À quatre jours du second tour des élections législatives, BFMTV reçoit les représentants des blocs en position de force. Gabriel Attal représentera Ensemble et le camp présidentiel, puis Marine Tondelier sera questionnée pour le Nouveau Front populaire, avant un entretien avec Jordan Bardella pour le Rassemblement national. Pouvoir d'achat, immigration, vision de la société...une émission événement.
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00:00:00— Bonsoir. — Courage.
00:00:05— Secrétaire nationale des écologistes, représentante ce soir sur ce plateau du Nouveau Front Populaire, bonsoir Marine Tendelier.
00:00:11— Bonsoir. — Vous avez dit bon courage au Premier ministre.
00:00:13— Exactement. Je fais de bon courage à tout le monde dans ce pays, et surtout aux Françaises et aux Français.
00:00:17— Bon. Je voulais simplement, pour commencer, Marine Tendelier, et pour dissiper tout malentendu, faire une petite mise au point en toute transparence
00:00:25pour dire à vous et aux téléspectateurs que nous avons tenté dans cet entre-deux-tours d'organiser un débat entre les trois grands blocs
00:00:32qui sont représentés dans ces législatives. Notre choix éditorial journalistique était de faire débat de Gabriel Attal, Jordan Bardella
00:00:39et un des leaders des Insoumis pour représenter le premier groupe de gauche à l'Assemblée jusqu'ici, pour représenter le premier parti de gauche
00:00:46au premier tour de dimanche dernier, un représentant Insoumis qui, en l'occurrence, aurait pu être Mathilde Panot.
00:00:51Ce débat, nous n'avons pas réussi à le monter. Pas de débat, donc, ce soir, mais vous allez avoir une heure, Marine Tendelier,
00:00:58pour défendre le nouveau front populaire. Évidemment, ce soir, vous êtes venue avec vous, de fiche.
00:01:03— Mais je vous remercie de m'avoir permis d'être là ce soir, premièrement parce qu'on a eu beaucoup de moments très masculins dans ces législatives,
00:01:10que ce soit des débats ou des soirées électorales comme celle de TF1 lundi, comme celle de France 2 demain, et que c'est un problème.
00:01:16Je le dis parce que les femmes, c'est 50 % des habitants de ce pays et des électeurs de ce pays, que les femmes, c'est 60 % des bénéficiaires du SMIC,
00:01:25que les femmes, c'est trois quarts des familles monoparentales, que les femmes, c'est 24 % de salaire en moins en moyenne quand on travaille dans le privé,
00:01:33que c'est des problèmes spécifiques, par exemple des mois d'attente pour trouver un gynécologue aujourd'hui en France, le cancer du sein,
00:01:41qui est la première cause de mortalité, et que je trouve compliqué. Bien sûr, il y a des hommes qui savent en parler, qui connaissent ces sujets,
00:01:47mais des personnes qui les connaissent quotidiennement dans leur chair, qui les incarnent, c'est quand même plus compliqué.
00:01:53Et on ne peut plus, dans ce pays, en 2024... Ça a beaucoup eu lieu depuis des décennies, mais en 2024, on ne peut plus faire des séquences électorales complètes sans les femmes.
00:02:02Si on ne le fait pas avec les femmes, on le fait contre elles. C'est une base en politique. Et donc je vous remercie beaucoup de m'avoir permis d'être là ce soir,
00:02:09aussi pour représenter l'écologie, qui au sein du Nouveau Front Populaire est une composante importante.
00:02:14Et donc on s'était répartis, parce que le Nouveau Front Populaire, c'est une coalition. Nous sommes une équipe. Et donc on s'était répartis les débats.
00:02:21J'ai été très fière d'être représentée par Manuel Bompard une première fois, d'être représentée par Olivier Feur une seconde fois.
00:02:26Et ce soir, c'était le tour de l'écologie, et je pense que c'est important aussi, même si ce soir, je parlerai au nom du Nouveau Front Populaire.
00:02:33Et puis surtout, je note que Jordan Bardella ne souhaitait pas débattre avec moi. Et ça, c'est un sujet, parce qu'on est en démocratie.
00:02:40Et moi, je vois beaucoup Jordan Bardella se présenter comme un expert politique, se donner beaucoup de contenance, de consistance et de professionnalisme.
00:02:48– Je lui poserai la question tout à l'heure. – Mais se mettre en scène, vous lui poserez ma question.
00:02:52Ce qu'il se met en scène, ça a été beaucoup raconté, c'est ce qu'on appelle du storytelling, d'avoir été coaché par les meilleurs communicants du monde
00:02:59pour faire ce qu'on appelle du media training. C'est Jean-Michel Media Training, Jordan Bardella.
00:03:03C'est la politique apparemment qui en a fait le plus. Mais il aurait peur de débattre avec moi.
00:03:07Comme Marine Le Pen n'a pas voulu débattre avec moi en législative, comme mon maire Aïnan Beaumont, maire d'extrême droite,
00:03:13me coupe le micro quand je dis le contrari. C'est un problème en politique.
00:03:17C'est-à-dire que Jordan Bardella, en fait, ce n'est pas du muscle qu'il a, c'est de la gonflette.
00:03:22Et quand on refuse de débattre, dans une élection aussi importante, alors qu'on vise Matignon, c'est un petit peu compliqué.
00:03:28– Jordan Bardella voulait débattre avec Jean-Luc Mélenchon, vous le savez.
00:03:32– Voilà, son adversaire idéal. Il a envie de débattre avec Jean-Luc Mélenchon, mais ce n'est pas lui qui décide.
00:03:38Parce qu'il va faire quoi après quand il sera Premier ministre ?
00:03:40Il va dire les questions au gouvernement, je réponds qu'à celles que j'ai envie.
00:03:44Il va faire comme mon maire d'ailleurs, quand je l'ai battu à la présidence de l'hôpital en 2014 à Aïnan Beaumont,
00:03:48où il a dit, si c'est ça, je ne remettrai plus jamais les pieds.
00:03:50Et pendant six ans, il n'est pas venu à aucune réunion. Ce n'est pas ça la démocratie.
00:03:54Quand on veut être Premier ministre, on doit se confronter à l'adversité,
00:03:57on doit se confronter à l'altérité, et on doit se confronter à la réalité.
00:04:01C'est la démocratie. D'ailleurs, on le voit pour le poste de Matignon,
00:04:04il a déjà commencé à expliquer qu'en fait, il n'irait que s'il avait la majorité absolue.
00:04:08Parce que monsieur a ses conditions, c'est royal au bar.
00:04:11Si ce n'est pas tapis rouge, si ce n'est pas facile, confortable, il n'ira pas.
00:04:14Mais ce n'est pas ça la politique.
00:04:15– Toutes ces questions-là, encore une fois, on lui posera tout à l'heure,
00:04:17et ce sera sur ce plateau jusqu'à chaque jour.
00:04:19– Et moi, juste l'impression que ça me donne pour terminer,
00:04:21c'est qu'il ne tiendrait pas 24 heures à ce poste.
00:04:23Je le dis après 10 ans de mandat d'élu d'opposition à Hénin-Beaumont.
00:04:26– Qu'est-ce qui vous permet de dire ça ?
00:04:28– Parce qu'il pose trop de conditions, il a peur de débattre,
00:04:31alors que c'est l'homme le plus médiatraîné de France.
00:04:34Il va à Matignon que s'il a une majorité absolue,
00:04:37mais qui peut se permettre de faire la fine bouche aujourd'hui
00:04:39quand on voit la situation dans laquelle est la France ?
00:04:41– Pardon, vous prenez pour exemple votre ville d'Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais,
00:04:44le maire a été réélu après son premier mandat avec 4 fois plus de voix que vous.
00:04:49Je vous parle effectivement d'une ville dans laquelle la propagande fait son œuvre,
00:04:52dans laquelle les méthodes d'extrême droite font leur œuvre,
00:04:54dans laquelle aussi la misère sociale, économique, sanitaire, environnementale
00:04:58et les scandales politico-judiciaires ont fait leur œuvre,
00:05:00puisque je vous rappelle que mon maire,
00:05:02celui qui a été élu quand j'étais au lycée, donc je n'y suis pour rien,
00:05:05a fini en prison avec 18 chefs d'inculpation.
00:05:07Donc oui, c'était un terreau très fertile.
00:05:09– Il n'était pas du Rassemblement National celui-là, je le précise.
00:05:10– Non, c'était un terreau très fertile.
00:05:12Marine Le Pen, à chaque fois que je la compare à un vautour,
00:05:15mes amis naturalistes de la Ligue des protections des oiseaux
00:05:17m'écrivent pour dire que les rapaces sont des animaux
00:05:20très importants pour l'écosystème.
00:05:22Mais n'empêche qu'elle a eu un comportement un peu caranassier.
00:05:25Vous voyez, d'aller roder un coup candidate à Béthune,
00:05:28puis à Lens, je vous parle de ça il y a quelques années.
00:05:30Et puis tout d'un coup, quand il y a eu ce scandale politico-judiciaire
00:05:33dans le bassin minier du Pas-de-Calais,
00:05:35parce qu'il y avait déjà les mines qui avaient fermé,
00:05:37et puis il y avait les difficultés de réindustrialisation,
00:05:39puis il y avait les problèmes de santé.
00:05:40Quand vous naissez à Lens, à Élimbaumont, le jour de votre naissance,
00:05:43vous avez déjà 5 ans d'expérience de vie de moins qu'un Parisien.
00:05:46Vous n'avez encore rien fait, c'est comme ça.
00:05:48C'est comme ça que je suis devenue écologiste d'ailleurs.
00:05:50Et donc il y avait un écosystème favorable.
00:05:52Donc elle était là, elle rodait, puis tout d'un coup, hop,
00:05:54scandale politico-judiciaire.
00:05:55Est-ce que ce serait en premier Liévin-Élimbaumont ?
00:05:57Ça a été Élimbaumont.
00:05:58Donc c'est là qu'elle s'est posée.
00:06:00Et pour vous, c'est ce qui est en train de se répliquer aujourd'hui ?
00:06:02Comment ?
00:06:03C'est ce qui est en train de se répliquer aujourd'hui ?
00:06:05C'est ce qui leur a permis d'arriver au pouvoir à Élimbaumont,
00:06:07et la misère sociale, la misère humaine,
00:06:10les crises multiples, l'angoisse, la peur,
00:06:13et ce qui risque de leur permettre d'arriver.
00:06:15Vous savez, j'ai regardé il n'y a pas longtemps,
00:06:17il y a quelques jours, une vidéo qui est ressortie de Bernard Tapie,
00:06:19qui a expliqué cette image de la voiture ballée.
00:06:21Et je ne le dis pas de manière péjorative,
00:06:23parce que j'ai moi-même fini deux, trois fois dans la voiture ballée
00:06:26dans des épreuves de trail,
00:06:28et je vois très bien tout ce que ça symbolise.
00:06:31Voilà, il se font les porte-parole
00:06:33de personnes qui s'estiment rejetées par les politiques.
00:06:36Rejetées par les politiques,
00:06:37les hommes et les femmes qui en font,
00:06:39mais rejetées aussi par les politiques publiques.
00:06:41Et comment ne pas les comprendre ?
00:06:43Mais il se font aussi les porte-parole, peut-être,
00:06:45de gens qui ont été déçus par votre camp, déçus par la gauche,
00:06:47et on va en parler ce soir aussi avec vous, Marine Tondelier.
00:06:50Et j'ai parfois été moi-même déçue par mon camp.
00:06:52Première interview ce soir, c'est avec Apolline de Malherbe.
00:06:59Apolline, on me demande instantanément de rappeler le QR code,
00:07:02donc je le fais, parce que tous les téléspectateurs
00:07:04peuvent poser des questions, notamment à Marine Tondelier,
00:07:06bien évidemment, en scannant le QR code avec votre téléphone portable.
00:07:08Voici ce QR code, on va le laisser afficher.
00:07:10Apolline, c'est à vous.
00:07:12On peut laisser le QR code ?
00:07:13On peut laisser le QR, c'est tout à fait compatible.
00:07:15Bonjour, Marine Tondelier.
00:07:17Bonjour.
00:07:18Il y a beaucoup de questions à vous poser.
00:07:20Vous venez de parler du fait que c'était si important aussi
00:07:23d'être une femme, de porter aussi les inquiétudes,
00:07:28les difficultés du quotidien des femmes.
00:07:30J'aimerais bien qu'on revienne ensemble
00:07:32sur les paroles du clip « No Passaran ».
00:07:34C'est le clip qu'ont écrit ensemble une vingtaine de rappeurs,
00:07:39qui est une chanson qui, ce matin, avait déjà fait plus d'un million d'écoutes
00:07:43et qui appelle, comme vous, à faire barrage au Rassemblement national.
00:07:48Voilà les paroles.
00:07:49« Un coup de bâton sur ces chiennes en rute.
00:07:51Marion, Marine, traitées de putes.
00:07:54Et des appels à baiser la mère de Bardella. »
00:07:57Comment vous réagissez à être soutenue par des paroles comme celles-là ?
00:08:02Vous avez noté que je ne suis pas leur porte-parole,
00:08:04que ce n'est pas moi qui ai écrit leur clip
00:08:06et que ce n'est pas moi non plus qui leur ai demandé de le faire.
00:08:08Les codes du rap sont comme ça.
00:08:10C'est violent pour les femmes, je le dis en tant que femme.
00:08:12C'est violent sur plein de sujets de rap.
00:08:14C'est la culture du rap qui est comme ça.
00:08:16Après, je voudrais qu'on ne se trompe pas de problème.
00:08:18Les personnes qui chantent dans ce clip sont des artistes.
00:08:21Ils ne se présentent pas à une élection.
00:08:23Et donc, on peut être choqués par ce clip.
00:08:25Et moi, j'ai toujours été, par ailleurs,
00:08:27contre les attaques personnelles en politique,
00:08:29contre les attaques ad nominem.
00:08:31C'est la culture du rap.
00:08:33Vous le savez, ce n'est pas moi qui l'ai inventée.
00:08:35Ce n'est pas mon avis personnel.
00:08:37Comme c'est du rap, on peut dire que les femmes sont des putes
00:08:40et qu'on appelle à baiser la mère de l'adversaire.
00:08:42Je ne vous ai absolument pas dit ça.
00:08:44C'est des codes, c'est de la culture.
00:08:46Je vous dis que je ne vais pas porter...
00:08:48Ce sont deux sujets différents.
00:08:49Il y a le code du rap.
00:08:50On en pense qu'on en pense.
00:08:51Je viens d'ailleurs de vous donner mon avis
00:08:52qu'en tant que féministe,
00:08:54il y a des morceaux que je préfère ne pas écouter
00:08:56et que j'aimerais que les garçons de ce pays
00:08:59n'écoutent pas pour ne pas que ça leur donne une culture du viol.
00:09:02Tout comme on agit pour changer la publicité.
00:09:04Tout comme on agit pour changer tout dans ce pays.
00:09:06C'est une bataille culturelle.
00:09:08Mais ce que je vous dis aussi,
00:09:10c'est que le vrai problème politique de cette élection législative,
00:09:12c'est en priorité ce que disent les candidats et les candidates.
00:09:15Pardon Marine, je ne peux pas me contenter de vous entendre dire...
00:09:19Non, mais je ne vais pas vous contenter.
00:09:21Est-ce que vous allez me laisser terminer la phrase ?
00:09:22Qu'il vous suffit à vous de dire que je ne les écoute pas.
00:09:24Est-ce qu'il ne faut pas les condamner ?
00:09:26Mais je sais ce que je viens de faire.
00:09:27Est-ce qu'il ne faut pas carrément demander à la justice de s'en saisir ?
00:09:30Mais la justice n'a jamais eu besoin de moi pour se saisir.
00:09:34Si ces propos relèvent de la loi...
00:09:37Mais est-ce que vous estimez que la justice devrait s'en saisir ?
00:09:40Mais il n'y a pas de problème Madame de Maire.
00:09:41Si la justice estime qu'elle doit s'en saisir, elle s'en saisit.
00:09:44C'est la justice qui rend la justice.
00:09:45Ce n'est pas moi sur ce plateau.
00:09:46Si ces propos sont illégaux et relèvent de la justice,
00:09:49alors faisons justice.
00:09:50Mais ce soir, je suis là en tant que représentante
00:09:54d'une coalition pour les élections législatives.
00:09:56Et donc, on va aussi parler de ce que disent les candidats aux législatives.
00:10:00Puisque des dizaines de candidats à l'Assemblée nationale,
00:10:03depuis des jours, c'est comme un calendrier de l'Avent.
00:10:05Chaque jour, vous ouvrez une case, vous avez de nouvelles surprises.
00:10:07Je n'ai même pas pu tous les retenir, tellement il y en a.
00:10:10Donc des candidats aux législatives qui veulent aller à l'Assemblée nationale,
00:10:12nous reconnaissons dans les publics, nous disent...
