Débat France Bleu Touraine 04 07
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00:00La gauche c'est des dépenses, nous on va faire des économies. Le déficit public a explosé, le déficit public a explosé, c'est aussi le bilan de la majorité.
00:09Certainement, mais il faut l'arrêter. Encore une fois, c'était une situation qui était une situation très particulière.
00:15Mais il faut justement le stopper, c'est ce qui est proposé. Quand vous faites 150 milliards en plus de déficit,
00:21les institutions de crédit, qu'est-ce qu'elles vont faire ? Elles vont déclasser la France. Et qu'est-ce que vous avez immédiatement ?
00:26Aujourd'hui, nous avons une centaine d'économistes qui nous disent, qui nous disent, Jean Tirole, le prix Nobel en tête, qui nous disent ce qui va arriver.
00:32500 000 chômeurs en plus, est-ce que ça, est-ce que ça, ça crée de la richesse ? Est-ce que ça crée de la valeur ajoutée ?
00:39Non ! Bien sûr, c'est à la charge de l'État. Donc ce qui va être donné d'un côté va être repris de l'autre.
00:44C'est ça qu'on est en train de dire. Il suffit de prendre l'histoire, 1981, on lâche la bride, exactement ce qu'on nous propose aujourd'hui, 1983, l'austérité.
00:52Alors, j'ai envie de vous interpeller tous les deux, 80 c'est Mitterrand, 83 c'est le tournant de la rigueur, sauf qu'entre temps, on a connu le quoi qu'il en coûte.
01:01Et un président qui a ouvert les vannes pour relancer le pays.
01:04Mais le quoi qu'il en coûte, dans une situation de crise, 7,5% de taux de chômage aujourd'hui.
01:097,5% va s'écouter.
01:11L'Institut des politiques publiques et Bercy disent tous les deux que la situation économique aujourd'hui a profité plus aux 1% les plus riches
01:20et que, principalement, les déséquilibres économiques venaient de la perte de recettes dans le budget de l'État.
01:25Donc oui, bien sûr, il y a eu la crise et il fallait répondre.
01:27Et nous avons salué quand il y a eu des réponses importantes.
01:29Mais ce n'est pas ça l'explication des déficits.
01:31L'explication, elle est structurelle.
01:33Elle est structurelle parce que des recettes ont disparu dans l'État de l'État et que vous vous obsédez à ne pas en vouloir en créer des nouvelles.
01:39La seule manière de rééquilibrer les comptes publics, et je vais le dire, sur chaque phase historique de la gauche, il y a eu moins de déficits publics.
01:47Et vous pourrez regarder ce que je dis est vrai que quand c'était la droite qui était au pouvoir.
01:51Et donc voilà les leçons quand on arrive à 1 000 milliards de déficits publics.
01:55Quand on est passé de 2,5 à 5,5 de déficits publics, il est difficile d'expliquer qu'en faisant la même politique, on va réussir à régler le problème.
02:03Et le taux de chômage à 7,5 et les 150 000 emplois créés.
02:06En changeant les chiffres avec un niveau de précarité que nous n'avons jamais atteint dans ce pays.
02:09Vous n'êtes pas dans une logique du travail.
02:11Vous n'êtes pas dans une logique du travail, je le comprends.
02:13Allez échanger avec les gens, vous verrez l'état de pauvreté, ce que vivent nos concitoyens.
02:17Et vous prendrez la mesure de ce qu'est la précarité, du nombre de précaires qu'il y a dans notre pays.
02:21Et c'est pour ça qu'il voulait faire venir CDD à court terme avec des temps partiels.