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00:00:00le jour où les Français vont faire leur choix quelque soit l'issue du vote, il est à peu près certain que la période qui s'ouvre sera inédite pour chacun d'entre nous.
00:00:08Alors ce soir, nous allons recevoir tour à tour les responsables des principales formations politiques. Ils présenteront leurs 100 jours pour le pays mais aussi la façon
00:00:17dont ils imaginent gouverner et avec qui. Et puis nous tenterons, avec des experts, de répondre à toutes les questions que vous vous posez sur les scénarios du jour d'après.
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00:03:15– Ça, il aime bien mettre dehors les gens, oui.
00:03:17– Pardon, mais mes candidats ne sont pas fichés, est-ce ?
00:03:19Mes candidats que j'investis, que je soutiens,
00:03:21ne font pas l'apologie des actes terroristes
00:03:24qui ont été commis par Hamas en Israël.
00:03:26Donc, il y a 5 candidats qui, c'est vrai,
00:03:28sur les 600 candidats que nous avons dû investir en quelques heures,
00:03:31ont des propos qui sont pas mal inpolitiques.
00:03:34Vous me connaissez depuis suffisamment de temps, je crois.
00:03:36– C'est ça le doute, c'est là-dessus qu'il y a un doute.
00:03:38Vous comprenez que ça puisse créer un trouble.
00:03:39– Non, Madame, nos candidats investis partout en France
00:03:44sont des candidats de très grande qualité.
00:03:46Ce sont des hauts fonctionnaires, des chefs d'entreprise.
00:03:48– Ce sont des nazis, mais je ne peux pas t'en prouver.
00:03:51– Et pourquoi les gens n'entendent pas alors cela ?
00:03:52– Parce que vous ne mettez pas, pardon, pas vous personnellement,
00:03:54mais parce que le focus médiatique depuis 5 jours
00:03:57est mis sur ces 5 candidats que j'ai moi-même mis à la porte
00:04:00et que j'ai pris, j'ai assumé de dire que c'était pas maligne,
00:04:04que c'était pas pour moi,
00:04:06et que ces gens ne siégeraient pas dans mon groupe.
00:04:07Enfin, on ne peut pas résumer un parti politique
00:04:10qui a fait plus d'un tiers des voix aux européennes,
00:04:12plus d'un tiers des voix aux élections législatives,
00:04:15qui réunit, qui a eu 88 députés à l'Assemblée nationale,
00:04:18dont les candidats, les cadres, les militants,
00:04:20100 000 adhérents, sont des patriotes de tous horizons politiques,
00:04:23des gens de très grande qualité, de très grande compétence,
00:04:26à 4 ou 5 profils, qui posent problème.
00:04:28Pardon, chez Emmanuel Macron, on a vu des députés…
00:04:31– Qui posent problème, ce sont des propos très graves qui ont été tenus.
00:04:34– Mais évidemment, et j'ai été le premier à les dénoncer.
00:04:37Mais est-ce que dans d'autres mouvements politiques,
00:04:39il n'y a pas aussi 4 ou 5 personnes qui parfois posent problème ?
00:04:42Ce qu'il faut juger, Madame…
00:04:43– Mais le problème, c'est qu'on se dit, très sincèrement,
00:04:45on se dit, en fait, l'ERN reste l'EFN.
00:04:47– Non, Madame, ça, c'est la conclusion que vous tirez,
00:04:50qui, je crois, ne correspond pas à la réalité de ce que nous sommes,
00:04:53et à la réalité du projet que je porte pour le pays.
00:04:56Et moi, je dis aux Français, ne cédez pas aux peurs,
00:04:59ne cédez pas à tous ceux qui tentent de vous empêcher de gagner.
00:05:03Parce que ce à quoi on assiste depuis quelques jours,
00:05:05c'est une alliance du déshonneur entre ce nouveau parti unique,
00:05:09messieurs Mélenchon, messieurs Macron,
00:05:11qui, pardon, mais ont une attitude antidémocratique,
00:05:13c'est-à-dire, c'est d'existement pour l'un et pour l'autre.
00:05:15Pour empêcher le mouvement que je préside,
00:05:17les millions d'électeurs que je représente,
00:05:19d'accéder au pouvoir, pardon, mais ça pose un vrai problème.
00:05:22– Et nous allons en parler.
00:05:24– La raison sur ça, c'est des alliances fronteuses.
00:05:25– Et encore une fois, juste pour vous répondre, Madame Roux,
00:05:28quand il y a, dans mon mouvement, des gens qui s'approchent de mon parti
00:05:31et qui ont des propos que je condamne, je les mets à la porte.
00:05:34Et je dis à ceux qui pensent que le Rassemblement national
00:05:38pourrait légitimer, excuser, autoriser des propos,
00:05:42comme on l'a vu, je leur dis qu'ils se trompent
00:05:43et que ma main ne tremblera pas demain.
00:05:45– Salut à toi.
00:05:46– Et que demain, je défendrai les valeurs républicaines,
00:05:49liberté, égalité, fraternité, toutes les valeurs républicaines,
00:05:52et que je combattrai toujours les discours de haine,
00:05:55les discours qui alimentent le racisme
00:05:56ou les discours qui alimentent l'antisémitisme en France.
00:05:58– Jordan Bardel, il y a un message que les Français ont bien perçu,
00:06:01c'est que vous avez dit que vous vouliez une majorité absolue
00:06:03pour accepter le fait d'aller à Matignon.
00:06:05Il y a Christophe, qui a 50 ans, qui nous a envoyé cette question.
00:06:08Il vient des Hauts-de-Pyrénées.
00:06:10Ne pensez-vous pas que vos électeurs se sentiront trahis
00:06:13si vous refusez de gouverner, et ce, même avec une majorité relative ?
00:06:16– Mais comment voulez-vous gouverner avec une majorité relative ?
00:06:19– Si vous avez le plus grand groupe.
00:06:20– Mais la question, ce n'est pas le plus grand groupe.
00:06:22Si on est… alors allons au bout du scénario.
00:06:25Demain, le Rassemblement national, et le premier groupe à l'Assemblée,
00:06:28il a une majorité dite relative, c'est-à-dire qu'il n'a pas la majorité absolue.
00:06:31Au bout d'une semaine, mon gouvernement tombe à cause d'une motion de censure
00:06:35qui serait votée par l'intégralité de mes opposants.
00:06:37Comment voulez-vous que je fasse voter mes mesures à l'Assemblée nationale
00:06:40si je n'ai pas le nombre de députés suffisant pour le faire ?
00:06:42– Ça fait deux ans que le gouvernement d'Emmanuel Macron
00:06:44parvient à faire voter des textes avec une majorité relative.
00:06:46– Mais ça n'est pas vrai, au risque d'ailleurs de coalitions parfaitement improbables.
00:06:52Et vous savez pertinemment que si Emmanuel Macron arrive à faire adopter certains textes,
00:06:56pas tous, c'est parce qu'il a la complicité et le soutien de la gauche.
00:06:59Et on a bien vu là, dans cette élection,
00:07:01l'alliance improbable entre la France insoumise et M. Macron.
00:07:05– Ça veut dire qu'il n'y avait pas d'alliés.
00:07:07– L'alliance puante.
00:07:08– Avec des gens qui se font en France les porte-voix de l'islamisme
00:07:13ou de l'idéologie du Hamas.
00:07:14– Les LR ?
00:07:15– On parlera des Républicains après, je suis parfaitement disposé à en parler.
00:07:19Mais quand on demande aujourd'hui,
00:07:21et je me mets à la place d'un électeur d'Emmanuel Macron,
00:07:23à qui Emmanuel Macron lui-même disait il y a 15 jours,
00:07:26pas il y a 6 mois, il y a 15 jours,
00:07:27la France insoumise est un parti antisémite, je cite, communautaire, antiparlementaire,
00:07:32et à qui on vient dire aujourd'hui, à l'électeur raisonnable, modéré,
00:07:35qui a voté pour Emmanuel Macron, de voter pour la France insoumise.
00:07:38Mais qu'est-ce que c'est que cette alliance qui n'a ni que ni que ?
00:07:40– Christophe, vous lui dites quoi, le seuil il est à combien pour entrer à Matignon ?
00:07:43On sait que la majorité c'est 289,
00:07:45à combien de députés RN vous acceptez d'entrer à Matignon ?
00:07:48– Monsieur, je ne vais pas…
00:07:51– Marine Le Pen a dit 260.
00:07:52– Je ne vais pas faire de la popole sur qu'est-ce qu'on fait à 260, 262, 263.
00:07:57– Ce n'est pas de la popole, pardon, ce sont des millions d'électeurs
00:07:59qui à un moment donné ont décidé de voter pour vous,
00:08:02à qui vous dites non, ce n'est pas assez.
00:08:04– Madame, je dis à ces millions d'électeurs,
00:08:07soit le Rassemblement national obtient une majorité absolue
00:08:09et je peux dès dimanche engager le projet de redressement
00:08:13que je porte sur le pouvoir d'achat en priorité, la sécurité et l'immigration,
00:08:16ou alors le pays est bloqué, je ne veux pas que le pays soit bloqué,
00:08:20je ne veux pas que mon pays continue de vivre dans une situation de blocage
00:08:24alors que le monde avance, on ne peut pas perdre trois ans supplémentaires
00:08:28quand le monde avance, quand l'Europe avance.
00:08:30Et face au décrochage aujourd'hui économique, sécuritaire, identitaire de la France,
00:08:35y compris de sa voix sur la scène internationale,
00:08:37je dis aux Français, je suis le seul à pouvoir obtenir une majorité absolue,
00:08:40donc permettez-moi de faire avancer le pays autour de deux idées très chères,
00:08:44le rétablissement de l'autorité et la relance de notre appareil économique.
00:08:48– Jordan Bardella, projetons-nous avec ces 230, 250 députés,
00:08:53vous dites je n'y vais pas.
00:08:54– Moi je me projette avec une majorité absolue, pardon.
00:08:55– Toujours à ce stade, vous portez la charge au fond ce jour-là
00:08:59de l'inaction, de l'immobilisme auprès de ceux
00:09:03chez qui vous avez suscité une forme d'espérance ?
00:09:06– J'assume en tout cas de ne pas mentir aux Français,
00:09:09et je ne dirai jamais aux Français les yeux dans les yeux,
00:09:12parce que, croyez-moi, on n'est pas comme les autres,
00:09:14et si peut-être on arrive dans un contexte de défiance
00:09:17à l'égard de la classe politique depuis très longtemps,
00:09:20à réunir un tiers des voix aux européennes, un tiers des voix aux législatives,
00:09:23c'est sans doute parce que les Français nous trouvent différents des autres,
00:09:25je ne leur dirai jamais les yeux dans les yeux,
00:09:27je vais faire cela alors que je ne suis pas en capacité de le faire,
00:09:30donc je ne vais pas dire aux Français que je peux changer les choses
00:09:33simplement pour avoir le plaisir personnel de m'installer
00:09:35quelques jours à Matignon si je n'ai pas la majorité pour le faire,
00:09:38donc je dis aux Français, je m'adresse ce soir
00:09:40aux électeurs de la droite et du centre,
00:09:42je m'adresse ce soir à tous les Français qui sont attachés
00:09:45à leur liberté, qui ne veulent pas de cette alliance du pire
00:09:47entre M. Mélenchon et M. Macron, travaillons ensemble,
00:09:51je serai le Premier ministre du quotidien,
00:09:53je serai le Premier ministre de tous les Français.
00:09:55– Le Rassemblement national, c'était la question que je vous posais tout à l'heure,
00:09:58n'a donc pas suffisamment d'alliés, n'a pas réussi à construire des alliances
00:10:02pour obtenir le 15 échéant, cette majorité absolue,
00:10:05si vous ne le faites pas uniquement sur votre nom et sur vos couleurs ?
00:10:09– Je suis parfaitement disposé à tendre la main à des personnalités
00:10:14qui ne sont pas issues du Rassemblement national,
00:10:16je crois l'avoir fait en m'alliant dans cette campagne
00:10:18au républicain à droite d'Éric Ciotti,
00:10:20il y a sur une soixantaine de circonscriptions des candidats communs,
00:10:23les républicains du président Éric Ciotti et Rassemblement national que je conduis,
00:10:27donc nous avons précisément réussi à élargir cette majorité
00:10:30et si demain j'accède à la tête du pays,
00:10:32je souhaite bâtir un gouvernement d'union nationale
00:10:35qui réunirait en son sein des personnalités du RN,
00:10:38des personnalités de la droite et du centre
00:10:40et évidemment des personnalités de la société civile.
