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00:00Absolument, avec vous Quentin Pérez-Letudela, accueillons donc maintenant nos deux invités
00:09pour ce premier débat de l'entre-deux-tours des élections législatives anticipées.
00:13Débat entre les deux finalistes dans la circonscription des Cévennes, la cinquième, celle du Vigon
00:18à l'Est.
00:19Avec nous donc en studio, Michel Salat, 70 ans, député sortant de la France Insoumise,
00:22bonjour à vous.
00:23Bonjour.
00:24Et vous êtes donc arrivé deuxième au premier tour, derrière le représentant de l'alliance
00:28entre l'URN et les Républicains Canal Eric Ciotti, bonjour Alexandre Allégré-Pilot,
00:34candidat ciottiste, 35 ans, et donc vous, vous étiez en tête dimanche soir avec 41%
00:38des voix.
00:39Messieurs, vous allez pouvoir exposer pendant à peu près 40 minutes vos propositions,
00:44votre vision, assez radicale l'une de l'autre évidemment, mais avant de commencer je me
00:48disais finalement que vous étiez tous les deux des parachutés, des parachutés parce
00:52qu'Alexandre Allégré-Pilot, vous, vous débarquez de Haute-Savoie et vous Michel Salat parachuté
00:57à Paris puisque vous êtes élu depuis deux ans, enfin vous étiez élu depuis deux ans
01:01à l'Assemblée Nationale.
01:02Du coup je me demandais si vous êtes élu, vous comptez la représenter, l'incarner
01:06comment la cinquième circonscription du Gard ?
01:08Je n'ai pas compris votre propos parachuté, par quoi ?
01:16Ça fait 23 ans que je suis sur cette circonscription, ça fait 23 ans que j'y exerce avec les collectivités
01:24locales des études sur le développement des communes, ça fait 23 ans que je suis
01:30conseiller, 23 ans que j'ai aussi été maire, donc non, je ne suis pas un parachuté, toute
01:37ma vie est ici, à la différence de monsieur Allégré qui est un véritable parachuté,
01:41ça c'est vrai.
01:42Monsieur Salat, depuis votre élection, depuis deux ans, il y a certains élus de votre circonscription
01:46qui vous reprochent d'être assez peu présents en circonscription, voilà pourquoi je vous
01:49disais ça.
01:50Je pense que c'est d'abord complètement faux, quand on a fait 400 réunions en circonscription
01:57avec les élus, avec les gens qui ont des difficultés, avec les salariés, avec les
02:04collectivités locales, avec les services publics, c'est vrai que c'est difficile
02:09de pouvoir dire que je n'étais pas présent sur la circonscription, monsieur Allégré
02:14par contre, lui il n'était pas présent, ça c'est clair, d'autres Savoyais ne pouvaient
02:17pas.
02:18Monsieur Salat, plusieurs choses, un, personne n'est dupe, ça fait 23 ans que vous êtes
02:22là, en fait c'est 23 ans d'absence, il faut être très clair, moi hier j'étais avec
02:25les jeunes agriculteurs, avant hier j'étais avec la Fédération Française du Bâtiment
02:28dans le Gard, ils ne vous ont jamais vu, on parlait beaucoup d'agriculture à l'Assemblée,
02:32mais apparemment c'est vraiment pour faire du vent, moi les gens, en trois semaines j'en
02:36ai vu plus que vous en 23 ans, je ne sais pas ce que vous faisiez.
02:39Non monsieur Allégré, excusez-moi, vous venez de débarquer, vous venez de débarquer
02:44dans ce département, vous ne connaissez pas ce département, et en trois mois vous
02:49essayez de faire croire que vous avez une activité sur ce département, vous êtes
02:52un énarque, vous êtes un énarque parisien de Haute-Savoie qui ne sait pas du tout, connaît
02:59pas du tout, est-ce que vous connaissez l'odeur du Pélardon simplement ?
03:02Vous êtes censé être à Paris pour représenter les électeurs du Gard, vous êtes dans les
03:084% des députés les moins présents à l'Assemblée, vous coûtez, je rappelle, 30 000 euros, c'est
03:12sur le site de l'Assemblée Nationale, le site de l'Assemblée Nationale, j'invite
03:16tout le monde à y aller, excusez-moi, vous coûtez 30 000 euros par mois contre l'État
03:20de M. Salas, vous me reprochez d'être né en Haute-Savoie.
03:24Messieurs, on va commencer par aborder le premier thème, vous parliez des agriculteurs
03:28Alexandre Allégré-Pilot, mais on en parlera tout à l'heure, moi le premier thème par
03:31lequel je voudrais qu'on commence, c'est le pouvoir d'achat, Michel Salas, au Nouveau
03:34Front Populaire, vous proposez de faire passer le site…
03:37Oui, alors sur le pouvoir d'achat, avant de vous parler du pouvoir d'achat, moi j'ai
03:40même quelque chose à dire avant de commencer ce pouvoir d'achat, on est entre les deux
03:44tours, et je tiens à dire quelque chose, sinon…
03:46Alors allez-y mais rapidement, on parle du concret.
03:48Oui, mais c'est l'essentiel, c'est l'essentiel monsieur.
03:51Ce que je veux dire c'est que l'instant est grave entre ces deux tours, l'instant
03:54est grave parce qu'on a M. Allégré qui a pris les habits de l'extrême droite,
04:00et qu'aujourd'hui il y a danger pour la République, il y a danger pour notre démocratie.
