• il y a 6 mois
En décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, un pari risqué. Les législatives anticipées pourraient donner une majorité absolue à l'un des partis d'opposition. Dans ce cas, un Premier ministre et un gouvernement de ce parti seraient nommés et le président se retrouverait en situation de cohabitation. 

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Transcription
00:00La Constitution ne prévoit pas forcément ce cas de figure.
00:03Et pourtant, il y a déjà eu trois cohabitations, de 1986 à 1988 entre le président socialiste
00:10François Mitterrand et le Premier ministre du RPR Jacques Chirac, lors du second mandat
00:15de François Mitterrand avec Édouard Balladur du RPR également, puis entre le président
00:19Jacques Chirac et le socialiste Lionel Jospin de 1997 à 2002.
00:24Mais alors, dans ces cas-là, qui décide ? La Constitution est très claire, le gouvernement
00:29déterminé conduit la politique de la nation, et c'est le Premier ministre qui dirige l'action
00:34du gouvernement.
00:35Le président se retrouve alors sans grande marge de manœuvre.
00:38Il reste toutefois le seul à pouvoir signer des décrets et des ordonnances au Conseil
00:42des ministres.
00:43Il peut également saisir le Conseil constitutionnel une fois une loi adoptée, ou demander au
00:47Parlement une seconde délibération sur un texte.
00:50Des pouvoirs qui trouvent très vite leurs limites.
00:53Par exemple, si le président refuse de signer une ordonnance, le gouvernement peut décider
00:57de le transformer en loi pour passer par la case Parlement.
01:00C'est justement ce qu'avait fait Jacques Chirac, alors Premier ministre en 1986, lorsque
01:05François Mitterrand a refusé de signer des ordonnances sur la privatisation de groupes
01:09industriels.
01:10Le président conserve également son pouvoir de dissolution de l'Assemblée, droit qu'il
01:14pourra exercer à nouveau dans un an s'il le souhaite.

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