de boxe aussi,
00:24:33c'est leur sport de combat, là-bas.
00:24:35C'est presque leur art martial, c'est la tradition.
00:24:39Donc, c'est très facile à comprendre les arts martiaux mixtes
00:24:44lorsque c'est du striking d'abord, mais un peu moins du jiu-jitsu.
00:24:47Et dans le combatté global, le jiu-jitsu est utilisé
00:24:52de manière défensive en UFC.
00:24:55Évidemment, le jiu-jitsu, c'est l'offensif.
00:24:58Vous voyez, vous attaquez avec des manœuvres de jiu-jitsu.
00:25:00Vous vous combattez et vous défendez avec le jiu-jitsu.
00:25:03Et c'est pour ça que les fans, je pense, l'aiment tellement
00:25:08parce que nous sommes très populaires aux États-Unis et au Mexique.
00:25:11Et j'espère bientôt en France.
00:25:13Oui, il faut venir vite. À Paris, il faut venir vite.
00:25:15Combatté global prévu à Paris, peut-être, non ? Bientôt.
00:25:22À un moment... Je ne suis pas encore prêt à faire l'annonce,
00:25:25mais il y aura peut-être quelque chose.
00:25:28Je n'ai jamais eu de soucis en France.
00:25:30J'ai jamais eu de soucis en France.
00:25:32Il faut que je vienne créer quelques soucis, je crois.
00:25:35Surtout que le combatté global réunit pas mal de critères
00:25:42qui font que c'est vraiment l'entertainment
00:25:45poussé pratiquement à son paroxysme,
00:25:47parce que c'est la jeunesse des combattants.
00:25:49Les combattantes féminines qui sont mises en avant.
00:25:52La parité.
00:25:53La parité, oui.
00:25:54On voit Claire, d'ailleurs, combattante française, Claire Lopez.
00:25:57On les voit, à l'image.
00:25:59Claire Lopez.
00:26:00Il y a ce décor, ce décor qui est incroyable.
00:26:04C'est en studio, finalement.
00:26:06Donc tout ça fait que...
00:26:08On est dans l'entertainment pur et dur.
00:26:11On voit de la bagarre, du combat, du show, du spectacle, de la télé.
00:26:16Et ça, il n'y a qu'au combatté global qu'on le voit.
00:26:20Ce combat va aller très vite.
00:26:21Merci pour votre perception et votre perspicacité.
00:26:26C'est vrai que là, on est dans une ambiance un peu le Tron,
00:26:29ce film des années 80 qui était planté dans un futur proche.
00:26:33C'est ce que j'avais imaginé pour ce décor.
00:26:36C'est comme Tron.
00:26:37Ce n'est pas Mortal Kombat, c'est Tron.
00:26:40Donc on est vraiment dans un décor qui est important,
00:26:43qui est impressionnant, parce qu'on peut entendre les coins,
00:26:46on entend les hurlements, on entend la résonance des impacts.
00:26:50Vous l'entendez et vous vivez une expérience audio
00:26:53complètement différente.
00:26:54C'est à Miami, en Floride.
00:26:56Nous avons beaucoup de combattants et combattantes françaises.
00:27:00Claire Lopez, Jade Joran aussi.
00:27:02Oui, il y a...
00:27:03Et pourquoi c'est venue d'où la décision de se dire
00:27:08qu'on va mettre vraiment en valeur les combattantes féminines
00:27:11plus que les combattants masculins ?
00:27:17Très bonne question.
00:27:21Mais en tout cas, les tout nouveaux fans adorent les combattantes.
00:27:27Ils ne connaissent pas forcément l'histoire de leur discipline,
00:27:32donc c'est nouveau.
00:27:36La moitié de mes téléspectateurs aux Etats-Unis sont des femmes aussi.
00:27:40La moitié, 50 %, la moitié.
00:27:43C'est marquable.
00:27:45C'est énorme, c'est énorme.
00:27:47Je crois que mes combattants et mes combattantes
00:27:51sont jeunes, sont athlétiques.
00:27:53Et évidemment, des jeunes athlétiques
00:27:57en bonne condition physique égale la beauté.
00:28:01Nous, on pense que la beauté, c'est la jeunesse, en quelque sorte.
00:28:04Quand on est en condition athlétique, fit, en bonne condition,
00:28:08forcément, les hommes et les femmes sont beaux.
00:28:14Je crois qu'il y a une sorte de...
00:28:16préjudice contre... Je ne peux pas parler pour le marché français ou la France,
00:28:19mais aux Etats-Unis, une belle femme, une très belle femme
00:28:22ne peut pas être intelligente, elle ne peut pas être compétente
00:28:26et elle ne peut certainement pas être une grande combattante.
00:28:28Donc moi, j'essaie d'inverser un petit peu tout cela.
00:28:31La belle femme peut être effectivement très dangereuse.
00:28:34Elle peut être féroce, elle peut être conquérante.
00:28:38C'est vraiment une bête, comme un peu la belle et la bête, bien sûr.
00:28:41La belle, à l'extérieur, mais c'est la bête
00:28:45lorsqu'elle est à l'intérieur de la cage.
00:28:47Mais c'est ça, c'est pour ça que c'est assumé,
00:28:49parce que ce genre d'explication, voilà, c'est limpide.
00:28:53Effectivement, une femme peut être belle, elle peut être combattante,
00:28:56elle peut avoir toutes les qualités du monde.
00:28:58Et moi, je suis complètement d'accord avec ça.
00:29:00C'est bien que ce genre d'organisation mette la lumière aussi là-dessus
00:29:04et le dise ouvertement, parce que sinon, on n'ose pas.
00:29:07En tout cas, en France, on n'ose pas trop.
00:29:09Il faut faire attention à ce qu'on dit.
00:29:11Et c'est ce que j'aime avec le combatté global.
00:29:14Et puis, toute cette folie que tu as transmise
00:29:18via l'UFC et via le combatté global,
00:29:21ça transpire et c'est hyper agréable de voir que c'est assumé.
00:29:25Et moi, j'aime bien les choses quand elles sont assumées.
00:29:31J'aimerais ajouter quelque chose d'un point de vue sportif.
00:29:33Les hommes font du sport pour trois raisons.
00:29:38Que ce soit le football, le MMA, le rugby,
00:29:44le football américain, ce que vous voulez.
00:29:45Pour être riche, gagner de l'argent,
00:29:48pour la célébrité, la gloire et pour impressionner les femmes.
00:29:52C'est pour ça que les hommes font ce qu'ils font.
00:29:54On est d'accord ? Les femmes, l'argent et la célébrité, la gloire.
00:29:57Un peu de passion, un peu la passion aussi.
00:30:00La passion, c'est dans ces trois-là.
00:30:06Mais les femmes font du sport professionnel
00:30:10pour tout un tas d'autres raisons.
00:30:13Pour s'occuper d'elles-mêmes, pour être indépendantes,
00:30:16pour savoir se défendre aussi.
00:30:19Il y a beaucoup de femmes qui ont eu un mari qui a abusé d'elles,
00:30:23un petit copain qui a abusé d'elles ou un mariage aussi.
00:30:26Et elles ont appris le MMA, le Jiu-Jitsu,
00:30:29comment combattre pour se défendre.
00:30:32Donc, les hommes viennent pour chercher la gloire et l'argent
00:30:34et les femmes viennent pour être des êtres complets.
00:30:38C'est une grande différence et ça se voit lorsqu'on les voit combattre.
00:30:42C'est différent, c'est un autre style.
00:30:44Les hommes combattent et c'est professionnel.
00:30:47Nous sommes d'accord, bien sûr, si vous et moi, on devait combattre,
00:30:49vous gagneriez, bien sûr, mais ça serait professionnel.
00:30:53On se tend la main, on se ferait un hug après.
00:30:55Pour les femmes, c'est personnel.
00:30:57Chaque... C'est personnel.
00:31:00Ce n'est pas forcément professionnel pendant le combat.
00:31:05C'est la recherche d'une identité, qui elles sont,
00:31:08pour montrer que ce sont des vraies personnes qui méritent le respect.
00:31:11Ce n'est pas tout à fait pareil au niveau du mindset.
00:31:13C'est quelque chose de différent.
00:31:14Je repars un peu sur l'UFC en 93, sur le premier UFC.
00:31:18Est-ce qu'à un moment, vous avez eu une idée aussi
00:31:20de peut-être introduire les femmes dès cette période-là
00:31:22ou c'était complètement inenvisageable en 93 ?
00:31:26Oui, vous vous souvenez qu'on avait Cathy Kidd,
00:31:30qui était une femme kickboxer, et je l'avais ramenée à l'UFC 1.
00:31:34C'était la première femme speaker, commentatrice.
00:31:39Je l'ai rencontrée, Cathy Kidd.
00:31:41En tant que combattante ?
00:31:43Non, mais j'y avais pensé.
00:31:46J'y avais pensé, mais il y avait tellement de controverses,
00:31:50déjà, avec les hommes,
00:31:52que là, je n'avais pas besoin d'aller encore à un registre au-dessus.
00:31:59Mais je crois que les femmes, c'est vraiment superbe pour le sport.
00:32:02Ça, c'est sans aucun doute.
00:32:03Et comment vous avez fait, Campbell ?
00:32:04Moi, je me demande, à cette époque, en 93,
00:32:06il n'y avait pas de réseaux sociaux.
00:32:07Nous, maintenant, on veut communiquer sur un événement tout de suite.
00:32:09C'est beaucoup plus simple.
