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00:00Regardez du côté de nos voisins, certains les plus proches, on pense forcément aux Allemands.
00:05La presse européenne, on le disait il y a quelques instants, pointe aujourd'hui l'échec cinglant du président français, Emmanuel Macron jugé responsable.
00:12On va retrouver tout de suite Anne Maillet qui est notre correspondante à Berlin. Bonjour Anne.
00:16La presse allemande, particulièrement critique aujourd'hui.
00:23Oui, la presse allemande n'est pas tendre avec Emmanuel Macron.
00:27Le lendemain du premier tour, c'est le moins que l'on puisse dire pour le quotidien conservateur d'Eveldt, c'est même la fin de la Macronie.
00:34Une claque pour le président français, une grande victoire pour le rassemblement national qui poursuit sa marche triomphante.
00:40Et peut-être donc, écrit le quotidien d'Eveldt, un nouveau chapitre de la politique française qui s'ouvre.
00:46Une césure historique, en tout cas pour la France, selon le magazine de centre-gauche d'Itzai qui reproche à Emmanuel Macron
00:54d'avoir ouvert les portes du pouvoir au rassemblement national et d'avoir finalement renforcé le désordre dans son propre pays en convoquant ces élections anticipées.
01:04Et enfin, le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine qui qualifie ce premier tour de débâcle dont Emmanuel Macron est le seul responsable.
01:13Le quotidien s'inquiète également, évidemment, des conséquences pour l'Europe et pour l'OTAN.
01:19La France, le principal partenaire politique de l'Allemagne, pourrait être aux abonnés absents pendant des années.
01:25Seule la Russie peut s'en réjouir, écrit le quotidien de Frankfurter Allgemeine.
01:29Voilà, beaucoup de réactions donc en Allemagne et on sent bien une certaine forme d'inquiétude s'exprimer dans le pays.
01:39Oui, alors pour l'instant, la classe politique reste toutefois très prudente.
01:43Pas de réaction au sommet de l'État, si ce n'est une déclaration à la mi-journée du porte-parole du gouvernement allemand
01:49qui refuse de commenter les résultats du premier tour mais qui précise que Berlin espère pouvoir continuer à travailler, je cite,
01:56« étroitement et en confiance avec la France ».
01:59Ceci dit, Olaf Scholz n'a pas caché sa préoccupation en amont de ce scrutin.
02:03Et les quelques prises de parole de ce côté-ci du Rhin depuis ce matin reflètent de très très vives inquiétudes,
02:09à l'instar des déclarations ce matin à la radio allemande de Franziska Brantner,
02:14la secrétaire d'État au ministère de l'Économie et du Climat, l'écologiste qui se dit choquée par ce glissement de la France vers l'extrême droite,
02:21choquée par cette dissolution qu'elle qualifie de « folie ».
02:24Selon elle, une victoire du Rassemblement national pourrait grandement compliquer les relations avec la France,
02:30mais aussi bien sûr au sein de l'Union européenne.
02:32Elle évoque même un « harakiri » pour l'Europe, même son de cloche du côté de l'ancien ministre des Affaires européennes,
02:38le député social-démocrate Michael Roth, qui parle lui d'une nouvelle gifle pour Macron, pour l'Europe et pour l'amitié franco-allemande.