René Ecochard est docteur en médecine, professeur à l’Université Claude-Bernard (Lyon I) et membre du laboratoire de Biostatistique-Santé de Lyon. Promoteur d’une écologie humaine intégrale, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont "Ce que l’homme doit à son chromosome Y", qui vient de paraître aux éditions Artège. Dans ce livre, René Ecochard détaille la façon dont la biologie et la génétique distinguent l’homme de la femme et les rendent complémentaires. Il s’insurge également contre la théorie du genre et appelle à revenir à la science.
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00:00Combien de temps va-t-on encore accepter ?
00:02Combien de temps encore va-t-on accepter
00:05que la caste médiatique au pouvoir façonne les élections, les opinions ?
00:09Laissons aux politiques la critique des désistements,
00:11des impréparations, de la démocratie confisquée
00:14ou le procès en non-représentativité de l'Assemblée.
00:18La première grande conclusion de l'épisode électoral passé
00:21est que la caste médiatique a œuvré pour instrumentaliser le vote des Français.
00:27De toutes ses forces et par tous les moyens,
00:30le parti des médias, quelques exceptions notables,
00:33a fait le boulot pour sauver le système en place.
00:36L'évidence est donc sous nos yeux.
00:37Le préalable à tout changement en profondeur de ces méthodes totalitaires
00:41est le renforcement de la presse libre et indépendante,
00:45la presse alternative dont TV Liberté, TVL et le vaisseau Amiral.
00:50TVL parle déjà à des millions de Français en France.
00:53Il faut dorénavant que TVL soit entendu par des dizaines de millions de Français.
00:58TVL n'aura jamais l'argent de l'État, des banques ou des puissants.
01:02Il faut donc que TVL puisse sa force auprès des téléspectateurs
01:07devenus donateurs et membres d'une communauté solide,
01:10soudée, combative, les amis de TV Liberté.
01:14TVL doit donc franchir dans les mois et les années à venir
01:16des étapes nouvelles pour que tout change enfin.
01:20Faire le parti des médias n'est pas un vain mot ou un souhait illusoire.
01:23Nous avons la possibilité de réduire son action néfaste et nuisible
01:28à une seule condition, votre soutien.
01:30Ce soutien n'est pas pour les mois ou les années à venir, lui, il est pour maintenant.
01:34Car c'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude,
01:37de boucler notre budget pour que dès septembre nous soyons au rendez-vous.
01:41Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
01:50Bonjour à tous.
02:13Bienvenue dans cette nouvelle édition du Zoom de TV Liberté.
02:17Aujourd'hui en compagnie du professeur René Cochard.
02:20Bonjour professeur.
02:21Bonjour Rémy.
02:22Merci d'intervenir chez nous.
02:24Vous êtes docteur en médecine, professeur donc à l'université Lyon 1
02:28et membre du laboratoire biostatistique santé de Lyon.
02:32Vous publiez « Ce que l'homme doit à son chromosome Y »,
02:36sous-titré « Les révélations des neurosciences » chez Artege,
02:40un ouvrage pédagogique que vous pourrez, bien entendu,
02:44retrouver sur notre boutique en ligne tvl.fr.
02:48Ma première question, professeur, pour ceux qui auraient oublié
02:51leur leçon de biologie, qu'est-ce que le chromosome Y ?
02:56Le chromosome Y.
02:57Dans toutes nos cellules, que ce soit le cerveau ou tous nos organes,
03:01dans chaque cellule, il faut des commandes.
03:05Il faut ce qu'il convient pour nous permettre de fabriquer
03:10tout ce qui est nécessaire pour une cellule.
03:12Ce quelque chose, ce sont les gènes.
03:14Les gènes, au lieu d'être en vrac dans la cellule,
03:18sont rassemblés en petits cordons, chaque gène l'un au bout de l'autre.
03:25On a comme cela 23 paires de chromosomes.
03:33Parmi ces 23 paires, 22 sont non liées au sexe
03:38et une, la dernière, est liée au sexe.
03:41C'est-à-dire que les chromosomes, cet ensemble de gènes,
03:45sont spécifiques soit de l'homme, soit de la femme.
03:49Et pour ce qui est de l'homme, c'est X comme la femme Y.
03:54Et c'est ce petit Y qui fait toute la différence.
