QUELLE FAMILLE avec Christian Marin, Christine Delaroche & Francis Joffo

  • il y a 2 mois
Transcript
00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:30...
00:00:44Applaudissements
00:00:46...
00:00:51...
00:01:00Encore ?
00:01:01Oh non, je t'en prie, évite-moi ce genre de réflexion !
00:01:04Je suis assez malheureuse comme ça !
00:01:07Que fait-il encore passé ?
00:01:08Devine !
00:01:09Comment veux-tu que je devine ?
00:01:11Vous n'avez jamais eu deux motifs de dispute qui se ressent.
00:01:13Je suis sûre que cette fois-ci...
00:01:14Cette fois-ci, c'est grave, Michel, très grave !
00:01:17Mais tu dis ça à chaque fois, maman !
00:01:18Eh bien, cette fois-ci, c'est plus grave que d'habitude, quand tu le sauras !
00:01:21Eh bien, raconte !
00:01:22Non, pas tout de suite, j'ai besoin de me remettre.
00:01:25Il faut que je boive quelque chose !
00:01:27Ah bon, ah bon...
00:01:28Naturellement, tu dors ici.
00:01:29Où veux-tu que je dorme ? À l'hôtel ?
00:01:31Non, seulement la dernière fois, à peine étais-tu installée,
00:01:34le téléphone a sonné, c'était papa qui te suppliait de revenir,
00:01:37ce que tu as fait immédiatement,
00:01:39en oubliant ta valise qu'il a fallu que je te rapporte.
00:01:41Tu n'as eu qu'à traverser, ce n'est pas le goût du monde !
00:01:43Je sais, mais avant de préparer ton lit dans le bureau de Bernard,
00:01:46comme d'habitude, je préférerais attendre qu'il appelle,
00:01:49parce que si tu dois te sauver aussi vite que la dernière fois...
00:01:51Ah non, cette fois-ci, fini, terminé, il ne m'aura plus !
00:01:53Je refuse de lui parler, et je ne veux même plus entendre le son de sa voix !
00:01:57Ah bon ? Alors, qu'est-ce que je vais lui répondre, moi,
00:02:00quand il me dira, comme d'habitude, passe-moi ta mère ?
00:02:02Tu répondras, je ne suis pas là !
00:02:03Tu n'es au courant de rien, et tu ne sais pas où je me trouve, voilà !
00:02:06Je sais très bien qu'il ne me croira pas.
00:02:08Et pourquoi il ne te croirait pas ?
00:02:10Mais enfin, maman, je n'ai jamais compté,
00:02:12ou plutôt, j'ai renoncé à compter,
00:02:14mais c'est peut-être aujourd'hui la vingtième fois
00:02:16que tu quittes le domicile congégal.
00:02:19Vingt-deux !
00:02:21Tu vois ? Et chaque fois, c'est ici que tu te réfugies, et nulle part ailleurs.
00:02:25Alors, comment veux-tu qu'il me croie quand je lui dirai que tu n'es pas là ?
00:02:27Qu'il te croie ou non, ça n'a aucune espèce d'importance.
00:02:30Alors, tu m'as bien comprise, je ne suis pas là, point final.
00:02:33Je te répète qu'il ne me croira pas.
00:02:36Il faudra que je jure sur la tête de ma fille.
00:02:37Tu refuseras ! D'ailleurs, je t'ai toujours interdit
00:02:40de jurer sur la tête de ta fille, j'ai horreur de ça !
00:02:42Au fait, comment va-t-elle ?
00:02:44Très bien. Et son mari ?
00:02:45Très bien aussi. Ils ne vous ont pas écrit ?
00:02:47Si. Nous avons reçu une petite carte il y a deux jours.
00:02:50Ton superbe, la neige est bonne, on pense à vous.
00:02:52Tu vois ?
00:02:53Non, justement, je ne vois rien.
00:02:55Ce n'est pas parce qu'il y a du soleil et que la neige est bonne que tout va bien.
00:02:58Mais tout va bien, maman.
00:03:00Arrête de te faire du souci pour eux.
00:03:02Ils sont mariés maintenant.
00:03:03Depuis quinze jours, je sais.
00:03:05Eh bien, je n'ai pas encore réussi à le faire.
00:03:07Se marier à 18 ans alors qu'elle n'a pas encore terminé ses études,
00:03:11je ne comprends pas comment vous avez pu accepter ça.
00:03:13Oh non, arrête, maman. Tu ne vas pas recommencer.
00:03:15Tu sais très bien que Bernard et moi, nous pensons comme vous
00:03:17et que si nous avions s'aidé...
00:03:19Oui, je sais. Les cris, les larmes, le chantage au suicide.
00:03:22N'empêche que si j'avais été sa mère...
00:03:24Tu aurais fait comme nous.
00:03:27Et puis, tu oublies que je me suis mariée au même âge qu'elle.
00:03:30Ah, je te demande pardon ? Tu avais deux ans de plus.
00:03:32Quelle différence ?
00:03:33730 jours.
00:03:35Pardon ?
00:03:36Je dis que deux ans de plus, ça fait 730 jours de plus pour réfléchir.
00:03:39Il s'en passe des choses en 730 jours.
00:03:42Alors, pas pour moi.
00:03:43J'ai rencontré Bernard à 18 ans et 730 jours après, je l'ai épousée.
00:03:48Mais vous étiez nagées. Eux, ils habitent toujours ici.
00:03:50Plus qu'on l'entend. Dans trois mois, leur appartement sera prêt.
00:03:53C'est tout de même pas de leur faute s'ils leur chitaient.
00:03:55Ils étaient un escroc, je sais.
00:03:57Je leur avais pourtant dit de ne pas acheter sur plat.
00:03:59Ils ne m'ont pas écoutée comme d'habitude.
00:04:01S'ils t'avaient écoutée, ce ne serait pas marié.
00:04:02Et ils n'en seraient pas plus malheureux.
00:04:03Mais pour l'instant, ils sont très heureux, maman.
00:04:06Alors, c'est la seule chose qui compte.
00:04:07Admettons, admettons.
00:04:08Oh, mais j'ai d'autres sujets de préoccupation.
00:04:12Tu te rends compte, non, non.
00:04:13Tu te rends compte de ce que ton père me fait.
00:04:16Ce n'est pas épouvantable, ça.
00:04:19Mais tu ne m'as encore rien dit, maman.
00:04:21Cette fois-ci, c'est grave, Antifichel. Très grave.
00:04:24J'ai décidé de ne plus jamais remettre les pieds à la maison.
00:04:28Je quitte ton père définitivement.
00:04:29Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?
00:04:31La vérité.
00:04:32Tu veux dire que tu t'installes ici définitivement ?
00:04:35Mais non, ne commence pas à tafoler.
00:04:37Laisse-moi juste le temps de me retourner et de trouver un appartement.
00:04:40Mais tu perds la tête, maman.
00:04:42On ne trouve pas un appartement convenable à Paris aussi facilement.
00:04:45Aujourd'hui, plus personne ne veut louer à personne.
00:04:47Qui te parle de louer ?
00:04:49Je ne veux pas louer, je veux acheter.
00:04:50Acheter ? Tu as de l'argent ?
00:04:52Pas encore, mais dès que le divorce sera prononcé...
00:04:55Le divorce ?
00:04:57Ne me dis pas que tu veux divorcer.
00:04:58Si, et le plus vite possible.
00:05:00À ton âge ?
00:05:01Pourquoi ? Il y a un âge limite pour divorcer ?
00:05:04Mais non.
00:05:04Il y a une loi qui empêche de divorcer après un certain âge ?
00:05:07Mais non.
00:05:08Alors qu'est-ce qui m'en empêcherait ?
00:05:09Mais enfin maman, réfléchis, tu as passé la moitié de ta vie auprès de papa.
00:05:12Justement, un quart sans lui, la moitié avec lui, je ne veux pas rater le dernier quart.
00:05:19Tu parles sérieusement ?
00:05:20Bien sûr, dès demain matin, je vais voir mon avocat, j'ai déjà pris rendez-vous.
00:05:23Et papa, tu as pensé à ce qu'il allait devenir ?
00:05:26Oh alors là, rassure-toi ma petite fille, ton père ne sera ni seul, ni malheureux, ni abandonné.
00:05:30Qu'est-ce que tu en sais ?
00:05:31Je le sais parce que, parce que c'est la raison pour laquelle j'ai fait ma malaise, regarde-toi.
00:05:37Ton père a une maîtresse.
00:05:40Parfaitement.
00:05:42Oh mais ça c'est pas possible.
00:05:43Malheureusement si, j'ai l'épreuve, tout s'écroule ma petite fille, tout, absolument tout.
00:05:51Maman, maman !
00:05:55Tu ne crois pas que tu as assez bu comme ça ?
00:05:57Non, j'en ai besoin, ça me fera du bien.
00:06:00Ça va te faire du mal oui, puis c'est pas une solution.
00:06:02J'aimerais bien savoir comment tu réagirais toi, si tu apprenais que ton comptable de mari te trompe.
00:06:07Expert.
00:06:08Quoi ?
00:06:09Expert comptable.
00:06:10C'est pareil.
00:06:11Oh non, c'est mieux payé.
00:06:14Si tu apprenais que ton expert de mari te trompe.
00:06:17Ah bah, j'y penserai le jour où ça m'arrivera, mais je ne crois pas que j'irais noyer mon chagrin dans l'alcool.
00:06:22Ah bah tiens, justement, ça doit être lui.
00:06:24Il n'a pas ses clés ?
00:06:25Oh, il les a oubliées comme d'habitude.
00:06:30Bonsoir ma pute.
00:06:31Bonsoir.
00:06:32T'as vu, j'ai encore oublié mes clés.
00:06:35Tiens, vous êtes là belle maman, bonsoir.
00:06:37Bonsoir.
00:06:41Qu'est-ce qu'elle a ?
00:06:42Elle en est à son deuxième whisky, j'aimerais bien qu'elle arrête.
00:06:45Oh, mais qu'est-ce qu'il se passe belle maman ? On vous a fait du chagrin ?
00:06:49Dites-moi qui que j'aille lui tirer les oreilles là.
00:06:51Non Bernard, sois gentil, c'est pas le moment.
00:06:54Oh pardon, j'avais pas vu.
00:06:57Alors c'est reparti ?
00:07:00Bernard.
00:07:01Qu'est-ce qu'il y a ? On peut plus plaisanter ?
00:07:03Alors, aujourd'hui, il faudrait mieux éviter.
00:07:05Ah bon, je peux savoir ce qu'il se passe ?
00:07:06Chéri, tu n'as pas encore compris ?
00:07:08Ah si, très bien, très bien.
00:07:09Il est rare qu'un trimestre s'écroule sans que je voie apparaître cette ravissante veste.
00:07:15Mais chaque fois qu'elle arrive, on me fait l'honneur de l'expliquer pourquoi elle revient.
00:07:18Je n'ai même pas le temps de poser la question.
00:07:20Et cette fois-ci, ça traîne.
00:07:22Dis-le lui Michel, moi je ne peux pas.
00:07:24Je ne peux pas, je ne peux pas.
00:07:26Maman pense que papa la trompe.
00:07:29Quoi ?
00:07:30Parfaitement, et je ne le pense pas, j'en suis sûre.
00:07:32J'ai la preuve, je te dis.
00:07:34Et qu'est-ce que c'est que cette preuve ?
00:07:35Je vous raconterai ça tout à l'heure au restaurant.
00:07:37Ah parce qu'on va au restaurant ?
00:07:39Oui, ce soir, j'ai décidé de faire la fête.
00:07:44Ben ça va être gai la soirée, on va dire.
00:07:47Et pour me faire pardonner d'encombrer une fois de plus votre bureau ?
00:07:50Non, c'est devenu ta chambre maman.
00:07:53Hélas.
00:07:55J'ai réservé une table au coup chou, je vous invite, ça vous va ?
00:07:57Oh ben je pense bien que ça me va, c'est très bien là-bas.
00:08:00Ah bon, tu connais ?
00:08:01Non, pas du tout, non.
00:08:04Non, mais je l'en ai entendu parler.
00:08:05Ma curiosité va être satisfaite.
00:08:07C'est parfait, et puis il y a le temps de me rafraîchir et je suis à vous dans 5 minutes.
00:08:10Ah bon, parce qu'on part tout de suite ?
00:08:11Ah, j'aimerais mieux ne pas trop traîner.
