France 1-2 Espagne : Le débrief compet de l'After Foot de l'élimination des Bleus

RMC Sport

Les Bleus ne verront pas Berlin ce dimanche. Ils ont été éliminé par l'Espagne ce mardi (1-2) en demi-finale de l'Euro 2024. Débrief de la rencontre avec Gilbert Brisbois, Daniel Riolo, Florent Gautreau, Emmanuel Petit et Fred Hermel en direct de Bondy, club où ont débuté Kylian Mbappé et William Saliba.

Transcript

00:00:00Et oui, nous sommes à Bondy ce soir, après, bon, malheureusement, une défaite, on va l'analyser ensemble, mais on continue notre tournée, on est

00:00:07avec Daniel Riolo et Florent Gautreau qui sont là. Daniel, bonsoir ! – Bonsoir, les amis !

00:00:13– Florent Gautreau, bonsoir ! – Bonsoir ! Salut, Bondy !

00:00:18– On est allés à Mâcon, chez Antoine Griezmann, on est allés à Grenoble, chez

00:00:22Olivier Giroud, à Fougère, chez Camavinga, à Artyg, chez Chouaméni, à Suren, chez Kante, et ce soir, on est ici,

00:00:29sur le terrain du Meilleur Joueur du Monde, parce que c'est le Meilleur Joueur du Monde, quand même, on peut quand même se mettre d'accord, mais...

00:00:34– Ooooooh ! – Ah, il y en a qui ne sont pas d'accord, à Bondy !

00:00:37– Ben non, là, non. – Non, mais là, c'est des connaisseurs.

00:00:39– Non, mais intrinsèquement, je veux dire. – Ben non, là, non.

00:00:41– Pas ce soir, peut-être. – Ben non, mais là, non.

00:00:43– Bon, je le redis. – Pas ce soir !

00:00:45– On est sur le terrain où le Meilleur Joueur du Monde a démarré sa carrière, voilà, ici, à Bondy. – Non.

00:00:51– Je précise que William Saliba est aussi d'ici, on en reparlera tout à l'heure.

00:00:55– Un des meilleurs défenseurs de l'Euro. – Exactement, des deux joueurs de Bondy.

00:01:00On a également Manu Petit qui est resté avec nous, Manu, en direct du stade à Munich. Salut Manu !

00:01:05Salut Manu ! Manu est-il là ?

00:01:09– Laisse-le se brancher. – Il n'a plus de voix, donc...

00:01:11– Ah, il n'a plus de voix. – Je vous avouerai.

00:01:13– Ah, il a crié.

00:01:14Allez les gars, on y va, 32.16, Direct Studio, on vous attend.

00:01:17On va débattre pendant une heure et demie de la défaite de l'équipe de France.

00:01:20Je vais poser la question de savoir ce qui n'a pas marché.

00:01:22Que faut-il faire désormais avec Didier Deschamps ?

00:01:24Est-ce qu'il peut rester ? Est-ce qu'il doit partir ?

00:01:26On va se poser la question dès ce soir dans l'after, évidemment,

00:01:28et puis le reste de l'actu du jour avec pas mal d'actus marseillaises ce soir.

00:01:32Mais on démarre par les trois points, bien sûr, c'est parti.

00:01:34– L'important, c'est l'épargne. – Le plus important, c'est les trois points.

00:01:37– Soit l'essentiel, c'est le plus important.

00:01:38– Daniel, de quoi tu veux parler après cette défaite ?

00:01:41– Bah le premier point, c'est de féliciter les Bleus,

00:01:43parce qu'avec une telle médiocrité, arriver jusqu'en demi-finale, ça tient du miracle.

00:01:48Ils nous ont conditionnés à ce qu'on croit en eux,

00:01:50à ce qu'on croit à tous les braquages de la Terre possibles,

00:01:52jusqu'au bout du bout du bout du bout, sans rien produire.

00:01:55Donc c'est déjà une énorme performance, cette en demi, en étant aussi pauvres.

00:02:00Le deuxième point, c'est globalement la leçon de football donnée par les Espagnols,

00:02:04qui en plus se sont permis, dès la 60ème minute, d'arrêter de jouer.

00:02:08En tout cas, de jouer autrement, c'est-à-dire de gérer le match.

00:02:11Et le troisième point, c'est malheureux,

00:02:13mais on termine cette tournée de l'after abondie.

00:02:18On l'avait gardée jusqu'à la demi-finale,

00:02:20au cas où, parce que ça devait être une forme d'apothéose,

00:02:22parce que le joueur leader est né ici.

00:02:25Mais il y avait le risque aussi que ce soit le symbole de cet Euro raté pour Mbappé,

00:02:30que ça se termine chez lui.

00:02:31À l'image, ce ne sera pas une mauvaise soirée pour nous,

00:02:34parce qu'ici, les gens sont plus qu'accueillants.

00:02:36Mais Mbappé, on a terminé abondi, là où il a été mauvais pendant tout cet Euro.

00:02:42C'est un symbole, en fait.

00:02:43C'est un symbole.

00:02:48Et je ferai un quatrième point, maintenant.

00:02:51Deschamps, il faut finir, et donnez-nous Zidane.

00:02:53Ça suffit.

00:02:57On a besoin de changer, maintenant.

00:02:58Ça suffit.

00:03:00Une animité abondie sur Zidane.

00:03:02Quelle démago !

00:03:05Non, non, alors vraiment, Flo, ne me dis pas ça.

00:03:08Moi, je ne dis pas démago.

00:03:10Je ne suis pas fan de Deschamps.

00:03:12Non, mais moi, je ne suis pas fan de Deschamps.

00:03:13Attends, il ne s'agit même pas de fan ou pas fan.

00:03:15Ce n'est pas ça, la question.

00:03:17Vraiment, douze ans, c'est beaucoup.

00:03:18Un mandat de douze ans, que ce soit en politique, à la tête du...

00:03:22C'est bon, il faut changer.

00:03:23On y reviendra tout à l'heure.

00:03:23Et celui qui attend son heure, c'est Zidane.

00:03:25Il faut changer, il faut passer à autre chose, c'est tout.

00:03:28C'est tout.

00:03:28Florent.

00:03:30Moi, mes trois points, c'est une leçon, le néant et des lueurs, quand même.

00:03:35La leçon, c'est la leçon d'Espagnol.

00:03:37Parce que ça fait du bien de voir que dans cet Euro,

00:03:39à part l'Angleterre, qui pour moi a braqué un peu le truc pour l'instant,

00:03:43les meilleures équipes qu'on avait vues meilleures que leurs adversaires sont passées.