00:10:14Et Délia Jordan Bardella répondra à Benjamin Duhamel dans un instant
00:10:16sur cette question précisément.
00:10:17Vous lui demanderez une candidate erraine qui pose avec une casquette nazie.
00:10:20Une autre qui est condamnée pour avoir participé à une prise d'otage
00:10:23armée d'une mitraillette.
00:10:24Une autre qui dit qu'elle n'est pas raciste ni antisémite
00:10:26parce que son ophtalmo est juif et son dentiste musulman.
00:10:28Un ancien député qui a tenu une librairie négationniste
00:10:31et qui a été condamné par des faits de violence en Réunion avec arme.
00:10:34Un autre qui rend hommage à Pétain et à un prêtre collaborationniste.
00:10:38Un autre qui dit j'ai été baptisé par un prêtre noir,
00:10:40mais je suis sympa parce que je fais partie d'un club de moto
00:10:42et j'aurais pu l'écraser et je ne l'ai pas fait.
00:10:44Je ne vous fais pas toute la liste, c'est un calendrier de l'Avent.
00:10:46Il y en a un par jour, sauf que ce n'est pas des chocolats.
00:10:49Et c'est extrêmement grave parce qu'en plus,
00:10:54les campagnes ne durent pas trois mois de plus
00:10:55parce qu'ils auraient fini avec plus de candidats.
00:10:57Mais il y en a beaucoup.
00:10:58On a dit non, mais l'Orla Valette, la porte-parole du RN,
00:11:01dit qu'il faut les comprendre.
00:11:02Il y en a qui ne sont pas habitués aux caméras.
00:11:04Mais les caméras n'ont jamais rendu raciste.
00:11:06On peut bredouiller, on ne peut pas être habité
00:11:09parce qu'on n'a pas fait le média training comme Jordan Bardella.
00:11:12Ok, moi je ne suis pas pour faire du mépris de classe,
00:11:14pour dire elle n'a pas fait d'études ou quoi,
00:11:16elle ne parle pas bien, ça ne va pas.
00:11:18Je ne ferai jamais ça.
00:11:19Par contre, rien n'excuse les propos racistes,
00:11:20les propos négationnistes, les propos antisémites, tout.
00:11:23Et celle qui pose avec sa casquette nazie,
00:11:26ce n'est pas de la faute de son appareil photo.
00:11:28Celle qui fait une prise d'otage avec une mitraillette,
00:11:30ce n'est pas de la faute de la mitraillette.
00:11:31Est-ce que vous demandez,
00:11:32au-delà du fait qu'il soit désinvesti,
00:11:34est-ce que...
00:11:35Je demande des excuses.
00:11:36Est-ce que vous demandez des excuses ?
00:11:37Est-ce que vous demandez même
00:11:38à ce que ses propos soient apportunés par la justice ?
00:11:40Mais à chaque fois que quelque chose d'illégal est fait,
00:11:42moi je suis pour qu'on applique la loi,
00:11:43que la justice fasse son travail.
00:11:45D'ailleurs, qu'elle s'occupe des vrais sujets de ça,
00:11:48des propos racistes, antisémites, négationnistes,
00:11:50des violences envers les femmes,
00:11:52des sujets importants à traiter pour la justice.
00:11:54Précisément, tout ça est dans ce fameux clip.
00:11:56Et j'y reviens parce qu'il y a quand même
00:11:57beaucoup de choses dedans.
00:11:58Il y a notamment des appels à la violence.
00:11:59« Fuck le RN »,
00:12:00« La France, c'est nous, pas ces bâtards »,
00:12:01« Jordane, t'es mort »,
00:12:02« Si les fachos passent, je vais sortir »
00:12:04avec un big calibre, il mérite de canner.
00:12:06Ça aussi, pour vous, c'est...
00:12:08Je peux le faire une 51e fois si vous voulez.
00:12:11Je ne suis pas pour la violence,
00:12:12ni dans les paroles de musique,
00:12:13ni dans la politique, ni nulle part.
00:12:15Je suis pour qu'on apaise cette société.
00:12:17Mais ils ne sont pas candidats à l'élection.
00:12:19Je ne peux pas décider de les désinvestir
00:12:20d'une circonscription parce qu'ils ne sont pas candidats.
00:12:22Et je ne vais pas passer toute ma soirée
00:12:24sur un morceau de rap.
00:12:26Vous faites comme s'ils me représentaient.
00:12:28C'est ça que je ne comprends pas.
00:12:30Madame de Malherbe, est-ce que vous considérez
00:12:32que moi sur ce plateau...
00:12:33Ou est-ce que vous dites que c'est des artistes ?
00:12:35Et comme ils sont en train de combattre le RN comme nous,
00:12:38c'est bon.
00:12:39Est-ce que vous considérez, ce soir sur ce plateau,
00:12:41que je suis responsable de cette parole ?
00:12:43Pas du tout.
00:12:44Que je dois m'excuser une douzième fois
00:12:46et que c'est à mettre sur le même plan
00:12:48que des candidats antisémites négationnistes
00:12:51qu'un parti qui veut être à Matignon
00:12:53présente à l'Assemblée nationale ?
00:12:54Est-ce qu'on peut arrêter ?
00:12:56Vous avez raison de me poser la question,
00:12:57c'est votre droit, j'y ai répondu,
00:12:58j'ai été extrêmement claire.
00:12:59Mais est-ce qu'on peut arrêter dans cette campagne
00:13:01d'essayer de faire diversion ?
00:13:03Dans huit jours, peut-être,
00:13:05on a un Premier ministre qui s'étonnera.
00:13:07On m'avait dit qu'avec vous,
00:13:08j'allais avoir un débat sur notre projet.
00:13:10On vient de passer un quart d'heure
00:13:12sur un morceau de rap,
00:13:13sur lequel j'ai déjà répondu,
00:13:14et j'aimerais qu'on puisse passer à d'autres sujets.
00:13:16Je suis sûre que vous ne vous séjoussiez pas
00:13:17de cela, précisément,
00:13:18pour combattre exactement
00:13:20ce qui vous tient le plus à cœur,
00:13:22c'est-à-dire les violences sexistes,
00:13:24les violences...
00:13:26Peut-être qu'il faut ouvrir plus grand
00:13:28ces chakras et ces oreilles,
00:13:30parce que j'ai commencé par vous dire ça.
00:13:32Ça fait partie de votre projet,
00:13:33ne dites pas que c'est une diversion.
00:13:35D'accord, Madame de Malherbe,
00:13:36mais là où je trouve que c'est une diversion,
00:13:37c'est que ça fait un quart d'heure
00:13:38qu'on est sur le sujet
00:13:40et la première seconde de ma récence,
00:13:41très précisément,
00:13:42a été de vous parler
00:13:43de la culture du viol dans le rap,
00:13:44de la culture violonte dans le rap.
00:13:46Mais vous avez dit que c'était des artistes
00:13:47et que vous, juste, vous ne l'écoutiez pas.
00:13:48Je vous ai dit que je n'avais pas prise
00:13:50que je ne suis ni leur manager,
00:13:51ni leur tourneur,
00:13:52ni leur producteur,
00:13:53ni...
00:13:54Je ne connais pas tous les métiers du rap.
00:13:56Je suis, en l'occurrence,
00:13:57en train de défendre une coalition
00:13:59et j'aimerais qu'on puisse parler
00:14:00de notre projet pour la France
00:14:01plutôt que d'une chanson
00:14:02à laquelle, par ailleurs,
00:14:03vous avez fait énormément de publicité ce soir.
00:14:05Et je précise que je reçois à l'instant
00:14:07un message de Rachida Dati
00:14:08qui écoute, visiblement, cette émission
00:14:11et qui dit...
00:14:12Elle a eu le temps d'écouter,
00:14:13de télécharger,
00:14:14d'écouter, de refermer les clés.
00:14:15Et qui dit, à cette époque,
00:14:16les féministes de gauche,
00:14:17à une autre époque,
00:14:18les féministes de gauche avaient poursuivi
00:14:19et fait condamner Aurel San
00:14:20considérée de droite.
00:14:23Aurel San, il a été poursuivi...
00:14:25A un moment, il a été poursuivi...
00:14:27Ce n'était pas pour une question de droite.
00:14:28Bref, vous pourriez dire
00:14:29que vous voulez les poursuivre,
00:14:30mais vous ne le dites pas.
00:14:31Je l'ai dit, mais Aurel San,
00:14:32il a été poursuivi pour des propos
00:14:33qui étaient jugés sexistes
00:14:35et très violents vers les femmes,
00:14:36puis pour des sujets
00:14:37qui étaient validistes,
00:14:38pas parce qu'il était de droite.
00:14:39On mélange beaucoup de choses ce soir.
00:14:40Le pouvoir d'achat,
00:14:41Gabrielle Dattal, tout à l'heure,
00:14:42disait que, notamment,
00:14:44le vote des 33%
00:14:46qui ont voté
00:14:47pour le Rassemblement national
00:14:49se portait sur des questions
00:14:50de pouvoir d'achat.
00:14:51Encore une fois, vous allez l'évoquer
00:14:52dans un instant avec Nicolas Dose,
00:14:54sur les questions d'immigration,
00:14:55sur les questions de sécurité.
00:14:56Sur les questions d'immigration,
00:14:57dans votre projet,
00:14:59vous parlez de régularisation.
00:15:01On régularise, si j'ai bien compris,
00:15:03les travailleurs sans papier,
00:15:05les étudiants,
00:15:06les parents d'enfants scolarisés.
00:15:08J'ai bon ?
00:15:09Oui.
00:15:10Maintenant, je voudrais savoir
00:15:11ce que vous faites pour un migrant
00:15:14qui n'a pas de travail,
00:15:15qui n'est pas étudiant
00:15:16et qui n'est pas scolarisé.
00:15:17Est-ce qu'il a le droit,
00:15:19dans ce cas-là, de rester ?
00:15:21La première chose,
00:15:23c'est qu'il ne faut pas se tromper de sujet
00:15:24parce que j'ai l'impression
00:15:25que le sujet de l'immigration,
00:15:26le Rassemblement national
00:15:27le met très en avant
00:15:28pour ne pas avoir à parler
00:15:29de tout le reste.
00:15:30On parlait à l'instant
00:15:31des violences envers les femmes.
00:15:33J'ai suivi tous les débats
00:15:34pour les Européennes.
00:15:35Tous.
00:15:36C'était long et pénible
00:15:37parce qu'on avait non seulement
00:15:38M. Bardella,
00:15:39avec son média training,
00:15:40mais on avait aussi
00:15:41Mme Marion Maréchal-Le Pen,
00:15:42dont elle était tellement méchante
00:15:44qu'on avait l'impression
00:15:45qu'elle se cherchait des Dalmatiens
00:15:46pour se faire un manteau.
00:15:47C'est le sentiment que j'ai eu
00:15:48pendant tous les débats aux Européennes.
00:15:49Il répétait, à longueur de débats,
00:15:52mais plusieurs fois chacun,
00:15:53à chaque débat,
00:15:54que le principal problème de la France,
00:15:56c'était les migrants
00:15:57qui agressaient sexuellement
00:15:58des femmes dans la rue.
00:16:00Il ne faut pas agresser sexuellement
00:16:01des femmes dans la rue,
00:16:02qu'on soit migrant ou pas.
00:16:033,6 millions de femmes dans ce pays.
00:16:053,6 millions de femmes dans ce pays.
00:16:07Depuis leurs 15 ans,
00:16:09ont déjà été au moins
00:16:10une fois agressées sexuellement,
00:16:11pas par un migrant dans la rue,
00:16:13mais par leur conjoint
00:16:14ou leur ex-conjoint.
00:16:15Donc moi,
00:16:16ce que j'ai horreur en politique,
00:16:17c'est la diversion.
00:16:18C'est les boucs émissaires.
00:16:20C'est avoir un ennemi idéal,
00:16:21tout lui mettre sur le dos
00:16:23pour accentuer,
00:16:24faire paratonnerre de la haine humaine
00:16:26et dire que c'est eux les responsables
00:16:27et du coup, tout le reste,
00:16:28il n'y a pas de problème.
00:16:29C'est ce que fait le Rassemblement national.
00:16:31Le MEDEF,
00:16:32c'est pas l'international communiste,
00:16:33le MEDEF.
00:16:34Et le MEDEF,
00:16:35ils ont parfois des propos
00:16:36assez durs envers nous.
00:16:38Et ils ont le droit de le faire.
00:16:39Le MEDEF,
00:16:40dans un rapport très sérieux
00:16:41publié par eux,
00:16:42nous dit que d'ici 2050,
00:16:44on aura besoin de 3,9 millions
00:16:47étrangers
00:16:48pour faire tourner
00:16:50l'économie française.
00:16:51C'est le MEDEF qui le demande.
00:16:52Pas les écologistes,
00:16:53pas le Nouveau Front Populaire,
00:16:54pas Jean-Luc Pangeu,
00:16:55le MEDEF.
00:16:56Et d'ailleurs,
00:16:57encore une fois, je le disais,
00:16:58vous régularisez les travailleurs.
00:16:59Oui.
00:17:00Les travailleurs.
00:17:01Et pas que dans les métiers en tension
00:17:02parce qu'on ne va pas faire des tris
00:17:03entre les gens.
00:17:04Les gens à l'école,
00:17:05vous savez pourquoi on les régularise ?
00:17:06Ma question, c'était simplement
00:17:07de savoir qu'est-ce que vous faites
00:17:08quand on essaye.
00:17:09Il y a des gens qui n'ont pas de travail
00:17:10et qui ne sont pas scolarisés.
00:17:11Est-ce qu'ils ont le droit
00:17:12de l'essayer
00:17:13sur le territoire français ?
00:17:14Pourquoi dans les écoles,
00:17:15on le fait ?
00:17:16Parce que moi,
00:17:17j'ai un petit garçon de 5 ans.
00:17:18Et je sais que
00:17:19dans pas mal d'écoles,
00:17:20en tant que politique,
00:17:21on a été amenés
00:17:22à défendre des familles
00:17:28qu'on devait expliquer
00:17:29à des enfants de maternelle
00:17:30que leur copain de classe
00:17:31n'allait pas revenir lundi
00:17:32parce qu'on l'avait raccompagné
00:17:33à la frontière.
00:17:34J'ai parfaitement compris.
00:17:35Simplement,
00:17:36vous ne répondez pas à ma question.
00:17:37Donc, soit vous voulez
00:17:38que je vous dise
00:17:39qu'on va régulariser
00:17:40tout le monde,
00:17:41tout le temps,
00:17:42partout,
00:17:43open bar
00:17:44et on sait bien
00:17:45qu'une politique,
00:17:46ce n'est pas comme ça
00:17:47que ça marche.
00:17:48Il y a l'objectif absolu,
00:17:49il y a l'idéal,
00:17:50ce qu'on a envie de faire
00:17:51dans l'absolu
00:17:52et il y a ce qu'on fait
00:17:53étape par étape.
00:17:54Ce que vous venez de me citer,
00:17:56ce sont les premières étapes.
00:17:57Et vous savez
00:17:58ce que l'on va faire ?
00:17:59Cela veut dire que
00:18:00ceux qui ne travaillent pas,
00:18:01qui ne sont pas étudiants
00:18:02et qui ne sont pas scolarisés,
00:18:03peuvent tout de même rester.
00:18:05En réalité,
00:18:06ils seront un jour régularisés.
00:18:07Je ne pense pas
00:18:08que la priorité
00:18:09de notre gouvernement
00:18:10sera d'aller faire
00:18:11la chasse dans la rue
00:18:12à tous les gens
00:18:13qui ont fui leur pays
00:18:14pour la lumière.
00:18:15Quand vous dites qu'on régularise
00:18:16les travailleurs sans papier,
00:18:17les étudiants et les parents
00:18:18d'enfants,
00:18:19vous régularisez
00:18:20aussi les autres.
00:18:21C'est par là que l'on va commencer.
00:18:22Vous régularisez dans un deuxième temps
00:18:23les gens.
00:18:24C'est la différence
00:18:25entre ne pas régulariser
00:18:26et pourchasser
00:18:27et renvoyer dans des pays
00:18:28des personnes
00:18:29qui y seront harcelées,
00:18:30menacées,
00:18:31emprisonnées,
00:18:32tuées,
00:18:33comme a pu le faire
00:18:34ce gouvernement.
00:18:35Vous savez,
00:18:36moi hier,
00:18:37c'était dimanche
00:18:38à la Place de la République,
00:18:39il y avait beaucoup de journalistes
00:18:40et je suis tombée,
00:18:41mon regard a croisé
00:18:42le regard d'un jeune homme
00:18:43et je me suis dit
00:18:44je le connais.
00:18:45D'où est-ce que je le connais ?
00:18:46Je le connais de Calais.