00:08:13Raymond avait rendez-vous chez son dentiste à 18h.
00:08:15C'est à 5 minutes d'ici, dans une demi-heure exactement, il sera de retour à la maison.
00:08:19Alors partons vite mes enfants, avant qu'il ne trouve ma lettre.
00:08:22Ta lettre ?
00:08:23Eh bien oui, comme d'habitude avant de partir, je lui ai laissé un petit mot.
00:08:27Bien en évidence sur son bureau, alors partons avant qu'il ne rentre, sinon...
00:08:30Vous savez très bien ce qui va se passer.
00:08:32Ah oui, très bien, très bien, oui.
00:08:33Il va traverser la rue, sonner ici, et vous vous enfermerez dans mon bureau.
00:08:37Après une heure de discussion inutile à travers cette porte,
00:08:41il nous priera de bien vouloir l'excuser et repartira tristement se coucher.
00:08:45Tout en sachant pertinemment que vous regagnerez le domicile conjugal le lendemain matin,
00:08:49ou le lendemain soir au plus tard.
00:08:50Alors là, pas cette fois-ci, je vous en donne ma parole.
00:08:52Ah, écoutez belle maman, je ne sais pas ce que Raymond a vraiment fait,
00:08:55mais ce dont je suis certain, c'est qu'il vous adore. Hein Michel ?
00:08:58Mais oui maman, mais tu sais très bien qu'il ne peut pas se passer de toi.
00:09:01Il ne peut pas se passer de moi, parce qu'il ne sait jamais où sont passées ses affaires.
00:09:05Mais ça va changer pour lui, parce que ça m'étonnerait fort
00:09:07que sa petite amie consente à lui servir de femme de ménage.
00:09:10Il va falloir qu'il prenne son petit panier, et qu'il aille faire ses courses.
00:09:15Il fait les courses, c'est pas la vie rêvée pour un cavaleur.
00:09:19Allez, à tout de suite.
00:09:22C'est pas vrai.
00:09:24Qu'est-ce qu'il y a ? Mon sac.
00:09:26Il est là, ton sac.
00:09:28Tant mieux, parce que sans mon sac, je suis complètement perdue, moi.
00:09:33Si avec ou sans son sac, elle est perdue.
00:09:37C'est pas vrai ta mère.
00:09:39Ben Michel ?
00:09:41Michel, t'en fais une tête ? T'es pas content d'aller au coup de chou ?
00:09:45Je suis inquiète Bernard.
00:09:47Parce qu'on ne mange pas bien là-bas ?
00:09:49Non, je te parle de maman. Cette fois-ci, ça a l'air sérieux.
00:09:52Mais non, pas plus que d'habitude. Demain soir, elle sera chez elle.
00:09:55Je crois pas. Elle m'a dit qu'elle voulait divorcer. Tu te rends compte ?
00:09:59Qu'est-ce que tu racontes ? Divorcer ? À son âge ? Elle est folle.
00:10:03Complètement.
00:10:05De toute façon, Michel, excuse-moi, je sais pas pourquoi,
00:10:09mais j'arrive pas à imaginer que ton père puisse avoir une maîtresse.
00:10:12Je sais pas pourquoi. Et toi ?
00:10:14Boubouse, pareil.
00:10:16Quoique...
00:10:17Quoique quoi ?
00:10:19Ben, tu sais, il était à la retraite depuis bientôt trois ans.
00:10:22Peut-être qu'il s'ennuie, quand on a eu une vie aussi active que la sienne.
00:10:26Ah bon ? Alors quand on a été pendant trente ans le chef de la sécurité à l'Élysée,
00:10:31on doit obligatoirement prendre une maîtresse en prenant sa retraite ?
00:10:34Mais non. Mais pendant plus de trente ans, il a accompagné tous les présidents dans leurs déplacements.
00:10:39Il a fait plus de dix fois le tour du monde.
00:10:41Alors, il a dû certainement avoir quelques aventures.
00:10:43Oh, oui. Et depuis trois ans, ça doit lui manquer un petit peu.
00:10:46Enfin, attention, j'imagine.
00:10:48T'as déjà fait le tour du monde, toi, chéri ?
00:10:51Non. Mais j'aimerais bien, moi.
00:10:54Eh ben, c'est pas demain la veille !
00:10:56Oh, écoute, c'est pas le moment de parler de ça.
00:10:58Va t'habiller, je te dis que tout va s'arranger.
00:11:00Non, moi, je crois pas, parce que s'il y a quelque chose...
00:11:03Moi, je connais maman, avec son caractère.
00:11:05Ah, je la comprends.
00:11:08Moi, je ferais comme elle si j'étais à sa place.
00:11:10Qu'est-ce que tu racontes ?
00:11:11Qu'est-ce que tu racontes ?
00:11:13Tu me quitterais, si je te trompais ?
00:11:15Oh, non ! Oh, je pourrais pas, je t'aime trop.
00:11:18Oh, tu m'as fait peur, ma puce.
00:11:20Ben, tu vois, t'es pas comme elle.
00:11:22C'est vrai, ça. Moi, je te tuerais, mon amour.
00:11:30Intéressant à savoir, ça, quand même.
00:11:32Bon, en attendant la mise à mort, le petit whisky du soir.
00:11:35Ah, non ! Ah, non ! C'est pas vrai !
00:11:38Ça y est, c'est vraiment... Oh, là, là !
00:11:39Ça va pas être le coupe-sous, ça va être...
00:11:42Ça va être le grand déballage, un grand décile.
00:11:44Couscous en boîte, que je perds toute la nuit.
00:11:46Allez, entrez, Raymond, on est là, comme d'habitude.
00:11:48Voilà, on est là sur le début d'heure.
00:11:53Bonsoir, mon super-maman !
00:11:55Ça va bien ?
00:11:57Papy !
00:11:59Oh, ben, ça alors, pour une surprise !
00:12:01C'est quoi ? C'est qu'on ne me voit pas souvent à Paris, moi.
00:12:04Mais vous voulez dire qu'on ne vous y voit jamais ?
00:12:06La dernière fois, c'était...
00:12:07Il y a 20 ans !
00:12:09Et oui, pour le mariage de Michel, il y a 20 ans !
00:12:11C'est pas vrai !
00:12:13Je sais, c'est vrai ! Je n'ai pas l'habitude de raconter n'importe quoi.
00:12:15Ah, ben, dis donc, c'est toujours aussi beau chez vous.
00:12:18Merci, papy.
00:12:20Et dites-moi, les rideaux que je vous avais offerts pour votre mariage,
00:12:22vous les avez changés ?
00:12:24Oh, mais enfin, papy, en 20 ans !
00:12:26Ah, oui, c'est vrai, moi aussi, j'ai changé les mains.
00:12:28Oui, oui, je sais.
00:12:30Mais non, vous ne pouvez pas le savoir !
00:12:32Je les ai changés le mois dernier.
00:12:34Ça va bientôt faire un an que vous n'êtes pas venus me voir, Michel et vous.
00:12:35C'est pas gentil, ça !
00:12:37Ah, oui, mais vous savez ce que c'est, papy, les affaires, le manque de temps...
00:12:39Mais tout ça, c'est les mêmes prétextes.
00:12:41La guerre, c'est quand même pas le bout du monde, non ?
00:12:43Non, vous avez raison. On va faire un effort.
00:12:45Ah, non ! Si vous voulez faire un effort pour venir nous voir,
00:12:47autant rester chez vous !
00:12:49Ah, non, non, non, mais c'est pas ce que j'ai voulu dire, papy !
00:12:51Peut-être, mais c'est ce que j'ai entendu.
00:12:53Alors là, franchement, je suis désolé parce que c'est pas ce que j'ai voulu dire.
00:12:55Mais asseyez-vous, vous devez être fatigué.
00:12:57Moi ? Fatigué ?
00:12:59Non, mais vous plaisantez !
00:13:01Ce sont les jeunes qui sont fatigués aujourd'hui.
00:13:03Ils sont fatigués de tout.
00:13:05Même de nid. Et vous, ça va ?
00:13:07Ah, ben oui, très bien, oui.
00:13:09Pas fatigué ?
00:13:10Non, non, non, non.
00:13:11Moi, je vais très bien, moi.
00:13:12Ah, ben, vous êtes une exception !
00:13:14Et ma petite fille, ça va aussi ?
00:13:16Pas fatiguée non plus ?
00:13:17Non, non, pas du tout, elle va très bien.
00:13:19D'ailleurs, vous allez la voir, elle se prépare. Nous allions sortir.
00:13:21Ah, bon, je vous dérange, alors ?
00:13:23Ben, oui.
00:13:24Ben, non !
00:13:25Ah, si, si, si, si !
00:13:26Ne rassurez-vous, je vais pas vous embêter longtemps.
00:13:28J'attendrai sur le palier.
00:13:30Non, c'est celui de ma fille !
00:13:32Ça fait une heure que je ne suis pas à sa porte.
00:13:34Alors, j'en ai eu assez d'attente.
00:13:35J'ai traversé la rue, voilà.
00:13:36Ah, ben, c'est très gentil.
00:13:37Mais non, c'est normal !
00:13:39Ma fille n'est pas chez elle.
00:13:40Je vais embrasser ma petite fille.
00:13:41Ah, oui ?
00:13:42Ça m'évitera de le faire demain matin.
00:13:43Demain matin ?
00:13:44Demain matin ?
00:13:45Parce que vous êtes à Paris pour quelque temps.
00:13:46Je sors du train !
00:13:47Vous ne pensez tout de même pas
00:13:48que je vais retourner dans la Nièvre ce soir, là ?
00:13:50Ah, ben, non, bien sûr, non.
00:13:51Au fait, vous savez peut-être où elle est ?
00:13:52La Nièvre ?
00:13:53Oui, je sais.
00:13:54Très bien, quand on va à la Nièvre.
00:13:55Non, ma fille !
00:13:56Ah, oui !
00:13:57Je suis tellement perturbé par votre arrivée.
00:13:58Oui, oui, oui, je le sais, je le sais.
00:14:00Ben, dis-le !
00:14:01Elle est ici, justement.
00:14:02Ici ?
00:14:03Oui, dans mon bureau.
00:14:04Elle se donne un petit coup de peigne.
00:14:05Dans votre bureau ?
00:14:06Oui.
00:14:07Elle vient dîner avec nous, alors.
00:14:08La Raymond-Rouchy ?
00:14:09Ah, non, non, non, non.
00:14:10Pas Raymond.
00:14:11Enfin, pas ce soir.
00:14:13Un petit coup de peigne dans votre bureau, c'est curieux.
00:14:15Elle n'a pas la place chez elle ?
00:14:18Mais si, papy.
00:14:19Mais vous connaissez les femmes.
00:14:20Au dernier moment,
00:14:21il faut toujours qu'elles se donnent un petit coup de peigne.
00:14:23Et mes petites filles aussi,
00:14:24elles se donnent un coup de peigne ?
00:14:25Ben, voilà.
00:14:26Vous avez deviné.
00:14:27Bon, ben, il ne reste plus qu'à attendre.
00:14:28Eh ben, je vais vous le dire.
00:14:29Il n'y a plus que ça à faire.
00:14:42Il faut le faire, hein.
00:14:44Vous savez ce que c'est ?
00:14:45Oui, c'est joli, c'est très joli.
00:14:46Non, non, non, mais comment est-ce vraiment ?
00:14:48On dirait de la trompette.
00:14:49Ben, c'est du corps de chasse.
00:14:50Ah, oui, voilà.
00:14:51C'est ça, j'allais le dire.
00:14:52Ben, pourquoi vous dites trompette ?
00:14:55Ben, dites donc, il est long le coup de peigne, hein.
00:14:56Oui.
00:14:57Vous êtes sûr qu'elles en ont chacune un ?
00:15:00Parce que, dites donc,
00:15:01je ne voudrais pas vous incorner toute la soirée, hein.
00:15:04Vous avez raison, papy.
00:15:05Je vais les prévenir que vous êtes là.
00:15:06Faites donc.
00:15:07On va aller regarder.
00:15:08On en a déjà eu une.
00:15:09Mais regarde qui est là.
00:15:10Regarde.
00:15:11Grand-père !
00:15:12Ça, alors !
00:15:13Si je m'attendais !
00:15:15Tu m'attendais ?
00:15:16Ah, ben, non, justement, pas du tout.
00:15:17Ah, bon ?
00:15:18Parce que je n'avais prévu personne.
