La guerre des partisans sur le front russe (certaines images violentes)
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ÉducationTranscription
00:00Nous sommes des partisans et nous avons tiré sur des soldats allemands.
00:07Minsk, en Biélorussie, le 26 octobre 1941.
00:18Depuis maintenant 4 mois, l'Allemagne est en guerre contre l'Union soviétique.
00:22Mais ceux-là n'ont tiré sur personne.
00:30Leur seul crime consiste à avoir tenté d'exfiltrer des prisonniers de guerre d'un hôpital militaire.
00:42L'occupant allemand les considère comme des partisans et les partisans sont à éradiquer.
00:52L'Allemagne est en guerre contre l'Union soviétique.
00:57Cet homme était vraiment un partisan. Il vit aujourd'hui en Biélorussie.
01:27Pour les villes et les villes détruites.
01:31Pour la mort de nos enfants et de nos mères.
01:35Pour la mort de nos enfants et de nos mères.
01:39Pour la torture et l'humilité sur mon peuple.
01:43Pour la torture et l'humilité sur mon peuple.
01:47Je prie de rembourser l'ennemi cruellement, impudemment et sans fatigue.
01:54Je prie de rembourser l'ennemi cruellement, impudement et sans fatigue.
02:03Croix pour croix.
02:05Croix pour croix.
02:06La mort pour la mort.
02:08La mort pour la mort.
02:11Le serment des partisans.
02:13Des civils armés de fusils.
02:15Des combattants irréguliers.
02:18Le peuple soviétique tout entier est supposé s'incarner en eux.
02:22Jeunes et vieux, ouvriers et intellectuels, hommes et femmes, commandés par un cadre du parti.
02:28Ce film de 1942 met en scène la guerre des partisans décrétée par Staline le 3 juillet 1941 après l'attaque de la Wehrmacht.
02:41Voici mon attestation.
02:53Ivan Perednya, né en 1924, a fait partie des partisans du détachement numéro 5 de la brigade Zheleznyak
03:07de la région autonome de Minsk du 17 novembre 1942 au 12 juillet 1944.
03:22D'emblée, cette guerre est aussi une guerre des images.
03:25Nous sommes au petit matin du 22 juin 1941, au bord du fleuve Bougues, à proximité de Brest-Litovsk.
03:33Ce sont les premières images de l'opération Barbarossa, le nom de code de l'invasion de l'Union soviétique.
03:44Certains soldats ne semblent même pas avoir eu le temps d'enfiler leur uniforme,
03:48comme si l'armée rouge avait été surprise dans son sommeil.
03:52Ce jour-là, personne ne doute de l'issue de cette guerre éclair.
04:14Il y avait peu d'infanterie.
04:17On voyait surtout passer des divisions de chars.
04:23Et aussi des convois, avec parfois des Allemands assez âgés.
04:30Un Allemand d'un certain âge est arrivé dans la cour de notre maison.
04:36Il avait déjà traversé notre région pendant la première guerre mondiale.
04:43Alors que tous ses compatriotes criaient,
04:46Moscou est capote, la Russie est capote, l'Union soviétique est capote.
04:51Lui, il disait, on peut bien hurler capote sur tous les tons, on ne vaincra pas les Russes.
05:01On ne comprenait pas ce qu'il avait dans la tête pour affirmer une chose pareille.
05:06Mais l'histoire lui a donné raison.
05:09Un rêve qui deviendra réalité.
05:12Ce court-métrage sorti sur les écrans soviétiques en août 1941
05:16rend hommage à la résistance populaire à Napoléon en 1812.
05:20Le grand général met en garde le petit brigadier Hitler.
05:38...
05:48...
05:59...
06:14...
06:26...
06:32...
06:36Sept jours seulement après le début de l'invasion,
06:39les Allemands ont pris la ville de Minsk, capitale de la république socialiste soviétique de Biélorussie.
06:45...
06:53Sur les marches de la maison du gouvernement à Minsk.
07:00Un défilé ininterrompu de prisonniers de guerre.
07:08Ces photos sont tirées de l'album d'un soldat de la Wehrmacht.
07:13Le regard du photographe sur les vaincus oscille entre bienveillance et pitié,
07:18mais trahit surtout le sentiment de supériorité qui habite les Allemands.
07:31Qu'allaient devenir les millions d'habitants des territoires conquis ?
07:35Qui étaient-ils ?