00:03:47C'est-à-dire qu'il y a une forme de respect quand même de la supériorité du jeu.

00:03:51Donc on y reviendra.

00:03:52Mais c'est quand même bien que l'Espagne, contrairement aux autres adversaires des Bleus,

00:03:55soit entrée dans son match comme d'habitude,

00:03:58avec leurs défauts habituels aussi défensivement.

00:04:00Mais bon, ils jouent leur déséquilibre induit.

00:04:02De toute façon, les deux meilleures équipes se sont jouées en quart de finale.

00:04:04On le sait, le tableau a proposé un Espagne-Allemagne beaucoup trop tôt.

00:04:08Le deuxième, c'est le néant.

00:04:09Parce que qu'est-ce qu'on retiendra ?

00:04:11C'est toujours l'histoire d'une équipe de France avec des champs.

00:04:14Quand tu perds avant la finale, ben rien, pas grand-chose.

00:04:18Et les lueurs d'espoir, quand même, c'est pas tant des champs,

00:04:21c'est individuellement Saliba, Mégnan et Barcola,

00:04:25qui sont quand même pour l'avenir des pépites,

00:04:28puisqu'on a un grand gardien.

00:04:29Il faudra qu'on trouve des milieux de terrain, Flo, aussi.

00:04:31Bien sûr, mais au moins sur ce qu'on a vu, et pas assez à mon goût pour Barcola.

00:04:34Non, je partage ton avis là-dessus.

00:04:36On a vu trois joueurs, par exemple, qui seront peut-être des futurs piliers,

00:04:40en tout cas joueurs d'équipe de France, qu'on n'avait pas vus jusqu'à là.

00:04:43Manu, toi qui étais au stade là,

00:04:45est-ce que l'équipe de France a perdu contre plus fort qu'elle, clairement, ce soir ?

00:04:48Ah ben bien évidemment, il n'y a pas photo,

00:04:51que ce soit sur l'expression collective, mais même sur certaines individualités.

00:04:55Globalement, les individualités côté espagnol ont plus répondu présent que celle française.

00:04:59Et puis je parle pas du collectif, donc mes points, moi,

00:05:01vous l'avez évoqué, les garçons,

00:05:03moi, je suis content que le football ait gagné, c'est mon premier point.

00:05:08Malheureusement, notre défense qui a été un rock du début jusqu'à la fin,

00:05:11qui nous a amenés jusqu'en demi-finale,

00:05:13a beaucoup subi, a beaucoup tangué face aux Espagnols,

00:05:19face vraiment au talent de ces Espagnols.

00:05:24Quand je reprends ce but de Yamal, il est juste sublimissime.

00:05:27Et puis le troisième point pour moi,

00:05:30et je le mets avec la réflexion qui a été faite entre vous là,

00:05:34sur les dernières réflexions,

00:05:36c'est trouver des milieux de terrain.

00:05:39Mais je pense que pour moi, c'est une faillite sur le plan offensif.

00:05:45C'est mes trois points, en fait.

00:05:46Voilà, la faillite offensive de certaines individualités,

00:05:48à commencer par Kalen Mbappé.

00:05:50Désolé pour les gens de Bondy.

00:05:52Non, mais attends, les gens de Bondy, ils sont ultra lucides.

00:05:54Ils sont pas amoureux débiles, ils le voient très bien.

00:05:58C'est plus que de l'autocritique.

00:06:00Il va à Madrid, il franchit un palier supplémentaire.

00:06:04Et une exigence supplémentaire.

00:06:08Ce gars-là est au top depuis 2017.

00:06:10Il a le droit d'avoir un creux de temps en temps.

00:06:11Il a un creux ? Très bien.

00:06:12Non, mais là, Gilbert, franchement, c'est pas un creux.

00:06:17Un gros creux ?

00:06:18Non, c'est pas un creux.

00:06:19Après, il a été victime de harcèlement moral.

00:06:21Là, c'est une caverne.

00:06:23Non, mais l'équipe de France devait justement lui permettre

00:06:27de respirer après cette année qu'il a passée.

00:06:29Là, excuse-moi, là, c'est pas le trou, c'est la grotte.

00:06:33C'est la faille de San Andréas.

00:06:35Non, mais il y a un truc qui ne va pas sur le…

00:06:36Gilbert, avec tout le respect que j'ai, tu parles, il a été stratosphérique.

00:06:41En Ligue, en Champions League, il n'a toujours pas fait gagner.

00:06:44Il n'a jamais fait gagner le Paris Saint-Germain.

00:06:46Oui, ça, c'est encore autre chose.

00:06:47Il faut qu'il y ait une équipe.

00:06:48N'oubliez pas la Coupe du Monde au Qatar.

00:06:50N'oubliez pas tout ce qu'il a fait de bien quand même.

00:06:52On ne va pas tout jeter.

00:06:53Mais personne ne jette rien.

00:06:54Il faut juste dire qu'en ce moment, il y a un truc, c'est catastrophique.

00:06:58La limite de ce catastrophisme, c'est aussi la limite de Didier Deschamps,

00:07:05qui développe le jeu de son équipe, de voir qu'il n'y a pas de jeu, au milieu, il n'y a rien.

00:07:08C'est le tout pour Kiki.

00:07:09En fait, le Qatar, il faut quand même le redire, le Qatar, tu vas en finale

00:07:13parce que Mbappé t'emmène en finale, en faisant des miracles à chaque match.

00:07:16Et notamment sur la finale, sinon tu prends une leçon par l'Argentine,

00:07:19tu te fais démembrer.

00:07:21Et c'est lui qui te permet d'aller jusqu'au péno.

00:07:23Mais depuis, ça ne va plus.

00:07:24Et on est bien obligé de constater que le tout pour Kiki, ça ne marche plus.

00:07:28C'est terminé. Il n'y a plus rien.

00:07:29Je trouve qu'il n'y a plus rien.

00:07:30Il y a quand même un truc qui a évolué dans ce qu'on entendait depuis quelques matchs

00:07:34autour de 7 euros sur les supporters et les suiveurs, qui me semble intéressant.

00:07:38C'est que là, les gens n'ont ras le bol de Deschamps,

00:07:40mais carrément, ils n'y croyaient plus vraiment.

00:07:41On en était réduit à, avant le match, j'écoutais encore les raisons d'espérer,

00:07:45c'était l'interrupteur, comme par miracle.