00:15:20Ça m'étonnait un peu.
00:15:22Tu m'embrasses pas ?
00:15:23Ah, si, bien sûr.
00:15:26Bernard, t'as vu, c'est grand-père.
00:15:29C'est pas vrai !
00:15:31Ah, ben, ça, alors !
00:15:33Elle n'a pas changé, papy, toujours dans la nuit.
00:15:35Bon, allez, je vais vous chercher l'autre.
00:15:36Non, non, attendez !
00:15:37J'aime mieux lui faire la surprise comme un Michel.
00:15:40Ah, bon, comme vous voudrez.
00:15:41En attendant, vous voulez peut-être boire quelque chose ?
00:15:43Avec plaisir.
00:15:44Vous avez de la voix de crin ?
00:15:45Ah, non, je suis désolé.
00:15:46Mais si, mais si, chéri.
00:15:47Dans la cuisine, dans le friseur.
00:15:49Je savais pas, ça.
00:15:50Ça passe, les choses, car je suis pas là, ni dans...
00:15:52Et du whisky, vous en avez aussi ?
00:15:54Euh, il est là, le whisky, papy, oui.
00:15:55Et du jus d'orange ?
00:15:56Euh, il y en a dans la cuisine.
00:15:57Alors, vous me faites trois quarts de vodka,
00:15:59deux quarts de whisky,
00:16:00deux cuillères à soupe de jus d'orange
00:16:02avec une petite rondelle de citron.
00:16:04Le tout agrémenté de poivre vert et de paprika.
00:16:11Vous savez faire ça ?
00:16:12Ah, oui.
00:16:13Mais, oui, oui, oui, oui, oui.
00:16:15Mais dans la cuisine,
00:16:16parce qu'ici, je vais faire des trous dans la moquette, moi.
00:16:20Oh, grand-père, qu'est-ce que je suis contente de te voir.
00:16:23Il m'arrive d'en douter, hein.
00:16:25Ça fait bientôt un an que t'es pas venu nous voir.
00:16:27Oh, bah oui, mais alors, tu sais ce que c'est ?
00:16:29Mais oui, la ville, les affaires, hein.
00:16:31On oublie les lieux.
00:16:33Mais non.
00:16:34Ah, non, c'est normal, heureusement,
00:16:35que ta mère vienne un peu plus souvent.
00:16:37Comme ça, j'ai au moins des nouvelles.
00:16:39Allez, assieds-toi, que je te regarde un peu mieux.
00:16:42Tu sais,
00:16:43t'es toujours aussi belle.
00:16:45Oh.
00:16:46C'est ta fille.
00:16:47Allez, parle-moi un peu de ta fille.
00:16:48Comment ça se passe, son voyage de noces ?
00:16:50Ils vous ont pas écrit ?
00:16:51Ah, si, si, si.
00:16:52Tiens, on a reçu une petite carte.
00:16:54Tant superbe, la neige est bonne, on pense à vous.
00:16:57Avec ça, tu peux l'arrêter.
00:16:59Oh, et ça va très bien.
00:17:01Ah, ça, c'est drôle.
00:17:02Alors, maman, elle a reçu exactement la même.
00:17:04Qu'est-ce qu'elle fait avec ta mère ?
00:17:05Je vais la chercher.
00:17:07Maman.
00:17:08Tant pis pour la surprise.
00:17:09Maman.
00:17:10Devine qui est là.
00:17:11Ton père ?
00:17:12Non, le tien.
00:17:14Quoi ?
00:17:15Oui.
00:17:16Papa ?
00:17:17C'est pas vrai.
00:17:18Mais qu'est-ce que tu fais là ?
00:17:19D'accord.
00:17:20Qu'est-ce qu'il y a ?
00:17:21Il est pas bien, ce canapé ?
00:17:22Tu veux que je sors la chaise ?
00:17:24Ben, voilà.
00:17:25Cesse de plaisanter, veux-tu ?
00:17:26Tu aurais pu me prévenir.
00:17:27Pourquoi viens-tu à l'improviste ?
00:17:28Je ne crois pas que tu pourrais m'embrasser
00:17:30avant de me poser des questions.
00:17:31Excuse-moi.
00:17:32Bonjour, papa.
00:17:33Tu vas bien ?
00:17:34Tu n'es pas fatigué ?
00:17:35Oh, mais qu'est-ce que vous avez tous
00:17:36à me demander si je ne suis pas fatigué ?
00:17:38Ça vous étonne, hein,
00:17:40que je sois encore vivant, hein ?
00:17:43Grand-père, je t'interdis de dire ça.
00:17:45Personne !
00:17:46Personne n'a jamais réussi à m'interdire
00:17:48quoi que ce soit avec des filles.
00:17:49Et c'est pas toi qui va y arriver !
00:17:52Je l'ai dit, hein ?
00:17:54Pourquoi tu me regardes comme ça ?
00:17:56T'as vu sa tronche ?
00:17:59T'es pas contente de me voir ?
00:18:00Mais si, papa, bien sûr !
00:18:01Eh ben, t'as l'appelé !
00:18:02Mais toi, à ma place,
00:18:03tu n'es pas venu à Paris depuis au moins...
00:18:0520 ans !
00:18:06Depuis le mariage de la gamine.
00:18:07Oh, la gamine.
00:18:08Alors, tu te rends compte
00:18:09de te voir là, comme ça,
00:18:10d'un seul coup ?
00:18:11Ah bon ?
00:18:12Parce qu'il fallait que je vienne
00:18:13en plusieurs coups ?
00:18:15Tantôt, ta mère,
00:18:16elle voulait que j'arrive
00:18:17en pièce détachée.
00:18:18Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu ?
00:18:19Ben, enfin !
00:18:20Qu'est-ce qu'il fabrique
00:18:21avec sa vodka ?
00:18:22Il venait les chercher
00:18:23au Kremlin, non ?
00:18:24Ah, ça, grand-père,
00:18:25je vais voir.
00:18:26Eh, maman !
00:18:29Où est maman ?
00:18:30Ah, ne me parlez pas
00:18:31de ta mère !
00:18:32S'il te plaît !
00:18:33Elle n'est pas venue avec toi ?
00:18:34Ah ben, il m'en ferait plus que ça !
00:18:35Mais ne me dis pas
00:18:36que tu l'as laissée
00:18:37toute seule à la maison !
00:18:38Elle n'est pas toute seule !
00:18:39Elle a le chien,
00:18:40le fusil,
00:18:41trois boîtes de cartouches,
00:18:42elle peut faire feu
00:18:43toute la nuit.
00:18:44Elle ne traite pas pour elle.
00:18:45Mais enfin, papa,
00:18:46tu ne l'as jamais laissée
00:18:47toute seule une journée
00:18:48depuis soixante ans !
00:18:49Eh ben, j'ai eu tort !
00:18:50J'aurais dû !
00:18:51Parce que ta mère,
00:18:52ma petite démise,
00:18:53je commence à en avoir
00:18:54par-dessus la tête !
00:18:55Vous vous êtes disputé !
00:18:56Pire que ça !
00:18:57Pire que ça ?
00:18:58Ah, si tu savais !
00:18:59Mais enfin, papa, raconte,
00:19:00tu m'inquiètes !
00:19:01Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:19:03Non, tout de suite !
00:19:04J'ai le droit de savoir
00:19:05ce qui se passe chez mes parents !
00:19:06Parce que tu viens
00:19:07aller voir tes parents,
00:19:08ça fait bientôt trois mois
00:19:09que tu n'as pas mis les pieds
00:19:10à la maison !
00:19:11Tu sais bien que Raymond
00:19:12a horreur de voyager !
00:19:13Et alors ?
00:19:14Tu ne pouvais pas venir
00:19:15toute seule ?
00:19:16Mais qu'est-ce que c'est
00:19:17que ce chambre
00:19:18qui m'empêche de voir ma fille ?
00:19:19En fait, où est-il ?
00:19:20Chez son dentiste.
00:19:21Ah bon, c'est pour ça
00:19:22que vous ne l'invitez pas
00:19:23à dîner ?
00:19:24Il n'a plus de dents ?
00:19:25Mais non, il avait envie
00:19:26d'être seul,
00:19:27il a du courrier en retard.
00:19:28Ah bon, son courrier,
00:19:32il n'y a pas de courrier
00:19:33dans ce chambre ?
00:19:34Moi, je vais débaucher Raymond.
00:19:35Ça lui changera
00:19:36les idées à ce gamin.
00:19:37Papa, j'aimerais mieux
00:19:38que tu viennes avec nous.
00:19:39Et laisser Raymond tout seul ?
00:19:40Sans ses dents ?
00:19:41Pas question.
00:19:42Il n'a qu'à me laisser la clé,
00:19:43je la tournerai tranquillement,
00:19:44je lui ferai
00:19:45une petite purée.
00:19:46Bon, en attendant,
00:19:47il faut que j'aille
00:19:48déposer ma valise
00:19:49à l'hôtel.
00:19:50Comment ?
00:19:51Tu n'avais pas prévu
00:19:52de dormir à la maison ?
00:19:53Non, ta mère
00:19:54l'a sûrement téléphoné
00:19:55et je n'ai pas envie
00:19:56de lui parler.
00:19:57Et si je suis venu
00:19:59c'est pour y vivre
00:20:00en solitaire.
00:20:01Voilà, papy.
00:20:05Imagine que je ne rentre
00:20:07pas seul ce soir.
00:20:08Oh, papa,
00:20:09tu n'as pas honte ?
00:20:10Non, c'est quand je rentre seul
00:20:12que j'ai honte.
00:20:17Ça, c'est le poivre.
00:20:19Ça, c'est le jus d'orange,
00:20:20je sais.
00:20:22Et tu as réservé un hôtel ?
00:20:23Bien sûr.
00:20:24Le Lutetia,
00:20:25c'est à deux minutes d'ici.
00:20:26Vous savez, mes enfants,
00:20:27ma valise n'est pas lourde,
00:20:28je peux très bien la porter
00:20:29jusque là-bas.
00:20:30Mais il n'en est pas question, papy.
00:20:31Nous allons vous accompagner
00:20:32à votre hôtel
00:20:33et vous ramener ici.
00:20:34Ah, bien, avec plaisir.
00:20:35Ça me permettra
00:20:36de m'abattre avec ma fille
00:20:37un tout petit peu plus longtemps,
00:20:39d'avoir des nouvelles fraises.
00:20:41Parce que là,
00:20:42elle n'écrit pas souvent.
00:20:43Je te téléphone
00:20:44deux fois par semaine, papa.
00:20:45C'est pas pareil.
00:20:47Le téléphone,
00:20:48j'ai horreur de ça.
00:20:49Et puis, tu parles trop vite.
00:20:50Parce que j'ai ta mère
00:20:51collée derrière moi
00:20:52qui n'arrête pas de crier
00:20:53qu'est-ce qu'elle dit,
00:20:54qu'est-ce qu'elle dit.
00:20:55Alors, comme je ne comprends
00:20:56déjà pas la moitié
00:20:57de ce que tu dis,
00:20:58je ne comprends
00:20:59plus rien de tout.
00:21:00Papy a raison.
00:21:01Une lettre,
00:21:02c'est beaucoup mieux.
00:21:03Et bien, voilà.
00:21:04Une lettre,
00:21:05c'est beaucoup mieux.
00:21:06Une lettre,
00:21:07on peut la lire,
00:21:08la relire.
00:21:09Oui, vous savez,
00:21:10mes enfants,
00:21:11une jolie lettre,
00:21:12mais vraiment
00:21:13une très jolie lettre,
00:21:14ça ne me fait aucune semaine.
00:21:15Mais tu dis toujours
00:21:16que tu ne comprends
00:21:17rien à mon écriture.
00:21:18C'est vrai.
00:21:19Mais tes lettres,
00:21:20je les fais déchiffrer
00:21:21par le pharmacien.
00:21:22Papa, pourquoi ne veux-tu pas
00:21:23que je te fasse de ça ?
00:21:24Ah, tu m'embêtes.
00:21:25On parlera de tout ça demain.
00:21:26Allez, il faut y aller.
00:21:27Ah ça, tu peux en être sûr.
00:21:28Dès demain matin,
00:21:29je viens te chercher à ton hôtel.
00:21:30Ah non, non.
00:21:31Pas le matin.
00:21:32On peut déjeuner si tu veux,
00:21:33mais pas le matin.
00:21:34J'ai un rendez-vous
00:21:35à 10 heures.