00:32:10Comment vous avez fait ?
00:32:11Vous parliez de cette folie tout à l'heure dans les slogans.
00:32:13Est-ce que vous l'avez utilisée pour communiquer aussi ?
00:32:19Alors, pas de règles, forcément.
00:32:22Évidemment, ça fait du bruit.
00:32:23Il n'y a pas de règles.
00:32:24Là, ça parle.
00:32:25Mais on a été banni dans 50 États.
00:32:29Pardon, banni dans 49 États.
00:32:32Donc, ça veut dire qu'on a été banni quasiment partout.
00:32:35Donc, c'est fantastique.
00:32:36Mais ce que nous avons fait, finalement,
00:32:37c'est qu'on a appelé tous les dojos d'arts martiaux, les gyms,
00:32:43avec un téléphone.
00:32:44Vous savez ce que c'est qu'un téléphone ?
00:32:46Allô ?
00:32:47Pas ça.
00:32:48Les anciens, pas ça.
00:32:51On a téléphoné, on a appelé tous les dojos aux États-Unis.
00:32:55On leur a dit, voilà, UFC, vous devriez regarder.
00:32:58C'est un pay-per-view.
00:32:59Au revoir, prochain.
00:33:01À partir d'un annuaire, un potin téléphonique.
00:33:03C'était un livre, à l'époque, où on avait tous les numéros
00:33:05de tout le monde qui habitait dans une localité.
00:33:06Il n'y avait pas de Facebook, il n'y avait pas d'Instagram.
00:33:08Il n'y avait pas tout ça.
00:33:10C'était au téléphone.
00:33:11On appelait tous les dojos d'Amérique pour les regarder.
00:33:14La presse, comme le New York Times,
00:33:15on se rappelle de cet article avec comme titre
00:33:18« La mort n'est pas chère, 14,95 $ ».
00:33:21Cet article était très bon, c'est vrai, pour nous,
00:33:28mais c'était aussi très mauvais.
00:33:31Parce que, évidemment, ça ajoutait à la controverse globale.
00:33:35L'UFC numéro 1.
00:33:37Le nombre en français est très difficile pour moi.
00:33:4380 000 ventes pour l'UFC 1.
00:33:4880 000.
00:33:50En pay-per-view ?
00:33:52Oui, en pay-per-view.
00:33:5380 000, c'est un bon chiffre, c'est respectable.
00:33:57Le numéro 2, donc l'UFC 2,
00:34:02c'est 260 000 ventes pour le pay-per-view,
00:34:06à cause ou grâce à cet article.
00:34:08« Quoi, je peux voir des gens mourir, c'est vrai ? »
00:34:10Et les gens achetaient.
00:34:12Les gens adorent cette notion de violence.
00:34:15Cet article a vraiment aidé à propulser, finalement.
00:34:18Regardez ce qu'on voit à l'image.
00:34:20Qu'est-ce que je montre ?
00:34:23Quelle photo est-ce que je mets ?
00:34:24Qu'est-ce qu'on utilise ?
00:34:25Personne n'a jamais fait de l'UFC à cette époque.
00:34:28Il n'y a pas d'UFC, c'est simplement une photo de deux gars.
00:34:32Je ne sais même pas d'où vient cette photo.
00:34:33Ce n'est pas l'UFC, c'est deux gens inconnus qui se mettent dessus.
00:34:40Il n'y avait pas d'UFC, comment je pourrais avoir une photo ?
00:34:42Ça n'existait pas.
00:34:44Alors, comment on appelle ça, déjà ?
00:34:50C'était une sorte de base de données publique.
00:34:56Ce n'était pas quelque chose de vrai.
00:34:57On n'avait pas de photo.
00:34:58Regardez, écoutez.
00:35:03Cet homme représente toutes les races, finalement.
00:35:08Il n'est pas blanc, il n'est pas noir, il n'est pas asiatique, africain.
00:35:13Il représente tous les hommes.
00:35:15Je trouvais que c'était très puissant.
00:35:19Comment tu as eu toutes ces idées ?
00:35:20Sébastien, c'était peut-être toi.
00:35:23C'est moi.
00:35:24Il n'y a pas de cheveux, donc déjà, c'est vrai qu'il est là-dessus.
00:35:27C'était un secret, mais c'est moi, d'accord.
00:35:30Comme Ben.
00:35:31C'est un super logo, je trouve que c'est très cool.
00:35:35Ça fonctionne.
00:35:36Vraiment, 30 ans plus tard, ça tient.
00:35:38J'aimerais comprendre, comment tu as eu toutes ces idées ?
00:35:40Est-ce qu'en discutant avec plein de monde,
00:35:42est-ce que c'est toi, des fois, des idées lumineuses
00:35:44qui t'arrivent comme ça, tu es dans ton lit,
00:35:46hop, t'as une idée qui te vient ?
00:35:48Comment ça se passe ?
00:35:49J'aimerais comprendre comment ça se passe dans ta tête,
00:35:51pour créer tout ça.
00:35:57Dans cette ville magnifique de Paris,
00:36:00avec l'art de Paris,
00:36:02est-ce que vous dites à Renoir,
00:36:04mais Renoir, comment tu as fait pour imaginer ce que tu as peint ?
00:36:08Mais non, j'y ai pensé, c'est tout.
00:36:10C'est comme ça, ça sort de mon cerveau.
00:36:12Il n'y a pas de comité, il n'y a pas de groupe,
00:36:14il n'y a pas de brainstorming.
00:36:16Ce sont des choses que je pouvais voir,
00:36:18j'avais une vision, je pouvais le sentir.
00:36:22Je ne peux pas l'expliquer.
00:36:23Ce n'est pas un comité, ce n'est pas de la recherche.
00:36:26C'est intéressant, parce que maintenant...
00:36:28Je suis le Picasso de Pics Martial Arts.
00:36:32Allez, ben ça, je suis le Picasso magnifique.
00:36:34Mais c'est intéressant, parce que maintenant,
00:36:35quand on réfléchit à un projet, que ce soit pour une organisation,
00:36:38mais même, je regarde, par exemple, une émission télé,
00:36:41on se réunit, on a un comité, on réfléchit ensemble.
00:36:44C'est intéressant de dire que ce sont des idées
00:36:47qui nous sont venues comme ça, vous le sentiez.
00:36:48Je trouve ça hyper intéressant.
00:36:49Et puis, c'est le courage de le mettre en place,
00:36:54de le penser et de se dire, je le fais.
00:36:56Comme tu l'as dit, tout le monde dit que je suis fou,
00:37:00je vais le faire.
00:37:01Et c'est ça, la force.
00:37:03Une fois de plus, si je présente mes idées,
00:37:07et j'ai ça comme réaction.
00:37:09Quoi ?
00:37:11OK, je le fais.
00:37:12Là, je sais que je tiens le bon bout,
00:37:14je sais que j'ai quelque chose d'incroyable.
00:37:16Et maintenant, pour le combattre et global,
00:37:17est-ce que, parce qu'il y a des tournois sur une soirée,
00:37:21ce qui est pour moi, je trouve, le meilleur des arts martiaux mixtes,
00:37:26c'est un tournoi sur une soirée,
00:37:28et pas un tournoi qui va durer six mois parce que c'est pénible.
00:37:32Donc ça, est-ce que...
00:37:34Et vous oubliez.
00:37:36J'ai oublié.
00:37:37J'ai oublié qui est le premier.
00:37:40Le premier, c'est ça, c'est de le remettre,
00:37:42parce qu'on ne le voit pas, on ne le voit plus.
00:37:44On l'a vu en France, avec Hatch.
00:37:46Hatch, événement, 100 %.
00:37:47En France, il y a un organisateur qui l'a fait,
00:37:50où il y avait trois combats dans la soirée.
00:37:52Pour moi, c'est l'essence même du MMA.
00:37:55On combat, on va rencontrer trois mecs,
00:37:57je suis obligé de m'adapter, de gérer.
00:37:59Et c'est ça, un vrai combattant.
00:38:01Je suis capable de gérer deux mecs dans la soirée.
00:38:03Et pour lancer le combatté global,
00:38:06tu t'es dit, je reviens aux sources,
00:38:08je vais reprendre ce concept,
00:38:10parce que c'est ça, le vrai concept des arts martiaux mixtes ?
00:38:17Ce que nous faisons, c'est...
00:38:19C'est un peu une sorte de coupe du monde,
00:38:22avec huit combattants.
00:38:24Et on a la France, le Mexique, les Etats-Unis, le Japon...
00:38:28L'Espagne.
00:38:31L'Espagne, le Chili, le Pérou.
00:38:34Et donc, nous faisons tout ça, huit pays, une soirée,
00:38:37huit combattants, c'est fantastique.
00:38:39Tout comme les origines dont on parlait.
00:38:42Mais je crois que le défi pour le combattant,
00:38:45ce n'est pas quelque chose de physique,
00:38:47c'est un défi psychologique, un défi mental,
00:38:50parce que trois combats, une soirée,
00:38:52on combat, on se blesse, on se fait mal,
00:38:55et ensuite, on revient pour le deuxième combat,
00:38:56vous vous faites blesser davantage, toucher,
00:38:58et ensuite, il y a le troisième combat,
00:38:59encore, encore trois combats.
00:39:03Et c'est vrai que là, c'est le vrai défi,
00:39:04il faut tenir la longueur.