03:57Oui, petit, parce qu'il contient seulement 45 gènes contre 1 400,
04:03il y a 300 millions d'années, ce qui fait dire à certains
04:05qu'il est condamné à disparaître.
04:07Et vous, vous pourfendez cette théorie.
04:09Oui, parce que c'est un peu un simplisme de dire ça.
04:13En fait, non, c'est une spécialisation.
04:16C'est-à-dire que l'Y, on se le passe de père en fils,
04:19depuis des générations et des générations.
04:22Donc, il n'a que ce qui est utile à la masculinité.
04:25Alors que tous les autres gènes servent aussi bien pour l'œil,
04:30le cœur, le poumon, etc.
04:32Lui, il est dédié au masculin.
04:34Donc, il n'a pas besoin d'être très long.
04:36Comme vous dites, il a 45 gènes qu'il n'a que lui.
04:39La femme ne l'a pas.
04:41Et 20 gènes en commun avec la femme, en effet.
04:43Donc, vous voyez, il est très spécialisé.
04:45Il est petit, mais il est costaud.
04:47C'est-à-dire qu'il n'est pas en train de se démonter,
04:51comme on nous le dit sur Science et Avenir,
04:54ou je ne sais trop quoi, où on nous dit,
04:56oh là là, ce pauvre chromosome Y, il va disparaître.
04:58Pas du tout.
04:59Depuis 6 millions d'années, c'est quand même avant-hier,
05:01il n'a pas perdu un seul gène.
05:03Non, il s'est spécialisé.
05:05Donc, au début, il s'est débarrassé
05:07de tout ce qui n'était pas spécifique à l'homme.
05:10Et puis maintenant, voilà, il y a tout ce qu'il faut.
05:12– Et alors, si je vous ai bien lu,
05:14il agit aussi par délégation,
05:16c'est-à-dire qu'il commande à d'autres chromosomes
05:19d'agir en son nom, d'une certaine façon.
05:21– Tout à fait. En fait, les chromosomes sexuels,
05:23que ce soit chez l'homme ou chez la femme,
05:24ce sont des chefs de chantier.
05:26C'est-à-dire qu'ils ne font pas tout eux-mêmes.
05:28Ils font des choses eux-mêmes,
05:29mais en général, ils font faire aux autres.
05:31Dans une cellule, soit une cellule du poumon ou du cerveau,
05:35il y a toujours un grand nombre de chromosomes
05:40qui obéissent aux chromosomes sexuels.
05:43Ce qui explique comme tout peut être différent
05:46entre un homme et une femme.
05:47Notre peau, nos cheveux, notre voix, etc.
05:52est notre manière de penser aussi,
05:54parce que dans notre cellule,
05:56nous avons quelque chose qui donne le ton.
05:59On s'oriente vers le masculin, on s'oriente vers le féminin.
06:02Donc, en somme, c'est vraiment des chromosomes
06:04qui font travailler le reste de la cellule.
06:07– Dans votre ouvrage, vous rappelez,
06:10ce qui est peu connu, même des étudiants en science,
06:14qu'il y a une double condition pour s'orienter vers le masculin.
06:17C'est à la fois de posséder un chromosome X et un chromosome Y,
06:20mais aussi de ne pas posséder deux chromosomes X.
06:23– C'est vrai que l'homme, lui, il a XY,
06:27la femme a deux X,
06:29et il est important pour la femme d'en avoir deux.
06:33Quand elle en a un, c'est une femme,
06:35mais cependant, elle a quelques difficultés parfois.
06:38Moi, j'ai une amie qui a un seul X,
06:40et bien, elle a quelques difficultés,
06:42mais c'est une femme, tout à fait.
06:44Et quand un homme, on en a dans les patients,
06:48on a parfois à l'hôpital des jeunes messieurs
06:51qui ont deux X, un Y et deux X,
06:54et ils ont aussi des difficultés,
06:56notamment, ça les empêche de concevoir un enfant.
06:59C'est très, très rare que quelqu'un qui ait deux X avec son Y,
07:03un homme, puisse concevoir un petit enfant.
07:06– Professeur, je souhaitais vous interroger sur l'une des phrases
07:11qui parcourt le début de votre ouvrage.
07:15Vous dites, l'expression,
07:17« le sexe est assigné à la naissance »,
07:19expression qu'on entend beaucoup en ce moment,
07:21est inadéquate, on constate le sexe de l'enfant,
07:24on ne le décide pas,
07:26ce rappel est un rebours de toute l'idéologie dominante.