00:21:36Tu n'as pas mis les pieds
00:21:37à Paris depuis 20 ans
00:21:38et tu as un rendez-vous
00:21:39demain matin ?
00:21:40Pourquoi mon avocat ?
00:21:41Ton avocat ?
00:21:42Oui.
00:21:43Mais je n'ai pas le droit
00:21:44de voir mon avocat.
00:21:45Tu habites à 15 kilomètres
00:21:46de Nevers
00:21:47et tu prends un avocat
00:21:48à Paris.
00:21:49C'est très bon,
00:21:50mais ta mère l'a pris
00:21:51avant moi.
00:21:52Maman a pris un avocat,
00:21:53mais pour quoi faire ?
00:21:54Pour le divorce.
00:21:55Quoi ?
00:21:56Tu ne veux pas me dire
00:21:57que vous allez divorcer ?
00:21:58Mais pourquoi ?
00:21:59On n'a pas le droit.
00:22:00Mais enfin, papa,
00:22:01à votre âge...
00:22:02Mais comment ?
00:22:03Il y a un âge limite
00:22:04pour divorcer.
00:22:05Non.
00:22:06Il y a une loi
00:22:07qui empêche de divorcer
00:22:08après un certain âge.
00:22:09Mais non, mais...
00:22:10Et alors ?
00:22:11Qu'est-ce qui nous
00:22:12en empêcherait ?
00:22:13Mais enfin,
00:22:14réfléchis un petit peu.
00:22:15Tu as passé plus de 60 ans
00:22:16auprès de maman.
00:22:17C'est complètement fou.
00:22:18Oui, alors tu as raison.
00:22:19Fallait être complètement fou
00:22:20pour rester aussi longtemps
00:22:21avec elle.
00:22:22Je me demande
00:22:23comment j'ai pu tenir le coup.
00:22:24Et vous,
00:22:25vous tenez le coup ?
00:22:26Et maman ?
00:22:27Mais vous,
00:22:28vous avez de la chance
00:22:29parce qu'elle est fraîche
00:22:30et elle est mignonne.
00:22:31Et maman ?
00:22:32Oui, tu as pensé
00:22:33à ce qu'elle allait devenir ?
00:22:34Ah, t'inquiète pas pour elle.
00:22:35Elle aura largement
00:22:36de quoi vivre.
00:22:37Je lui laisse
00:22:38la moitié
00:22:39de ce que je passerai
00:22:40et elle aura la maison
00:22:41pour elle toute seule.
00:22:42Ah bon ?
00:22:43Et toi,
00:22:44où vas-tu habiter ?
00:22:45Tu sais,
00:22:46je n'ai pas encore décidé.
00:22:47La maison des Volpières,
00:22:48tu la connais ?
00:22:49Bien sûr que je la connais.
00:22:50Elle est juste
00:22:51en face de la vôtre.
00:22:52Oui, c'est bien
00:22:53ce qui m'ennuie.
00:22:54Je crains que ce soit
00:22:55un peu trop près.
00:22:56Tu ne crois pas ?
00:22:57Tu veux vraiment
00:22:58que je te dise
00:22:59ce que je crois, papa ?
00:23:00Tais-toi !
00:23:01Tais-toi !
00:23:02Je n'ai pas besoin
00:23:03de tes conseils.
00:23:04Je suis assez grand
00:23:05pour savoir
00:23:06ce que tu as fait.
00:23:07Et ta mère aussi.
00:23:08Qu'est-ce que je voulais dire ?
00:23:09Ah oui,
00:23:10je voulais faire pipi.
00:23:11C'est facile.
00:23:12Suivez-moi, papy.
00:23:13Mais c'est au fond du couloir.
00:23:14Ça n'a pas bougé, ça.
00:23:15Je vous laisse.
00:23:16A tout à l'heure, mes enfants.
00:23:17Je vous suis, mon petit.
00:23:19Quelle histoire !
00:23:20Non, mais quelle histoire !
00:23:22Alors ?
00:23:23Tu vois, maman,
00:23:24l'effet que ça fait
00:23:25d'avoir des parents qui divorcent ?
00:23:26Tu ne vas pas comparer
00:23:27ta situation avec la mienne.
00:23:28Ça n'a aucun rapport.
00:23:29C'est exactement la même.
00:23:30Avec 20 ans de plus.
00:23:31Si tu trouves aberrant
00:23:32que je divorce à 58 ans,
00:23:33tu devrais trouver surréaliste
00:23:35que ton grand-père
00:23:36en fasse autant à 76.
00:23:38Eh bien, non.
00:23:39Tu vois, ça m'inquiète moins.
00:23:40Ah bon ?
00:23:41Explique-toi.
00:23:42C'est tellement énorme,
00:23:43le divorce de grand-père
00:23:44que je suis sûre
00:23:45que ça va s'arranger.
00:23:46Demain, il aura sûrement
00:23:47changé d'avis,
00:23:48tandis que toi,
00:23:49têtue, orgueilleuse
00:23:50comme tête...
00:23:51Alors là, tu te connais mal.
00:23:52Pour lui ôter
00:23:53une idée de la tête,
00:23:54je n'ai encore jamais vu
00:23:55revenir sur une décision.
00:23:56Si maman cède la première,
00:23:57peut-être.
00:23:58Mais si elle tient bon,
00:23:59il tiendra aussi.
00:24:00Parce que je suis peut-être
00:24:01têtue et orgueilleuse,
00:24:02comme tu dis,
00:24:03mais c'est de lui
00:24:04que je tiens ça.
00:24:05On verra.
00:24:06Mais c'est tout vu, je te dis.
00:24:07Non, ce qui m'ennuie le plus,
00:24:08c'est que ce soit aujourd'hui
00:24:10qu'il vienne nous annoncer ça.
00:24:11Le jour où je quitte ton père,
00:24:12ça tombe mal.
00:24:13Ah oui.
00:24:14Tu pourrais peut-être
00:24:15remettre cette décision
00:24:16un peu plus tard,
00:24:17tu ne crois pas?
00:24:18Qu'est-ce que tu dis?
00:24:19Mais oui.
00:24:20Attendre que la situation
00:24:21de grand-père soit éclaircie,
00:24:22qu'il soit reparti.
00:24:23C'est ça.
00:24:24Faire semblant de rien.
00:24:25Sourire à ton père
00:24:26toute la journée
00:24:27et continuer à m'occuper
00:24:28de lui comme avant.
00:24:29Impossible.
00:24:30Maintenant que je sais
00:24:31ce que je sais,
00:24:32je ne pourrai pas le contenir.
00:24:33Maman, fais au moins
00:24:34l'effort jusqu'à demain.
00:24:35Mais ça changera quoi?
00:24:36Ça évitera peut-être
00:24:38que grand-père soit au courant
00:24:39ce qui simplifiera les choses.
00:24:40Il dort à l'hôtel
00:24:41et il n'en saura rien.
00:24:42Ah, parce que tu crois
00:24:43que quand papa va trouver
00:24:44ta lettre,
00:24:45il ne va pas la lui montrer?
00:24:46Mais c'est la première chose
00:24:47qu'il va faire.
00:24:48Tu sais très bien
00:24:49qu'ils s'entendent
00:24:50comme larron enfoiré
00:24:51tous les deux.
00:24:52Et tu vas avoir grand-père
00:24:53contre toi.
00:24:54Ah ça, il serait beau
00:24:55voir que mon père
00:24:56se permette de me juger
00:24:57ou de me critiquer
00:24:58en quoi que ce soit
00:24:59alors qu'il est dans
00:25:00la même situation que moi.
00:25:01Ce sera un peu fort.
00:25:02D'ailleurs, tu as raison.
00:25:03Il vaut mieux que je lui dise
00:25:05Alors, vous êtes prêts?
00:25:06On peut partir?
00:25:07Papa, il faut absolument
00:25:08que je te parle.
00:25:09Ecoute papa,
00:25:10tu ne vas pas recommencer.
00:25:11Je t'ai dit demain.
00:25:12Mais il ne s'agit pas de toi.
00:25:13Ah bon?
00:25:14Mais qui alors?
00:25:15De moi.
00:25:16De moi et de Raymond.
00:25:17Avant que tu ne le voies,
00:25:18il faut que tu saches
00:25:19quelque chose.
00:25:20Dites, vous êtes sûr
00:25:21que ça ne peut pas attendre?
00:25:22Non, c'est grave.
00:25:23Il est malade?
00:25:24Mais non.
00:25:25Tu m'as fait peur.
00:25:26Parce que la santé,
00:25:27c'est la seule chose
00:25:28qui compte.
00:25:29Ah ça, pour avoir de la santé,
00:25:30il en a.
00:25:31Crois-moi.
00:25:32Non, il s'agit
00:25:33d'autre chose.
00:25:34Bon.
00:25:35Qu'est-ce que tu attends?
00:25:36Parle!
00:25:37Eh bien, voilà.
00:25:38Ça me gêne un peu
00:25:39de te dire ça,
00:25:40mais moi...
00:25:41Moi, si j'ai compris,
00:25:42tu peux économiser
00:25:43ta salive.
00:25:44Combien?
00:25:45Combien quoi?
00:25:46De combien a-t-il
00:25:47encore besoin?
00:25:48Je ne comprends rien
00:25:49à ce que tu dis, papa.
00:25:50Tu viens de me dire
00:25:51que tu étais gênée.
00:25:52Quand on est gêné,
00:25:53c'est qu'on a besoin
00:25:54d'argent.
00:25:55Je sais,
00:25:56c'est pas agréable
00:25:57d'avouer ces choses-là.
00:25:58Alors, tu me dis
00:25:59de combien vous avez
00:26:00encore besoin.
00:26:01Je te fais un petit chèque
00:26:02et on n'en parle plus.
00:26:03Mais nous n'avons pas
00:26:04besoin d'argent, papa.
00:26:05Ah bon?
00:26:06Ouf!
00:26:07Tant mieux.
00:26:08Bon, alors,
00:26:09de quoi s'agit-il?
00:26:10Mais pourquoi tu dis
00:26:11de combien avez-vous
00:26:12encore besoin?
00:26:13Nous ne t'avons jamais
00:26:14emprunté d'argent,
00:26:15que je sache.
00:26:16Ben, toi, non, mais...
00:26:17Mais quoi?
00:26:18Rien, rien, rien.
00:26:19Je n'ai rien dit.
00:26:20T'as mal entendu.
00:26:21On va voir d'autre chose.
00:26:22Ah, si tu permets,
00:26:23on va en parler.
00:26:24Raymond t'a emprunté
00:26:25de l'argent?
00:26:26Quand?
00:26:27Pourquoi?
00:26:28Parce que tu peux
00:26:29m'agacer, toi, non?
00:26:30J'ai quand même
00:26:31le droit d'avoir
00:26:32mes oeuvres, non?
00:26:33Oh oui, oh oui.
00:26:34Alors, c'est vrai.
00:26:35Tu as prêté
00:26:36de l'argent à mon mari.
00:26:37Mais non.
00:26:38Mais si.
00:26:39En admettant
00:26:40que je ne l'ai pas été.
00:26:41Je...
00:26:42Je ne l'ai pas fait.
00:26:43Mais en admettant
00:26:44que je l'ai fait,
00:26:45veux-tu me dire
00:26:46en quoi ça te regarde?
00:26:47Non, mais sans blague.
00:26:48Ça me regarde
00:26:49parce qu'il s'agit
00:26:50de mon mari, figure-toi.
00:26:51Et que j'ai le droit
00:26:52de savoir pourquoi
00:26:53il a besoin d'argent
00:26:54alors que nous avons
00:26:55largement de quoi vivre.
00:26:56Il avait peut-être envie
00:26:57de te faire
00:26:58une petite surprise.
00:26:59Eh bien, elle est faite,
00:27:00une petite surprise.
00:27:01Oh, je comprends tout.
00:27:02Je me demandais
00:27:03ce qu'elle pouvait bien
00:27:04lui trouver.
00:27:05Tout s'explique.
00:27:06Combien, lui,
00:27:07as-tu prêté?
00:27:08Mais je te répète.
00:27:09Combien, papa?
00:27:10Oh, dites-le moi.
00:27:11Moi, ça ira plus vite.
00:27:125 000.
00:27:13Combien?
00:27:145 000.
00:27:155 000 francs?
00:27:16Non, euros.
00:27:175 000 euros,
00:27:18ça fait combien, ça?
