Avec Fabrice Roussel pour le Nouveau Front populaire, Sarah El Haïry pour le camp présidentiel et Bruno Comby (LR / RN).
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00:00Les élections législatives 2024 sur France Bleu Loir-Océan.
00:05Et 7h39, Florian Casola, le débat de la cinquième circonscription Carquefou,
00:11La Chapelle-sur-Herdre, lignée Nantes-sur-Herdre, avec vous Sarah El Haïry, Fabrice Roussel et Bruno Combi.
00:17Respectivement, députée sortante Modem, bonjour Sarah El Haïry.
00:21Bonjour.
00:22Le maire de La Chapelle-sur-Herdre qui représente le nouveau Front Populaire avec l'étiquette PS finalement.
00:27Fabrice Roussel, bonjour.
00:28Bonjour.
00:29Bruno Combi qui va nous rejoindre, l'extrême droite en cartes et alertes en danse.
00:34On va commencer par vous finalement et parler de ce Rassemblement National pour aller droit au but.
00:39Est-ce que c'est inquiétant de voir, dans cette cinquième circonscription-là, le RN à plus de 20 points aujourd'hui ?
00:45Bien sûr, ils ont progressé.
00:46Mais aujourd'hui, le risque d'un duel Front Populaire-Rassemblement National n'existe plus pour une raison toute simple.
00:53Ils sont très loin derrière, à plus de 10 000 voix de retard.
00:57Donc aujourd'hui, ce risque, en tout cas cette alternative Front Populaire-Front National-Rassemblement National n'est plus.
01:05Et donc c'est une terre de résistance qu'est notre département et j'en suis fière.
01:09Malgré tout, Fabrice Roussel, dans votre commune, si on regarde votre commune, les résultats sont éloquents en faveur du RN.
01:15C'est loin derrière vous malgré tout, on est bien d'accord là-dessus.
01:18Mais quand on regarde ces résultats-là, ils sont en nette progression, en constante progression d'année en année et de suffrage en suffrage.
01:25Oui, mais on est une terre qui résiste par rapport à la montée du RN.
01:30Après, l'enjeu pour nous, c'est de comprendre aussi ce vote, bien entendu,
01:35et de répondre aux aspirations des Français, ce qui n'a pas été fait durant ces 7 dernières années.
01:39Mais comment on le comprend quand d'année en année, ça continue de monter inlassablement, par exemple ?
01:43Eh bien moi, sur le terrain, j'ai entendu les sujets prioritaires des Français.
01:47Pas assez de pouvoir d'achat, pas de logement, des sujets très concrets.
01:52On va reparler de pouvoir d'achat, justement, dans la seconde partie de ce débat.
01:56Bruno Combi nous a rejoint. Monsieur Combi, bonjour.
01:59Bonjour.
02:00Vous êtes finalement représenté par cette alliance d'extrême droite, LR.
02:05Non, alliance de droite, pas extrême du tout.
02:07Le Conseil d'État.
02:08Je suis LR.
02:09Le Conseil d'État fait ce qu'il veut, mais moi j'ai ma carte chez LR, je ne suis pas du tout un extrémiste.
02:13Et vous soutenez Éric Ciotti, qui lui a appelé à l'Union des droites,
02:16et donc à rejoindre, à faire alliance avec Jordan Bardella.
02:21Quand vous regardez le paysage français aujourd'hui, qu'est-ce que vous dites sur la situation ?
02:25Un RN qui est en tête dans plus de 300 circonscriptions aujourd'hui dans l'Hexagone.
02:30Effectivement, nous avons 444 candidats au deuxième tour de ces élections législatives.
02:36Donc c'est une excellente progression.
02:39Et dans le département ici, sur 9 circonscriptions où il y a un deuxième tour, nous avons 9 candidats.
02:45Donc c'est un excellent résultat en ce qui concerne notre circonscription.
02:49Nous avons quasiment doublé notre score par rapport aux dernières élections législatives.
02:53Donc nous sommes satisfaits et bien sûr nous allons...
02:5611,5 en ce qui concerne 2022, pour les législatives de 2022.
03:00Là on est à 25.
