Dans les coulisses de la météo
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00:00Bonjour et bienvenue à tous sur le plateau de la Ternet Web TV. Le plateau où j'accueille Daniel Chaleur.
00:09Bonjour.
00:10Vous êtes directeur marketing de Météo News.
00:12C'est bien ça.
00:13On va parler des coulisses de la météo. On va essayer d'expliquer aux agriculteurs comment on construit un modèle météo.
00:22On a l'habitude de voir des cartes avec des beaux dessins. Comment vous construisez ces modèles météo et vos prévisions ?
00:31Chez Météo News, on a une approche assez particulière puisque c'est vrai qu'on nous demande, comme d'autres services météorologiques,
00:37de savoir faire une prévision à la commune par pas de 3 heures, donc sur 10 jours.
00:41Et on sait que les modèles entièrement numériques, les ordinateurs qui savent faire des prévisions à la commune,
00:47parfois font des erreurs systématiques. Donc on a toute une couche météorologique d'analyse encore humaine
00:52avec une vingtaine de météorologues qui travaillent chez Météo News au quotidien sur l'analyse météorologique.
00:57On a 2 pans de calcul, de méthode d'élaboration de la prévision. La prévision entièrement numérique calculée par un ordinateur sans intervention humaine.
01:09Et d'un autre côté, l'analyse du météorologue. Et au final, ce qu'on va retrouver sur la page, par exemple, de Ternet, c'est le meilleur de ces 2 mondes.
01:19Donc on va fusionner l'analyse météorologique sur des centaines de points du territoire français, humaine,
01:26avec le savoir-faire du modèle entièrement numérique pour essayer de pouvoir en retirer la meilleure prévision possible.
01:34Vous avez parlé de modèle. C'est quoi concrètement un modèle ?
01:38C'est une bonne question. Un modèle, en fait, c'est une sorte de gros programme spécialisé dans l'élaboration de la prévision,
01:44c'est-à-dire des algorithmes qui cherchent à simuler ce qui se passe dans la mécanique atmosphérique.
01:51Donc 4 fois par jour, aux heures dites synoptiques, on fait une sorte de photographie météorologique de la planète.
01:59Et à partir de là, en connaissant la dynamique de l'atmosphère, on essaye d'extrapoler, de calculer ce que pourrait être l'évolution du temps
02:07dans les heures et les jours à venir. Donc c'est sur cette base-là que nos météorologues aussi travaillent.
02:13C'est-à-dire que le météorologue n'a pas accès à un seul modèle numérique. Il a accès à un modèle numérique français, allemand, européen, américain.
02:20Et il cherche à trouver la tendance la plus probable de l'évolution du temps à travers ces différents modèles.
02:27Et notre modèle, qui nous est propre, émet sa propre prévision.
02:31Et on confronte ces 2 mondes pour essayer d'élaborer la prévision la plus précise.
02:37Il arrive que les agriculteurs critiquent parfois la prévision météo, qui n'a pas forcément été bonne.
02:42Ça peut arriver. Comment vous testez la fiabilité de vos prévisions ?
02:46Encore une excellente question. En fait, effectivement, on confronte systématiquement nos prévisions, autant qu'il a fait.
02:52Donc on ne va pas comparer nos prévisions à d'autres prévisions, naturellement, mais toujours à ce qui s'est réellement passé sur le terrain.
02:58Quelle a été la température sur le terrain ? Combien de précipitations ont été mesurées ? Les vitesses du vent, etc.
03:04Donc il y a un retour, c'est-à-dire un feedback, pour parler bon français, sur la prévision qui est systématique.
03:09Et le modèle, avec le temps, s'améliore de lui-même parce qu'il comprend les erreurs qu'il fait.
03:14Et il va, petit à petit, à partir de ces erreurs, réussir à s'améliorer de lui-même.
03:19Vous avez un visuel, je crois, avec les différents scénarios ?
03:24Alors, c'est ce qu'on appelle, sur le visuel qu'on va voir à l'instant, effectivement, les ensembles.
03:29Donc avec ce genre de calcul-là, qui, cette fois ici, est présent en forme de tableau,
03:34on voit si la prévision est robuste, la stabilité, la fiabilité de la prévision.
03:40Parce qu'au-delà de la prévision, on sait que toutes les prévisions ne sont pas toujours très bonnes.
03:44Il faut l'admettre, on a de la perte, même dans les premières échéances du jour 1, jour 2.
03:4910, 15% des prévisions sont considérées comme insuffisantes par nous et nos météorologues aussi.
03:55Donc on essaie d'indiquer un indice de confiance, de fiabilité de la prévision.
04:00Et cet indice de confiance, en fait, on arrive à l'élaborer en modifiant très légèrement les conditions de départ à l'initialisation du modèle numérique.
04:09Et de cette manière, c'est un peu comme si on arrivait à comprendre jusqu'à quel point mon raisonnement ou le raisonnement météorologique était faux ou correct.
04:18Et c'est ce qu'on a vu tout à l'heure, c'est que jusqu'à un certain stade, on arrive à être sûr de la prévision pour les premières échéances.
04:26Mais à partir du jour 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, la prévision perd en fiabilité et on n'arrive plus qu'à en retirer des tendances.
04:33Et c'est ce qu'on va retrouver dans l'indice de fiabilité.
04:36Daniel Schaller, merci beaucoup.
04:38Je vous en prie.