00:10:43Moi j'ai qu'une seule boussole, c'est l'intérêt de la France
00:10:45et qu'un seul objectif, le redressement du pays.
00:10:47– Vous avez clarifié cette ligne sur la majorité absolue
00:10:51que vous réclamez de nouveau ce soir.
00:10:53Une clarification en matière de politique étrangère,
00:10:56vous ne cessez de dire que la Russie est une menace,
00:10:58je vous cite, multidimensionnelle
00:10:59et vous avez reçu hier le soutien de Moscou,
00:11:02le directeur adjoint du département de l'information et de la presse
00:11:04affirme que le peuple français, je cite,
00:11:06recherche une politique souveraine qui serve ses intérêts à une rupture
00:11:09avec le diktat de Washington et de Bruxelles.
00:11:13Vous revoilà dans le camp des amis des Russes ?
00:11:15– Vous ne voyez pas là qu'on est là dans une provocation
00:11:19et dans une tentative d'ingérence ?
00:11:22Ce tweet qui a été fait par un diplomate russe,
00:11:26il est précisément fait pour que vous me posiez la question ce soir
00:11:29et que vous me demandiez si précisément la Russie ne fait pas de l'ingérence
00:11:33au risque de nous apporter un soutien direct.
00:11:35– La Russie joue contre vous, Jordan Bardella ?
00:11:37– Non, Bardella est toujours là,
00:11:39je pense que ça va durer une demi-heure par candidat,
00:11:41on va dire comme ça quoi.
00:11:42– La Russie est une menace multidimensionnelle
00:11:45– Je pensais que ce serait un débat mais non, en fait, toujours pas.
00:11:48– C'est les intérêts de la France, les intérêts vitaux ou non,
00:11:51c'est un autre sujet, mais qui menacent les intérêts français.
00:11:53C'est vrai en Outre-mer, c'est vrai en mer Noire
00:11:56et c'est vrai aux portes de l'Europe.
00:11:57Moi, je ne laisserai pas l'Ukraine se faire aspirer par l'impérialisme russe.
00:12:02Ma position, elle est claire, elle n'a pas varié, elle ne variera pas.
00:12:04Mais je pense qu'il faut être extrêmement prudent
00:12:06avec ces tentatives d'ingérence qui, pour le coup,
00:12:10sont faites manifestement pour le compte d'Emmanuel Macron.
00:12:12– Ah bon ?
00:12:12– Évidemment, écoutez, quand la Russie s'ingère dans cette campagne
00:12:16et qu'elle s'ingère dans cette élection en soi-disant nous apportant un soutien,
00:12:19je ne vois pas si vous voulez…
00:12:21– Je ne comprends pas votre logique, pardonnez-moi, je ne comprends pas votre logique.
00:12:23– Le propre d'un pays, si vous voulez, qui se réjouirait de voir un parti politique
00:12:27soi-disant ami arriver au pouvoir pour servir ses intérêts depuis l'étranger,
00:12:31par définition, ça ne se dit pas.
00:12:33Donc voyez bien que cette tentative et cette manipulation,
00:12:35elle est faite pour que vous me posiez la question ce soir.
00:12:37– Donc vous condamnez fermement et quel est le message
00:12:39que vous adressez à la Russie ce soir ?
00:12:41– Mon message, il est clair.
00:12:43– On nous écrasont.
00:12:44– Sur ce tweet, sur cette méthode.
00:12:46– Je ne sais pas, je n'ai pas écouté ce qu'elle a dit, on nous a gazons du coup.
00:12:50– Je l'ai dit, ça relève d'une ingérence qui n'est pas admissible.
00:12:52– J'ai vu d'ailleurs que Ruffin, il s'écarte de la LFI,
00:12:58je ne sais pas si tu as vu ça KD, mais clairement, il n'aime pas Mélenchon.
00:13:02Il s'écarte de la LFI.
00:13:04– C'est très clair.
00:13:05Le premier ministre dans le cadre de la Constitution française,
00:13:08nous en avons parlé ensemble.
00:13:09– Et je pense qu'il fait bien de faire ça.
00:13:11– Il dispose de la défense nationale, notamment sur le plan budgétaire,
00:13:14et donc j'ai indiqué que je souhaitais poursuivre l'aide à l'Ukraine,
00:13:16mais que je ne souhaitais pas…
00:13:17– Avec les montants qui sont prévus.
00:13:18– Oui, et que je ne souhaitais pas, pour être très clair,
00:13:21que la France envoie des soldats français en Ukraine.
00:13:23– Clarification sur l'une des mesures phares de vos 100 jours avec Fanny Guinochet.
00:13:28Vous avez largement présenté votre programme, notamment économique,
00:13:31vous voulez être celui qui s'occupe du quotidien des Français,
00:13:33du pouvoir d'achat,
00:13:35et il y a une mesure qui a été identifiée par les Français,
00:13:38c'est la baisse de la TVA sur les carburants, le gaz, le fioul,
00:13:41de 20% à 5,5%.
00:13:45Comment vous allez vous assurer que cette baisse de la TVA
00:13:48va bien aller dans la poche des consommateurs,
00:13:51des ménages français, et non pas dans la poche des géants pétroliers ?
00:13:56– La baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur l'énergie et le carburant
00:14:01est une mesure que je souhaite prendre très vite
00:14:03et que je ferai adopter par l'intermédiaire d'un projet de loi de finances rectificatif.
00:14:07Cette baisse de TVA a été mise en oeuvre dans beaucoup de pays européens.
00:14:10Elle a été mise en oeuvre en Pologne, on a baissé la TVA sur le carburant,
00:14:13ça s'est répercuté immédiatement à la pompe.
00:14:16Ça a été mis en oeuvre en Espagne et au Portugal,
00:14:18on a supprimé la TVA sur les produits de première nécessité,
00:14:21il y a des rapports qui ont été publiés à la fois par la Banque d'Espagne
00:14:24et par la Banque du Portugal,
00:14:25ça s'est répercuté immédiatement sur le pouvoir d'achat
00:14:27des Espagnols et des Portugais.
00:14:29Donc je souhaite mettre en place cette mesure,
00:14:31je donnerai instruction à l'État et notamment à la DGCCRF
00:14:34de s'assurer que les répercussions ont bien lieu.
00:14:37Souvent, on nous oppose l'argument de la baisse de la TVA dans la restauration,
00:14:40je pense qu'on ne peut pas comparer ce que représente aujourd'hui le carburant
00:14:43comme un produit d'appel pour des grandes surfaces,
00:14:47pour des grandes centrales de distribution, avec la restauration.
00:14:50OK, on va voir ce que ça va donner à résultat dimanche.
00:14:53C'est très incertain, je pense.
00:14:54Je vous donne un exemple très concret pour que les gens qui nous regardent comprennent.
00:14:58Avec la mesure que je souhaite mettre en oeuvre très rapidement,
00:15:00sur un plein de 50 litres, c'est immédiatement 10 à 15 euros
00:15:04que je rends au pouvoir d'achat à nos compatriotes.
00:15:07Parce que se déplacer ou se chauffer est en train de devenir
00:15:09un produit de luxe dans notre société, moi, je ne l'accepte pas.
00:15:11Non, il faut augmenter le prix d'essence.
00:15:14Vous allez payer avec vos voitures thermiques.
00:15:18Pornes d'enfoirés.
00:15:20Qu'est-ce que vous allez dire ?
00:15:21Oui, mais par exemple, sur les carburants, on sait qu'elle est limitée à 15%.
00:15:24Oui, mais elle en est sortie, la Pologne.
00:15:26Oui, mais elle y est restée à peine un an.
00:15:29Vous allez demander à Bruxelles, par exemple, pour les carburants,
00:15:33de descendre jusqu'à 15% sur un temps limité ?
00:15:36Combien de temps ?
00:15:37Non, sur 5,5%, et pas 15%, ce qui est un coût,
00:15:40sur une année non pleine par définition, l'année 2024, de 7 milliards.
00:15:43La Pologne l'a fait, la Commission européenne a validé ça.
00:15:47Si vous voulez, on s'est, je pense, un peu trop habitués...
00:15:49Elle l'a fait par dérogation temporaire.
00:15:51Temporaire, c'est la question qu'elle vous a demandé.
00:15:53Oui, ça peut être temporaire sur la durée.
00:15:56Temporaire sur la durée, ça veut dire ?
00:15:593 mois, 6 mois, 1 an ?
00:16:00Non, je veux dire sur le principe,
00:16:01mais je n'entends pas remonter ensuite cette TVA que je baisse,
00:16:04parce que, si vous voulez, les gens qui nous regardent
00:16:06ne comprennent pas qu'ils n'arrivent plus à mettre de l'essence dans leur voiture
00:16:09et qu'on a 60% de taxes sur les carburants.
00:16:11Donc, pour vous répondre, la France doit défendre ses intérêts
00:16:14sur la scène européenne.
00:16:15Je vous rappelle que, contrairement à certains pays
00:16:17qu'on a cités depuis quelques minutes,
00:16:19la France est le 2e contributeur net au budget de l'Union européenne.
00:16:22Vous voulez le reculer, ce budget ?
00:16:24La France doit décider.
00:16:25Je souhaite que la France puisse obtenir un rabais,
00:16:28comme l'ont obtenu, d'ailleurs, des pays comme l'Allemagne ou le Portugal,
00:16:31ou les Pays-Bas, pardonnez-moi,
00:16:33qui sont pourtant des contributeurs nets au budget de l'Union européenne,
00:16:35parce que je ne conçois pas, pour vous expliquer ma logique,
00:16:37qu'on demande des efforts aux Français,
00:16:39qu'on demande des efforts à l'Etat et aux collectivités,
00:16:41et que l'Union européenne continue dans sa folie dépensière,
00:16:44par exemple...
00:16:45Mais, du coup, vous allez aller voir l'Europe en disant
00:16:47qu'on va moins payer, on va moins participer...
00:16:49C'est ce qu'a fait l'Allemagne.
00:16:50Et, de l'autre côté, vous allez nous octroyer une baisse
00:16:54de la TVA dérogatoire...
00:16:56Parfaitement.
00:16:57Exactement.
00:16:58Et le temps limité, vous ne pouvez pas le donner.
00:17:01Non, mais le temps ne sera pas limité.
00:17:03Et je vais faire ce que, précisément, on fait dans la Commission européenne.
00:17:06Toutes les grandes puissances...
00:17:07Je vous ai cité l'Allemagne.
00:17:08L'Allemagne a obtenu un rabais,
00:17:10parce que la contribution de la France au budget de l'Union européenne
00:17:13a explosé sous Emmanuel Macron.
00:17:14Et moi, je ne conçois pas, voyez, qu'alors qu'on est beaucoup
00:17:17de nos compatriotes, notamment à Mayotte,
00:17:19notamment aux Antilles, qui n'ont pas accès à l'eau potable,
00:17:21pendant qu'avec notre argent, l'Union européenne finance,
00:17:23par exemple, le réseau d'eau à Gaza.
00:17:25Une autre question, quand même, sur cette baisse de la TVA.
00:17:27Elle va profiter à tout le monde.
00:17:29À celui qui a une grosse voiture, qui est riche,
00:17:32comme à l'ouvrier qui fait son plein tous les jours.
00:17:34Ca n'est pas ciblé.
00:17:36Ca, vous l'assumez, que ce soit, finalement, une baisse
00:17:38pour tous les Français, y compris les plus aigus ?
00:17:40J'assume que cette baisse soit une baisse pour tous les Français,
00:17:43mais il ne faut pas regarder la petite minorité
00:17:45qui, éventuellement, n'en a pas besoin et pourrait en tirer profit.
00:17:48Mon sujet, c'est l'immense majorité.
00:17:50Et j'assume qu'aujourd'hui, la France du travail,
00:17:53la France qui se lève tôt, la France silencieuse,
00:17:56elle fait de plus en plus d'efforts, y compris sur l'énergie, d'ailleurs.