04:05Et c'est tellement vrai, en France aujourd'hui, plein de gens se désistent parce qu'ils
04:09savent qu'il faut faire barrage à l'extrême droite.
04:12Et je remercie, et je remercie…
04:14Ils jugeront, les auditeurs jugeront…
04:15Non mais attendez, je veux remercier quand même, je veux remercier quand même Mme Dauphes,
04:19je veux remercier M. Trillat, je veux remercier Mme Delga, je veux remercier le département
04:24du soutien qu'il m'apporte pour qu'on ne laisse pas passer M. Allégré.
04:28Les auditeurs jugeront quoi ? Ce que je veux c'est qu'on parle du fonds, du copinage.
04:32Oui, oui, mais ça c'est le fonds monsieur, c'est la République et la démocratie qui
04:35sont en danger.
04:36Alors, le pouvoir d'achat, premier thème.
04:38Michel Salah, on commence par vous.
04:40Au Nouveau Front Populaire, vous proposez d'augmenter…
04:41Moi je tiens à préciser quand même que le vrai péril c'est l'extrême gauche,
04:44qui représente un ancien membre du NPA et du parti communiste révolutionnaire ici.
04:48C'est pour ça que tout le monde se désiste pour ma candidature.
04:50S'il vous plaît, la ficelle est trop grosse.
04:52Ils savent que vous ne ferez rien à l'Assemblée, vous n'avez rien fait à l'Assemblée.
04:55Mais vous n'avez rien fait dans votre vie vous encore.
04:57Si ça commence comme ça, on ne va pas s'en sortir.
05:02Parlons du fonds, messieurs, parlons du fonds s'il vous plaît.
05:06Le premier thème, je le disais, au Nouveau Front Populaire, vous proposez d'augmenter
05:09le SMIC de 200 euros à peu près.
05:12Il est aujourd'hui de 1 398 euros, vous voulez le faire passer à 1 600 euros, mais
05:16qui va payer cette augmentation du SMIC-là ?
05:18Si vous arrivez demain avec…
05:20Nous avons chiffré, vous avez tous les chiffres du Front Populaire sur comment on finance
05:27l'ensemble de ces augmentations-là.
05:29Et c'est ça précisément ?
05:31Précisément, je vous dis qu'on a prévu 24 milliards d'euros d'ici la fin de l'année
05:38et nous avons prévu 100 milliards pour l'année 2025 pour résoudre l'ensemble de ces propositions
05:44que nous faisons.
05:45Et il n'y a pas que la 1 600 euros, il y a bien sûr les minimas sociaux que nous augmentons.
05:50On va y revenir, mais ce que je veux d'abord savoir, c'est comment vous faites concrètement
05:53pour cette augmentation de 200 euros du SMIC ?
05:55En éclatant les finances publiques et en surendettant les Français.
05:58Qui les paye ?
05:59Qui les paye ? Je vous dis que nous allons ponctionner.
06:02Nous allons ponctionner ceux que défend M. Allégret, c'est-à-dire les ultra-riches
06:07de ce pays.
06:08Leur programme du Rassemblement National de l'extrême droite, c'est aujourd'hui
06:1510% d'enrichissement des plus riches pour un approvisionnement des 30% les plus pauvres.
06:20C'est les études qui viennent de sortir sur le programme de l'extrême droite que
06:23représente M. Allégret.
06:24Donc les 200 euros, si je comprends bien, vous les faites financer par les riches.
06:27Alexandre Allégret, pilote, vous au Rassemblement National…
06:30C'est une question du pouvoir d'achat, soyons sérieux.
06:32Michel Sala a voté contre la loi portant mesure d'urgence sur le pouvoir d'achat
06:37proposée par Emmanuel Macron.
06:39Soyons sérieux.
06:40Moi, une loi qui a du bon sens, qui vient de la droite, de la gauche ou du centre, je
06:43la vote.
06:44Si le pouvoir d'achat vous intéressait, ça se saurait.
06:47Vous êtes dans une guerre de chapelles dans l'opposition terrible.
06:50Moi, ce que je veux, c'est parler de ce que vous, vous proposez avec le Rassemblement
06:54National.
06:56Vous voulez exonérer de charges à hauteur de 10% les patrons qui veulent augmenter leurs
07:01salariés.
07:02Qu'est-ce qui tue la France aujourd'hui ?
07:03Qu'est-ce qui tue la France aujourd'hui ?
07:04C'est la charge.
07:05La charge fiscale.
07:06Alors comment vous faites ?
07:07Qu'est-ce qui tue la France ?
07:08Non, je suis désolé.
07:09Vous êtes dans le Gard, qui est un département qui concentre une quantité phénoménale
07:12de petites entreprises, d'artisans, j'étais avec eux hier, d'agriculteurs.
07:16Ce sont eux qui payent le plus de charges.
07:18Je suis désolé, ce n'est pas les multinationales qui peuvent délocaliser en deux secondes.
07:21Donc arrêtons avec la démagogie.
07:23Monsieur Salah, il me fait penser, parlons un peu local, on me reproche d'être né en
07:26Haute-Savoie, pour quelqu'un qui est noyé en Algérie, ça me fait un peu rire.
07:29Il me fait penser à Tartarin de Tarassac.
07:31Mais Alexandre Alégré-Pilot, quand je reviens à votre proposition, ce personnage en
07:36recasse d'Alphonse Daudet, qui chassait le lion avec son petit fusil.
