Triple médaillé d’or en para biathlon et para ski de fond aux Jeux Paralympiques de Pyeongchang, Benjamin Daviet fait figure de grand favori à Pékin. Tout ne va pas se passer comme prévu... Mais le champion a de la ressource !
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00:00Le fait d'être porte-drapeau, c'est juste quelque chose d'immense, d'incroyable et
00:25j'avais tout gagné auparavant et c'est vrai que c'est un peu la seule chose qui pouvait
00:30me manquer entre guillemets à mon palmarès.
00:32Quand tu rentres dans le stade du Nid d'Oiseau, en plus c'est l'un des plus beaux stades du
00:36monde et quand on te donne le drapeau et que tu rentres vraiment dans le stade avec l'ambiance
00:41et tout, c'est vrai que t'as beaucoup d'émotions qui remontent, voire même un peu les larmes
00:44aux yeux parce que tu te rends compte aussi que t'as réalisé énormément de choses
00:48et c'est une immense fierté aussi et je pense que c'est une fierté aussi qu'on peut partager
00:55avec sa famille et ses proches.
00:57En tant que porte-drapeau aussi et médaillé sur les Jeux d'avant, je pense que j'avais
01:15quand même cette petite pression que je ne me suis pas avoué et après que j'ai réussi
01:18à délibérer mais après il y a eu aussi le fait que les Russes soient virés des Jeux
01:26et je suis passé un peu d'outsider à leader et inconsciemment ça m'a remis une petite
01:29pression en plus.
01:30C'est vrai que je suis passé un peu à travers mes deux premières courses, j'ai eu des proches
01:46aussi au téléphone et qui m'ont dit fait comme d'hab, quand tu réfléchis ça ne fonctionne
01:50pas donc débranche le cerveau, fais comme tu sais faire et ça va dérouler.
01:54J'ai réussi à remettre mon fonctionnement en fait que je mets en course et derrière
01:59ça a payé et ça m'a libéré pour la suite aussi.
02:02Je suis parti avec énormément d'envie, c'est tellement court en fait que tu n'as pas le
02:15temps de réfléchir et il faut aller le plus vite possible du début à la fin donc
02:20clairement c'est un truc qui pouvait me correspondre mentalement.
02:23Au fur et à mesure des étapes je sentais que la médaille était accessible, après
02:29de la gagner c'était quand même un peu inespéré mais je pense que c'est pour ça aussi qu'à
02:33l'arrivée je suis beaucoup ému.
02:34Quand je passe la ligne, je lève les bras tellement que je suis heureux et c'est simple
02:42je sais que ma compagne est au bord de l'air d'arriver en fait derrière les barrières
02:48et je vais tout de suite dans ses bras.
02:50Il y a eu des mots déjà aussi la veille du chaos sprint, elle m'a dit fais comme tu
03:05sais faire, t'es mon costaud, t'es mon champion, je suis fier de toi et voilà.
03:08C'est touchant parce que c'est des sacrifices aussi pour nous athlètes mais surtout pour
03:21les compagnes.
03:22Certes on dit que les médailles sont à l'athlète mais moi je pense qu'elles sont aussi grâce
03:28au staff, à l'entourage et à toutes les personnes qui nous ont aidé à ouvrir ces
03:33moments là.
03:34Ce jour là, c'est une course incroyable.