00:17:59Regardez, aujourd'hui, les règles européennes
00:18:01du marché européen de l'électricité font que la France
00:18:03ne peut plus bénéficier de son avantage comparatif...
00:18:05Et salut, Clémentin !
00:18:06...grâce au nucléaire avec une énergie pas chère.
00:18:08Et je souhaite précisément que la France défende ses intérêts en Europe,
00:18:11qu'on puisse retrouver un prix français de l'électricité...
00:18:13...et faire baisser mécaniquement les factures de 20%.
00:18:15Rapidement, une question sur l'IVG.
00:18:17Oui, absolument.
00:18:18Question qui nous a été posée par Céline, qui a 45 ans,
00:18:21qui habite dans la Vienne.
00:18:22Beaucoup de vos candidats refusent le débat en région.
00:18:25Pardon, ça, c'était Céline, justement, qui était là.
00:18:27Guillaume, pardon, de Lille.
00:18:29Parmi les candidats RN, nombreux sont ceux opposés à l'IVG.
00:18:32Pouvez-vous promettre de ne pas remettre en cause ce droit des femmes ?
00:18:35Non, ils ne sont pas opposés à l'IVG.
00:18:37Il y a eu un débat sur l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse
00:18:40dans la Constitution, il y a eu un débat de juristes,
00:18:42y compris le président Larcher du Sénat a indiqué
00:18:45qu'il y avait un débat sur son inscription dans la Constitution.
00:18:49Moi, je suis très clair.
00:18:51J'étais favorable, je suis favorable à l'inscription
00:18:55de l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution.
00:18:58Jamais, jamais, je ne remettrai en cause ce droit,
00:19:02qui est un droit essentiel,
00:19:04qui est un droit acquis de haute lutte pour les femmes françaises.
00:19:07Et jamais, je ne toucherai, merci de me permettre de le préciser,
00:19:09parce qu'il y a beaucoup de caricatures sur ce sujet,
00:19:11à un seul droit d'aucun Français.
00:19:13Je défendrai les droits de tous les Français
00:19:15et jamais, je n'enlèverai de droits...
00:19:17Puisque nous parlons des droits,
00:19:18je voudrais vous poser une question sur la Constitution.
00:19:21Vous dites souvent qu'on respectera la Constitution,
00:19:23mais ce n'est rien que la Constitution.
00:19:25C'est une expression que vous utilisez souvent.
00:19:27Le Conseil constitutionnel, vous l'avez pourtant parfois dénoncé.
00:19:31Laurent Fabius estime que c'est un rempart de droits
00:19:35qui pourraient bloquer certaines des dispositions de votre programme,
00:19:40je pense notamment à la préférence nationale.
00:19:43Comment est-ce que vous pouvez respecter la Constitution
00:19:46et en même temps vous opposer aux décisions
00:19:49telles qu'elles ont parfois été prises par le Conseil constitutionnel ?
00:19:52Si vous me permettez,
00:19:53la préférence nationale suppose une révision constitutionnelle.
00:19:57La révision constitutionnelle, nous la ferons par référendum
00:20:00dans le cadre de l'élection présidentielle.
00:20:02Mais je ne peux pas faire, dans le cadre d'une cohabitation,
00:20:04dans le cadre d'un cadre institutionnel bien contraint,
00:20:08une telle mesure parce qu'elle nécessite une révision constitutionnelle.
00:20:10La Constitution ne vous convient pas ?
00:20:13En fait, la Constitution, rien que la Constitution,
00:20:14mais pas celle-là, la mienne.
00:20:16Non, madame.
00:20:17À un moment donné, quand on modifie la Constitution,
00:20:19c'est qu'on a soit les trois cinquièmes du Parlement,
00:20:22soit qu'il y a eu un référendum qui a permis de réviser la Constitution.
00:20:26Donc la Constitution,
00:20:28moi, je la respecte évidemment dans son fonctionnement,
00:20:30naturellement, je la respecterai.
00:20:31Plus que le Conseil constitutionnel.
00:20:32Je souhaite notamment que sur les mesures d'immigration et de sécurité,
00:20:35puisque vous évoquez la priorité nationale,
00:20:37que ce dispositif, ces dispositions qui visent à lutter contre l'immigration
00:20:42sur le plan juridique, financier et social
00:20:45puissent être inscrites dans la Constitution.
00:20:46Pourquoi ?
00:20:47Parce qu'aujourd'hui, les jurisprudences européennes et internationales
00:20:51sont aujourd'hui des obstacles juridiques à l'éloignement,
00:20:55par exemple, d'un certain nombre de personnes
00:20:57qui font l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
00:21:00La Cour suprême en démocratie, c'est le pas.
00:21:02Et si demain, le peuple a envie de se protéger de vagues migratoires
00:21:05qui n'en sont qu'au début du commencement,
00:21:07et que pour se protéger de ces mesures,
00:21:08il faut maintenant qu'il s'intéresse à la Constitution,
00:21:10je le ferai, et pas référendum.
00:21:12C'est pas moi qui change la Constitution.
00:21:14C'est soit les trois cinquièmes du Parlement,
00:21:15soit un référendum.
00:21:17Donc je suis respectueux de la Constitution.
00:21:19Et du Conseil constitutionnel ?
00:21:20Je ne suis pas dupe, pardon, du fait qu'il y a parfois
00:21:23certaines décisions qui relèvent plus de la politique que du droit.
00:21:27Soyons très clairs.
00:21:28Il y a des décisions du Conseil constitutionnel
00:21:30qui relèvent davantage de la politique
00:21:33et de l'interprétation militante et politique de ceux qui l'apprennent.
00:21:36Donc vous préparez un bras de fer avec le Conseil constitutionnel ?
00:21:38Il n'y aura pas de bras de fer.
00:21:39Enfin, moi, j'estime, si nous arrivons au pouvoir,
00:21:41que nous avons la légitimité du peuple français
00:21:44et que nous avons précisément la légitimité pour conduire une politique.
00:21:47Je n'imagine pas que le Conseil constitutionnel...
00:21:49Moi, je les brûle, les drapeaux algériens !
00:21:51...démocratiquement choisis par les Français,
00:21:53de mettre en oeuvre la politique pour laquelle il a été élu.
00:21:55Une dernière question, quel est votre état d'esprit ?
00:21:58Là, ce soir, à trois jours du vote ?
00:22:01Très confiant.
00:22:02Parce que je pense que les Français veulent tourner la page
00:22:06de cette année de macronisme, de cette année de brutalité,
00:22:09et que dans le même temps,
00:22:10ils ne souhaitent pas faire ce saut dans le chaos
00:22:12que leur propose désormais ce parti unique,
00:22:15aux côtés de Jean-Luc Mélenchon
00:22:16et des députés européens de la France insoumise,
00:22:19qui tiennent des propos absolument abjects
00:22:21et qui veulent l'insurrection, le désordre dans notre société.
00:22:24Je propose une alternance raisonnable, responsable, respectable,
00:22:28et je suis prêt à conduire ce projet,
00:22:30mais je ne peux pas le faire sans les Français,
00:22:31donc j'ai besoin d'eux.
00:22:33Je suis serein et prêt à avancer pour le pays.
00:22:35Merci beaucoup, Jordan Bardella.
00:22:37Je vais accueillir maintenant, vous parlez de la Constitution,
00:22:40à votre place, Dominique Rousseau, professeur.
00:22:43...de droits constitutionnels à Paris-Sorbonne,
00:22:45au moment où la France se retrouve dans une grande confusion politique.
00:22:49Nous allons essayer de répondre concrètement
00:22:52à des questions toutes simples
00:22:54que vous vous êtes sans doute posées les uns et les autres
00:22:56depuis quelques jours.
00:22:58Bienvenue, Dominique Rousseau, le fameux.
00:23:00On passe de la Constitution avec...
00:23:02Je ne sais pas qui c'est, mais OK.
00:23:04...une question toute simple.
00:23:05Comment fonctionnerait la cohabitation ?
00:23:07Le président pourrait-il bloquer l'action d'un Premier ministre ?
00:23:12Bloquer, non. Retarder, oui.
00:23:16Dans la mesure où, quelle que soit la cohabitation,
00:23:20une majorité absolue de Rassemblement national
00:23:24ou une majorité absolue du nouveau Front populaire,
00:23:28le président de la République perd le pouvoir.
00:23:30Le pouvoir passe de l'Élysée à Matignon.
00:23:33On l'a vu en 86, on l'a vu en 88, on l'a vu en 97.
00:23:37Le président garde quand même le pouvoir de retarder.
00:23:41Par exemple, l'article 10 donne le pouvoir
00:23:44de demander une seconde délibération au Parlement
00:23:47si la loi ne lui plaît pas.
00:23:48Et l'article 10 dit que cette seconde délibération
00:23:51ne peut pas être refusée au président.
00:23:54Le président peut également, vous venez d'en parler à l'instant,
00:23:57saisir le Conseil constitutionnel
00:24:00pour que le Conseil constitutionnel apprécie
00:24:03la constitutionnalité de la loi votée.
00:24:06Parce qu'aujourd'hui, en France,
00:24:08un texte voté par le Parlement
00:24:11ne suffit plus pour que ça soit qualifié de loi.
00:24:14La loi n'exprime...
00:24:16Je suis d'accord avec le fait qu'il faut garder un écart
00:24:18avec les autorités éoliennes.
00:24:20Moi, les éoliennes ne me dérangent pas plus que ça.
00:24:23Après, il faudrait me prouver que c'est efficace ou pas.
00:24:27J'aimerais avoir des chiffres sur ça.
00:24:30Mais en complément, je crois que ça ne fait pas de mal.
00:24:33...sensé être le chef des armées.
00:24:36Est-ce que les règles du jeu sont très claires ou pas ?
00:24:39Et par contre, le solaire,
00:24:41ils n'ont pas envie de trop s'y mettre au solaire.
00:24:44C'est un peu dommage.
00:24:47Il n'y a pas de domaine réservé.
00:24:49Il y a un partage de pouvoir.
00:24:51Par exemple, le président de la République
00:24:53préside le Conseil des ministres
00:24:55et c'est lui qui fixe l'ordre du jour.
00:24:57Pour les armées dont vous parlez,
00:24:59il y a l'article 15 qui dit le président de la République
00:25:01est le chef des armées.
00:25:03L'article 20 et 21 qui dit le Premier ministre
00:25:05est la défense nationale.
00:25:07Mais il y a le code de la défense.
00:25:09Et dans le code de la défense,
00:25:11il est précisé que c'est le président de la République
00:25:13qui décide éventuellement de l'envoi des troupes
00:25:15sur un terrain étranger.
00:25:17Le budget qui est voté à l'Assemblée,
00:25:19c'est le Premier ministre. L'envoi des troupes, c'est le président.
00:25:21Exactement. Et c'est lui qui appuie sur le bouton.
00:25:23Est-ce qu'on est à la veille d'une crise institutionnelle ?
00:25:26On a évoqué la Constitution.
00:25:28Est-ce que nos institutions, d'une certaine manière,
00:25:30nous protègent de ce qui ressemble à un saut dans l'inconnu ?
00:25:33Écoutez, la Constitution de 1958 a tout connu.
00:25:37Les alternances, les cohabitations,
00:25:40un président de droite et une majorité de gauche
00:25:43et l'inverse, elle a tout connu.
00:25:45Et aujourd'hui, la Constitution peut garantir une stabilité.
00:25:50Ce qu'elle ne peut pas garantir,
00:25:52c'est la stratégie des acteurs politiques.
00:25:55Est-ce que les acteurs politiques vont,
00:25:58s'il n'y a pas de majorité absolue,
00:26:00s'entendre pour un gouvernement de coalition ?
00:26:04Peut-être temporaire, mais un gouvernement de coalition.
00:26:08Je vous rappelle que ce n'est pas la première fois.
00:26:10On va en parler tout à l'heure.
00:26:11Il y a eu un gouvernement de coalition en 1988
00:26:13et il y a eu un gouvernement de coalition de 2002 à 2024.
00:26:17L'important dans ces cas-là, si vous voulez,
00:26:19c'est que les oppositions qui sont majoritaires
00:26:22ne se coalissent pas contre le gouvernement de coalition.