07:40Alexandre Alégré-Pilot, je voudrais qu'on parle de vos…
07:42Eh bien monsieur, pourquoi chasser le capitalisme ?
07:43Écoutez-moi messieurs, s'il vous plaît, un peu de discipline.
07:45Je voudrais qu'on parle de vos propositions.
07:46Comment vous faites pour justement augmenter de 10% les salariés ?
07:51Non, c'est réduire les taxes.
07:53Nous sommes dans le pays le plus taxé de l'OCDE.
07:57Donc on les baisse tout simplement, ça veut dire qu'il faut baisser les dépenses.
07:59C'est quand même assez simple.
08:00On a tous un foyer à gérer.
08:02Donc vous baissez les charges sur les entreprises.
08:03Mais comment vous faites derrière pour vous assurer que cette baisse de charges se traduira
08:07derrière par de l'argent en plus dans la poche des salariés ?
08:09Parce que vous n'avez pas de garantie là-dessus.
08:11Après vous savez, on est quand même dans un système qui se veut un minimum libéral.
08:14On ne va pas cadenasser les petits entrepreneurs et on va les laisser gérer leurs affaires.
08:19Non, mais les salariés en prendront plein la tête comme d'habitude.
08:22C'est ça l'arnaque sociale du Rassemblement National de l'extrême droite.
08:27C'est l'arnaque sociale.
08:28Il faut que les gardois et les séduits entendent bien cela.
08:32C'est une arnaque sociale.
08:34Ils ne vous écoutent pas depuis 23 ans.
08:35Je peux expliquer ce qu'on propose.
08:37Il faut regarder les postes de dépense des Français.
08:39Quels sont les postes de dépense des Français principaux ?
08:41Le logement, l'alimentation, le transport.
08:44Le logement, grâce à des politiques semi-soviétiques depuis des années,
08:48représente désormais 32% des dépenses des ménages.
08:53Cela a pris 53% en 20 ans.
08:55Cela a explosé.
08:56C'est la seule dépense qui a explosé autant.
08:58Il faut libéraliser le logement.
08:59Il faut un choc de l'offre.
09:00C'est le premier point.
09:01C'est la première dépense des Français.
09:03Il faut travailler sur le logement.
09:05Messieurs, on va marquer une pause.
09:07On se retrouve après.
09:08Ce que je vous demanderai pour la deuxième partie du débat,
09:10c'est d'être un peu plus à l'écoute l'un de l'autre.
09:13Et moins de monter dans les tours.
09:17On se retrouve juste après.
09:23Vous êtes bien avec France Bleu-Garloser.
09:24Votre 6-9 de l'été, à nouveau avec nos deux invités pour le premier débat
09:28de l'entre-deux-tours des élections législatives anticipées
09:31quant à Perez de Tudela.
09:32Là, c'est la cinquième circonscription ce matin.
09:34Celle du Vigan à l'aise.
09:35En résumant.
09:36Exactement.
09:37Avec Michel Salat, le député sortant de la France Insoumise.
09:39Et Alexandre Allégri-Pilot, siotiste et candidat notamment pour le Rassemblement National.
09:45Messieurs, ça a été très animé sur la première partie.
09:47S'il vous plaît, j'ai l'impression d'avoir deux taureaux face à moi.
09:50Est-ce qu'on pourrait se cadrer un peu plus et parler du fond ?
09:55Pour parler du fond, justement, je voudrais vous rappeler
09:58que vous vous présentez tous les deux dans une circonscription
10:00où le taux de pauvreté est de 22%.
10:03C'est huit points de plus que le taux de pauvreté à l'échelle nationale.
10:07Ça veut dire que deux gardois sur dix dans cette cinquième circonscription
10:11vivent avec un petit peu moins de 1100 euros par mois.
10:14Donc, je voudrais savoir ce que vous comptez faire pour eux concrètement.
10:18Vous, Michel Salat, vous voulez, avec le Nouveau Front Populaire,
10:22je vais y arriver, bloquer les prix sur les produits de première nécessité.
10:25Ce serait quoi, ces produits ?
10:27Les produits de première nécessité, d'abord, il y a l'énergie.
10:31C'est quelque chose d'important.
10:34Et puis, il y a un panier, si vous voulez.
10:36On l'a fait dans les territoires d'outre-mer,
10:41de bloquer un certain nombre de prix alimentaires.
10:43C'est un petit peu dans ce même sens que nous voulons aller,
10:46c'est-à-dire d'étendre ce blocage des prix sur un panier de première nécessité.
10:51Je pense que c'est possible.
10:54Donc, c'est quoi ? C'est des produits alimentaires ?
10:55Oui, des produits alimentaires, des produits hygiéniques.
10:58Toutes ces produits qui amènent le consommateur
11:05à les acheter obligatoirement.
11:07Quand on va au supermarché.
11:09Le problème, c'est que si on bloque ces prix, ça peut créer des pénuries,
11:12puisque les entreprises ne se font plus d'argent là-dessus.
11:14Et donc, ils peuvent arrêter d'en produire
11:17et reporter ce manque à gagner sur d'autres produits.
11:21Oui, mais nous pouvons encadrer.
11:23L'État peut encadrer ses dispositions.
11:26Et c'est possible de le faire.
11:27Comme je vous dis, nous le faisons au niveau des territoires d'outre-mer.
11:31Alexandre Allégret-Pilot.
