Nous sommes à quelques semaines, quelques jours du Jour J. Le Jour J comme JO¿: un événement sportif que la France attendait depuis un siècle, et qui suscite bien des attentes. Parmi les défis¿: donner le goût du sport à tous, en particulier aux jeunes et tout simplement susciter l’intérêt de cette génération.
Mais que font ces Jeux pour intéresser les jeunes¿? Peut-on attendre un engouement pour certains sports ? Comment les Fédérations peuvent espérer transformer l’essai¿? On en parle dans Avoir 20 ans.
Année de Production : 2024
Mais que font ces Jeux pour intéresser les jeunes¿? Peut-on attendre un engouement pour certains sports ? Comment les Fédérations peuvent espérer transformer l’essai¿? On en parle dans Avoir 20 ans.
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00:00♫ Générique de fin ♫
00:20Nous sommes à quelques semaines du jour J, J comme JO, un événement que la France attend depuis un siècle
00:27et qui suscite bien des attentes parmi les défis, donner le goût du sport à tous, en particulier aux jeunes
00:34et tout simplement susciter l'intérêt de cette génération, c'est un véritable challenge olympique.
00:39En effet, une étude récente montre que les deux tiers des moins de 35 ans trouvent que l'événement n'est pas assez tourné vers eux.
00:47Alors que font ces jeux pour intéresser les jeunes ? Peut-on attendre un certain engouement pour certains sports ?
00:53Comment les fédérations peuvent espérer transformer l'essai ? On en parle cette semaine dans Avoir 20 ans avec moi sur ce plateau.
01:00J'ai le plaisir d'accueillir Alex Lanier, bonjour.
01:02Bonjour.
01:03Vous avez 19 ans, vous êtes joueur de badminton professionnel, membre de l'équipe de France.
01:08Vous n'avez pas pu vous qualifier pour les JO de Paris mais vous pensez déjà à ceux de Los Angeles dans 4 ans.
01:15Merci beaucoup d'être avec nous également sur ce plateau.
01:17Baptiste Arreno, bonjour.
01:18Bonjour.
01:19Vous avez 24 ans, vous serez volontaire pour les jeux paralympiques de Paris 2024.
01:25Vous serez posté derrière la table de marque du paratennis de table.
01:29Je précise que c'est votre sport de prédilection puisque, dans la vie, vous travaillez à la Fédération française de tennis de table.
01:36Tout à fait.
01:37Également avec nous, Isabelle Moreau, bonjour.
01:39Bonjour.
01:40Journaliste indépendante et animatrice.
01:42Merci beaucoup d'être sur ce plateau, Isabelle.
01:44Merci.
01:45Guillaume Ditsch, bonjour.
01:46Bonjour.
01:46Vous êtes enseignant en stats agrégée d'EPS.
01:49On vous avait déjà reçu dans notre émission consacrée au sport.
01:53Alors, je cite votre dernier livre, Les jeunes et le sport.
01:56Pensez à la société de demain dans toutes les bonnes librairies.
02:00Alors, pour commencer, on va s'intéresser à ce que représentent les JO pour les jeunes.
02:06Alex Lannier, bon, pour vous, c'est quelque chose de bien particulier.
02:09Qu'est-ce que ça représente pour vous qui êtes sportif ?
02:14Je dirais que c'est un rêve, en fait.
02:16Quand on est gamin, on voit ça un peu, on idéalise ça.
02:19Et en tant que sportif, c'est vraiment…
02:22Je dirais que tout sportif qui veut être le plus performant possible,
02:25essaie d'atteindre les JO un jour et aussi de performer.
02:29Il y a ceux, on va dire, qui essaient d'atteindre les JO et ceux qui essaient de performer.
02:34Et je pense que c'est quand même quelque chose qui est aussi un grand événement.
02:40On va dire qu'on réunit un peu tous les meilleurs sportifs.
02:42C'est aussi…
02:44Et puis, c'est rare, c'est seulement trouvé tous les quatre ans.
02:46C'est à ce goût-là de la performance, de la rareté ?
02:50Oui, il y a ce goût de la performance, mais il y a aussi, je ne sais pas, un côté un peu famille.
02:54C'est un peu…
02:56Je dirais que quand tous les sportifs sont réunis, on est tous là pour avoir un seul même objectif.
03:00Et c'est un peu différent des autres compétitions où c'est que le même sport.
03:05Tu as ta compétition et c'est à toi de performer dans ta compétition.
03:09Là, tout le monde est réuni pour le même objectif,
03:11avoir une médaille ou faire la plus belle performance possible.
03:15Donc, je ne sais pas, il y a ce côté performance, mais aussi un peu famille, d'avoir tous le même…
03:19Il y a aussi des valeurs associées aux JO ?
03:21Aussi, oui.
03:22Il y a tout ce qui est…
03:25Je ne sais pas, il y a énormément de valeurs.
03:28Il y a le décorum, l'histoire de cette compétition.
03:31Il y a les…
03:32Se dépasser, déplacement de soi.
03:35Je dirais aussi réussir à être courageux durant cette épreuve aussi,
03:39parce que ce n'est pas forcément facile tous les quatre ans sur un jour,
03:44peut-être une semaine sur certaines disciplines, de performer.
03:48Il faut aussi beaucoup de courage, il faut aussi gérer toutes ces émotions,
03:52savoir un peu comment gérer les émotions négatives.
03:57Mais aussi, nous qui sommes français un peu à Paris,
03:59on va avoir beaucoup d'émotions positives, du stress.
04:03On va avoir énormément de choses et réussir un peu à rester dans sa bulle,
04:06c'est aussi quelque chose qui n'est pas facile à faire.
04:09Comment vous allez vivre ces prochains JO ?
04:11Je disais, vous n'avez pas pu vous qualifier pour ces JO,
04:13vous êtes déjà sur ceux de Los Angeles,
04:15mais avec quel regard vous allez regarder ces jeux bien particuliers
04:20qui vont avoir lieu en France ?
04:21Je pense que ce sera quand même un événement vraiment grand.
04:25Los Angeles, nous, ce sera vraiment quelque chose de très grand.
04:30Et j'aimerais essayer de prendre le plus d'expérience,
04:33même si je ne participe pas cette année, prendre l'expérience,
04:36voir comment les athlètes gèrent cette situation,
04:38voir aussi un peu...
04:41Comme une répétition, vous vous en inspirez ?
04:43Oui, c'est ça, un peu un exercice, on va dire,
04:45parce qu'il faut quand même arriver sur ces premiers JO
04:50avec un petit peu d'expérience.
04:52Et je pense que Paris, c'est quand même un bon moment pour nous,
04:56jeunes athlètes, de réussir à choper cette expérience.
04:59En tout cas, chapeau sur le sens du collectif.
05:01Je trouve que vous êtes superbes,
05:02parce que passer à si peu de la qualification pour des JO à la maison
05:07et avoir cet état d'esprit hyper positif et de parler en termes d'équipe,
05:10vous représentez vraiment les valeurs de l'Olympique.
05:13L'humilité du sportif aussi.
05:15Je dirais qu'il y a aussi un peu de résilience.
05:18Une fois qu'on n'est pas qualifié,
05:20au bout d'un moment, on est obligé de regarder un peu plus loin
05:24et de ne pas se contenter un peu.
05:26On va dire, pour moi, c'est un peu un échec,
05:28mais je vais beaucoup apprendre et ça va me permettre d'avancer.
05:32Oui, savoir le transformer aussi,
05:33transformer l'échec en quelque chose de positif.
05:37Ça fait partie des valeurs du sport.
05:38Badista Renaud, vous, vous vivez, vous dormez, vous mangez JO.
05:43Et ça fait un an que vous êtes sur les rangs pour être même volontaire.
05:46Racontez-nous un peu tout ça.
05:47Exactement.
05:49Moi, je suis volontaire sur les JO paralympiques.
05:52Donc, dès que j'ai entendu, j'ai vu que les JO allaient arriver à Paris,
05:57j'ai tout de suite souhaité y prendre part.
06:00J'y étais déjà volontaire dans pas mal de compétitions de para-tennis de table dans ma vie.
06:06Et par la suite, j'ai automatiquement postulé en tant que volontaire sur les para.
06:11Donc, j'aurais pu être volontaire également sur les JO.
06:14Mais comme je travaille à côté à la Fédération française de tennis de table,
06:17je vais déjà travailler sur des missions autour des jeux.
06:20Donc...
06:21Vous avez dit que c'était plus complémentaire que toute autre chose ?
06:25En fait, le fait d'être à la Fédération, comme j'ai des missions dessus,
06:28je ne pourrais pas être volontaire.
06:29Je vais faire en sorte de bien mettre en place les choses avec la Fédération.
06:34Et sur les para, en fait, c'est la Fédération handisport qui s'en occupe.
06:37Donc, moi, je suis libre.
06:38Donc, je peux aller faire en tant que volontaire les jeux.
06:41Donc, ça, c'est une belle réussite parce que les volontaires,
06:44il faut savoir qu'il y en a 45 000 qui vont être sur les jeux.
06:47Et en France, c'est vraiment une très belle famille.
06:50C'est une grande famille même, la famille des volontaires.
06:53Ça va être quoi, votre vie de volontaire pendant ces jeux paralympiques ?
06:57Ma vie de volontaire, ça va être de venir le matin à l'Aréna de Paris Sud,
07:02à la porte de Versailles, et de m'occuper de la gestion du scoring.
07:06Donc, le scoring, ce sera de vérifier que le score que vous voyez à la télé
07:11lors des matchs est le bon, donc surveiller.
07:14Il y a un petit peu de statistiques sans doute à faire avec.
07:16Je n'ai pas encore eu exactement le détail de mes missions
07:19puisqu'on va avoir des sessions de formation.
07:21Il y en a qui ont déjà commencé, mais étant sur les jeux paralympiques,
07:24mes sessions de formation sont un peu plus tard, c'est l'avantage.
07:27Et puis, je vais aller le 3 juillet, par exemple, récupérer ma tenue de bénévole
07:31qui est très chère aux bénévoles et aux volontaires.
07:36C'est quoi les conditions de travail d'un bénévole ?
07:40Vous allez être indemnisé, vous allez avoir quelque chose ?
07:42Comment ça se passe ?
07:45Un bénévole, déjà, il donne de son temps, souvent gratuitement.
07:51Mais il est fier de le donner parce que souvent, le bénévole est passionné
07:54ou même s'il n'est pas passionné par ce sport,
07:56il aime donner aux autres et partager.
07:58Et dans le parasport, surtout, le partage est très grand
08:02parce que c'est des valeurs, on aide des sportifs
08:04qui ont déjà des grandes difficultés physiques dans la vie.
08:08Donc, ça donne toujours envie de se dépasser pour eux,
08:12même si on ne participe pas au sport, on est là pour les aider.
08:17C'est un don de soi à 100% ?
08:18Un petit peu, c'est ce qu'on ressent.
08:20On a des volontaires qui viennent de tous les horizons dans le sport
08:25et ils sont fiers d'avoir eu cette expérience gratuitement.