07:37Des sous-hommes slaves ?
07:39Des sireurs de bottes ?
07:41Des compagnons d'armes ?
07:43Des peuples libérés ?
07:47Après la guerre, tous seront soupçonnés par le régime soviétique d'avoir collaboré avec l'ennemi.
07:53...
08:18Il ne s'agit pas d'une mise en scène.
08:24La joie des habitants est réelle, même si les réalisateurs de la Deutsche Wochen Show,
08:28les actualités cinématographiques allemandes, ont certainement arrangé la réalité.
08:42Les environs de Smolensk, c'est-à-dire en Russie même.
08:46Pas dans les pays baltes, intégrés contre leur volonté à l'Union soviétique,
08:50ni en Biélorussie ou en Ukraine, où la majorité de la population ne parle même pas le russe.
08:56Non, ici ce sont de vrais paysans russes qui acclament les troupes ennemies venues envahir leur patrie.
09:02Ces paysans qui ont tant souffert du régime communiste sont convaincus que leur situation ne peut que s'améliorer.
09:08...
09:38...
10:09Parce qu'il y avait des groupes de partisans prêts à intervenir.
10:12Et quand ces partisans ont attaqué, les Allemands n'ont pas pu faire autrement que de réagir et de montrer leur vrai visage.
10:28A Minsk, la maison du gouvernement devient le quartier général de l'ASS en Biélorussie.
10:34À mesure que l'armée régulière allemande avance vers l'Est,
10:38les Einsatzgruppen, les groupes d'intervention de Heinrich Himmler, prennent le relais dans les territoires occupés.
10:45Les bataillons de policiers et les escadrons de la mort sont chargés de traquer les juifs, les communistes et ceux que l'on nomme les bandits, c'est-à-dire les partisans.
10:55Les Allemands sont particulièrement à l'affût de ces derniers.
10:59En juillet 1941, Hitler a déclaré
11:17À la mi-août de l'année 1941, Heinrich Himmler se rend en Biélorussie.
11:22Il veut se faire une idée de la situation et interroge personnellement les habitants.
11:27Veillez à ce que ces sous-hommes vous regardent toujours dans les yeux comme un animal regarde son maître.
11:33Voilà ce que disait Himmler.
11:36Avec l'arrivée d'Himmler naît aussi la peur de l'occupant.
11:40Le voici dans un camp de prisonniers de guerre.
11:44Parmi les prisonniers du Stalag 352, seuls 50 d'entre eux verront la fin de la guerre.
11:51Tous les autres mourront en captivité, de faim et de maladie, abandonnés à leur sort par leurs tortionnaires.
12:00Aux yeux de Moscou, un prisonnier est un traître puisqu'il s'est laissé capturer vivant par l'ennemi.
12:07Pour survivre, il n'y a qu'une solution, celle insinuée par Staline, la collaboration avec les Allemands.
12:15Seul un petit nombre réussit à fuir.
12:18Avec des soldats de l'armée rouge en déroute, ils vont former les premiers groupes de partisans.
12:26Notre village est situé au bord de la rivière Bérézina.
12:32C'est là que des troupes de l'armée rouge ont essayé de barrer la route aux fascistes.
12:40Le combat a été bref, mais très violent.
12:43De grandes quantités d'armes ont été abandonnées sur le champ de bataille.
12:48Et nous, les jeunes communistes du village, nous sommes allés les récupérer pendant la nuit.
12:54Et nous les avons cachées sans savoir à quoi elles pourraient bien nous servir.
13:03Moi, par exemple, j'ai pris un pistolet.
13:07Moi, par exemple, j'ai dissimulé un fusil et une caisse de munitions chez moi,
13:13derrière de grandes piles de bois, sans savoir ce que je pourrais bien en faire.
13:24On ne peut pas dire qu'on se préparait déjà à rejoindre les partisans,
13:29parce qu'à ce moment-là, on ignorait complètement comment les partisans s'y trouvaient.
13:33Parce qu'à ce moment-là, on ignorait complètement comment tout ça allait finir.
13:50Pourtant, en 1941, ce ne sont ni la résistance populaire, ni les partisans,
13:55ni Vasilisa Kojina, la doyenne du village, qui ralentissent l'avancée de la Wehrmacht.
14:03La nature s'en charge. Les guerriers d'Hitler s'enlisent dans la boue.