11:33On a connu que l'économie des territoires d'outre-mer se porte à merveille.
11:36Pour y avoir vécu, je vois que ce n'est totalement pas le cas.
11:38Mais je crois que du côté de la France Insoumise et du NPA,
11:41on a du mal avec les concepts d'économie de première année,
11:44d'économie voire de deuxième.
11:46Bloquer les prix de l'énergie, c'est assez intéressant
11:49pour quelqu'un qui est opposé au nucléaire,
11:51qui a voté contre la loi nucléaire,
11:53qui a voté contre la loi sur le renouvelable, aussi, d'Emmanuel Macron.
11:56Vous, sur les prix de l'énergie, par exemple,
11:58vous voulez abaisser la TVA à 5,5%.
12:01Mais vous faites comment ?
12:02J'abaisse une ressource de l'État.
12:03Parce qu'il nous faut un État qui soit sobre.
12:05Il y a deux mondes qui s'opposent.
12:07On peut être pour l'un, on peut être pour l'autre.
12:09Moi, je propose un État qui soit sobre.
12:10Mais concrètement, vous faites comment ?
12:12On baisse la recette de l'État.
12:14C'est assez simple.
12:15C'est-à-dire que vous passez par une loi.
12:16Après, il faut quand même aller à Bruxelles pour négocier.
12:18Ce sont des lois de finances.
12:19C'est des lois de finances.
12:20C'est très simple, c'est cadré.
12:21Contre lesquelles, M. Salah vote systématiquement par ailleurs.
12:23Sur l'électricité et le gaz, c'est possible.
12:24Mais sur le carburant, c'est plus compliqué.
12:26C'est pareil.
12:27Je suis désolé.
12:28La France, il faut qu'elle soit souveraine, aussi.
12:29Qu'elle puisse gérer ses finances.
12:30Donc, sur le carburant, c'est pareil.
12:32La TVA sur la TICPE, c'est quand même une honte.
12:36On a près de la moitié du prix du carburant,
12:38qui consiste en taxes.
12:40À un moment, je pense qu'on a eu les gilets jaunes
12:43pour une raison légitime.
12:44On a 85% des habitants de la 5e circonscription
12:47qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler.
12:49On va arrêter de les ponctionner.
12:51Surtout si c'est pour financer absolument n'importe quoi.
12:53Mais ça coûte quand même cher, d'abaisser la TVA à 5,5%.
12:57Elle est aujourd'hui à 20%.
12:58Ça coûte 12 milliards.
12:59C'est une moindre recette.
13:00Voir même 16 milliards d'après Bercy.
13:02Mais c'est sur les services publics, M. Allégret.
13:04C'est-à-dire ?
13:05Donc, il faut, en face...
13:06Arrêtez le témagogie.
13:07Moins d'impôts, moins de services publics.
13:08Il faut, en face, moins de dépenses.
13:09Il faut plus de rigueur.
13:10Voilà.
13:11Moi, je viens de la direction du budget.
13:12Donc, la rigueur, je connais un petit peu.
13:13Bon.
13:14Vous, Michel...
13:15Sur l'énergie, juste.
13:16L'énergie, si on veut un cadre de vie et un pouvoir d'achat qui soit augmenté
13:21et qui touche à la fois la production des produits,
13:23la production, disons, de ce qu'on va acheter,
13:25et le logement, et le chauffage,
13:27eh bien, c'est le coût de l'énergie.
13:29Et donc, c'est le nucléaire.
13:30Voilà.
13:31Une autre de nos grandes oppositions,
13:32il faut une politique nucléaire forte.
13:34Donc, vous misez tout sur le nucléaire, vous ?
13:36Je mise énormément sur le nucléaire.
13:37Je pense que le Charles de Gaulle l'a fait et il avait raison.
13:39Et vous, qu'est-ce que vous faites des énergies renouvelables ?
13:42Ce n'est pas incompatible, je crois.
13:44Il nous faut juste énormément de nucléaire.
13:45Vous, Michel Sala, au Nouveau Front Populaire,
13:47vous proposez justement de miser beaucoup sur les énergies renouvelables.
13:50Oui, tout à fait.
13:51Et les éoliennes.
13:52Je pense que c'est dans ce sens-là qu'il faut aller.
13:56Sur le nucléaire, vous le savez,
13:58on a un débat qui n'est pas partagé.
14:01Oui, il y a même un débat interne au sein du Nouveau Front Populaire.
14:03Oui, tout à fait.
14:04Oui, parce qu'il y a un débat sur la souveraineté.
14:05En gros, il y a les insoumis et les communistes qui sont pour,
14:08et les écologistes et les socialistes qui ne sont plus partagés.
14:10Non, je ne pense pas.
14:11Ah, c'est les socialistes et les communistes qui sont pour,
14:13et les insoumis et les écologistes qui sont plutôt pour.
14:17Oui, tout à fait. C'est exactement ça.
14:19Non, on veut développer, bien sûr, les énergies renouvelables.
14:21C'est là-dessus qu'il faut mettre le paquet.
14:23Il ne faut pas nier ce qui se passe au niveau climatique,
14:25comme le fait M. Allégret, au niveau de l'extrême-droite.
14:31Il nie cela, et c'est grave pour l'économie française.
14:34Je niais ça ?
14:35C'est-à-dire que toute l'économie française, aujourd'hui,
14:37sa compétitivité tourne autour des énergies renouvelables.