08:30On est indemnisé un petit peu sur les transports,
08:34le repas est pris en charge, la tenue est fournie.
08:37Il y a une réelle prise en charge du volontaire,
08:40il n'est pas tout seul, on lui donne toutes les informations nécessaires.
08:44Il y a un contact physique des organisateurs avec les volontaires
08:47qui est très fort, encore plus pour Paris 2024
08:49parce que gérer 45 000 volontaires, ce n'est pas évident.
08:52Ils ont une très grosse équipe dédiée à ça
08:54et depuis un an et demi, ils nous accompagnent.
08:59On reçoit des mails quotidiens, des visios, des temps forts
09:02comme il y avait eu à la Défense Arena
09:05avec le dévoilement de la tenue des volontaires.
09:08Donc, plein de choses comme ça et je pense qu'il y aura même
09:11des lieux de rassemblement pour les volontaires le soir,
09:13pour ceux qui ne sont pas sur des épreuves par exemple,
09:15afin d'unifier encore plus l'esprit des volontaires.
09:19Vous êtes tous les deux des passionnés des JO
09:22et je parlais de cette étude qui vient d'être menée par Brut notamment,
09:28mais il y a eu d'autres sondages qui ont montré un rapport,
09:31disons, pas forcément négatif, mais plus mitigé des jeunes aux JO.
09:36Par exemple, cette étude menée par Brut disait que 64% des 18-34 ans
09:41trouvent que l'événement n'est pas assez tourné vers eux.
09:44Ça vous surprend ou pas ?
09:46Est-ce que vous voyez un peu ce décalage dans votre génération ?
09:50Alex, vous êtes mal placé. Pas chez les sportifs.
09:53Ouais, je redis, je ne sais pas, vers les jeunes,
09:58j'aurais plus tendance à dire que c'est sur les sportifs.
10:01Il y a quand même sur les sportifs des tranches d'âge qui sont de,
10:04allez, peut-être 15-17 pour les gymnases jusqu'à peut-être 35 ans,
10:1040 ans sur certains sports.
10:12C'est de la génération qui est concernée.
10:15Ouais, c'est une grande génération qui est concernée.
10:18Donc, je dirais que parler que les JO, c'est que les jeunes,
10:22ce ne serait pas forcément vrai.
10:24Mais dire que c'est aussi que ceux de 25 ans ou 35 ans,
10:28ce ne serait pas vrai aussi.
10:29Je pense qu'il y a un mélange un peu de certaines générations.
10:32Et après, les jeunes, forcément, c'est eux qui vont bénéficier un peu
10:36de tout ce qui va être fait pendant les JO pour eux dans le futur.
10:40On va en parler, bien sûr, de l'héritage attendu des JO.
10:43Pour l'événement en soi, je dirais que c'est un événement un peu
10:47pour toutes les générations, enfin, une grande génération, on va dire.
10:52Isabelle, vous comprenez que les jeunes ne soient pas plus attirés
10:56que ça par les JO ?
10:58J'allais dire sans doute un peu comme certains Français aussi, peut-être.
11:01Il y a peut-être de ça, mais je pense aussi qu'il y a la perception du temps
11:04qui n'est pas la même quand on a 20 ans ou aux alentours de 20 ans,
11:08et puis quand on est un peu plus âgé.
11:09Et on est peut-être un tout petit peu plus court-termiste
11:11sur certains sujets, mais c'est l'actualité qui entraîne l'intérêt.
11:15Et je pense qu'à partir du moment où les JO seront vraiment,
11:18alors c'est de plus en plus concret, c'est vrai, mais c'est concret
11:21pour les Parisiens, pour les gens qui habitent en Ile-de-France,
11:23ça l'est peut-être moins dans d'autres régions de France
11:26qui sont plus éloignées, même s'il y a eu le passage de la flamme olympique,
11:29mais c'est peut-être juste lié à cette notion du temps
11:32qui n'est pas la même quand on est jeune.
11:33Et puis une fois qu'ils y seront, je suis persuadée
11:36qu'il va y avoir un engouement et qu'il sera vraiment porté
11:38par les grandes stars, les Teddy Reiners, les Léons marchands, etc.
11:42Et ça, je pense que les jeunes, ils vont adhérer à 200%
11:45quand ils verront la capitale sublime, parée des couleurs de l'olympisme, etc.
11:51Là, peut-être qu'il y aura un attrait beaucoup plus fort.
11:54C'est vrai, Guillaume Ditsch, que les compétitions sportives,
11:57on est surtout motivé quand l'événement est déjà là.
12:00On se rappelle tous les débats, par exemple, en amont,
12:02qu'il y avait eu, alors c'était encore un peu différent,
12:04mais sur la Coupe du monde au Qatar, où tout le monde disait
12:06on peut boycotter, etc. Finalement, énormément de personnes
12:09étaient devant leur écran au fur et à mesure
12:11que l'équipe de France faisait des belles performances.
12:15Ça fait partie des grands événements à l'échelle internationale,
12:18très médiatisés, autant les Jeux olympiques effectivement
12:21que paralympiques, on pourra peut-être y revenir.
12:24Maintenant, la réalité aussi, c'est qu'on est face à une génération
12:26qui pratique le sport aussi différemment.
12:29Voilà pourquoi Tony Estanguet, le directeur du comité
12:32d'organisation des Jeux olympiques a assumé l'idée
12:35d'introduire de nouvelles activités, peut-être plus en lien
12:38avec cette culture jeune. Donc à Paris, on va avoir le breaking,
12:41le skateboard, le surf, ou à Tokyo, on avait l'escalade.
12:44Ça se la concorde.
12:46Exactement, donc il y a aussi cette idée peut-être de répondre
12:48à des nouvelles aspirations des jeunes.
12:50Peut-être il est vrai aussi éloigner des sports un peu traditionnels
12:52comme des Jeux olympiques, l'athlétisme, la gymnastique,
12:55on n'oublie pas évidemment les sports de raquette,
12:57le badminton ou le tennis de table.
12:59Mais effectivement, il y a quand même cette question
13:01comment intéresser davantage cette génération
13:04qui, disons-le aussi, vous parlez de cette immédiateté,
13:07ils sont aussi dans une logique de consommation.
13:10Ils consomment le sport à travers aussi les réseaux sociaux.
13:14Donc peut-être qu'effectivement on pourrait se dire
13:17qu'avec la médiatisation, cet instant fort,
13:20on va avoir une augmentation de leur engagement.
13:23Est-ce qu'il y a aussi, ce dont vous parlez dans votre livre,
13:26un décalage entre la façon dont les jeunes envisagent le sport,
13:29vous parlez du fait qu'ils sont de plus en plus vers le sport plaisir
13:33versus le sport compétition ?
13:36Oui, c'est pour ça que quand vous posez la question,
13:39effectivement, juste avant, sur la vision du jeune
13:42qui est déjà dans cette logique de compétition,
13:44ce n'est pas l'image quand même des jeunes de la société française
13:47puisque tous les sondages d'opinion montrent que finalement
13:50ce qui les intéresse dans l'activité physique et sportive,
13:53c'est la santé, mais surtout la santé mentale,
13:56se défouler dans leur quotidien, sortir d'un quotidien.
13:59C'est effectivement le plaisir, mais aussi la convivialité.
14:02La convivialité, le plaisir, et la compétition,
14:04c'est plutôt en septième, huitième position.
14:07Donc ça interroge quand même le modèle sportif,
14:10les fédérations sportives pour capter ce public,
14:14les fidéliser ensuite, notamment pour des sports fédérés.
14:18Et là, il est vrai que dans l'après J.O., on en parlera,
14:22il y aura peut-être encore une réflexion au niveau des fédérations
14:25pour faire évoluer aussi leur forme de pratique.
14:28Alors pour l'heure, nous sommes également avec Le Cojo,
14:31avec Adrien Dépré. Bonjour, vous êtes en visio avec nous.
14:34Vous êtes chef de projet à la direction Impact et Héritage.
14:38Merci beaucoup d'être avec nous.
14:41Il y a un sujet dont on n'a pas encore parlé sur ce plateau,
14:43mais qui, je pense, intéresse aussi beaucoup la jeunesse
14:47et qui avait fait débat lors de la Coupe du Monde au Qatar,
14:49c'est la question de jeux écologiques.
14:53Comment est-ce que vous avez pu travailler justement
14:56pour limiter l'impact, on le sait, qui est forcément important
15:00sur des compétitions sportives internationales de cette ampleur ?
15:05Bonjour à toutes et à tous. Merci pour cette question.
15:09En effet, je pense que ça fait partie des préoccupations aujourd'hui
15:13de la jeunesse d'avoir des événements responsables,
15:15à la fois sur le plan environnemental, mais aussi le plan social.
15:20Et on a eu des ambitions assez fortes dès la candidature
15:23pour faire en sorte que ces jeux soient exemplaires
15:26et qu'on puisse livrer un nouveau modèle de jeu.
15:28On a notamment eu cette ambition de diviser par deux notre empreinte carbone
15:33par rapport aux précédentes éditions des jeux dans les années 2010.
15:37Ça passe par quoi concrètement ?
15:39Concrètement, ça passe déjà par un modèle qui s'appuie
15:42sur 95 % d'infrastructures existantes.
15:45On n'a pas besoin de construire, on n'a pas besoin d'émettre
15:48de nouvelles constructions.
15:52Et c'est en partie grâce à ça qu'on arrive à tenir cet engagement.
15:55Mais ça passe aussi par faire mieux sur l'utilisation de l'énergie,
15:59par exemple en raccordant les principaux sites au réseau,
16:03tels qu'ils existent aujourd'hui.
16:05Mais c'est aussi faire mieux et doubler, par exemple,
16:08la part du végétal dans l'alimentation.
16:10Donc c'est autant d'actions qui sont très concrètes
16:12et qui répondent à cet enjeu d'ambition environnementale.
16:15Un autre sujet, c'est celui qu'on a commencé à aborder sur ce plateau.
16:20Ça se retrouve dans ce qu'a dit Thomas Barr, le président du CIO.
16:24Il a dit que nous devons rapprocher les JO des jeunes
16:27vu l'offre de divertissement qu'ils ont.
16:29On ne peut plus espérer qu'ils viennent d'eux-mêmes.
16:32Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous ressentez aujourd'hui ?
16:36Peut-être que c'est de plus en plus difficile d'intéresser les jeunes
16:40à cet événement et qu'il faut faire des efforts pour s'adresser à eux.
16:43Par quoi ça passe ?
16:45Ça a été évoqué, je pense, sur le plateau.
16:48Il y a déjà un effet de temporalité et on le sent depuis quelques semaines déjà
16:53au lancement du Relais de la Flamme.
16:55On voit l'engouement partout en France.
16:57On voit aussi l'engouement de la jeunesse qui se saisit de ce sujet,
17:00qui le voit arriver dans tous les territoires.
17:03Évidemment, on a pris ce sujet à cœur.
17:05Ça passe par de nouvelles disciplines comme on l'a évoqué
17:08et ça passe aussi par des actions à plus long terme
17:11dans un objectif d'héritage.