07:29– Oui, c'est étonnant, parce que même sur les sites des ministères,
07:34je l'ai regardé pour savoir si au moins sur les sites,
07:37on n'avait pas mis cette erreur,
07:39on met « le sexe est assigné »,
07:41un petit peu comme si vous voulez,
07:43si le petit vient et puis on va dire,
07:45non, non, non, c'est un garçon, c'est une fille.
07:48Pas du tout, si je veux dire,
07:50on lève le drap et on regarde les organes génitaux
07:53et on dit, tiens, c'est un petit gars.
07:55Ou au contraire, à l'échographie,
07:57on ne voit pas d'organes génitaux,
07:59on dit, ce sera une petite fille qu'on attend.
08:01Je pense à une collègue médecin qui hier,
08:03elle a eu le petit ventre du début de grossesse,
08:06je lui ai dit, c'est un petit garçon ou une petite fille ?
08:08Elle m'a dit, c'est une petite fille.
08:10En effet, si vous n'avez pas de verge et de testicule,
08:13vous avez un petit utérus et un vagin,
08:16en effet, vous êtes une fille.
08:18On le constate, on ne le décide pas.
08:20– Vous indiquez tout de même dans votre livre
08:23qu'à peu près une naissance sur 5 000
08:26est plus ambiguë que cela.
08:28– Tout à fait, tout à fait.
08:31Il y a malheureusement des maladies qui touchent le sexe
08:35comme tous les autres organes et ça, c'est bien triste.
08:39Une fois sur 5 000 ou un peu moins,
08:42on ne va pas savoir dire,
08:44en regardant les organes génitaux,
08:46si c'est un petit garçon ou une petite fille.
08:48À ce moment-là, il y a un comité d'experts
08:51qui, avec les parents, étudient les autres organes
08:54et les chromosomes.
08:56On fait des actions pour soigner l'enfant
09:01de manière à ce que son avenir soit plutôt celui d'un garçon
09:06plutôt que celui d'une fille,
09:08malgré que ces organes, malheureusement, sont porteurs d'anomalies.
09:12– Dans ces situations, qu'est-ce qui constitue,
09:15si j'ose dire, le juge de paix ?
09:17Est-ce que ce sont les chromosomes ?
09:19La présence d'un Y suffit à attester de la masculinité de l'enfant ?
09:24Ou est-ce que c'est plus complexe que ça ?
09:26C'est un mélange entre les caractères sexuels secondaires et la dignité ?
09:29– C'est tellement complexe, voyez,
09:30que maintenant il y a un comité national pour décider.
09:33Ça ne se fait plus dans les hôpitaux.
09:34Quand moi j'étais étudiant en médecine,
09:36il y avait un professeur de pédiatrie,
09:38on savait que c'était son expertise et ça lui était confié.
09:41Maintenant c'est fini, c'est carrément, voyez,
09:43tellement complexe en fait de faire ce choix.
09:46En somme, on va soigner l'enfant pour aller là
09:49où il est le plus facile qu'il aille, comme garçon ou comme fille.
09:53Parce que pour être un homme,
09:55ce sont les organes génitaux qui le disent,
09:57mais ensuite nous avons beaucoup d'autres choses.
09:59C'est-à-dire qu'un homme ne bénéficie pas que de ses organes génitaux.
10:03Il a ses hormones, il a son chromosome Y
10:06qui travaille dans chacune de ses cellules.
10:09Et donc évidemment, les chromosomes vont participer
10:14à la décision médicale des soins à donner.
10:18– La question de la transidentité, c'est un peu emparé du débat public.
10:22On l'évoque même dans le cadre des élections législatives.
10:26Est-ce que vous diriez qu'aujourd'hui,
10:28la science se trouve un peu comme prise en otage par l'idéologie ?
10:32Est-ce que dans votre travail quotidien, ça a un impact ?
10:35Que ce soit les relations avec les étudiants, les publications médicales ?
10:38– Soyons simples, je propose.
10:41La question actuelle de transgenre, etc.
10:44repose sur la sociologie des années 70, voire 60.
10:48C'est une vieille histoire qui, progressivement,
10:51s'est montée en épingle dans les universités américaines.
10:54Et puis après, bien entendu, ça traverse l'Atlantique,
10:57ça nous arrive, et croyant bien faire certains
11:00ou avec des idéaux complexes pour d'autres,
11:04eh bien, on dit toutes ces choses-là.