00:18:47C'est un jeune afghan
00:18:48qui a traversé au péril
00:18:49de sa vie les frontières,
00:18:50que j'ai rencontré à Calais
00:18:51où je passais beaucoup de temps
00:18:53à faire du bénévolat
00:18:54parce que toutes les personnes
00:18:55dans ce pays
00:18:56qui vous racontent des horreurs
00:18:57sur les migrants
00:18:58n'ont jamais mis les pieds
00:18:59dans un camp de réfugiés,
00:19:00n'ont jamais regardé dans les yeux
00:19:01ces personnes dont elles parlent,
00:19:02n'ont jamais été,
00:19:03comme je l'ai fait moi à Grande-Synthe,
00:19:04aider des gens
00:19:05qui avec un gamin d'un an
00:19:06avaient passé six mois d'errance
00:19:07et avec ce gamin sous les genoux
00:19:08fait la cuisine
00:19:09pour avoir un peu d'humanité
00:19:10dans les yeux
00:19:11et les yeux dans les yeux
00:19:12leur expliquaient
00:19:13ce qu'ils pensaient d'eux.
00:19:14Ce garçon,
00:19:15je l'ai rencontré à Calais,
00:19:16il a réussi à rester,
00:19:17il est photographe aujourd'hui,
00:19:22et quand j'ai croisé
00:19:23son regard dimanche,
00:19:24j'ai eu honte d'être française.
00:19:25Honte.
00:19:26Pourquoi honte ?
00:19:27Parce que quand je l'ai rencontré
00:19:28à Calais,
00:19:29il avait risqué sa vie
00:19:30qui pensait arriver
00:19:31dans un endroit
00:19:32où il se faisait l'image
00:19:33de la France
00:19:34d'humanité,
00:19:35de gentillesse,
00:19:36d'accueil.
00:19:37Il a été à Calais,
00:19:38vous savez,
00:19:39c'était l'hiver
00:19:40où on lacérait les tentes
00:19:41et on vidait les bidons d'eau
00:19:42où même des humanitaires
00:19:43qui avaient connu
00:19:44des pays en guerre
00:19:45m'ont dit
00:19:46dans les pays en guerre
00:19:47on ne voit pas ça,
00:19:48on voit des choses terribles
00:19:49mais on ne voit pas la police,
00:19:50la police française
00:19:52vous les avez vus,
00:19:53ces photos
00:19:54des enfants
00:19:55âgés de quelques années
00:19:56qui dans des décombres
00:19:57parce qu'on avait tout retourné
00:19:58cherchaient leur doudou
00:19:59qui est tout ce qui leur restait
00:20:00de leur vie d'avant.
00:20:01Leur seul objet
00:20:02qui les raccrochait
00:20:03de leur vie d'avant.
00:20:04On a dispersé...
00:20:05Vous savez quand on dispersait
00:20:06les aides d'enfants,
00:20:07on les dispersait
00:20:08parce qu'une association
00:20:09qui avait fait
00:20:10un accueil de jour,
00:20:11ils avaient deux permanences
00:20:12par semaine
00:20:13et la police attendait
00:20:14ces jours de permanence
00:20:15parce que les gens
00:20:16allaient l'après-midi
00:20:17se reposer,
00:20:18pouvoir faire une sieste
00:20:19sur un vrai matelas,
00:20:20avoir un repas chaud,
00:20:21jouer au ballon
00:20:22dans une cour
00:20:23et c'est pendant ce temps-là
00:20:24qu'ils évacuaient tout
00:20:25et quand les gens rentraient
00:20:26ils avaient perdu
00:20:27tout ce qu'ils avaient.
00:20:28Tout.
00:20:29Les tentes, l'eau, la nourriture
00:20:30et les doudous
00:20:31et leurs derniers vêtements.
00:20:32C'était ça la France.
00:20:33J'ai vraiment eu honte.
00:20:34L'écologie
00:20:35et la question du nucléaire
00:20:36et vous en parlerez
00:20:37dans un instant.
00:20:38Je voudrais aussi
00:20:39parce que là vous évoquez
00:20:40à l'instant
00:20:41la question des jeunes
00:20:42faire référence
00:20:43à une chose qui s'est passée
00:20:44aujourd'hui.
00:20:45Aujourd'hui,
00:20:46à Paris,
00:20:47230 jeunes migrants
00:20:48mineurs non accompagnés
00:20:49ont été évacués
00:20:50même sortis de force
00:20:51parfois
00:20:52par la mairie de Paris
00:20:53alors qu'ils occupaient
00:20:54un espace
00:20:55dans le dixième arrondissement
00:20:57depuis le 6 avril dernier.
00:20:59Ils ont été évacués
00:21:00et déplacés
00:21:01dans un gymnase.
00:21:02Ils n'ont pas
00:21:03de solution pérenne.
00:21:04Ce n'est pas normal.
00:21:05Ils sont là depuis
00:21:06et ils sont 230.
00:21:07Que faire ?
00:21:08Avec vous,
00:21:09qu'est-ce qu'ils deviennent ?
00:21:10J'ai eu des propos
00:21:12très durs
00:21:13quand je suis devenue secrétaire nationale
00:21:14un peu avant Noël
00:21:15en 2022.
00:21:16Je rencontre Mme Borne
00:21:17qui était première ministre
00:21:18pour la première fois
00:21:19et quand vous avez
00:21:20cette occasion,
00:21:21c'est un honneur.
00:21:22C'était ma première rencontre
00:21:23avec une première ministre.
00:21:24Je suis venue
00:21:25avec des sujets
00:21:26qui me tenaient à cœur
00:21:27et le premier sujet
00:21:28que nous avons posé
00:21:29sur la table,
00:21:30c'était le sujet
00:21:31des enfants à la rue.
00:21:32On arrivait
00:21:33en ce 20 décembre
00:21:34avec un objectif
00:21:35zéro enfant à la rue
00:21:36pour Noël.
00:21:37Zéro.
00:21:38C'est possible.
00:21:39Nos maires,
00:21:40écologistes
00:21:41dans les grandes villes
00:21:42sur lesquelles nous nous appuyons
00:21:43nous disent que c'est possible
00:21:44parce que les grandes villes
00:21:45sont souvent celles
00:21:46où les tensions de logement
00:21:47sont les plus fortes.
00:21:48J'ai eu l'occasion
00:21:49avec elle,
00:21:50avec le ministre
00:21:51en charge du logement
00:21:52aussi à l'époque
00:21:53qui avait même fait un tweet
00:21:54en disant
00:21:55mais zéro enfant à la rue
00:21:56c'est déjà fait
00:21:57puisqu'il y a des places vacantes.
00:21:58Mais vous savez
00:21:59pourquoi il y avait
00:22:00des places vacantes ?
00:22:01Parce que les gens
00:22:02avaient tellement peur
00:22:03d'aller dans ces lieux,
00:22:04d'être arrêtés,
00:22:05d'être renvoyés
00:22:06à la frontière
00:22:07du jour au lendemain
00:22:08avec leurs enfants
00:22:09qu'évidemment,
00:22:10ils n'y allaient pas.
00:22:11C'était la même période
00:22:12où on la serrait
00:22:13leur tente à Calais.
00:22:14D'ailleurs à Calais,
00:22:15ils voulaient être là
00:22:16parce qu'ils voulaient
00:22:17avoir des places
00:22:18à 50 kilomètres
00:22:19et il faut
00:22:20qu'ils retournent à pied.
00:22:21Ce n'est pas possible
00:22:22de faire ça.
00:22:23Et donc,
00:22:24les mineurs étrangers isolés,
00:22:25ce n'est pas de la responsabilité
00:22:26de la mairie de Paris.
00:22:27Les pouvoirs publics
00:22:28ont des obligations.
00:22:29C'est le droit,
00:22:30c'est une obligation
00:22:31de le faire.
00:22:32Ils ne respectent pas
00:22:33ni le droit français
00:22:34ni le droit international
00:22:35en laissant ces enfants
00:22:36à la rue.
00:22:37D'ailleurs,
00:22:38en les pourchassant,
00:22:39c'est-à-dire que
00:22:40moi j'ai quand même...
00:22:41Il faut travailler
00:22:42avec Médecins sans frontières,
00:22:43je suis médecin du monde.
00:22:44Attendez,
00:22:45qu'on croise quand même
00:22:46les Français qui comprennent
00:22:47parce que sinon ils disent
00:22:48ces gens-là,
00:22:49ils donnent tout pour l'immigrant.
00:22:50Moi, je veux qu'on comprenne
00:22:51que des enfants
00:22:52qui arrivent traumatisés
00:22:53parce qu'ils ont vécu
00:22:54dans leur pays
00:22:55la raison pour laquelle
00:22:56ils sont partis,
00:22:57parce qu'ils ont vécu
00:22:58sur tout le trajet
00:22:59des agressions multiples,
00:23:00des pressions,
00:23:01des cauchemars permanents,
00:23:02des troubles psychologiques,
00:23:03psychiatriques,
00:23:04ils arrivent
00:23:05et on leur fait des tests osseux
00:23:06parce qu'on part du principe
00:23:07qu'ils mentent sur leur âge,
00:23:08tests osseux d'ailleurs
00:23:09qui sont aussi remis en question
00:23:10par les règles internationales
00:23:11et on les laisse à la rue
00:23:12à la merci,
00:23:13parce que dans plusieurs villes
00:23:14de ce pays,
00:23:15ce qui se passe la nuit,
00:23:16ce sont des ratonnades.
00:23:17C'est le GUD,
00:23:18les amis Jordan Bardella,
00:23:19des GUDards,
00:23:20des gens d'extrême droite,
00:23:21des gens avec des croix gammées
00:23:22qui sont tatoués sur le corps
00:23:23et les mêmes
00:23:24qui se font agresser
00:23:25par leur appareil photo
00:23:26en train de faire des saluts nazis
00:23:27qui les pourchassent,
00:23:28qui les tabassent
00:23:29dans certaines villes de France.
00:23:30C'est ça le quotidien.
00:23:31Et c'est le quotidien
00:23:32alors que Jordan Bardella
00:23:33donne quand même
00:23:34le signal à tout le monde
00:23:35d'être son meilleur profil.
00:23:36Vous êtes en train de dire
00:23:37que l'extrême droite
00:23:38aujourd'hui
00:23:39et Jordan Bardella
00:23:44qu'ils tabassent des jeunes
00:23:45la nuit ?
00:23:46Vous m'avez fait un quart d'heure
00:23:47sur un clip de rap
00:23:48dont j'ai appris l'existence
00:23:49sur le plateau.
00:23:50Je crois que Jordan Bardella
00:23:51il n'a pas découvert.
00:23:52Non, ce n'est pas vrai.
00:23:53Ça, pour le coup,
00:23:54vous m'interrogez moi.
00:23:55Je veux bien qu'on se dise
00:23:56que ce clip de rap,
00:23:57vous ne pouvez pas me dire
00:23:58que vous avez appris
00:23:59son existence ce soir.
00:24:00Je n'ai pas entendu cette chanson.
00:24:01Je pense que vous imaginez
00:24:02le quotidien qu'on a en ce moment.
00:24:03Moi, j'ai éteint mon téléphone
00:24:04toute la journée
00:24:05pour préparer cette émission.
00:24:06Mais Jordan Bardella,
00:24:07il les connaît,
00:24:08c'est ses copains
00:24:09Mais il donne consigne
00:24:10à tout le monde
00:24:11de se tenir à carreau.
00:24:12Ils ne sont pas encore au pouvoir.
00:24:13Alors, imaginez
00:24:14quand ils le seront vraiment
00:24:15et quand ça lâchera les brides.
00:24:16Et ce ne sera pas
00:24:17que pour les mineurs étrangers isolés.
00:24:18Moi, ce matin,
00:24:19à Bretigny,
00:24:20à Rissorangis,
00:24:21où j'étais pour aller aider
00:24:22des réconstructions
00:24:23qu'on peut gagner de justesse
00:24:24et c'est pour ça que j'y vais
00:24:25par rapport au Rassemblement National,
00:24:26j'ai croisé Maëlla
00:24:27que je ne connaissais pas
00:24:28qui a 23 ans,
00:24:29qui est française,
00:24:30qui est métisse
00:24:31et qui me dit
00:24:32« Moi, j'ai une mère blanche,
00:24:33alors j'ai toujours vécu
00:24:34Et elle me dit
00:24:35« Des insultes sexistes,
00:24:36j'en vis souvent dans le métro.
00:24:38Pute, salope,
00:24:39c'est mon quotidien,
00:24:40j'ai appris à vivre avec,
00:24:41ce n'est pas grave,
00:24:42ça me glisse dessus,
00:24:43je ne sais pas t'expliquer pourquoi.
00:24:44C'est horrible,
00:24:45mais je m'y suis faite. »
00:24:46Mais elle dit par contre
00:24:47« Depuis quelques jours,
00:24:48j'entends dans le métro,
00:24:49dans le RER,
00:24:50des insultes racistes
00:24:51très fortes. »
00:24:52Hier, quelqu'un s'est mis à crier
00:24:53« Vous, vous, vous »
00:24:54en ne montrant que les noirs du wagon.
00:24:55« Avec vos têtes de singes,
00:24:56vous allez retourner dans votre pays. »
00:24:58On a tous été tétanisés.
00:24:59Personne n'a bougé
00:25:00pour nous défendre.
00:25:01Et elle dit
00:25:02« Je n'ai jamais vécu
00:25:03quelque chose d'aussi violent
00:25:04alors que les insultes
00:25:05en tant que jeune femme
00:25:06dans ce pays,
00:25:07j'en suis coutumière. »
00:25:08Et elle me dit
00:25:09« Ce qui est terrible,
00:25:10une agression raciste,
00:25:11c'est horrible.
00:25:12Et neuf personnes noires
00:25:13sur dix dans ce pays
00:25:14en ont déjà vécu. »
00:25:15Neuf sur dix.
00:25:16Et ce n'est pas que
00:25:17des gens qui sont solides,
00:25:18à qui ça passe au-dessus.
00:25:19C'est parfois des gamins.
00:25:20C'est-à-dire que
00:25:21s'il y a des parents
00:25:22qui nous regardent,
00:25:23qui savent à quel point
00:25:24on s'inquiète pour ces enfants
00:25:25quand ils vont à l'école,
00:25:26quel que soit votre quotidien.
00:25:27Imaginez quand vous avez
00:25:28un enfant de couleur
00:25:29aujourd'hui dans ce pays
00:25:30et qu'en tant que racisé,
00:25:31toute la journée,
00:25:32vous vous inquiétez pour lui.
00:25:33Comment il va être contrôlé
00:25:34par la police ?
00:25:35Comment il va être
00:25:36accueilli à l'école ?
00:25:37Est-ce que ses copains,
00:25:38quand ils ont 4-5 ans,
00:25:39normalement,
00:25:40on n'est pas raciste ?
00:25:41Mais quand on entend
00:25:42toute la journée à la télé
00:25:43ce qu'on entend,
00:25:44quand on entend
00:25:45certaines discussions
00:25:46décomplexées à la maison,
00:25:47ça va être quoi
00:25:48le futur de nos gamins
00:25:49à l'école ?
00:25:50Ça va être quoi
00:25:51la France qu'on construit là ?
00:25:52Une France qui se dévisage
00:25:53ou une France qui vit face à face
00:25:54ou une France qui vit côte à côte ?
00:25:55C'est ça qu'on est
00:25:56en train d'écrire.
00:25:57Et moi, je veux
00:25:58que chacun comprenne ici
00:25:59parce que les électeurs
00:26:00de Nouveau Front Populaire,
00:26:01ils ont déjà voté
00:26:02Nouveau Front Populaire
00:26:03et je les en remercie.
00:26:04Moi, je veux m'adresser
00:26:05ce soir aux électeurs
00:26:06de droite,
00:26:07du centre,
00:26:08qui hésitent
00:26:09et je comprends qu'ils hésitent.
00:26:10Justement Marine Tendelier.
00:26:11Mais vraiment,
00:26:12je veux leur dire
00:26:13que c'est ça la France
00:26:14qu'ils sont en train d'écrire.
00:26:15Ils vous écrivent
00:26:16ces électeurs-là ce soir.
00:26:17Merci beaucoup.
00:26:18Avant de poursuivre
00:26:20les électeurs dont vous parlez,
00:26:21j'ai l'impression
00:26:22qu'ils vous écrivent ce soir.
00:26:23Parce qu'on a énormément
00:26:24de messages
00:26:25sur le programme
00:26:26du Nouveau Front Populaire
00:26:27qui inquiètent
00:26:28certains téléspectateurs,
00:26:29notamment sur un point
00:26:30qui revient beaucoup
00:26:31et on va regarder...
00:26:32Le SMIC à 1600 euros ?
00:26:33Eh bien, pas du tout.