00:26:25Donc, la Constitution française nous permet d'aborder
00:26:28cette crise politique avec sérénité.
00:26:31C'est ça que vous dites ?
00:26:32Absolument.
00:26:33En tout cas, sur le registre des institutions.
00:26:35Merci beaucoup d'être venu pour ces éclairages.
00:26:37Les Français en ont déjà connu trois des cohabitations.
00:26:41Deux, sous François Mitterrand avec Jacques Chirac
00:26:43puis Edouard Balladur, Premier ministre.
00:26:45Avec Jacques Chirac et, à l'époque, Lionel Jospin, Premier ministre,
00:26:49Christelle Méral a fait une plongée
00:26:51dans les archives de la vie politique française.
00:26:55Trois cohabitations, trois tonalités différentes.
00:26:58La première, en 1986.
00:27:01Une cohabitation de fer
00:27:03entre François Mitterrand, socialiste,
00:27:05et Jacques Chirac, de droite.
00:27:07Pour la première fois après les législatives,
00:27:09un président doit nommer un Premier ministre venant de l'opposition.
00:27:13Le chef de l'Etat marque aussitôt son territoire
00:27:16sur la politique étrangère.
00:27:18Il n'y a qu'une voix de la France.
00:27:21Ceci est dit une fois pour toutes.
00:27:23Un président, parfois seul à s'exprimer à l'international,
00:27:26avec son Premier ministre relégué sur le côté.
00:27:29Et quand ils sont côte à côte,
00:27:31le chef de l'Etat réaffirme son précaré.
00:27:34Si vous permettez, il y a une conférence de presse.
00:27:36Bien entendu, M. le Premier ministre est là
00:27:38et il n'y a pas deux conférences de presse à la fois.
00:27:41Donc nous verrons à nous répartir les réponses.
00:27:45De toute façon, il n'y a pas deux avis différents
00:27:48pour des problèmes de cette nature.
00:27:50Leur animosité éclate
00:27:52lorsqu'ils se retrouvent tous les deux candidats à la présidentielle.
00:27:55Pouvez-vous vraiment contester ma version des choses
00:27:58en me regardant dans les yeux ?
00:28:00Si, messieurs, je la conteste.
00:28:02Changement de ton en 1993,
00:28:04une cohabitation de velours.
00:28:06Entre François Mitterrand, affaibli,
00:28:08et Édouard Balladur, qui veut pacifier,
00:28:10ils affichent des relations apaisées.
00:28:13Je vous renvoie à Saint-Thomas.
00:28:15Voyez, peut-être, il faut ajouter quelque chose.
00:28:18Je crois que Saint-Thomas dit « Voyez et touchez ».
00:28:22Mais le président ne baisse jamais la garde.
00:28:26Le chat rentrait ses grilles ?
00:28:28Les grilles sur entrée ou sortie sont toujours là.
00:28:311997, nouveau tremblement de terre.
00:28:35Mes chers compatriotes,
00:28:37j'ai décidé de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:28:40La dissolution débouche sur une victoire de la gauche plurielle
00:28:44et une cohabitation sous tension.
00:28:46Jacques Chirac et Manel Jospin,
00:28:48deux hommes jaloux de leur caractéristique.
00:28:51Pour cohabiter, il ne faut pas être dans la fusion.
00:28:53Ce n'est pas non plus les nazis, le R.N.
00:28:55Il faut arrêter avec ça.
00:28:56Ils ont des brogues vigaleuses, peut-être,
00:28:57mais ils les regardent comme ça.
00:28:58Ce n'est pas non plus la fission.
00:29:00Pas de rupture, donc,
00:29:01mais le premier ministre Jospin n'hésite pas
00:29:03à recadrer le président Chirac,
00:29:05qui veut prendre de l'espace.
00:29:07Je ne crois pas qu'on interdise
00:29:09les farines animales pour tous les espaces.
00:29:12Oui, nous en avons parlé entre hommes.
00:29:15À mon initiative, mercredi.
00:29:18Mais ce que nous nous disons entre hommes...
00:29:21Reste entre les deux hommes.
00:29:24La France a déjà connu 9 ans de cohabitation.
00:29:27Au final, des bras de fer,
00:29:29mais pas de crise politique.
00:29:32Raphaël Glucksmann, vous êtes revenu.
00:29:34Merci d'avoir accepté cette invitation.
00:29:37Vous avez fait la campagne des Européennes
00:29:39sur vos valeurs
00:29:40et vous avez fini par faire un accord
00:29:42avec la France insoumise.
00:29:43Vous avez fait campagne
00:29:44contre la majorité pour ces législatives
00:29:46et vous finissez par conclure
00:29:47des accords de désistement
00:29:48avec Ensemble et les LR.
00:29:50Que vaut la parole politique et l'engagement ?
00:29:53C'est dommage, d'ailleurs.
00:29:55La parole politique et l'engagement.
00:29:57J'ai fait une campagne des Européennes
00:29:59fondée sur l'enthousiasme.
00:30:00Je m'attendais à ce que ce soit un débat,
00:30:01mais ils sont 20 minutes chacun.
00:30:03J'étais un démocrate, solidaire, écologiste,
00:30:05humaniste, social.
00:30:07Parce que ces élections étaient fondées
00:30:09sur une adhésion.
00:30:10Et la dissolution du 9 juin
00:30:13nous a plongé dans une séquence politique
00:30:15complètement différente
00:30:16où ce n'est plus l'adhésion qui compte.
00:30:18C'est la peur ?
00:30:19Si, si.
00:30:21Alvin connaît la chaîne,
00:30:22mais il n'est pas là depuis hier.
00:30:23Il n'était pas là hier soir non plus.
00:30:24Je ne sais pas ce qu'il a.
00:30:26Ça se trouve, son père lui a privé Twitch.
00:30:28C'est où les portes du pouvoir
00:30:29à l'extrême droite ?
00:30:30Et à partir de ce moment-là,
00:30:31ma seule réflexion depuis le 9 juin
00:30:34à 21h,
00:30:35ma seule réflexion,
00:30:36c'est comment fait-on pour éviter
00:30:38que notre pays bascule,
00:30:40que la famille Le Pen s'en empare
00:30:42et que 300 députés du RN
00:30:44entrent à l'Assemblée ?
00:30:45On entend votre conviction,
00:30:46mais est-ce que vous entendez le trouble
00:30:48de ceux qui vous ont suivis,
00:30:49de ceux qui vous ont cru,
00:30:50de ceux qui vous ont écoutés ?
00:30:52Je l'entends complètement
00:30:53parce que je l'ai partagé ce trouble
00:30:55et que j'entends leur vertige
00:30:57et leur désarroi,
00:30:59mais que face à cette situation,
00:31:02l'exigence morale,
00:31:04l'exigence politique,
00:31:05c'était de tout faire,
00:31:07tout faire pour barrer la route
00:31:08au Rassemblement national
00:31:10qui peut encore aujourd'hui
00:31:12avoir une majorité absolue.
00:31:14Et pour cela, il fallait une unité d'action
00:31:16avec des gens que je combats,
00:31:18dont je ne partage pas les principes
00:31:20ni les valeurs,
00:31:21mais simplement au nom
00:31:23de la hiérarchisation
00:31:24des biais et des menaces.
00:31:25La honte de la gauche,
00:31:28la honte que ces macronistes,
00:31:30ces gauchistes qui s'allient,
00:31:32vous me faites honte.
00:31:34Honteux !
00:31:37Que c'est la possibilité
00:31:39de tomber dans l'abîme,
00:31:40de voir cette démocratie
00:31:42se faire marcher dessus.
00:31:44Tomber dans l'abîme,
00:31:45c'est l'abîme suffisant.
00:31:46Déjà avant même d'être élu
00:31:47du côté du Rassemblement national,
00:31:48ne pas voir que c'est cela
00:31:49la menace principale,
00:31:50que c'est cela qui doit nous obséder,
00:31:52eh bien ce n'est pas moral.
00:31:53– Alors, il y a eu beaucoup de questions
00:31:55sur ce sujet-là.
00:31:56Nous avons sollicité les téléspectateurs
00:31:59ce soir qui vous interrogent.
00:32:01– Oui, c'est Virginie qui a 18 ans,
00:32:02qui habite Paris,
00:32:03qui vous pose cette question.
00:32:04Comment justifiez-vous
00:32:05une alliance avec LFI
00:32:07après les propos anti-semi-tenus
00:32:08par certains de ses membres
00:32:10et le refus d'autres
00:32:11de qualifier le Hamas
00:32:12comme organisation terroriste ?
00:32:13– Merci Virginie pour cette question.
00:32:15– C'est toujours là.
00:32:16Vous pouvez exprimer
00:32:17ce que vous faites ce soir.
00:32:18Et ces questions, elles sont toujours là
00:32:19et on en a eu énormément.
00:32:20– Et ces questions, elles vont continuer
00:32:22parce qu'en fait,
00:32:23on est rentré dans un moment politique
00:32:25tellement insensé...
00:32:26– 5 AD, quel est ton avis
00:32:27sur le Hamas d'ailleurs, toi ?
00:32:28– ...qu'il a fallu faire des choix vertiginaires...
00:32:30– Mouvement de résistance
00:32:31ou mouvement terroriste ?
00:32:32– Mais moi, je ne pourrais pas
00:32:33me regarder dans une glace
00:32:34le 7 juillet
00:32:35si je n'ai pas tout fait
00:32:37pour barrer la route
00:32:38à Jordan Bardella,
00:32:39à Thierry Mariani,
00:32:40à Marion Maréchal
00:32:41et à Madame Le Pen.
00:32:42– Oh, les deux,
00:32:43c'est un peu facile comme réponse.
00:32:45– Ma vie sera consacrée à l'édification
00:32:47de cette social-démocratie pro-européenne,
00:32:50humaniste,
00:32:51qui n'est ni dans le bruit,
00:32:53ni dans la fureur,
00:32:54qui refuse les outrances
00:32:55et les violences.
00:32:57Et j'ai accepté de participer
00:32:59à cette unité d'action électorale
00:33:01seulement à quelques conditions.
00:33:04Une position claire sur l'Ukraine,
00:33:06sur les livraisons d'armes.
00:33:07Une position claire
00:33:08sur la lutte contre l'antisémitisme
00:33:09et la brutalisation du débat public.
00:33:11La qualification de terroristes
00:33:13des attaques abjectes du 7 octobre.
00:33:15Tout ce qui, justement, est reproché là.
00:33:17Et il y a eu une inversion
00:33:18des rapports de force à gauche.
00:33:20C'est ça qui s'est passé.
00:33:21L'hégémonie culturelle, politique, idéologique
00:33:24de Jean-Luc Mélenchon a pris fin.
00:33:25– On va y revenir, on va y revenir.
00:33:27Vous parlez du Rassemblement national.
00:33:29– C'est François Ruffin qui lutte en ce moment même
00:33:30contre le Rassemblement national.
00:33:31C'est Valérie Rabault qui lutte en ce moment même…
00:33:33– Le truc idéologique de Mélenchon a pris fin,
00:33:35il était encore en live hier sur Twitch,
00:33:37il faisait 3 000 viewers, le gars.
00:33:39– Vous parlez de hiérarchie des périls.
00:33:41Est-ce que vous pensez aux 10 600 000 Français
00:33:44qui ont voté pour le Rassemblement national
00:33:47et qui vous entendent, vous,
00:33:49et puis peut-être Gabriel Attal tout à l'heure
00:33:51ou nos autres invités,
00:33:52dire qu'il faut un franc républicain pour faire pas mal ?
00:33:54– Tu avoues que c'est des terroristes.
00:33:56– Est-ce qu'avec un attelage, une coalition,
00:33:58vous pouvez prendre en compte
00:34:00ce qui s'est exprimé de colère, de peur et de frustration ?
00:34:04Qu'est-ce que vous leur dites à eux ?
00:34:06– Moi j'entends cette colère, cette colère, cette frustration
00:34:09et j'ai sillonné le pays et j'ai vu monter cette vague,
00:34:12cette colère face à l'impuissance, face à l'abandon,
00:34:15face au déclassement de la nation,
00:34:17face à l'incapacité des dirigeants…
00:34:19– Et toi Sébastien, en politique, tu serais pour qui ?