00:27:19Il faudrait peut-être
00:27:20t'y mettre, ma fille.
00:27:21Ça fait combien?
00:27:22Ça fait un peu plus
00:27:23de 30 000 francs, papa.
00:27:24Ouais, t'as une seconde.
00:27:2532 750,
00:27:26virgule 1.
00:27:27C'est bien,
00:27:28c'est bien.
00:27:2932 750,
00:27:30virgule 25,
00:27:31exactement.
00:27:32Enfin, pour vous,
00:27:333 millions.
00:27:433 millions?
00:27:44Ça y est,
00:27:45c'est arrivé au cerveau,
00:27:46il me laisse.
00:27:47Tu ne t'attends jamais,
00:27:48j'en prends.
00:27:49L'euro baisse en ce moment.
00:27:50Ah oui?
00:27:51Oui, il va me les rendre.
00:27:52Alors, ça, ça m'étonnerait
00:27:53parce que quand tu vas savoir
00:27:54à quoi ou plutôt à qui
00:27:55il destinait cette somme,
00:27:56tu vas tomber de haut
00:27:57et ce sera bien fait pour toi.
00:27:58Mais je ne comprends pas.
00:27:59Pourquoi?
00:28:00Il m'avait demandé le secret
00:28:01le plus absolu.
00:28:03Et il t'a dit
00:28:04pourquoi il avait besoin
00:28:05de cet argent?
00:28:06Bien sûr.
00:28:07Mais enfin, papa,
00:28:08c'est incroyable
00:28:09ce que tu dis.
00:28:10Tu oublies que je suis ta fille?
00:28:11Bon, écoutez,
00:28:12vous réglerez tout ça
00:28:13avec Raymond.
00:28:14Avec lui?
00:28:15Ah non, pas question.
00:28:16Je refuse de lui redresser
00:28:17la parole
00:28:18et puisque tu prends
00:28:19son parti...
00:28:20Tiens, c'est sûrement lui.
00:28:21Vous allez pouvoir
00:28:22vous expliquer tous les deux.
00:28:23Jamais, jamais
00:28:24je ne veux plus vous voir,
00:28:25tu m'entends?
00:28:26Je ne sortirai pas
00:28:27de cette pièce
00:28:28tant que tu ne m'auras
00:28:29pas donné raison.
00:28:30C'est affreux
00:28:31ce que tu fais.
00:28:32Affreux.
00:28:37Sa mère.
00:28:38Je viens d'y voir sa mère.
00:28:42J'ai fait
00:28:43230 kilomètres
00:28:44au chemin de fer
00:28:45pour la retrouver ici.
00:28:49230.
00:28:51238 exactement.
00:28:52238?
00:28:53Oui.
00:28:54C'est encore pire.
00:28:55Qu'est-ce qu'il lui prend?
00:28:56Mais papy,
00:28:57est-ce que tu te rends compte
00:28:58qu'elle est dans un état...
00:28:59Mais je me rends compte
00:29:00surtout qu'on sonne à la porte
00:29:01et que personne ne rouille.
00:29:02Non, non, oui.
00:29:03J'y vais papy,
00:29:04mais comme c'est Raymond,
00:29:0530 secondes de respiration
00:29:06entre les deux,
00:29:07c'est pas trop.
00:29:08Allez, entrez Raymond.
00:29:09Allez là, comme d'habitude.
00:29:10Salut papa.
00:29:11Ça va?
00:29:12Ali?
00:29:13Mais qu'est-ce que tu fais là?
00:29:14Ah, le bol de la montagne.
00:29:15Bonsoir maman.
00:29:16Bonsoir.
00:29:17Bah, et tes clés?
00:29:18Tu n'as pas tes clés?
00:29:19Je les ai perdues
00:29:20dans la neige.
00:29:21Super papy!
00:29:22On fait ça alors
00:29:23pour une surprise?
00:29:24Ça alors.
00:29:26Eh ben, tu m'embrasses pas?
00:29:28Qui c'est ça?
00:29:32C'est Annie papy.
00:29:33C'est Annie voyons.
00:29:34C'est pas possible.
00:29:36La dernière fois que je l'ai vue,
00:29:37elle était route comme ça.
00:29:39Mais j'avais 15 ans
00:29:40Super papy.
00:29:41Aujourd'hui, j'en ai 18.
00:29:42Bah, je te le fais pas dire.
00:29:43Ça fait bientôt 3 ans
00:29:44que t'es pas venue nous voir.
00:29:46Et tu voudras que je t'embrasse?
00:29:47Non, c'est pas de ma faute
00:29:48Super papy.
00:29:49Bah, c'est peut-être de la mienne.
00:29:50Un peu.
00:29:51Mais tu n'es même pas
00:29:52venue à mon mariage.
00:29:53Et quoi?
00:29:54T'es venue aux miens?
00:29:59Ton arrière-grand-mère
00:30:00était malade.
00:30:01Je ne pouvais pas
00:30:02la laisser toute seule.
00:30:04Allez, embrasse-moi.
00:30:07Est-ce que tu es belle?
00:30:11C'est...
00:30:12C'est fou ce qu'elle a changé.
00:30:13Oui.
00:30:14Enfin, toi Super papy,
00:30:15tu ne bouges pas.
00:30:16Ah, ça c'est vrai.
00:30:17Papy, tu ne bouges pas.
00:30:19C'est vrai papy,
00:30:20tu ne bouges pas.
00:30:21Je suis arrivé à l'âge
00:30:22où tout le monde dit ça.
00:30:24Il ne bouge pas le papy,
00:30:25il ne bouge pas.
00:30:27Et un beau matin,
00:30:28on dit tiens,
00:30:29il ne bouge plus le papy.
00:30:37Mais il ne faut pas dire ça
00:30:38Super papy.
00:30:39Je dis ce que je veux.
00:30:41Annie, ma chérie,
00:30:42on peut savoir pourquoi
00:30:43tu rentres 2 jours
00:30:44plus tôt que prévu?
00:30:45Hein?
00:30:46Pourquoi?
00:30:47Parce que j'étais là.
00:30:49Alors, elle n'a pas hésité.
00:30:51Oui, c'est ça Super papy.
00:30:52Et puis, j'en avais marre
00:30:53de la neige.
00:30:54Ah bon?
00:30:55Et ton mari,
00:30:56tu le caches?
00:30:57Ah, c'est vrai ça.
00:30:58Où est Franck?
00:30:59Il range la voiture.
00:31:00Ah non, non,
00:31:01il est resté là-bas.
00:31:04Comment ça,
00:31:05il est resté là-bas?
00:31:06Eh bien oui,
00:31:07il avait envie de passer
00:31:08le week-end à Courchevel.
00:31:09Moi pas,
00:31:10alors j'ai pris le train,
00:31:11c'est tout.
00:31:12Mais ça,
00:31:13c'est ce que tu racontes.
00:31:14Pourquoi?
00:31:15Comment pourquoi?
00:31:16Tu trouves normal
00:31:17qu'il y ait un voyage de noces?
00:31:18Mais nous ne tiens pas vraiment
00:31:19au voyage de noces, papa.
00:31:20Ah bon?
00:31:21Première nouvelle?
00:31:22Ben oui,
00:31:23un voyage de noces,
00:31:24c'est quand on part très loin
00:31:25et longtemps.
00:31:26On est juste partis
00:31:27au sport d'hiver,
00:31:28c'est pas pareil.
00:31:29C'est pas pareil,
00:31:30c'est quand même bien
00:31:31la première fois
00:31:32que vous partez
00:31:33en vacances ensemble,
00:31:34non?
00:31:35Ben oui, mais...
00:31:36Eh ben,
00:31:37c'est comme un voyage de noces,
00:31:38sauf que à ce prix-là,
00:31:39c'est moi qui ai tout payé,
00:31:40tu l'as oublié ça?
00:31:41Bon,
00:31:42ben si vous voulez.
00:31:43Oui,
00:31:44à vous que je veux,
00:31:45mais la porte est ouverte,
00:31:46il faut la boire.
00:31:47Eh ben,
00:31:48disons que j'avais plus soif.
00:31:49Ben,
00:31:50qu'est-ce que ça veut dire ça?
00:31:51Mais rien,
00:31:52ça serait trop long à expliquer.
00:31:53Ah,
00:31:54si,
00:31:55explique-toi.
00:31:56Qu'est-ce qui ne va pas
00:31:57avec Franck?
00:31:58Mais c'est un con!
00:31:59Ben,
00:32:00ça pourrait être
00:32:01long à expliquer.
00:32:02Annie,
00:32:03qu'est-ce que ça veut dire,
00:32:04ça?
00:32:05Tu t'es disputée
00:32:06avec lui?
00:32:07Mais non!
00:32:08Ben là,
00:32:09qu'est-ce qui s'est passé?
00:32:10Non,
00:32:11mais enfin,
00:32:12tu crois pas
00:32:13que nous avons
00:32:14le droit de savoir,
00:32:15Annie?
00:32:16Mais laissez-la tranquille,
00:32:17c'est une gamine.
00:32:18Elle vous dit
00:32:19que son mari est un con.
00:32:20Il devrait y être ravi.
00:32:21Hein?
00:32:22Que votre fille
00:32:23refuse de vivre
00:32:24avec un con.
00:32:25Je te remercie
00:32:26super-papy.
00:32:27Je te prendrai
00:32:28comme avocat.
00:32:29Ah bon?
00:32:30Toi aussi?
00:32:31Tu vas avoir besoin
00:32:32d'un avocat?
00:32:33Mais oui.
00:32:34Je divorce.
00:32:35Ah,
00:32:36là,
00:32:37là,
00:32:38là,
00:32:39là,
00:32:40là,
00:32:41là,
00:32:42là,
00:32:43Tu divorces, ici?
00:32:44C'est qui, ça?
00:32:45Moi!
00:32:46Non, c'est pas vrai.
00:32:47Mais si c'est vrai.
00:32:48Mais tu peux pas faire ça,
00:32:49c'est aberrant.
00:32:50Pourquoi je me le ferais pas?
00:32:51Toi, tu te fais bien!
00:32:52Mais pourquoi c'est pas pareil?
00:32:53Je viens juste de me marier.
00:32:54Mais c'est ça qui est aberrant!
00:32:56Moi, après 60 ans,
00:32:57c'est normal,
00:32:58mais toi,
00:32:59Je ne suis pas d'accord.
00:33:00Je m'en fiche
00:33:01de ton accord.
00:33:02Est-ce que je t'empêche
00:33:03de le faire?
00:33:04C'est vrai.
00:33:05pardon super-papy,
00:33:06fais comme tu veux.
00:33:07Alors,
00:33:08tu vas avoir besoin
00:33:09d'un avocat?
00:33:10Il nous ferait peut-être un prix de gros.
00:33:12On est pas d'accord.
00:33:14Alors?
00:33:15Non, non, pas d'accord.
00:33:16Une minute, papy, t'es gentil.
00:33:17Si tu veux divorcer, fais-le.
00:33:19Mais n'encourage pas notre fille à en faire autant.
00:33:21Mais pourquoi elle n'aurait pas le droit d'en faire autant?
00:33:23Elle est majeure et lui, il est con.
00:33:27Non, mais tu te rends compte de ce que tu dis?
00:33:29Bernard.
00:33:30Bernard, dis quelque chose.
00:33:32C'est vrai, Bernard, dis quelque chose.
00:33:34Il n'y a que les femmes qui ont la parole ici.
00:33:36Vous l'oubliez, vous n'êtes pas d'accord?
00:33:37Non.
00:33:38Non, non, non, non, pas du tout.
00:33:39Ecoute, papa.
00:33:40Non, non, un instant, tu permets?
00:33:42Je sais très bien que tu finiras par n'en faire qu'à ta tête,
00:33:45mais tu vas d'abord m'écouter.
00:33:46Annie, écoute.
00:33:48Tu sais très bien que moi, je ne veux que ton bonheur.
00:33:51Parce que moi, je ne veux pas, peut-être.
00:33:53Si, pourquoi dis-tu ça?
00:33:55Parce que tu viens de dire, moi, je ne veux que ton bonheur,
00:33:57ce qu'il est supposé qu'il n'y ait que toi à vouloir.
00:33:59Moi aussi, je te signale.
00:34:00Bien sûr, je me suis mal exprimé, c'est tout.
00:34:02Bon, excuse-moi.
00:34:03Ta mère et moi.
00:34:04Voilà.
00:34:05Ta grand-mère.
00:34:06Et moi.