00:26:34Parce que ça,
00:26:35vous en parlerez avec Nicolas Dose.
00:26:36C'est ce dont on m'a parlé
00:26:37ce matin sur le marché.
00:26:38Sur la police.
00:26:39D'accord.
00:26:40Regardez la question d'Arnaud.
00:26:41Elle revient
00:26:42dans des mots similaires
00:26:43à ceux choisis par Arnaud ce soir.
00:26:44Est-il vrai que votre parti,
00:26:45votre coalition,
00:26:46prévoit de désarmer la police ?
00:26:47C'est quelque chose,
00:26:48le mot de désarmer la police,
00:26:49qui revient énormément
00:26:50dans les messages.
00:26:51Alors, premièrement,
00:26:52le Nouveau Front Populaire,
00:26:53c'est nouveau,
00:26:54mais les gens qui sont dedans
00:26:55sont là depuis longtemps.
00:26:56Et il y a
00:26:57dans le Nouveau Front Populaire
00:26:58des personnes,
00:26:59surtout, il faut le dire,
00:27:00des écologistes,
00:27:01des communistes
00:27:02et des socialistes,
00:27:03ce que je vais vous dire,
00:27:04qui gèrent aujourd'hui
00:27:05des villes,
00:27:06des grandes villes,
00:27:07même des métropoles,
00:27:08des départements,
00:27:09des régions
00:27:10qui sont à l'exercice
00:27:11du pouvoir concret.
00:27:12C'est-à-dire que moi,
00:27:13des fois,
00:27:14on me dit
00:27:16vous êtes des utopistes,
00:27:17en fait,
00:27:18on est des réalistes
00:27:19parce qu'on est dans le concret
00:27:20tous les jours.
00:27:21Lyon, Bordeaux, etc.
00:27:22Lyon, Bordeaux,
00:27:23Strasbourg,
00:27:24Marseille,
00:27:25pas que les villes écologistes
00:27:26d'ailleurs.
00:27:27Et donc, on est à l'épreuve
00:27:28du pouvoir.
00:27:29Il y a des villes,
00:27:30par exemple,
00:27:31où il y a
00:27:32de la vidéosurveillance.
00:27:33Moi, quand je suis
00:27:34à Élin Beaumont,
00:27:35par contre,
00:27:36je vote contre.
00:27:37Pourquoi ?
00:27:38Parce qu'il y a
00:27:39des sujets de sécurité
00:27:40et il y a aussi des sujets
00:27:41de comment c'est utilisé.
00:27:42Et géré par un maire
00:27:43Rassemblement National,
00:27:44oui, ça me fait peur.
00:27:45Est-ce que vous voulez
00:27:46désarmer la police ?
00:27:47Sur les désarmements
00:27:48de la police.
00:27:49Il y a la plupart
00:27:50des villes dont je vous gère
00:27:51ont des polices
00:27:52qui sont armées.
00:27:53Certaines non,
00:27:54certaines oui.
00:27:55Et vous savez,
00:27:56moi, je fais confiance aux maires.
00:27:57Là, on parle des polices
00:27:58municipales, évidemment.
00:27:59Les maires,
00:28:00ils savent dans leur territoire
00:28:01ce qu'ils ont besoin.
00:28:02S'ils estiment
00:28:03qu'ils ont besoin,
00:28:04ils le font.
00:28:05Mais par contre,
00:28:06il faut former.
00:28:07Je précise aussi
00:28:08qu'il y a beaucoup
00:28:09de drames
00:28:10autour de ces armes,
00:28:11des drames
00:28:12dans l'exercice
00:28:13et aussi des drames
00:28:14à la maison
00:28:15pour des raisons personnelles.
00:28:16Et donc, tout ça s'encadre.
00:28:17Je vous dis aussi
00:28:18que tous les policiers
00:28:19tout le temps
00:28:20n'ont pas besoin d'être armés
00:28:21et que nous voulons aussi
00:28:22mettre en place
00:28:23une police de proximité.
00:28:24Donc là,
00:28:25on parle bien
00:28:26de police nationale.
00:28:27Alors, pour la police nationale,
00:28:28en fait,
00:28:29il faut différencier
00:28:30les polices municipales
00:28:31et nationales,
00:28:32vous avez raison,
00:28:33mais non,
00:28:34on ne va pas
00:28:35désarmer tous les policiers.
00:28:36Par contre,
00:28:37est-ce que toutes les armes
00:28:38sont nécessaires ?
00:28:39Quant à Hénin-Beaumont
00:28:40sur le marché de Noël,
00:28:41je suis surveillée
00:28:42pour savoir
00:28:43ce qu'ils feraient
00:28:44de leur flashball
00:28:45si la personne
00:28:46fait un délit de fuite.
00:28:47Des fois,
00:28:48il y a des choses
00:28:49qui paraissent disproportionnées
00:28:50et qui créent même
00:28:51un sentiment d'insécurité
00:28:52parce que c'est tellement
00:28:53disproportionné
00:28:54qu'on se dit
00:28:55que se passe-t-il ?
00:28:56Oui, la sécurité,
00:28:57il y a la sécurité objective,
00:28:58il y a le sentiment de sécurité.
00:28:59La sécurité,
00:29:00il y a la sécurité
00:29:01comme on l'entend,
00:29:02sécurité sécuritaire,
00:29:03puis il y a plein
00:29:04d'autres types de sécurité.
00:29:05Moi, je me sens en sécurité
00:29:06quand je sais
00:29:07que j'ai assez à manger.
00:29:08Je me sens en sécurité
00:29:09quand je sais
00:29:10qu'on va réussir
00:29:11dans ce pays
00:29:12et qu'on ne va pas avoir
00:29:13de pénuries.
00:29:14Vous savez,
00:29:15j'ai cette idée-là aussi.
00:29:16Mais en fait,
00:29:17je ne sais pas pourquoi
00:29:18vous nous prenez,
00:29:19certains.
00:29:20Ça fait peur,
00:29:21je comprends.
00:29:22Mais ça va bien se passer.
00:29:23Ça va bien se passer.
00:29:24Ceux qui ont besoin d'armes
00:29:25auront des armes
00:29:26et seront mieux formés,
00:29:27auront un encadrement
00:29:28d'utilisation
00:29:29qu'ils peuvent en faire
00:29:30qui évitera peut-être
00:29:31des drames
00:29:32qui ont lieu aujourd'hui
00:29:33parce qu'on a tous
00:29:34des drames en tête
00:29:35qui auraient dû être évitées.
00:29:36Mais on ne va pas
00:29:37faire une police
00:29:38avec des pâquerettes,
00:29:39arrêter complètement
00:29:40et créer le chaos.
00:29:41C'est normal
00:29:42qu'on essaye de faire peur
00:29:43mais la réalité va être tout autre.
00:29:44Voici les questions économiques.
00:29:45Bonjour Marine.
00:29:46Bonjour.
00:29:47Bonsoir.
00:29:48Faux départ.
00:29:49Faux départ.
00:29:50Il y a un jingle, Nicolas.
00:29:51J'ai trois ans de métier
00:29:52et je rate le jingle.
00:29:53Oui, oui, mais ça.
00:29:54Vous êtes une famille recomposée,
00:29:57Marine Tondoli, aujourd'hui.
00:29:58Est-ce que vous adhérez
00:30:00à toutes les propositions économiques
00:30:01du programme
00:30:02du Nouveau Fonds Populaire ?
00:30:03Pour être tout à fait sincère,
00:30:05je ne les mette pas tous
00:30:06au même niveau
00:30:07parce qu'il y a des propositions
00:30:08qu'on porte nous
00:30:09depuis 40 ans
00:30:10et puis il y en a certaines
00:30:11qu'on a travaillées
00:30:13mais ce que je peux vous assurer…
00:30:14Pas au même niveau.
00:30:15Vous avez vu que c'est un programme
00:30:17où chacun a mis du sien.
00:30:18Oui.
00:30:19Comme dans toute famille recomposée
00:30:20et nous avons fait un beau programme.
00:30:21D'accord.
00:30:22Je commence par vous le dire
00:30:23parce qu'on a une présomption.
00:30:25Emmanuel Macron a une présomption
00:30:26de crédibilité économique
00:30:28par son parcours,
00:30:29par les gens qui le soutiennent,
00:30:30etc.
00:30:31Et nous, j'ai conscience,
00:30:32totalement conscience
00:30:33que nous partons
00:30:34avec une présomption
00:30:35de non-crédibilité économique.
00:30:36En tout cas, vous allez faire
00:30:37tout le précis.
00:30:38C'est une conscience
00:30:39que je dois faire
00:30:40trois fois plus d'efforts
00:30:41pour convaincre
00:30:42et j'y suis prête.
00:30:43On va essayer.
00:30:44En tout cas, nous avons en France
00:30:45le record de dépenses publiques
00:30:46des pays de l'OCDE,
00:30:47le record de prélèvements obligatoires
00:30:48avec ce beau programme
00:30:49dont vous parlez.
00:30:50Vous vous dites
00:30:51qu'on peut donc aller plus loin.
00:30:52On peut aller plus loin
00:30:53que ces records
00:30:54que nous détenons.
00:30:55On peut surtout faire plus juste.
00:30:56Oui, d'accord.
00:30:57Il y a un moment,
00:30:58l'arithmétique, c'est l'arithmétique.
00:30:59La justice, c'est quelque chose
00:31:01mais l'arithmétique aussi.
00:31:02C'est un concept très concret
00:31:03que les Français réclament
00:31:04à corps émis.
00:31:06Certains qui n'ont pas voté pour nous
00:31:08et certains qui n'ont pas voté du tout.
00:31:09Mais on peut donc
00:31:10encore aller plus loin
00:31:11que ces records que nous détenons.
00:31:12On doit faire plus juste.
00:31:13D'accord.
00:31:14Je pense que
00:31:15certains Français
00:31:16payent trop d'impôts
00:31:17par rapport à ce qu'ils gagnent
00:31:18et je pense que d'autres
00:31:19n'en payent pas assez.
00:31:20Mais vous savez,
00:31:21notre programme a été chiffré
00:31:22très précisément
00:31:23par certains prix Nobel d'économie,
00:31:25par des chefs d'entreprise,
00:31:26d'ailleurs le plebiscite,
00:31:28plein de gens.
00:31:29300 économistes ont écrit
00:31:30pour dire qu'ils croyaient
00:31:31dans ce programme
00:31:32qu'ils le confirmaient,
00:31:33qu'ils le validaient
00:31:34et qu'ils avaient envie
00:31:35de le voir mis en œuvre.
00:31:36Mais ce que je peux vous dire,
00:31:37c'est qu'avec ce programme,
00:31:389 Français sur 10
00:31:39ne paieront pas plus d'impôts.
00:31:40Un Français sur 10 en paiera plus
00:31:42et les 10% les plus riches,
00:31:44c'est-à-dire ceux qui ont eu
00:31:45beaucoup de cadeaux fiscaux
00:31:46par Emmanuel Macron,
00:31:47des cadeaux fiscaux
00:31:48qui ont creusé la dette,
00:31:49comme vous le savez.
00:31:50Je vais rentrer dans le détail.
00:31:51En mettant 14 tranches
00:31:53d'impôts sur le revenu
00:31:54avec une 14ème tranche
00:31:55à un taux marginal de 90%,
00:31:57qui probablement,
00:31:58avec une CSG appelée
00:32:00à devenir progressive,
00:32:01atteindrait les 100%.
00:32:02Est-ce que vous craignez
00:32:03pas un effet Laffert ?
00:32:05C'est-à-dire que les gens partent ?
00:32:07Non, non, pas du tout.
00:32:08Non, non, non.
00:32:09L'effet Laffert, ça a été d'ailleurs
00:32:10validé par des économistes
00:32:11qui vous sont proches,
00:32:12Thomas Piketty,
00:32:13Gabriel Zuckman,
00:32:14Emmanuel Seyze.
00:32:15Ça veut dire qu'on sait
00:32:16qu'à un moment,
00:32:17si on met des impôts trop élevés,
00:32:19on finit par avoir
00:32:20une recette qui baisse.
00:32:21C'est ça, l'effet Laffert.
00:32:22C'est l'économiste anglais
00:32:24Arthur Laffert.
00:32:25Et ils l'ont dit,
00:32:26ils ont dit oui, effectivement,
00:32:27on aura des niveaux
00:32:28de fiscalité quasi confiscatoires.
00:32:31On sait qu'on aura un effet
00:32:32recette à la baisse
00:32:33et on sait qu'on aura aussi
00:32:34un effet d'assiette fiscale détruite.
00:32:36Mais c'est parce que je vous ai dit
00:32:38juste avant,
00:32:39c'est-à-dire par des gens
00:32:40qui partent totalement.
00:32:41Non, non, non.
00:32:42Non, mais c'est par des gens
00:32:43qui vont fuir l'impôt en partance
00:32:44pour qu'on mettra en place
00:32:45une exit taxe.
00:32:47J'ai bien entendu ça.
00:32:48Voilà.
00:32:49Mais vous savez, après...
00:32:50C'est pas la peine de fuir l'impôt
00:32:51pour avoir cet effet.
00:32:52Il suffit juste de bosser moins.
00:32:53C'est ça.
00:32:54Vous avez quelqu'un,
00:32:55une profession libérale,
00:32:56qui se dit je vais arrêter
00:32:58Mais on veut aussi
00:32:59que les gens travaillent moins
00:33:00et fassent d'autres choses
00:33:01aussi de leur vie.
00:33:02C'est possible aussi.
00:33:03C'est votre choix.
00:33:04Par ailleurs, cet effet
00:33:05concerne quand même des gens
00:33:06qui gagnent déjà
00:33:07beaucoup d'argent.
00:33:08Nous, ceux dont on veut
00:33:09s'occuper en priorité,
00:33:10c'est ceux qui sont aujourd'hui
00:33:11pauvres et très pauvres,
00:33:12y compris les gens
00:33:13qui travaillent.
00:33:14J'ai bien compris.
00:33:15Mais enfin, cet effet-là
00:33:16est un effet qui peut être
00:33:17assez dangereux
00:33:18même s'il ne touche
00:33:19qu'une petite minorité
00:33:20de la population.
00:33:21J'entends.
00:33:22C'est une minorité de la population
00:33:23qui certes a des moyens
00:33:24mais est créatrice d'entreprises,
00:33:25détient du capital professionnel
00:33:28et créatrice d'emplois,
00:33:29signe des bulletins de salaire
00:33:30à la fin du mois.
00:33:31C'est des gens aussi
00:33:32dont on a un peu besoin.
00:33:33On a besoin de tout le monde.
00:33:35On a surtout besoin
00:33:36que chacun soit à son poste.
00:33:38Mais moi, je parle d'économie.
00:33:39Pour tirer encore l'économie,
00:33:41c'est ce que je disais
00:33:42au Premier ministre tout à l'heure,
00:33:43il vous faut de la production,
00:33:44du capital, du travail
00:33:45et la combinaison des deux
00:33:46en gain de productivité.
00:33:47C'est ça qui tient l'économie.
00:33:48Mais vous savez aussi comme moi
00:33:49que l'économie,
00:33:50ce n'est pas des mathématiques.
00:33:51Il y en a pas mal quand même.
00:33:53Exactement.
00:33:54Et pour avoir eu
00:33:55beaucoup de professeurs d'économie
00:33:56dans mes études
00:33:57qui n'étaient pas
00:33:58des mêmes écoles
00:33:59de pensée économistes,
00:34:00vous savez aussi
00:34:01qu'il y a beaucoup de débats
00:34:02entre économistes.
00:34:03Vous ne craignez pas
00:34:04cet effet Arthur Laffeur,
00:34:05trop d'impôts, tu l'imposes,
00:34:07ce n'est pas un problème.
00:34:08Évidemment que c'en est un.
00:34:09On apprend ça très jeune au lycée.
00:34:11Mais je sais aussi
00:34:12que la justice,
00:34:13vous, vous faites de l'économie
00:34:14et nous, on fait de la politique.
00:34:15Oui, oui, je sais.
00:34:16Reposer sur le réel
00:34:17et sur l'économie.
00:34:18Mais vous voyez bien
00:34:19qu'en sept ans,
00:34:21la dette a été creusée
00:34:22dans ce pays de 1 000 milliards.
00:34:23Elle est passée
00:34:24de 2 000 milliards à 3 000 milliards.
00:34:25Je suis très au courant.
00:34:26C'est pas rien.
00:34:273 160.
00:34:28Ça augmente chaque jour.
00:34:29On devrait mettre ce chiffre
00:34:30à jour chaque jour.
00:34:31Je pense que vous ne serez pas là
00:34:32pour la réduire.
00:34:33En pourcentage du déficit public,
00:34:34je pense que de ce côté-là,
00:34:35vous allez pouvoir...
00:34:36En pourcentage du déficit public,
00:34:37on est passé de 2,2 %
00:34:38à 5,5 %.