14:44Nier ces choses-là font que l'économie risque de prendre le coup
14:48avec le programme de l'extrême-droite.
14:50Dites-moi, une question tous les deux.
14:53Vous savez combien il y a d'éoliennes dans le Gard ?
14:55Zéro ? Non, si, quatre, peut-être, du côté de Bocquer.
14:58Oui, cinq.
14:59Il ne le savait pas, monsieur.
15:00Il ne le savait pas parce qu'il ne connaît pas le territoire.
15:03Michel Salat, on sait que les éoliennes posent problème,
15:08notamment à beaucoup d'habitants.
15:10Qu'est-ce que vous dites, dans votre circonscription,
15:13si on doit en construire à ces habitants ?
15:15Ils pourraient se retrouver demain avec une éolienne devant leur porte.
15:17Je vais vous le dire.
15:19Je suis pour que les gens décident s'il y a des éoliennes ou pas.
15:24J'ai été avec les collectifs du bois de Lens.
15:26J'ai été avec des collectifs autour de mon village.
15:29Et à l'unanimité, l'ensemble de la population
15:32était contre la mise en place des éoliennes.
15:34Et donc j'accompagne.
15:36Le problème, c'est qu'il y a beaucoup d'opposition, justement.
15:39Si on en tient compte tout le temps, il n'y a plus d'éoliennes.
15:41Dans le département, on préfère développer les autres énergies,
15:45notamment le photovoltaïque.
15:47Et c'est là-dessus qu'on va appuyer plutôt dans le Gard
15:51le développement des énergies renouvelables.
15:53Il n'y a pas d'accord de la part des populations
15:56pour développer. Il y a le offshore qui existe.
16:00Et c'est plutôt dans cette direction que l'on va.
16:04Autre sujet.
16:06On va arrêter la blague.
16:08Les énergies renouvelables, vous avez voté contre
16:10la proposition d'Emmanuel Macron.
16:12Parce qu'elle n'est pas assez loin.
16:14Parce qu'elle n'est pas assez loin.
16:16Vous ne préférez rien à un peu.
16:18Vous avez voté tout le temps avec lui.
16:20Je n'étais pas votant.
16:22Mais vous, je parle de l'extrême droite.
16:24Vous avez voté avec LR.
16:26Vous avez voté avec LR.
16:28Vous avez les amis de l'extrême droite.
16:30Vous avez les amis de l'extrême droite.
16:32Ça vous plaît pas,
16:34mais M. Ciotti vous a embarqué.
16:36Je recentre un petit peu le débat.
16:40On va parler d'un autre sujet
16:42qui est toujours un petit peu lié aux énergies.
16:44C'est sur les transports.
16:46Comment vous désenclavez cette cinquième circonscription,
16:48notamment des territoires
16:50comme le Vigan.
16:52en termes de transports ?
16:54Si vous voulez, je pense que...
16:56Vous d'ailleurs,
16:58sur les transports, vous proposez d'abaisser
17:00à 5,5% aussi
17:02le prix des
17:04transports en commun.
17:06Moins de services publics, c'est ça ?
17:08Comment ?
17:10Du coup, ça va se transformer en moins de services publics, si je vous écoute ?
17:12Moins de recettes, moins de services publics ?
17:14Alexandre Allégret-Pilot, Michel Salah sur...
17:16Sur les transports en commun.
17:18Et sur cette TVA à 5,5% ?
17:20Non, bien sûr qu'il faut appliquer ceci
17:22et il faut aller vers une
17:24gratuité du transport pour que de plus en plus,
17:26si on peut le faire, et il y a tout un
17:28réseau à développer à partir de
17:30Montpellier sur des
17:32nouvelles voies qui
17:34viendraient entre Montpellier
17:36et Alès. Et ça,
17:38il y a des études qui sont faites et il faut pousser à cela.
17:40Je regrette une seule chose,
17:42c'est qu'on n'ait pas anticipé, notamment
17:44la transformation des voies vertes
17:46en maintenant, pour l'avenir,
17:48les...
17:50les voies de chemin de fer qui étaient
17:52existantes. Parce que je pense que ça sera
17:54dans l'avenir quelque chose
17:56qu'il faudra démultiplier.
17:58Également au niveau des transports...
17:59Mais tout le monde ne peut pas prendre son vélo, si vous voulez...
18:01Oui, mais vous savez, il y a le tourisme
18:03et la vie des gens.
18:05Et je pense que la vie des gens est plus importante
18:07sur notre territoire et qu'il va falloir
18:09développer. Comme il va falloir développer le fret
18:11qui n'est pas assez utilisé sur l'ensemble
18:13de ce territoire, notamment
18:15sur la question du transport du bois
18:18et quelque chose qu'il faudrait améliorer
18:20et c'est possible dès maintenant.
18:22Alexandre Allégré-Pilot, donc sur ce qu'on fait
18:24pour désenclaver les...
18:25Là, moi, j'ai rien compris.
18:26La cinquième circonscription.
18:27Oui, il faut aider les gens.
18:29Bon, vous faites quoi, vous alors ?
18:30Oui, il faut des trains, super.
18:32Juste, je rappelle, l'aménagement territorial pour les transports
18:34depuis la loi NOTRe, c'est une compétence
18:36essentiellement portée par la région
18:38et également par le conseil départemental.
18:40Donc, M. de Sala devrait le savoir,
18:42c'est pas forcément une compétence législative.
18:44Voilà, donc ça, rappelons-le.