11:06Alors que les scientifiques, eux, notamment depuis 20 ans,
11:11découvrent chaque mois la grandeur de la différence homme-femme.
11:15Vous savez maintenant, depuis le début des années 2000,
11:19tout scientifique qui publie un article
11:21doit mettre une colonne pour ce qu'il en est des hommes
11:24et une colonne pour ce qu'il en est des femmes,
11:26s'il y a des hommes et des femmes dans son étude.
11:28On n'a plus le droit de dire « des personnes », sans distinguer.
11:31Pourquoi ? De manière, justement, à soigner au mieux les hommes,
11:35à soigner au mieux les femmes, parce que nous sommes différents.
11:38Donc la science a tellement constaté ces différences,
11:41notamment dans les années 90,
11:43qu'au début des années 2000, il était décidé que nous devions le faire.
11:47C'est fait que, vous voyez, pour ce livre,
11:50j'ai pris quelques centaines d'articles dont j'ai mis les références.
11:53– Ils sont très bien documentés.
11:55– Mais de fait, je dispose de 1500 articles
11:58sur la différence homme-femme sur mon ordinateur.
12:02Et c'est merveilleux, chaque mois,
12:05on découvre en tout lieu la richesse spécifique de l'homme,
12:10la richesse spécifique de la femme.
12:12Donc la science, vraiment, n'hésite pas.
12:15– On va revenir sur ces richesses spécifiques,
12:18mais avant, une question, avant notre entretien,
12:22on discutait d'une hypothèse que vous soulevez,
12:24qui est absolument passionnante dans votre ouvrage,
12:27c'est que l'obsolescence de l'homme avec un petit H
12:30intervient avec l'ère industrielle
12:33parce qu'il n'a plus à mobiliser sa force physique
12:36et donc il ne trouve plus sa justification.
12:38– Vraiment, regardez, une femme est tout à fait apte à conduire un bus,
12:43même à Londres, avec les deux étages.
12:45Or, quand j'ai fait mes études médecines, je me rappelle,
12:47on avait des exemples de comparaison de la force qu'il fallait
12:51pour conduire un bus à deux étages,
12:54et un bus à deux étages ne devait pas être les mêmes candidats
12:58qu'un bus à un étage tellement les choses étaient physiques.
13:01La même chose à la ferme, je suis de la campagne,
13:04pour aller tirer un char qui était embourbé,
13:08c'est l'homme qui le faisait, pendant ce temps-là,
13:10la femme s'occupait du repas.
13:12Donc la distinction des tâches faisait qu'on ne se posait même pas la question.
13:17Nous sommes rentrés dans un monde où la force physique
13:19ne peut plus à elle-même distinguer les tâches masculines des féminines.
13:24Merveille !
13:25Grâce à ça, entre autres, et à l'évolution de notre société,
13:30la femme enrichit de plus en plus notre société, et c'est merveilleux.
13:35Parfois, au dépend de ce qu'elle peut faire,
13:38parce qu'elle ne peut pas tout faire,
13:40mais je pense que nous sommes entrés dans l'ère,
13:42et c'est un petit peu, ce livre souhaite apporter une petite pierre,
13:47nous sommes dans une ère particulière
13:49où nous allons trouver la grandeur de l'homme
13:51et combien il est précieux.
13:53Ce que nous sentons de grandeur dans l'homme,
13:58on le sent bien que dans l'homme il y a quelque chose,
14:00mais il est bon, connais-toi toi-même, dit le sage,
14:04il est bon de connaître ce que la nature, c'est-à-dire le créateur,
14:08a mis de spécifique à nous, à l'homme,
14:11de manière qu'on le développe au service de notre famille et de la société.
14:15– Revenons donc sur cette noble différence entre les hommes et les femmes.
14:19Professeur, en quoi la génétique et la biologie
14:23distinguent le masculin du féminin,
14:26par exemple concernant les traits de caractère ?
14:29– Si vous voulez, ça touche de multiples sujets,
14:32mais prenons la vision du monde.
14:35Quand j'ai fini de travailler ce livre,
14:39je me suis dit, je comprends mieux ma vie conjugale.
14:42Moi, je vois une face de la lune, mon épouse voit l'autre,
14:47donc on comprend pourquoi souvent face à une réalité,
14:51on ne voit pas la même chose.