14:08Puis arrive le gel. Les Allemands n'atteindront pas Moscou.
14:15Au cours de cet automne, Staline ordonne que tous les villages à l'arrière du front allemand soient incendiés.
14:21Il faut à tout prix empêcher l'ennemi de se loger et de se ravitailler.
14:34Le berceau d'un mythe
14:38Nous sommes à Petritshevo, à 100 kilomètres de Moscou.
14:42C'est ici qu'est morte Zoya Kosmodemyanskaya, à l'âge de 18 ans.
14:47Membre de l'armée rouge, elle fait partie d'un commando chargé de mettre en œuvre la politique de la terre brûlée, ordonnée par Staline.
14:54Elle opère en civil, en armée.
14:56Elle fait partie d'un commando chargé de mettre en œuvre la politique de la terre brûlée, ordonnée par Staline.
15:02Elle opère en civil, elle est donc considérée comme une partisane.
15:06Fin novembre 1941, elle met le feu à deux maisons du village de Petritshevo.
15:12Petritshevo
15:24Voici un extrait du film soviétique Zoya.
15:30Le film a été réalisé en 1944, avant la fin de la guerre.
15:41Petritshevo
16:12Qu'est-ce que c'est ?
16:13Ils ont emprisonné un partisan.
16:15Ils ont emprisonné un partisan ?
16:17Partisan ?
16:18Ah, c'est une blague, si c'était au moins du cognac.
16:26En réalité, Zoya n'a pas été arrêtée par les Allemands.
16:30Ah, c'est une fille.
16:32Comme ailleurs, les habitants de Petritshevo n'étaient pas prêts à voir leur ferme brûlée,
16:36et montaient la garde pour empêcher les partisans d'appliquer l'ordre de Staline.
16:41Ce sont eux qui ont surpris Zoya, et qui l'ont livrée aux Allemands.
16:46Zoya sera pendue sur la place du village.
16:49Son corps restera accroché au gibet pendant un mois, pour l'exemple, avant d'être enterré.
16:56Après le retrait des troupes allemandes en 1942,
16:58un photographe soviétique arrive au village, déterre le cadavre, et prend cette photographie.
17:05Zoya Kosmodemyanskaya, première héroïne de la grande guerre patriotique menée par l'Union soviétique.
17:12Des photos de l'exécution ont été retrouvées plus tard chez des soldats de la Wehrmacht.
17:22Staline comprend immédiatement la force de ces photos, et ordonne leur publication en février 1943,
17:28entre autres dans ce journal diffusé auprès des soldats du front.
17:42Zoya, nous te vengerons.
17:53Zoya devient la Jeanne d'Arc soviétique.
17:58L'iconographie officielle dépeint des villageois aux visages emplis de pitié.
18:02Le message est clair, comment ces gens pourraient-ils être des traîtres ?
18:06Rien ne peut séparer le peuple de Zoya, pas même la mort.
18:11En réalité, certains villageois seront exécutés pour cet acte de trahison.
18:36C'est le bonheur de mourir pour son peuple, pour son pays, pour la vérité.
18:41Qu'est-ce que tu racontes ?
18:43Qu'est-ce que tu racontes ?
18:46Qu'est-ce que tu racontes ?
18:47Qu'est-ce que tu racontes ?
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18:58Qu'est-ce que tu racontes ?
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21:07Zoya m'avait procuré des vêtements chauds, un pantalon et une veste matelassée, des
21:25bottes de feutre et aussi un revolver.
21:27Les garçons, eux, étaient chargés de cocktails Molotov et de pointes de fil de fer barbelées.
21:33C'est comme ça qu'on est partis en mission.
21:36La première mission a échoué, la deuxième aussi.
21:40Et après, je me suis retrouvée avec Zoya.
21:43On recevait nos ordres de la Raspietka, les éclaireurs de l'armée.
21:47Ils nous disaient ce qu'on devait faire et à quel moment on devait intervenir.
21:52On devait jeter des pointes de barbelées sur la route à 5 heures du matin pour empêcher
21:56les véhicules de passer.
21:59D'abord, on laissait passer les services de renseignement.
22:03Ensuite, c'était au tour des garçons d'intervenir.
22:06Au fur et à mesure que les chars avançaient, ils lançaient des cocktails Molotov.
22:12Zoya était plus cultivée que nous tous.
22:15Elle était aussi un peu plus âgée que les autres.