03:01Et aujourd'hui, 24,75 pour être précis.
03:04C'est ça.
03:05Sur le plan national, Sarah El Haïry, Fabrice Roussel,
03:08est-ce que c'est aujourd'hui le tout contre rassemblement national ?
03:11Ou alors on regarde au cas par cas ?
03:13Parce qu'il y a un peu de cacophonie finalement dans les consignes,
03:16soit de la majorité aujourd'hui, du gouvernement,
03:19où il y a des dissensions quand on écoute chacun parler,
03:22ou alors en ce qui concerne le nouveau front populaire, on fait quoi ?
03:25Moi je vous parle de mon territoire et de ma circonscription.
03:28Vous êtes ministre également ?
03:30Exactement, mais moi je suis en campagne.
03:32Je suis en campagne chez nous, ici en Loire-Atlantique, dans la 5e circonscription.
03:36Et bien ici c'est très clair, ce que je disais tout à l'heure,
03:39il y a un rassemblement national qui a gagné une partie de nos campagnes.
03:44Moi je comprends un certain nombre de sujets qui sont remontés,
03:47parce que nous étions sur le terrain, la sécurité, le retour de l'autorité,
03:50la question du pouvoir d'achat, et on y reviendra tout à l'heure.
03:53Et face finalement à cette montée-là, des réponses très concrètes,
03:57avec le réarmement de la police, avec des brigades supplémentaires,
04:01voilà ce que demandent les gens très concrètement.
04:03Mais sur la manière de gouverner de deux mains, par exemple Fabrice Roussel,
04:06quand vous attendez hier sur TF1, Gabriel Attal,
04:09le chef de la majorité du gouvernement, dire
04:12on va peut-être essayer de tendre la main pour avoir une alliance très large,
04:16pour essayer de contrebalancer le poids futur éventuel du rassemblement national.
04:21– On sait résister.
04:22– C'est oui ou c'est non pour vous ?
04:24– Mais la Macronie, c'est fini.
04:26Voilà, je pense que le Président de la République
04:29– Vous êtes au moins d'accord avec ça, avec ce qu'on dit ?
04:31– a désespéré les Français pendant 7 ans.
04:33Donc l'enjeu pour nous, c'est évidemment de tout faire
04:36pour empêcher le rassemblement national d'arriver au pouvoir.
04:39Nous, on est très clair, parce qu'il y a une responsabilité morale
04:42à défendre les valeurs de la République.
04:44– Morale, Monsieur Roussel, avec des fichiers S.
04:46– Et le nini de vos amis est particulièrement dangereux.
04:50– En ce qui concerne les fichiers S, au Parti Socialiste, en tout cas, il n'y en a pas.
04:56– Sauf qu'une alliance, elle a été faite avec d'autres partis.
04:58Et donc quand on a une alliance, on assume l'ensemble de ses candidats.
05:01Aujourd'hui, le programme c'est lequel ?
05:03C'est un programme du Front Populaire, tenu par la France Insoumise,
05:06avec dedans un certain nombre de sujets de désordre,
05:09des fichiers S qui sont les collègues aujourd'hui de Monsieur Roussel,
05:11et avec qui, peut-être, il aura à siéger demain.
05:13Donc il faut être clair, une alliance, c'est soit l'ensemble, soit une magouille.
05:16Alors, aujourd'hui, il faut assumer la totalité.
05:19Voilà ce que je rappelle simplement.
05:20Et moi, je n'ai aucun déshonneur à faire une alliance avec un extrême.
05:26– Bruno Combi. – Rien que le territoire.
05:28– Écoutez, Madame El Haïry, les 4 sujets que vous venez de citer,
05:31et pareil pour Monsieur Roussel, vous avez cité les mêmes 4 sujets,
05:34c'est presque à mourir de rire,
05:35parce que ce sont les sujets portés par la droite de longue date,
05:37et que vous n'avez pas résolu, Madame El Haïry, vous êtes au gouvernement.
05:40– Et Monsieur Combi.
05:41– Et Monsieur Roussel, depuis 1980, votre union majorité de gauche
05:46se braque contre ces sujets, et ce sont les sujets que nous nous portons.