14:53Les neurosciences expliquent très bien pourquoi.
14:56Par exemple, quand on regarde un objet, un homme ou une femme,
15:00on ne le regarde pas pareil, c'est un exemple,
15:03car dans les lieux du cerveau où on analyse la situation,
15:09il y a des différences.
15:12La science nous montre que nos neurones
15:15ne travaillent pas tout à fait pareil dans plusieurs zones.
15:19L'amidale cérébrale, par exemple, est très différente
15:22chez un homme et une femme, dès la petite enfance,
15:25mais en plus, à partir de l'adolescence.
15:28L'amidale cérébrale, pourtant, c'est le cœur du cerveau émotionnel.
15:32L'amidale cérébrale, c'est une toute petite langue,
15:35mais qui est le cœur du cerveau émotionnel.
15:38Elle n'est pas la même chez un garçon et une fille,
15:41elle n'est pas la même taille,
15:43et ce n'est pas même la même qui travaille droite ou gauche
15:46chez l'homme et la femme, c'est dire.
15:49Les communications entre l'émotionnel et le rationnel
15:53ne sont pas les mêmes chez un homme et une femme.
15:56On l'a tous constaté.
15:58La femme, quand elle vit au quotidien,
16:01les dimensions émotionnelle et rationnelle sont présentes toutes les deux.
16:05Quand elle prend une décision, elle a très naturellement
16:08tout à la fois l'émotionnel, le relationnel et le rationnel
16:12à l'esprit.
16:13Elle pense à tout en même temps.
16:15Nous, les hommes, nous sommes cloisonnés.
16:17La biologie nous aide à nous cloisonner,
16:19pour pouvoir nous concentrer.
16:21Quand on est dans l'émotionnel, on oublie le rationnel.
16:24Quand on est dans le rationnel, on oublie l'émotionnel.
16:27Et ça, c'est d'une part génétique et d'autre part hormonal.
16:31La testostérone, qui est l'hormone, nous aide à relever les défis.
16:36Elle est là pour relever les défis,
16:38que ce soit un match de tennis, un conflit dans la rue,
16:42où normalement, elle n'est pas là pour nous faire agresser.
16:45Elle est là pour nous permettre de mieux relever le défi.
16:48Elle bloque les communications entre l'émotionnel et le rationnel.
16:52Elle nous aide encore plus à être concentrés.
16:55C'est comme ça que nos chromosomes agissent par leur présence
17:01et par les hormones qu'ils ont fait sécréter par nos organes génitaux.
17:06Quelle est la part de processus inversé dans ce domaine ?
17:10Est-ce que la représentation culturelle de la féminité et de la masculinité
17:15ne peut pas avoir de répercussions sur le plan génétique ou biologique ?
17:20La culture peut avoir des effets fort bénéfiques.
17:23Un de mes maîtres à pensée, un professeur de la Stanford University,
17:29l'exprime très bien.
17:31Il dit que dans un monde machiste,
17:35la testostérone pousse à l'agression.
17:39Si je suis devant un défi, je vais agresser,
17:43parce que je suis dans une culture machiste,
17:45une culture de guerre, si j'ose dire.
17:47Si, au contraire, je suis dans un milieu
17:50où ce qui compte, c'est le bien commun,
17:53ma testostérone va me rendre plus généreux.
17:57La même biologie, dans un milieu de vie différent,
18:02va donner des inclinations tout à fait différentes.
18:07Notre testostérone est un trésor.
18:12La testostérone de l'homme est vraiment un trésor.
18:15Cependant, ça n'empêche pas la nécessité d'une éducation.
18:19Au contraire, un petit gars s'élève comme un petit gars,
18:23de manière à ce que ses forces biologiques soient pour lui des forces
18:27et qu'il développe des vertus qui vont lui permettre
18:32de bien utiliser ce que la biologie lui donne.
18:35En somme, comme vous le dites, la culture participe à notre croissance.
18:40– Vous avez évoqué à l'instant le créateur.
18:43On a d'un côté ce déterminisme génétique
18:46et de l'autre, pour ceux qui y croient, l'idée qu'on se fait de l'âme.
18:50Comment concilier la foi et la science aujourd'hui ?
18:55– Oui, vraiment, je trouve très intéressant.
18:58Personnellement, je lis des auteurs qui sont des scientifiques,
19:02mais qui sont chrétiens.