00:39:06Et puis le cœur, le cardio,
00:39:08et le cœur, physiquement, naturellement,
00:39:11mais le cœur, ce qu'il y a à l'intérieur du combattant,
00:39:13mais le marathon, c'est très dur aussi.
00:39:15Il y a d'autres sports, d'autres épreuves difficiles,
00:39:19qui sont des épreuves taxantes physiquement.
00:39:21La boxe, douze reprises, c'est terrible.
00:39:24Mais là, le défi mental,
00:39:25trois adversaires différents sur une soirée,
00:39:30c'est une histoire à chaque fois
00:39:32que nous avons un événement.
00:39:33On voit une nouvelle histoire à chaque événement.
00:39:36C'est incroyable.
00:39:37C'est comme ça qu'on s'attache aussi à des combattants,
00:39:39qu'on construit des légendes.
00:39:40On en parlait avec Sébastien avant l'émission,
00:39:42c'est comme ça qu'on construit des légendes.
00:39:44Un tournoi, on voit le combattant évoluer,
00:39:46aller jusqu'au bout, remporter.
00:39:48Il y a toute une histoire, comme tu dis, Campbell,
00:39:49c'est exactement ça.
00:39:51Et il n'y a que le combatté global qui fait ça.
00:39:53Personne ne fait ça, le tournoi, dans une soirée.
00:39:55Non.
00:39:57À part, je ne veux pas dire de bêtises.
00:39:58Le PFL ne l'a jamais fait.
00:40:00Peut-être au Japon.
00:40:02Peut-être au Japon, oui.
00:40:04Mais il y a un tournoi ou un Grand Prix,
00:40:08et il faut un an ou six mois.
00:40:10Mais les gens se désintéressent.
00:40:12Moi, ça ne m'intéresse pas.
00:40:13Moi, je veux voir une soirée.
00:40:14Qui, en une soirée, peut repartir ?
00:40:17Et ça, je suis d'accord.
00:40:19Et pour te dire, parce que là,
00:40:20il y a une organisation française qui fait ça,
00:40:22qui fait un tournoi, plusieurs catégories.
00:40:24Ça commence en décembre et ça finit en juin.
00:40:27Mais du coup, ça n'a pas la même saveur
00:40:29qu'un tournoi dans une soirée
00:40:32où tu as un mec, alors qui va gagner ?
00:40:34Et en plus, c'est des compétitions pays par pays.
00:40:36C'est une Coupe du monde, finalement.
00:40:38Et puis voilà, il va rencontrer trois nations.
00:40:40Le mec va combattre trois nationalités différentes
00:40:42et c'est lui à la fin, à la fin des quatre heures de show.
00:40:45Voilà, et ça, c'est génial.
00:40:47Ce qu'on fait chez Combate Global aussi,
00:40:53et ce qui est important pour nous, je crois,
00:40:55dans beaucoup de pays hispaniques,
00:40:57il n'y a qu'un seul sport, c'est le football.
00:40:59Il faut le dire, c'est le foot et il n'y a rien d'autre.
00:41:02C'est un sport, c'est une religion.
00:41:05Oui, c'est vrai que c'est une religion.
00:41:07C'est une véritable religion.
00:41:09Quand on a vu qu'en Argentine,
00:41:11qu'est-ce qui se passe à Buenos Aires,
00:41:13c'est un autre niveau.
00:41:16C'est la France qui devait gagner quand même.
00:41:18C'est vrai.
00:41:20Hein, s'il vous plaît ?
00:41:21Rires
00:41:23Mais pour beaucoup de pays,
00:41:26c'est le foot, le football,
00:41:29le soccer, comme on dit aux Etats-Unis,
00:41:31et il n'y a rien d'autre derrière.
00:41:33Je veux que le combattre soit le sport numéro deux.
00:41:35Et une façon d'y parvenir...
00:41:37Vous ne connaissez pas mes combattants.
00:41:41Mes combattants sont des combattants nouveaux.
00:41:43Ils sont jeunes,
00:41:45mais vous reconnaissez l'étendard, en quelque sorte, le drapeau.
00:41:49Si vous combattez pour la France, l'Irlande, le Mexique,
00:41:53vous représentez l'intégralité de la nation,
00:41:56le cœur et l'âme de tout le monde qui est dans ce pays.
00:42:00Et certains des pays,
00:42:02quand on fait un France-Espagne,
00:42:06ce n'est pas seulement un combat pour une soirée.
00:42:08S'il y a une histoire derrière la tradition,
00:42:10tout sport confondu,
00:42:12et quand je fais le Mexique face aux Etats-Unis,
00:42:15c'est pareil, il y a une histoire incroyable.
00:42:17Ce n'est pas un combat pour une soirée,
00:42:19c'est une rivalité.
00:42:21C'est comme David et Goliath, en quelque sorte.
00:42:24Vous avez la photo de Conor McGregor derrière, ici.
00:42:27Conor, voilà.
00:42:30Il représente tous les petits pays,
00:42:32pas seulement l'Irlande,
00:42:34mais comme Mohamed Ali représente, finalement,
00:42:38le combat pour la liberté, vous voyez.
00:42:40Avec combattre, nous représentons, finalement,
00:42:44les pays qui veulent du respect.
00:42:47Le Mexique veut que les Etats-Unis les respectent.
00:42:51Le Chili et le Pérou,
00:42:53il n'y a qu'une seule guerre entre eux, de leur histoire.
00:42:56Je prends un petit peu cette histoire
00:42:59et ces traditions historiques
00:43:01et je combine tout ça avec cette science du combat.
00:43:04L'Espagne contre le Mexique,
00:43:06conquistador contre aztèque.
00:43:08On crée un petit peu tout ça
00:43:11avec cette histoire, avec un H majuscule derrière.
00:43:14Quelquefois, c'est dans le foot,
00:43:15quelquefois, c'est la guerre,
00:43:17quelquefois, c'est la culture.
00:43:18Nous, on essaie de s'imbiber, d'utiliser tout ça.
00:43:21Mais pour nous, un Mexico-Etats-Unis,
00:43:24c'est superbe,
00:43:25ou même un Mexicain-Américain face à un Mexicain tout court,
00:43:29parce que le Mexicain va dire que le Mexicain-Américain
00:43:32n'est pas un vrai Mexicain, vous comprenez ?
00:43:34Et tous les combats chez Combatté sont très intenses,
00:43:39pas seulement à cause des combattants,
00:43:40mais à cause de l'histoire, le drapeau, les rivalités.
00:43:44Lorsqu'on a fait le premier combat Espagne,
00:43:48on a fait Barcelone contre Madrid.
00:43:50Parce que c'est comme ça que l'Espagne...
00:43:53Il tenait du sens au combat, finalement.
00:43:55C'est ça. C'est hyper intelligent.
00:43:57Et il y a aussi le système de notation,
00:44:00la notation ouverte.
00:44:02C'est-à-dire, on est...
00:44:04Alors, moi, j'ai pas la réponse, je sais pas,
00:44:07je veux pas dire une bêtise.
00:44:08On est d'accord que les combattants
00:44:11voient la notation du premier round, du deuxième round,
00:44:13trois rounds en simultané ?
00:44:15Oui, bien sûr.
00:44:17C'est hyper, mais hyper intelligent.
00:44:18C'est révolutionnaire.
00:44:20C'est génial, parce qu'on s'aperçoit que...
00:44:22Je suis... On va le voir, d'ailleurs, à la télé.
00:44:26Voilà. Donc, imaginez,
00:44:29vous jouez au foot, et vous savez pas le score.
00:44:33C'est insensé.
00:44:35Mais comment vous jouez ? Comment vous rectifiez le tir
00:44:37si vous ne savez pas si vous menez ou si vous êtes en retard ?
00:44:41Je pense que c'est quelque chose d'essentiel.
00:44:44Alors, évidemment, le combattant...
00:44:48Le combattant, pardon, ne comprend pas,
00:44:49parce que le combattant, il combat.
00:44:51Par contre, les hommes de coin, l'entraîneur, lui,
00:44:53il sait très bien ce qui se passe.
00:44:54Et je trouve que c'est quelque chose de fondamental.
00:44:57Comment vous pouvez jouer à un sport
00:44:59si vous ne connaissez pas le score ?
00:45:00C'est pas possible.
00:45:02C'est tellement logique.
00:45:04Oui, c'est ce qui permet d'adapter la stratégie
00:45:05pendant le combat en fonction du score, évidemment.
00:45:08En fait, c'est d'une logique implacable
00:45:11que je ne comprends même pas pourquoi ce n'est pas adapté
00:45:13en France et dans...
00:45:15Les combattants pensent tous qu'ils sont en train de gagner,
00:45:20ou plutôt qu'ils sont tous en train de mener.
00:45:22Le combattant, il le pense, il le croit,
00:45:24même s'il est KO, il se relève et il croit qu'il gagne.
00:45:27Voilà, ça, c'est la réalité.
00:45:29On sait où on est contre la fantaisie
00:45:32de ne pas savoir où on est, finalement.
00:45:34La fantaisie du combattant face à la réalité,
00:45:36des stats et des choses.
00:45:37Oui, et du coup, le coin le dit à son combattant.
00:45:41Et ce qui, j'imagine, pour le spectacle, tout du moins,
00:45:45c'est-à-dire que moi, je suis combattant,
00:45:47je sais que je suis en retard,
00:45:49mon coin vient de me dire,
00:45:50Seb, le round, tu l'as perdu.
00:45:52Forcément, il va falloir que j'aille au charbon
00:45:54et chercher la victoire.