22:18Les gars se pliaient à ses ordres.
22:20Tous les mets.
22:22Et nous, les filles, on lui obéissait au doigt et à l'œil.
22:25Et on s'accrochait désespérément à elle.
22:28De temps en temps, elle plaisantait pour nous faire oublier la peur.
22:31Elle nous disait qu'on n'avait encore rien vu et que le pire était encore à venir.
22:38Elle est tombée au cours de sa troisième mission.
22:45Les adolescents saboteurs deviendront des héros après la guerre à condition d'y avoir perdu la vie.
22:51Alexandra Fedulina restera une simple femme du peuple parce qu'elle a survécu.
23:02Une femme avance d'un pas décidé, tout le village la suit.
23:06C'est la mythique Vasilisa Kojina dont parlait Napoléon.
23:10Le film a été réalisé en 1942.
23:13Son titre ? Elle défend la patrie.
23:16Mais le soulèvement populaire qui est mis en scène ici n'a jamais eu lieu.
23:20Les villageois n'ont pas suivi.
23:32Coup de feu !
23:47Biélorussie, fin de l'été 1941.
23:50Ce sont les premières images d'un camp de partisans.
23:53La distribution des armes se fait selon des règles bureaucratiques.
23:57Le gros des troupes est constitué de fonctionnaires du parti,
24:00de jeunes activistes qui n'ont jamais tiré, jamais dégoupillé une grenade,
24:04jamais amorcé de charge explosive.
24:07Le niveau inférieur de l'appareil soviétique.
24:09Des gens qui ont été forcés de fuir leur village mais sans pouvoir aller à Moscou.
24:14La plupart portent des costumes de ville.
24:17On cherche en vain des paysans parmi eux.
24:21De telles images, authentiques, sont rares.
24:25Comment ces gens vont-ils affronter l'hiver ?
24:29Ils ne sont pas équipés pour, ne sont pas habitués à la vie en forêt.
24:33Au fond, ces hommes ne veulent pas combattre, ils veulent survivre.
24:40Les vivres sont réquisitionnés dans les villages, si nécessaire, par la force.
24:48Comment charger un revolver Nagant ?
24:51La formation est assurée par des hommes du NKVD, la police politique du régime.
25:04Même les enfants sont enroulés.
25:07De nombreux détachements de partisans ne survivront pas au premier hiver.
25:16Presque une année s'écoule avant que Staline ne commence à prendre le contrôle des groupes disséminés dans tout le pays.
25:22Il est temps de faire face à l'hiver.
25:27Les guerres de l'armée sont en train de se dérouler.
25:30Les guerres de l'armée sont en train de se dérouler.
25:34Il est temps de les encadrer politiquement et de les envoyer au combat.
25:38A la fin du mois de mai 1942, est créé à Moscou le quartier général du mouvement des partisans.
25:46C'est de là que viennent les appareils radios et les commissaires politiques.
25:50radio et les commissaires politiques.
25:52Des partisans pendent une femme, coupable de trahison à la patrie.
26:06C'est ce que dit la pancarte qu'on accroche sur son buste.
26:09En quoi consistait sa trahison ? A-t-elle servi des allemands ? S'agit-il d'une paysanne
26:15qui a caché un sac de pommes de terre, ou son fils, pour les soustraire aux partisans
26:19? Encore un traître à la patrie, un policier, un maire, un interprète ? Comme si les partisans
26:29étaient d'abord en guerre contre leur propre peuple.
26:31On sent l'esprit de Staline, toute personne vivante est un traître ou un ennemi en puissance.
26:37Quelque part en Volhynie, dans le nord-ouest de l'Ukraine, les partisans y sont particulièrement
26:47haïs par la population locale.
26:49Certains villages ont même créé des milices d'autodéfense.
26:52Ce jeune homme en faisait-il partie ? En tout cas le verdict de la cour martiale est sans
26:58appel et sa proclamation se fait sous les applaudissements des partisans.
27:02Ces images n'ont pas fait l'objet d'un montage.
27:07L'exécution est renouvelée pour la caméra.
27:11J'ai effectué trois missions avec les partisans, je suis le seul à avoir fait trois missions
27:29chez eux.
27:30En 1942, le caméraman Semyon Shkolnikov est infiltré derrière les lignes ennemies pour
27:39filmer l'attaque d'un train de marchandise allemand par les partisans.
27:42Voici ces images.