19:04Et je trouve très intéressant ce qu'ils écrivent.
19:06Je ne donnerai pas de nom, mais il y a des gens extraordinaires
19:09qui écrivent des choses sur la théologie de la création notamment,
19:13la nature et la culture, toutes ces choses-là.
19:18La science est vraiment un appui extraordinaire
19:24pour nous, pour vivre notre foi.
19:28Il n'y a pas du tout d'opposition.
19:29Comme le disait le pape François hier ou avant-hier dans une déclaration,
19:35la même vérité est au service de la raison et de la foi.
19:42Il ne peut pas y avoir d'opposition.
19:45Il y a simplement, quand on ne s'entend pas,
19:48c'est qu'il faut qu'on médite encore, il faut attendre encore.
19:51C'est trop tôt pour permettre de trancher.
19:54Mais la vérité est la même.
19:56C'est la même vérité que Dieu a mis en nous pour la raison,
20:00pour développer un travail de recherche quand je suis à la fac
20:03ou pour la foi en tant que chrétien.
20:07Simplement, la foi va éclairer ma raison
20:10et puis la raison va me permettre de cheminer dans la foi.
20:15Enfin, je dis la mienne, la vôtre et celle de chacun.
20:19– Pasteur disait de mémoire qu'un peu de science éloigne de Dieu
20:22et beaucoup de science y ramène.
20:24Est-ce que vous faites partie ?
20:25On comprend que oui, mais de ces scientifiques
20:28qui trouvent dans les merveilles de leur recherche
20:32l'empreinte justement de Dieu dans cette incroyable complexité
20:38de la biologie, de la génétique, de la chimie.
20:41– On ne peut être qu'émerveillé, si vous voulez,
20:44quand on voit comment le spermatozoïde vient déposer son noyau,
20:50si j'ose dire, il ne rentre pas tout lui avec son flagelle dans l'ovule
20:54et voilà qu'immédiatement, le noyau du spermatozoïde
20:59apporté par l'ovule fonde l'un sur l'autre
21:03comme pour s'embraser et ça y est, le petit être croit
21:08et neuf mois plus tard, il y a un petit bébé
21:12qui sort du ventre de sa maman
21:14et cette maman est préparée aussi pour la laiter.
21:18Ce n'est pas le hasard et la nécessité qui fait ça.
21:21Mais Dieu n'agit pas autrement que par sa création.
21:27Dieu agit par sa création.
21:29Donc il y a en effet l'émerveillement
21:35à toutes les pages de biologie.
21:40– Revenons à quelque chose de peut-être un peu moins positif.
21:43On discutait aussi en antenne du rôle des perturbateurs endocriniens.
21:48C'est un sujet qui a beaucoup fait l'actualité aussi
21:51au cours des dernières années, qui semble peut-être trouver
21:55des répercussions dans ces questionnements identitaires
21:58de beaucoup de jeunes aujourd'hui.
22:00Est-ce que vous le croyez ?
22:01Est-ce que pour vous c'est une source d'inquiétude ?
22:03– La France, notamment l'Institut National de Veille Sanitaire
22:09fait des travaux sur les perturbateurs endocriniens
22:12et trouve des liens au niveau du testicule,
22:15avec les tumeurs du testicule,
22:17et on le sait avec le nombre de spermatozoïdes.
22:19Sous-entendu, les perturbateurs endocriniens,
22:22quels qu'ils soient, hormonaux comme la pilule
22:25ou pas hormonaux, tous les plastiques,
22:29ou tout autre perturbateur,
22:31malheureusement, risquent de blesser particulièrement
22:36le domaine du sexe.
22:38Dans le livre, j'ai indiqué personnellement
22:43une possibilité qui serait inquiétante
22:47de modifier la croissance du petit enfant.
22:51Je l'explique brièvement.
22:52Lorsque l'enfant naît, il entre dans ce qu'on appelle
22:55la mini-puberté.
22:57Pendant quelques mois, il a une demi-puberté,
23:01qui se fait une mini-puberté.
23:03Ses hormones, pour le petit garçon masculine,
23:06sont entre un tiers et la moitié de ce qu'il aura à la puberté.
23:10Quand on sait ce que la puberté fait un garçon,
23:12c'est beaucoup d'en avoir un tiers
23:14quand on a un tout petit bout de chou de quelques mois.
