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Transcription
00:00Voilà, on revient dans quelques instants sur l'arrivée des élus écologistes et insoumis à l'Assemblée ce matin, avec Marie Chausteur qui est sur place.
00:08Avant cela, Axel May, bonjour. Je me tourne vers vous. Un mot, évidemment, sur cette ractation qui se poursuit.
00:14Les regards sont aujourd'hui braqués sur les gauches, dont les nouveaux élus ont fait leur arrivée tout à l'heure à l'Assemblée.
00:20Au-delà des sourires qu'on a pu apercevoir sur les photos de famille, les discussions en interne sont très compliquées, nous raconte-t-on.
00:27Oui, parce qu'il ne faut pas oublier que c'était quand même un exploit, déjà, de créer ce front républicain, ce front populaire.
00:3224 heures seulement après la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron, front qui allait et qui va toujours de l'extrême gauche aux écologistes,
00:41en passant par les socialistes. Ils ont 182 élus, dont 74 de la France insoumise.
00:48La France insoumise, qui est considérée comme les plus extrêmes dans cette gauche, au sein de ce groupe de gauche, sont loin de faire consensus.
00:59Et c'est là, donc, qu'il y a, entre guillemets, un souci. C'est là que les discussions sont fortes, parce qu'il y a ce nouvel exploit,
01:06après avoir créé ce front républicain très rapidement, c'est d'arriver à s'entendre sur un nom de premier ministrable qui soit assez rassembleur,
01:13et pas seulement au sein du nouveau front populaire. Et quand je citais la France insoumise, c'est qu'ils ont du mal, même s'ils estiment qu'ils sont la force majoritaire,
01:22ils ont du mal à proposer une personnalité qui soit assez rassembleugée. Et je disais au sein même du nouveau front populaire, et pas simplement...
01:30Enfin, au-delà même du nouveau front populaire, parce qu'avec 182 élus, ce nouveau front populaire... Allez, on va dire 200 si vous ajoutez les élus d'hiver gauche.
01:39Vous êtes très loin de la majorité absolue, qui est à 289. Donc, même si vous arrivez à avoir une figure qui rassemble au sein du NFP, du nouveau front populaire,
01:48il faut que ça aille au-delà, parce que sinon, qu'est-ce qui va se passer ? Le gouvernement de gauche va être minoritaire à l'Assemblée nationale et s'exposera très rapidement à une motion de censure.
01:58Et ils ne sont pas seuls, les élus de gauche, à nourrir l'envie de gouverner. Le camp macroniste, qui a limité les dégâts avec plus de 160 députés, tente de garder l'initiative
02:07en profitant finalement d'un paysage politique plus que jamais fracturé. Le camp présidentiel peut-il tirer son épingle du jeu aujourd'hui ?
02:16Oui, parce que vous avez raison. Plus de 160. 168 députés qui constituent le camp présidentiel. En comparaison, on en a 182 pour le nouveau front populaire.
02:26Donc, le camp présidentiel se dit « peut-être que si on fait des alliances avec une partie de la droite, par exemple les Républicains, on arrive à plus de 200 députés,
02:34ça ne serait pas si mal pour garder un pied au pouvoir », à moins qu'il y ait un élargissement du nouveau front populaire à une partie de la droite et au camp présidentiel lui-même,
02:45ce qui formerait, vous savez, une grande coalition, un peu comme ce qu'on a en Allemagne, dans ce régime, qui est un régime parlementaire, contrairement au régime français qui est semi-parlementaire ou semi-présidentiel.
02:54Donc, est-ce qu'on pourrait aller vers ça ? Sur le papier, ça pourrait être tentant, sauf qu'il y a des personnalités de gauche qui s'opposent à toute coalition.
03:01Le camp présidentiel est d'accord pour une coalition, enfin, d'une certaine manière, parce qu'ils ne veulent pas de LFI. Or, LFI, je vous le disais tout à l'heure, c'est la principale composante du nouveau front populaire.
03:12L'ancien Premier ministre Édouard Philippe, lui, rejette toute alliance avec LFI et, évidemment, avec le Rassemblement national.
03:19Est-ce qu'inversement, on pourrait donc aller voir du côté des Républicains ? Eux-mêmes, notamment Laurent Wauquiez, qui est le nouvel homme fort chez les Républicains, ou redevenu un homme fort des Républicains, ne veut pas de coalition.
03:32Donc, pour l'instant, on se dirige vers, sans doute, une personnalité issue de la gauche avec un soutien ou pas plus ou moins appuyé du camp présidentiel, voire des Républicains.
03:44Mais tout ça reste vraiment au conditionnel et ça risque encore de s'agiter beaucoup du côté de l'Assemblée nationale, bien au-delà de ce week-end.
03:52En tout cas, ils y croient, ils continuent d'y croire, les élus du nouveau front populaire. Merci beaucoup.

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