• il y a 4 mois
Richard TIBERINO, Président des Républicains dans le Gard

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00:00Bon début de semaine avec France Bleu-Garloser, on continue donc de commenter les résultats
00:05du premier tour des élections législatives anticipées quant à Perez de Tudela, nouvel
00:09invité avec nous dans le studio, il est dans le Gard, le grand patron des Républicains,
00:13Canal Historique.
00:14Oui bonjour Richard Tiberino.
00:15Bonjour.
00:16Merci d'être en studio avec nous, aucun de vos candidats n'a passé le premier tour
00:19hier dans le département, à commencer par Nîmes, qui est pourtant la plus grande ville
00:24Les Républicains de France, vous leur dites quoi ce matin à ces candidats, dont beaucoup
00:28d'ailleurs sont des jeunes candidats.
00:30Tout à fait, d'abord je tiens à remercier les 26 000 électeurs gardois qui nous ont
00:35fait confiance, remercier et féliciter nos 6 candidats, même s'ils ont fait les scores
00:40que vous connaissez.
00:41Entre 5 et 9%.
00:42Oui.
00:43On pouvait même s'attendre à moins, je suis honnête, donc moi je les félicite, ils ont
00:49fait une campagne extraordinaire, ils se sont battus jusqu'au dernier moment pour défendre
00:52nos idées, donc un grand merci aux 6.
00:55On le disait, ils ont fait entre 5 et 9% des voix dans le Gard, 9 à 10% à l'échelle
01:00du pays.
01:01Vous allez faire quoi au second tour ?
01:02Alors au second tour, on va faire comme au niveau national, pas de consigne de vote,
01:08pour deux raisons.
01:09La première, c'est qu'il faut arrêter d'infantiliser nos électeurs, ils sont adultes, ils savent
01:14très bien pour qui voter, que ce soit pour la gauche, pour la droite, voter blanc, ils
01:18sont libres de faire ce qu'ils veulent.
01:19La deuxième, ça a été notre ligne tout au long de la campagne, c'est-à-dire non
01:22aux extrêmes, non à l'extrême droite, non à l'extrême gauche et non à la Macronie
01:27qui a provoqué le chaos qu'on vit en ce moment.
01:29J'ai du mal à vous suivre, parce que justement vous, vous avez refusé ce qu'a fait Éric
01:32Soti, c'est-à-dire l'alliance avec le Rassemblement National, donc pourquoi vous ne voulez pas
01:36pour le second tour jouer le front républicain face à la percée du Rassemblement National,
01:41qui est à 34% je le rappelle dans les résultats nationaux ?
01:43Parce qu'on a toujours joué le front républicain quand la gauche républicaine, la gauche
01:49du gouvernement, était face au front.
01:51Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
01:53Nos amis du PS ou du PC se sont alliés à l'extrême gauche avec l'FI et le NPA, des
01:59gens dont on dénonce le comportement à l'Assemblée Nationale.
02:02Et notamment aussi sur cette question du conflit israélo-palestinien.
02:05Et ça aussi.
02:06Ça part de là.
02:07Ça part de là.
02:08Hier soir, j'ai écouté M.
02:09Mélenchon à la télé, il n'avait pas le drapeau bleu-blanc-rouge sur son pupitre,
02:13il avait le drapeau palestinien.
02:15Donc, délocaliser ce conflit, évidemment qu'on condamne, mais le délocaliser sur
02:21le plan national, on trouve ça un petit peu abjecte.
02:23Mais Richard Tibérino, par exemple, si je prends dans Le Gard, on a donc dans la sixième
02:29circonscription Nicolas Cadenne, qui lui n'est pas un insoumis, il a été investi
02:33par Europe Ecologie Les Verts.
02:34Pourquoi, par exemple, dans ce cas-là, vous n'appelez pas à voter pour lui ? Parce qu'il
02:38n'est pas insoumis lui, même s'il fait partie du Nouveau Front Populaire.
02:41Oui, mais justement, c'est le problème du Nouveau Front Populaire.
02:44Nous, on a été droit dans nos votes.
02:45Pour vous, tout le monde dans le même sac ?
02:46Ben oui, moi je vois partout Nouveau Front Populaire sur tous les bulletins de vote.
02:51Donc...
02:52Attendez, je vais résumer votre propos.
02:54Pour vous, le Nouveau Front Populaire, toutes les parties qui la composent sont d'extrême-gauche.
02:59Comme M.
03:00Chautier, pour moi, aujourd'hui, il est rassemblement national, il n'est plus LR.
03:04Et là, c'est pareil.
03:05Pourquoi ? J'ai plein d'amis socialistes, le plus grand d'entre eux.
03:12Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, qui dénonce cet accord contre nature.