18:46Mais il y a des lois, vous savez, qui viennent par-dessus.
18:48Oui, c'est pas la loi qui va décider si on fait une deux fois deux voies.
18:50Donc, vous le savez très bien.
18:52Ou alors, vous ne connaissez vraiment pas votre boulot.
18:54Donc, point,
18:56ça c'est le premier point fondamental.
18:58C'est pas notre compétence, ça veut pas dire qu'on doit pas s'y intéresser.
19:00Maintenant, il y a un enjeu, c'est le budget
19:02qui est alloué aux zones rurales.
19:04C'est ça le sous-jacent du désenclavement,
19:06notamment de la cinquième circonscription du Gard.
19:08J'ai fait des petits calculs hier,
19:10je suis allé regarder certaines villes
19:12de banlieues parisiennes, en QPV,
19:14j'ai regardé le budget qui était alloué par l'État.
19:16À même niveau de pauvreté
19:18que certaines villes périphériques.
19:20Vous avez, dans certaines villes,
19:2212 000 euros par habitant qui sont alloués en budget.
19:24Notamment en dotation générale
19:26de fonctionnement, mais pas uniquement
19:28des dotations d'investissement.
19:30J'ai pris 2-3 villes périphériques,
19:32cette fois-ci rurales,
19:34et on avait 11,8 euros par habitant.
19:36Donc, je pense que l'État français
19:38a fait depuis plusieurs années
19:40un choix vraiment de diriger ses investissements
19:42en structure vers des zones de banlieues
19:44pour des raisons qui peuvent être légitimes.
19:46Pour autant, ça s'est fait beaucoup au détriment
19:48des zones rurales. Et donc, le désenclavement,
19:50ça passe tout simplement par un investissement massif
19:52en termes d'infrastructures de transport
19:54dans les zones rurales,
19:56et pas forcément par, comme nous souhaitons...
19:58Donc, on flèche plus les investissements
20:00vers les banlieues, mais vers les zones rurales.
20:02Non, je pense qu'il faut rééquilibrer les choses.
20:04Bon, messieurs, on va marquer une courte pause
20:06et on se retrouve juste après, s'il vous plaît,
20:08pour la troisième partie du débat. Merci à vous.
20:12Matinale spéciale, élections législatives.
20:148h17 matinale,
20:166-9 particuliers ce matin,
20:18l'occasion des élections législatives
20:20anticipées, le débat en direct
20:22depuis 8h moins le quart de la cinquième circonscription.
20:24C'est la plus importante. 139 communes.
20:26On taille. Exactement. 139 communes,
20:28dont une partie à l'Est, on l'a dit tout à l'heure.
20:30Le Vigan, Michel Salas est le député
20:32sortant de la France Insoumise, nouveau Front Populaire.
20:34Et Alexandre Allégret-Pilot,
20:36candidat représenté par M. Éric Ciotti,
20:38mais soutenu par le Rassemblement National.
20:40Merci de m'inviter, Quentin. Pendant la campagne, messieurs,
20:42il a été assez peu question
20:44de la grosse crise du début d'année.
20:46C'est quand même la crise agricole.
20:48On va se rattraper, puisque vous êtes tous les deux
20:50dans cette cinquième circonscription qui est un territoire
20:52agricole. On va parler
20:54d'abord de la gestion de l'eau, puisque là,
20:56on est en plein été. Pour la stocker,
20:58des agriculteurs demandent, eux,
21:00plus de retenue et plus de méga-bassines.
21:02Alexandre Allégret-Pilot, qu'est-ce que vous proposez
21:04là-dessus ? Qu'est-ce que vous dites
21:06aux agriculteurs qui demandent
21:08notamment des méga-bassines ?
21:10Sur les méga-bassines, je n'ai pas une expertise
21:12particulière, donc je ne me permettrai pas de me prononcer.
21:14Par contre, sur les retenues,
21:16moi, je suis totalement favorable. Ça me semble être
21:18une mesure de bon sens.
21:20Une mesure de bon sens.
21:22Vous les faites quoi, par exemple ?
21:24Je pense que c'est une question d'aménagement
21:26du territoire, que ça doit être validé avec les services de l'État,
21:28notamment la préfecture. C'est son travail.
21:30Et que ça dépend de la topologie
21:32du terrain, que ça dépend de là où on peut
21:34pomper l'eau ou la prélever
21:36lorsqu'elle tombe.
21:38Pour moi,
21:40j'ai aucun problème de principe.
21:42Au contraire, je pense que c'est nécessaire
21:44d'avoir des retenues collinaires,
21:46des réserves, etc. C'est évident.
21:48Il faut que ce soit juste dimensionné.
21:50Dimensionné et bien maillé.
21:52Les retenues et les méga-bassines, on le précise pour les auditeurs,
21:54ce n'est pas tout à fait la même chose.
21:56Je ne me prononce pas sur ce que je connais pas.
21:58Au Nouveau Front Populaire, vous, pour les méga-bassines,
22:00vous proposez un moratoire.
22:02On propose un moratoire pour la simple raison,
22:04c'est que ces grosses bassines, d'abord,
22:06elles ne profitent pas à tout le monde. Et elles profitent à de
22:08gros agriculteurs. C'est-à-dire qu'on
22:10ne partage pas l'eau. C'est ça qui est
22:12dommageable. Et en plus,
22:14l'eau s'évapore sur des grandes surfaces comme celle-là.