00:34:22Je ne sais pas si c'est celui qui t'intéresse ou pas.
00:34:24– Je ne vois ni la gauche comme une solution,
00:34:26ni le pouvoir actuel,
00:34:28et que nous avons une responsabilité immense.
00:34:30Mais moi ce que je veux leur dire,
00:34:32c'est que s'ils veulent redresser la France,
00:34:34porter la famille Le Pen au pouvoir,
00:34:36c'est en réalité abaisser notre pays.
00:34:38J'entendais à l'instant, à l'instant, dans ma loge,
00:34:42Jean-Danes Bardella nous expliquer qu'il avait toujours eu
00:34:45une position claire sur la Russie,
00:34:47sur la guerre qui ébranle le continent européen,
00:34:49sur les ingérences de la Russie dans nos affaires…
00:34:52– Mais quand on t'entend, moi je le vois mec, j'ai 40 ans en fait,
00:34:55mais en fait les règles 24, c'est ouf.
00:34:57– Il a dit c'est une ingérence que je conteste.
00:34:59– C'est ouf.
00:35:00– Oui, mais j'ai présidé la commission spéciale du Parlement européen
00:35:02sur les ingérences étrangères dans nos démocraties, dans nos nations.
00:35:04J'ai enquêté sur les attaques russes contre les hôpitaux français,
00:35:09comme celui de Corbeillessa…
00:35:11– C'est l'enfant ou le massacre de Pastina ?
00:35:13– Les médecins français ne pouvaient plus accéder aux dossiers médicaux
00:35:15des patients français, j'ai enquêté sur les attaques
00:35:17des milices russes contre nos soldats en Afrique.
00:35:19– Il est dans ce qu'il mérite, que ce qu'il mérite.
00:35:21– C'est le mec qui déraille complet.
00:35:23– Il a refusé de condamner ces ingérences,
00:35:25il a refusé toutes les actions européennes
00:35:27qui permettaient de lutter contre ces ingérences.
00:35:29– Il tire dans le tas en fait les Israéliens,
00:35:31ils ne se rendent pas compte qu'il y a des innocents au travers.
00:35:33– Et vous pensez que ça va dissuader les électeurs
00:35:35à l'Assemblée nationale de voter pour lui ?
00:35:37– Alors, depuis dix ans, le Rassemblement national,
00:35:40comme l'ensemble des extrêmes droites européennes,
00:35:42agissent comme une cinquième colonne,
00:35:44comme des serviteurs de l'intérêt d'une tyrannie étrangère
00:35:48qui est en guerre contre nos démocraties,
00:35:50celle de Vladimir Poutine, et c'est cela la vérité.
00:35:53Et nous ne pouvons pas porter au pouvoir,
00:35:55si nous aimons la France, si nous aimons notre pays,
00:35:57des gens qui sont à ce point liés à une dictature étrangère.
00:36:01– Qu'est-ce que ça pèse face aux sentiments de déclassement ?
00:36:03Qu'est-ce que ça pèse face à ceux qui vous regardent
00:36:05et qui disent très bien, oui, ok, d'accord, les ingérences,
00:36:07mais je n'y arrive pas.
00:36:09– Tu parles des homophobes, Vettel Junior,
00:36:11mais bon, les homophobes, malheureusement,
00:36:14tu en as aussi chez NFP avec ses électeurs.
00:36:17Bon, les musulmans, ils ne sont pas trop fans
00:36:20des pédés et des lesbiennes, globalement.
00:36:24Je dirais qu'il y en a un cadet, n'est-ce pas ?
00:36:28– Alors, on entend votre détermination.
00:36:31– Le déclassement, c'est le rassemblement national,
00:36:35mais je vais être très concret.
00:36:36Moi, je travaille à l'échelle européenne, très concrètement.
00:36:39– Tu ne connais pas trop les groupes pour en choisir un.
00:36:41– Vous aurez donc un gouvernement qui est profondément hostile
00:36:44à la construction européenne, qui est profondément hostile
00:36:47à la constitution de défense européenne,
00:36:49et un président qui est pour, on va être la risée de l'Europe.
00:36:52– Mais oui, avec Mélenchon, on serait aussi la risée de l'Europe à ce moment-là.
00:36:57– À la Maison Blanche, féliciter Trump pour son élection
00:36:58et pour la déconstruction de l'Alliance transatlantique.
00:37:01– Il y a moins d'homophobes au RN qu'au NFP.
00:37:04– Alors, il y a un front républicain qui se constituait,
00:37:07on voit bien la stratégie qui consiste à dire
00:37:09à ce qu'on fait ce soir.
00:37:10Attention, si le RN arrive aux responsabilités, attention,
00:37:13voici les périls, ce sont vos mots.
00:37:15Quel peut être le projet de cet attelage, on va dire,
00:37:20pour l'instant, assez baroque ?
00:37:22– Le projet, c'est de barrer la route au pire.
00:37:24Ce n'est pas un projet de gouvernement, là.
00:37:26C'est barrer la route à une catastrophe.
00:37:29– Je crois que lui, il a fait alliance avec Mélenchon,
00:37:31en comprenant par le même temps une logique.
00:37:33– Non, mais moi déjà, je veux réhabiliter l'idée du vote contre.
00:37:37Il n'y a rien d'indigne dans l'idée de voter contre.
00:37:39– Lui, clairement, ça le fait chier qu'il y ait Mélenchon
00:37:43dans leur parti, la gauche normale.
00:37:45On rappelle qu'aux élections européennes, ils ont fait 14%
00:37:48et les filles, ils ont fait 8%, je crois.
00:37:50– J'ai connu pendant les européennes un mouvement d'enthousiasme,
00:37:52c'est de l'adhésion à des idées, c'est de l'adhésion à des personnes.
00:37:55Alors oui, c'est toujours ça de péril, c'est sûr.
00:37:59– Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a une petite musique
00:38:03qui est en train de s'installer dans les élites parisiennes en ce moment.
00:38:06Le dimanche soir, on a tous été stupéfaits par cette vague
00:38:10qui est une lame de fond du Rassemblement national.
00:38:13Et il y a eu une crainte, une inquiétude vive, profonde,
00:38:16qui a conduit à ces désistements républicains.
00:38:19– C'est ça, il s'est bien fait baiser.
00:38:21– Mais derrière, aujourd'hui, on est déjà en train de se rassurer.
00:38:23Je vois tous les commentateurs, les politiques…
00:38:25– Franchement, si je ne gauche pas, ça limite 8 premiers ministres,
00:38:28ça me dérangerait moins que mes enfants.
00:38:30– Vous pensez qu'ils peuvent avoir la majorité absolue ?
00:38:32– Mais bien entendu, parce qu'en fait, le désistement républicain de Paris
00:38:35n'entraîne pas du tout nécessairement une mobilisation des électeurs.
00:38:39Et que si on n'a plus ce sentiment d'urgence,
00:38:42on va se réveiller avec une immense gueule de poids.
00:38:44– Quitte à choisir, bon, autant m'appuyer.
00:38:46– D'abord, votez contre, ça va être difficile, très bien,
00:38:49parfois, de choisir entre un LFI et un Rassemblement national.
00:38:52Votez contre, on verra après.
00:38:54– Je leur dis de considérer ce 7 juillet comme un référendum.
00:38:58Et en fait, vous ne votez pas pour un député spécifique,
00:39:00vous votez pour empêcher le Rassemblement national d'y avoir le pouvoir.
00:39:03– Et après, on verra.
00:39:04– Et derrière, ce qui va se passer, c'est qu'on aura effectivement
00:39:08un Parlement divisé, s'ils n'ont pas de majorité absolue.
00:39:11Mais vous savez quoi ?
00:39:13Cette incertitude parlementaire, ce n'est pas le chaos.
00:39:17L'incertitude parlementaire, c'est mon quotidien au Parlement européen.
00:39:20– Certains voient dans l'incertitude parlementaire…
00:39:22– Les ambiguités, le retour de Jean-Luc Mélenchon,
00:39:25en se disant, s'ils arrivent avec davantage de députés,
00:39:28sur cette incertitude-là, n'est aussi une crainte.
00:39:31– Il y a une certitude, Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre
00:39:34à l'intérieur même du nouveau Front populaire.
00:39:37Nous, les autres partis ont déjà dit, ils ne voteront pas pour lui.
00:39:41Mais lui, c'est son intérêt de se mettre constamment au milieu du jeu.
00:39:46– Comment il cloche Mélenchon !
00:39:47– Et s'il arrive avec davantage de députés, il y a deux figures
00:39:49qui mettent Jean-Luc Mélenchon au cœur du débat public,
00:39:51c'est Jean-Luc Mélenchon et Jordan Adnardella,
00:39:53parce que c'est un avantage pour Jordan Adnardella.
00:39:55– S'il arrive avec davantage de députés…
00:39:57– Mais il n'y aura pas de Jean-Luc Mélenchon Premier ministre,
00:40:01et il n'y aura, de toute façon, je vais vous dire quelque chose,
00:40:04soyons honnêtes, disons la vérité, c'est un moment tellement grave,
00:40:07c'est un moment tellement grave qu'il faut dire la vérité.
00:40:09Il n'y aura pas de majorité absolue de gauche,
00:40:13il n'y aura pas de majorité absolue macroniste ou centriste,
00:40:16il n'y aura pas de majorité absolue de droite.
00:40:18La seule majorité absolue possible,
00:40:20aujourd'hui, c'est celle du Rassemblement National et de l'extrême droite.
00:40:24Et s'il n'y a pas de majorité absolue au Parlement,
00:40:26et bien ce sera comme au Parlement…
00:40:28– En vrai, tu sais, je préférais voir un Hidalgo qui a un enfant,
00:40:30je préférais le voir un ministre, je préférais lui que voir un Hidalgo.
00:40:36– On prend son bâton de pèlerin.
00:40:38– C'est à quel point tu détestes le mensonge là quand on le remarque.
00:40:41– Ça ne va pas être facile sur un sujet en particulier,
00:40:43si vous voulez bien discuter avec, je sais qu'il va vous intéresser.
00:40:45– Je veux avec plaisir discuter avec vous,
00:40:47je veux dire que la France peut devenir une démocratie parlementaire.
00:40:50– Je pense que oui, Calais n'aime pas trop les Israéliens,
00:40:53du coup, il fait la guerre à son peuple de cœur,
00:40:56donc forcément, il aime d'en contre quoi.
00:40:59– Eh bien, fonctionne avec un Parlement qui est divisé.
00:41:02– Mais il faut se mettre d'accord sur le fond et sur certaines propositions.
00:41:04– Il fait trop de conneries à ça, c'est chiant.
00:41:06– Et sur certaines propositions très concrètes que les Français attendent,
00:41:08notamment par exemple…
00:41:09– De toute façon, en 2027, il va commencer à être ragé Mélenchon, il a quel âge là ?
00:41:12– … de vos propositions phares, c'est le SMIC à 1600 euros net.
00:41:16– 1600 euros au SMIC, ça me paraît tellement improbable.
00:41:19– Et alors, la question que l'on se pose, c'est qui des autres salariés ?
00:41:22Ça veut dire que ceux qui sont aujourd'hui juste au-dessus du SMIC,
00:41:25eux, ils ne recevront rien, ils n'auront pas le coup de pouce.
00:41:28– Le but, c'est que le travail paie,
00:41:30c'est que les salariés puissent vivre dignement de leur travail
00:41:34et que donc les salaires soient tirés à la hausse de manière générale.
00:41:37– Si les salaires sont à la hausse,
00:41:39est-ce que ça ne va pas provoquer une inflation aussi, des prix ?
00:41:42– Ce que le politique peut faire, c'est donner ce coup de pouce au SMIC
00:41:45qui est attendu. Et vous savez, ce n'est pas une mesure,
00:41:48enfin, je suis désolé, ce n'est pas une mesure gauchiste,
00:41:50ça a été fait en Espagne et il n'y a pas eu de cas d'influence économique.
00:41:53– Oui, mais les niveaux n'étaient pas les mêmes.
00:41:55– Et par ailleurs, le président du groupe Michelin,
00:41:59qui n'est pas un activiste anarchiste de Nanterre,
00:42:03a dit que le SMIC actuel n'était pas décent.