00:45:55Donc, ça remet en plus, je trouve,
00:45:58une attraction incroyable au combat.
00:46:01Et encore une fois, c'est tellement simple et logique
00:46:06que je ne comprends pas pourquoi on ne le fait pas
00:46:08même en France et partout.
00:46:10Oui, comment...
00:46:12Le combat devrait être simple.
00:46:16Ça devrait être quelque chose de facile,
00:46:18facile à comprendre, pas compliqué,
00:46:20avec des règles spécifiques, bizarres,
00:46:23pour que les gens...
00:46:29Les deux premières histoires de la Bible.
00:46:31Les deux premières histoires de la Bible.
00:46:33Amour, Adam et Eve.
00:46:36C'est une comédie romantique.
00:46:38Adam et Eve.
00:46:39Donc, une comédie romantique, Adam et Eve,
00:46:43et ensuite, c'est un combat.
00:46:45Tout de suite après l'histoire d'amour,
00:46:47on a un combat.
00:46:49Donc, les gens comprennent le combat.
00:46:54Nous comprenons que ça fait partie de notre ADN.
00:46:57Donc, ça doit être simple.
00:47:00Pour des nouveaux fans, ils doivent être capables
00:47:02de comprendre ce qui se passe quand ils le voient.
00:47:05Il faut qu'ils comprennent le sport,
00:47:07et c'est vrai que pour beaucoup,
00:47:09je n'aime pas critiquer l'UFC,
00:47:13parce que c'est mon bébé, c'est mon enfant.
00:47:16Mais c'est trop compliqué.
00:47:21Avec d'autres, les tournois éternels,
00:47:23c'est trop compliqué.
00:47:25Au combat, trois reprises, même le championnat.
00:47:29Vous connaissez le score, vous savez où vous êtes.
00:47:33Et c'est du striking, coup de poing, coup de pied,
00:47:35et puis ça peut s'arrêter vite, et c'est simple.
00:47:38C'est le choc de simplification. C'est ma Bible à moi.
00:47:43En France, on n'a peut-être pas la culture
00:47:45qu'ont les Américains du MMA.
00:47:46En tout cas, on a des très bons combattants
00:47:48et combattantes françaises aussi.
00:47:50Qu'est-ce que vous pensez du niveau du MMA en France, Campbell ?
00:47:58Alors, le niveau de l'auditoire, du public du MMA
00:48:04est peut-être le meilleur du monde.
00:48:06Très sincèrement, j'ai été à l'UFC.
00:48:10Et j'ai trouvé que c'était un public de connaisseurs,
00:48:13mais peut-être que la marseillaise est tellement...
00:48:16Marseillaise, c'est ça !
00:48:18Vous avez bien la marseillaise.
00:48:22Je crois que...
00:48:26Je crois qu'il y a trois phases
00:48:28pour le sport du MMA dans une implantation nationale dans un pays.
00:48:33La première phase, c'est les coups de poing avec un petit peu de grappling.
00:48:38Voilà, c'est le niveau élémentaire qui est comme ça.
00:48:41L'Espagne, c'est un petit peu comme ça.
00:48:46C'est le niveau 1, si vous préférez.
00:48:48Le niveau 3, ce serait les USA, le Canada, l'Australie.
00:48:57Peut-être des poches de la Russie aussi.
00:49:00Des pays d'Europe de l'Est très avancés
00:49:03avec du jiu-jitsu, du sambo, de la lutte,
00:49:07avec du striking.
00:49:08Là, on est sur le niveau 3.
00:49:09Il y avait le niveau 1 d'abord.
00:49:11Je pense que la France est au niveau 2.
00:49:14Le Mexique est au niveau 2 aussi.
00:49:17Le Chili, niveau 2 également.
00:49:20Donc arriver à réaliser...
00:49:23Peut-être qu'il y a un ou deux athlètes capables
00:49:25de combattre au niveau 3, mais la plupart sont au niveau 2.
00:49:29En 5 ans.
00:49:31Manon Fiorau, est-ce que c'est niveau 3 ?
00:49:33Absolument.
00:49:35Je pense que oui, absolument.
00:49:36Cyril Gann et Manon Fiorau, bien sûr, sont au niveau 3.
00:49:40Mais la majorité des combattants en France, au Mexique,
00:49:44au Chili, Pérou aussi,
00:49:47niveau 2, je dirais niveau 2.
00:49:48Le Brésil, niveau 3.
00:49:51Vous l'avez compris, les Etats-Unis, niveau 3.
00:49:53Et là aussi, des zones de la Russie également.
00:49:55Je pense que la France va rattraper son retard très rapidement.
00:49:59Il y a une superbe organisation en France
00:50:03pour le sport au sens large,
00:50:05pour les Jeux olympiques, les sports olympiques,
00:50:08aussi pour la boxe.
00:50:09Pour le judo, naturellement, il y a de la boxe thaïlandaise.
00:50:14Bien sûr, le foot, le football.
00:50:16Mais il y a une très belle organisation du sport en France.
00:50:21Les athlètes vont connaître leur processus de maturation très vite.
00:50:25Ce sera un gros pays du MMA dans les 3 à 5 ans, sans aucun doute.
00:50:28Donc ça me plaît beaucoup, j'aime l'environnement ici.
00:50:30Un gros pays, vous pensez que dans quelques années,
00:50:32on peut même devenir un des leaders du MMA mondial ?
00:50:41Je le pense.
00:50:43Je le pense, mais...
00:50:47l'argent décide de tout.
00:50:50Et si la France va développer le MMA au niveau local,
00:50:57et l'UFC est combattu et peut gagner de l'argent en France,
00:51:01et que les combattants peuvent gagner de l'argent en France,
00:51:03évidemment, ça aura beaucoup de succès.
00:51:06La question, c'est est-ce qu'on arrive à allier tout cela ?
00:51:09Aux Etats-Unis, au Mexique, par exemple,
00:51:12les combattants quittent la boxe et vont faire du MMA.
00:51:17Et pour le Mexique et les Caraïbes et aux Etats-Unis,
00:51:22les athlètes quittent également le baseball pour faire du MMA.
00:51:27John Jones a décidé de faire du MMA,
00:51:30alors que ses deux frères jouent au football américain.
00:51:32Donc la question, c'est la France a les athlètes et les combattants,
00:51:37est-ce qu'il y a assez d'argent pour permettre
00:51:39de développer l'envie de ces combattants ?
00:51:42On voit certains bons fighters français en pieds-points,
00:51:46en muay thai, en kickboxing,
00:51:49aller tranquillement vers le MMA,
00:51:50parce qu'il y a un peu plus d'argent que notamment dans le muay thai.
00:51:54C'est pour ça que je suis assez confiant
00:51:56sur le fait que la France développe
00:51:58et qu'on a un très gros vivier de combattants
00:52:00tellement talentueux en France.
00:52:02Il y en a un qui va combattre ce week-end.
00:52:04Il va combattre ce week-end.
00:52:05Chez les amateurs, il y a un niveau en France qui est incroyable,
00:52:09parce qu'on commence à mettre les moyens.
00:52:10Et effectivement, comme tu le dis, l'argent, c'est le nerf de la guerre.
00:52:14Sans argent, ce n'est même pas la peine d'essayer.
00:52:16Non, c'est ça.
00:52:17La France a une culture de la savate boxe française, naturellement.
00:52:23Et pour moi...
00:52:24Il y a un homme qui s'appelle Pierre Anderand,
00:52:27un très féminin, un très connu français.
00:52:30Il est un homme d'affaires français, très connu,
00:52:32à qui le glory appartient, le kickboxing.
00:52:35Et il m'a toujours demandé
00:52:39comment je peux faire en sorte
00:52:41pour que le kickboxing soit plus populaire aux Etats-Unis.
00:52:45Tu ne peux pas. Tu ne peux pas.
00:52:47Parce que le kickboxing, c'est monodimensionnel.
00:52:50Il n'y a qu'une seule dimension au MMA.
00:52:52Au MMA, il y a trois combats.
00:52:54C'est 3D, s'il vous plaît.
00:52:56Il y a debout, au sol et la transition.
00:52:58Donc, il y a trois combats dans le combat.
00:53:00Le kickboxing, c'est un seul combat.
00:53:02La boxe, c'est un combat.
00:53:05Mais le MMA, c'est trois.
00:53:06Debout, transition, au sol.
00:53:08Debout, au sol, transition, ça m'en fait une parfaite.
00:53:10On va passer à notre rubrique, le face-off.
00:53:13Alors, Campbell, là, c'est vous qui allez parler.
00:53:15Nous, on va se taire avec Seb.
00:53:16Je vais vous expliquer le principe, c'est très simple.
00:53:18Une photo va apparaître sur les écrans.
00:53:20Vous allez vous adresser directement
00:53:23à la personne qui se trouve sur cette photo.
00:53:25OK pour vous ?
00:53:27Allez, c'est parti. La première photo.
00:53:29Génial.
00:53:31Ah, mi amigo.
00:53:33C'est mon pote. C'est mon pote.
00:53:35C'est mon pote.
00:53:36C'est mon pote.
00:53:37C'est mon pote.
00:53:38C'est mon pote.
00:53:39C'est mon pote.
00:53:41Ah, c'est mon pote.
00:53:42C'est mon pote.
00:53:43Cet homme est le meilleur de tous les temps.
00:53:44Il est tout simplement le meilleur.
00:53:46C'est le premier.
00:53:47C'est le test-pilot.