17:13Dès 2018, on a mis en place un programme d'éducation,
17:16Génération 2024, qui vise aussi, d'une part,
17:19à travailler sur la place du sport dans le quotidien des jeunes,
17:22mais plus largement de les associer à cette grande fête.
17:25C'est autant d'actions en lien avec les territoires,
17:28en lien avec les actions comme Terre de Jeux 2024, les clubs,
17:31qui contribuent à rapprocher les jeunes de ce grand événement.
17:34Est-ce que ça n'aurait pas pu aussi s'inscrire
17:36dans la politique tarifaire de l'événement ?
17:38Je sais qu'il y a des places qui sont dédiées aux jeunes,
17:40mais il n'y a pas de tarification pour les jeunes ?
17:45Sur la billetterie, on a vraiment eu l'envie
17:48de proposer un modèle qui convienne au plus grand nombre.
17:51Si on reprend les chiffres,
17:53on a quand même eu des billets à partir de 24 euros.
17:56C'était un million de billets.
17:58On a quasiment la moitié des billets
18:00qui sont à moins de 50 euros.
18:02Donc, dans la politique tarifaire,
18:04on a pris en compte ces enjeux pour ouvrir grand les jeux
18:07à toute la population et évidemment à notre jeunesse.
18:10Et puis, comme vous le soulignez, à côté de ça,
18:12il y a eu un travail de menée,
18:14en lien avec l'État, sur la billetterie populaire,
18:17qui va permettre notamment à des élèves,
18:19du primaire jusqu'aux étudiants,
18:22d'assister aux compétitions cet été
18:24et puis à la rentrée sur les Jeux paralympiques,
18:26avec plus de 250 000 billets qui leur sont dédiés.
18:30Une toute dernière question sur ce qu'abordait Guillaume Ditsch à l'instant,
18:34l'entrée d'un certain nombre de nouveaux sports
18:36qu'on voit depuis aussi les JO de Tokyo.
18:39On parlait de l'escalade, le BMX.
18:41Cette fois-ci, le breakdance,
18:43ce sont les sports qui cartonnent sur les réseaux sociaux.
18:45C'est la phrase qu'a eue Toni Estanguet.
18:48Vous pensez que ce sont des sports qui ont vocation à rester ?
18:51Pour l'instant, ce sont des sports additionnels.
18:54Aujourd'hui, c'est le choix qui a été fait,
18:56en tout cas par Illuminati,
18:57de proposer ces nouveaux sports avec des nouveaux codes.
19:00Et ça répond aussi aux nouvelles formes de pratiques,
19:02au travail qui est mené avec le mouvement sportif
19:04pour faire venir les jeux
19:06et les inciter à pratiquer une activité physique et sportive.
19:10C'est un choix qui a été fait par le comité d'organisation.
19:12Chaque comité d'organisation est libre de proposer des sports additionnels.
19:17En l'occurrence, Los Angeles, pour l'édition de 2028,
19:20a déjà fait le choix de ces nouveaux sports.
19:22Ils sont légèrement différents.
19:24Ils correspondent aussi à la culture américaine.
19:27Mais évidemment, ce sont des sports qu'on retrouve
19:30et qui vont être amenés à se développer dans les années à venir.
19:33Merci, merci beaucoup d'être intervenu dans cette émission.
19:37Merci.
19:39Alex Lagné, qu'est-ce que vous pensez, vous,
19:41de l'arrivée de ces nouveaux sports ?
19:43Vous dites que c'est très utile,
19:45c'est un peu gadget.
19:47Est-ce qu'il faut que ce soit pérenne ?
19:48Est-ce que ça peut permettre de mieux embarquer les jeunes ?
19:52Je trouve ça, honnêtement, une très bonne idée.
19:54Oui ?
19:55Oui, parce que…
19:56C'est des sports que vous avez envie de regarder,
19:57que vous regardez ou pas ?
19:58C'est des sports que j'ai envie de regarder.
20:00Je dirais que le choix, peut-être,
20:02de prendre des sports qui sont spectaculaires,
20:05je pense au break,
20:07c'est quand même de la danse,
20:09il y a beaucoup de mouvements.
20:10Le surf aussi, c'est quelque chose qui peut être très spectaculaire.
20:13Et en tant que spectateur,
20:15honnêtement, on a envie de voir beaucoup de mouvements,
20:18on a envie de voir des interactions,
20:19on a envie de voir quelque chose
20:22qui sort un peu du commun.
20:24C'est des sports qui s'éloignent peut-être un peu
20:27de tous les sports qu'on a l'habitude de regarder.
20:29Vous pensez que la liste des sports inscrits aux JO,
20:32elle doit pouvoir évoluer avec le temps,
20:34avec la culture,
20:35ou qu'il y a des choses qui doivent rester un peu immuables ?
20:38Je dirais quand même dans les principes,
20:41il doit y avoir des sports qui doivent rester, évidemment.
20:43Moi, en tant que sportif et aussi un peu spectateur,
20:48j'aurais envie que la liste, on va dire,
20:51s'augmente, s'agrandisse,
20:53qu'il y ait plus de sports.
20:55Peut-être que les anciens sports restent,
20:57évidemment, parce qu'ils sont ancrés
20:59et que tout le monde aime les regarder,
21:01mais aussi que les nouveaux sports qui sont spectaculaires,
21:04et si on voit que l'engouement autour de ces sports marche,
21:07pourquoi pas les garder dans la liste des JO ?
21:11Ça ne m'étonnerait pas.
21:13Pour moi, ce serait une très bonne idée de faire ça.
21:15Isabelle, est-ce que c'est une institutionnalisation
21:19aussi de ces sports ?
21:20Est-ce que c'est conforme ?
21:22Certains estiment que c'est aussi plutôt de la contre-culture
21:26qui arrive là.
21:28Est-ce que c'est sa place ?
21:29Moi, je trouve que vous avez parfaitement raison.
21:31Je pense qu'il faut évoluer.
21:33On va fêter les 100 ans des JO.
21:35On n'est plus en 1924.
21:36La pratique sportive a énormément évolué.
21:38On le sait depuis toujours.
21:40Et puis, il y a toujours eu des sports
21:41qui se sont rajoutés au fur et à mesure.
21:43C'est important de suivre son époque,
21:45et je crois aussi dans une optique de durabilité,
21:49d'écologie.
21:50Ce sont des sports qui sont intéressants
21:52et qui sont facilement praticables par tout le monde,
21:54sans forcément besoin de beaucoup de moyens.
21:56Et si on veut intéresser les jeunes,
21:58vous évoquiez tout à l'heure la question du prix des places,
22:00mais c'est aussi la question du prix du coût
22:02de pratiquer un sport.
22:03Certains sports, on le sait,
22:04coûtent énormément d'argent,
22:06donc tout le monde n'y a pas accès.
22:07Sur ces sports-là,
22:08en tout cas sur le breakdance,
22:10ce sont des sports qui sont accessibles
22:12relativement facilement.
22:14Et ça, ça peut permettre
22:15de porter la jeune génération vers le sport
22:17et en tout cas de l'intéresser au jeu.
22:19Vous êtes d'accord avec ça, Guillaume Dichs ?
22:22Sur les deux points,
22:23déjà historiquement,
22:24on a toujours eu des sports un peu contre-culturels,
22:27notamment les sports de glisse,
22:29pas que sous les JO d'été,
22:31mais JO d'hiver,
22:32qui progressivement sont rentrés dans les Jeux
22:34et se sont institutionnalisés.
22:35Donc il est vrai que c'est important,
22:37je pense, d'être en lien avec une époque
22:39et cette culture qui évolue sans cesse,
22:41tout en gardant un équilibre
22:43entre un héritage,
22:44un patrimoine un peu culturel,
22:46des sports un peu traditionnels.
22:48On pense souvent à l'athlétisme,
22:51ou d'autres sports qui doivent aussi perdurer.
22:54Puisque lorsqu'on parle d'héritage,
22:56c'est bien une transmission culturelle
22:58qu'on fait, qu'on donne à nos jeunes.
23:00Et après, effectivement,
23:01sur la question des pratiques
23:03à faire entrer dans ces Jeux olympiques,
23:05la réalité aussi,
23:06c'est que la plupart des jeunes,
23:07ils pratiquent de manière auto-organisée,
23:09autonome, c'est-à-dire en dehors des structures.
23:11Et je pense que l'exemple, justement,
23:13le skate notamment,
23:15c'est le parfait exemple.
23:16Et les espaces de skate park,
23:18c'est l'image un peu des espaces City Stad,
23:20et aujourd'hui aussi l'espace de musculation.
23:21On pourrait en discuter peut-être à l'avenir.
23:23C'est la réalité,
23:24c'est qu'aujourd'hui,
23:25la grande majorité des jeunes,
23:26et pas que des jeunes,
23:27ils pratiquent en dehors des structures.
23:28Donc selon moi,
23:29il y a deux questions, effectivement.
23:30Est-ce qu'on va dans cette idée ?
23:33On risque peut-être de s'éloigner aussi
23:35des fédérations sportives.
23:36Et de là, c'est la question
23:38qui se posera certainement
23:39pour les fédérations
23:40après les Jeux Paralympiques.
23:42C'est effectivement,
23:43est-ce qu'on va aussi,
23:44à travers des fédérations,
23:45développer ce type de pratiques ?
23:46Un peu à l'image du basket 3-3.
23:48Je sais qu'en bal,
23:49par exemple,
23:50ils développent le hand à 4,
23:51le hand bal à 4 contre 4.
23:52Et on pourrait aussi poursuivre,
23:53finalement,
23:54sur d'autres activités
23:55et pas que les sports collectifs.
23:56Et nécessairement,
23:57les fédérations vont aussi
23:58devoir évoluer.
23:59Aujourd'hui,
24:00les fédérations
24:01ne sont pas sur le skate,
24:02le BMX,
24:03le breakdance,
24:04etc.
24:05Si,
24:06mais après,
24:07il y a la question des fédérations
24:08déjà olympiques,
24:09unisport.
24:10Vous avez d'autres fédérations
24:11multisport qui intègrent
24:12différentes formes de pratiques.
24:13Mais il est vrai
24:14que,
24:15si on prend l'exemple
24:16de nos invités,
24:17l'exemple du badminton
24:18utilisable,
24:19il ne me semble pas
24:20être trompé,
24:21mais vous me corrigerez
24:22si besoin.
24:23Ces fédérations,
24:24comme les autres,
24:25évoluent,
24:26justement,
24:27par rapport aux enjeux
24:28importants aussi,
24:29l'inclusion,
24:30le sport santé,
24:31les enjeux d'écologie.
24:32Donc,
24:33les formes de pratiques évoluent
24:34en lien,
24:35justement,
24:36avec notre société.
24:37Oui,
24:38justement,
24:39on parlait inclusion.
24:40Et,
24:41Baptista,
24:42en plus,
24:43on parle de sport
24:44paralympique.