00:42:06– Il fait un salaire décent.
00:42:07– Et qu'il fallait l'augmenter, d'ailleurs, il donne un chiffre, lui,
00:42:09qui est supérieur à nos 1600 euros.
00:42:11– Oui, mais Michelin va bien, il y a un certain nombre de…
00:42:13– Oui, oui, mais Michelin, c'est pour ses salariés.
00:42:16– Ses salariés, c'est une entreprise française qui fonctionne bien,
00:42:20il y a un certain nombre de…
00:42:22– Squeezie a surtout reçu un beau chèque pour défendre le SMIC.
00:42:26– Et nous, on n'y arrivera pas, nous serons obligés de licencier.
00:42:28– On va se le dire, on va se lire les termes.
00:42:30– … spécifiques sur les TPE-PME.
00:42:31Vous savez ce qui pose problème ?
00:42:32C'est quand vous faites des aides universelles,
00:42:34vous finissez par aider…
00:42:35– Tous ces influenceurs payés font des fonds à l'État.
00:42:37– Du coup, ce ne sera pas le même SMIC pour les TPE-PME.
00:42:39– Nous aurons des politiques de compensation pour les TPE-PME
00:42:42et nous aurons en règle générale…
00:42:44– C'est 90% des entreprises françaises.
00:42:46– Bien sûr, et c'est le tissu économique qui permet le dynamisme du pays
00:42:50et nous aurons une politique qui sera beaucoup plus pro-TPE-PME
00:42:54que les politiques qui ont été menées jusque-là
00:42:56parce que quand vous faites des mesures universelles, sans critères,
00:43:00quand vous ouvrez les marchés de manière universelle,
00:43:02ce que vous faites, c'est que vous finissez toujours par favoriser les plus gros.
00:43:06Eh bien nous, ce que nous ferons, c'est que nous aurons des mesures spécifiques
00:43:09pour aider les TPE-PME face à la hausse du SMIC
00:43:14et pour les aider, de manière générale, à accéder au marché public,
00:43:17à être accompagnés et à faire en sorte, finalement,
00:43:20que la France puisse redevenir dynamique économiquement en se fondant sur ces TPE.
00:43:25– Quand même, dans la négociation pour cette coalition,
00:43:28ce front que vous voulez construire, est-ce que vous envisagez,
00:43:32parce qu'on voit un certain nombre de vos partenaires,
00:43:34pour qui cette proposition du SMIC à 1600 euros net mensuel n'est pas entendable,
00:43:39est-ce que vous envisagez, à un moment, de la revoir ?
00:43:43– Ah ouais, le barème d'impôts aussi, c'est incroyable.
00:43:45– Les députés de gauche, ils viendront avec cette proposition-là à l'Assemblée nationale.
00:43:49Si nous n'avons pas de majorité absolue, il faudra se battre pour poser au cœur…
00:43:53– Tout le monde se range à un candidat…
00:43:55– La question du pouvoir d'achat, la question de stabilité…
00:43:58– Je ne sais pas si tu as vu, aux Etats-Unis, mais Ruffin quitte à l'EFI.
00:44:01On en a parlé vite fait tout à l'heure.
00:44:03– Je suis vraiment désolé, mais ce qu'on est en train de faire, c'est de la politique.
00:44:06– Ruffin se désolidarise de l'EFI, c'est officiel maintenant.
00:44:09– Jusqu'au 7 juillet, nous n'en savons rien.
00:44:11– Il fait son truc de son côté.
00:44:13– C'est toujours très douloureux pour un responsable politique, je vous jure.
00:44:16– J'ai vu ça, il critique Mélenchon à travers.
00:44:18– C'est toujours très douloureux pour un responsable politique.
00:44:20– J'ai vu ça tout à l'heure, sur Twitter et tout.
00:44:23Il a même traité Mélenchon de boulé.
00:44:25– Le premier des philosophes, qui s'appelle Socrate, a dit,
00:44:27je sais que je ne sais rien, mais c'était la base de la sagesse.
00:44:29Eh bien, il faut savoir admettre que nous sommes dans une situation aujourd'hui
00:44:32où nous ne savons pas quels seront les rapports de force à l'Assemblée nationale.
00:44:35– Allez voir Twitter, vous mettez Ruffin boulé, vous allez trouver des articles.
00:44:38– Une question à vous poser, député européen,
00:44:40accepteriez-vous une place dans le prochain gouvernement ?
00:44:43– Je crois qu'il a créé un parti, ouais.
00:44:45– Pendant des mois, expliquer que l'Europe était le cœur...
00:44:48– Je ne sais plus le nom, mais il n'y en a plus un, je crois.
00:44:51– Mon intention jusque là, c'était quand même de prendre mon rôle
00:44:55de député européen extrêmement au sérieux
00:44:57et de construire cette puissance européenne sans laquelle nous ne saurons rien.
00:45:01– Jusque là, vous dites ?
00:45:03– Oui, parce qu'au lieu de prendre mon Thalys,
00:45:05j'ai été dans toutes les circonscriptions où des candidates
00:45:09et des candidats avec des valeurs humanistes et républicaines
00:45:13se faisaient face au Rassemblement national.
00:45:15– Et ça vous a plu ?
00:45:16– Non mais ça m'a plu, ce n'est pas une question de plaire,
00:45:19c'est une question de devoir absolu face à la menace.
00:45:23– Je ne sais plus exactement ce qu'il a fait, mais il faut s'enseigner.
00:45:27En tout cas, il est plus rattaché à l'édifice, c'est sûr.
00:45:29– Si l'on vous propose de porter vos idées dans un gouvernement,
00:45:32vous dites oui, vous dites non.
00:45:33– Mais vous vous rendez compte, le 7 juillet,
00:45:35on peut avoir une majorité d'extrême droite dans notre pays,
00:45:38un gouvernement d'extrême droite, on peut avoir Thierry Mariani,
00:45:40un agent de Poutine aux affaires étrangères,
00:45:42ou Marion Maréchal à l'éducation nationale.
00:45:45Et vous me parlez de ça, je vous promets que je n'ai pas fait ça
00:45:48pour avoir un poste, que je ne pense pas à cela,
00:45:51que je ne veux pas cela, et que ce que je veux, moi,
00:45:54c'est tout faire, tout faire pour éviter que le Rassemblement national
00:45:58dise que c'est pour des raisons simples.
00:46:00Parce que ce serait l'abaissement de la France,
00:46:02parce que ce serait dangereux pour notre démocratie,
00:46:04parce que ça changerait profondément le visage de notre pays,
00:46:07et que, si vous voulez, en tant que patriote,
00:46:10en tant qu'amoureux de l'histoire de France, de notre nation,
00:46:13nous ne pouvons pas nous résoudre à cela.
00:46:15– Une dernière question, quel est votre sentiment ce soir ?
00:46:17Le sentiment qui domine, c'est la peur de ce scénario
00:46:20que vous évoquez, la combattivité, malgré ce que vous nous dites ce soir,
00:46:24à savoir qu'il n'y aura pas de majorité absolue de gauche,
00:46:27quel est le sentiment qui domine ?
00:46:29– C'est l'inquiétude et c'est la combattivité, c'est les deux.
00:46:32Et vous savez, il y a une phrase du poète Hulderlin,
00:46:35du poète allemand qui dit, là où croient le péril,
00:46:38si on en entre dans l'élection ou dans le déni,
00:46:41on va se fondrer dans l'âme.
00:46:43Moi, je veux qu'on voit le danger en face,
00:46:45et c'est cela qui donnera la force de l'unité.
00:46:47C'est cela qui donnera aux électrices et aux électeurs
00:46:48la force de faire quelque chose qu'on veut et douloureux,
00:46:51intimement douloureux.
00:46:53Voter, quand on est de gauche, pour quelqu'un de droite,
00:46:56c'est douloureux, et l'inverse est vrai aussi.
00:46:58Et pourtant, c'est à cette douleur-là
00:47:00que nous devrons le prix du sauvetage de la République.
00:47:03– Et que vous vous êtes adressé ce soir.
00:47:05Merci beaucoup, Raphaël Guisemane.
00:47:07Dans un instant, à votre place, il y aura Gabriel Attal,
00:47:09mais je vais accueillir en attendant Jean Garrigue,
00:47:11qui est historien, président de la commission internationale
00:47:15d'histoire des assemblées.
00:47:17Il nous rejoint pour revenir sur un mot
00:47:20qu'on a voulu délivrer ces derniers jours,
00:47:22et en particulier là, ensemble de plus connus de l'émission,
00:47:25le mot coalition.
00:47:27– Je ne sais pas, ça ne vole pas où, quand même.
00:47:30– La coalition.
00:47:32On a l'impression, on l'a dit tout à l'heure,
00:47:34d'un saut dans l'inconnu.
00:47:36Est-ce que la coalition, jusqu'à présent,
00:47:38on regardait ce qui se passait dans les pays étrangers,
00:47:40c'est comme ça en Allemagne, en Belgique.
00:47:42– C'est un dealer, bon, ça ne vole pas où.
00:47:44– Ça existe depuis la Troisième République.
00:47:46– Oui, bon, c'est bien mon petit lien avec l'Allemagne.
00:47:50C'est la mort d'une paysan sur laquelle.
00:47:52– Concentration républicaine, front populaire.
00:47:54Le front populaire, c'était une coalition.
00:47:56Mais là, je parle de coalition qui rassemble des gens de droite,
00:47:59du centré et de gauche.
00:48:01Ça a existé à toutes les époques.
00:48:03Alors évidemment, ça n'a pas existé sous la Ve République
00:48:05parce que la Ve République, elle est construite sur autre chose.
00:48:08– C'est un bon truc ça parce qu'il a mis les Républicains et les Palestiniens
00:48:11à rassembler pour faire du buzz.
00:48:13– Ils gouvernaient avec des communistes et des libéraux.
00:48:15Et croyez-moi, entre eux, ce n'était pas toujours très rose.
00:48:18D'ailleurs, Chirac est parti.
00:48:20Donc la coalition, ça existe.
00:48:22Les Français sont capables de gouverner par des coalitions.
00:48:25– Est-ce que ça veut dire paralysie ? – Non, pas du tout.
00:48:28La Quatrième République, on a une légende noire de ce qu'on appelle…
00:48:31– C'est un génie.
00:48:32Mais toi, en même temps, tu adoubes aussi Brigato.
00:48:34– Elle nous a fait entrer dans le miracle du monde français.
00:48:36– Donc bon, V.T. Junior, tes avis ?
00:48:38– Elle a construit la puissance nucléaire française.
00:48:41Il y a un bilan extrêmement positif.
00:48:43Je ne sais pas si vous avez lu les rumeurs.
00:48:45J'ai lu que Binotto pourrait arriver chez Alpine avec Brigato, du coup.
00:48:49Et peut-être Sainz, du coup, qui y rejoindra aussi.
00:48:52Oh là là, le drame.
00:48:54Alors là, l'équipe de merde.
00:48:57– Bilan extrêmement positif.
00:48:59– Est-ce que le Président choisit le Premier ministre
00:49:03de son choix dans une coalition ?
00:49:06Comment est-ce que ça se passe sur le choix de la personnalité ?
00:49:08On voit bien avec des personnalités de droite et de gauche
00:49:11qui nous disent, la leçon du scrutin,
00:49:13ce sera qu'il faudra un Premier ministre de droite.
00:49:15D'autres qui nous disent, il faudra un Premier ministre de gauche.
00:49:17Est-ce que c'est l'Assemblée qui sortira des urnes
00:49:19qui décidera du nom du Premier ministre ?
00:49:21Comment est-ce que ça se passe ?
00:49:22– En quelque sorte, oui.
00:49:23Il faudra que ça soit le représentant de la force la mieux représentée
00:49:27dans la coalition qui aura gagné la bataille.
00:49:30Alors évidemment, cette coalition, elle n'ira sans doute pas…
00:49:33– Oh, il y aura Gabi après.
00:49:35– … jusqu'à, je ne sais qui, bon, Gabriel Attal.
00:49:39Mais cette coalition-là, il en sortira une sensibilité politique dominante
00:49:45et dans cette sensibilité, on choisira le meilleur.