00:34:392,2, quand ?
00:34:40À l'arrivée de Macron au pouvoir.
00:34:41Un peu plus.
00:34:42En déficit public.
00:34:43On était sous les trois.
00:34:44C'est vrai qu'on termine...
00:34:45On respectait
00:34:46les fameux critères de Maastricht
00:34:47à l'époque.
00:34:48Tout le monde tenait beaucoup
00:34:49puis on s'est rendu compte
00:34:50qu'on pouvait tout faire autrement.
00:34:51Ils sont revenus.
00:34:52C'est simplement les trajectoires
00:34:53pays par pays
00:34:54qui ont été modifiées.
00:34:55Mais les critères de dette
00:34:56et de déficit sont nous.
00:34:57Ce que je veux vous dire,
00:34:58c'est qu'on s'est rendu compte
00:34:59que la dette,
00:35:00on pouvait en créer,
00:35:01mais moi, j'aurais aimé,
00:35:02quitte à créer 1 000 milliards de dettes,
00:35:03qu'on le fasse sur des sujets
00:35:05qui font de la bonne dette.
00:35:06Pour moi, il y a deux bonnes dettes.
00:35:07L'investissement.
00:35:08Et encore une fois,
00:35:09on peut en débattre.
00:35:10La transition écologique.
00:35:11Devoir la bonne dette
00:35:13Parce que créer 1 000 milliards de dettes
00:35:15pour arriver à 9 millions de pauvres,
00:35:16chaque jour un peu plus nombreux
00:35:18et chaque jour un peu plus pauvres,
00:35:19mais avec des riches
00:35:21qui ne se sont jamais portés aussi bien.
00:35:22828 000 millionnaires dans ce pays
00:35:25qui, chaque jour, sont plus riches.
00:35:27Et donc, il y a un truc qui ne va pas.
00:35:28Les gens ont le droit d'être millionnaires,
00:35:30mais nous, on n'a pas le droit
00:35:31de laisser 9 millions de pauvres dans le pays.
00:35:32Ça, c'est le rôle de l'État.
00:35:33Ça, c'est de la bonne dette.
00:35:34Non, mais s'il avait créé de la dette
00:35:35pour résorber les enjeux sociaux,
00:35:37j'aurais validé ça.
00:35:38Et puis, vous avez raison,
00:35:39il y a la transition écologique.
00:35:40C'est l'adhérent de créer de la dette
00:35:41au nom de la justice.
00:35:42La dette, ça ne sert pas à la justice sociale.
00:35:44Oui, mais là, on en a créé
00:35:45pour faire de l'injustice sociale.
00:35:46La justice sociale, là où le politique
00:35:47a un seul rôle à jouer,
00:35:48c'est de faire de la redistribution.
00:35:50Et nous avons le système...
00:35:51Et vous avez l'impression qu'on a bien...
00:35:53Mais vous n'avez pas l'impression
00:35:54qu'on a abîmé ce système de redistribution.
00:35:56Ah non, je peux vous assurer
00:35:57que le système de redistribution
00:35:58n'a pas été abîmé.
00:35:59Moi, j'ai l'impression...
00:36:00Il est le plus efficace du monde.
00:36:01J'ai l'impression...
00:36:02Parce qu'on partait de quelque chose
00:36:03d'extrêmement solide,
00:36:04mais qui a été écorché,
00:36:05abîmé chaque jour.
00:36:06Je considère qu'Emmanuel Macron
00:36:08a été Robin des Bois à l'envers.
00:36:10D'accord.
00:36:11Il a enlevé des 40-50 milliards d'euros
00:36:18d'impôts aux plus riches par an.
00:36:21Par an.
00:36:22Et pendant ce temps-là,
00:36:23il a enlevé 5 euros
00:36:25de l'allocation de logement
00:36:27par mois pour les plus pauvres.
00:36:29Il a réformé l'assurance des retraites.
00:36:32L'origine des retraites.
00:36:34Il a réformé l'assurance chômage.
00:36:36Je l'ai dit tout à l'heure
00:36:37qu'on se préparait à des surprises.
00:36:38On continue sur votre programme.
00:36:39Non, mais c'est juste
00:36:40que je vous explique.
00:36:41Oui, oui, mais je sais très bien
00:36:42ce qu'il a fait.
00:36:43Et en plus, il a fait de la dette.
00:36:44J'ai même dit à Gabriel Attal
00:36:45que son programme était tellement clair
00:36:46qu'il était transparent
00:36:47et qu'il n'y avait plus d'économie dedans.
00:36:48C'est ça.
00:36:49Et même la Cour des comptes,
00:36:50qui n'est pas non plus
00:36:51l'international communiste
00:36:52comme le Medef,
00:36:53ils ont chiffré à 50 milliards par an
00:36:54en disant que ces cadeaux fiscaux
00:36:56ont eu des conséquences
00:36:57sur le creusement de la dette.
00:36:58Non, mais je connais par cœur
00:36:59tous ces chiffres.
00:37:00Oui, mais faites pas
00:37:01les téléspectateurs.
00:37:02Les 1000 milliards d'euros de dette.
00:37:03C'est pas une discussion entre nous.
00:37:04Vous en avez à peu près la moitié
00:37:05qui sont une déformation
00:37:06de l'héritage du passé.
00:37:07Exactement.
00:37:08Et après, il y a eu
00:37:09l'affaire Covid.
00:37:10Ils ont pris des décisions.
00:37:11Le blocage des prix.
00:37:12Vous prévoyez le blocage des prix
00:37:13sur quoi déjà ?
00:37:14Alimentation, énergie, carburant.
00:37:15Chaque fois dans l'histoire
00:37:16qu'on a fait un blocage des prix,
00:37:17on a toujours eu le même effet.
00:37:18Pourquoi cet effet
00:37:19qui est toujours délétère
00:37:21serait différent chez nous ?
00:37:22Le dernier exemple
00:37:23en date, Marine Tendelier.
00:37:24C'est super récent.
00:37:25C'est pas la peine
00:37:26d'en remonter à l'époque soviétique.
00:37:272023, Hongrie.
00:37:28On bloque les prix
00:37:29sur les oeufs,
00:37:30les pommes de terre,
00:37:31le sucre.
00:37:32Qu'est-ce qui se passe ?
00:37:33Pénurie de ces produits.
00:37:34Mais les agriculteurs
00:37:35veulent pas vendre à perte.
00:37:36Alors, ils arrêtent.
00:37:37Ils arrêtent
00:37:38et ils préfèrent exporter.
00:37:39Et puis par contre,
00:37:40on se refait la cerise
00:37:41sur d'autres prix
00:37:42qui eux ne sont pas bloqués.
00:37:43Donc là, tout d'un coup,
00:37:44des prix montent.
00:37:45Toujours des effets pervers.
00:37:47Pénurie, 25% d'inflation.
00:37:50Pourquoi on aurait
00:37:51un effet vertueux
00:37:52avec le blocage des prix
00:37:53qui ne s'est jamais produit
00:37:54nulle part ?
00:37:55Alors, premièrement,
00:37:56le blocage des prix,
00:37:57c'est de la pénurie
00:37:58et de l'inflation.
00:37:59Peut-être que les gens
00:38:00ne le savent pas aussi.
00:38:01Mais les gens se rappellent
00:38:02peut-être du blocage du prix
00:38:03sur la baguette.
00:38:04Ils se rappellent peut-être
00:38:05qu'on a mis en place
00:38:06des mesures similaires
00:38:07en Outre-mer
00:38:08parce qu'on n'avait pas le choix
00:38:09et parce qu'il y avait
00:38:10une vie chère
00:38:11qui rendait les choses
00:38:12intolérables pour nos
00:38:13collègues d'Outre-mer.
00:38:15Et donc, vous avez raison,
00:38:16cette mesure,
00:38:17on peut en discuter longtemps.
00:38:18Moi, je peux vous assurer
00:38:19qu'elle a produit
00:38:20les effets
00:38:21que je vous ai décrits.
00:38:22Oui, mais à l'époque,
00:38:23et dans les époques
00:38:24où ça aurait pu être
00:38:25fin en France,
00:38:26on n'avait pas
00:38:27les super profits.
00:38:28Aujourd'hui,
00:38:29ce qui se passe,
00:38:30c'est que vous parlez
00:38:31des producteurs agricoles.
00:38:32Aujourd'hui,
00:38:33les producteurs agricoles,
00:38:34ils ont refusé
00:38:35le principe du prix plancher.
00:38:36On leur avait proposé
00:38:37en sortie de crise
00:38:38parce qu'ils savent très bien
00:38:39que c'est un piège économique.
00:38:40Par contre,
00:38:41les revenus planchers,
00:38:42ils en veulent bien
00:38:43et on se battra.
00:38:44Vous savez quand même
00:38:45que les agriculteurs...
00:38:46Des revenus planchers
00:38:47à la fin,
00:38:48c'est un revenu plafond.
00:38:49Avant la crise agricole,
00:38:50pendant un an,
00:38:51les agriculteurs
00:38:52ont vu leurs revenus
00:38:53baisser de 8 %.
00:38:54Ils vendaient leur production
00:38:55à 8 % moins cher.
00:38:56Par contre, nous,
00:38:57au supermarché,
00:38:58on l'achetait 9 % plus cher.
00:38:59Donc, il y avait bien
00:39:00un problème entre les deux.
00:39:01On était tous
00:39:02les dindons d'une même farce
00:39:03ou les farces d'un même dindon.
00:39:04On a identifié
00:39:05les défauts
00:39:06de la loi Égalité 4.
00:39:07Et on voit bien
00:39:08qu'il y avait un sujet
00:39:09sur les marges
00:39:10de la grande distribution
00:39:11qui avait augmenté
00:39:13Le bouclage des prix,
00:39:14c'est déjà un contrôle des prix.
00:39:16Parce qu'aujourd'hui,
00:39:17il y a des super profits.
00:39:18Il y a des intermédiaires
00:39:19qui s'en mettent
00:39:20vraiment plein les poches.
00:39:21Et donc, il faut suivre ça.
00:39:23La deuxième chose
00:39:24que je voulais vous dire,
00:39:25c'est que si vous avez
00:39:26une meilleure idée,
00:39:27n'hésitez pas.
00:39:28Des mesures économiques
00:39:29sans des...
00:39:30La concurrence.
00:39:31La concurrence.
00:39:32Mais on voit aussi
00:39:33ce que ça donne la concurrence.
00:39:34Il y a beaucoup d'effets pervers.
00:39:35Les effets pervers
00:39:36de la concurrence,
00:39:37moi, je n'en connais pas.
00:39:38Mais moi, ce que je vois
00:39:39aujourd'hui sur la table,
00:39:40chez Gabriel Attal,
00:39:41c'est qu'il faut lutter
00:39:42contre la vie chère
00:39:43et contre les prix
00:39:44des produits de première nécessité
00:39:45qui s'envolent.
00:39:46Vous êtes d'accord là-dessus.
00:39:47Vous savez, le prix du blé,
00:39:48quand le prix du blé a augmenté
00:39:49avec la guerre en Ukraine,
00:39:50le prix des pâtes,
00:39:51il a augmenté tout de suite.
00:39:52Tout le monde s'est adapté
00:39:53très très vite.
00:39:54Quand le prix du blé a baissé,
00:39:55les industriels,
00:39:56les vendeurs,
00:39:57les commerçants,
00:39:58le prix s'est adapté
00:39:59beaucoup moins vite.
00:40:00Je sais qu'il y a
00:40:01généralement l'ascenseur
00:40:02et l'escalier.
00:40:03Ça, je connais l'histoire.
00:40:04Et donc, du coup,
00:40:05il y a un autre exemple.
00:40:06Lui, sa mesure,
00:40:07c'était TVA,
00:40:08suppression de la TVA
00:40:09sur les produits
00:40:10de première nécessité.
00:40:11Il l'a supprimée.
00:40:12Alors lui, de toute façon,
00:40:13c'est le grand revirement national.
00:40:14Ce n'est plus le Rassemblement national,
00:40:15c'est le revirement national.
00:40:16Mais je lui poserai
00:40:17des questions de pouvoir d'achat.
00:40:18Il fait des trucs,
00:40:19un péril, il ne les fait plus.
00:40:20C'était une mesure de Marine Le Pen
00:40:21en 2022.
00:40:22Et là, ils l'ont chiffrée
00:40:23deux ans après.
00:40:24Ils ont mis deux ans à la chiffrer
00:40:25et ils se sont rendu compte
00:40:26qu'ils ne pouvaient pas.
00:40:27Pourquoi ?
00:40:28Parce qu'ils disaient
00:40:29que ça va coûter
00:40:30entre 12 et 17 milliards.
00:40:31Financer ça en supprimant
00:40:32une niche fiscale
00:40:33sur les armateurs,
00:40:34une niche fiscale
00:40:35qui rapporte
00:40:3680 millions par an.
00:40:37Et vous savez pourquoi
00:40:38ils proposaient ça en compensation ?
00:40:39Ça a touché essentiellement
00:40:41la CMA-CGM.
00:40:43Et la CMA-CGM s'est possédée
00:40:46par un ennemi politique
00:40:47de Bolloré.
00:40:48C'était une mesure...
00:40:49C'est votre avis.
00:40:50C'était une mesure,
00:40:51regardez bien ce qu'on va faire
00:40:52et tout se paiera.
00:40:53Je vais préciser une chose.
00:40:54Mais ce n'était pas
00:40:55parce que l'ennemi qu'ils ont fini,
00:40:56ils ont fini par laisser tomber.
00:40:57Je vais préciser une chose.
00:40:58CMA-CGM est depuis 24 ans
00:40:59le propriétaire de BFM.
00:41:00De notre chaîne.
00:41:01Je sais.
00:41:02Mais du coup, je le dis.
00:41:03Mais je ne vois pas la raison
00:41:04que le blocage décline.
00:41:05Parce qu'il y avait
00:41:06des règlements de compte politique
00:41:07derrière ça.
00:41:08Qu'est-ce que vous disiez
00:41:09tout à l'heure à Apolline ?
00:41:10La diversion.
00:41:11La diversion.
00:41:12Vous faites bien la diversion.
00:41:13Oui, mais je vous parle aussi
00:41:14de gens qui veulent diriger la France.
00:41:15Oui, d'accord.
00:41:16Et comme il n'y a pas de débat,
00:41:17je fais le débat par procuration.
00:41:18C'est un peu votre ambition.
00:41:19Mais donc cette mesure,
00:41:20vous avez raison.
00:41:21En fait, des mesures idéales
00:41:22en économie
00:41:23qui n'ont aucun effet pervers,
00:41:24qui sont magiques,
00:41:26parce que d'ailleurs,
00:41:27si on en avait,
00:41:28on les aura déjà mis en œuvre,
00:41:29je l'espère.
00:41:30Vous faites bien la diversion aussi.
00:41:31Non, mais attendez.
00:41:32Ce n'est pas une diversion.
00:41:33Si.
00:41:34Parce qu'en France…
00:41:35J'ai plus que 5 minutes,
00:41:36j'ai des trucs encore.
00:41:3731 % des Français…
00:41:38A mon avis, moins.
00:41:39Mais bon, je ne veux pas m'avancer.
00:41:40Ah si, on m'a dit 5 minutes.
00:41:41Non, mais 31 % des Français,
00:41:42le 10 du mois,
00:41:43ont moins de 100 euros
00:41:44sur leur compte.
00:41:45Ce ne sont plus des fins de mois difficiles,
00:41:46ce sont des débuts de mois difficiles.
00:41:47Mais je ne vais pas dire ce soir.
00:41:48En fait, comme c'est trop compliqué,
00:41:49on ne va pas le faire.
00:41:50Et monsieur,
00:41:51je vais vous montrer aussi
00:41:52le Front populaire de 1936.
00:41:53Ah le Roux, c'est d'un autre sens.
00:41:54Le Front populaire de 1936.
00:41:55Les affiches des dessins de presse de l'époque.
00:41:57Semaine de 40 heures, misère.
00:41:59A l'époque, la semaine, c'était 48 heures.
00:42:00Oui, oui.
00:42:01Le Front populaire dit non,
00:42:02on va faire à 40 heures.
00:42:03On dit, ça ne marchera jamais.
00:42:04Donc, misère.
00:42:05Là, bien-être à moindres risques.
00:42:08Parce qu'on préfère vraiment
00:42:09travailler plus à l'époque.
00:42:11On dit faillite.
00:42:12Et on dit,
00:42:13ça écrasera le travailleur français.
00:42:15Et bien, vous savez quoi ?
00:42:16Les mesures de progrès social.
00:42:18Au début, ça fait peur à tout le monde.
00:42:19Et ce n'est pas consensuel.
00:42:21Avec quelques années de retard,
00:42:22de recul.
00:42:23Le problème, moi, je vous dis juste.