05:50Donc si les Français veulent du progrès,
05:52et enfin des résultats sur les domaines importants,
05:55c'est-à-dire le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration,
05:58et j'y ajoute maintenant le chaos institutionnel
06:01que la majorité présidentielle actuelle a créé,
06:05donc avec cette situation incroyable dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui,
06:09et bien il faut plutôt voter pour le candidat de la droite
06:13que je représente uni sur cette circonscription,
06:15parce que ce sont nos sujets,
06:17et on ne peut pas compter sur ceux qui ont créé cet état de désordre
06:20pour remettre les choses à l'endroit.
06:22– Mais pour mettre en place tout ce que vous voulez,
06:24chacune et chacun d'entre vous.
06:26– Nous nous voulons quelque chose de simple,
06:28c'est de l'ordre dans la rue, de l'ordre dans les comptes,
06:31parce que 1 000 milliards d'euros quand même de dépenses,
06:33de déficits, de dettes supplémentaires, Mme El Haïry.
06:36– Avec la protection pour le Covid, M. Combi, rappelez-le,
06:38pour les entreprises.
06:39– Non mais même sans le Covid, on n'est pas à l'île,
06:41mais on est dehors de l'île.
06:42– La protection sur l'énergie, allez au bout M. Combi.
06:44– L'énergie c'est ma spécialité,
06:45donc quand vous voulez un débat sur l'énergie, Mme El Haïry,
06:47je connais très bien le sujet.
06:48– M. Combi, dites, à quoi ça a servi ?
06:50Le déficit, oui, nous l'assumons, parce qu'il y a eu de la protection.
06:53– Voilà, vous assumez d'avoir créé un énorme déficit, Mme El Haïry.
06:56Effectivement, vous assumez, il y a de quoi faire.
06:58– M. Combi, je ne vous ai pas coupé.
06:59La protection des Français pendant le Covid, la protection des emplois,
07:02la protection avec le Ségur et le renforcement de la santé,
07:05la baisse des impôts avec la taxe d'habitation,
07:07le renforcement des salaires, des emplois.
07:09– Vous êtes une spécialiste de la rhétorique, Mme El Haïry,
07:11vous transformez le déficit et la dette en protection, je vous félicite.
07:14– Bah oui, quand il y a de la rhétorique, mais dans les faits, c'est pas terrible.
07:17– Pour ne pas que ça se transforme en duel,
07:19on va évoquer dans la seconde partie une des principales thématiques
07:22autour du pouvoir d'achat et de l'économie.
07:24Mais avant, Fabrice Roussel, sur le terrain finalement,
07:27vous qui êtes maire de La Chapelle-sur-Arde depuis de nombreuses années,
07:30qu'est-ce qui ressort des attentes des électeurs
07:33de cette cinquième circonscription de l'Our Atlantique ?
07:35– Eh bien, c'est des attentes consentées depuis forcément un certain nombre d'années
07:40et pour lesquelles les réponses n'ont pas été apportées.
07:44C'est effectivement d'abord…
07:45– Mais que ça soit du gouvernement Hollande, Macron…
07:48– Oui, enfin, sauf que moi, en 2017, j'avais 500 demandes
07:52de logements locatifs sociaux sur ma commune, j'en ai 900 aujourd'hui.
07:55C'est ça la réalité des choses.
07:57– La faute à qui ?
07:58– Donc c'est ça l'inaction qui a été faite pendant 7 ans.
08:01Donc voilà, il faut répondre à ces aspirations.
08:04Donc c'est bien entendu la question du logement,
08:06c'est la question du pouvoir d'achat, c'est la question des mobilités,
08:10ce sont là des sujets très concrets.
08:12Et moi, je n'ai pas de leçons à recevoir sur la façon d'exercer la politique.
08:17Moi, je n'ai pas besoin des voix du Rassemblement National
08:20ou de la droite d'Éric Ciotti pour voter la loi Asile et Immigration.
08:23Donc je pense qu'il faut connaître un débat sur les choses très concrètes
08:26sur les priorités des Françaises et des Français.