00:49:49– Est-ce qu'il y a un temps imparti pour bâtir une coalition ?
00:49:53– Non, il n'y a pas de temps imparti,
00:49:55on voit bien ce qui s'est passé dans d'autres pays,
00:49:57en Belgique et ailleurs, même en Allemagne, les coalitions,
00:49:59ça prend beaucoup de temps, ça prend des semaines.
00:50:01Si on veut que ça soit une vraie coalition,
00:50:03peut-être qu'il n'y a pas besoin tout de suite de faire une coalition.
00:50:06On fait un gouvernement de transition
00:50:08qui gère les affaires communes, ça s'apparaît tout à fait possible.
00:50:11– Oui, je vais faire un championnat réel avec des monopoles,
00:50:13ça ne s'appellera pas F1 parce que je ne pourrais pas l'appeler comme ça.
00:50:16F1 !
00:50:18– Ça veut dire que lundi matin,
00:50:20on pourrait rester avec le même gouvernement, avec les mêmes ministres,
00:50:23avec le même premier ministre qui va vous succéder dans un instant,
00:50:26qui est Gabriel Attal, ils peuvent devoir rester complètement.
00:50:29– Gabi… – Et croyez-moi,
00:50:31je ne pense pas que le monde s'écroulerait à cause de ça.
00:50:33Ils ont une certaine expérience malgré tout.
00:50:35Ça a finalement fonctionné depuis 2022
00:50:37avec une majorité relative.
00:50:39Donc moi, je pense qu'il faut attendre un tout petit peu
00:50:42et construire quelque chose qui s'adapte aux besoins des Français.
00:50:45– En tout cas, par le passé, la France en a été capable,
00:50:48c'est ça que vous nous expliquez Jean Garrigue.
00:50:50– La France en a été capable à de multiples reprises.
00:50:52– Merci beaucoup.
00:50:53Alors, on en parlait tout à l'heure avec Luxembourg,
00:50:56le monde entier nous regarde alors que la France semble plonger
00:50:59dans une crise politique avec des craintes
00:51:01qui s'expriment clairement du côté de nos partenaires européens.
00:51:04Notons un ingénieur.
00:51:06Est-ce qu'il serait vraiment bon pour la nouvelle réglementation ?
00:51:09Je ne sais pas.
00:51:10– Les Européens vivent dans la hantise d'une France ingouvernable
00:51:12ou dominée par l'ERN.
00:51:14Car notre pays est un moteur, une force d'initiative.
00:51:17– Formule I, avec un vrai I.
00:51:19– La France est le cycliste de l'Europe.
00:51:21Si elle s'arrête de pédaler, le vélo tombe dans l'ornière.
00:51:25Une source allemande ajoute, la France c'est le cœur de l'Europe.
00:51:28Si le cœur ne bat plus, l'UE risque l'infarctus
00:51:32alors que la Chine et la Russie menacent
00:51:35et que Donald Trump pourrait revenir à la maison blanche.
00:51:38Bruxelles redoute surtout un dérapage des déficits français
00:51:41qui pourrait déstabiliser la zone euro.
00:51:44La France est le 3ème pays le plus endetté derrière l'Italie et la Grèce
00:51:48mais aussi la 2ème économie du continent.
00:51:51Too big to fail, trop grosse pour qu'on la laisse s'effondrer
00:51:54selon un diplomate.
00:51:56On ne la laissera pas faire, assurent plusieurs sources.
00:51:58– Bonne nuit à toi Corentin.
00:52:00– Les marchés financiers s'en chargeront
00:52:02mais au-delà de ces mises en garde, tout le monde admet ici
00:52:05qu'il va bien falloir entendre le message des citoyens
00:52:08tentés par le nationalisme et lui trouver une réponse.
00:52:12– Merci beaucoup Valérie Astruc.
00:52:14J'aimerais que nous allions maintenant aux États-Unis retrouver Franck Genoso.
00:52:18Les Américains, on le sait, sont en pleine campagne électorale.
00:52:21Est-ce qu'il leur arrive de jeter un œil sur ce qui se passe en France ?
00:52:24– Les élections en France ne font pas les grands titres de la presse aux États-Unis.
00:52:27Elles ne sont pas non plus au cœur des inquiétudes de l'administration américaine.
00:52:32– Je crois qu'ils s'en branlent un peu.
00:52:33Les États-Unis sont déjà, eux, à s'occuper avec les élections en novembre.
00:52:37– Comme le plus vieil allié de l'Amérique.
00:52:39Et à ce titre, la possible arrivée de l'extrême droite
00:52:41– Je crois qu'il n'a pas cherché à se tomber pour Genoso.
00:52:43– Voir suscite des interrogations.
00:52:44– Jamais.
00:52:45– La France sera-t-elle toujours un partenaire fiable,
00:52:47se demandent les éditorialistes.
00:52:49En particulier dans le dossier sensible de la guerre en détresse.
00:52:51– Je pense que c'est parce qu'il était pote avec Deleu.
00:52:54Donc c'est deux Italiens, tu vois.
00:52:56Ça a tout joué dans l'alliance, quoi.
00:52:58– Alors pas de prise de position de la part des deux candidats
00:53:01à la Maison Blanche pour Biden et Donald Trump.
00:53:03– Ils étaient plus liés à Alpine que à Stockholm.
00:53:06– Sans que l'on sache si c'est par désintérêt ou par volonté de neutralité,
00:53:09la seule réaction officielle est venue du département d'État,
00:53:13l'équivalent de notre ministère des Affaires étrangères,
00:53:16qui s'est borné de façon très diplomatique.
00:53:18– Je pense qu'ils ont leurs élections nationales en novembre,
00:53:20je pense qu'ils n'ont rien à faire.
00:53:22– Avec la France, quel que soit le choix des Français dans les urnes,
00:53:26dimanche prochain.
00:53:27– Merci beaucoup Franck Genozo, j'accueille Gabriel Attal, bonsoir.
00:53:30– Bonsoir Camille.
00:53:31– Merci d'avoir accepté cette invitation, nous sommes au terme d'une campagne
00:53:34qui devient violente.
00:53:35Gabriel Attal, après les invectives, on passe aux violences physiques.
00:53:38– Bon après lui j'arrête ça.
00:53:39– Malgré le fait qu'Anne Hidateraine en Savoie a été agressée sur un marché…
00:53:41– Le quatrième, je ne sais pas qui c'est, ça sera la droite sûrement.
00:53:44– Avec sa suppléante et deux militants à Meudon,
00:53:47c'est ça la respiration démocratique, attendait le Président ?
00:53:51– Je condamne de toutes mes forces ces violences qui sont inqualifiables.
00:53:55S'attaquer à des militants qui font campagne, qui distribuent des tracts,
00:54:00qui collent des affiches, c'est s'en prendre à la démocratie.
00:54:03Au nom de quoi est-ce qu'on empêche les militants ou des élus
00:54:07d'aller chercher à convaincre des Français d'être dans le débat,
00:54:11parfois dans un débat qui peut être fort mais qui doit toujours être respectueux.
00:54:15J'ajouterai à cette liste ce qui s'est passé aussi
00:54:18dans la première circonscription de l'Isère, où vous avez un élu local de 77 ans
00:54:23qui collait des affiches pour la candidature d'Olivier Véran,
00:54:27qui a été frappé au visage et qui avait le visage ensanglanté.
00:54:30– Est-ce qu'on connaît le profil des agresseurs ?
00:54:32– Il y a des enquêtes qui sont en cours,
00:54:34je crois que s'agissant notamment de ce qui s'est passé à Meudon,
00:54:37il y a eu plusieurs interpellations, il y a des enquêtes en cours,
00:54:40je ne dispose pas davantage d'informations aujourd'hui.
00:54:43En tout cas, je crois que la responsabilité des formations politiques
00:54:45et des responsables politiques, c'est évidemment de condamner ces faits
00:54:49et puis c'est de chercher en permanence dans le discours,
00:54:52dans les candidats qu'on présente dans les élections, l'apaisement.
00:54:55– La question que je vous posais c'est,
00:54:57est-ce que c'est ça la respiration démocratique qu'attendait le chef de l'État ?
00:55:01Est-ce que ça n'a pas ajouté du chaos à la violence,
00:55:05de l'incertitude à une instabilité déjà qu'on connaît dans ce pays ?
00:55:09– Je crois qu'il y a des tensions dans le pays, on le sait,
00:55:13et l'enjeu de ces élections, c'est que les Français puissent s'exprimer,
00:55:17faire des choix par leur vote.
00:55:19Et tous ceux qui se mettent en travers de ce chemin-là,
00:55:22qui est le chemin de la démocratie, il faut les condamner, les sanctionner,
00:55:25et on doit tous être très clairs par rapport à ça.
00:55:27– Une question très directe, très simple,
00:55:29à part faire barrage au Rassemblement national,
00:55:31qu'est-ce que vous avez comme projet ?
00:55:32Qu'est-ce que vous proposez aux Français ?
00:55:34– On a présenté, dans le cadre de cette campagne qui est très claire,
00:55:37avec un certain nombre de priorités.
00:55:39Des priorités s'agissant du pouvoir d'achat,
00:55:41aller plus vite, plus fort sur ce sujet-là,
00:55:43je crois que c'est aussi un des messages qui nous ont été envoyés…
00:55:46– Mais eux, ils ne sont tellement pas crédibles,
00:55:47parce qu'ils n'ont pas arrêté de nous pourrir,
00:55:49gouverneur Macron, depuis des années et des années.
00:55:52Et là, tout d'un coup, ils veulent améliorer le pouvoir d'achat, en fait.
00:55:55Ah ben oui, il y a des élections, du coup, on va faire des efforts.
00:55:58Mais mort de rire, qui croient ça, quoi ?
00:56:01Il y a des gars qui vont voter eux, quoi.
00:56:04– Oui, notamment Philippe, qui a 21 ans, qui nous écrit depuis le gars,
00:56:07et qui pose cette question qui est très franche et directe.
00:56:09La politique que votre parti a menée depuis 7 ans
00:56:12a amené une telle réaction de désespoir de la population
00:56:15qu'elle a amené le RN aux portes du pouvoir.
00:56:18Vous ne vous en êtes pas rendu compte ?
00:56:20– Philippe, bravo, la question…
00:56:21– Évidemment, et vous savez, le Président de la République
00:56:23a été élu en 2017 face à l'extrême droite,
00:56:26il a été réélu en 2022 face à l'extrême droite.
00:56:28On voit, dans la plupart des pays européens,
00:56:31une poussée forte des mouvements d'extrême droite.
00:56:33C'est le cas en Allemagne, c'est le cas aux Pays-Bas,
00:56:35c'est le cas en Italie, où elle a gagné,
00:56:37c'est le cas au Portugal encore récemment.
00:56:39– Ça veut dire que vous n'avez pas réussi à l'empêcher non plus ?
00:56:41– Ça veut dire qu'on doit continuer à agir pour essayer de l'empêcher.
00:56:43Oui, on n'a pas réussi à empêcher, à endiguer cette vague.
00:56:47Moi, ce que je dis, c'est que dans les messages
00:56:51qui nous ont été envoyés, il y a deux choses.
00:56:54Il y a d'abord le fait, sur le fond, et sur un certain nombre de sujets
00:56:56qui sont clés pour beaucoup de Français,
00:56:58qui ont le sentiment de ne pas être reconnus pour ce qu'ils font,
00:57:02de ne pas être entendus dans leur souffrance du quotidien
00:57:04et d'avoir une très forte incertitude vis-à-vis de l'avenir,
00:57:07d'être plus efficace.
00:57:08Et je cite notamment deux sujets,
00:57:10le pouvoir d'achat et la sécurité, pour lesquels on a des propositions
00:57:13qui, je le crois, sont non seulement fortes mais surtout crédibles.
00:57:16Parce qu'on voit bien que dans cette élection,
00:57:17on a des candidats qui ont fait le choix de promettre absolument tout et n'importe quoi
00:57:21en faisant fi absolument de la capacité à le faire,
00:57:23financière ou technique ou même juridique.
00:57:26Et ensuite, il y a un enjeu de méthode, associer davantage,
00:57:29lutter contre une forme de brutalisation de la vie politique
00:57:32et sur ce sujet-là aussi, je crois qu'il y a des enjeux.
