Huitième jour de grève, treizième jour de mobilisation. Nous sommes revenus sur place pour prendre la température. Nous sommes arrivés à l'heure des négociations. La suite en images...
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00:00Alors, il faut être très clair, on va se dire qu'aujourd'hui, les prises dans le budget
00:12ne sont pas les prises dans le budget.
00:16Alors Dominique, ces négociations ?
00:18Eh bien, on sort de la dernière négociation, on vient de faire une offre.
00:23On a baissé un peu nos premières attentes en signe d'ouverture et on attend une réponse à 15h.
00:29Alors, tu peux nous rappeler un petit peu vos revendications ?
00:32Alors, la revendication principale a été une augmentation salariale de 200€ net pour tous les salariés.
00:39Et là, nous avons proposé 120€ net pour tous les salariés.
00:43Alors, vous demandez cette augmentation parce que ça fait partie du groupement avec Bordeaux Nord, la clinique Bordeaux Nord ?
00:48Oui.
00:49Et Bordeaux Nord, ils ne sont pas payés comme vous, c'est bien ça ?
00:51Oui, tout à fait. Il y a une différence entre plusieurs groupes, plusieurs établissements du groupe
00:56où il y a une grosse différence de salaire entre la même profession pour les mêmes fonctions.
01:01Tu peux nous rappeler à combien de jours vous êtes là de grève ?
01:04Alors, nous sommes au 13ème jour de mobilisation, c'est-à-dire que c'est 13 jours sans aucune activité.
01:09Et nous sommes au 8ème jour de grève.
01:11Donc là maintenant, la clinique est fermée ?
01:13La clinique est presque fermée. Il reste un service où, d'après ce que je sais, il reste 5 patients qui devraient être évacués aujourd'hui à par mois.
01:22Donc là, la clinique perd beaucoup d'argent du coup ?
01:25La clinique perd énormément d'argent. La clinique perd 100 000 euros par jour de mobilisation.
01:30Donc là, vous pensez avoir la réponse quand ?
01:32Normalement, on devrait avoir une réponse aujourd'hui à 15h.
01:35Alors, en tant que soignants, on pense aussi, je le sais bien, on pense aussi aux patients avant tout.
01:42Alors, c'est les patients malheureusement qui sont un peu tributaires de cette grève.
01:47Mais il faut bien savoir que ce n'est pas du tout à cause des soignants que les soins ne sont pas faits.
01:52C'est l'ARS qui a demandé à ce que les soins ne soient pas faits.
01:56Donc du coup, on ne peut pas faire les soins à la clinique à cause de l'ARS.
02:00Et ce n'est pas du tout dû aux grévistes des salariés de la clinique d'Arcachon.
02:05Bon, surtout qu'on pense aux patients qui ont des, par exemple, sous-chimio, qui sont en attente de leur traitement depuis plusieurs jours maintenant.
02:11Vous avez des retours de ces patients-là ?
02:13On a eu quelques retours où vraiment il y avait un grand manque de communication de la part de la clinique apparemment.
02:19Certains sont venus me voir en disant qu'ils n'avaient pas de nouvelles.
02:22J'ai essayé de servir de relais avec la direction, avec deux patients qui sont venus se plaindre sur le parvis au niveau des grévistes.
02:30Alors moi, je précise juste qu'on a essayé de joindre la direction.
02:33On n'a pas de retour.
02:34Bon, on pensait qu'ils pouvaient avoir un droit de réponse.
02:37Oui, oui.
02:38Mais on n'a pas de retour.
02:39Donc, je tenais juste à le préciser.
02:44Bonjour Monsieur Calderon.
02:45Bonjour Monsieur.
02:46Donc, vous êtes anesthésiste à la clinique d'Arcachon ?
02:48Oui.
02:49Vous soutenez le mouvement de grève qu'il y a actuellement ?
02:51Complètement.
02:52Complètement ?
02:53Nous sommes cinq anesthésistes et nous avons un outil de travail qui est magnifique.
02:59Cet outil de travail est magnifique parce qu'il y a une équipe médicale et paramédicale qui est vraiment de qualité.
03:06Et c'est notre outil de travail de tous les jours.
03:08Donc, effectivement, quand on voit leurs revendications, on ne peut que les soutenir.
03:16Vous les soutenez de quelle façon ?
03:17Déjà en étant présent sur place et en essayant de les soutenir.
03:22En ayant une démarche qui a été celle de tous les médecins au départ,
03:27de vouloir trouver une solution financière à leurs demandes,
03:31puisque ce sont des préoccupations salariales qu'ils demandent surtout.
03:39Et donc, on avait proposé effectivement de prendre sur une redevance à la clinique
03:45puisque la clinique prélève une taxe tous les mois.
03:51Et on avait proposé effectivement d'aider à compléter le salaire de nos infirmiers, de nos soignants.
03:58Mais ça n'a pas été...
03:59Ça n'a pas été accepté par la direction.
04:02Et donc, on se retrouve un peu impuissant maintenant, si ce n'est qu'à rester sur place.
04:06Comme ça, il y a...
04:07Il y a à attendre.
04:08Il y a à les aider, informer un petit peu les patients au fur et à mesure.
04:13Et justement, les patients, vous avez des retours des patients ?
04:16Alors bien sûr, quand on leur explique qu'ils sont tout à fait favorables à la démarche,
04:20et ils les comprennent, on les a applaudis du haut de nos balcons,
04:23quand c'était la période du Covid.
04:25Bien sûr.
04:26Mais maintenant, effectivement, ils ont besoin de nous.
04:28Et donc là, je crois que tout le monde répond présent.
04:30Il n'y a pas de problème.
04:31Très bien.
04:32Ce qui est le plus surprenant,
04:36c'est qu'en fait, il y a certains patients qui ont des pathologies sévères
04:41et qui nécessitent vraiment des soins urgents.
04:45Oui, comme les chimios, des choses...
04:46Et là, malheureusement, il n'y a pas de réquisitions qui sont faites des agences régionales.
04:51Et donc, on est obligé de repousser ces patients.
04:56C'est-à-dire que l'ARS refuse qu'il y ait du personnel réquisitionné ?
05:01Alors, je ne suis pas suffisamment bien placé pour répondre à ça.
05:04Mais ce qui est sûr, c'est que la réquisition doit venir de l'ARS.
05:07Et que là, en l'occurrence, la clinique ne réquisitionne personne.
05:10Et donc, on ne peut pas s'occuper des patients et traiter leurs pathologies qui sont préoccupantes.
05:40C'était fun comme le saut en parachute, des nouveaux spots de glisse aquatique et bien plus encore.
05:45Nous venons aussi à votre rencontre avec nos micro-trottoirs.
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