27:44J'avais filmé entre 7 et 8 mètres de pellicule quand le train s'est arrêté et que les Allemands
27:56ont ouvert le feu sur nous.
27:59Je me suis caché derrière un gros tronc d'arbre, quand les Allemands ont arrêté
28:10de tirer, nos hommes se sont mis à courir vers le train et j'ai pu les filmer de dos.
28:14Je courais derrière eux et je suis tombé, alors j'ai filmé tout ce qui se passait
28:24autour de moi.
28:25Quand les Allemands ont remarqué qu'ils étaient en minorité, ils se sont enfuis
28:40dans l'autre sens.
28:41Sur l'un des wagons, il y avait l'inscription « Shell ». Il y avait là un type avec
28:57une mitrailleuse.
28:58Je lui ai dit « Je vais allumer ma caméra et quand tu entendras le bruit du moteur,
29:07tu tires ». Et c'est ce qu'il a fait.
29:09Pendant ce temps, nos hommes ont commencé à dévaliser le train.
29:19Des sacs avec du pain, des saucisses, du sucre, ils prenaient tout et ils s'enfuyaient
29:25aussitôt.
29:26Entre temps, Bouikoff, un ami, est arrivé en courant.
29:33Je lui ai dit « Kolya, tu veux bien me filmer ? » Bien sûr, il m'a répondu.
29:40Il m'a filmé environ 4 mètres de pellicule et je l'ai filmé aussi.
29:44Je vais vous dire une chose, on ne parlait jamais du danger, c'était un mot banni de
29:56la conversation.
29:57Ce qu'on savait, c'est qu'il fallait filmer, ne jamais s'arrêter de filmer et c'est ce
30:05qu'on a fait.
30:06C'est ce qu'on a fait, c'est ce qu'on a fait, c'est ce qu'on a fait, c'est ce
30:27qu'on a fait, c'est ce qu'on a fait, c'est ce qu'on a fait, c'est ce qu'on a fait,
30:35c'est ce qu'on a fait.
30:39Vengeur du peuple, un documentaire de 1943.
30:43Le film est un montage d'images de sources diverses dont celle de Shkolnikov.
30:49Les frères Ignatov opéraient dans le sud de la Russie, c'est aussi là qu'ils sont
30:55tombés.
30:56La plupart des séquences sont mises en scène.
30:58En général, les voix ferrées étaient dynamitées la nuit.
31:01Les partisans pensaient que Shell était une entreprise allemande et Shkolnikov espérait
31:21que le wagon-citerne exploserait.
31:23Le plan aurait été grandiose.
31:26L'image symbole de la guerre du rail.
31:28La guerre du rail, c'est ainsi que l'on désignait le sabotage des voies ferrées par les partisans
31:52pour empêcher, même temporairement, le ravitaillement des lignes de front allemande.
31:56Les Allemands déploient la grosse artillerie militaire et propagandiste.
32:11A ce moment-là, Alexandra Fedulina a elle aussi rejoint les bandits de la forêt.
32:23Poser une mine et s'en aller, ça n'avait aucun sens.
32:26Elle était retrouvée soit par un chien, soit par les villageois que les Allemands
32:30obligaient à faire des rondes en les menaçant d'incendier leur village s'ils refusaient.
32:34Notre méthode à nous, c'était de prendre une longue corde.
32:40En général, c'est moi qui déroulais la corde et quelqu'un d'autre la tirait jusqu'à
32:48la voie ferrée.
32:49Ensuite, ils plaçaient la mine, mettaient le détonateur et revenaient en rampant.
32:56Il fallait attendre que la locomotive soit passée.
32:59Dans la locomotive, il y avait deux Allemands qui surveillaient le mécanicien russe.
33:07Au troisième wagon, il fallait tirer sur la corde et neuf wagons explosaient en même
33:13temps.
33:14Et les rails volaient en éclats.
33:15Ma petite fleur adorée, hier soir, nous sommes arrivés à Kliestitsi.
33:30Mes camarades et moi sommes chargés de surveiller un pont.
33:33Nous habitons dans un blocos entouré de fils barbelés.
33:37J'ai l'impression d'être en Alaska.
33:42Mais la région n'est pas dangereuse.
33:45Nous sommes très, très isolés.
33:47Ces mots sont extraits d'une lettre adressée par le soldat de deuxième classe Herman Blumenthal
33:55à son épouse Maria le 15 avril 1942.