00:42:24Je crois qu'aujourd'hui,
00:42:25tout le monde est d'accord pour dire
00:42:26que 40 heures, c'était bien.
00:42:27Tout le monde est d'accord pour dire
00:42:28que les congés payés,
00:42:29mis en oeuvre par le Front populaire en 1936,
00:42:30c'était bien.
00:42:31Deux semaines.
00:42:32Aujourd'hui, cinq semaines.
00:42:33Heureusement qu'ils l'ont fait.
00:42:34Je vous dis juste,
00:42:35il y a des mesures dans ce programme
00:42:36dont la conclusion est connue.
00:42:37Voilà.
00:42:38La conclusion est connue.
00:42:39Mais je veux bien que vous mettiez
00:42:40le Front populaire.
00:42:41C'était la conclusion à l'époque.
00:42:42Misère.
00:42:43Ça y est.
00:42:44Bien-être amoindri.
00:42:45C'était des conclusions.
00:42:46C'était la presse de l'époque.
00:42:47C'est les gains de productivité
00:42:48qui ont baissé le temps du travail.
00:42:49Ce n'est pas le Front populaire,
00:42:50si vous voulez.
00:42:51Globalement, c'est aujourd'hui.
00:42:52Je vous remercie d'avoir tenu,
00:42:53malgré toutes les critiques de l'époque,
00:42:54de la presse
00:42:55et de certains observateurs politiques.
00:42:56SMIC à 1 600 euros.
00:42:57Alors, l'OFCE,
00:42:58qui est un organisme plutôt keynésien,
00:43:01considère que ce sont
00:43:02180 000 emplois nets détruits
00:43:05au bout d'un an.
00:43:06Ce matin, sur BFM Business,
00:43:08Stéphane Carcillo,
00:43:09il est nouveau président
00:43:10du groupe d'experts sur le SMIC.
00:43:11Il explique qu'il chiffre à peu près
00:43:13le montant de la facture
00:43:15en allègements de cotisations
00:43:16à 20 milliards d'euros.
00:43:18Justement, il y avait peut-être
00:43:19une mesure plus efficace
00:43:21et en plus plus redistributive,
00:43:23car ciblant davantage
00:43:24les publics fragiles,
00:43:25que de faire un bond de 14 % du SMIC.
00:43:27C'est deux fois le bond
00:43:28de François Mitterrand en 1981.
00:43:30Emmanuel Macron a fait 11 % en quelques mois.
00:43:32Ça n'a choqué personne.
00:43:33Présomption de crédibilité.
00:43:34Ce n'est pas Emmanuel Macron.
00:43:35C'est une règle automatique
00:43:37de revalorisation du SMIC.
00:43:38Présomption de crédibilité.
00:43:39C'est une règle automatique
00:43:40d'indexation du SMIC sur l'inflation
00:43:42qui, effectivement,
00:43:43après la vague d'inflation
00:43:44que nous avons connue,
00:43:45a entraîné une très forte
00:43:46progression du SMIC,
00:43:47mais pas en une fois.
00:43:48Il n'a pas pris 14 %.
00:43:49Il a pris un peu moins
00:43:50et il s'est hélissé dans le temps.
00:43:52Vous savez combien de %
00:43:53a augmenté le SMIC en Allemagne ?
00:43:54De 22 %.
00:43:55Mais oui, mais vous savez...
00:43:56Et en Espagne, il a augmenté de 54 %.
00:43:58Alors, on ne partait pas
00:43:59du même endroit.
00:44:00La France a le SMIC
00:44:01le plus élevé de la planète.
00:44:02On ne partait pas du même endroit.
00:44:07Elle est très largement en dessous de nous.
00:44:08Ils l'ont augmenté de 22 %.
00:44:09Elle est très largement en dessous de nous.
00:44:10Et ils ont bien fait de le faire.
00:44:11Nous avons le SMIC le plus élevé
00:44:12à 64 % du salaire médian.
00:44:15Donc, on connaît...
00:44:16Et ça n'empêche pas
00:44:17des personnes qui sont au SMIC
00:44:18d'être pauvres.
00:44:19Vous savez pourquoi
00:44:20les personnes qui sont au SMIC
00:44:21généralement ne vivent pas bien ?
00:44:22C'est parce qu'elles ne travaillent pas.
00:44:23C'est parce que les prix sont chers.
00:44:24C'est pour ça qu'on va bloquer
00:44:25les prix des produits
00:44:26de première nécessité.
00:44:27C'est parce qu'elles ne travaillent pas
00:44:28à temps plein.
00:44:29La pauvreté laborieuse au SMIC
00:44:30est liée à du fait
00:44:31que vous ne faites pas
00:44:3235 heures par semaine
00:44:33car les 1 600 euros nets
00:44:34dont il est question,
00:44:35c'est pour un temps plein.
00:44:36C'est pour un temps plein.
00:44:37Et le nombre de travailleurs pauvres
00:44:38dans ce pays a explosé.
00:44:39Et le SMIC est un salaire horaire.
00:44:40Et la pauvreté laborieuse
00:44:41liée au SMIC
00:44:42est liée à du temps partiel.
00:44:43Je le sais,
00:44:44mais c'est bien expliqué
00:44:45pour le Téléspectaculaire.
00:44:46Oui, non, non, non,
00:44:47mais il ne faut pas dire
00:44:48que le SMIC est particulièrement bas
00:44:49dans notre pays
00:44:50car ça n'est pas vrai.
00:44:51Je n'ai pas dit ça.
00:44:52J'ai dit que des pays comme l'Allemagne
00:44:53avaient augmenté de 22 %
00:44:54et qu'il n'y avait pas eu
00:44:55de drame économique.
00:44:56Mais c'est pareil.
00:44:57L'Amérique peut se permettre
00:44:58de faire des bons d'impôt
00:44:59quand il y a un problème
00:45:00et d'aller prendre de l'argent
00:45:01chez des gens
00:45:02parce qu'elle a un niveau
00:45:03d'imposition de départ
00:45:04qui lui permet
00:45:05d'avoir de la marge de manœuvre.
00:45:06Mais ce ne sont pas les impôts
00:45:07qui payent le SMIC.
00:45:08Mais non, mais bien sûr.
00:45:09Mais vous avez de la marge de manœuvre.
00:45:10Quand vous êtes en Espagne
00:45:11avec un SMIC très bas,
00:45:12effectivement,
00:45:13vous pouvez,
00:45:14sur décision politique,
00:45:15augmenter de 20 %.
00:45:1654 %, ils ont augmenté.
00:45:17Nous, on va faire 14.
00:45:18Et pourquoi on va le faire d'un coup ?
00:45:20Et je trouve ça mieux
00:45:21que de le faire en plusieurs fois.
00:45:22Alors évidemment,
00:45:23c'est peut-être un peu clinique,
00:45:24mais les effets mécaniques
00:45:25de la hausse du SMIC
00:45:26que vous proposez
00:45:27sont les effets
00:45:28qui sont décrits
00:45:29par les économistes
00:45:30qui l'ont expertisé.
00:45:31Je ne peux pas continuer ?
00:45:32Je ne crois pas.
00:45:33Je suis désolé.
00:45:34Mais vous revenez tout à l'heure
00:45:35pour Jordan Bardella.
00:45:36J'avais l'indexation des salaires
00:45:37sur l'inflation.
00:45:38Vous voyez comme vous êtes.
00:45:39Toujours plus.
00:45:40Et puis en ISF,
00:45:41avec l'outil de travail,
00:45:42si tu ne veux plus avoir
00:45:43de créateur d'entreprise,
00:45:44c'est gagné.
00:45:45Merci Nicolas Dose.
00:45:46Je suis d'accord avec vous.
00:45:47C'est la beauté de l'expérience.
00:45:48C'est bon, continuez.
00:45:49Moi j'adore le débat.
00:45:50C'est la beauté de l'expérience.
00:45:51Mais moi j'adore le débat.
00:45:52Vous venez de voir Jordan Bardella.
00:45:53Vous venez de voir Jordan Bardella.
00:45:54J'ai plein de choses
00:45:55à lui raconter.
00:45:56Vous avez vu les images.
00:45:57Il vient d'arriver
00:45:58dans les locaux de BFM TV.
00:45:59Alors on est rassurés.
00:46:00Il sera notre invité
00:46:01juste après vous
00:46:02pour cette soirée spéciale
00:46:03face à BFM.
00:46:04Face à BFM.
00:46:05Non, pour l'instant,
00:46:06c'est effectivement
00:46:07Benjamin Duhamel qui arrive.
00:46:08Je pensais qu'il faisait un puni,
00:46:10Je pensais qu'il faisait un puni,
00:46:11qu'il avait changé d'avis
00:46:12suite à mes propos du débat.
00:46:13Non, je veux juste vous prévenir
00:46:14Benjamin.
00:46:15Prévenez-moi.
00:46:16Je sais à peu près
00:46:17de quoi vous allez parler.
00:46:18J'ai deux questions
00:46:19de téléspectateurs
00:46:20qui s'insèrent parfaitement
00:46:21dans ce que vous allez dire.
00:46:22Je vous préviens,
00:46:23je les glisserai un moment.
00:46:24Je pense que les questions
00:46:25de téléspectateurs
00:46:26vont être plus sympas
00:46:27que celles de monsieur Duhamel.
00:46:28Je ne suis pas sûr,
00:46:29mais on verra.
00:46:30Quand vous me faites
00:46:31un clin d'œil ou un signe,
00:46:32je crois que c'est
00:46:33des questions de téléspectateurs.
00:46:34Bonsoir Marie Tondelier.
00:46:36Vous appartenez
00:46:37au Nouveau Front Populaire,
00:46:38la grande coalition
00:46:39que vous appelez de vos vœux.
00:46:40Je n'ai pas appelé
00:46:41de grande coalition de mes vœux.
00:46:42Mes propos ont été déformés.
00:46:43Je vais vous lire
00:46:44une de vos déclarations
00:46:45et vous m'expliquerez.
00:46:46Juste avant,
00:46:47sur votre programme
00:46:48et sur la question
00:46:49de l'immigration,
00:46:50il y a quelque chose
00:46:51que je n'ai pas bien compris.
00:46:52J'ai lu attentivement
00:46:53le programme du Nouveau Front Populaire.
00:46:54Je vous en félicite.
00:46:55Il est écrit.
00:46:56Il existe, premièrement.
00:46:57Deux, il est complet
00:46:58et trois, il est chiffré.
00:46:59C'est pas mal.
00:47:00Il est substantiel.
00:47:01C'est sérieux.
00:47:02Effectivement,
00:47:06Vous avez une obsession
00:47:07à tout ce que je vois.
00:47:08Non, ce n'est pas une obsession.
00:47:09C'est juste une précision.
00:47:10Ça vous passionne.
00:47:11C'est juste une précision.
00:47:12J'ai plein d'autres questions,
00:47:13notamment sur la question du nucléaire.
00:47:14Les obligations de quitter
00:47:15le territoire français.
00:47:16On sait que c'est
00:47:18une difficulté française
00:47:19de renvoyer dans leur territoire
00:47:21ceux qui n'ont pas vocation
00:47:23à rester en France
00:47:25avec ce qu'on appelle
00:47:26des OQTF
00:47:27qui ne sont pas exécutés.
00:47:28Vous, au pouvoir,
00:47:29puisque vous avez vocation
00:47:30à exercer le pouvoir,
00:47:31comment est-ce que vous faites
00:47:32pour que ces OQTF
00:47:33soient davantage exécutés ?
00:47:35Parce que j'ai bien lu le programme
00:47:36et que je n'ai pas vu trace
00:47:38de mode d'emploi
00:47:39pour mieux exécuter
00:47:40ces obligations de quitter
00:47:41le territoire français.
00:47:42Aujourd'hui, il y a des OQTF
00:47:43dans ce pays
00:47:44qui sont exécutées
00:47:45de manière honteuse.
00:47:46Je le dis parce qu'on renvoie
00:47:47dans des pays.
00:47:48Ce système dysfonctionne.
00:47:50Il faut voir dans quelles conditions
00:47:53travaillent les personnes
00:47:54qui s'occupent, en fait,
00:47:55de tous ces droits,
00:47:56de ces décisions,
00:47:57de ces auditions.
00:47:58C'est un travail qui est extrêmement dur
00:47:59et je remercie les gens qui le font
00:48:00parce que je sais que ce n'est pas simple
00:48:01et qu'ils le font pour des raisons
00:48:02souvent très belles
00:48:03et dans des conditions
00:48:04souvent très dures.
00:48:05Franchement, il y a des OQTF.
00:48:08Je pense que pour des raisons
00:48:09de droits humains,
00:48:10il ne faut pas les mettre à exécution.
00:48:12Alors lesquels il faut exécuter
00:48:13et comment on fait
00:48:14pour mieux les exécuter ?
00:48:15On ne va pas faire ce débat là maintenant
00:48:16mais vous le savez,
00:48:17des personnes LGBT
00:48:19qu'on renvoie dans des pays
00:48:20où on sait...
00:48:21Tout ça, je l'ai déjà dit tout à l'heure
00:48:22mais je peux répéter.
00:48:23Oui, mais non, parce qu'en fait,
00:48:24Mme Zoldy, sans aucun esprit polémique...
00:48:26On va arrêter de renvoyer dans des pays
00:48:27des gens où on sait
00:48:28qu'ils seront en danger.
00:48:29Et aujourd'hui, la France fait ça.
00:48:31Mais donc sans aucun esprit polémique,
00:48:33il n'y a aucun sujet
00:48:34d'immigration illégale en France.
00:48:36Je ne vous ai pas dit ça.
00:48:37Je vous écoute bien attentivement
00:48:39et vous avez raison sur les profils
00:48:41de certaines personnes
00:48:42qui sont en danger.
00:48:43Franchement, on peut reprocher
00:48:44à Gérald Darmanin
00:48:45beaucoup de choses.
00:48:46Je suis la première à le faire
00:48:47mais pas de manquer de zèle
00:48:48dans sa politique migratoire.
00:48:49Très sincèrement.
00:48:52Franchement,
00:48:53vous savez combien de lois
00:48:54ont été évoquées sur l'immigration
00:48:55depuis la guerre ?
00:48:56Plusieurs dizaines, oui.
00:48:57100.
00:48:58100.
00:48:59100.
00:49:00Donc, en plus,
00:49:01on voit que ça ne marche pas.
00:49:02Le chemin qu'on prend ne marche pas.
00:49:03Donc, sur ce sujet
00:49:04comme sur les autres,
00:49:05il faut être pragmatique.
00:49:06Il faut écouter les chercheurs,
00:49:07les experts.
00:49:08Il ne faut pas juste faire
00:49:09de la politique politicienne.
00:49:10Il faut s'appuyer sur la science.
00:49:11Et je trouve que rarement
00:49:13le pouvoir a été aussi éloigné
00:49:15du savoir.
00:49:16Donc, vous voyez,
00:49:17on travaille aujourd'hui.
00:49:18Ils refusent de débattre
00:49:19mais avec des gens
00:49:20qui sont climatosceptiques.
00:49:21C'est OK, on les fact-check.
00:49:22Moi, je suis...
00:49:23Quand je dis, par exemple,
00:49:2460 % des oiseaux des champs
00:49:25ont disparu en 40 ans,
00:49:26j'ai trois fact-checkings.
00:49:28C'est un chiffre de la lutte
00:49:29contre les saisons d'oiseaux.
00:49:30C'est 40 pays,
00:49:3140 chercheurs,
00:49:32grande enquête.
00:49:33Mais je suis fact-checkée
00:49:34de manière très exigeante.
00:49:35Par contre,
00:49:36il y en a qui ont des propos
00:49:37climatosceptiques.
00:49:38Eux, on ne va pas les fact-checker.
00:49:39Sur l'immigration,
00:49:40c'est pareil.
00:49:41Et sur l'immigration,
00:49:42on dit que ce n'est pas assez dur.
00:49:43Mais attendez,
00:49:44tu as fait 100 lois pour durcir
00:49:45et ça ne marche toujours pas.
00:49:46Est-ce que c'était le bon sens ?
00:49:47Est-ce que c'est la bonne décision ?
00:49:48Est-ce que c'est la bonne manière ?
00:49:49Je ne pense pas.
00:49:50Et si on comprend ce que vous voulez
00:49:52Je vous cite dans les colonnes
00:49:53de Libération.
00:49:54Marine Tendelier,
00:49:55vous avez dit que vous étiez prêt
00:49:56à gouverner.
00:49:57Et ce que vous disiez hier soir…
00:49:58Le nouveau front populaire
00:49:59est prêt à gouverner.
00:50:00C'est même pour ça
00:50:01qu'on s'est présenté aux élections.
00:50:02Figurez-vous.
00:50:03Et je complète ma question.