00:07:48Ou le braquage, ou le côté miracle, parce que les bleus le font.

00:07:50Ou un exploit individuel de Mbappé.

00:07:52Non mais justement, ça c'est déjà du miracle.

00:07:54Tu l'as vu, pas avancé pendant tout l'euro, et tu disais,

00:07:57il va mettre le bouton on, parce que c'est l'Espagne, parce qu'il va jouer au Réal.

00:08:00Mais non, il est cramé, il n'a pas de physique, il n'est pas dedans.

00:08:04Il n'y a pas de miracle face à une équipe qui te fait courir comme ça.

00:08:06Les gars, les gars, les gars, je vous écoute, il n'y a pas de souci.

00:08:09Mais il est cramé. Les 6 derniers mois, il a été reposé un match sur deux.

00:08:13Alors je veux bien qu'il soit cramé, ou alors il a pris vraiment dilettante,

00:08:16ou avec beaucoup de déconcentration, ce qui se passait au Paris Saint-Germain.

00:08:20Il avait largement le temps de se préparer physiquement.

00:08:22Mais je suis d'accord Manu, c'est pour ça qu'en fait,

00:08:25le problème Bappé me semble plus grave que ce qu'on pense,

00:08:30parce que descendre à un niveau aussi faible, c'est même préoccupant.

00:08:34Je ne crois pas qu'on perd son niveau comme ça.

00:08:36En gros, c'est quoi alors ? Quelle explication tu peux avoir ?

00:08:40Non mais je vais te donner une explication.

00:08:43Là, il a plusieurs expressions.

00:08:45Il traîne une année de galère, où il s'est fait mettre dans un lock au mois d'août dernier.

00:08:49Il a été maltraité par ses dirigeants, je le redis, harcèlement moral.

00:08:53Maintenant, il paye tout ça, c'est tout, voilà.

00:08:55Donc là, il va prendre des vacances, et puis ça va repartir.

00:08:58L'équipe de France devait être une bouée de sauvetage.

00:09:00Ça, c'est une phrase qui est hallucinante.

00:09:03Comment veux-tu que pour plein de raisons, de vraies raisons, psychologiques, physiques,

00:09:07il ne soit pas préparé, et juste parce que c'est les Bleus, qu'on l'aime bien,

00:09:10qu'il s'y sent bien, comme parvenir à que ça va marcher ?

00:09:12Ça ne marche pas comme ça.

00:09:14Bappé a de vraies raisons objectives pour lesquelles il n'est pas bon,

00:09:17parce qu'effectivement, le début de sa prépa a été raté cet été.

00:09:21Il a effectivement, psychologiquement, sans doute...

00:09:24Mais tout ça, c'est vrai !

00:09:25Et par ailleurs, lui-même, maintenant, ça, c'est les événements extérieurs

00:09:28contre lesquels il ne pouvait rien.

00:09:30Après, il y a une autre partie, Emmanuel a raison,

00:09:32je pense qu'il n'a pas été suffisamment sérieux.

00:09:34C'est-à-dire la remise en question, son métier de footballeur, la préparation...

00:09:38Oui, parce que c'est la limite de son boulard stratosphérique.

00:09:40Bappé se rend compte, et c'est très bien, parce qu'il est intelligent,

00:09:43je pense que ça va lui servir, ce qui arrive.

00:09:44L'intelligence, il va falloir qu'elle lui serve pour la remise en question.

00:09:47Et je suis pas en désaccord !

00:09:48Non, mais au réel, il sera obligé.

00:09:50Donc là, dans sa tête, il va se dire en lui-même, Kylian,

00:09:55tu vas refaire ce que tu as fait depuis le début de ta carrière,

00:09:57tu vas te travailler, tu vas t'améliorer,

00:09:59tu vas te mettre au service de l'entraîneur,

00:10:00ce qu'il n'a pas fait cette année.

00:10:02On reparlera de Kylian Bappé tout à l'heure,

00:10:05d'ailleurs, il vous regarde, parce que vous voyez, l'immeuble blanc qui est là,

00:10:07Flo et Daniel, c'est là qu'il habitait.

00:10:09Donc, il vous surveille.

00:10:12Enfin, il habitait, il y a longtemps.

00:10:13Je ne suis plus sûr, je ne pense pas qu'il habite encore là.

00:10:15Je ne suis pas sûr qu'il ait gardé l'appart.

00:10:17Je pense qu'il a multiplié les mètres carrés par une bonne centaine.

00:10:21On reparlera de Bappé tout à l'heure.

00:10:22Manu, maintenant, parlons un peu du jeu.

00:10:25Parce qu'il faut qu'on mette le doigt sur ce qui ne va pas,

00:10:27sur Didier Deschamps, en l'occurrence.

00:10:29Parce que là, quand tu vois ce que produit l'Espagne

00:10:32et ce que produit la France, il y a quand même un souci.

00:10:34Attends, attends.

00:10:35Vas-y, Manu.

00:10:36Pour moi, ce n'est pas la priorité des priorités, Kylian Bappé.

00:10:39Pour moi, la priorité des priorités,

00:10:40c'est d'avoir un sélectionneur avec un fond de jeu,

00:10:42avec des joueurs,

00:10:44parce qu'il va falloir quand même renouveler l'effectif.

00:10:46Griezmann, à mon avis, ne va pas s'éterniser.

00:10:48Giroud, pareil.

00:10:49Comment ?

00:10:50Il va renouveler le sélectionneur ?

00:10:50Bien sûr, sinon tu ne peux pas jouer,

00:10:51parce que lui, son jeu, c'est tout le temps le même.

00:10:54Il y aura des joueurs qui ont brillé,

00:10:57qui ont amené beaucoup de choses au sein de l'équipe de France,

00:11:00qui vont tirer leur révérence très certainement après ce match-là.

00:11:03Donc il va y avoir une reconstruction, notamment au milieu de terrain.

00:11:06Et j'en reviens justement à Kylian Bappé.

00:11:09Kylian Bappé tout seul ne gagnera pas les matchs.

00:11:11Comment ?

00:11:12Au milieu, il n'y en a pas un qui va arrêter ?

00:11:14Kanté.

00:11:15Kanté, déjà c'est extraordinaire qu'on soit allé le reprendre

00:11:18et qu'il ait fait cet euro-là.

00:11:21Rabiot, à un moment, on va peut-être arrêter le côté anesthésiste.

00:11:26Ça va bien, au milieu de terrain,

00:11:27le genre, il vient, il fait son petit footing, il repart.