33:58C'est ici, le long de la ligne Polotsk-Nevel, que se trouvait le blocos des sentinelles
34:16allemandes.
34:17On en distingue encore les fondations.
34:20J'ai rencontré, ou plutôt trouvé, un jeune gaillard.
34:33Il est russe et doit être âgé de 18 ans.
34:36Il serait parfait pour mon homme florentin.
34:38Il a la même stature.
34:39Qu'est-ce que j'aimerais l'emmener avec moi à Berlin ? C'est vraiment un beau gaillard.
34:43Herman Blumenthal était sculpteur.
34:50Pour autant, il n'avait pas le statut d'artiste officiel du régime nazi qui lui aurait permis
34:55d'échapper à la mobilisation.
34:57Le beurre est rare par ici.
35:00Je vais faire de mon mieux.
35:01Les tours de garde ne sont guère dangereux, mais fatigants.
35:05Les partisans évitent toute confrontation directe.
35:08De temps en temps, ils font sauter des rails, mais on ne les voit jamais.
35:11Comme j'aimerais que toute cette histoire se termine pour que je puisse enfin me remettre
35:19au travail.
35:20Je vais créer quelque chose, je le sens, quelque chose de bien.
35:23Il fait un temps superbe à présent, mais je voudrais partir d'ici.
35:30Ma petite fleur adorée, je m'apprête à prendre mon tour de garde.
35:40J'espère avoir plus de temps demain pour t'écrire, c'est-à-dire pour t'écrire plus.
35:43Je pense fort à toi, je suis près de toi, je t'embrasse, ton petit chenapan.
35:50Ce sera sa dernière lettre.
35:57Le lendemain, le soldat Blumenthal est abattu par des partisans pendant son tour de garde
36:02au kilomètre 412,7.
36:05La vie officielle de sa démobilisation, attestant de la nécessité de sa présence en Allemagne
36:10en tant qu'artiste d'importance, arrivera peu de temps après.
36:24Il est enterré près de la gare de Dretthun.
36:27Ce petit cimetière militaire comptera une cinquantaine de tombes.
36:31Dernière demeure de quelques sentinelles allemandes.
36:34Depuis longtemps déjà, la nature y a repris ses droits.
36:42Un anonyme y a dressé une croix de fortune.
36:48Le cimetière a été pillé en 1987.
36:58Ultime vestige, cette boucle de ceinturon.
37:28Les grandes opérations menées par les Allemands contre les partisans portent des noms ronflants.
37:45Aigle, Fête de la Moisson, Anton, Cormorant.
37:49Toutes ont lieu en Biélorussie, où les partisans sont particulièrement nombreux et représentent
37:55un danger permanent pour l'occupant.
37:57Des unités de police découvrent des cabanes de terre vides.
38:01L'ennemi est invisible.
38:03Les partisans envolés, ce sont les civils qui paient.
38:07Il faut à tout prix des coupables.
38:09On finit par incendier un village prétendu refuge des bandits.
38:26Pour les besoins de la caméra, des paysans sont présentés comme de dangereux partisans,
38:39de pauvres airs dépassés par les événements.
38:45Erich von dem Bartzelewski, haut-commissaire de la SS et de la police.
38:54Il est le fer de lance d'Himmler dans la guerre contre les partisans.
38:58Voici un extrait de son journal.
39:00Résultat final de l'opération Aigle.
39:03Pertes ennemies, 1381 morts, 428 prisonniers.
39:08Pertes de notre côté, 28 morts, 2 disparus, 64 blessés.
39:13J'ai reçu le ruban pour la médaille du Front de l'Est.
39:20Son homme à tout faire se nomme Oskar Dirlewanger.
39:23Commandant d'une unité spéciale de la Waffen-SS, qui s'illustre notamment au cours de l'opération Aigle,
39:29où elle incendie Seles et Wiazen, deux petits villages biélorusses, et assassine 140 villageois.
39:35A l'emplacement de ces villages se dressent aujourd'hui deux pierres tombales.
39:39Deux villages brûlés, parmi 628, rien qu'en Biélorussie.
39:44L'opération Aigle vise un homme en particulier.
39:56Vladimir Nitschiporovitch, commandant du détachement de partisans Klitschef.
40:01Pendant le siège, il a réussi à tous nous faire sortir.
40:09Il n'y a pas eu la moindre perte humaine.