00:53:49C'est le test-pilot.
00:53:50C'est le Picasso du MMA.
00:53:52C'est... Il est fabuleux.
00:53:53Mi hermano.
00:53:54Mi hermano.
00:53:56Mon frère.
00:53:57My brother.
00:53:58Allez, on passe à la deuxième.
00:54:05Dana White.
00:54:09Qu'est-ce que tu lui dirais
00:54:10s'il se trouvait en face de toi aujourd'hui ?
00:54:12Je connais Dana.
00:54:14Je connais Dana, bien sûr.
00:54:15Bien sûr, je connais Dana très, très bien.
00:54:17Dana a pris mes idées et s'en est très, très bien sorti.
00:54:21OK.
00:54:25Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:54:26Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:54:28C'est une super idée.
00:54:29C'est un super concept, les gars.
00:54:30Je vais vous piquer cette idée.
00:54:36Je l'ai vu combattre à Dublin.
00:54:37Je l'ai vu combattre à Dublin.
00:54:39Vers Aldo.
00:54:40Face à Aldo.
00:54:44Do calm, monsieur.
00:54:46Do calm.
00:54:47Do calm.
00:54:48You need to let us calm down a little bit.
00:54:50Il faut se calmer quelque peu.
00:54:52Tu penses quoi de son retour ?
00:54:53J'ai été tellement, mais tellement déçu
00:54:55qu'il batte José Aldo.
00:54:56J'adore José Aldo.
00:54:58José... Lucky Punch.
00:55:00Lucky Punch.
00:55:02Lucky Punch.
00:55:03No, no, no, no, no, no, no.
00:55:05No, no, no, no, no, no, no.
00:55:07I love you.
00:55:08Je vous adore.
00:55:09I love you too, Gilbert.
00:55:10You are so wrong.
00:55:11No, no, no.
00:55:13No, vous ne comprenez pas.
00:55:14Quand Connor était en train de distribuer des coups de poing
00:55:18et qu'il se déplaçait,
00:55:20tout le pays le soutenait.
00:55:22Tout le pays vibrait avec lui.
00:55:24C'est tout le pays qui était dans ce poing.
00:55:28Moi, j'étais à l'autour.
00:55:2912 000 Irlandais complètement saouls.
00:55:33Connor, Connor, Connor.
00:55:36Il ne pouvait pas perdre.
00:55:37Ça n'était pas possible avec cette puissance populaire.
00:55:40C'était tout le pays qui était avec lui.
00:55:42L'Irlande était avec Connor.
00:55:44Il a réussi à canaliser...
00:55:46Il est vrai en tant que combattant.
00:55:49C'est pas Connor McGregor.
00:55:50C'est pas un combattant où je me dis
00:55:53qu'il est exceptionnel, qu'il est incroyable.
00:55:55Voilà, c'est juste une question de goût.
00:56:00Non, non, non, non, non, non, non.
00:56:04C'est marrant.
00:56:05On a une rubrique de la bagarre, si tu veux.
00:56:08Non, non, non, non, non, non.
00:56:10Connor McGregor, c'est un bon combattant.
00:56:14Mais c'est une personnalité exceptionnelle.
00:56:18C'est un bon combattant.
00:56:20Ronda Rousey est une bonne combattante,
00:56:24mais a une personnalité extraordinaire.
00:56:27Il y a quelques années, j'avais Tank Abbott à l'UFC.
00:56:31Et Tank Abbott, c'était un mec incroyable,
00:56:34dur à cuire, vraiment un mec primitif,
00:56:38vraiment un mec mauvais, super populaire.
00:56:41Bon combattant, mais personnalité extravagante, extraordinaire.
00:56:46Et Connor améliore le sport
00:56:48parce que plus de monde s'intéresse au sport et à la discipline.
00:56:53Et c'est important aussi.
00:56:54Je parlais vraiment d'un côté technique.
00:56:57Après, la personnalité, bien sûr, il a apporté normalement.
00:56:59Il a démocratisé encore un peu plus le MMA à travers le monde.
00:57:03C'est une certitude.
00:57:04Allez, photo suivante.
00:57:05OK.
00:57:09Francis Ngannou,
00:57:10que tu as déjà rencontré, que tu connais.
00:57:16C'est un homme extraordinaire, c'est un gentleman,
00:57:19super mec,
00:57:22très belle athlète.
00:57:24Mais je ne sais pas pourquoi
00:57:27les gens ne payent pas pour le voir combattre.
00:57:30Ils n'achètent pas les pay-per-view.
00:57:32Je ne sais pas ce que c'est.
00:57:35Peut-être qu'il est trop gentil.
00:57:37Connor, c'est un bâtard,
00:57:39c'est une enflure, c'est un méchant.
00:57:41Francis Ngannou, c'est un gentil.
00:57:45Il faut qu'on ait une évolution aussi.
00:57:47Il faut qu'on ait en France...
00:57:49On dit souvent qu'on est trop gentil.
00:57:51On pense à Ngannou, à Cyril Gannes, à ce que tu...
00:57:54Ca nous colle un peu trop, cet image, les Français.
00:58:02Ce n'est pas bon pour le combat, que les choses soient dites.
00:58:06Mais si tu penses au nom des grands chevaliers,
00:58:09les Knights,
00:58:10les noms des grands chevaliers,
00:58:13c'est Richard, coeur de lion.
00:58:16C'est Yvan, le terrible.
00:58:18C'est les gens de l'histoire qui ont marqué l'histoire
00:58:21de par leur capacité guerrière et belliqueuse.
00:58:24On ne peut pas être Campbell, le gentil.
00:58:26Ca n'a pas de sens. C'est un non-sens.
00:58:29Cyril va peut-être trouver le code à casser.
00:58:32Il est très intelligent.
00:58:33Un combattant intelligent.
00:58:34J'ai dit Francis N. Gannou, je l'inclus français.
00:58:37Il n'est pas français, mais c'est comme ça.
00:58:39Moi, Francis, je l'ai expliqué six fois, je crois,
00:58:44d'une gentillesse incroyable.
00:58:46Effectivement, c'est un mec gentil.
00:58:47C'est un mec gentil.
00:58:49Et je comprends qu'il y ait des gens
00:58:51qui aient envie de voir un méchant.
00:58:55Un méchant. Tu regardes comment il est avec Francis.
00:58:59C'était où ? Ca, c'était quand ?
00:59:01Il est très grand.
00:59:02Oui, oui, oui.
00:59:06Alors, ça, c'était à JellySmack,
00:59:09qui est une entreprise française de YouTube.
00:59:13Sur YouTube, je travaillais avec JellySmack.
00:59:16On a fait quelque chose avec Francis.
00:59:18Vraiment, un mec super.
00:59:20Après, il est très gentil en dehors,
00:59:22mais quand il rentre dans une cage ou sur un ring,
00:59:24c'est un tueur.
00:59:25Oui, oui, mais après, c'est...
00:59:26Regarde, ce qui est paradoxal,
00:59:28c'est que Francis, qui est un talent fou,
00:59:31un très bon combattant, va moins vendre
00:59:33qu'un, par exemple, Cédric Doubé.
00:59:35Oui, parce qu'il y a aussi en dehors.
00:59:37Regarde, justement.
00:59:38On n'aime pas forcément...
00:59:39Campbell.
00:59:44Tu le connais.
00:59:51Il pourrait être le vilain, ce méchant.
00:59:53Il a le visage...
00:59:55On peut le voir comme ce méchant.
00:59:57En France, il est considéré comme un bad guy.
00:59:59Oh, comme un blagueur, comme un trash talker.
01:00:02Un blagueur chambreur, mais...
01:00:04Pas vraiment bad guy, pas mauvais garçon.
01:00:06Oui, remarque, oui.
01:00:08Aux Etats-Unis,
01:00:10ils ne comprennent pas son trash talk,
01:00:12parce que c'est en français, évidemment.
01:00:17Lorsqu'on entend l'anglais d'Angleterre...
01:00:21C'est très digne, n'est-ce pas ?
01:00:23Je suis...
01:00:25Ce n'est pas une langue très bad boy.
01:00:27Et c'est vrai, pareil pour la langue française.
01:00:30Je suis terrible.
01:00:31Oui.
01:00:32Quand quelqu'un vous dit comme ça,
01:00:34on vous dit qu'est-ce que c'est que cette éloquence
01:00:37disproportionnée qui ne colle pas du tout au personnage.
01:00:39Je pense qu'il fera quelque chose d'incroyable pour le sport.
01:00:44Je pense que Cyril gagnera, plus que Francis.
01:00:48Allez, le dernier.
01:00:49On va voir si vous le connaissez.
01:00:54Est-ce que ça te dit quelque chose ?
01:00:56Est-ce que ça te parle ?
01:00:59Ce n'est pas simple, là, c'est une colle.
01:01:02Si je te dis une série américaine très, très, très, très connue...
01:01:09C'est John Favreau ?
01:01:11Oui, exactement.
01:01:12D'accord.
01:01:13Oui, vous savez, il a combattu à l'UFC.
01:01:15C'est vrai qu'il était combattant à l'UFC.
01:01:17C'était...
01:01:20L'épisode de l'UFC...
01:01:22L'UFC...
01:01:24L'épisode de l'UFC de Friends
01:01:27était l'épisode qui a eu le plus...
01:01:30d'audimat et le plus de téléspectateurs.
01:01:33Et là, il combat Tank Abbott.
01:01:37C'est Tank Abbott qu'il contre lui, et...