08:28– Sur ce débat, on va le continuer justement,
08:307h48 sur France Bleu, Loire-Océan, avec nous Sarah El Haïry,
08:33Fabrice Roussel et Bruno Combi,
08:35celles qui concernent notamment Carrefour, La Chapelle-sur-Herdre,
08:38Lignée 98 et Nord-sur-Herde.
08:40Bruno Combi, pour parler de programmes
08:42en matière d'économie, de pouvoir d'achat,
08:44c'est ce qui ressort des préoccupations des Français.
08:46– Absolument.
08:47– J'ai essayé de voir votre profession deux fois en ligne,
08:49je ne l'ai pas trouvé, j'ai trouvé en tout cas
08:51qu'un de vos souhaits était de faire baisser la TVA sur l'électricité
08:54parmi les propositions qui étaient les vôtres et celles de l'Alliance des Droites.
08:59– Tout à fait, le prix de l'énergie est une question capitale,
09:01on a bien vu que c'est ça qui a mis les Français dans la rue avec les gilets jaunes.
09:04Et actuellement, l'énergie et particulièrement l'électricité
09:07sont non seulement taxées, mais taxées, surtaxées, retaxées avec des taxes sur les taxes.
09:11Et donc ça c'est le résultat de la majorité présidentielle actuelle.
09:14– Mais comment on fait pour enlever ça finalement ?
09:16– C'est très simple, il y a deux choses à faire et nous nous y sommes engagés,
09:20donc ça fera l'objet d'une loi de finances rectificative d'ici la fin de l'année.
09:24La première, c'est que l'État a le pouvoir de diminuer la TVA,
09:27donc de 20% actuellement sur l'électricité à 5,5%,
09:31donc ça fera mécaniquement, ça coûte une petite dizaine de milliards d'euros,
09:34mais par rapport aux 1000 milliards d'euros de dettes
09:36que nous a mis la majorité actuelle en plus, c'est rien du tout, c'est 1%.
09:40Donc avec 100 fois moins que ce que vous avez gaspillé, Mme Lahiri,
09:43on aurait pu faire cette mesure qui donne de l'oxygène aux Français
09:46pour payer leur énergie 15% moins chère, immédiatement.
09:48– Avant d'entendre la réponse de Sarah Lahiri, Fabrice Roussel,
09:51la baisse de la TVA pour ce qui concerne l'extrême droite,
09:54en ce qui concerne le nouveau front populaire
09:56que vous incarnez dans cette 5ème circonscription,
09:59quelles sont les propositions majeures,
10:01en tout cas qui pourront avoir un impact sur les électeurs de cette circonscription ?
10:04– Tout d'abord, la priorité c'est d'augmenter les salaires et notamment le SMIC,
10:08et avec, là aussi je le dis…
10:09– 1 600 euros.
10:10– 1 600 euros, avec une volonté d'accompagner évidemment
10:13les petites et moyennes entreprises, les très petites entreprises,
10:16par rapport à ce sujet, c'est ensuite bloquer les prix…
10:19– En enlevant des taxes, ça veut dire ?
10:21– Eh bien, simplement…
10:22– En défiscalisant ?
10:23– Avec des aides, avec de l'accompagnement,
10:25donc oui, avec de l'accompagnement financier,
10:28avec évidemment la volonté de trouver de nouvelles recettes,
10:31notamment en ayant une taxation sur les super profits,
10:34une plus grande progressivité de l'impôt sur le revenu…
10:37– Cette taxation, vous l'avez estimée, combien elle pourrait rapporter au concret ?
10:41– 15 milliards d'euros par an.
10:42– Pour financer donc…
10:43– 300 milliards.
10:44– Pour accompagner effectivement les entreprises.
10:47– Ensuite, sur le programme qui est le vôtre,
10:49on parlait également de gel des tarifs énergétiques,
10:52c'était le sujet tout à l'heure évoqué par Bruno Combi,
10:54ça fait partie aussi du programme du nouveau front populaire ?
10:57– Oui, parce que c'est là aussi, c'est une priorité des Français,
11:01il y a eu beaucoup d'évolution des factures d'énergie,
11:04donc il faut effectivement, dans un premier temps,
11:06bloquer cela pour permettre de redonner du pouvoir d'achat.