03:15Et sur le plan local, devant vous, ils vont vous dire qu'ils sont pour le Front Populaire,
03:19mais cette gauche modérée est contre cet accord.
03:21LFI et NPA ne sont pas dans l'arc républicain pour nous.
03:25Donc, à chaque fois qu'ils soutiennent un candidat, ben nous, on ne va pas le soutenir.
03:29Donc pour vous, ils se sont disqualifiés ?
03:30Ah, complètement.
03:31Définitivement ?
03:32Oui.
03:33Dites-moi, Richard Thibirino, la seule candidate de l'arc républicain, disons, traditionnelle
03:37qui pourrait être présente au second tour, c'est Valérie Rouvran.
03:40Elle, candidate macroniste dans la première circonscription du Gard, mais elle attend
03:43une consigne de ses cadres, donc de la Macronie, pour savoir si elle se maintient, parce qu'elle
03:48est arrivée troisième.
03:49Donc, pour l'instant, dans la première, il y a une triangulaire.
03:53Vous lui dites de faire quoi, à Valérie Rouvran ?
03:55Je n'ai rien à dire à Valérie, que je connais bien.
03:57Mais si je suis votre logique, elle doit se maintenir.
03:59Alors, c'est à elle de choisir.
04:02Moi, écoutez, j'ai vu des triangulaires, personnellement, sur des cantonales.
04:05Ce que je sais, c'est que le troisième perd des voix au deuxième tour.
04:09Donc, c'est à elle de faire son calcul.
04:11Ensuite, nous, je le répète bien, on est contre les extrêmes, mais on est aussi contre
04:16la Macronie, donc contre Valérie Rouvran, car c'est ce gouvernement qui a créé cette
04:20situation aujourd'hui, qui est quand même dramatique.
04:22Laissez aux Français ce choix-là, entre les extrêmes, c'est dramatique.
04:26Donc, vous excluez à l'extrême droite le Rassemblement national, à l'extrême gauche
04:30le nouveau Front populaire, au centre, la Macronie.
04:32Il reste quoi ?
04:33Nous ?
04:34Vous ?
04:35Vous êtes à 10% ?
04:36Oui, il reste nous.
04:37Nous, on est droit dans nos pompes.
04:38On savait qu'on ne ferait pas un score énorme, mais on est droit dans nos pompes.
04:42Et je sais que par rapport aux 173 000 voix du Rassemblement, on est ridicule, mais sur
04:46le Gard, on fait 26 000 voix.
04:47Il y a quand même 26 000 personnes qui nous font confiance et qui ne font pas confiance
04:51au programme.
04:52C'est quand même peu par rapport aux 500 000 électeurs qui étaient appelés aux urnes,
04:54hier.
04:55Oui, c'est peu, mais ça prouve qu'on n'est pas morts, qu'il y a quelque chose à reconstruire
04:58chez nous.
04:59Vous n'êtes pas morts, mais vous avez, si on se réfère à ce pourcentage, 9 à 10%
05:04des voix, ça ferait, à l'Assemblée nationale, entre 30 et 50 sièges.
05:08Vous allez peser comment, avec aussi peu de sièges, à l'Assemblée ?
05:12Ah justement, ça peut, vous savez, 30 à 50, évidemment, on en perd des sièges, j'en
05:16suis conscient.
05:17Une dizaine, a priori.
05:18Je ne crie pas victoire aujourd'hui, évidemment que je suis déçu, mais 30 ou 50 députés,
05:24ça peut faire la balance sur certaines lois à voter.
05:26Ça veut dire quoi ? Que vous pourriez, donc, sur certains textes, voter avec le Rassemblement
05:30national ?
05:31Ce qui s'est déjà vu d'ailleurs, qui s'est déjà vu sur la loi Immigration.
05:35Comme on dit toujours avec Franck Proust, quand le ciel est bleu et que Marine Le Pen
05:38dit qu'il est bleu, on ne va pas dire qu'il est noir, parce qu'il est bleu.
05:40Donc, il y a peut-être des projets de loi, si le Front national gagne, qu'on pourra
05:47voter, je pense.
05:48Donc, en fait, vous actez, quelque part, l'alliance qu'a faite Éric Ciotti ?
05:52Pas du tout.
05:53Pas du tout.
05:54On a voté des lois de Macron, on est droit dans nos pompes.
05:57Quand c'est bien pour la France, on vote pour, quand c'est mal pour la France, on
06:01vote contre.
06:02Richard Thibirino, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu,
06:06au lendemain du premier tour des élections législatives, je rappelle que vous êtes
06:10le président des Républicains, canal historique dans le Gard.
06:13Richard Thibirino, merci à vous.

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