01:01:41C'est marrant, parce qu'aujourd'hui...
01:01:46C'est comme si on pouvait voir et prédire l'avenir,
01:01:50parce que John Favreau, c'est un peu l'Elon Musk.
01:01:53Si vous y réfléchissez, riche, génie,
01:01:58veut essayer des choses nouvelles,
01:02:00comme Elon Musk va aller dans l'espace.
01:02:02John Favreau voulait être un ultimate fighter.
01:02:05Cette émission était vraiment géniale.
01:02:08Tank Abbott...
01:02:10Favreau, il rentre dans l'octogone, OK ?
01:02:13Tank Abbott enlève son protège-dents
01:02:17et le met...
01:02:18Il enlève ses dents, pardon, et les met sur la cage.
01:02:22Il s'approche de Favreau et dit, voilà, on y va.
01:02:24Et là, plan de coupe, la scène d'après,
01:02:27on a John Favreau qui, effectivement,
01:02:30sur une civière, il se fait escorter.
01:02:32Si vous voulez revoir cet épisode de Friends,
01:02:34c'est l'épisode 24 de la saison 3.
01:02:36Nous, on va passer à l'épisode 2 de la saison 1 de Queue du Love.
01:02:39C'est parti.
01:02:49Alors, Seb, on a parlé combat, on a parlé série,
01:02:50on va parler musique avec toi, maintenant.
01:02:52Exactement, musique.
01:02:53Donc, mon Queue du Love cette semaine,
01:02:56j'ai spiqué dans un gala de pieds-points.
01:02:59Il y avait Muay, kick et des combats dans les règles du K-1.
01:03:03Et j'ai été agréablement surpris, pour une fois,
01:03:07merci, il y a eu neuf combats.
01:03:10Sur neuf combats, il y a eu huit.
01:03:13Huit combats avec des entrées en musique,
01:03:16mais pour une fois, de la vraie musique.
01:03:19C'est-à-dire que les combattants, je ne sais pas s'il s'était donné le mot,
01:03:23il y a eu funk, il y a eu soul, il y a même eu reggae
01:03:26avec une des combattantes qui est rentrée sur du style Pulse.
01:03:28Regarde, écoute.
01:03:33Magnifique.
01:03:34Ils sont rentrés sur ça ?
01:03:38Il n'y a pas eu ça.
01:03:40Est-ce que ça, on peut me dire, en régie, la petite musique ?
01:03:42Non, c'est une musique calme, c'est un peu bizarre.
01:03:45Mais en tout cas, ça change
01:03:48parce que souvent, quand je speak, très souvent, malheureusement,
01:03:52il y a encore des musiques d'entrée de combattants.
01:03:56Ça rentre sur des...
01:03:57Alors, c'est pas une question de rap ou pas,
01:03:59on n'est pas là pour critiquer les goûts musicaux des uns et des autres,
01:04:02mais c'est les paroles, des fois,
01:04:04où je me dis, quand j'entends, pardonnez-moi,
01:04:06et vraiment, je vais être vulgaire, mais c'est vraiment pour citer,
01:04:09je vais te casser la gueule, enculé, ou nique-lui sa mère.
01:04:13Mais non, on véhicule des valeurs martiales.
01:04:16Qu'est-ce que tu rentres sur une musique où tu insultes les gens ?
01:04:18Ça, c'est un truc qui ne me rentre pas dans la tête.
01:04:20Alors, il y a plein d'autres choses qui pourraient être mises.
01:04:23Et là, sur ce gars-là,
01:04:24je me suis surpris à danser sur le ring, sur du Stevie Wonder,
01:04:27il y avait du Earth, Wind & Fire, il y a eu du réggae.
01:04:30Donc, c'est mon queue du love de cette semaine
01:04:32parce que je suis là, souvent, je fais des vidéos, je chambre
01:04:34quand j'entends des musiques, ça me rend dingue parce que...
01:04:37Et c'est là où je me dis que les combattants de MMA,
01:04:40vous êtes perfectionnistes,
01:04:43vous avez le souci du beau geste,
01:04:44vous avez le souci du détail.
01:04:46Mettez la même intensité dans la recherche de vos musiques
01:04:51avec ce souci du musicien derrière,
01:04:53quels ont été les arrangements, quelle a été la section cuivre.
01:04:56Et puis, en plus, c'est entraînant pour le public.
01:04:58T'en penses quoi, Campbell, de ce que vient de dire Sébastien ?
01:05:01Vous avez absolument raison.
01:05:04Les combattants ne sont pas toujours en adéquation
01:05:07avec, effectivement, les paroles d'une chanson.
01:05:10Quelquefois, c'est une chanson qui leur permet de s'entraîner,
01:05:13mais le moment où ils rentrent dans l'arène,
01:05:15ça fait partie intégrante.
01:05:17Le combatté, par exemple, n'a pas de walk-in.
01:05:19Il n'y a pas cette phase de rentrée dans l'arène
01:05:22parce que les shows sont pour le public présent.
01:05:26Le combatté, c'est uniquement pour la télévision.
01:05:29Le combattant arrive, on les amène, et le combattant, il combat.
01:05:33C'est très rapide. Très rapide, au combatté.
01:05:38On s'amuse un peu, on en discute, et bam, combat suivant.
01:05:41Toujours action, action.
01:05:43Nous, on dit que le MMA, il y a plus d'action.
01:05:47C'est le slogan du combattant.
01:05:49C'est vrai que l'entrée, quand vous allez à Vegas,
01:05:52quand vous êtes dans un événement présentiel,
01:05:54vous voulez voir ce walk-in.
01:05:56Quand on fait partie du public, bien sûr,
01:05:57parce que là, par contre, à la télévision,
01:06:00ça n'a pas le même effet, c'est différent.
01:06:02D'accord ? Donc, pour moi, et pour nous à combatté,
01:06:05on a une rampe courte, une petite rampe.
01:06:09On arrive, on rentre tout de suite dedans,
01:06:11et on y va. Et vous combattez.
01:06:15Donc, on traverse la foule avec une musique qui vous berce, non ?
01:06:19La plupart des combattants ne peuvent pas le faire,
01:06:21ils ne savent pas scénariser leur entrée.
01:06:23Conor est excellent, bien sûr, Conor McGregor,
01:06:26son entrée est calibrée.
01:06:27Certains savent le faire, la plupart, pas du tout.
01:06:30Oui, mais c'est vrai que t'en as, t'as l'impression qu'ils sont...
01:06:33Moi, je me souviens d'entrées magnifiques,
01:06:35pour encore reparler des organisations de Hatch,
01:06:38où les mecs, il y avait ce côté, ils rentraient,
01:06:41je me souviens d'un combattant qui rentre avec une fausse moustache,
01:06:44un pantalon moulant sur Freddie Mercury,
01:06:46mais il faut quand même en avoir une paire, pour dire...
01:06:50Et c'était, I want to break free !
01:06:52Et là, je me dis, il gagne en plus par KO, je crois, dans la deuxième.
01:06:56Et là, je me dis, putain, bravo, spectacle,
01:06:58musique qui met de l'ambiance, pas des trucs, des insultes.
01:07:02Ça fait partie de l'entertainment, du spectacle, et c'est ça que j'aime.
01:07:05Oui, mais Campbell, tu étais peut-être présent à l'UFC n°1,
01:07:08à Paris, où tu y vas, ça.
01:07:10Combattre Cyril Gannes, rendre sur
01:07:12Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?
01:07:14Ça aussi, c'était éclatant.
01:07:15C'est bien, c'est super, parce que c'est le clin d'oeil,
01:07:17ça fait partie du show, parce que c'est une culture aussi.
01:07:20Ils ont cette culture.
01:07:21Nous, en France, je pense qu'on ne l'a pas encore,
01:07:24je ne leur jette pas la pierre,
01:07:25parce que c'est tout nouveau comme sport pour nous.
01:07:27Mais ces entrées, un petit peu...
01:07:29Moi, j'avais fait un gala, je sais plus dans quelle ville,
01:07:32où il y a un des combattants qui rentre,
01:07:34et la musique commence comme ça.
01:07:35Je vais lui niquer sa mère, je vais lui niquer sa mère.
01:07:37L'organisateur a fait rallumer la salle.
01:07:41Il a été voir le combattant en lui disant
01:07:43tu changes ta musique d'entrée, sinon tu ne combats pas.
01:07:46Et comme il n'en avait pas, ils lui ont mis Rocky,
01:07:48et il est rentré sur Rocky.
01:07:49Et je trouve que c'est vachement bien parce que
01:07:51il y a des enfants dans le public, il y a des familles.
01:07:54T'entends une musique comme ça,
01:07:55tu viens voir deux gars qui se cassent la gueule.
01:07:57Non.
01:07:58Enfin, moi, voilà, après, ce n'est que mon avis.
01:08:00Mais en tout cas, pour reparler de ma séquence que du love,
01:08:04j'ai adoré ce gars-là, ou là.
01:08:06Je crois que j'ai plus aimé les entrées de combattants de musique
01:08:10que les combats.
01:08:11Les combats étaient très bons aussi.
01:08:12Mais j'ai adoré, j'ai adoré.
01:08:14Donc voilà, si jamais je pouvais placer,
01:08:16ça pouvait alerter deux ou trois combattants.
01:08:18Et je fais une petite dédicace à Diane Voiturey,
01:08:20qui est une combattante française
01:08:21qui rentrait sur du reggae à chaque fois.
01:08:23Elle ne combat plus maintenant.