11:09– Sarah Elheri, je lisais ce matin dans les colonnes de Ouest-France
11:12et vous disiez qu'il fallait interpeller avec du concret
11:16en matière de pouvoir d'achat, ça veut dire aujourd'hui
11:18que le gouvernement, ou du moins jusque-là,
11:20n'a pas été clair dans le vague sur le sujet ?
11:22– Vous savez, on a un bilan, il est réel,
11:25les heures supplémentaires défiscalisées, c'est le travail qui paye.
11:29La baisse des impôts, la suppression de la taxe d'habitation,
11:32la baisse des impôts pour nos petites entreprises,
11:34la création de 2 millions d'emplois, ça c'est la réalité.
11:36On peut aller plus loin avec la baisse des cotisations,
11:38et pour aller plus loin, c'est augmenter le bas de le bulletin de paye,
11:41le net, concrètement, sans tuer nos entreprises.
11:44Le SMIC à 1 600 euros, imposé à tous, c'est de la destruction d'emplois,
11:48il suffit d'en parler au PEM,
11:51eh bien avec la baisse des cotisations, ça permet d'augmenter le net,
11:54puisque ça baisse les charges.
11:56Mais soyons encore plus clairs et plus directs.
11:58– Mais pour ceux qui nous écoutent, justement, parlons d'argent.
12:00– Mais parlons d'argent, et l'argent aujourd'hui,
12:02il se fait en créant de la richesse,
12:03il n'y a rien à distribuer si on ne crée pas de richesse.
12:05Moi je dis juste que face à un programme qui est infinançable,
12:08les promesses de M. Roussel, c'est donner de l'argent d'une main,
12:11et en reprendre dans la poche.
12:13Pourquoi ? Parce que la CG et l'augmentation de la CG,
12:16c'est l'augmentation sur tout le monde,
12:18sur tout le monde, tous les travailleurs et tous les retraités.
12:21Voilà la réalité.
12:22Donc moi je veux bien les fausses promesses, mais ce n'est pas vrai.
12:25– Pour plus de justice sociale par exemple,
12:27est-ce que le retour d'un impôt sur la fortune est quelque chose d'envisageable
12:30pour remettre un petit peu de latitude à l'État
12:32dans l'investissement et dans des mesures sociales ?
12:34– Plus de justice sociale, ça veut dire des gens
12:36qui payent des impôts proportionnellement à leurs revenus.
12:38Ça c'est juste.
12:40– Donc les plus riches payent plus et les moins riches payent moins.
12:43– C'est le cas aujourd'hui, on est un des pays qui taxent le plus.
12:46Moi je crois qu'il faut créer de la richesse.
12:48Créer de la richesse, c'est créer des emplois, comme nous avons fait.
12:50Aller chercher une taxation sur les rachats d'actions et le super profit,
12:54oui, parce que c'est exceptionnel.
12:56Par contre, qu'est-ce qu'on a fait depuis 7 ans ?
12:58Baisser des impôts, et moi je l'assume.
13:00Monsieur Roussel a déjà fait 3 augmentations d'impôts dans sa commune.
13:03Moi je baisse la taxe d'habitation.
13:05Nous on baisse les impôts pour les petites entreprises
13:08et les impôts sur les sociétés, parce qu'on croit au travail.
13:10Moi je crois à l'alternance.
13:11Je crois aux gens qui se lèvent le matin et qui participent à notre pays
13:14et il faut qu'ils gagnent mieux leur vie en baissant les dépenses,
13:17énergie compris, et en augmentant leurs revenus.
13:19Vous amenez le sujet des impôts sur la table.
13:21Sarah El Haïry, Bruno Combi, avec le programme du Rassemblement National.
13:24Demain, les impôts, ils augmentent ou pas ?
13:26Les impôts diminueront, parce qu'il y a actuellement une fraude.
13:29On enlève quoi ?
13:30Il y a des fraudes énormes qu'il faut aller chercher,
13:32donc des fraudes à la fois sociales, des fraudes sur les cotisations,
13:35des fraudes médicales, des fraudes fiscales,
13:37et donc il y a beaucoup d'argent à récupérer.
13:39Et tout ça c'est estimé ?