00:57:34Faire baisser l'extrême droite,
00:57:35c'était l'engagement du Président de la République
00:57:37depuis le début de son premier mandat.
00:57:38Et l'extrême droite n'a jamais été aussi forte en France.
00:57:41J'en suis conscient comme vous, Guillaume Darré.
00:57:43Et ce que je viens de vous dire, c'est qu'évidemment,
00:57:45on doit en tenir compte et on doit agir.
00:57:47Moi, je suis Premier ministre depuis bientôt six mois.
00:57:49J'ai, dans ma déclaration de politique générale,
00:57:51affirmé un certain nombre de priorités
00:57:53dont je crois profondément qu'elles correspondent
00:57:55à ce qu'attendent une majorité de nos concitoyens.
00:57:57Le pouvoir d'achat, il y en reviendra peut-être,
00:57:59j'ai parlé de la désmicardisation avec des mesures très fortes.
00:58:02La question de l'autorité et de la sécurité,
00:58:04dès ma déclaration de politique générale,
00:58:05j'ai engagé un chantier des travaux.
00:58:07Ce qui me permet aujourd'hui, dans cette élection,
00:58:09avec les candidats ensemble pour la République,
00:58:11de me présenter avec un programme clair,
00:58:13avec des mesures inédites pour la lutte contre la délinquance
00:58:16des mineurs, notamment, des mesures inédites
00:58:18qui, je le crois, seront efficaces
00:58:20pour lutter contre cette délinquance.
00:58:22Et puis sur d'autres sujets majeurs,
00:58:24notamment l'accès aux soins et les questions d'éducation
00:58:26qui, je le sais, sont aussi au coeur des attentes des Français.
00:58:28Je suis tous les jours sur le terrain.
00:58:30J'échange avec nos concitoyens.
00:58:31Je vois bien quels sont les sujets sur lesquels
00:58:33ils considèrent qu'on n'est pas efficaces.
00:58:34On ne va pas assez vite. On ne va pas assez loin.
00:58:36Et je crois que c'est notre responsabilité à nous
00:58:38de proposer les réponses appropriées à cette demande.
00:58:40Encore une question de téléspectateurs.
00:58:42Question qui est posée par Christophe, qui a 74 ans.
00:58:44Il vous écrit depuis la Corse.
00:58:46Ils ont vu tous les désistements qui ont eu lieu depuis une dizaine de jours.
00:58:49N'avez-vous pas l'impression de voler l'élection aux Français
00:58:51par vos jeux de désistements ? Vous lui répondez.
00:58:53On l'a beaucoup, cette question.
00:58:54Oui, ça remonte beaucoup.
00:58:55Il y a des Français qui décident dans les élections.
00:58:57Moi, j'ai alerté avant le 1er tour sur deux risques
00:59:00que je voyais dans cette élection.
00:59:02Le risque d'une majorité dominée par la France insoumise.
00:59:05Ce risque-là est tombé à l'occasion du 1er tour
00:59:08des élections législatives,
00:59:10notamment parce qu'on a fait le choix,
00:59:12dans plus d'une soixantaine de circonscriptions,
00:59:14de ne pas présenter de candidats,
00:59:16précisément parce qu'il y avait un risque,
00:59:18en présentant une candidature,
00:59:19que ça permette l'élection d'un député,
00:59:21notamment de la France insoumise.
00:59:22Je vous donne un exemple. À Caen, on avait un député sortant,
00:59:23Fabrice Levigoureux, député depuis 7 ans.
00:59:26Il a considéré que s'il se représentait,
00:59:28ça risquait de faire élire une députée de la France insoumise.
00:59:30Il a fait le choix de ne pas se représenter
00:59:32et de soutenir un candidat de la droite républicaine
00:59:34qui sera probablement élu.
00:59:36Ce risque d'une majorité dominée par la France insoumise
00:59:38est tombé au 1er tour.
00:59:39Et là, la droite se rallie à RN.
00:59:41C'est celui d'une majorité dominée par le Rassemblement national,
00:59:43par l'extrême droite.
00:59:44Je pense qu'il est mortifère
00:59:46et qu'il serait terrible pour le pays.
00:59:48Je le dis vraiment du plus profond de maîtrise.
00:59:50Vous craignez pas que ça soit du carburant à Rassemblement national,
00:59:53c'est ce que disent beaucoup d'élus qui sont sur le terrain.
00:59:55Et Guillaume Darré, moi, ma responsabilité
00:59:57comme responsable politique, je crois,
00:59:59c'est d'agir pour protéger mon pays
01:00:02avec ce que je considère être nécessaire.
01:00:04Je vous pose la même question qu'Arapel.
01:00:06Qu'est-ce que vous dites aux 10 600 000 Français
01:00:08qui vous envoient des messages ?
01:00:10Ils auraient pu faire un débat pour le 2e tour.
01:00:12Ce que je vous ai dit jusqu'à maintenant,
01:00:14le fait qu'on entend évidemment la colère,
01:00:16on entend le message qu'il y a envoyé,
01:00:18que sur les sujets clés qui nous reviennent
01:00:20dans le cadre de cette campagne,
01:00:22la sécurité, l'autorité, la lutte contre la délinquance,
01:00:24contre les trafics de stupéfiants,
01:00:26on entend le message et l'injonction à aller plus fort.
01:00:28On entend aussi l'injonction à faire différemment,
01:00:31à associer davantage.
01:00:33Et je pense que c'est aussi ce qui peut se passer
01:00:35à l'issue de ces élections.
01:00:37Si on arrive à priver l'extrême droite d'une majorité absolue,
01:00:39il y aura une assemblée au sein de laquelle
01:00:41des forces politiques différentes
01:00:43travailleront projet par projet
01:00:45pour l'intérêt des Français.
01:00:47Pour que les choses soient concrètes,
01:00:49pour les gens qui vous regardent
01:00:51et qui vous demandent,
01:00:53vous avez évoqué,
01:00:55jusqu'où allez-vous dans les collaborations ?
01:00:57Mais moi je franchis les étapes les unes après les autres.
01:00:59D'abord, il y a un second tour.
01:01:01Non, parce qu'on peut avoir des convictions
01:01:03et puis des lignes rouges.
01:01:05Il y a un second tour des élections législatives
01:01:07qui a lieu ce dimanche.
01:01:09Et les Français vont être amenés
01:01:11à se prononcer pour des candidats.
01:01:13Dans plusieurs centaines de circonscriptions,
01:01:15vous avez des candidats ensemble pour la République
01:01:17avec lesquels je me présente.
01:01:19On ne veut pas que vous me prenez pour un pauvre homme
01:01:21qui est en train de se faire sauter
01:01:23sur le bord du marché.
01:01:25On ne veut pas que vous me preniez
01:01:27pour un pauvre homme qui est en train de se faire sauter
01:01:29sur le bord du marché.
01:01:31Je ne suis pas une politique de la gauche.
01:01:33Je ne suis pas un parlementaire.
01:01:35Je suis un candidat pour la République.
01:01:37Pour moi, c'est une politique de la droite.
01:01:39Vous voulez me donner mon nom ?
01:01:41Vous me le demandez ?
01:01:43Et bien oui, je vais vous donner le nom.
01:01:45Vous voulez m'appeler ?
01:01:47de la
01:01:49ville
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01:09:43à l'élection présidentielle.
01:09:45Il y a des gens qui vont voter.
01:09:47Donc tu vas voter, qui, je sais pas,
01:09:49c'est le maçon qui a recruté quelques gens
01:09:51pour de l'argent.
01:09:53Ouais.
01:09:55Et c'est ce sur quoi
01:09:57les Français vont être amenés à se promencer.
01:09:59Ah, ils essaient d'expliquer
01:10:01ce que c'est !
01:10:03Et là, du coup, il ne recrutera plus.
01:10:05Et là, du coup, il ne recrutera plus.
01:10:07Et là, du coup, il ne recrutera plus.
01:10:09Et même de violence.
01:10:11Ok, ok.
01:10:35Le quoi ?
01:10:37Et vous allez faire quoi comme travail
01:10:39dans les cimetières militaires ?
01:10:43Concrètement, parce que
01:10:45c'est bizarre.
01:10:47Couper les herbes et tout ça ?
01:10:57Ouais, voilà, entretenir.
01:10:59Pas la France socialiste.
01:11:01J'avoue, LFI, ça fait France islamiste.
01:11:03C'est terrible.
01:11:25Ok, voilà.
01:11:31Ok.
01:11:51Mais c'est pas Vettel qui dit ça.
01:11:53Surtout pas.
01:11:55C'est Abel.
01:12:01Le mec est tellement vénère
01:12:03contre ce parti.
01:12:09Il vous a déjà niqué la vie !
01:12:11Faites couille !
01:12:13Arnaque sociale !
01:12:15Le mec est tellement dans l'excès.
01:12:31Les uns après les autres.
01:12:33Ça va pas ?
01:12:51Les uns après les autres.
01:12:53Ça va pas ?
01:13:01Contre les droits des femmes.
01:13:23Je suis bourrée.
01:13:25Ouais.
01:13:29Oh là là, ben oui.
01:13:31Les scientifiques à l'extérieur.
01:13:55Trouve le chiffre.
01:13:57Trouve le chiffre.
01:14:25C'est confortable.
01:14:27Si je réponds à cette question-là,
01:14:29Caroline Roux,
01:14:31ça donne le sentiment que déjà,
01:14:33je considère
01:14:35que le vote des Français sera dans un sens
01:14:37et pas dans un autre dimanche.
01:14:39Non, c'est une option qu'on évoque ensemble,
01:14:41comme on l'a fait sur d'autres sujets.
01:14:43Je pense que le second tour de cette élection
01:14:45qui a lieu dimanche est majeur pour le pays.
01:14:47Parce qu'on risque effectivement un programme
01:14:49qui est un programme de division,
01:14:51de stigmatisation,
01:14:53en privé.
01:15:01En privé, je sais,
01:15:03ils rigolent ensemble et tout.
01:15:05Au final,
01:15:07c'est du théâtre,
01:15:09la politique.
01:15:11C'est du cinéma, du théâtre.
01:15:23Non.
01:15:37Merci. Maintenant,
01:15:39tu fermes ta gueule.
01:15:41Gabi.
01:15:47On l'a compris, il y a bien longtemps,
01:15:49on ne s'inquiète pas pour ça aux États-Unis.
01:15:53On en parle parce qu'il y a énormément
01:15:55de Français qui ont dans leur famille
01:15:57une personne en situation de handicap.
01:15:59On a des propositions sur ce sujet-là aussi,
01:16:01sur la prise en charge intégrale des fauteuils roulants.
01:16:03Il ne s'arrête pas, en fait. Faites le taire.
01:16:05Sur l'école inclusive
01:16:07pour renforcer la rémunération des AESH.
01:16:09Je suis désolé d'en parler.
01:16:11Coupez le micro, France 2.
01:16:13Il déborde, là.
01:16:15Dans les médias, je trouve qu'on n'en parle pas suffisamment.
01:16:17Je me permets de mettre ce sujet-là sur le table.
01:16:19Tout à fait.
01:16:21Merci, Gabriel Attal, d'être venu sur ce plateau.
01:16:23On va poursuivre cette discussion
01:16:25avec Jean-Laurent Casselli,
01:16:27qui va prendre votre place.
01:16:29On ne le voit plus, mais c'est sa place.
01:16:31Merci beaucoup, Gabriel.
01:16:33Gabriel, il ne peut pas partir.
01:16:35C'est incroyable, le mec.
01:16:37L'autre fois, j'ai gagné un mot.
01:16:41Ah oui.
01:16:43Incroyable.
01:16:45Je préfère être pote avec un dealer
01:16:47que politique.
01:16:49Sur ces bonnes paroles,
01:16:51on va s'arrêter là.
01:16:53Les experts, on s'en bat les couilles.
01:16:55De toute façon, le dernier, c'est un mec de droite.
01:16:57Ils feront 8%,
01:16:5910%, même pas.
01:17:01Ça ne sert à rien de l'écouter.
01:17:03A demain,
01:17:0513h30 pour les VL1
01:17:07à Silverstone.
01:17:09Bonne nuit à vous.