00:11:30Ça va, à un moment, un peu d'accélération, un peu de vie.

00:11:33Il a d'autres tensions.

00:11:34Je te signale quand même.

00:11:35Il présente dans la surface de réparation.

00:11:36Excusez-moi, mais ce soir, il faut quand même regarder

00:11:40contre qui tu as perdu.

00:11:42Tu as perdu contre la moitié de l'équipe de la Real Sociedad.

00:11:44Un bout de Bilbao.

00:11:47Enfin, il n'y avait pas de stars.

00:11:48Un défenseur que la France n'a pas voulu.

00:11:51Un autre qu'elle n'a pas voulu.

00:11:52Un môme de 16 ans, limite.

00:11:55Je ne sais pas, c'est un cadet.

00:11:57Même s'il est extrêmement talentueux, il a 16 ans.

00:12:00Je ne sais pas, peut-être, je n'en sais rien.

00:12:02Mais regardez quand même comment était composée l'équipe d'Espagne.

00:12:06On n'est pas face à une équipe de crack.

00:12:08Ce n'est pas l'équipe de 2012 où tu as la moitié du Barça,

00:12:11un bout de Real.

00:12:12Là, tu n'as rien.

00:12:15Tu termines avec Coyard Zabal, Zoubimendi.

00:12:18Tu ne sais même pas qui sont les gars.

00:12:19À un moment, il faut arrêter.

00:12:23Et donc, c'est la preuve que le football collectif, la technique

00:12:25et le fait de vouloir jouer ensemble, tu peux construire quelque chose.

00:12:29Même Louis Delafinte, on ne sait même pas qui c'est, le gars.

00:12:33Mais sauf qu'il y a un jeu, il y a une idée, il y a machin.

00:12:36C'est du football.

00:12:37La vérité sur Deschamps, c'est que ce qui n'est pas mal quand même,

00:12:40c'est qu'on se dise aujourd'hui clairement,

00:12:43peut-être qu'en France, ça viendra avec le changement de sélectionneur,

00:12:46qu'on ne peut plus construire une idée de football là-dessus.

00:12:49On a dit depuis le début de la compétition, il a 6 joueurs défensifs parfaits.

00:12:537, il joue.

00:12:55Ça ne se fait plus, c'est terminé.

00:12:57Et donc, c'est très bien qu'une équipe comme l'Espagne qui joue

00:13:00ait montré ça une nouvelle fois,

00:13:01parce qu'il faut que les gens comprennent

00:13:03qu'on ne peut pas continuer avec un sélectionneur comme ça.

00:13:05Ce n'est pas possible en France,

00:13:06dans un pays où il y a des talents comme ça,

00:13:08de continuer à jouer avec un sélectionneur comme ça.

00:13:10Et la construction de l'équipe autour de Mbappé,

00:13:13c'est quand même, c'est déchant.

00:13:14Et ça, il y a à la fois Mbappé qui n'a pas été au niveau,

00:13:17qui n'est pas sérieux, qui n'a pas fait ce qu'il fallait,

00:13:19qui n'a pas été bon.

00:13:20Et il y a aussi Deschamps,

00:13:21qui n'a eu que cette idée-là en tête depuis le début.

00:13:23Qu'est-ce que tu veux qu'on construise là-dessus ? C'est impossible.

00:13:25Après, les milieux de terrain, tu ne les as pas vraiment en stock.

00:13:29Mais j'aimerais beaucoup que Zidane vienne.

00:13:31Zidane, il a dirigé le Real où au milieu de terrain,

00:13:32il avait Casemiro, Modric, Kroos.

00:13:35Quand il va arriver à l'équipe de France, il va rentrer dans le laissiard et dire

00:13:37« Oula, c'est qui les gars là ? »

00:13:38C'est avec ça qu'il faut que je joue au milieu, ça va être compliqué.

00:13:42Dans un instant.

00:13:43Au passage, juste devant, offensivement.

00:13:44Il faut qu'on laisse Manu, on va lui laisser dire un dernier mot.

00:13:46Offensivement, on a quand même laissé sur le banc

00:13:50le joueur qui a été le meilleur à chaque fois qu'il est entré, c'est Barcola.

00:13:53Donc c'est quand même assez étonnant de voir que tu as...

00:13:56Attention, Dembélé a fait une très bonne rentrée l'autre fois,

00:13:58Barcola une bonne rentrée ce soir.

00:14:00Attention que Deschamps, il n'a pas le nez en fait.

00:14:01Non mais Barcola...

00:14:02Non, parce qu'il avait dit qu'il était là pour regarder,

00:14:04mais effectivement, là pour le coup, je suis complètement d'accord avec Claude.

00:14:07Ce soir, beaucoup plus même que les autres trois.

00:14:09Quand tu es entraîneur ou sélectionneur, que tu as des galères offensives,

00:14:12que tu n'es pas un très grand faiseur de jeu,

00:14:14et que tu as la chance d'avoir sur le banc de touche

00:14:17un gars qui n'a aucune pression, qui est allé tirer son tir au but

00:14:20comme un cadeur la dernière fois, qui fait des différences sur chaque accélération.

00:14:24Et là, il a fallu quand même, il les a quand même mis à la 63ème.

00:14:27Tu as noté, là, il était un peu obligé.

00:14:29Mais le meilleur attaquant...

00:14:31Oui, il n'avait jamais fait si tôt.

00:14:32Jamais. Le meilleur attaquant de l'équipe de France,

00:14:34et même si je ne dis pas que c'est le meilleur du monde,

00:14:35mais dans cet euro, qui pouvait apporter le plus de différences,

00:14:38il n'a pas beaucoup joué.

00:14:39Les changements à la 62ème.

00:14:41Gilbert était en train de se faire un oasis tropical,

00:14:43il a fait renverser la bouteille.

00:14:44Il a fait quoi, 62ème des changements ? Il ne savait plus où il était.

00:14:46Le fameux oasis tropical des clubs de foot.

00:14:48Il est aussi là, à l'AS Bondy.

00:14:50Dans tout le club de foot, il y a l'oasis tropical.

00:14:53Et les merguez, excellentes les merguez.

00:14:55On était dans le très haut niveau de la merguez.

00:14:56On félicite l'équipe merguez.

00:14:58Et puis pas la merguez un peu radin, le bout de pain avec une seule.

00:15:01Il y en avait au moins deux,

00:15:01même j'ai l'impression qu'il y avait une petite troisième qui s'est glissée au fond.