13:40Oui, tout ça c'est estimé.
13:41A combien ?
13:42Plusieurs dizaines de milliards d'euros, facilement.
13:44C'est large comme fourchette car même.
13:45Oui, parce que la fraude, par définition, on ne la connaît pas.
13:47Exactement.
13:48On n'a qu'une fourchette effectivement,
13:49mais si je vous dis 20 milliards d'euros, c'est vraiment une fourchette basse.
13:52Et notre mesure sur le pouvoir d'achat coûte la moitié de ce prix.
13:55Ce que je voudrais dire aussi, c'est que souvent,
13:56dans les débats que nous avons en ce moment,
13:57la droite est en quelque sorte diabolisée.
13:59On nous présente comme des méchants extrémistes.
14:01Je voudrais vous rassurer, ce n'est pas le cas du tout,
14:02et particulièrement en ce qui me concerne.
14:04Et au contraire, c'est une droite généreuse, une droite du cœur.
14:07Et lorsque je serai élu député, je m'engage.
14:09C'est un engagement ferme que je prends, monsieur.
14:12Donner 10% de mon salaire de député
14:14pour des associations de bienfaisance et d'aides alimentaires.
14:17Et je n'ai pas entendu mes deux concurrents ici faire la même promesse.
14:20On va entendre Fabrice Coussel.
14:21J'aimerais bien leur poser la question de savoir s'ils sont d'accord également.
14:23On va entendre Fabrice Coussel d'abord sur la notion des impôts,
14:25puisque j'ai posé la question à vos deux concurrents.
14:28Sur cette question des impôts, tout le monde,
14:30en tout cas en ce qui concerne la majorité,
14:32dit que les impôts vont exploser
14:34si le programme du Nouveau Front Populaire est mis en place.
14:38Tout d'abord, il y a eu beaucoup de baisses d'impôts,
14:40ce qui a effaibli la qualité des services publics sur notre territoire.
14:44Et c'est aussi ça que les gens attendent de nous.
14:47Donc non, il y a des choses qui sont chiffrées.
14:49Il y a effectivement le rétablissement de l'impôt sur la fortune à 15 milliards.
14:53Il y a la taxation des superprofits à 15 milliards.
14:56Et donc l'enjeu pour nous, c'est clairement de ne pas toucher aux impôts
15:00pour la grande majorité des Français.
15:02Mais il faut plus de justice sociale.
15:04Et pour plus de justice sociale, il faut plus de justice fiscale.
15:07Et plus de justice fiscale, c'est ce dont manque notre pays.
15:10– Monsieur Roussel, vous êtes très fort pour mettre des impôts sur les autres.
15:13Mais êtes-vous d'accord pour vous, sur votre indemnité parlementaire,
15:15donner 10% pour les associations de bienfaisance ?
15:18– L'enjeu, c'est que les associations…
15:20– Est-ce que vous êtes d'accord ?
15:21– L'enjeu, c'est que les associations…
15:22– C'est l'exemple des autres dont vous parliez,
15:23les vôtres, les vôtres d'impôts.
15:25– On va laisser répondre Fabrice Roussel sur sa dernière question
15:28en ce qui concerne le pouvoir d'achat.
15:30Est-ce que le Nouveau Front Populaire sera en capacité
15:33de mettre en place ce programme demain ?
15:35Quand on regarde aujourd'hui le paysage politique à la veille de ce second tour,
15:40oui, il n'est pas en position de force.
15:42– En tout cas, nous on fait tout pour créer l'alternative
15:44parce qu'il y a aujourd'hui une urgence sociale,
15:46et je le dis aussi, il y a une urgence écologique.
15:48C'est dommage qu'on n'en parle pas suffisamment dans les débats.
15:51– 7h56 sur France Bleu, L'Eurocéan.
15:53Merci Sarah Elhéri, Fabrice Roussel, Bruno Combi d'avoir répondu à nos questions.
15:57En ce qui concerne ce débat sur la cinquième circonscription,
15:59le premier de ces débats de second tour sur France Bleu, L'Eurocéan, jusqu'à vendredi.
16:05– Sous-titrage Société Radio-Canada