22:16Donc, on propose un moratoire pour mieux discuter.
22:18C'est vrai que l'alternative,
22:20c'est les retenues collinaires, comme le
22:22demandent beaucoup de viticulteurs. Et
22:24les viticulteurs connaissent une crise sans précédent
22:26dans le Gard. Et ils ont besoin
22:28d'eau. Ils ont besoin qu'on partage l'eau.
22:30Et des discussions devraient avoir lieu, notamment sur
22:32l'eau du Barone, pour peut-être faire
22:34remonter cette eau du Barone. C'est une demande
22:36vraiment de nos viticulteurs pour la remonter
22:38un petit peu plus au nord
22:40du département.
22:42Et plus ces retenues collinaires.
22:44Et il y a une troisième chose, je pense, qu'il faut aussi,
22:46sur laquelle il faut travailler. Moi,
22:48qui ai été président d'un syndicat de l'eau sur mon
22:50territoire, c'est aussi d'amener les
22:52syndicats de l'eau à
22:54permettre aux individus,
22:56aux foyers, de pouvoir
22:58stocker aussi leur eau. Et je crois qu'il faudrait
23:00dans ce sens-là, c'est-à-dire faire
23:02des retenues d'eau dans les maisons elles-mêmes.
23:04Je pense que ça, les syndicats
23:06de l'eau pourraient aider chaque foyer
23:08à faire cela. Toutes les choses qui seront
23:10faites seront
23:12positives en termes de partage
23:14de l'eau.
23:15Je pense qu'on est relativement d'accord sur l'idée qu'il faut permettre aux gens
23:17de retenir de l'eau. Je constate juste que j'ai regardé
23:19une vidéo de Michel Salade qui date d'il y a 15 ans,
23:21et il disait exactement la même chose. Donc, entre-temps, il n'a rien fait.
23:23Toujours à propos
23:25d'agriculture, la FNSEA
23:27a transmis à tous les candidats
23:29de ces élections législatives
23:3127 propositions
23:33pour justement régler le problème des agriculteurs.
23:35Est-ce que vous les avez lues, ces 27 propositions ?
23:37Absolument. Oui. J'ai même moi signé
23:39la... Enfin, j'ai dit
23:41que j'étais entièrement d'accord avec les jeunes
23:43agriculteurs qui nous ont proposé une charte
23:45sur ces questions-là. C'est étonnant.
23:47C'est étonnant, parce que certaines sont incompatibles
23:49avec vos positions. Non. De telles qu'elles ont été écrites,
23:51je suis entièrement d'accord. Il faut produire plus
23:53pour nourrir la planète ?
23:55Il faut nourrir la planète. Il faut avoir une approche productiviste.
23:57On est d'accord d'agriculture. Mais pas du tout.
23:59C'est exactement le message. Non, non, non.
24:01C'était produire local. On va en prendre deux.
24:03On va en prendre deux.
24:05Alors, on va d'abord prendre
24:07sur celle qui concerne l'interdiction
24:09des glyphosates
24:11et des produits néonicotinoïdes.
24:13Michel Salat, le Nouveau Front Populaire
24:15veut les interdire. Bien sûr.
24:17Et nous avons avancé
24:19contre l'avis de l'extrême droite. Il y a beaucoup d'agriculteurs qui en ont besoin.
24:21Contre l'avis de l'extrême droite, parce que,
24:23si vous voulez, c'est vraiment dommageable
24:25pour la santé des gens. Donc, on peut
24:27rendre compatible la production
24:29agricole avec l'interdiction
24:31des glyphosates. La seule chose qu'il faut,
24:33c'est que la PAC soit dirigée
24:35différemment et que l'on aide les agriculteurs.
24:37Et vous les remplacez par quoi, si vous interdisez
24:39le glyphosate et les néonicotinoïdes ?
24:41On les remplace par d'autres produits
24:43qui, parfois, coûtent trop cher.
24:45Parfois, coûtent trop cher. Et il faut
24:47compenser. Il faut compenser
24:49ces compléments
24:51de dépenses.
24:53Et la PAC peut servir à cela.
24:55Donc, on peut allier production
24:59biologique
25:01et production
25:03dans le monde agricole.
25:05Qu'est-ce que vous dites, Alexandre Pilot, sur les
25:07produits phytosanitaires ?
25:09Je pense que pour les produits phytosanitaires, il faut avoir une approche
25:11scientifique de la chose. Contrairement à ce que
25:13sous-entend M. Salah, moi, je suis aussi
25:15diplômé en sciences de l'environnement,
25:17donc je me suis penché un peu sur ces sujets-là. Pour autant,
25:19je ne prétends pas être un expert des néonicotinoïdes.
25:21Contrairement à ce que prétend M. Salah.
25:23Tout simplement,
25:25si on interdit quelque chose chez nous, il faut qu'on puisse
25:27ne pas importer des produits qui ont été
25:29élevés
25:31avec ces mêmes éléments
25:33que nous, on refuse.
25:35Parce que ce problème de compétitivité
25:37qu'on appelle les clos-miroirs
25:39découvre le monde globalisé.
25:41Autre demande des agriculteurs, ils veulent qu'on facilite
25:43le recours aux salariats. Et je pense notamment
25:45aux salariats saisonniers,
25:47étrangers en particulier. Il y a 1500
25:49travailleurs saisonniers étrangers l'an dernier
25:51à être venus travailler dans le Gard sur les exploitations.