00:34:07Et papi, tout le monde ici ne souhaite que ton bonheur.
00:34:09Tu feras ce que tu voudras, Annie.
00:34:11Mais permets-nous au moins de te demander quelques explications.
00:34:13Mais qu'est-ce que vous voulez que j'explique?
00:34:14Oh, mais enfin, Annie, quoi?
00:34:16On ne divorce pas de quelqu'un que l'on vient juste d'épouser
00:34:19sans qu'il y ait une raison valable.
00:34:21Cette raison, nous aimerions la connaître.
00:34:22C'est quand même un peu normal, non?
00:34:23Et puis, ce qu'elle vous dit que c'est un con.
00:34:26Papi, je vous aime beaucoup.
00:34:28On ne vous voit pas souvent, c'est vrai, mais alors là...
00:34:32En la circonstance,
00:34:33j'estime que vous n'avez pas à vous mêler de ça.
00:34:35Non, non, mais excusez-moi.
00:34:36Vous avez raison, je n'ai pas à mêler de ça.
00:34:38Tu me laisses tomber, super-papi.
00:34:40Mais pas du tout.
00:34:41Je trouve normal que tu répondes à ton père.
00:34:43C'est lui le chef de famille.
00:34:45Oui, oui.
00:34:46Et en tant que chef de famille,
00:34:48il a droit à une explication.
00:34:50Moi aussi?
00:34:51Oui!
00:34:53Mais lui, c'est le chef de famille.
00:34:55On saura, hein?
00:34:57C'est une chose qu'on ne rappelle jamais assez.
00:35:01Alors, ma petite fille,
00:35:03j'ai des parents pour toi si je suis ton mari.
00:35:05Je te dis que personnellement,
00:35:07le fait que tu le trouves con
00:35:09me paraisse une explication suffisante.
00:35:11Non, pas à moi.
00:35:13Si elle le trouve con,
00:35:14il fallait qu'elle s'en aperçoive avant.
00:35:16Qu'est-ce qu'il y a, papi?
00:35:17Qu'est-ce qu'il y a?
00:35:18Des fois, ça prend du temps.
00:35:19Temps!
00:35:21Papi, ça suffit, hein?
00:35:23Merci.
00:35:24Annie!
00:35:25Sauf si on me demande mon avis, bien entendu.
00:35:26Oui, mais je ne vous le demanderai pas.
00:35:27Comme ça, on va gagner du temps.
00:35:29Annie!
00:35:30Oui, papa?
00:35:31Tu sais bien que tu connais Franck.
00:35:32Oui, papa.
00:35:33Bon, si ma mémoire est bonne,
00:35:34ça a été le coup de foudre entre vous.
00:35:36Oui, papa.
00:35:37Bon!
00:35:38Tu ne dormais plus, tu ne mangeais plus.
00:35:39Quant à tes études,
00:35:40nous n'en parlons même pas.
00:35:41Tu ne faisais plus rien.
00:35:42On est bien d'accord?
00:35:43Oui, papa.
00:35:44Rappelle-lui!
00:35:45Bernard, excusez-moi.
00:35:47Tu nous as suppliés
00:35:49de te laisser l'épouser
00:35:51alors que ta mère et moi,
00:35:52ta grand-mère, qui n'est pas là,
00:35:53ni qui écoute tout,
00:35:56étions formellement contre
00:35:58étant donné ton âge,
00:35:59tes études pas terminées
00:36:00et le fait que Franck n'avait pas de situation.
00:36:02Hein?
00:36:03Il n'a pas de situation?
00:36:04Mais non, papi,
00:36:05il est en deuxième année de médecine.
00:36:06Il lui reste encore cinq à faire.
00:36:07Oh là là!
00:36:08C'est si long que ça
00:36:09pour apprendre à tuer les gens.
00:36:11Je peux continuer, oui.
00:36:13Bon, voyant notre refus,
00:36:14tu n'as rien trouvé de mieux à faire
00:36:15que de tomber malade.
00:36:17C'était la dépression totale.
00:36:19Nous nous sommes beaucoup inquiétés,
00:36:20tu sais, Annie.
00:36:21Oh là là!
00:36:22Après avoir beaucoup réfléchi,
00:36:23voyant que Franck était un garçon sérieux,
00:36:25honnête, travailleur, gentil,
00:36:26très amoureux de toi,
00:36:27enfin, bref, papi, je suis désolé,
00:36:28mais le contraire d'un con!
00:36:30Nous avons cédé.
00:36:31Tu me suis toujours, là?
00:36:32Mais oui, mais je sais tout ça, papa.
00:36:34Alors, que s'est-il passé
00:36:35durant ces deux semaines
00:36:36pour que tu débarques ici,
00:36:37seule, deux jours plus tôt que prévu,
00:36:39en traitant ton mari de con
00:36:40et avec t'attention divorcée,
00:36:41ta mère et moi, c'est tout ce qu'on te demande.
00:36:42Mais papa, je comprends très bien
00:36:43que tu ne comprennes pas.
00:36:45Et toi aussi, maman.
00:36:47Mais moi non plus.
00:36:49Je comprends pas très bien ce qui m'arrive.
00:36:51J'ai tellement attendu
00:36:52le moment où Franck et moi
00:36:53serions enfin seuls,
00:36:55où il pourrait laisser tomber ses études
00:36:57pour ne s'occuper que de moi.
00:36:59J'étais sûre qu'il allait se passer quelque chose.
00:37:01Quelque chose que j'attendais.
00:37:03Comment dire?
00:37:05Mais qu'est-ce que tu attendais, Annie?
00:37:07Mais je sais pas!
00:37:09Enfin, si, je sais,
00:37:11mais j'arrive pas à l'expliquer.
00:37:13J'ai besoin de réfléchir un peu.
00:37:15Est-ce qu'on pourrait pas attendre demain
00:37:16pour en parler tranquillement?
00:37:18Je suis fatiguée, papa.
00:37:19Tu veux bien?
00:37:21Oui. Bon, d'accord.
00:37:23De toute façon, nous partions dîner
00:37:24et il faut emmener papi à son hôtel.
00:37:26Mais, Annie, tu me promets, hein, demain?
00:37:28Mais oui, c'est juré.
00:37:29Et tu fais pas trop de soucis pour moi.
00:37:31C'est pas un drame, tu sais.
00:37:33Tu trouves?
00:37:35Ah non, mais t'es complètement inconsciente, hein?
00:37:37Et ton enfant?
00:37:38T'as pensé à ton enfant?
00:37:39Hein? Elle a un enfant?
00:37:41Non, mais non, non, pas encore.
00:37:42Mais elle l'attend.
00:37:44Ah bon? Parce que si j'avais pas été averti, hein?
00:37:46Elle est enceinte de six semaines.
00:37:48T'as pas oublié, j'espère?
00:37:49Mais non, maman, je sais.
00:37:51Mais je vais m'arranger.
00:37:52T'arranger?
00:37:53Parce que tu crois que c'est si facile que ça?
00:37:55Oh, bien sûr.
00:37:56Tant que tu vivras ici, ça te paraîtra pas compliqué.
00:37:58Tu joueras avec ton bébé comme on joue à la poupée.
00:38:01Mais plus tard, quand tu voudras vivre seule,
00:38:03ça sera une autre affaire.
00:38:05T'as pas de métier, Annie.
00:38:06Et ton enfant, il aura pas de père.
00:38:08Et un enfant a autant besoin d'avoir un père
00:38:10qu'une mère, figure-toi.
00:38:11Je sais, maman.
00:38:12Et c'est pourquoi j'ai décidé de le pas garder.
00:38:14Ah non!
00:38:15Non, non, non, tu vas pas faire ça.
00:38:17T'as pas le droit.
00:38:18Tu préfères que je sois malheureuse toute ma vie?
00:38:19Bien sûr que non, enfin.
00:38:21Mais moi, je veux que tu sois heureuse, mais...
00:38:23avec ton mari.
00:38:25Franck est un garçon formidable.
00:38:27Et tant que tu ne m'auras pas donné une raison palable,
00:38:29je n'admettrai pas que tu fasses ce que tu envisages.
00:38:32Tu m'entends, Annie?
00:38:33C'est monstrueux.
00:38:34Tu m'entends, Annie?
00:38:35Allez, Michel, calme-toi.
00:38:37Il faut laisser Annie se reposer, réfléchir.
00:38:40Demain, on parlera de ça tranquillement, tous les trois,
00:38:42elle l'a promis.
00:38:43D'accord, mais j'espère qu'elle aura changé d'avis.
00:38:45Mais je ne crois pas, maman.
00:38:46Annie, tu vas te la prendre.
00:38:47Non, non, oui.
00:38:48Michel, Michel, Michel, ça suffit.
00:38:50Annie, ça suffit, hein!
00:38:51On a dit demain.
00:38:52Qu'est-ce que papi va penser?
00:38:54Ah, ben, ouais.
00:38:55J'espère, comme Michel, qu'elle changera d'avis.
00:38:57Non, tu vois?
00:38:58Mais pourquoi tu dis ça, super-papi?
00:39:00Parce que...
00:39:01ça me ferait drôlement plaisir d'être arrière-arrière-grand-père.
00:39:05On ne doit pas être si nombreux.
00:39:07J'aurai ma photo dans le journal.
00:39:10Alors, si tu veux le garder, compte sur moi.
00:39:12Tu sais, je serai toujours là pour t'aider à l'élever.
00:39:15Ah, oui.
00:39:16D'accord.
00:39:17Jusqu'à quel âge?
00:39:18Ah, ben, ça...
00:39:19Je ne dis pas que je serai encore là pour l'aider à remplir sa carte vermeille.
00:39:23Mais dans les deux ans qui viennent,
00:39:25je me serai encore très capable de lui préparer son biberon.
00:39:28Je ne trouve pas ça drôle, papi.
00:39:30Non, c'est pas drôle de préparer un biberon.
00:39:33C'est émouvant.
00:39:35Tu ne te souviens pas?
00:39:37Si...
00:39:38Si, je me souviens, mais...
00:39:40Ça suffit, papi!
00:39:41Ah, ça suffit, parce que moi, cette histoire de biberon
00:39:44me rappelle que je commence à avoir faim.
00:39:46Allez, on y va, papi.
00:39:47Allez, tu veux venir dîner avec nous?
00:39:48Non, non, papa, t'es gentil,
00:39:49mais j'ai qu'une envie, c'est d'aller m'allonger un petit peu.
00:39:51Bon, alors, vas-y.
00:39:52Vas-y, ma puce.
00:39:53Et puis, demain, on repart...
00:39:54Ah, attends, j'ai une idée.
00:39:55Enfin, si papi veut bien.
00:39:56Papi, peut-être que demain,
00:39:57vous pourriez aller faire une grande balade avec Annie.
00:39:59Et puis, je te donnerai peut-être quelques bons conseils.
00:40:02Et puis, toi, en échange,
00:40:03tu me feras redécouvrir Paris, dis-donc.
00:40:06C'est que ça a dû changer en 20 ans.
00:40:08Ça, c'est plutôt on l'a dit.
00:40:09Tu vas être déçu.
00:40:10Ah, ben, on ira dans les musées.
00:40:11Ça bouge pas, les musées.
00:40:12Oui, oui.
00:40:13Oui, mais maintenant, papi, nous faut bouger.
00:40:14Allez, il faut y aller, maintenant.
00:40:15Ah, ça y est, c'est vraiment bon.
00:40:17Voilà.
00:40:18Papi, soyez gentil
00:40:19et essayez de faire sortir mamie
00:40:20parce que là, c'est un devenir fou.
00:40:21Denise!
00:40:22Denise!
00:40:23Mamie est ici?
00:40:24Oui, mamie est ici avec sa valise aussi.
00:40:25On t'expliquera.
00:40:26C'est pas papa.
00:40:27C'est Franck.
00:40:28Quoi?
00:40:29Mais c'est pas possible.
00:40:30Comment a-t-il fait?
00:40:31Eh ben, c'est à lui qu'il faut le demander.
00:40:32Non, maman, je t'en supplie, ne l'ouvre pas.
00:40:33Mais t'es complètement folle.
00:40:34Il est chez lui, ce garçon.
00:40:35Oui, ça me paraît difficile de le laisser à la porte.
00:40:36Mais je ne veux pas le voir, moi.
00:40:37Mais moi, j'aimerais bien.
00:40:38Annie, qu'est-ce que tu fais?