24:45Est-ce que vous pensez
24:46que le regard,
24:47aujourd'hui,
24:48a changé,
24:49notamment sur
24:50les pratiques paralympiques,
24:51aujourd'hui,
24:52où on n'y est pas encore ?
24:54On a bien évolué,
24:55déjà,
24:56parce que,
24:57pour avoir commencé,
24:58il y a plus de six ans,
24:59dans ce milieu-là,
25:00ça ne parlait à personne.
25:01Mais moi,
25:02personnellement,
25:03je ne le connaissais pas
25:04du tout,
25:05alors que je pratiquais
25:06le tennis de table
25:07et qu'on a de nombreux champions
25:08en para-tennis de table
25:09et même dans d'autres sports.
25:10Mais là,
25:11de plus en plus...
25:12Comment vous y êtes intéressé,
25:13du coup,
25:14il y a six ans ?
25:15J'ai eu la chance
25:16d'avoir...
25:17J'avais envie de travailler
25:18dans le sport,
25:19en fait.
25:20Donc,
25:21moi,
25:22je devenais tout juste
25:23avoir 18 ans
25:24et on m'a proposé
25:25un stage
25:26sur l'organisation
25:27d'un grand tournoi international.
25:28C'est mon coach
25:29de tennis de table,
25:30en fait,
25:31qui, lui,
25:32est coach pour les Valides
25:33et pour les Andis,
25:34qui m'a proposé
25:35d'aller travailler dedans
25:36pour découvrir,
25:37en fait.
25:38Et puis,
25:39une fois qu'on découvre,
25:40on y prend goût
25:41Et qu'est-ce que vous voudriez dire,
25:42peut-être,
25:43sur le para-tennis de table,
25:45à nos téléspectateurs,
25:46pour qu'ils soient motivés,
25:48pour qu'ils regardent ça
25:49au mois de septembre ?
25:51Je peux vous dire
25:52qu'il reste encore
25:53beaucoup de place en vente
25:54et pas que sur le tennis de table,
25:55dans plein d'autres sports,
25:56et qu'on vibre tout autant
25:58sur ces sports-là,
25:59que ce sont des vrais athlètes
26:00qui travaillent dur tous les jours
26:02comme Alex
26:03et que le résultat est...
26:05Vous allez voir du spectacle
26:07comme dans un vrai sport,
26:08comme dans un sport.
26:10Mais c'est énorme !
26:11C'est un dépassement de soi
26:13plus, plus...
26:14Et vous allez ressentir même
26:15encore plus de frissons
26:17en y allant,
26:18parce que pour avoir,
26:20bien évidemment,
26:21travaillé dedans,
26:22mais surtout géré
26:23beaucoup de bénévoles
26:24qui venaient de sports valides,
26:26qui sont venus bénévolement
26:27travailler sur des sports handis,
26:29ils en ressortent tous
26:30avec le sourire
26:31et les yeux qui brillent,
26:32parce qu'en fait,
26:33ils ont eu une expérience de vie,
26:34ils ont vécu quelque chose
26:35qu'ils n'auraient jamais imaginé,
26:36et ils ont envie de revenir,
26:38et ils viennent de tous les milieux,
26:40c'est ça qui est beau.
26:41C'est vrai qu'on parle
26:42beaucoup du geobashing,
26:43mais sur la dimension
26:44très positive,
26:45tous les sondages montrent
26:46effectivement cet intérêt
26:47pour les Jeux Paralympiques,
26:48et c'est là où la médiatisation
26:50de ces parathlètes
26:51est primordiale,
26:53mais un peu à l'image aussi
26:54du sport au féminin.
26:56Finalement,
26:57ces sujets sont d'importance
26:59au niveau médiatique
27:00pour ensuite donner envie,
27:01déjà d'être spectateur,
27:02spectatrice,
27:03de voir,
27:04mais surtout ensuite
27:05de les accompagner
27:06quand vous faites,
27:07et surtout de pratiquer.
27:08C'est ce qu'on voit
27:09à Philippe Croizon,
27:10Mickaël, Jérémia,
27:11ce qu'on voit beaucoup
27:12et qui font énormément,
27:13ce sont des locomotives
27:14hyper puissantes
27:15pour l'image du paralympisme,
27:17mais ce qui est formidable aussi
27:19dans les Jeux Paralympiques,
27:20c'est que les entreprises
27:21s'y intéressent,
27:22et quand les entreprises
27:23s'y intéressent,
27:24elles mobilisent les jeunes,
27:25et les jeunes sont très sensibles
27:26et se disent,
27:27tiens, si cette boîte-là,
27:28enfin vous voyez,
27:29c'est un cercle vraiment vertueux,
27:30et les entreprises
27:31de plus en plus
27:32s'investissent dans le parasport
27:33parce qu'elles se sont rendues compte
27:34que les parasportifs
27:36développaient des capacités
27:37et des aptitudes
27:38qui étaient assez inouïes
27:39et qui étaient très bénéfiques
27:41pour l'entreprise
27:42et que c'était finalement
27:43un cercle vertueux
27:44et qu'il fallait s'en servir,
27:45donc c'est que du bonus.
27:48Alex Lagnia,
27:49la fédération de badminton,
27:50quelles sont les relations
27:51entre les sportifs valides
27:53et les parasportifs ?
27:55Est-ce que vous vous côtoyez
27:56beaucoup au quotidien ?
27:57Comment ça se passe ?
27:59Je dirais qu'on y travaille,
28:01sûrement,
28:02mais il y a quand même
28:03une séparation encore
28:04entre les valides et les paras.
28:06On n'est pas dans
28:07les mêmes structures,
28:08on ne s'entraîne pas
28:09au même endroit
28:10et je dirais même
28:11qu'entre paras,
28:13ils ne sont pas forcément
28:15regroupés,
28:16même s'il y a
28:17de plus en plus de stages
28:18qui sont proposés,
28:19il y a de plus en plus
28:20de regroupements nationaux
28:22qui sont proposés aussi,
28:23mais on est toujours
28:25en développement sur ça
28:27et moi, de ma vision,
28:30je vois que forcément
28:32je peux les côtoyer
28:33sur certaines compétitions,
28:34mais on est quand même
28:35assez éloignés,
28:36ce n'est pas encore
28:37le même monde que nous,
28:38il y a quand même
28:39encore une différence.
28:41Il y a encore du travail
28:42à faire, Baptistein,
28:43pour valoriser
28:45le sport paralympique
28:47et le parasport tout court.
28:48Sachant qu'en plus,
28:49depuis de nombreuses années,
28:51on voit de plus en plus
28:52la mise en valeur
28:53du parasport
28:54et en plus,
28:55ce qui a permis surtout
28:57à des personnes
28:58en situation de handicap
28:59d'avoir l'envie
29:00d'aller pratiquer le sport
29:01dans une structure
29:02qui s'est adaptée
29:03pour les personnes
29:04en situation de handicap
29:05et ce qui fait
29:06qu'on arrive en 2024
29:07aux JO paralympiques
29:08avec de nombreux sportifs français
29:10qui sont représentés
29:11et qui vont permettre
29:13de mettre en valeur
29:14le sport pour tous,
29:15ce qui est un petit peu
29:16l'objectif de ces Jeux,
29:17je crois bien.
29:18Alors l'un des autres objectifs
29:20de ces Jeux,
29:21c'est d'en faire
29:22une grande fête populaire
29:24et alors que ces Jeux
29:26se tiennent notamment
29:27en Seine-Saint-Denis,
29:28certaines initiatives
29:29ont pour vocation
29:30d'intéresser les jeunes
29:31et notamment les jeunes
29:32des quartiers.
29:33Je le disais,
29:34le 93 va accueillir
29:35de nombreuses épreuves,
29:36alors comment valoriser
29:37les JO à leurs yeux,
29:39les initier aux valeurs
29:40de l'olympisme,
29:41c'est l'objectif
29:42en bon français
29:43des Urban Youth Games
29:45qui se sont tenus
29:46en Seine-Saint-Denis
29:47au mois de mai,
29:48Samia Dechir
29:49et Noa Bergo
29:50ont suivi cette manifestation,
29:51regardez.
29:525, 4, 3, 2, 1
29:59Ce n'est pas la flamme
30:00des Jeux olympiques
30:01mais celle des Urban Youth Games
30:02de la Courneuve.
30:032 000 élèves
30:04venus des quartiers populaires
30:05de Seine-Saint-Denis
30:06et de Belgique
30:07pour découvrir ensemble
30:08une vingtaine de sports
30:09comme la boccia,
30:10discipline paralympique
30:11proche de la pétanque.
30:12Oh, ok.
30:13Allez, allez,
30:14on l'encourage tous.
30:15Alors là,
30:16c'est un petit peu fort.
30:17Nous, on habite en Belgique
30:18et du coup,
30:19on est venus en France
30:20jusqu'à ici.
30:21On peut rencontrer
30:22plein de gens
30:23et le sport,
30:24c'est chouette.
30:25Pour moi,
30:26les Jeux olympiques,
30:27c'est un événement
30:28qui est très important
30:29pour les jeunes
30:30Les Jeux olympiques,
30:31c'est un événement
30:32important
30:33où on peut
30:34se faire des amis,
30:35on participe,
30:36on gagne,
30:37on perd,
30:38mais c'est pas grave.
30:39Ici,
30:40un autre groupe
30:41s'initie au flag rugby,
30:42une version
30:43où le plaquage
30:44est remplacé
30:45par un scratch
30:46à attraper
30:47sur l'adversaire.
30:48Islam,
30:49il va essayer
30:50d'arracher les flags.
30:51Allez, c'est parti.
30:52L'absence
30:53d'affrontements physiques
30:54permet d'inclure
30:55des personnes
30:56en situation
30:57de handicap mental
30:58dans le jeu.
30:59C'est de nouveaux sports,
31:00de sports qui n'ont pas
31:01forcément l'habitude
31:02de pratiquer,
31:03parce que c'est vrai
31:04qu'on est cantonné
31:05à des sports
31:06populaires
31:07comme le football,
31:08le basketball,
31:09l'athlétisme.
31:10Une journée
31:11pour sensibiliser
31:12les jeunes
31:13aux valeurs olympiques,
31:14mais aussi
31:15les encourager
31:16à pratiquer un sport,
31:17car en accueillant
31:18une grande partie
31:19des épreuves olympiques,
31:20la Seine-Saint-Denis
31:21va gagner
31:22de nouveaux équipements
31:23sportifs.
31:24C'est 8 piscines
31:25supplémentaires
31:26en Seine-Saint-Denis,
31:27c'est 13 gymnases,
31:28c'est des parcs sportifs,
31:29c'est des parcs agrandis
31:30comme ici,
31:31à la Courneuve.
31:32Donc oui,
31:33je crois que du point de vue
31:34de la pratique sportive,
31:35on va progresser.
31:36Des sites
31:37qui doivent permettre
31:38de réduire
31:39l'inégalité d'accès
31:40aux équipements sportifs.
31:41Jusqu'ici,
31:42la Seine-Saint-Denis
31:43était trois fois moins dotée
31:45que la moyenne nationale.