23:16Eh bien, ses hormones, quelque part,
23:20continuent à peaufiner la nature masculine de l'enfant.
23:25Si, par le lait de la maman,
23:29qui serait modifié par un contraceptif,
23:34le bébé reçoit des éléments hormonaux,
23:37on peut craindre des méfaits pour le petit.
23:45On n'en a pas la certitude,
23:47mais il y a vraiment des raisons de le craindre.
23:49Autre chose pour laquelle, par contre, on a la certitude,
23:51quand une maman subit des agressions psychologiques,
23:55émotionnelles, etc., pendant la grossesse,
23:58le petit enfant, si c'est un garçon, en a des conséquences.
24:02Les petits garçons ont plus de risques de décès à la naissance
24:07ou plus un petit poids, des risques d'être trop petit,
24:10si la maman a subi des agressions.
24:13En somme, le petit garçon aura plus de mal à démarrer
24:16jusqu'à la puberté
24:18si la maman a subi des stress forts pendant la grossesse.
24:22Alors que la petite fille est plus solide.
24:24C'est étrange, elle est plus solide.
24:26Donc, on voit, au contraire, à partir de la puberté,
24:29c'est elle qui va plus être à risque de souffrir d'un climat malsain.
24:34Et donc, vous voyez, en somme, en effet,
24:37les perturbateurs endocriniens, biologiques,
24:40mais aussi le climat de vie,
24:42c'est des choses très délicates
24:44pour qu'une maman, un papa, accueille un petit enfant,
24:48il faut protéger le nid.
24:50Il faut se mettre au service des couples et des familles
24:54pour que le climat de conception et de croissance de l'enfant
24:58soit optimum,
25:00parce que la science montre que, en effet,
25:03l'être peut subir gravement,
25:06et notamment, peut-être,
25:11même sûrement,
25:13le fait de développer toutes nos capacités d'homme
25:16peut être perturbé par les perturbateurs endocriniens.
25:19C'est tout à fait possible.
25:21– Ma dernière question, professeur,
25:23vous semble-t-il possible, aujourd'hui,
25:25de revenir à la raison, à la science,
25:27concernant cet épineux sujet de l'identité sexuelle ?
25:32– Oui, moi je pense que vous comprenez,
25:34c'est normal, c'est un changement d'air,
25:38accent grave, R-E,
25:40un changement d'air,
25:42et le travail de force n'explique plus la masculinité,
25:47maintenant on peut enfin se poser la question
25:50de ce que la nature, c'est-à-dire le créateur,
25:53donne vraiment à une femme,
25:55comme don, comme inclination, comme aptitude,
25:57et l'homme, comme don et comme inclination.
26:00C'est un temps nouveau,
26:02et donc il faut passer par l'éducation,
26:04il n'y a pas 36 moyens,
26:06donc dans nos écoles et dans nos familles,
26:09nous connaissions ce qu'apporte la nature,
26:13c'est pour ça que j'ai écrit ce livre,
26:15et deux autres, cette année,
26:18pour que nous sachions vraiment mieux
26:22ce que notre petit garçon, notre petite fille,
26:25a comme horizon, et pareil dans les écoles.
26:27Donc en gros, on n'échappera pas
26:29au travail que fait la société,
26:32notamment les chrétiens, tous les 30-50 ans,
26:35il faut repartir, refonder l'école,
26:38retravailler pour une école qui vraiment prépare,
26:41car un jeune, il a un horizon d'homme ou de femme,
26:46mais ça ne va pas se faire tout seul.
26:48De la même manière qu'il a fallu
26:50créer les scouts à une époque,
26:52il a fallu Don Bosco à créer des écoles,
26:55Jésus-Christ avait créé des écoles,
26:57le temps présent doit reprendre son cheval de bataille
27:02et diffuser les connaissances réelles
27:04sur le masculin et le féminin,
27:06et ça sera bénéfique.
27:08– Merci Professeur René Cochard.
27:10Je rappelle le titre de votre ouvrage passionnant
27:13« Ce que l'homme doit à son chromosome Y »,
27:16un ouvrage paru chez Arteges
27:18et disponible sur notre boutique en ligne tvl.fr.
27:22Merci de votre fidélité, n'oubliez pas,
27:25si vous le souhaitez, de partager,
27:27de commenter cette vidéo.
27:29À très bientôt sur TV Liberté.
27:31❤️ par SousTitreur.com