00:50:04Vous disiez hier soir sur TF1
00:50:05qu'il faudrait sûrement faire
00:50:06des choses que personne
00:50:07n'a jamais faites auparavant
00:50:08dans ce pays
00:50:09quand vous étiez interrogé
00:50:10sur la possibilité
00:50:11d'élargir une coalition.
00:50:12Très concrètement…
00:50:13Vous avez compris quand même
00:50:14qu'on vivait une situation
00:50:15politique inédite.
00:50:16Je termine juste ma question.
00:50:17Non mais vous l'avouez.
00:50:22C'est la possibilité
00:50:23que personne n'ait
00:50:24de majorité absolue,
00:50:25qu'il y ait au fond
00:50:26trois groupes
00:50:27avec certes
00:50:28un nombre de députés différents,
00:50:30mais un risque d'assemblée
00:50:31ingouvernable.
00:50:32Le premier risque,
00:50:33ce n'est pas ça.
00:50:34Le premier risque,
00:50:35je ne veux pas
00:50:36qu'on le perde de vue
00:50:37parce que je sais que
00:50:38beaucoup d'élèves hésitent.
00:50:39Le premier risque,
00:50:40ce n'est pas ça.
00:50:41Le premier risque,
00:50:42c'est Jordan Bardéa à Matignon
00:50:43qui, je vous rappelle,
00:50:44tiendra 24 heures.
00:50:45Est-ce que je peux aller
00:50:46au bout de ma question ?
00:50:47Bien sûr.
00:50:48Si il y a cette assemblée
00:50:49ingouvernable.
00:50:50On peut aller à la Reine
00:50:51avec maximum une fourchette
00:50:52190 à 220 sièges.
00:50:53Mais il y a tellement
00:50:54d'écarts d'un centre de l'autre
00:50:55que c'est dur à sonder ça.
00:50:56Pour clarifier votre position,
00:50:57est-ce que vous êtes prête
00:50:58à une coalition plurielle,
00:50:59c'est-à-dire pas seulement
00:51:00avec les membres
00:51:01du nouveau Front populaire
00:51:02mais aussi avec
00:51:03d'autres forces politiques ?
00:51:04Pourquoi pas
00:51:05les macronistes ?
00:51:06Pourquoi pas
00:51:07quelques membres
00:51:08des Républicains
00:51:09puisque précisément
00:51:10vous expliquez
00:51:11que la situation
00:51:12est exceptionnelle
00:51:13et que ça ne ressemble pas
00:51:14à ce qu'on a pu connaître
00:51:15auparavant ?
00:51:16Alors, la première chose,
00:51:17c'est que dans ce pays,
00:51:18on a toujours
00:51:19le défaut
00:51:21soit de faire le match
00:51:23avant le match
00:51:24soit de le refaire après
00:51:26plutôt que de le jouer.
00:51:27Et moi, je suis quelqu'un
00:51:29qui suis dans l'action
00:51:30plutôt que dans la politique fiction.
00:51:32Je prends les étapes,
00:51:33je suis quelqu'un de simple
00:51:34et je pense que vos auditeurs
00:51:35aiment bien aussi
00:51:36quand c'est simple
00:51:37et quand c'est clair.
00:51:38Au premier tour,
00:51:39on a travaillé
00:51:40des rapports de force.
00:51:41Le résultat des premiers tours
00:51:42donne des rapports de force.
00:51:43Le nouveau Front populaire
00:51:44est la première coalition
00:51:45républicaine de ce pays.
00:51:47Au deuxième tour,
00:51:48on a une chose à faire
00:51:49à laquelle je conchâcre
00:51:50chaque minute, chaque heure
00:51:51et chaque jour
00:51:52de cet entre-deux-tours,
00:51:53c'est empêcher l'arrivée
00:51:54de Jornal Mardella au pouvoir.
00:51:55Mais vous ne pourrez pas
00:51:56avoir la majorité.
00:51:57Parce que si il est premier ministre,
00:51:58on aura d'autres questions à se poser.
00:51:59Vous ne pourrez pas avoir
00:52:00la majorité absolue.
00:52:01D'accord.
00:52:02Donc, j'en arrive au troisième tour.
00:52:03Ce troisième tour,
00:52:04vous savez quand il va commencer.
00:52:05Au lendemain du 7 juillet.
00:52:06Au lendemain du 7 juillet.
00:52:07Même à 20h01 dimanche soir.
00:52:09Oui, bien sûr.
00:52:10Et je sais que certains
00:52:11ont déjà envie de jouer
00:52:12ce match-là
00:52:13parce qu'ils ont déjà été
00:52:14nus au premier tour,
00:52:15parce que...
00:52:16Mais la réalité quand même
00:52:17de beaucoup de Françaises
00:52:18et de Français,
00:52:19j'étais ce matin sur des circos
00:52:20en balance.
00:52:21Franchement,
00:52:22c'est la peur au ventre,
00:52:23le trou du ventre.
00:52:24Ils nous supplient
00:52:25de rester concentrés
00:52:26sur cet objectif.
00:52:27Mais vous avez raison,
00:52:28il faut que je vous réponde.
00:52:29Merci.
00:52:30Donc, ce que je vous réponds,
00:52:31c'est que celles et ceux
00:52:32qui viennent sur vos plateaux
00:52:33divers et variés
00:52:34vous dire qu'ils savent
00:52:35exactement comment ça va se passer
00:52:36et ce qu'ils vont faire,
00:52:37vous mentent.
00:52:38Et donc moi, j'ai très envie
00:52:39de rassurer tout le monde
00:52:40sur le fait que je pense
00:52:41être responsable
00:52:42au Nouveau Front Populaire,
00:52:43ailleurs,
00:52:44pour trouver des solutions
00:52:45pour que ce pays
00:52:46puisse continuer d'avancer,
00:52:47pour qu'on continue
00:52:48à pouvoir défendre les Français
00:52:49du mieux qu'on peut.
00:52:50Mais celles et ceux
00:52:51qui disent que ça va exactement
00:52:52se passer comme ça
00:52:53derrière le terrain de la personne,
00:52:54vous remarquez qu'ils
00:52:55ne peuvent pas le savoir.
00:52:56Être responsable,
00:52:57ça veut donc dire tendre la main
00:52:58à des forces politiques autres
00:52:59et éventuellement participer
00:53:00à une coalition plus large.
00:53:01Ce que je voulais terminer
00:53:02par vous dire,
00:53:03c'est que celles et ceux
00:53:04qui vont décider
00:53:05ce qu'on pourra faire ou pas,
00:53:06ils nous regardent.
00:53:07Ce sont les électeurs.
00:53:08C'est eux qui vont
00:53:10Vous voyez là,
00:53:11vous affichez un sondage.
00:53:12Hier, vous en affichiez
00:53:13un tout autre.
00:53:14Pourquoi ?
00:53:15Parce qu'on travaille,
00:53:16parce qu'on va convaincre
00:53:17voix par voix,
00:53:18parce qu'on s'adresse
00:53:19très régulièrement
00:53:20aux électeurs centristes,
00:53:21de droite, qui hésitent.
00:53:22Parce qu'il y a eu
00:53:23des désistements.
00:53:24Oui, mais je pense
00:53:25que j'étais très active
00:53:26quand même pour en obtenir,
00:53:27pour le favoriser,
00:53:28que j'étais moi-même
00:53:29très claire,
00:53:30net et précis
00:53:31sur le sujet
00:53:32avec Mme de Malherbe
00:53:33il y a à peu près une semaine
00:53:34en anticipant ce sujet,
00:53:35que j'arrive à l'être
00:53:36très précisément
00:53:37parce que je l'ai vécu.
00:53:38Ma première élection
00:53:39municipale en 2009,
00:53:40j'ai dû me désister.
00:53:41J'ai dû voter pour
00:53:42Rosalie Bertrand en 2015.
00:53:43Juste Marine Tendelier,
00:53:44pour qu'on avance.
00:53:45Oui, mais du coup,
00:53:46c'est ça qu'on doit dire
00:53:47aux électeurs.
00:53:48Les gens, ils sont inquiets,
00:53:49ils veulent qu'on arrive
00:53:50à gouverner ce pays,
00:53:51mais aujourd'hui,
00:53:52ils doivent prendre
00:53:53une décision très dure.
00:53:54C'est Rassemblement National
00:53:55ou pas.
00:53:56C'est ça la priorité.
00:53:57Juste une petite question.
00:53:58Je crois qu'il y a
00:53:59un auditeur.
00:54:00Juste une toute petite question
00:54:01parce que vous dites
00:54:02je ne fais pas
00:54:03de politique fiction.
00:54:04Vous avez quand même dit
00:54:05par exemple,
00:54:07Oui, parce que je vous ai dit
00:54:08qu'on faisait un tour
00:54:09après l'autre,
00:54:10et pour moi,
00:54:11cette question a été tranchée
00:54:12par le premier tour
00:54:13de manière très nette.
00:54:14Nos électeurs,
00:54:15beaucoup d'électeurs
00:54:16qui n'ont pas voté pour nous aussi,
00:54:17et beaucoup d'électeurs
00:54:18qui n'ont pas voté du tout,
00:54:19ont envoyé un message clair,
00:54:20parfois on l'a voté,
00:54:21parfois on ne l'a pas voté,
00:54:22qu'ils voulaient plus
00:54:23de justice sociale
00:54:24et plus de justice
00:54:25environnementale.
00:54:26Pas juste plus d'écologie,
00:54:27plus de justice environnementale.
00:54:28Donc, il faudra
00:54:29quelqu'un de gauche à Matignon.
00:54:30Il va falloir défendre
00:54:31une politique.
00:54:32Moi, plutôt que le qui,
00:54:34ma question,
00:54:35et je pense que la question
00:54:36des Français,
00:54:37c'est pourquoi faire ?
00:54:38C'est ça dont on débat
00:54:39dans une élection.
00:54:40Et le pourquoi faire,
00:54:41c'est plus de justice sociale
00:54:42et plus de justice environnementale.
00:54:43D'ailleurs, Gabriel Attal
00:54:44a compris le message
00:54:45puisqu'il a déjà renoncé
00:54:46à sa réforme
00:54:47de l'assurance chômage.
00:54:48Je pense que Pierre,
00:54:49qui nous écrit ce soir,
00:54:50est un de vos électeurs,
00:54:51à mon avis,
00:54:52en tout cas un électeur de gauche.
00:54:53Je vous dirai,
00:54:54j'en connais.
00:54:55Voici ce qu'il vous dit.
00:54:56Pouvez-vous nous assurer
00:54:57que vous ne quitterez jamais
00:54:58votre coalition avec la FI
00:54:59pour former une coalition
00:55:00avec les macronistes ?
00:55:02Alors ça,
00:55:03c'est un bruit qui court,
00:55:04pas juste par Pierre
00:55:05qui pose la question,
00:55:06mais des politiques dans ce pays disent
00:55:09qu'il faudra faire une coalition
00:55:11avec pas l'ERN et pas la FI.
00:55:13Mais quand je vous dis
00:55:14que c'est les électeurs
00:55:15qui décident,
00:55:16regardez votre schéma,
00:55:17vous m'expliquez
00:55:18comment vous faites
00:55:19une majorité à l'Assemblée
00:55:20sans l'ERN et sans la FI.
00:55:21Je veux bien qu'on débatte
00:55:22toute la soirée
00:55:23de solutions,
00:55:24des trucs qui n'existent pas.
00:55:25Ça n'existe pas mathématiquement.
00:55:27Mathématiquement,
00:55:28Marine Tendelier,
00:55:29si le Rassemblement
00:55:31ne l'avait pas répondu à Pierre.
00:55:32Je vous réponds,
00:55:33c'est les électeurs
00:55:34qui décident.
00:55:35Mais Pierre se dit
00:55:36est-ce qu'un jour
00:55:37vous pourrez être amené
00:55:38à bosser avec les macronistes ?
00:55:39Et visiblement,
00:55:40Pierre,
00:55:41ça le travaille un peu ça.
00:55:42Il a raison,
00:55:43moi aussi ça me travaille
00:55:44parce que c'est pas du tout
00:55:45ce que j'ai envie de faire.
00:55:46C'est pas pour ça
00:55:47que je commençais
00:55:48à faire de la politique.
00:55:49C'est même plutôt
00:55:50des politiques que j'ai combattues.
00:55:51Mais je vous dis
00:55:52qu'on va être dans
00:55:53une situation exceptionnelle,
00:55:54qu'à situation exceptionnelle,
00:55:55mesure exceptionnelle.
00:55:56Je vous dis pas
00:55:57que j'ai un plan exact.
00:55:58Je vous dis d'ailleurs
00:56:00que j'ai pas exactement
00:56:01le temps d'y réfléchir cette semaine
00:56:02parce que chaque minute
00:56:03de ma campagne
00:56:04est consacrée à ce qu'on est pas
00:56:05Jordan Bardella à Matignon.
00:56:06Mais vous voyez bien
00:56:07ce qui se profile.
00:56:08C'est que je ne pense pas
00:56:10qu'il y aura un macroniste
00:56:12à Matignon
00:56:13parce qu'ils n'auront pas
00:56:14la majorité pour.
00:56:15Et donc d'ailleurs,
00:56:16c'est plutôt eux
00:56:17qui vont devoir répondre
00:56:18à votre question.
00:56:19Ils sont prêts à faire des...
00:56:20Ils vont faire comment ?
00:56:21On les regarde.
00:56:22Et puis,
00:56:23j'espère que le Rassemblement
00:56:24national n'aura pas...
00:56:25Et je vous rappelle que Bardella
00:56:26a quand même dit un truc très fort.
00:56:27Il a dit moi,
00:56:29Et on l'interrogera tout à l'heure
00:56:30sur cette question.
00:56:31C'est un peu lâche quand même.
00:56:32Juste avant de parler
00:56:33d'un autre sujet à gauche,
00:56:34nous ne le sommes pas.
00:56:35Vous avez par exemple
00:56:36François Ruffin qui a dit
00:56:37« Moi, je suis prêt,
00:56:38comme la situation
00:56:39va être exceptionnelle,
00:56:40je suis prêt à mettre de côté
00:56:41le programme et à dire
00:56:42je me concentre sur trois sujets.
00:56:43ISF climatique,
00:56:44ou rétablissement de l'ISF,
00:56:45référendum d'initiative citoyenne,
00:56:46abrogation de la réforme des retraites.
00:56:47Est-ce que ça, par exemple,
00:56:48ça pourrait ressembler
00:56:49à une sorte de base minimale
00:56:50pour se dire
00:56:51on va rassembler
00:56:52plus que seulement
00:56:53sur le programme évoqué
00:56:58Moi, je ne suis pas partie
00:56:59sur une base minimale.
00:57:01C'est mon avis personnel.
00:57:02Donc c'est-à-dire
00:57:03vous vous dites plutôt…
00:57:04Mais je vais vous dire,
00:57:05ce n'est pas moi qui décide.
00:57:06Ce n'est pas non plus
00:57:07François Ruffin qui décide.
00:57:08Lui, il donne son pronostic
00:57:09des trois mesures
00:57:10qui lui paraissent prioritaires.
00:57:11Je note quand même
00:57:12que c'est de la justice sociale
00:57:13et de la justice environnementale.
00:57:14Donc ce n'est pas le contraire
00:57:15de ce que je dis.
00:57:16Mais peut-être que si
00:57:17les écologistes avaient dû décider,
00:57:18on n'aurait pas pris ces trois-là.
00:57:19En tout cas, je pense que nous,
00:57:20on n'en aurait pas choisi que trois.
00:57:21Mais vous voyez, tout ça,
00:57:22c'est un travail
00:57:23qui va peut-être être long
00:57:24dans les pays
00:57:25où il y a des coalitions.
00:57:26Ça prend un peu de temps
00:57:27parce qu'il faut le faire bien.
00:57:28On s'engage
00:57:29quand on fait une coalition.
00:57:30Mais tout ça, vraiment,
00:57:31vous dire on va le faire,
00:57:32on ne va pas le faire,
00:57:33j'ai envie de le faire,
00:57:34je n'ai pas envie de le faire.
00:57:35S'il compte,
00:57:36on ne va même pas savoir
00:57:37si j'ai envie de le faire ou pas.
00:57:38C'est comment on va s'en sortir.
00:57:39Mais Marine Tendelier,
00:57:40pour terminer,
00:57:41pour bien que les choses soient claires,
00:57:42vous ne mettez pas d'exclusive.
00:57:43Vous ne dites pas
00:57:44ce sera jamais avec les macronistes.
00:57:45Vous ne dites pas
00:57:46ce sera jamais sur ces mesures.
00:57:52Non.
00:57:53Eux, ils ont soutenu cette autoroute.
00:57:54Lui, il m'a battue en 1999.
00:57:55Lui, je ne l'aime pas.
00:57:56Lui, je me suis disputée
00:57:57sur un plateau télé.