31:48Guillaume Dietsch,
31:49l'héritage le plus concret
31:50de ces Jeux olympiques,
31:51ça doit être ça,
31:52ces infrastructures
31:54qui ont été construites,
31:56on le disait,
31:57dans le 93,
31:58en Seine-Saint-Denis,
31:59qui est extrêmement mal classé
32:01parmi les départements
32:02métropolitains.
32:03L'héritage,
32:04il se fait sur deux points,
32:05c'est l'héritage,
32:06effectivement, matériel,
32:07en termes d'installation sportive,
32:08et je pense qu'on le voit bien
32:09dans le reportage,
32:10il y a des avancées
32:11importantes,
32:12alors peut-être pas suffisantes
32:13si vraiment on se pose
32:14la question de l'égalité
32:15à l'échelle des territoires,
32:16mais c'est une avancée forte
32:17notamment pour la Seine-Saint-Denis.
32:18Oui, parce qu'on n'aura pas
32:19rattrapé pour la Seine-Saint-Denis
32:20le niveau de retard
32:23Tout à fait,
32:24et plus que la création
32:25d'installations,
32:26il y a la question
32:27de la vétusteté
32:28de ces installations,
32:29et en Seine-Saint-Denis,
32:30il y a différents rapports
32:31assez récents
32:32qui ont montré
32:33que plus de 50%
32:34des installations
32:35ont plus de 30 ou 40 ans,
32:36et en France,
32:37de manière générale,
32:38de toute façon,
32:39toutes ces installations
32:40ont été créées
32:41il y a plus de 50 ans.
32:42Mais le deuxième point
32:43très important,
32:44et c'est votre question,
32:45c'est ça,
32:46effectivement,
32:47c'est cet héritage
32:48qu'on peut appeler immatériel,
32:49donc symbolique,
32:50et c'est cette idée
32:51d'avoir accès
32:52à plus de pratiques sportives,
32:53va pouvoir peut-être
32:54être éduquée
32:55par le sport,
32:56et c'est pour ça
32:57que je pense
32:58à la question de l'école
32:59et en lien avec les associations,
33:00les clubs,
33:01est très important
33:02dans ce cadre-là,
33:03donc c'est nécessairement
33:04effectivement
33:05les objectifs
33:06pour un pays,
33:07cette idée de mettre
33:08plus de sport
33:09dans le quotidien,
33:10et peut-être
33:11développer aussi
33:12la culture du sport
33:13dans notre pays,
33:14en France.
33:15Encore un mot, Isabelle,
33:16peut-être sur la place
33:17des quartiers populaires,
33:18parce que c'était quand même
33:19l'un des enjeux
33:20de ces JO aussi,
33:21est-ce que ce type
33:22de manifestation,
33:23ça peut suffire
33:24à remporter
33:25l'adhésion
33:26de cette jeunesse populaire,
33:27alors qu'il y a eu
33:28quand même
33:29des polémiques
33:30ces dernières semaines
33:31qui ont aussi marqué
33:32les jeux,
33:33on a beaucoup parlé
33:34de l'expulsion
33:35des jeunes
33:36des logements étudiants,
33:37des associations
33:38qui disent
33:39que les jeunes
33:40de banlieues populaires
33:41ne sont pas
33:42les bienvenus
33:43pendant les jeux ?
33:44Bien sûr qu'il y a
33:45des polémiques,
33:46mais je pense
33:47que ce qui est important
33:48pour amener les jeunes
33:49aux JO,
33:50c'est pas que le travail
33:51d'un gouvernement,
33:52le travail du CNOSF,
33:53c'est le travail
33:54des parents,
33:55et c'est de remettre
33:56les parents au centre
33:57et les professeurs aussi,
33:58et je suis un petit peu
33:59surprise,
34:00moi j'ai un petit gars
34:01de 12 ans au collège
34:02qui ne me parle pas
34:03du tout des JO,
34:04et je me dis
34:05que je suis un petit peu
34:06étonnée,
34:07parce que j'imagine
34:08que dans certains collèges,
34:09peut-être on en parle
34:10à l'école,
34:11mais moi je trouve
34:12que c'est quand même
34:13un truc génial,
34:14on peut leur parler
34:15de l'histoire,
34:16on peut leur parler
34:17de la géographie,
34:18on peut leur parler
34:19de plein de choses
34:20à travers le prisme
34:21des JO,
34:22et les mener vers le sport
34:23comme ça,
34:24et c'est pluridisciplinaire,
34:25c'est transdisciplinaire,
34:26et je trouve
34:27qu'on ne s'en sert
34:28pas suffisamment.
34:29Oui, ils ont eu ce fascicule
34:30qui a été distribué
34:31aux jeunes,
34:32bien de 2 euros,
34:33mais c'est pas allé
34:34plus loin que ça.
34:35J'ai pas eu l'impression
34:36qu'il y ait eu beaucoup
34:37de projets dans les écoles,
34:38alors je ne veux pas parler
34:39de toutes les écoles,
34:40mais en tout cas,
34:41moi de ce que je peux voir,
34:42c'est très variable,
34:43et c'est un petit peu dommage
34:44qu'il n'y ait pas eu
34:45où chaque enfant
34:46puisse exprimer
34:47avec les professeurs
34:48autour des Jeux olympiques
34:49et qu'on parle de sport
34:50ou d'autres grandes valeurs
34:51autour des JO.
34:52Après, je lui en serais,
34:53mais vous l'avez dit,
34:54il y a de fait,
34:55effectivement,
34:56le choix qui a été fait
34:57d'expérimenter cette idée
34:58par les Jeux olympiques
34:59et les valeurs,
35:00effectivement,
35:01en différents projets,
35:02plutôt interdisciplinaires,
35:03par le sport,
35:04mais aussi en histoire
35:05et au lycée,
35:06sur la géopolitique.
35:07Mais il est vrai,
35:08ça montre une chose,
35:09c'est que pour l'instant,
35:10on en est à l'étape
35:11d'expérimentation,
35:12éventuellement de généralisation,
35:14c'est pour ça que le sujet
35:15va être important,
35:16selon moi,
35:17après les Jeux olympiques,
35:18pour aller plus loin,
35:19finalement,
35:20et vraiment presque
35:21l'institutionnaliser
35:22dans des programmes.
35:23Mais par là,
35:24il va falloir aussi
35:25accompagner, effectivement,
35:26les enseignants,
35:27les formés,
35:28pour que les jeunes
35:29soient davantage acculturés
35:30et ensuite leurs parents,
35:31évidemment.
35:32Et c'est de décloisonner.
35:33Et l'idée des JO,
35:34c'est de permettre
35:35de décloisonner, justement.
35:36Alex Léanier,
35:37vous,
35:38est-ce que le sport
35:39vous est venu
35:40de cette façon-là ?
35:41Vous, c'est venu
35:42d'une façon familiale,
35:43très personnelle,
35:44votre histoire.
35:45Oui, c'est familial.
35:46Mon père,
35:47à la base,
35:48faisait de la voile.
35:49Mais une fois
35:50qu'il a arrêté sa carrière,
35:51il s'est mis plutôt
35:52au badminton,
35:53on va dire,
35:54à un niveau régional.
35:55Et donc,
35:56quand j'étais petit,
35:57je les ai suivis
35:58aussi avec ma mère.
35:59Je les ai suivis
36:00dans les gymnases
36:01et j'ai tout de suite,
36:02on va dire,
36:03adhéré.
36:04J'ai pris la raquette
36:05et j'ai...
36:06Et vous aviez un don.
36:07Oui,
36:08on va dire ça comme ça.
36:09Et puis,
36:10j'avais le choix
36:11entre faire de la voile
36:12et du badminton.
36:13Et,
36:14je pense que
36:15quand j'étais petit,
36:16le fait de courir
36:17sur un terrain
36:18et de,
36:19je sais pas,
36:20avoir cette sensation
36:21un peu de liberté
36:22sur le terrain,
36:23m'a plus plu
36:24que la voile.
36:25Mais après,
36:26ça,
36:27c'est que
36:28mes choix,
36:29mais c'était aussi...
36:30J'ai aimé le badminton
36:31aussi grâce à mes parents,
36:32on va dire.
36:33Et du coup,
36:34ce dont on parlait,
36:35par exemple,
36:36le milieu scolaire,
36:37etc.,
36:38est-ce que
36:39le sport,
36:40vous y étiez...
36:41Enfin,
36:42vous vous étiez présenté
36:43d'une façon
36:44que ça vous a motivé
36:45pour aller ensuite
36:46vers le sport professionnel
36:47ou c'est assez séparé ?
36:48Je dirais que c'est quand même
36:49séparé.
36:50À l'école,
36:51on apprend plutôt
36:52à faire du sport
36:53un peu...
36:54C'est un peu sport
36:55pour tous, quoi.
36:56C'est un peu du sport
36:57loisir
36:58où on s'amuse,
36:59on se défoule
37:00en tant qu'enfant.
37:01Quand on est petit,
37:02je dirais que c'est plus,
37:03peut-être plus important
37:04de parler d'amusement
37:05et vraiment se défouler
37:06que de faire du sport.
37:07Donc,
37:08c'est plus vraiment
37:09se défouler
37:10que vraiment
37:11d'aller vers du haut niveau,
37:12vraiment...
37:13Il n'y avait pas du tout
37:14de continuité entre les deux.
37:15Non, non, non.
37:16C'est une fois
37:17qu'on aime ce qu'on fait
37:18et qu'on prend en goût
37:20à faire la même activité
37:21plusieurs fois
37:22que peut-être,
37:23après,
37:24on se penche vers le haut niveau
37:25ou alors,
37:26souvent,
37:27on est quand même orienté,
37:28je ne sais pas,
37:29par des professeurs de sport,
37:30par aussi des entraîneurs
37:31qui peuvent nous dire
37:32si cet enfant a du talent
37:33ou pas.
37:34Mais ce qui est quand même
37:35important,
37:36c'est que l'enfant pratique
37:37le sport
37:38et en fasse énormément
37:39qu'il soit divers
37:40et qu'ensuite,
37:41il apprenne à s'amuser.
37:42Et Baptiste,
37:43vous,
37:44la pratique du tennis de table,
37:45c'est venu comment ?
37:46C'est venu par l'école.
37:47Ah !
37:48Ah !
37:49Donc,
37:50il y en a un qui existe.
37:51Pour remontir dessus.
37:52Oui.
37:53Moi, c'est venu.
37:54Je devais avoir 8 ans.
37:55Je devais être en CE1
37:56ou en CE2.
37:57Et toutes les semaines,
37:58on allait une heure
37:59dans la salle
38:00de tennis de table
38:01de la ville.
38:02C'était à Rambouillet,
38:03pour préciser.
38:04Et on allait
38:05pratiquer pendant une heure
38:06et demie,
38:07à peu près,
38:08le tennis de table
38:09avec des entraîneurs
38:10agréés.
38:11Et puis,
38:12à la fin...
38:13C'est pas si fréquent,
38:14ça,
38:15d'avoir ces cours-là ?
38:16Dans l'école
38:17où j'étais,
38:18c'était normal,
38:19on va dire.
