Dernière ligne droite avant le premier tour: la campagne pour les élections législatives s'achève ce vendredi 28 juin à minuit. Gregor Waschinski, correspondant à Paris pour le quotidien allemand Handelsblatt, était l’invité de Week-end 3D.
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00:00L'Allemagne regarde actuellement la situation politique en France, je dirais, avec un mélange d'incompréhension et d'inquiétude, parce qu'il faut se rappeler, c'était à peine un mois qu'Emmanuel Macron était en Allemagne en visite d'État.
00:13Il a prononcé un discours à Dresde et il a dit « Vous pouvez compter sur moi, vous pouvez compter sur la France en Europe ».
00:20Et maintenant, un mois plus tard, on se trouve dans cette situation qui inquiète beaucoup, surtout en ce qui concerne l'évolution de la dette en France.
00:31On ne présente plus le couple franco-allemand. D'ailleurs, dans une interview il y a quelques jours, Jordan Bardella a assuré que s'il devenait Premier ministre,
00:40l'un de ses premiers actes forts serait, a-t-il dit, de se rapprocher de son homologue allemand Olaf Scholz, à savoir si ce serait réciproque.
00:49A la fois pour renforcer le couple franco-allemand, mais aussi pour rappeler à l'Allemagne que la France reste souveraine et qu'elle n'est pas derrière l'Allemagne, d'une certaine manière.
01:02Oui, c'est exactement ce que Jordan Bardella a dit. Il voulait être respectueux du franco-allemand.
01:07Mais il y a des doutes aussi derrière en Allemagne, parce que si on regarde le passé, les déclarations du RN, aussi de Marine Le Pen, qui, il y a trois ou quatre ans, disait encore
01:17« Berlin n'est pas le bon partenaire pour la France ». Donc on n'a pas oublié tout ça. Il y a la question de ce qui va se passer avec la concertation entre la France et l'Allemagne
01:27avant les réunions à Bruxelles. Est-ce que c'est vraiment encore le gouvernement allemand et le gouvernement français qui vont parler ? Ou est-ce qu'après, un premier ministre Bardella parlait plutôt avec Rome ou avec Hongrie ?