40:12On entendait dire que du bien de lui.
40:32C'est vrai qu'il était exigeant, mais il prenait soin de ses troupes et ne les envoyait pas se faire tuer pour rien.
40:40Que du bien, que ce soit en tant qu'homme ou en tant que commandant.
40:54Malgré tout, il paraît que quelqu'un l'a dénoncé.
40:58Oui, c'est vrai.
41:04Mais il régnait à une telle confusion à cette époque qu'il était très difficile d'avoir des informations.
41:12On a entendu dire qu'il avait été promu général, puis commandant d'une division à Stalingrad, et qu'il avait fini ses jours au Gulag.
41:22Il a été réhabilité à titre posthume.
41:30Le commandant Nitschiporovitch dirige ses troupes d'une main de fer, ce qui n'est pas du goût de tout le monde.
41:35Son commissaire politique informe sa hiérarchie que le commandant a disparu au cours de l'hiver 1941.
41:41Cela suffira.
41:43Nitschiporovitch recevra une convocation à la capitale, où il mourra en détention préventive en janvier 1945.
41:50Les unités de volontaires orientaux, ce sont plus d'un million de combattants autochtones au service de l'occupant,
42:10opposés à 250 000 partisans tout au plus.
42:14En avril 1943, les unités arrivent dans le village de Nina Perednya.
42:27Il y avait une grange immense. Ma soeur habitait là. Ils ont mis tout le monde dans la grange.
42:35Ma grand-mère était trop vieille pour pouvoir s'enfuir avec moi.
42:40Alors elle est restée à la maison, a prié devant une icône.
42:48Puis la polizaïe est arrivée. Ce n'était pas des Allemands, c'était la police de chez nous.
42:57Un membre de la polizaïe est venu chercher ma grand-mère pour l'emmener dans la grange.
43:03Les Allemands avaient encerclé le village. Mais là, c'était des villageois.
43:11Surtout des traîtres qui dénonçaient les autres aux Allemands.
43:17Celui-ci, c'est le chef, et celui-là, il occupe tel poste.
43:22Et ils ont rassemblé tout le monde dans la grange.
43:33Ils ont tué tout le monde et ils ont mis le feu à la grange.
43:41Mais une femme a survécu.
43:47Elle a roulé vers le mur, elle a relevé la tête.
43:52Puis elle a dit que tous ceux qui sont encore en vie se lèvent.
43:56Il n'y a plus personne dans la cour. Ils sont partis.
44:04On n'entendait que des râles. Il y avait des cadavres partout.
44:09Ils étaient tous complètement calcinés.
44:14Quand les coups de feu ont cessé et que le calme est revenu,
44:19les gens sont sortis de leur cachette pour aller reconnaître les leurs.
44:25Mais comment reconnaître quelqu'un dans ce carnage ?
44:31J'ai trouvé un petit peigne en fer blanc.
44:38Je savais que ce peigne appartenait à ma sœur.
44:46Quand j'ai essuyé le crâne, j'ai trouvé ce peigne.
44:52Et sur sa main, la bague qu'elle portait.
44:59Les doigts étaient complètement calcinés. La bague était en or.
45:04On l'a nettoyée et c'est ma sœur aînée qui l'a gardée.
45:08C'est ce que j'ai apporté à ma sœur.
45:38Il a été tourné en 1943 à Kiev.
45:41Le Reich, son économie et ses usines d'armement ont besoin de bras.
45:52Au début, les volontaires sont nombreux, peut-être un peu moins joyeux que sur ces images.
45:58Mais ceux restés au pays apprennent rapidement ce qui les attend en Allemagne.
46:02Il est question d'esclavage.
46:05L'occupant décide donc de forcer la main aux volontaires.
46:09Images d'une rafle à Minsk en avril 1943.
46:14Nom de code, la Flûte enchantée, en référence à l'opéra de Mozart.
46:25L'opération ne vise pas seulement les partisans et les saboteurs.
46:29Elle sert aussi à rassembler des candidats au travail obligatoire.
46:33Les Allemands n'auraient pas pu rendre un meilleur service au mouvement partisan.
46:39La peur de la déportation en Allemagne pousse de nombreux jeunes dans les forêts
46:44où ils sont solennellement intégrés dans les détachements de partisans.
46:59Alexei Kafko, longtemps indécis, fait partie de ces nouvelles recrues.