38:20Mais non,
38:21c'est rare quand même
38:22un club qui peut accueillir.
38:23Il faut déjà avoir
38:24une salle
38:25proprement
38:26pour le tennis de table.
38:27Et au bout de,
38:28je dirais,
38:29même pas 3 mois,
38:30j'ai directement
38:31pris ma licence.
38:32Je me suis inscrit dans le club
38:33et j'y allais directement
38:34après l'école.
38:35Et ça a duré
38:36de belles années.
38:37Donc,
38:38grâce à l'école,
38:39j'ai eu cette chance,
38:40on va dire,
38:41d'avoir le lien du club
38:42qui peut accueillir des classes.
38:43Ce qui n'est pas le cas
38:44de tout le monde.
38:45L'une des questions
38:46qui se posent
38:47avec ces JO,
38:48on a commencé à en parler,
38:49c'est l'impact
38:50sur le long terme
38:51que ça peut avoir
38:52sur la pratique sportive.
38:53Aussi,
38:54sur les fédérations.
38:55Guillaume Ditsch,
38:56dans votre livre,
38:57vous parlez de la chute
38:58abyssale
38:59des licenciés
39:00qui ont entre 15 et 20 ans.
39:01Toutes fédérations sportives
39:02confondues,
39:03on observe une chute
39:04de 30 %
39:05en 5 ans.
39:06Comment est-ce
39:07qu'on se l'explique ?
39:08Il y a plusieurs facteurs.
39:09Il y a vraiment
39:10des étapes de vie
39:11où il y a un décrochage
39:12de la pratique sportive.
39:13Avant cette période,
39:14c'est la période
39:15de 11-12 ans.
39:16Toutes les fédérations
39:17confondues,
39:18c'est l'entrée au collège
39:19où là,
39:20il y a vraiment
39:21une baisse.
39:22Et pour répondre
39:23plus précisément
39:24à votre question...
39:25Un décrochage,
39:26le manque de temps,
39:27les enfants choisissent...
39:28Exactement.
39:29Les premières raisons,
39:30c'est très souvent
39:31les contraintes scolaires,
39:32il faut accompagner
39:33ses enfants
39:34dans une journée
39:35déjà à rallonge
39:36très souvent,
39:37la semaine et le week-end.
39:38Et là,
39:39sur la période
39:40de 15-18 ans,
39:41on est au lycée.
39:42Il y a plusieurs raisons.
39:43Il y a aussi
39:44une période d'adolescence,
39:45construction un peu identitaire,
39:46le refus d'être
39:49dans une structure
39:50très institutionnalisée
39:51avec des règles.
39:52Mais quand même,
39:53ce qui revient,
39:54ça reste la question
39:55des contraintes
39:56scolaires, familiales.
39:57C'est la même question
39:58à l'université,
39:59là aussi.
40:00On a un décrochage
40:01important dans cette période
40:02de 18-25 ans.
40:03En plus,
40:04on peut bouger de lieu,
40:05etc.
40:06Il faut retrouver un club,
40:07etc.
40:08Et après,
40:09il est vrai,
40:10on en a parlé,
40:11c'est quand même
40:12la question du coût
40:13de l'offre sportive
40:14et parfois
40:15la question
40:16de l'inadaptation
40:17en fonction
40:18des aspirations des jeunes
40:19qui n'aspirent pas tous
40:20à la compétition,
40:21même si c'est important
40:22effectivement
40:23de le développer
40:24en sport.
40:25Ils aspirent aussi
40:26à d'autres choses
40:27et il est vrai
40:28qu'en fonction
40:29de ces étapes,
40:31et bientôt,
40:32je vous souhaite
40:33champion olympique,
40:34effectivement,
40:35certains se sentent
40:36aussi exclus
40:37puisqu'on peut aussi
40:38être dans une logique
40:39de compétition,
40:40de performance
40:41qui n'accepte pas non plus
40:42tous les élèves
40:43et on parlait
40:44de tous les corps
40:45si on est sur la logique
40:46de l'inclusion,
40:47même s'il y a
40:48des belles avancées
40:49et je pense qu'il y a
40:50encore pas mal
40:51de travail sur ces sujets.
40:52Où est-ce qu'on se retrouve
40:53si on ne joue pas assez bien
40:54pour faire de la compétition
40:55mais qu'on a quand même
40:56envie de faire
40:57de la pure loisir ?
40:58C'est un peu
40:59la performance.
41:00Par contre,
41:01si pour certains,
41:02ça crée des passerelles,
41:03ça donne des envies,
41:04notamment,
41:05et je pense aussi
41:06aux sports scolaires
41:07ou parfois les sections
41:08sport-études,
41:09c'est très bien
41:10mais l'enjeu,
41:11c'est quand même
41:12s'adresser à tous les élèves
41:13et de ce point de vue-là,
41:14c'est peut-être déjà
41:15leur donner le goût
41:16pour les sports
41:17et après,
41:18pourquoi pas aller
41:19sur une spécialisation sportive
41:20mais là,
41:21c'est davantage
41:22le rôle des clubs.
41:23Alors,
41:24on va continuer
41:25à parler des clubs,
41:26des fédérations aussi.
41:27Nous sommes en vision
41:29Bonjour.
41:30Bonjour.
41:31Merci beaucoup
41:32d'être avec nous.
41:33On va parler judo
41:34avec vous pour commencer.
41:35C'est l'un des sports
41:36où la France a été
41:37très performante.
41:38Faut-il se le rappeler
41:39aux JO.
41:40Est-ce que ça a eu
41:41un effet
41:42sur les licenciés
41:43des clubs
41:44et sur l'adhésion
41:45des Français
41:46au judo,
41:47tout simplement ?
41:48Alors,
41:49il faut savoir
41:50qu'après Tokyo,
41:51on était en pleine reprise
41:53du Covid.
41:54Je ne sais pas
41:55si vous vous souvenez.
41:56Et donc,
41:58on avait perdu
41:59énormément de licences
42:00avant le Covid.
42:01Donc,
42:02on était en train
42:03d'en récupérer.
42:04Est-ce que ça a eu
42:05un impact ?
42:06Oui, certainement.
42:07Puisqu'on a fait une analyse,
42:08nous,
42:09après chaque Jeux Olympiques,
42:10on a à peu près
42:11entre 4 et 5 000 licenciés
42:12en plus que
42:13les autres années.
42:14Donc,
42:15après Tokyo,
42:16dans une période
42:17très compliquée,
42:18c'est difficile
42:19de voir si ce chiffre
42:20qui était en augmentation
42:21est lié au jeu.
42:22On sait que pour le judo,
42:23les Jeux sont
42:24une formidable vitrine
42:25puisqu'on est
42:26une des disciplines
42:27qui gagne
42:28le plus de médailles.
42:29Et donc,
42:30c'est aussi
42:31le moment
42:32où on parle
42:33le plus de judo
42:34et des judokas
42:35dans les médias.
42:36Néanmoins,
42:37on sait que l'impact
42:38est quand même
42:39assez relatif.
42:40Maintenant,
42:41les Jeux
42:42seront à Paris.
42:43Donc,
42:44il y aura forcément
42:45une caisse de résidence
42:46beaucoup plus importante.
42:47Et on compte
42:48bien
42:49que ça serve
42:50au club
42:51et que ça fasse
42:52venir
42:53des gens
42:54qui sont
42:55à Paris
42:56et que ça fasse
42:57venir
42:58de nouveaux pratiquants
42:59au judo.
43:00Vous avez un objectif
43:01de 10 médailles
43:02et de combien
43:03de licenciés supplémentaires ?
43:04Là,
43:05on est parti
43:06sur effectivement
43:0710 médailles
43:08et aujourd'hui,
43:09je pense qu'on finira
43:10l'année
43:11à 550 000 licences
43:12et je pense
43:13que l'objectif
43:14c'est d'augmenter
43:15d'à peu près
43:1610 %
43:17le nombre
43:18de pratiquants
43:19et de dépasser
43:20la barre
43:21des 600 000 pratiquants.
43:22Pour ça,
43:23on ne fait pas
43:24partie
43:25de l'équipe
43:26de judo.
43:27On a participé,
43:28on a écrit,
43:29on a construit
43:30l'héritage
43:31puisque c'est le terme
43:32qu'on utilise souvent
43:33pour avoir
43:34un impact
43:35important.
43:36Donc,
43:37pendant la durée
43:38du mandat,
43:39on s'est attaché
43:40à mettre en place
43:41des projets,
43:42des programmes
43:43qui vont permettre
43:44d'implanter le judo
43:45partout sur les territoires.
43:46Aujourd'hui,
43:47le judo,
43:48c'est 5000 clubs
43:49et 6000 dojos.
43:50C'est aussi
43:5113 000 enseignants
43:52et on a des programmes
43:53qui vont permettre
43:54à 1000 dojos
43:55qui a été d'implanter
43:56un certain nombre
43:57de nouveaux dojos.
43:58Donc,
43:59on en est aujourd'hui
44:00à peu près
44:01à 400 nouveaux dojos
44:02et l'objectif,
44:03c'est d'en avoir 1000.
44:04On a aussi formé
44:05à l'échelle de l'Olympiade
44:06500 nouveaux professeurs.
44:07On a lancé
44:08des programmes
44:09dans les écoles,
44:10dans les quartiers
44:11pour faire découvrir
44:12le judo,
44:13initier à la pratique
44:14du judo
44:15et ses disciplines.
44:16On a aussi
44:17permis
44:18à nos pratiquants
44:19et à nos non pratiquants
44:20de rencontrer
44:21les équipes de France
44:22qui s'appellent
44:23l'Itinéraire des champions
44:24qui s'est déplacé
44:25sur 50 départements différents
44:26tout au long de l'Olympiade.
44:27En fait,
44:28toutes ces mesures,
44:29toutes ces actions,
44:30tous ces programmes
44:31ont pour objectif
44:32d'être,
44:33de mettre le judo
44:34devant la scène
44:35et à la rentrée
44:36après les Jeux,
44:37d'accueillir
44:38les nouveaux pratiquants
44:39dans les clubs de judo.
44:40Est-ce que vous trouvez
44:41les jeunes d'aujourd'hui
44:42plus volatiles
44:43que ceux d'hier ?
44:44Est-ce que c'est plus difficile
44:45de capter un jeune
44:46aujourd'hui dans un sport ?
44:48Je vais vous dire non.
44:49Les capter, non,
44:50puisque depuis le début
44:51de l'Olympiade,
44:52on n'a jamais eu
44:53autant de nouveaux pratiquants
44:54en judo.
44:55Je vais vous donner
44:56un chiffre très concret.
44:57Il faut savoir que le record,
44:58c'était à peu près
44:59200 000 nouveaux pratiquants
45:00sur une année.
45:01C'était en 2012
45:02après les Jeux de Londres.
45:03Et l'an dernier,
45:04on a fait 225 000
45:05nouveaux pratiquants
45:06dans les clubs.
45:07Donc,
45:08il y a une attraction
45:09de jeunes
45:10qui sont plus volatiles
45:11que ceux d'hier.