00:40:39Je te répète que je ne veux pas le voir.
00:40:40Demain, peut-être.
00:40:41Et qu'il aille dormir chez ses parents.
00:40:42Comment chez ses parents?
00:40:43Mais il habite ici.
00:40:44Tu ne peux pas l'envoyer dormir.
00:40:45Annie!
00:40:46Annie!
00:40:47Je ne veux pas être seule.
00:40:48Je ne veux voir personne.
00:40:49Annie, ouvre pas cette porte immédiate
00:40:50pendant que tu m'entends.
00:40:51Annie, ouvre pas cette porte immédiate
00:40:52pendant que tu m'entends.
00:40:53Non, je ne veux rien voir.
00:40:54C'est enfermé.
00:40:55C'est enfermé.
00:40:56Je ne veux rien voir.
00:40:57Ben, tu lui ouvres.
00:40:58Qu'est-ce que tu veux faire, nous?
00:40:59Excusez-moi, Papier, c'est ça.
00:41:00Non, non.
00:41:01Bernard, t'écoute pas.
00:41:02Non, mais il va croire que ça arrête tout le temps.
00:41:03C'est jamais arrivé, ça.
00:41:04Bonsoir, Franck.
00:41:05Bonsoir, monsieur.
00:41:06Oh, excusez-nous.
00:41:07Oui, je sais.
00:41:08J'ai entendu.
00:41:09Bonsoir, Bernard.
00:41:10Bonsoir, Franck.
00:41:11Bien entré.
00:41:12Voyons, vous allez nous expliquer.
00:41:13J'aimerais bien.
00:41:14Bonsoir, monsieur.
00:41:15Bonsoir, jeune homme.
00:41:16Elle est là, n'est-ce pas?
00:41:17Ah oui.
00:41:18Il n'a pas l'air con, le gamin.
00:41:19Mais qu'est-ce qui lui arrive?
00:41:20Qu'est-ce qu'elle me reproche?
00:41:21Elle nous l'a dit?
00:41:22Mais non!
00:41:23Rien du tout.
00:41:24On a essayé de la faire parler.
00:41:25Hein, Michel?
00:41:26Impossible.
00:41:27Elle nous a demandé d'attendre jusqu'à demain.
00:41:28Demain, demain, elle nous expliquera.
00:41:29Mais expliquez quoi?
00:41:30Mais encore une fois, Franck, on est comme vous.
00:41:31Dans l'ignorance, la pute totale.
00:41:32D'ailleurs, comment sait-il que vous soyez là, vous?
00:41:33Ali nous a dit que vous désiriez rester le week-end à Courchevel.
00:41:34Sans elle?
00:41:35Mais absolument pas.
00:41:36Qu'est-ce que vous voulez?
00:41:37Qu'est-ce que vous voulez?
00:41:48Qu'est-ce que vous voulez que je fasse tout seul là-bas?
00:41:49Mais pourquoi vous êtes-vous disputé?
00:41:50Mais on ne sait pas disputer.
00:41:51C'est pour ça que je ne comprends rien.
00:41:52Tout allait très bien.
00:41:53Hier, Annie était un peu fatiguée.
00:41:54Je suis allé skier tout seul.
00:41:55Elle a passé l'après-midi avec des amis qu'on avait retrouvés là-bas.
00:41:56Le soir, elle a voulu se coucher tôt.
00:41:57Moi, j'avais mes cours à réviser.
00:41:58Ce matin, je me suis levé pour aller chercher les journaux.
00:41:59Quand je suis revenu dans la chambre, elle avait disparu.
00:42:00Avec la moitié de ses affaires.
00:42:01Elle avait juste laissé ce petit mot.
00:42:02Bien en évidence, sur la table.
00:42:03J'en ai marre de la neige.
00:42:18J'en ai marre de la neige.
00:42:19J'en ai marre de la neige.
00:42:20J'en ai marre de la neige.
00:42:21J'en ai marre de la neige.
00:42:22J'en ai marre de la neige.
00:42:23J'en ai marre de la neige.
00:42:24J'en ai marre de la neige.
00:42:25J'en ai marre de la neige.
00:42:26J'en ai marre de la neige.
00:42:27J'en ai marre de la neige.
00:42:28J'en ai marre de la neige.
00:42:29J'en ai marre de la neige.
00:42:30J'en ai marre de la neige.
00:42:31J'en ai marre de la neige.
00:42:32J'en ai marre de la neige.
00:42:33J'en ai marre de la neige.
00:42:34J'en ai marre de la neige.
00:42:35J'en ai marre de la neige.
00:42:36J'en ai marre de la neige.
00:42:37J'en ai marre de la neige.
00:42:38J'en ai marre de la neige.
00:42:39J'en ai marre de la neige.
00:42:40J'en ai marre de la neige.
00:42:41J'en ai marre de la neige.
00:42:42J'en ai marre de la neige.
00:42:43J'en ai marre de la neige.
00:42:44J'en ai marre de la neige.
00:42:45J'en ai marre de la neige.
00:42:46J'en ai marre de la neige.
00:42:47J'en ai marre de la neige.
00:42:48J'en ai marre de la neige.
00:42:49J'en ai marre de la neige.
00:42:50J'en ai marre de la neige.
00:42:51J'en ai marre de la neige.
00:42:52J'en ai marre de la neige.
00:42:53J'en ai marre de la neige.
00:42:54J'en ai marre de la neige.
00:42:55J'en ai marre de la neige.
00:42:56J'en ai marre de la neige.
00:42:57J'en ai marre de la neige.
00:42:58J'en ai marre de la neige.
00:42:59J'en ai marre de la neige.
00:43:00J'en ai marre de la neige.
00:43:01J'en ai marre de la neige.
00:43:02J'en ai marre de la neige.
00:43:03J'en ai marre de la neige.
00:43:04J'en ai marre de la neige.
00:43:05J'en ai marre de la neige.
00:43:06J'en ai marre de la neige.
00:43:07J'en ai marre de la neige.
00:43:08J'en ai marre de la neige.
00:43:10Annie, c'est moi, Franck.
00:43:12Allez, sois gentille, ouvre cette porte.
00:43:14Il faut que nous parlions tous les deux.
00:43:15Il peut s'achir que d'un malentendu.
00:43:17Tout va s'arranger.
00:43:22Annie, cette situation est ridicule.
00:43:23Est-ce que tu te rends compte ?
00:43:25Enfin, est-ce que tu te rends compte devant tes parents ?
00:43:29Je suis désolé.
00:43:30Vous inquiétez pas pour nous.
00:43:31On a l'habitude.
00:43:33Ça fait 15 ans que Raymond gratte à cette porte
00:43:35sans parvenir à faire sortir sa femme.
00:43:37Ce qui m'oblige à refaire les peintures tous les 6 mois.
00:43:41Annie.
00:43:43Annie, réfléchis, bon sang.
00:43:44Tu vas pas rester enfermée là-dedans éternellement.
00:43:47Faudra bien que tu ouvres cette porte à un moment ou à un autre.
00:43:50Mais réponds-moi quelque chose, Annie.
00:43:53C'est incroyable.
00:43:54Elle ne veut même pas me parler.
00:43:57Qu'est-ce que je peux faire ?
00:43:59Changer de méthode.
00:44:01Pardon ?
00:44:02Je dis, il faut changer de méthode.
00:44:04Papy, la situation est déjà assez bloquée comme ça.
00:44:07Justement, il faut la débloquer.
00:44:09Jeune homme, je n'ai pas l'honneur de vous connaître.
00:44:12Mais c'est Franck, papy.
00:44:14C'est le mari d'Annie.
00:44:16Merci, j'ai bien compris.
00:44:20Puisque personne n'a eu la délicatesse de faire les présentations...
00:44:23Excusez-moi, monsieur, c'est de ma faute.
00:44:24C'est moi qui aurais dû...
00:44:25Non, non, c'est pas vous qui auriez dû.
00:44:27C'est les vieux, là.
00:44:31Bon, puisque les présentations sont faites,
00:44:33me permettez-vous de vous donner un petit conseil ?
00:44:35Bien sûr, avec plaisir.
00:44:36Vous voulez que votre femme sorte de cette chambre ?
00:44:39Bien sûr.
00:44:40Bien.
00:44:41Alors, il faut la défoncer.
00:44:43Pardon ?
00:44:44La porte !
00:44:47Il faut la défoncer.
00:44:48Non, mais ça va pas, papy, là ?
00:44:50Vous avez pété les plombs complètement, vous.
00:44:53C'est ça votre conseil, j'aimerais mieux qu'il ne le suive pas.
00:44:55C'est pourtant la plus efficace.
00:44:57Et croyez-moi, c'est un expert qui vous parle.
00:45:00Ma femme, la dernière fois où vous le sait enfermée,
00:45:03elle avait fait ce type de fouille comme ça.
00:45:05Un petit fait, si tu veux me revoir,
00:45:07regarde ma photo car tu ne reverras plus jamais l'original.
00:45:12Alors, j'ai pas hésité.
00:45:13J'ai défoncé la porte,
00:45:15je lui ai flanqué une bonne fessée
00:45:17et elle n'a plus jamais recommencé.
00:45:20Faut dire que j'avais enlevé la porte, hein.
00:45:23Là, vous avez compris ?
00:45:24Il faut la défoncer.
00:45:25Oui, et bien, vous m'excuserez, papy,
00:45:26mais moi, je tiens à ma porte.
00:45:27Peut-être.
00:45:28Mais lui, il tient à sa femme.
00:45:29C'est quand même plus important.
00:45:30Peut-être.
00:45:31Mais il attendra d'être dans ses meubles.
00:45:32Là, il défoncera tout ce qu'il voudra.
00:45:33Ah ben, j'aurais dit comme ça.
00:45:36Rassurez-vous, Bernard.
00:45:37Même avec votre consentement,
00:45:38je serais incapable de faire une chose pareille.
00:45:40Ah, puis pour vous, hein.
00:45:41Vous vous préparez des journées difficiles, mon garçon.
00:45:43Mais je suis persuadé qu'il doit y avoir un autre moyen.
00:45:45Ah ben, si vous le savez, faites-le-moi connaître.
00:45:47Je vais trouver.
00:45:48Quand ?
00:45:49Je ne sais pas. Il faut que je réfléchisse.
00:45:50On n'est pas prêts d'aller dîner, hein.
00:45:53Dans le même état que moi,
00:45:54dans cinq quarts d'heure,
00:45:55tout le monde est à table.
00:45:58Et bien, d'ailleurs, c'est ce que nous allons faire.
00:46:00Nous allons...
00:46:01Eh oui, nous allons partir,
00:46:02les laisser ensemble.
00:46:03En notre absence,
00:46:04Franck trouvera certainement les mots qu'il faut
00:46:06et à notre retour, tout sera arrangé.
00:46:08Vous ne croyez pas, Franck ?
00:46:09Oui, je crois.
00:46:10Je vous remercie, Bernard. Je vais rester ici.
00:46:11Et je vous promets que vous retrouverez votre porte intacte.
00:46:13Mais la petite sera toujours derrière !
00:46:15Alors que si vous la défoncez...
00:46:17Ça va, ça va, ça va, ça va, ça va.
00:46:18On a compris, papy, on a compris, hein.
00:46:20Et nous refusons, Franck et moi,
00:46:22d'employer cette méthode.
00:46:23Alors, s'il vous plaît,
00:46:24pliez-vous à la majorité.
00:46:25Je me plie.
00:46:26Bon.
00:46:27Oh !
00:46:28Toujours à faire le clown, là.
00:46:32Eh bien, appelez-la !
00:46:33Oh, j'ai un peu d'énervement.
00:46:34T'énerve pas, t'es génial, toi.
00:46:35Avec tout ce qui nous arrive aujourd'hui,
00:46:37faut pas s'énerver, en plus.
00:46:38Mamie est ici ?
00:46:39Oui, Mamie est ici, avec sa valise aussi.
00:46:40On vous expliquera, ça.
00:46:41Alors, asseyez-vous, Raymond.
00:46:42Oui, Mamie est ici, oui, oui, oui.
00:46:54Allô, Raymond ?
00:46:55Oui.
00:46:56À qui je disais ça ?
00:46:57Euh...
00:46:58À Franck !
00:46:59Ben, parce qu'il vient d'arriver.
00:47:01Mais si, il est là !
00:47:02Amie aussi est là !
00:47:03Tout le monde est là !
00:47:04Et moi aussi !