00:15:04Ça aurait été pistonné.

00:15:05Je ne sais pas qui a fait, mais je le félicite.

00:15:07La merguez de Bondy, c'est bien connu.

00:15:10Manu, avant de te laisser, j'ai deux questions.

00:15:12La première c'est, comment reconstruire maintenant ?

00:15:16Et la deuxième c'est, est-ce que tu veux voir Zidane sélectionneur, vite ?

00:15:22Est-ce que je veux voir Zizou sélectionneur ?

00:15:24Depuis le temps qu'il attend dans l'antichambre.

00:15:27De ton avis, on veut ton avis nous.

00:15:30Justement, je te réponds.

00:15:32Evidemment, je crois que l'équipe de France a besoin d'un changement.

00:15:3612 années, merci Didier pour tout ce que tu as accompli.

00:15:38Du sang frais.

00:15:39C'est sublime tout ce que tu as fait.

00:15:40Un autre regard.

00:15:42Oui, il faut un autre regard.

00:15:44Merci monsieur, on te serre la main.

00:15:46Bravo pour tout ce que tu as fait.

00:15:48Laissez Manu parler s'il vous plaît.

00:15:50Vas-y Manu.

00:15:52Voilà, donc ça c'est la première chose.

00:15:54Et la deuxième chose, il y a un renouvellement de l'effectif

00:15:57parce qu'il y a des cadres qui ont été vraiment performants

00:15:59depuis X années avec l'équipe de France

00:16:01qui vont tirer leur révérence.

00:16:02Il va falloir les remplacer.

00:16:04Et puis surtout, il va falloir trouver les bonnes pioches.

00:16:06Et j'espère sincèrement

00:16:08qu'il y a des joueurs qui vont pouvoir s'affirmer

00:16:10sur l'année à venir ou les deux années à venir.

00:16:13J'aimerais bien savoir qui sont les milieux créatifs

00:16:15qu'on a dans le réservoir français.

00:16:17Je cherche, là j'ai un trou.

00:16:20Que Kamavinga joue dans cette équipe à la place de Rabiot.

00:16:23Oui, parce que c'est un boxe-to-boxe intéressant

00:16:26mais c'est pas non plus un 10, c'est pas un ultra-créatif.

00:16:29Kanté, c'est fini. Rabiot, il faut arrêter.

00:16:33Griezmann, c'est fini. Giroud, c'est fini.

00:16:35Griezmann, c'est pas fini les gars.

00:16:37Griezmann, c'est terminé.

00:16:38Mais il a jamais dit qu'il voulait arrêter.

00:16:40Mais s'il le dit pas, on va lui dire.

00:16:42C'est parce qu'il a pas dit qu'il voulait arrêter qu'il va continuer.

00:16:44Je l'adore Griezmann.

00:16:45Griezmann, il n'a pas encore deux ans pour lui.

00:16:47Il n'a plus le jus, c'est fini, c'est terminé.

00:16:50Parce que même les jeunes, même je pense à ZR Emery,

00:16:53c'est pas des créatifs.

00:16:54On a des gars qui cavalent au milieu, mais on n'a pas de joueurs.

00:16:57Quand tu regardes jouer les Espagnols, tu vois jouer les Allemands,

00:16:59tu vois les mecs qu'ils ont... On n'a pas ça.

00:17:02C'est un joueur technique, créatif Griezmann.

00:17:03Bah oui, il faut le garder Griezmann.

00:17:05Mais il n'avance plus Gilbert !

00:17:06Il n'avance plus là, mais qu'est-ce qu'il dit ?

00:17:08Mais tu vas pas lui changer les piles.

00:17:10Mais bien sûr que si, il faut changer les piles.

00:17:12Il a été très bon par le passé.

00:17:14Toi-même tu l'as mis sur le podium des plus grands joueurs.

00:17:16Ça change rien que je te le mets top 3 ever,

00:17:18mais il a un stop à un moment.

00:17:20Il a autre chose.

00:17:20Moi, le seul qui arrête, c'est Giroud, vous allez voir.

00:17:22On va voir.

00:17:24Après, tu peux pas avec tous les coureurs à pied,

00:17:26les colos moinis.

00:17:28Dembélé, il nous a encore fait du Dembélé ce soir.

00:17:30Je te dribble deux mecs, je te sens.

00:17:31Il a fait des centres !

00:17:32Je le laisse dans l'équipe.

00:17:34Bah voilà, tu vois Manu ?

00:17:35Ouais, mais c'est bon, des mecs qui ramassent les ballons,

00:17:37on n'a que ça, il faut passer à autre chose un peu.

00:17:39Il faut aussi des gars qui savent jouer au ballon.

00:17:41On n'a que des gars pour ramasser les ballons, ramasser les ballons.

00:17:44C'est bon, quoi.

00:17:45Manu, merci beaucoup !

00:17:47Merci les gars.

00:17:48Bonne soirée.

00:17:49Dans un instant, on continue le débat avec vous tous ici à Bondy.

00:17:51Vous pourrez participer, il y a les micros disponibles pour vous.

00:17:54Et puis, vous le savez, RMC, avec son expérience,

00:17:56RMC vous offre le voyage pour la finale de l'Europe.

00:17:59Bon, il n'y aura pas la France, mais ça vaut quand même le coup.

00:18:02Quand vous entendez l'alerte, que vous connaissez bien...

00:18:06Et bah, vous aurez 5 minutes pour envoyer euros par SMS au 7-32-16

00:18:10et gagner votre place pour la finale de dimanche soir.

00:18:13On se retrouve dans quelques instants ici, en direct de Bondy.

00:18:16À tout de suite !

00:18:16Il est 23h18, nous sommes en direct de Bondy,

00:18:19où l'AS Bondy nous reçoit magnifiquement.

00:18:21On les remercie, on remercie également la ville de Bondy d'ailleurs,

00:18:23qui s'est organisée pour recevoir l'écran géant des RMC.

00:18:26Rotten sans flammes tout à l'heure.

00:18:28Et l'after, Daniel Riolo est là, Florent Gautreau est là,

00:18:31et puis on accueille quelques auditeurs de l'after.

00:18:33Jacques est parmi nous, salut Jacques.

00:18:34Salut, ça va ?

00:18:36Ça va et toi ?

00:18:36Ouais, un peu déçu de l'émission de la France.

00:18:40Bah oui.

00:18:40Mais tu sais qu'il était à Suren déjà, Jacques.

00:18:42Oh, il fait la tournée Île-de-France de l'after, bravo Jacques.