45:12C'est-à-dire
45:13qu'il y a une attraction
45:14de jeunes
45:15qui sont plus volatiles
45:16que ceux d'hier.
45:17Donc,
45:18il y a une attractivité
45:19du judo
45:20pour différentes raisons.
45:21Après,
45:22ce qui est plus difficile
45:23qu'avant,
45:24c'est peut-être
45:25de les garder,
45:26de les fidéliser
45:27parce qu'il y a
45:28une concurrence forte
45:29d'autres disciplines.
45:30Ça a été évoqué aussi.
45:31On est dans une société
45:32de consommation
45:33où, en fait,
45:34souvent,
45:35on veut tout vite,
45:36rapidement.
45:37Et donc,
45:38il y a une concurrence.
45:39Et il y a aussi
45:40une concurrence
45:41d'autres secteurs.
45:42On a beaucoup parlé
45:43de la rupture
45:44à 15 ans.
45:45Oui,
45:46il y a des étapes charnières.
45:47Voilà.
45:48Il y a des étapes charnières
45:49qui sont liées
45:50à plein de choses.
45:51Les études,
45:52la rentrée
45:53sur le marché du travail,
45:54la démotivation aussi.
45:55Mais aussi,
45:56il faut savoir
45:57qu'on est en concurrence
45:58avec le secteur marchand.
45:59Il y a aujourd'hui
46:00des salles de sport
46:01qui ouvrent
46:02de 6h à 23h,
46:037 jours sur 7.
46:04Et on a une partie
46:05de nos publics
46:06qui vont
46:07dans ces salles de sport.
46:08Même si c'est
46:09de la pratique sportive,
46:10néanmoins,
46:11on n'y retrouve pas forcément
46:12tout ce qu'on y retrouve.
46:13Donc,
46:14on n'y retrouve pas forcément
46:15tout ce qu'on y retrouve
46:16dans un club sportif
46:17où on fait du lien,
46:18où on fait de l'éducation,
46:19où on fait
46:20un certain nombre de choses
46:21qu'on ne fait pas forcément
46:22dans des salles de sport.
46:23Voilà,
46:24il faut le dire.
46:25Ce n'est pas la même chose.
46:26Ce n'est pas le même type
46:27de pratique de sport.
46:28Ce n'est pas la même façon
46:29de se rencontrer,
46:30de se retrouver.
46:31Le sport,
46:32ce n'est pas
46:33que de l'effort physique.
46:34Exactement.
46:35Ce n'est pas que ça.
46:36Le sport dans un club,
46:37ce n'est pas que ça.
46:38Eh bien,
46:39merci beaucoup.
46:40Merci Sébastien Noletni
46:41d'avoir été avec nous
46:42et bonne chance bien sûr
46:43avec la fédération de judo
46:44pour ces JO.
46:45Baptiste Imbe,
46:46vous travaillez aussi
46:47pour la fédération
46:48de tennis de table.
46:49Vous,
46:50quelles sont
46:51vos attentes
46:52pour ces JO
46:53de Paris 2024
46:54pour la fédération
46:55de tennis de table
46:56et puis,
46:57comment ça se passe ?
46:58Comment est-ce que
46:59les médailles,
47:00ça a une répercussion
47:01ensuite sur la vie
47:02de la fédération ?
47:03Alors nous,
47:04nos attentes sont
47:05assez grandes
47:06en termes
47:07sur le tennis de table
47:08parce que
47:09c'est un sport
47:10qui a été
47:11pratiqué
47:12par des millions
47:13de personnes
47:14mais en club,
47:15on reste assez limité.
47:16Donc,
47:17les JO…
47:18Une explosion
47:19du tennis de table.
47:20On attend,
47:21on espère,
47:22on attend
47:23mais le fait
47:24d'avoir des têtes d'affiche
47:25un petit peu
47:26cette année
47:27notamment avec
47:28les Frères Lebrun,
47:29Pritika Pavad
47:30et Djanane en femme,
47:31ça permet déjà
47:32de médiatiser
47:33beaucoup plus
47:34notre sport
47:35et c'est sûr
47:36que le résultat
47:37d'obtenir une médaille
47:38aux JO
47:39va permettre
47:40d'y revenir
47:41dans les structures.
47:42Après nous,
47:43on se prépare également
47:44à accueillir
47:45plus de monde.
47:46Il faut savoir que
47:47c'est le problème
47:48de sport en salle,
47:49c'est qu'on a aussi
47:50un nombre limité
47:51de places
47:52donc on ne peut pas
47:53accueillir trop de monde
47:54non plus.
47:55Donc il faut
47:56des nouvelles infrastructures ?
47:57Il faut trouver
47:58des solutions.
47:59On cherche des solutions
48:00pour agrandir
48:01ces salles,
48:02aller peut-être
48:03dans d'autres endroits
48:04etc.
48:05Parce qu'on risque
48:06d'avoir un problème,
48:07c'est qu'après les jeux,
48:08si on a beaucoup
48:09d'endroits,
48:10si on doit les refuser,
48:11ça va être dur.
48:12Et en extérieur aussi,
48:13vous envisagez en extérieur ?
48:14Donc la solution
48:15que la Fédération développe
48:16depuis quelques années,
48:17c'est donc
48:18le ping en extérieur.
48:19Donc jouer sur les tables
48:20qui sont en libre accès
48:21un peu partout
48:22sur le territoire,
48:23il y en a énormément.
48:24Et donc on a
48:25nos clubs,
48:26nos structures
48:27qui commencent
48:28de plus en plus
48:29à venir intervenir
48:30sur ces tables-là
48:31afin d'ouvrir
48:32à tous la pratique
48:33et d'ailleurs
48:34ça permet de parler...
48:35D'être vu par plus de monde
48:36aussi sans doute
48:37dans les espaces ouverts ?
48:38Des personnes en fait
48:39qui n'auraient jamais osé
48:40venir dans un club
48:41vont venir pratiquer
48:42puisqu'ils pratiquaient déjà
48:43par eux-mêmes
48:44le tennis de table
48:45en loisir
48:46et on va les amener
48:48à les fidéliser,
48:49à revenir, etc.
48:50pour jouer,
48:51pour s'amuser.
48:52Donc là, c'est du sport loisir
48:53qui rentre...
48:54Ça crée du lien,
48:55ça développe des talents.
48:56Qui rentre totalement
48:57dans le moment actuel
48:58avec ce qui se passe
48:59dans la société.
49:00Et donc pour les jeunes,
49:01c'est aussi positif
49:02puisque les jeunes
49:03qui n'ont plus envie
49:04d'aller dans des structures
49:05peuvent venir jouer librement
49:06quand ça leur donne envie,
49:07il n'y a plus de contraintes.
49:08On a supprimé
49:09ce problème de contraintes
49:10comme disait pour le judo
49:11avec les salles de sport.
49:12Là, on a essayé
49:13de se rapprocher
49:14un peu de ce modèle-là.
49:15Bon, il faut que la météo
49:16soit bonne
49:17mais pour l'instant,
49:18ça marche très bien
49:19en tout cas
49:20et on espère
49:21qu'après les JO,
49:22les gens vont commencer
49:23à venir nous retrouver
49:24sur des tables
49:25en extérieur.
49:26Lever le maximum
49:27de contraintes
49:28pour favoriser
49:29la pratique sportive,
49:30c'est un enjeu ?
49:31C'est un enjeu
49:32mais on parle beaucoup
49:33des jeunes
49:34mais finalement,
49:35notre société
49:36en général,
49:37c'est cette recherche
49:38de flexibilité
49:39par rapport
49:40aux contraintes du quotidien
49:41et ça explique,
49:42je pense qu'il a très bien dit
49:43le boom un peu
49:44des salles
49:45de remise en forme
49:46parce qu'effectivement,
49:47ces structures marchandes
49:48offrent cet éventail
49:50assez large
49:51au niveau des créneaux
49:52mais à travers
49:54cette recherche de flexibilité,
49:55il a aussi souligné,
49:56je pense que c'est important
49:57de le redire,
49:58le sport,
49:59le club
50:00et cet accompagnement aussi,
50:01c'est d'abord
50:02un lieu de socialisation
50:03et là, nécessairement
50:04à travers le sport,
50:05c'est le début du projet
50:06de société demain
50:07donc est-ce qu'on veut rester
50:08effectivement sur une société
50:09individualiste
50:10voire hyper individualiste
50:11avec une pratique
50:12alors dans une salle
50:13en remise en forme,
50:14seule
50:15mais la même chose aussi
50:16avec les nouvelles technologies,
50:17l'idée de pratiquer
50:18avec des outils
50:19de self-tracking,
50:20des objets connectés
50:21même si parfois,
50:22ça peut être intéressant
50:23d'être dans sa bulle
50:24mais pour autant,
50:25on reste quand même seul
50:26ou est-ce que demain
50:27et le sport
50:28et surtout les clubs
50:29et les associations,
50:30l'école a un rôle
50:31primordial à jouer,
50:32on veut effectivement
50:33développer cette socialisation
50:34mais pour cela,
50:35je pense que vous l'avez
50:36bien souligné,
50:37il y a vraiment
50:38l'importance
50:39de l'encadrement,
50:40l'accompagnement à l'usage
50:41pour donner envie finalement
50:42à des jeunes
50:43qui ne seraient peut-être
50:44pas attirés
50:45par le tennis d'Etat,
50:46par le badminton,
50:47par le judo
50:48mais d'oser franchir
50:49effectivement la porte
50:50alors du gymnase
50:51où là,
50:52on a compris plutôt
50:53oser simplement déjà
50:54se rapprocher
50:55de cet espace
50:56et surtout ensuite
50:57pouvoir pérenniser
50:58cette pratique
50:59parce qu'il est vrai,
51:00la pratique actuelle,
51:01c'est quand même
51:02la multipratique.
51:03Alors c'est très bien
51:04pour le judo
51:05mais le défi,
51:06ça reste quand même
51:07la fidélisation
51:08sur plusieurs années
51:09dans une activité sportive
51:10et ça,
51:11ce n'est pas encore
51:12effectivement gagné.
51:13Alex Lannier,
51:14sur la dimension
51:15socialisation
51:16qu'il y a
51:17par exemple vous,
51:18le badminton,
51:19c'est au-delà du sport,
51:20qu'est-ce que ça vous...
51:21ça vous ouvre
51:22même des horizons,
51:23ça vous permet
51:24bien sûr des voyages
51:25en sport de haut niveau
51:26mais qu'est-ce que ça vous apporte
51:27je dirais
51:28dans votre quotidien ?
51:29Je dirais que
51:30ce qui est important
51:31en tout cas
51:32en tant que sportif
51:33de haut niveau,
51:34c'est aussi
51:35de se sentir bien
51:36donc le mental
51:37en général,
51:38ça fait quand même
51:39partie un peu
51:40de notre quotidien
51:41donc être bien accompagné
51:42et avoir l'impression
51:43au quotidien
51:44de s'entraîner
51:45avec des gens
51:46qui pourraient
51:47faire partie
51:48de sa propre famille
51:49si on a un problème
51:50c'est à eux
51:51qu'on va s'adresser.