01:08:25Et j'étais content qu'elle rentre sur du reggae.
01:08:27On avait ce petit feeling.
01:08:29Campbell, on va faire un petit jeu avec vous.
01:08:32Je sais qu'en tant que fondateur du combatté global
01:08:34et penseur du MMA, forcément...
01:08:36Laissez-moi dire quelque chose d'abord.
01:08:38Allez-y, allez-y.
01:08:39C'est une super émission que vous faites là,
01:08:43parce que cette émission est vraiment marrante.
01:08:45Elle est sympa, c'est créatif, c'est fun.
01:08:47C'est vraiment mon émission de fight préférée.
01:08:51C'est très gentil. Merci à vous.
01:08:52Merci beaucoup.
01:08:54Mais non, mais ce qu'on dit, c'est divertissant, pas vrai ?
01:08:57Ce ne sont pas que des faits.
01:08:59Voilà, on peut gagner, perdre, etc.
01:09:01Il y a un flux divertissant.
01:09:03Voilà, vraiment, j'ai hâte de jouer à votre jeu.
01:09:05Très gentil, c'est pour ça qu'on le fait.
01:09:06Mais vous savez quoi ? On va essayer de vous proposer quelques idées.
01:09:09Avec Seb, je sais qu'en tant que fondateur du combatté global,
01:09:11vous essayez toujours d'innover,
01:09:13de penser à d'autres idées pour développer votre organisation.
01:09:16On en a listé quelques-unes avec Sébastien.
01:09:18Vous allez nous dire si c'est une bonne ou une mauvaise idée.
01:09:21Alors, on va se passer la première idée qu'on a eue avec Seb.
01:09:24Elles ne sont peut-être pas toutes bonnes,
01:09:25mais on a essayé d'innover un peu.
01:09:27Alors, mettre des caméras intégrées sur les combattants.
01:09:31Alors, ça paraît difficile,
01:09:32mais avec l'évolution, ça sera peut-être possible un jour.
01:09:39Ah, quand même, il y a une poudre dans la coquille,
01:09:40la caméra dans la coquille.
01:09:43Ah, ça, l'idée, elle est incroyable.
01:09:44Ça, c'est une idée de folie.
01:09:46Imaginez le point de vue que nous aurions
01:09:48si nous avions la capacité.
01:09:49Alors là, la commission, par contre, je pense, n'accepterait pas.
01:09:54Nous, on a essayé, on a eu une caméra sur l'arbitre au combatté.
01:09:58Et j'ai dû me battre pour avoir une caméra sur l'arbitre.
01:10:02Et les commissions sont très, très strictes
01:10:05et sont très à l'ancienne par rapport à ces choses-là.
01:10:08C'est une super idée, j'adore.
01:10:12Ah oui, on peut la passer à la caméra de l'arbitre, là, en image.
01:10:15On peut la repasser pour voir un peu à quoi ça ressemble
01:10:18au combatté global.
01:10:19On va la voir dans quelques instants.
01:10:20Voilà, on le voit, l'arbitre avec la caméra.
01:10:22Exactement, c'est super, ça fait des super plans.
01:10:25Intégrer vraiment à l'arbitre, c'est parfait.
01:10:29Ça, c'est super, c'est mon arbitre préféré.
01:10:32Je l'appelle Fat Ref, l'arbitre gros.
01:10:36Alors, ça se fait pas, mais...
01:10:38Et je n'arrête pas de le dire à l'antenne,
01:10:40je vais donner 500 dollars pour perdre du poids.
01:10:43Je vais donner 500 dollars si tu perds du poids.
01:10:45Parce que c'est un arbitre génial.
01:10:47Mais il devrait se présenter
01:10:49de manière un peu plus athlétique.
01:10:51Mais c'est un super arbitre.
01:10:53Je l'appelle, il s'appelle Raoul et c'est l'arbitre gros.
01:10:56C'est comme ça que je l'appelle.
01:10:58C'est le seul arbitre que j'aime.
01:11:00Vous n'avez qu'une seule idée ?
01:11:03Vous n'avez qu'une seule idée et votre brainstorming.
01:11:07Allez, les autres idées des matchs, c'est bon.
01:11:10Qu'est-ce qu'on avait en stock ?
01:11:12On se dit que l'arbitre pourrait donner un coup au combattant
01:11:15parce que ça doit démanger parfois des réactions un peu...
01:11:19Est-ce que ça pourrait être une idée,
01:11:21autoriser l'arbitre à donner un coup pendant le combat ?
01:11:24L'arbitre gros, mon arbitre à moi,
01:11:28il est bien plus balèze que la plupart de mes combattants.
01:11:31Quelquefois, quand il arrête le combat,
01:11:33il les repousse au sol.
01:11:35Donc, lui, il obtient le respect des combattants.
01:11:38C'est vrai que c'est un travail très difficile.
01:11:41Il y a des métiers que moi, je n'aimerais pas faire.
01:11:45Et être arbitre, c'est un de ces travaux.
01:11:47Même au foot, imaginez ça, vous êtes un joueur,
01:11:50au Brésil, on vous attaque.
01:11:52C'est...
01:11:54Les arbitres brésiliens du football
01:11:57sont menacés de mort, c'est terrible.
01:12:01Peut-être que lui a besoin d'une arme de poing à sa ceinture.
01:12:05Mais même en France, les arbitres sont...
01:12:08On a eu des exemples, ils sont critiqués, ils sont...
01:12:12C'est très difficile.
01:12:13Propos suivants.
01:12:14Propos suivants, c'est-à-dire...
01:12:16C'est une petite blague.
01:12:17Autorisez les morsures pour plus de tatouages stylés.
01:12:20Je ne sais pas si tu as suivi ce qui s'est passé à l'UFC.
01:12:23Avec cette morsure à Las Vegas, c'était samedi.
01:12:26Igor Severino qui a mordu André Lima.
01:12:29Non, non, absolument pas.
01:12:31C'est une très mauvaise idée.
01:12:33Je jette ça.
01:12:34Ça, c'est pas une idée du tout.
01:12:36À l'UFC 1,
01:12:38on est à la règle de l'UFC 1.
01:12:41C'est une très mauvaise idée.
01:12:43À l'UFC 1.
01:12:47On était dans une réunion pour la réglementation.
01:12:51Il n'y avait pas de règle.
01:12:53Nous avions une réunion pour les règles.
01:12:55C'est assez intéressant.
01:12:57Et Orion nous dit...
01:13:01Il n'y aura pas de morsure.
01:13:03Nous sommes des hommes.
01:13:04Nous ne sommes pas des animaux.
01:13:06Il n'y aura pas de morsure.
01:13:08C'est tout ce qu'il a dit.
01:13:09C'était la seule règle.
01:13:10UFC 1, la seule règle.
01:13:11On ne mord pas son adversaire.
01:13:13Une règle.
01:13:14Aucune morsure autorisée.
01:13:16Nous sommes des hommes et pas des animaux.
01:13:18Moi, j'ai...
01:13:19C'est arrivé à l'UFC.
01:13:20C'est arrivé à l'UFC.
01:13:21Et moi, à l'Atomic Fighting Championship,
01:13:23il y a 6 mois,
01:13:24un des combattants qui mord le nez...
01:13:26J'ai la photo.
01:13:27Mais il a le bout du nez qui est parti.
01:13:29Il lui mord le nez, comme ça.
01:13:31Donc, combat arrêté, point de suture.
01:13:33Mais horrible.
01:13:34Chirurgie est esthétique.
01:13:35Mike Tyson.
01:13:36Mike Tyson.
01:13:37Mike Tyson.
01:13:38Nous sommes des hommes.
01:13:39Nous ne sommes pas des animaux.
01:13:40Très mauvaise idée.
01:13:41Quand personne n'est d'accord, il faut garder l'idée.
01:13:44J'ai envie de la garder, presque.
01:13:46Non ?
01:13:47Non, on ne va pas la garder.
01:13:49Prochaine idée.
01:13:50Faire des 2 contre 2.
01:13:52Ils le font en Russie, ça.
01:13:54Ils le font, les 2 contre 2.
01:13:56Est-ce que ça pourrait être une idée
01:13:58aux combattants globales pour toi,
01:14:00un jour, proposer ce format innovant ?
01:14:02Non.
01:14:03Absolument pas.
01:14:04Et je vais vous dire pourquoi.
01:14:06Parce que c'est le business.
01:14:08C'est le business.
01:14:09Il y a une raison business derrière.
01:14:11Parce que c'est difficile
01:14:13de faire un combattant
01:14:16qui devienne un combattant étoile,
01:14:18qui devienne célèbre.
01:14:19Et maintenant, j'ai 4 combattants
01:14:21que je dois propulser au sommet de la pyramide.
01:14:24Et c'est David contre Goliath.
01:14:26Là, encore plus.
01:14:28C'est Kane et Abel.
01:14:29Ce n'est pas David, Bob, Sam et Goliath.
01:14:32Non.
01:14:33C'est David contre Goliath.
01:14:35Non, ça ne fonctionnera pas.
01:14:37On dégage. La prochaine.
01:14:40Est-ce qu'on avait d'autres comme idées ?
01:14:42Passons un petit coup d'aspirateur
01:14:44avant le main event.
01:14:45Parfois, ça peut servir, non ?
01:14:47C'est un bon sponsor.
01:14:49Ça peut être pas mal pour un sponsor, c'est vrai.
01:14:51On a eu l'UFC1.