00:18:45Rachid également est là, salut Rachid.

00:18:47Rachid a ramené carrément le trophée de l'Euro.

00:18:50Ouais, bah…

00:18:51Mais il vient d'où ? On dirait le vrai ?

00:18:53Bah, c'est l'UEFA, ils me l'ont donné, quoi.

00:18:56Fort, Rachid, fort.

00:18:57On annonce à l'esprit.

00:18:57On va dire que je connexionne les coupes,

00:18:59et du coup, à l'occasion, quand la France va loin en Coupe du Monde,

00:19:02ou en Euro, j'ai l'occasion de la faire sortir et…

00:19:04T'as raison, ça porte pas la poisse en plus.

00:19:06Non, mais attends, alors attention,

00:19:07parce qu'en 2008, on l'avait gagnée la Coupe du Monde et…

00:19:10Et tu l'as sortée ?

00:19:11Ouais, je l'avais sortie.

00:19:12Parce que celle-là, ça fait maintenant un petit moment, l'Euro.

00:19:15Celle-là et la Champions League, avec le PSG, ça nous fout la…

00:19:18Non, ça marche pas.

00:19:19Ça marche pas trop, mais bon.

00:19:20Ton prénom ?

00:19:21Maizry.

00:19:21Maizry, salut.

00:19:22Salut les gars.

00:19:23Bonsoir.

00:19:23Bon, les gars, il faut qu'on rentre un peu dans les détails de ce qu'on a vu ce soir.

00:19:29Et on a quand même l'impression d'une équipe de France qui s'est fait globalement balader.

00:19:32En fait, t'as l'impression…

00:19:33Laurent, juste après, je leur donnerai la parole, mais…

00:19:36Ce qui est terrible, c'est qu'à part le début,

00:19:38qui était un peu en trompe-l'œil parce qu'il y a eu cette action

00:19:40passe d'Mbappé, but de Colomogny, et on s'est dit, tiens,

00:19:43les chouettes des champs, etc.

00:19:44Mais après, dans le jeu, ça n'a pas résisté plus d'un quart d'heure.

00:19:48Et ce qui est assez terrible, c'est que j'ai senti surtout que les joueurs eux-mêmes

00:19:51étaient conscients de la supériorité des Espagnols

00:19:53et n'avaient pas vraiment la sensation de pouvoir refaire la différence.

00:19:56C'est que le match était un petit peu perdu parce que je pense que les Français savent

00:20:01qu'à part leur solidité défensive,

00:20:04ils n'ont pas le niveau pour rivaliser avec ce genre d'équipe.

00:20:06Daniel, la théorie du complexe, les Espagnols l'ont tué.

00:20:11En un quart d'heure, ils nous ont renversé.

00:20:13Au début du match, je me souviens, j'ai fait la réflexion à Flo,

00:20:18on était à côté, et je lui dis,

00:20:20ils jouent bien les Espagnols, mais j'ai l'impression qu'ils ont un brin de retenu.

00:20:25Et tu sais, mine de rien, l'égalisation, elle vient sur un geste incroyable,

00:20:30un but fabuleux de Yamal, mais à ce moment-là, ils les relancent.

00:20:33S'il n'y a pas ce but venu d'ailleurs,

00:20:36je ne sais pas si tout de suite, les Espagnols se remettent, mine de rien.

00:20:39Je t'ai dit sur le moment, et je trouve qu'à l'inverse.

00:20:41D'ailleurs, les deux équipes sont plutôt bien entrées dans le match,

00:20:43mais l'Espagne est entrée avec son style habituel,

00:20:46et notamment ses passes qui traversent le milieu de terrain,

00:20:50et ses passes uniques, ce jeu de passes unique qu'on a vu,

00:20:53côté allemand un petit peu, et énormément côté espagnol,

00:20:55c'est tout simplement un jeu très technique,

00:20:57et cette technique-là, on ne l'a plus en équipe de France,

00:21:00et il y a plein d'équipes, l'Angleterre ne l'a pas non plus,

00:21:03et l'Espagne, si tu veux, contrairement à ce que disait Daniel,

00:21:05moi, je me suis dit que contrairement au Portugal ou à la Belgique,

00:21:09eux, ils sont arrivés avec leur plan de jeu habituel,

00:21:11et je vais même te dire qu'en deuxième période,

00:21:13dans ce sport qu'est le foot à 2-1,

00:21:15je les ai même trouvés un peu présents de temps.

00:21:17C'est vrai, tu as raison.

00:21:17Parce que contre cette équipe de France-là,

00:21:19et d'ailleurs ils les ont eus, Bappé a eu l'occasion,

00:21:21à tout moment, ce côté relance courte permanente,

00:21:24cette passe laser au milieu,

00:21:26d'ailleurs, je crois qu'il y a un joueur,

00:21:28Nacho n'était pas très bien sur le côté droit à la fin.

00:21:30En fait, les Espagnols, tu peux quand même y arriver,

00:21:32parce qu'ils sont tellement sur deux,

00:21:34qu'ils font, comme Guardiola avec ses équipes,

00:21:36ils leur disent, de toute façon, on repart toujours de l'arrière,

00:21:38on fait toujours la même chose,

00:21:40le sélectionneur, il fait toujours les mêmes changements,

00:21:42il y avait un petit peu de...

00:21:44Voilà, un côté présente.

00:21:45En revanche, moi, je trouve que contrairement aux autres équipes,

00:21:46justement, ils sont arrivés en disant,

00:21:48nous, on joue notre jeu,

00:21:49équipe de France ou pas, solidité ou pas, on va y aller,

00:21:51et ils nous ont défoncés.

00:21:53Et à la fin, il y avait des hollés,

00:21:55il faut quand même voir que nous, à la fin,

00:21:56les mecs n'arrivaient pas à prendre le ballon,

00:21:58et dans les arrêts de jeu,

00:21:59alors que c'est là, normalement, que la France devait mettre la pression,

00:22:01c'est l'Espagne qui monopolisait le ballon sur le poteau de corner français.

00:22:04Flo, laisse parler nos invités,

00:22:06je crois que Maizry est en train de craquer, il a envie de parler.

00:22:08Je suis en train de craquer, un mec...

00:22:10Maizry, vas-y.

00:22:11Alors,

00:22:11dépendant de la première question que tu as posée aux autres auditeurs,

00:22:14est-ce que vous êtes déçus ?