51:52C'est quand même...
51:53C'est une famille bis ?
51:54Ouais,
51:55c'est ça,
51:56on va dire ça.
51:57C'est vraiment
51:58un aspect
51:59qui est quand même
52:00assez important
52:01si on veut tenir
52:02sur long terme
52:03parce que le sport
52:04de haut niveau
52:05c'est quelque chose
52:06qui est très rude,
52:07très dur pour le corps
52:08et donc du coup
52:09c'est quelque chose
52:10si on était tout seul
52:11On lâche mentalement.
52:12Ouais,
52:1395% des gens
52:14lâcheraient
52:15même moi
52:16je serais capable
52:17de lâcher
52:18et en fait
52:19on a énormément
52:20de gens autour de nous
52:21que ce soit physio
52:22mais aussi
52:23les athlètes
52:24qui sont autour de nous
52:25tout le monde en fait
52:26on est tous là
52:27un peu
52:28assez démutuellement
52:29dans les moments
52:30où ce n'est pas facile
52:31c'est là où c'est le plus
52:32important
52:33et donc
52:34ce côté un peu
52:35famille
52:36d'avoir de l'entraide
52:37autour de soi
52:38c'est quelque chose
52:39de primordial
52:40en tout cas pour nous
52:41sportifs.
52:42Isabelle,
52:43je ne voudrais pas
52:44doucher les espoirs
52:45des uns et des autres
52:46mais tout à l'heure
52:47j'ai interrogé
52:48Sébastien Nolezini
52:49sur l'impact
52:50entre les JO
52:51et le sport
52:52dans les fédérations
52:53et je voyais
52:54une étude
52:55de la revue scientifique
52:56de Lancet
52:57et qui a montré
52:58que finalement
52:59il n'y avait pas eu
53:00de lien prouvé
53:01entre
53:02les JO
53:03et
53:04les fédérations
53:05après les Jeux
53:06de Londres
53:07même le nombre
53:08de licenciés
53:09a baissé
53:10donc ça montre
53:11qu'il y a vraiment
53:12un travail
53:13il ne faut pas
53:14s'en tenir à l'événement
53:15mais c'est ce qu'on dit
53:16dans toutes les fédérations
53:17sportives
53:18c'est-à-dire que
53:19les JO
53:20c'est vraiment
53:21une mise en lumière
53:22sur le moment
53:23là c'est phénoménal
53:24parce que c'est à Paris
53:25c'est chez nous
53:26ce que vous disiez
53:27tout à l'heure
53:28sur la pratique du sport
53:29individuel ou collectif
53:30et sur le décrochage
53:31notamment des jeunes
53:32en plein moment
53:33des études
53:34c'est très dommageable
53:35parce que c'est le moment
53:36probablement
53:37où on en a le plus besoin
53:38c'est une période
53:39de stress énorme
53:40d'examens etc.
53:41et la pratique
53:42du sport
53:43et bien ça fait
53:44un bien fou
53:45à ce moment-là
53:46et je pense que
53:47quand on parle de sport
53:48on parle de dépassement
53:49mais souvent
53:50c'est l'acceptation
53:51de la contrainte
53:52l'acceptation de la discipline
53:53et plus on apprend tôt
53:54moins ça devient
53:55en France
53:56et plus ça accompagne
53:57au quotidien
53:58et ça contraint aussi
53:59pour les études
54:00ça discipline pour les études
54:01mais contrainte et discipline
54:02c'est pas forcément
54:03des gros mots
54:04et je trouve que
54:05la pratique du sport
54:06telle que vous la faites
54:07Oui ça peut être
54:08les recettes du succès
54:09dans les études
54:10et puis même pas
54:11de l'ultra performance
54:12mais juste
54:13d'un bien-être
54:14parce qu'on a appris
54:15exactement
54:16à être cadré
54:17et à fournir des efforts
54:18sans que pour autant
54:19que ce soit une douleur
54:20permanente
54:21Guillaume Ditsch
54:22vous, vous avez quand même
54:23une inquiétude
54:24sur l'héritage
54:25sur l'héritage
54:26des JO
54:27en matière
54:28de pratiques sportives
54:29dans une interview
54:30à l'UMA
54:31vous soulignez d'ailleurs
54:32qu'il y a les JO
54:33et puis alors
54:34l'après JO
54:35risque d'être
54:36un petit peu plus compliqué
54:37avec notamment
54:38des coupes budgétaires
54:39Très objectivement
54:40effectivement
54:41ce n'est pas
54:42une condition suffisante
54:43un grand événement
54:44même si c'est très important
54:45et je pense qu'on en a parlé
54:46surtout sur le parasport
54:47sous d'autres enjeux
54:48ça met en lumière
54:49effectivement des athlètes
54:50mais aussi des enjeux de société
54:51donc c'est très souvent
54:52un accélérateur
54:53tout de même
54:54pour autant
54:55sur l'après
54:56nécessairement
54:57il y a la question
54:58de l'accompagnement
54:59on a parlé beaucoup
55:00des installations
55:01mais c'est aussi la question
55:02des formations
55:03des encadrants
55:04et là la réalité
55:05c'est que
55:06dans une période d'austérité
55:07avec des coupes budgétaires
55:08dont notamment
55:09la mission sport
55:10a été impactée
55:11à plus de 10%
55:12et la mission sport
55:13c'est quoi ?
55:1450,5 millions d'euros
55:15concernent le ministère
55:16des sports
55:17dans les 10 milliards
55:18du plan d'économie
55:19annoncé par l'OMS
55:20et concrètement
55:21la mission sport
55:22c'est des subventions
55:23pour le passeport
55:24et le passeport
55:25c'est quoi ?
55:26C'est 50 euros
55:27pour notamment
55:28peut-être des milieux
55:29plus défavorisés
55:30plus en difficulté
55:31justement
55:32sur le coût du sport
55:33donc les inquiétudes
55:34On rappelle que le dispositif
55:35est reconduit
55:36mais vous êtes inquiet
55:37sur le nombre de personnes
55:38que ça va concerner
55:39la façon dont ça va s'appliquer
55:40Tout à fait
55:41et quelques paradoxes
55:42puisque là
55:43sur le passeport
55:44par exemple
55:45il ne concerne pas
55:46le sport scolaire
55:47donc demain
55:48vous êtes parent
55:49vous voulez inscrire votre enfant
55:50à l'UNSS
55:51vous ne pouvez pas
55:52bénéficier de ce dispositif
55:53donc ça me semble
55:54assez incohérent
55:55si on se projette
55:56quand même sur cette idée
55:57d'héritage
55:58d'éducation
55:59de culture
56:00à développer
56:01effectivement chez les jeunes
56:02donc les inquiétudes
56:03elles sont simplement
56:04sur une réalité économique
56:05mais j'espère
56:06comme beaucoup
56:07on espère se tromper
56:08sur l'après
56:09mais effectivement
56:10on parle beaucoup
56:11de retombées économiques
56:12c'est un grand événement
56:13et il est vrai
56:14qu'il va y en avoir
56:15et je pense que l'enjeu
56:16c'est aussi
56:17les retombées
56:18sur l'impact social
56:19comment effectivement
56:20je pense
56:21on peut
56:22comme vous l'avez souligné
56:23mettre le sport
56:24pas simplement
56:25en deuxième
56:26troisième position
56:27mais se dire
56:28qu'effectivement
56:29c'est essentiel
56:30peut-être dans une journée
56:31d'un enfant
56:32et de là la question
56:33c'est effectivement
56:34On a eu le slogan
56:35des 30 minutes par jour
56:36Vous pensez
56:37que c'est resté
56:38à l'état de slogan ?
56:39Sur le slogan
56:40on est d'abord
56:41sur un enjeu de santé
56:42par rapport
56:43à la sénantarité
56:44des jeunes
56:45mais je pense que là
56:46l'enjeu il est surtout
56:47culturellement
56:48parce que la réalité
56:49c'est que vous pouvez
56:50être dispensé
56:51de cette discipline
56:52alors que ça ne nous viendrait
56:53pas à l'idée
56:54en tant que parents
56:55d'être dispensé
56:56de français et de mathématiques
56:57quand bien même
56:58il y a effectivement
56:59la question du corps
57:00mais la réalité
57:01c'est qu'aujourd'hui aussi
57:02en EPS
57:03vous pouvez répondre
57:04à cet enjeu d'inclusion
57:05On arrive à la toute fin
57:06de cette émission
57:07j'aimerais bien
57:08qu'en une phrase chacun
57:09peut-être vous me disiez
57:10quel bénéfice
57:11le plus important
57:12le sport vous a apporté
57:13Alex ?
57:14Oula j'ai pas réfléchi
57:15du tout
57:17Je dirais
57:20peut-être
57:22cette facilité
57:24à s'adapter
57:25un petit peu
57:26à toutes les situations
57:27L'adaptabilité
57:28S'adapter
57:29et à répondre
57:30à une situation
57:31peut-être nouvelle
57:32ça on l'apprend
57:33évidemment dans le sport
57:34c'est important
57:36Isabelle ?
57:37Moi j'en viendrais
57:38une certaine forme
57:39de discipline
57:40et d'esprit d'équipe
57:41et effectivement
57:42la flexibilité
57:43ça c'est indéniable
57:44Mais voilà
57:45de se tenir
57:46à un rythme
57:47de donner un cadre
57:48et quand vos enfants
57:49ne vont pas bien
57:50vous les prenez par la main
57:51ne serait-ce que de marcher
57:52avec eux
57:53ils vous diront
57:54tous leurs problèmes
57:55et en une demi-heure
57:56de marche
57:57vous allez voir
57:58vous allez régler
57:59plein de sujets
58:00La recette Isabelle
58:01pour les rapports relations
58:02parents-enfants
58:03La pensée du collectif
58:05la solidarité
58:06et ce qui est important
58:07je pense qu'il faut le redire
58:08aux parents
58:09c'est que le sport
58:10ça a été démontré
58:11par contre ça permet
58:12de développer
58:13par l'activité sportive
58:14et pas que les sports collectifs
58:15justement
58:16la solidarité
58:17et le collectif
58:18et je pense qu'on en a besoin
58:19Baptiste un mot de la fin
58:20vous avez eu trois personnes
58:21pour réfléchir à votre réponse
58:22C'est sûr
58:23moi ce serait
58:24que ça développe
58:25un bien-être intérieur
58:26qui est vraiment agréable
58:27et qui permet
58:28de se concentrer
58:29sur la vie de tous les jours
58:30et même de voir l'avenir
58:31un petit peu
58:32Merci beaucoup
58:33et c'est avec tout ça
58:34que vous ne vous mettez pas
58:35à fond au sport
58:36je ne sais pas ce qu'on peut faire
58:37Merci à tous les quatre
58:38d'avoir participé
58:39à ce nouveau numéro
58:40d'Avoir 20 ans
58:41Merci à vous
58:42de l'avoir suivi
58:43Très bonne suite des programmes
58:44sur Public Sénat