25:53Si vous gagnez avec l'URN
25:55Alexandre Allégret-Pilot, ils pourront toujours venir ?
25:57Je gagne avec LR
25:59soutenu par RN.
26:01En France, on permet aux gens de travailler, oui.
26:03On est en Union Européenne,
26:05les gens viennent travailler, oui.
26:07Moi, je vous parle par exemple des travailleurs maximum,
26:09qui sont nombreux dans les exploitations.
26:11Oui, mais malheureusement, on a des lois qui risquent
26:13de changer. Et c'est véritablement
26:15l'un des problèmes de l'extrême droite,
26:17c'est vraiment le problème.
26:19C'est-à-dire que
26:21nos agriculteurs, ils ont besoin
26:23de ces travailleurs étrangers, et avec la politique
26:25que l'extrême droite va mener, ils mettent en danger
26:27l'économie de notre territoire.
26:29Ce que je rappelle juste, c'est que ces travailleurs-là, c'est pas des clandestins.
26:31Ils arrivent avec un type de travail.
26:33Mais vous savez,
26:35la politique du RN,
26:37c'est pas uniquement les clandestins,
26:39c'est l'ensemble, c'est la stigmatisation
26:41des populations.
26:43Alexandre Allégret-Pilot vous répond.
26:45Un travailleur en France qui a le droit de travailler,
26:47pourquoi il n'aurait pas le droit de travailler par la suite ?
26:49Je suis désolé. La position de la droite
26:51LR soutenue par l'Assemblée nationale
26:53est très très claire. Des personnes qui n'ont pas
26:55le droit d'être ici, ne doivent pas être ici.
26:57Et pas régularisées, c'est-à-dire que ça c'est la prime
26:59à la fraude que veut pousser l'ENPA
27:01et l'EFI. On ne
27:03récompense pas les fraudeurs en France.
27:05Comment vous faites du coup
27:07pour favoriser l'emploi local
27:09sur les exploitations agricoles ?
27:11Parce qu'aujourd'hui,
27:13il y a des Français qui ne veulent plus faire les tâches.
27:15Mais oui, c'est le problème du revenu.
27:17On en revient à la question
27:19du revenu sur lequel
27:21M. Allégret ne fait rien.
27:23Parce qu'il ne s'intéresse pas aux revenus
27:25des travailleurs. Et c'est ça le problème.
27:27Avoir
27:29un statut qui
27:31permette aux gens d'aller travailler.
27:33C'est incroyable. Vous avez voté contre
27:35la loi d'Emmanuel Macron visant à garantir
27:37un revenu digne aux agriculteurs.
27:39Vous les avez insultés. Je ne sais pas combien
27:41vous avez voté. Je ne suis pas élu. Vous êtes élu.
27:43Vous avez voté contre parce que c'était
27:45Emmanuel Macron. Il y avait la tête d'Emmanuel Macron dessus.
27:47Vous avez bloqué. Moi, je
27:49travaille pour le gouvernement.
27:51Je travaille pour Emmanuel Macron depuis 6 ans.
27:53Je suis compatible. Je suis capable
27:55de travailler en bonne intelligence avec des gens
27:57qui essayent de travailler
27:59pour l'intérêt général. Pour l'instant, vous travaillez avec l'extrême droite.
28:01Vous travaillez avec l'extrême droite.
28:03Avec tous les gardoirs.
28:05Vous travaillez avec l'extrême droite.
28:07Moi, je ne leur mens pas.
28:09Mais vous adoptez un programme
28:11qui ne va pas
28:13enrichir les plus pauvres.
28:15Messieurs, on n'arrive pas à la fin de ce débat.
28:17Je voudrais que vous ajoutiez
28:19tous chacun un mot
28:21ou une phrase, mais de manière très courte
28:23puisqu'on a encore quelques minutes, pas plus,
28:25quelques secondes même. Donc chacun,
28:27Alexandre Allégri-Pilot, commence.
28:29Écoutez, moi, je pense qu'aujourd'hui, j'en appelle à tous
28:31les démocrates, tous les républicains, toutes les personnes responsables
28:33à voter pour moi
28:35tout simplement. Je veux dire, je leur invite
28:37à penser par elles-mêmes, à considérer mon profil,
28:39à considérer mon programme,
28:41ce que je propose sur les réseaux sociaux.
28:43Elles verront très très bien que leur intérêt sera défendu
28:45à l'Assemblée Nationale.
28:47Le moment est grave.
28:49Tout le monde l'a compris.
28:51Les candidats du premier tour l'ont compris.
28:53Et tout le monde veut faire barrage
28:55à l'extrême droite. C'est un programme xénophobe.
28:57C'est un programme antisocial.
28:59C'est une arnaque sociale et écologique
29:01qui est en train d'être mise en place.
29:03Il faut vraiment arrêter ça et faire
29:05barrage à monsieur Allégret de l'extrême droite.
29:07Arrêtez de nous faire balader surtout.
29:09Michel Salage, on vous remercie beaucoup d'avoir été avec nous
29:11ce matin pour débattre face à votre adversaire
29:13en finale pour ce deuxième tour
29:15des élections législatives.
29:17Alexandre Allégret, pilot, candidat
29:19LR, Canal Ciotti, allié au
29:21Rassemblement National. Deuxième tour
29:23dimanche. Merci à tous les deux
29:25et bonne fin de journée à vous.
29:27Il est presque 8h27 ce matin.
29:35Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org