00:22:15Je l'ai rejoint et je suis déçu,

00:22:17en revanche, je ne suis pas du tout surpris,

00:22:18parce que, pour moi,

00:22:19et pour Joan Flo, pour le coup,

00:22:20quand il parle d'identité de jeu,

00:22:22l'Espagne est rentrée avec son identité de jeu,

00:22:24oui, mais la France aussi.

00:22:25Et pour moi, le jeu de l'Espagne,

00:22:27il est parfait pour manger l'équipe de France.

00:22:29C'est-à-dire que l'équipe de France a joué avec un bloc super bas,

00:22:31à partir du moment où ils ont marqué leur but,

00:22:33ils ont fait que reculer, reculer, reculer sans cesse,

00:22:35et l'Espagne, elle a pu petit à petit mettre son jeu en place,

00:22:38donc assez percutant, qui va vite vers l'avant,

00:22:40et qui tient le ballon.

00:22:41Donc, fatalement,

00:22:43ce qui devait arriver,

00:22:44arriva, à partir du moment où ils ont égalisé,

00:22:49l'Espagne a mis en place son rouleau compresseur,

00:22:51il y a eu le 2-1,

00:22:52et la France menée,

00:22:53c'est très compliqué pour elle de revenir,

00:22:54vu que son identité de jeu a, elle,

00:22:56si tant est qu'il y en a encore une,

00:22:58c'est de marquer un but,

00:22:59ou bien que CSC marque un but,

00:23:01ou bien qu'il y ait un pénalty,

00:23:02et qu'ensuite, on tienne, on tienne, on tienne,

00:23:05et que ça ne craque pas.

00:23:06Juste pour terminer, Daniel,

00:23:07aujourd'hui, en gros,

00:23:09c'est la cerise, la défaite,

00:23:11c'est la cerise du gâteau que Deschamps a fait

00:23:13depuis le premier match,

00:23:14et depuis ce qu'il a voulu mettre en place,

00:23:16depuis le début de l'Euro,

00:23:17et même, je vais remonter plus lourd.

00:23:19Mais néanmoins,

00:23:20je ne dis pas que je ne suis pas d'accord avec toi,

00:23:22mais le scénario correspondait parfaitement

00:23:28au jeu des Bleus.

00:23:29Marquer rapidement,

00:23:31puis ensuite mettre en place

00:23:32le bloc défensif,

00:23:33ça pouvait être le scénario idéal.

00:23:35Sauf que d'habitude, il ne craque pas, Daniel.

00:23:36Le bloc ne craque pas d'habitude aussi rapidement.

00:23:38Mais attention, pour le faire craquer,

00:23:40il a fallu un but absolument.

00:23:41Il y en a, là.

00:23:42Je crois quand même que c'est pire que ça,

00:23:46parce qu'ils ont arrêté de jouer, les Espagnols.

00:23:49Comme tu le disais tout à l'heure, ils ont géré.

00:23:51Je pense que s'il n'y avait pas eu le Budi Amal,

00:23:53ils auraient continué à appuyer, à appuyer.

00:23:55Et par le système...

00:23:57Moi, je veux quand même revenir à un truc.

00:23:59J'ai défendu Louis-Henriquet toute la saison,

00:24:01parce que je pense qu'il y a un jeu de passe,

00:24:03il y a des circuits préférentiels,

00:24:04il y a des choses qui s'apprennent.

00:24:06Dans cette équipe de France,

00:24:07qui tire les coups de pied arrêtés ?

00:24:08Ousmane Dembélé.

00:24:10Quand Griezmann rentre sur le terrain,

00:24:11qui tire les coups de pied arrêtés ?

00:24:12Mal, Ousmane Dembélé.

00:24:14Tu te rends compte que nous, en équipe de France,

00:24:16on a un gars qui tire en gros en disant

00:24:18« je la mets dans le paquet ».

00:24:19Pas une combinaison.

00:24:20J'ai vu la Suisse,

00:24:21ils ont des combinaisons à tous les corners.

00:24:23Nous, on a zéro combinaison.

00:24:24Aucune combinaison sur les corners,

00:24:26un jeu stéréotypé,

00:24:27on pousse le ballon,

00:24:28et en face, on a eu...

00:24:29Maintenant, on travaille les tirs au but,

00:24:30il y a déjà une avancée.

00:24:31Même pas, même pas.

00:24:32C'est des gars qu'on dit.

00:24:33Koundé a dit « je les travaille à Barcelone,

00:24:34mais je n'ai jamais tiré un tir au but depuis le U19 ».

00:24:37Non, non, Deschamps, là-dessus,

00:24:38c'était son animal de compagnie

00:24:40sur la série de tirs au but.

00:24:42Oui, donc...

00:24:43La France, pour moi,

00:24:45quand il y a le but de Yamal,

00:24:46sur le plan de l'île de Yamal,

00:24:48c'est le mental.

00:24:49Les Bleus ont baissé.

00:24:52C'est là qu'on a vu qu'on a une absence de leader.

00:24:54Même si Mbappé, c'est le capitaine,

00:24:56mais ce n'est pas un leader technique.

00:24:59Pour moi, le leader technique qui est arrivé en équipe de France,

00:25:01même si ce n'était pas un capitaine,

00:25:02c'était Pogba.

00:25:04Oui, tu veux parler de mille leaders morales ?

00:25:06Oui, de mille leaders morales, oui.

00:25:07Dans la vanité, parce que techniquement, Mbappé, bon, quand même.

00:25:10Mais après, c'est dommage que l'équipe de France

00:25:13n'ait pas pu l'égaliser,

00:25:14parce qu'ils ont mis les occasions.

00:25:16Top, Deschamps en direct.

00:25:17Les gars, on va écouter ce qu'il nous dit.

00:25:18Ah oui, il faut l'écouter.

00:25:20C'est une très belle équipe, on le savait,

00:25:21elle a prouvé ce soir.

00:25:23Voilà, même si on a eu le bonheur d'ouvrir le score,

00:25:26mais...

00:25:29elle nous a posé des difficultés,

00:25:31parce qu'elle a été supérieure dans la maîtrise,

00:25:36même si on a essayé jusqu'au bout,

00:25:38mais oui, c'est l'équipe qui avait donné la meilleure impassion.

00:25:43Ce soir, elle a fait voir toutes ses qualités.

00:25:45Le regret réside dans la gestion des quatre minutes,

00:25:48avec ces deux buts encaissés, coup sur coup.

00:25:50Oh, c'est pas la gestion,

00:25:51c'est qu'on était un peu en retard entre deux.