47:04Tout le monde avait peur pour sa famille
47:07et on avait élaboré un stratagème avec Brodietz, le village voisin.
47:13Les villageois de là-bas, qui voulaient rejoindre les partisans,
47:17se sont déguisés en policiers et ont fait mine de nous emmener.
47:22Nous avons passé la nuit chez eux et le lendemain,
47:26c'est nous qui avons fait semblant d'être les partisans.
47:29Tous ensemble, nous sommes partis ensuite dans le district de Klitschewski,
47:34où nous avons été enrôlés dans le bataillon numéro 208.
47:40Bien sûr, les Allemands n'étaient pas dupes
47:43et ils ont fini par comprendre notre manège.
47:49Mais au moins, nous avions la satisfaction
47:52d'être les partisans de l'Allemagne.
47:55Mais au moins, nous avions la satisfaction
47:58d'avoir essayé de protéger nos proches.
48:05La foule est montée sur les toits de la vieille ville russe de Peskov
48:09pour assister à la parade militaire.
48:12Hitler, le libérateur, peut-on lire sur une pancarte.
48:15Nous sommes le 22 juin 1943,
48:18les occupants fêtent le deuxième anniversaire de l'invasion de l'Union soviétique.
48:22Ici, personne ne semble douter de la victoire finale,
48:25malgré Stalingrad.
48:29Les hommes qui défilent ici appartiennent à la compagnie d'honneur de la brigade Radionov.
48:34Leur commandant, Gilles Radionov, est un personnage pour le moins trouble.
48:38Cet ancien lieutenant-colonel de l'armée rouge
48:41dirige un bataillon de transfuges russe
48:44qui se livre à des opérations antipartisanes pour le compte des Allemands.
48:48Deux mois plus tard, il changera à nouveau de bord.
48:52Les soldats allemands de son bataillon sont pendus, les autres le suivent.
49:02Un jour, un messager est venu de la part de Gilles Radionov
49:07pour nous convaincre de passer de leur côté.
49:12On lui a répondu
49:15Non, vous feriez mieux de passer de notre côté.
49:20Car notre victoire est certaine
49:23et l'ennemi sera écrasé.
49:30Voici les hommes de Radionov.
49:33Ils se surnomment à présent la première brigade de partisans antifascistes.
49:38Pour démontrer leur loyauté, ils ont attaqué une base allemande ainsi qu'une gare.
49:45Maria Surova a filmé ces images.
49:49Elle sera tuée peu après.
49:53Voici Gilles Radionov, le chef des partisans.
49:57Les soviétiques le laissent faire parce qu'ils ont besoin de lui.
50:00Il est l'homme des situations compliquées.
50:03Un tableau représente les commandants et commissaires de la république des partisans,
50:08une région de Biélorussie qui échappe entièrement au contrôle de l'occupant allemand.
50:17Gilles Radionov figure également dans ce panthéon partisans,
50:22mais en retrait.
50:24Il est l'homme de la guerre.
50:26Gilles Radionov figure également dans ce panthéon partisans,
50:30mais en retrait.
50:32Que serait-il advenu de lui s'il avait survécu à la guerre ?
50:44En avril 1944, la Wehrmacht lance conjointement avec la SS et la police
50:49l'opération Fête du Printemps.
50:52Ce sera l'épisode le plus important et le plus sanglant de la guerre des partisans.
50:56Et le dernier.
50:587 000 partisans trouveront la mort.
51:01Personne n'a compté les pertes civiles.
51:03On les estime aujourd'hui à 15 000.
51:13Le monument des partisans érigé sur le lieu de la défaite
51:17évoque un héroïsme qui ne correspond pas tout à fait à la vérité historique.
51:21Deux mois plus tard, l'armée rouge reprendra la ville de Minsk.
51:25La guerre se termine un an après.
51:27D'autres iront alors se réfugier dans les forêts.
51:30Ils seront les nouveaux bandits.
51:32Le pouvoir soviétique aura affaire à eux jusque dans les années 60.
51:36Mais ceci est une autre histoire.
51:40Dans un instant, enquête en Hongrie.
51:43Un pays qui, depuis l'élection de Viktor Orban en 2010,
51:47connaît une véritable dérivance.
51:48Un pays qui, depuis l'élection de Viktor Orban en 2010,
51:50connaît une véritable dérive nationaliste.
51:52État des lieux en documentaire.