00:47:05Ah oui, j'oubliais,
00:47:06la cerise sur le gâteau, là.
00:47:09Super Papy aussi est là !
00:47:11Comment ?
00:47:12Mais si, c'est vrai !
00:47:13Il me croit pas !
00:47:14Il me croit pas !
00:47:15Eh, parce que moi...
00:47:16Bah, écoute, c'est pas grave.
00:47:17Allô ?
00:47:18Allô, mon p'tit Raymond ?
00:47:19Ça va ?
00:47:20Ça va, Raymond ?
00:47:21Allô ?
00:47:22Allô ?
00:47:23Qu'est-ce qu'il y a ?
00:47:24Raymond !
00:47:25Bonsoir !
00:47:26Allô ?
00:47:27Mais c'est pas vrai, ça !
00:47:28C'est pas vous qui vous entendent !
00:47:29Vous tenez le téléphone à l'envers !
00:47:30Ah, vous m'agacez, mon dieu !
00:47:32Ça fait des années que ma femme téléphone comme ça
00:47:34et ça marche très bien !
00:47:35Non, c'est pas vrai !
00:47:36C'est pas vrai, ça !
00:47:37Allô, Raymond ?
00:47:38Qu'est-ce qu'il y a ?
00:47:39Hein ?
00:47:40Ah !
00:47:41Mais c'est à devenir fou, j'ai dit !
00:47:43Allô, Raymond ?
00:47:44Hein ?
00:47:45Non, j'suis pas énervé du tout.
00:47:49Non, j'avais peur que vous m'entendiez pas, alors j'ai...
00:47:53Non ?
00:47:54Pardon ?
00:47:55Ah, non, non.
00:47:56Ah, non, c'est pas facile, ça.
00:47:57Non, c'est pas facile, ça, Raymond.
00:47:58Non, non.
00:47:59Ah, non, non, j'peux pas vous raconter ce qu'il se passe,
00:48:00ça serait trop long, là.
00:48:01Non, non, le mieux, ça serait que vous me les constatez sur place.
00:48:03Vous savez ce que je te dis, moi ?
00:48:04Hein ?
00:48:05Dans combien de temps vous pouvez être là ?
00:48:06Cinq minutes ?
00:48:07Bon, ben, ça va, on vous attend, tout de suite.
00:48:08Il arrive.
00:48:09Ah, ben, c'est madame !
00:48:10Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ?
00:48:11Oh, vraiment, alors !
00:48:12Quoi ?
00:48:13Vraiment !
00:48:14Alors, t'as entendu ?
00:48:15Grâce à Bernard...
00:48:16Voilà, c'est de la fausse !
00:48:17Papa sera là dans cinq minutes !
00:48:18Maman !
00:48:19Maman !
00:48:20Maman !
00:48:21Maman !
00:48:22Maman !
00:48:23Maman !
00:48:24Maman !
00:48:25Maman !
00:48:26Maman !
00:48:27Maman !
00:48:28Maman !
00:48:29Maman !
00:48:30Maman !
00:48:31Maman !
00:48:32Maman !
00:48:33Maman !
00:48:34Maman !
00:48:35Maman !
00:48:36Maman !
00:48:37Maman !
00:48:38Maman !
00:48:39Maman !
00:48:40Maman !
00:48:41Maman !
00:48:42Maman !
00:48:43Maman !
00:48:44Maman !
00:48:45Maman !
00:48:46Maman !
00:48:47Ça va ? Vous passez une bonne soirée à vous ?
00:48:49Oui !
00:48:51Ah ben vous avez de la chance !
00:48:52C'est pas mon cas !
00:48:53Rien qu'ils comprend cette chose !
00:48:54Michel, qu'est-ce qu'on fait ?
00:48:55Tu décides, hein ?
00:48:57C'est toi le chef de famille !
00:48:59Bon ben très bien !
00:49:00Très bien ! Voilà ce qu'on va faire !
00:49:01Ecoute ! Michelle, écoute-moi bien !
00:49:02Si elle refuse de sortir,
00:49:03tu sais ce qu'on fait ?
00:49:04Et ben, on emmène ton père dîner avec nous
00:49:06et on les laisse, toutes les deux
00:49:08se débrouiller avec Franck !
00:49:09Voilà !
00:49:10Non, on peut pas !
00:49:10Pourquoi ?
00:49:11C'est pas elle qui nous a invités à dîner !
00:49:12Et ben, on se passe un jour à l'habitation.
00:49:14J'ai faim moi !
00:49:15Je veux pas me priver de dîner parce que ta mère et ta fille ont décidé de divorcer le même jour !
00:49:19Qu'est-ce que vous avez dit ?
00:49:19Hein ? Que j'avais faim.
00:49:20...
00:49:22Après, après, qu'est-ce que...
00:49:24Pourquoi avez-vous dit qu'Annie voulait divorcer ?
00:49:26...
00:49:28J'ai dit ça, moi ?
00:49:29Mais oui !
00:49:30Mais non !
00:49:31Mais si !
00:49:31Mais non !
00:49:33Mais si !
00:49:34Un instant !
00:49:35...
00:49:39Merci beaucoup, Papy, merci beaucoup.
00:49:4220 ans, c'est trop long, hein ? Faudrait venir plus souvent parce que...
00:49:44...
00:49:47En tout cas, moi, le jour où j'aurai besoin d'un conseil, j'irai vous voir dans la nièvre.
00:49:51Je n'ai pas parlé d'Annie.
00:49:52J'ai parlé de mamie. C'est elle.
00:49:53Mais d'Annie aussi ! Vous avez parlé d'Annie. Pourquoi ?
00:49:55Ah là là, j'aurais mieux fait de me taire.
00:49:57Ah, je me tue à te le dire.
00:49:59Elle vous a dit qu'elle voulait divorcer ?
00:50:02Ben oui.
00:50:02Oh, merde !
00:50:03Ah, je suis désolé, Franck, mais c'est la première chose qu'elle nous a annoncée en arrivant.
00:50:06C'est pas vrai !
00:50:07Mais si, c'est vrai.
00:50:08Et enfin, quoi, Franck ? Franck ? Franck ?
00:50:11Vous avez bien lu sa lettre, quand même ?
00:50:12Mais elle ne parle pas de ça dans sa lettre. Elle dit juste qu'elle en a marre de la neige.
00:50:15Eh ben, ça dit bien ce que ça veut dire, quand même.
00:50:17Tu veux vraiment pas m'aider, toi, là ? Y a rien à faire.
00:50:21Bon ben, Michel vient de me le dire, là. Quand on a la marre de la neige, c'est que...
00:50:25C'est que quoi ?
00:50:25C'est que...
00:50:27...
00:50:29Ben, Franck, la neige !
00:50:30Mais quoi, la neige ?
00:50:31Papy, la neige !
00:50:32Mais le feu, la neige !
00:50:33Ah !
00:50:35De toute façon, je commence à raconter n'importe quoi, là.
00:50:36Je me tue à te le dire.
00:50:37Bon, alors, voilà ce qu'on va faire, Franck. Vous allez venir dîner avec nous.
00:50:39Non, non, pas question.
00:50:41Si Annie vous a dit qu'elle voulait divorcer, c'est que c'est plus grave que je ne le pensais.
00:50:43Et ça, il n'en est pas question. Je refuse.
00:50:45C'est ma femme, vous comprenez ?
00:50:47Mais oui, mais c'est aussi ma fille.
00:50:48Oui, je sais. C'est normal que vous la défendiez, mais...
00:50:49Non, non, non, non, non, Franck. Je la défends pas, moi.
00:50:51J'essaye de la comprendre. C'est différent.
00:50:53Parce que vous croyez que moi, je ne cherche pas à la comprendre.
00:50:56Mais je ne demande que ça.
00:50:57Elle n'a qu'à sortir, s'expliquer.
00:50:59C'est infernal, cette situation.
00:51:01Alors là, je suis bien d'accord avec vous.
00:51:03Divorcer, mais...
00:51:04Mais elle est folle.
00:51:06Et qui est-ce qui va élever son enfant ?
00:51:08Elle a pensé à ça ?
00:51:09Non.
00:51:10Non, bien sûr. Je suis persuadé qu'elle ne s'est même pas posé la question.
00:51:13Ah si ? Elle nous a dit qu'elle...
00:51:15Tais-toi !
00:51:19Allez, je vois.
00:51:21Elle compte sur vous.
00:51:22C'est bien joli tout ça. Au début, vous serez ravis.
00:51:24Mais quand il va grandir et qu'il réclamera son père,
00:51:26qu'est-ce que vous lui raconterez à mon fils, hein ?
00:51:28Qu'est-ce que vous lui raconterez ?
00:51:29Tiens, tiens, calmez-vous un petit peu, maintenant, quand même, hein, quand même.
00:51:31Quoi, alors ?
00:51:32Bon.
00:51:33Euh, d'abord, Franck,
00:51:34rien, rien ne nous dit que ce sera un garçon, hein.
00:51:37Oh !
00:51:38Ne plaisantez pas, Bernard. Il s'agit de mon enfant.
00:51:40Garçon ou fille, quelle importance ?
00:51:42Il aura besoin de moi.
00:51:43Alors, oubliez un peu votre fille et laissez-moi m'occuper de ma femme.
00:51:46Ou tout au moins de la mère de mon enfant, s'il vous plaît.
00:51:48Bon.
00:51:49Bon, d'accord.
00:51:50Après tout, vous avez raison.
00:51:52Allez-y, faites ce que vous voulez.
00:51:53J'approuve tout, c'est vous le chef.
00:51:55Parfait. Alors, je peux, vous voulez quoi ?
00:51:57Défoncer la porte !
00:51:58Ouais !
00:52:00Non !
00:52:01Mais vous venez de me donner carte blanche.
00:52:02Eh bien, je vous la retire.
00:52:03Ben, c'est dommage.
00:52:04Oh, papy, ça suffit, hein.
00:52:05Il y viendra.
00:52:06Je vous jure qu'il y viendra.
00:52:07Non, il y viendra pas.
00:52:10Faites ce que vous voulez, Franck, mais pas ma porte, hein.
00:52:12Parce que c'est ma porte et j'y tiens.
00:52:13Je compte sur vous, moi, parce que nous, maintenant, on s'en va.
00:52:15Allez, viens, Michel, on récupère à ton père en bas.
00:52:17Tu te plaisantes, j'espère ?
00:52:18Qu'est-ce qu'il y a encore, là ?
00:52:19Non, mais ça va pas, toi, aujourd'hui.
00:52:21Mais tu vois pas dans quel état il est ?
00:52:23On sait pas ce qui peut arriver.
00:52:24Ah, non, non, non, hein. Moi, j'ai peur, je reste ici.
00:52:26Non, mais c'est pas vrai, ça.
00:52:27Mais c'est pas vrai, ça.
00:52:28Mais j'ai faim, là.
00:52:29Mais moi aussi.
00:52:30T'es pas...
00:52:31Allez, venez tous les deux.
00:52:32Ah, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:53:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:53:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:54:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:54:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:55:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:55:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:56:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:56:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:57:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:57:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:58:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:58:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:59:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:59:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:00:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:00:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:01:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:01:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:02:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:02:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:03:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:03:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:04:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:04:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:05:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:05:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:06:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:06:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:07:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:07:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:08:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:08:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:09:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:09:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:10:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:10:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:11:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:11:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:12:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:12:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:13:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:13:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:14:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:14:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:15:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:15:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:16:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:16:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:17:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:17:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:18:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:18:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:19:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:19:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:20:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:20:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:21:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:21:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:22:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:22:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:23:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:23:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:24:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:24:32non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
01:25:02non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:25:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:25:15non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:25:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:25:30non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:25:36non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:25:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:25:50non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:25:56non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:10non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:17non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:29non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:36non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:49non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:26:55non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:01non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:14non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:20non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:26non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:39non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:45non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:52non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:27:59non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:06non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:12non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:19non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:26non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:39non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:46non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:28:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:28non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:38non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:48non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:29:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:28non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:38non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:48non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:30:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:28non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:38non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:48non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:31:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:28non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:38non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:48non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:32:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:28non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:38non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:48non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:33:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:28non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:38non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:48non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:34:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:28non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:38non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:48non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:35:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:28non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:33non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:38non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:43non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:48non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:53non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:36:58non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:37:03non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:37:08non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:37:13non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:37:18non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:37:23non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:37:28non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:37:33non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:37:38non, non, non, non, non, non, non.

Recommandée