00:57:58Et à la fin,
00:57:59je vais dire
00:58:00le gouvernement idéal,
00:58:01il n'y a que des écologistes
00:58:02et peut-être pas tous d'ailleurs
00:58:03parce qu'il y a aussi lui,
00:58:04je n'étais pas d'accord
00:58:05dans mon courant
00:58:06et donc on finit tout seul.
00:58:07Regardez le paysage
00:58:08de l'Assemblée nationale
00:58:09que vous présentez.
00:58:10Le sujet n'est vraiment pas
00:58:11de savoir ce qu'on aura envie de faire.
00:58:12Vraiment.
00:58:13Si on commence
00:58:14à partir comme ça,
00:58:15tout le monde va avoir des envies.
00:58:17Ce n'est pas de la politique.
00:58:18Marine Tendelier,
00:58:19au soir du premier tour,
00:58:20Jean-Luc Mélenchon
00:58:21a pris la parole deux fois
00:58:22à son QG,
00:58:23à la faïencerie
00:58:24mais aussi place de la République.
00:58:25Je me disais,
00:58:26on n'en a pas encore parlé.
00:58:27Je m'inquiétais.
00:58:28Écoutez, on a parlé de fond,
00:58:29on a parlé de sujet.
00:58:30On a attendu une heure
00:58:31à nous en parler.
00:58:32Et d'ailleurs,
00:58:33assez souvent,
00:58:34Marine Tendelier,
00:58:35vous avez pris des positions
00:58:36sur Jean-Luc Mélenchon.
00:58:37Parce qu'on n'arrêtait pas
00:58:38de m'en parler.
00:58:39Encore une fois,
00:58:40je vais vous poser la question.
00:58:41On a donc vu ces images
00:58:42deux fois,
00:58:43notamment Rima Hassan
00:58:44qui avait un keffier autour du cou
00:58:46au symbole de la cause palestinienne.
00:58:47Quand vous avez vu ces images,
00:58:49qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
00:58:51Est-ce que vous vous êtes dit
00:58:52que c'est une sorte de provocation
00:58:53qu'il essaie au fond
00:58:54de prendre le lead sur la gauche
00:58:56au soir du premier tour ?
00:58:57Est-ce que vous vous êtes dit non ?
00:58:58Au contraire,
00:58:59il est tout à fait dans son rôle.
00:59:00Qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
00:59:01Alors,
00:59:02je pense que tout le monde a compris
00:59:03que Jean-Luc,
00:59:04c'est Jean-Luc
00:59:05et que moi,
00:59:06c'est moi.
00:59:07Et j'aimerais,
00:59:08en tant que femme politique,
00:59:09faire autre chose de mes journées
00:59:10que de commenter tout ce que fait
00:59:11ou dit
00:59:12ou penserait
00:59:13ou supposerait
00:59:14ou projetterait
00:59:15Jean-Luc Mélenchon.
00:59:16Franchement,
00:59:17vraiment,
00:59:18j'en ai marre.
00:59:19Mettez-vous à notre place,
00:59:20on en a marre.
00:59:21La deuxième chose,
00:59:22c'est qu'on peut avoir
00:59:23tous les débats qu'on veut
00:59:24sur Jean-Luc Mélenchon.
00:59:25Mais là,
00:59:26en l'occurrence,
00:59:27le débat a tourné
00:59:28autour du keffier de Rima Hassan.
00:59:29On peut avoir des débats
00:59:30sur s'il fallait la mettre
00:59:31sur la photo ou pas.
00:59:32J'ai entendu tous ces débats.
00:59:33Mais en fait,
00:59:34Rima Hassan,
00:59:35elle est palestinienne
00:59:36et je ne vais pas aller expliquer,
00:59:37et vous ne devriez pas
00:59:38le faire non plus,
00:59:39à une palestinienne
00:59:40qu'elle a le droit
00:59:41de porter le keffier ou pas.
00:59:42Rima Hassan,
00:59:43on a le droit de penser
00:59:44ce qu'on veut
00:59:45de ce qu'elle dit,
00:59:46ce qu'elle fait,
00:59:47son ton,
00:59:48tout ça.
00:59:49Mais Rima Hassan,
00:59:50elle est née
00:59:51dans un camp de réfugiés.
00:59:52Elle y a grandi.
00:59:53Elle a eu la chance
00:59:54de finir par venir en France
00:59:55dans une histoire familiale
00:59:56extrêmement douloureuse.
00:59:57Son papa y est encore.
00:59:58Ses frères et soeurs
00:59:59sont venus un par un.
01:00:00Marine Tondelier,
01:00:01ma question était davantage
01:00:02sur Jean-Luc Mélenchon.
01:00:03En voyant ces images,
01:00:04vous ne vous êtes pas dit.
01:00:05Vous avez mentionné
01:00:06explicitement votre sujet
01:00:07dans cette image.
01:00:08C'était le keffier de Rima Hassan.
01:00:09Non, je crois que vous vous trompez
01:00:10Marine Tondelier.
01:00:11C'était le fait que Jean-Luc Mélenchon
01:00:12prenait la parole deux fois.
01:00:13On va faire un arbitrage vidéo.
01:00:14Vous vous réécouterez.
01:00:15C'était le fait que Jean-Luc Mélenchon
01:00:16prenait la parole deux fois.
01:00:17Non, non, non.
01:00:18Arbitrage vidéo.
01:00:19Arbitrage vidéo,
01:00:20j'ai cité les deux.
01:00:21Je ne suis pas là-bas.
01:00:22Non, c'est plus que ça.
01:00:23Les internautes s'en chargeront.
01:00:24Vous avez explicitement mentionné.
01:00:25J'ai décrit ces images.
01:00:26Dans une question de 10 secondes.
01:00:27J'ai dit,
01:00:35c'est des soirées
01:00:36où on ne voit pas trop.
01:00:37On ne voit pas le spectacle.
01:00:38Moi, je m'étais exprimée à 20h05
01:00:41du local des Verts
01:00:42pour tenir des propos
01:00:43qui peut-être vous auraient plus plu.
01:00:45Vous auriez commenté.
01:00:46Je n'ai été diffusée par aucune chaîne.
01:00:48C'est la réalité démocratique,
01:00:49le poids électoral.
01:00:50Moi, j'entends ça.
01:00:51Mais vous voyez la violence
01:00:52quand même symbolique du truc.
01:00:53Vous dites un truc
01:00:54que vous vous ayez utile
01:00:55sur le nouveau front populaire
01:00:56qui doit devenir
01:00:57un nouveau front républicain.
01:00:58Vous expliquez ça
01:00:59posément, calmement.
01:01:00Et toute la soirée,
01:01:01on vous dit,
01:01:02et pourquoi vous avez laissé
01:01:03Jean-Luc Mélenchon
01:01:04sur toutes les télés ?
01:01:05Mais en fait, moi,
01:01:06j'ai fait mon allocution.
01:01:07Jean-Luc Mélenchon,
01:01:08quand il vient
01:01:09et qu'il prend la parole de voix,
01:01:10il sait très bien ce qu'il fait.
01:01:11Oui, mais vous aussi,
01:01:12il y a une forme de symbiose quand même.
01:01:13C'est-à-dire que c'est un bon client.
01:01:14Écoutez, Marine Tendulis,
01:01:15je dois reconnaître
01:01:16qu'en termes de notoriété,
01:01:17de nombre de députés infirmiers,
01:01:18Jean-Luc Mélenchon
01:01:19prend plus de place que vous.
01:01:20Ce n'est pas une offrance
01:01:21que je vous fais.
01:01:22Du coup, Jean-Luc,
01:01:23il fait ce qu'il pense devoir faire.
01:01:24Mais vous,
01:01:26vous en parlez beaucoup.
01:01:27Et à mon avis,
01:01:28vous avez le droit de le faire.
01:01:29Mais après, venir me dire
01:01:30« Est-ce que vous ne trouvez pas
01:01:31qu'on ne parle pas trop de lui ? »
01:01:32Je vous pose la question.
01:01:33À vous, en fait.
01:01:34C'est vous qui en parlez.
01:01:35Alors, il me reste deux questions.
01:01:36La première,
01:01:37est-ce que vous redites ce soir
01:01:38à ceux qui nous regardent
01:01:39et qui, peut-être pour cette raison,
01:01:40hésitent à voter Nouveau Front Populaire
01:01:41Jean-Luc Mélenchon
01:01:42ne sera pas Premier ministre
01:01:43de cette éventuelle coalition ?
01:01:44J'ai l'impression
01:01:45que c'est un comique de répétition.
01:01:46Donc, je peux le redire
01:01:47une millième fois si vous voulez.
01:01:48Jean-Luc Mélenchon
01:01:49n'est dans aucune réunion
01:01:50du Nouveau Front Populaire.
01:01:51Aucune.
01:01:52Ce sont des réunions
01:01:53de chefs de partis.
01:01:54Donc, les participants,
01:01:55pour que ce soit très clair,
01:01:56c'est Manuel Bompard,
01:01:57Olivier Faure,
01:01:58Marine Tondini
01:01:59et Fabien Roussel.
01:02:00Lui dit « Je ne m'élimine pas ».
01:02:01C'est normal qu'il ne s'élimine pas.
01:02:02Il fait de la politique.
01:02:03Vous avez déjà vu
01:02:04beaucoup de politiques
01:02:05qui disent « Bonjour, je m'élimine. »
01:02:06« Je m'élimine. »
01:02:07Il dit aussi « Je ne m'impose pas. »
01:02:08Et comme d'autres...
01:02:09Et comme d'autres...
01:02:10Pourquoi je le retiens ?
01:02:11Parce que d'autres,
01:02:12en même temps,
01:02:14d'autres, en même temps, disaient
01:02:15« Nous, on ne veut surtout pas
01:02:16que ce soit lui »
01:02:17au sein de la coalition.
01:02:18Donc, je me suis dit,
01:02:19en tant qu'écologiste
01:02:20qui essaie de désescalader
01:02:21tout ça et qu'on avance,
01:02:22je me suis dit « Tout ça converge. »
01:02:23Il y en a un qui ne veut pas s'imposer
01:02:24et d'autres qui ne veulent
01:02:25surtout pas que ce soit lui.
01:02:26Pour moi, la question
01:02:27en est réglée depuis trois semaines.
01:02:28C'est réglé.
01:02:29Dernière question
01:02:30puisque sinon,
01:02:31Maxime Soutek va me faire
01:02:32de grands gestes.
01:02:33Je n'ai rien fait.
01:02:34Pour finir, on parle beaucoup
01:02:35et vous en avez parlé,
01:02:36on en parlera tout à l'heure
01:02:37avec Jordan Bardella
01:02:38sur ce plateau
01:02:39des candidats problématiques.
01:02:40Il y en a aussi un chez vous
01:02:41qui fait beaucoup parler.
01:02:42C'est Raphaël Arnaud,
01:02:43candidat à Avignon,
01:02:44fiché S,
01:02:45condamné à quatre mois de prison
01:02:46avec sursis.
01:02:47Comme beaucoup de Français
01:02:48et sûrement beaucoup d'écologistes.
01:02:49Beaucoup de Français,
01:02:50je ne sais pas.
01:02:51Vous avez peut-être
01:02:52des informations
01:02:53que d'autres n'ont pas.
01:02:54Condamné à quatre mois de prison
01:02:55avec sursis.
01:02:56Ces lois sont un peu
01:02:57détournées de leur fonction.
01:02:58Fiché S, condamné à quatre mois
01:02:59de prison avec sursis
01:03:00pour violences volontaires
01:03:01en réunion.
01:03:02Je précise qu'il a fait appel.
01:03:03Il est donc présumé innocent.
01:03:04Ce n'est pas rédhibitoire
01:03:05ce type de profil
01:03:06pour être candidat de gauche
01:03:07soutenu par le Nouveau Front Populaire ?
01:03:08Ce qui est rédhibitoire,
01:03:09c'est d'être condamné.
01:03:10On va déjà faire le tri
01:03:11chez tous ceux qui ont été condamnés
01:03:12au Rassemblement National.
01:03:13Après, on nous donnera
01:03:14des leçons de morale.
01:03:15Vous nous parlez d'un candidat
01:03:16et vous avez raison de le faire
01:03:17en face.
01:03:18Il y en a 80
01:03:19qui sont problématiques
01:03:20et encore il y en a,
01:03:21on ne sait pas,
01:03:22parce que tous leurs comptes Facebook
01:03:23et Twitter ont été coupés.
01:03:24En politique,
01:03:25c'est un peu facile
01:03:26de regarder le camp d'en face
01:03:27en disant au fond,
01:03:28on doit faire la même chose
01:03:29Vous savez sans doute
01:03:30que Raphaël Arnault
01:03:31avait une candidature dissidente
01:03:32en face de lui
01:03:33et que la suppléante
01:03:34de cette candidature dissidente
01:03:35était Europe Ecologie Les Verts.
01:03:37Donc vous ne souhaitez pas
01:03:38qu'il soit élu ?
01:03:39Chez nous, les décisions
01:03:40se prennent localement.
01:03:41Les locaux avaient décidé
01:03:42de faire ça.
01:03:43Mais donc vous ne souhaitez pas
01:03:44qu'il soit élu ?
01:03:45Je souhaite bonne chance
01:03:46à tous les candidats
01:03:47qui sont contre
01:03:48le Rassemblement National.
01:03:49Je priorise mes combats.
01:03:50Merci Marine Tondelier.
01:03:51Merci Benjamin.
01:03:52Avant Jordan Bardella,
01:03:53une toute dernière question,
01:03:54c'est Thomas qui nous la pose
01:03:55via le QR code ce soir.
01:03:56Madame Tondelier,
01:03:57Monsieur Thomas,
01:03:58comment considériez-vous
01:03:59le poste de Premier ministre ?
01:04:00Ce n'est pas le sujet.
01:04:01Déjà premièrement,
01:04:02c'est un sujet de troisième tour
01:04:03comme tous les autres
01:04:04et je ne vais pas participer
01:04:05au défilé d'auto-candidature
01:04:07auquel j'ai assisté
01:04:08que j'ai trouvé très prématuré,
01:04:10assez indissant.
01:04:11Et franchement,
01:04:12quand vous habitez,
01:04:13je le répète,
01:04:14dans une ville tenue
01:04:15par le Front National
01:04:16et donc maintenant
01:04:17le Rassemblement National
01:04:18depuis dix ans,
01:04:19tenue d'ailleurs par des gens
01:04:20que même Jordan Bardella
01:04:21qui n'est pas mon ami,
01:04:22vraiment pas vous avez compris,
01:04:23vous savez ce qu'il a fait
01:04:24avec eux, avec mon maire ?
01:04:25Il les a exclus
01:04:26de la direction de son parti
01:04:27du chef.
01:04:28Il a dit, eux franchement,
01:04:29plus dans ma direction.
01:04:30Jordan Bardella,
01:04:31lève les yeux au ciel
01:04:32quand on en parle.
01:04:33Oui, je le dis,
01:04:34je l'ai dans le...
01:04:35Quand on connaît les moustiques,
01:04:36tout le monde lève les yeux au ciel
01:04:37quand on en parle.
01:04:38Et donc moi,
01:04:39je suis élue dans cette ville.
01:04:40Je connais leur méthode,
01:04:41je connais leur valeur,
01:04:42je sais comment ils fonctionnent,
01:04:43je sais comment ils travaillent,
01:04:44je sais comment c'est brutal
01:04:45parce que je le vis depuis dix ans.
01:04:46Les insultes, les menaces,
01:04:47les interruptions de métro,
01:04:48la diffamation
01:04:49dans chaque journal municipal
01:04:50depuis dix ans,
01:04:51ça en fait 120 numéros,
01:04:52120, un par mois,
01:04:53tous les mois,
01:04:55dans une ville de 27 000 habitants
01:04:56où tout le monde
01:04:57connaît tout le monde.
01:04:58Imaginez un peu le truc
01:04:59et imaginez le niveau national.
01:05:00Donc la priorité, c'est ça.
01:05:01C'est ni des questions de personnes
01:05:03ni des questions de courses
01:05:04de petits chevaux.
01:05:05C'est de battre
01:05:06Jordan Bardella
01:05:07avec qui je vous laisse
01:05:08et puis le reste,
01:05:09on verra après.
01:05:10On trouvera toujours des solutions
01:05:11et des gens compétents,
01:05:12expérimentés, sincères
01:05:13qui sauront apaiser le pays
01:05:15et qui feront consensus
01:05:16au sein du Front populaire.
01:05:17Il y en a plein,
01:05:18rassurez-vous,
01:05:19des hommes, des femmes,
01:05:20plein de gens très bien
01:05:21et ils ont tout mon soutien.
01:05:22Merci Marine Tendelier,
01:05:23troisième invitée ce soir.
01:05:24Merci à vous.
01:05:25Jordan Bardella.