01:14:53On a eu l'UFC1.
01:14:54On avait les Blood Boys.
01:14:56On avait les Blood Boys.
01:14:58Vous comprenez ?
01:15:00Les garçons de sang.
01:15:02C'est vrai ?
01:15:03Les enfants de sang.
01:15:05Les Blood Boys.
01:15:06Voilà, les Blood Boys.
01:15:07Les enfants de sang.
01:15:11C'était une famille qui nettoyait comme ça.
01:15:14Et je les regardais.
01:15:15Je regardais la scène à l'UFC1, le tout premier.
01:15:19Et je me dis, c'est horrible.
01:15:20La scène est horrible.
01:15:21Des enfants qui nettoient le sang.
01:15:23Ce n'est pas beau.
01:15:24Ce n'est pas visuel.
01:15:26Peut-être qu'ils devraient utiliser les aspirateurs.
01:15:28Mais ce serait génial pour un plug sponsor.
01:15:30C'est une petite blague.
01:15:31Cédric Doumbé, bien sûr.
01:15:32L'écharpe dans le pied au PFL.
01:15:35Je n'ai pas compris la blague.
01:15:37J'ai manqué la blague.
01:15:39Cédric Doumbé.
01:15:41L'écharpe dans le pied de Cédric Doumbé.
01:15:44Je ne regarde pas le PFL.
01:15:47Je ne fais pas attention au PFL.
01:15:51Pourquoi ?
01:15:52Ça ne te plaît pas ?
01:15:53Pourquoi tu ne regardes pas le PFL ?
01:15:55Non.
01:15:56Non, absolument pas.
01:15:57Non.
01:15:58Il n'y a que deux MMA.
01:15:59Il n'y a que deux MMA.
01:16:00L'UFC.
01:16:01L'UFC.
01:16:02Et le combat.
01:16:03Tout le reste.
01:16:04Il n'y a pas besoin de regarder le reste.
01:16:06Que les choses soient dites, c'est la vérité.
01:16:08Ça parle loin.
01:16:10Cédric Doumbé, c'est un grand combattant.
01:16:12Cédric Doumbé, c'est un grand combattant.
01:16:14J'aime beaucoup Cédric.
01:16:15Il est très excitant à regarder.
01:16:16On peut mettre la proposition avec la ville de Paris.
01:16:19En fond, peut-être.
01:16:20Elle est là. Magnifique.
01:16:21Des combats en extérieur.
01:16:22Regarde.
01:16:23C'est magnifique quand même.
01:16:24Ça serait énorme.
01:16:25Ça serait superbe.
01:16:26Souvenez-vous, messieurs.
01:16:28Le combatté, c'est dans un cercle.
01:16:30Le combatté, c'est dans un cercle.
01:16:33C'est un cercle.
01:16:42C'est le mot espagnol pour la cage.
01:16:47Mais j'adore la sonorité.
01:16:53C'est un truc de dur à cuire.
01:16:56On est dans un cercle parce que...
01:17:02Le ballon de foot, c'est un cercle aussi.
01:17:08C'est pour ça que nous avons choisi d'utiliser le cercle.
01:17:11Si on utilise l'octogone,
01:17:12l'UFC va vous faire un attentat, un procès et vous allez en prison.
01:17:14C'est une autre histoire.
01:17:17Pareil, j'ai déposé une propriété intellectuelle sur l'octogone à l'époque,
01:17:22mais je ne peux pas l'utiliser, bien sûr,
01:17:24parce que c'est la propriété de l'UFC.
01:17:27Moi, j'ai la haula.
01:17:29Je crois que c'est l'heure, Sam.
01:17:33C'est l'heure du Main Event !
01:17:41C'est parti.
01:17:47On a essayé de faire la petite transition discrète.
01:17:50C'était presque réussi.
01:17:53Le Main Event, c'est un petit défi pour notre invité.
01:17:55On va faire une petite mise en scène.
01:17:57Regarde, Campbell.
01:17:59C'est l'heure de la peser.
01:18:01Tu vas monter sur cette balance.
01:18:04Tu disais tout à l'heure...
01:18:06Aucune chance que je monte sur la balance.
01:18:08Je ne bougerai pas.
01:18:10Je n'irai pas.
01:18:12Tu disais que ton armature était grosse.
01:18:15C'est juste pour le jeu.
01:18:18Rien n'est affiché.
01:18:20En tout cas, on ne dit rien.
01:18:21Je l'ai lâché.
01:18:23Là, vous pouvez peser la plante.
01:18:26Je n'irai pas sur la balance.
01:18:28Regardez, ça, c'est Paris.
01:18:30Je n'avais pas ça avant d'arriver en France.
01:18:32Ce n'est pas pour le poids.
01:18:34C'est un petit jeu.
01:18:36Une petite animation.
01:18:38Regarde.
01:18:40Ne vous inquiétez pas.
01:18:42On ne voit pas le poids.
01:18:44Vas-y.
01:18:46Monte dessus.
01:18:47Je regarde la télé.
01:18:49Je ne monterai pas dessus.
01:18:51Il ne veut pas.
01:18:54Je n'irai pas sur la balance.
01:18:57C'est un flop.
01:18:59C'est l'ananas.
01:19:01Petite animation.
01:19:03Regarde l'écran.
01:19:06Qu'est-ce qu'on a ?
01:19:08Un petit jeu.
01:19:10D'accord.
01:19:12C'était pour ça.
01:19:14C'était pas pour ça.
01:19:15D'accord, c'était pour ça.
01:19:17Ce n'est pas pour me peser.
01:19:20Les gars.
01:19:22On s'est mal compris sur ce coup.
01:19:24Monsieur, je suis un homme dignifié.
01:19:29Très sérieux.
01:19:31Est-ce que tu connais ce jeu ?
01:19:33Non.
01:19:35Je ne suis pas un combattant.
01:19:38Il n'y a pas besoin pour ça.
01:19:40Je suis un philosophe.
01:19:43Il n'y a pas besoin pour ça.
01:19:45Est-ce que tu crois que je suis un combattant ?
01:19:47Non.
01:19:49C'est stupide.
01:19:51Attends.
01:19:57C'est fait.
01:19:59Merci beaucoup.
01:20:01C'est comme ça que je joue.
01:20:03C'est comme ça que ça se passe avec Combat.
01:20:06C'est comme ça que je fonctionne.
01:20:09Attends.
01:20:10Je me permets.
01:20:12Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:20:14Tu vois ça ?
01:20:16Oui.
01:20:18Tu peux te rasseoir.
01:20:20C'est assez vite, cette petite démo.
01:20:22Attends, je ne sais pas.
01:20:24Vous connaissez l'histoire d'Alexandre le Grand ?
01:20:28Le grec ?
01:20:30Oui.
01:20:32Vas-y, on t'écoute.
01:20:34Vous connaissez le nœud de Gordian ?
01:20:36Il y avait un nœud.
01:20:38Un nœud.
01:20:40Un nœud en corde
01:20:42qui était serré.
01:20:44Serré, mais alors impossible à défaire.
01:20:47Quelqu'un lui demande,
01:20:49Alexandre, es-tu capable de défaire ce nœud ?
01:20:51Il prend son épée
01:20:53et coupe le nœud.
01:20:55Vous comprenez ?
01:20:57Il n'a pas dénoué le nœud.
01:20:59C'est ce que j'ai fait là.
01:21:01Bam !
01:21:03L'hommage à Alexandre le Grand.
01:21:05Un bel hommage.
01:21:07Très bon.
01:21:08On va terminer cette émission.
01:21:10Philosophe.
01:21:12Oui.
01:21:14On va terminer cette émission là-dessus.
01:21:16On va conclure cette émission.
01:21:18Campbell, merci beaucoup.
01:21:20Merci pour ton temps.
01:21:22J'adore cette émission.
01:21:24J'adore cette émission.
01:21:26Merci à vous.
01:21:28Grand plaisir de t'avoir reçu, Campbell.
01:21:30C'est un honneur.
01:21:32Je vois comment vous deux, vous aimez le MMA.
01:21:35Si vous aimez le MMA, je vous aime.
01:21:38Merci.
01:21:40On espère que vous allez reprendre certaines de nos idées.
01:21:42Il y en avait des bonnes.
01:21:44Je tiens à le préciser.
01:21:46Merci beaucoup, Campbell.
01:21:48Merci à toi.
01:21:50On se voit jeudi prochain.
01:21:52On va remercier toute l'équipe technique parce qu'on est trois sur le plateau.
01:21:55Il y a du monde qui bosse derrière.
01:21:57Il y a Julien qui n'est pas trop…
01:21:59Il y a un peu en dessous.
01:22:01Ça commence à se rééquilibrer.
01:22:03Ça va un peu mieux.
01:22:05Merci beaucoup, Julien.
01:22:06François Caudal à la réalisation.
01:22:08Vincent Dewasme à la vision.
01:22:10Paul Lebret au son.
01:22:12Sandrine David au maquillage.
01:22:14Marc Chavez à la traduction.
01:22:16Merci beaucoup.
01:22:18Sans toi, ça aurait été compliqué de tenir autant de temps sur cette émission avec Campbell.
01:22:20Merci à tous.
01:22:22Merci, Campbell.
01:22:24Merci, Seb.
01:22:26On se donne rendez-vous jeudi prochain à 16h pour un nouveau numéro de MMA Chill & Fight.
01:22:28Salut à tous.
01:22:30Bon week-end.
01:22:36Sous-titrage ST' 501

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