00:25:55Peut-être qu'honnêtement, on avait peut-être un peu moins de...

00:25:59de jus, de fraîcheur, peut-être aussi,

00:26:02qui a mené à un peu trop de déchets techniques,

00:26:06notamment dans la construction du jeu.

00:26:10On le savait très bien,

00:26:13tout ce qui est ballon en arrière,

00:26:15ça vient très vite pressé.

00:26:17On n'a pas fait assez souvent à orienter vers l'avant.

00:26:20Voilà ce que dit...

00:26:22On ne le fait pas très souvent, orienter vers l'avant.

00:26:25Donc après, si lui, le début de son analyse,

00:26:27c'est qu'on était un petit peu en retard sur les marquages,

00:26:30et en gros, c'est le fait qu'ils aient mis deux buts,

00:26:32oui, et toi, que fais-tu pour en mettre ?

00:26:36Donc Jacques, on t'a coupé, tu peux conclure.

00:26:39Donc, bon, maintenant, la France est arrivée,

00:26:43je ne vais pas dire par miracle, en demi-finale,

00:26:44parce que le fond de jeu n'était pas.

00:26:48Maintenant, il faut voir pour l'avenir.

00:26:51On a des joueurs prometteurs, comme vous avez dit,

00:26:52Mégnan, Saliba, Barcola,

00:26:55Barcola qui a été remplaçant, je ne sais pas pourquoi.

00:26:58Pour moi, Barcola méritait d'être tutulaire.

00:27:01Il méritait sa place.

00:27:02Il est remplaçant parce que dans le système de Deschamps,

00:27:05quand Deschamps pense à un joueur offensif,

00:27:07il pense d'abord aux tâches défensives du joueur offensif.

00:27:09Donc il a d'abord besoin, hors Mbappé en plus,

00:27:12donc en plus, c'est tous les autres qui se partagent la tâche.

00:27:14Pour qu'il joue, il faudra un changement d'entraîneur,

00:27:16il faudra quelqu'un qui mette en place un jeu qui va le favoriser.

00:27:18Pour qu'il soit titulaire,

00:27:19parce que n'importe quel entraîneur qui a quand même des yeux,

00:27:21le fait quand même entrer en jeu,

00:27:22parce que même Deschamps, comme tous les autres,

00:27:24comme Laurent Blanc,

00:27:25qui a dû avoir à Lyon l'histoire avec Toko et Kambi,

00:27:28pour que Barcola joue,

00:27:28sinon Barcola serait toujours en train de cirer les bancs.

00:27:31Mais Flo, Dembélé, il a fait quoi comme travail défensif aujourd'hui ?

00:27:35Rien.

00:27:36Il a fait quoi ?

00:27:37Il n'y a que ça.

00:27:39Non mais en tout cas, je te parle de l'esprit de Deschamps,

00:27:42je ne te dis pas que...

00:27:42Oui, non, bien sûr, mais...

00:27:44D'ailleurs, quand il sort Dembélé aussi,

00:27:47il le sort aussi pour ces raisons-là.

00:27:48Quand il fait jouer Thuram,

00:27:49il le fait pour faire du marquage individuel sur un milieu de terrain.

00:27:51Non mais Dembélé, il le fait jouer

00:27:53parce que c'est le seul qui est capable de percer un petit peu.

00:27:56Maintenant, le problème, c'est que c'est tellement maladroit,

00:27:58la façon qu'il a de percer.

00:27:59C'est toujours la même histoire.

00:28:01Il élimine un mec derrière, il ne fait rien,

00:28:02il rentre sur son pied gauche, son pied gauche...

00:28:05Il n'est pas super habile avec son pied gauche,

00:28:06il met des centres, je ne sais même pas comment le ballon, il arrive.

00:28:09J'ai l'impression qu'il a le pied...

00:28:11Il a le pied, il est en métal,

00:28:12c'est à dire qu'il ne maîtrise pas.

00:28:14Daniel, je te rejoins entièrement là-dessus,

00:28:19Daniel, parce que j'ai une action en tête,

00:28:21je ne sais pas, je crois que c'était vers la 65ème,

00:28:23Dembélé face 1, 2, voire 3 joueurs,

00:28:25donc il a aspiré énormément de joueurs vers lui.

00:28:28Donc, fatalement, il crée de l'espace.

00:28:30Tu vois, Méni, il lève les bras comme ça, il est au 18,

00:28:32et le gars ne lève même pas la tête pour le servir.

00:28:34Il essaie de s'entrer entre six jambes d'Espagnol.

00:28:36Évidemment, qu'est-ce qui se passe ?

00:28:37La balle sort, tu gagnes un corner,

00:28:39et on a vu ce qu'on a fait avec.

00:28:40Rien.

00:28:41Donc, pour moi, Barcola,

00:28:42il devait évidemment être titulaire.

00:28:44Il est rentré, je crois, à la 65ème.

00:28:47Il a été extrêmement percutant par rapport à Dembélé.

00:28:49On peut le dire maintenant, mais avant le match,

00:28:51tout le monde voulait Dembélé

00:28:51parce qu'il avait fait une bonne rentrée au match d'avant.

00:28:53Non, pas à moi.

00:28:54Moi, je ne partage pas ton avis.

00:28:56Moi, je veux les deux.

00:28:58Rachid, ton avis à toi ?

00:28:59Moi, je rejoins un petit peu ce que vous dites.

00:29:01Bon, moi, je pense que c'est un miracle

00:29:04d'être arrivé jusqu'en demi-finale avec ce jeu et cette équipe-là.

00:29:07Enfin, cette équipe non, mais ce jeu-là.

00:29:10Bon, moi, je retiens que durant les dix dernières années,

00:29:13on a quand même été dans le top,

00:29:14que ce soit dans le top mondial ou même continental.

00:29:17Donc ça, c'est quand même quelque chose qu'il faut souligner.

00:29:18Oui, oui, bien sûr.

00:29:19On a quand même de la chance, parce que j'entendais tout à l'heure,

00:29:21je dirais à MC, qu'effectivement, avant les années 90, on n'était pas là.

00:29:26Et là, nulle part.

00:29:27Depuis 98 jusqu'à 2024, on a quand même été gâtés.

00:29:32Même 96.

00:29:33Ouais.

00:29:34Alors bon, ça, c'est un point positif globalement.

00:29:39Après, sur le jeu, bon, c'était...

00:29:41Après, on peut aussi dire que Deschamps, finalement, n'a gagné qu'un truc.

00:29:43Ouais, enfin, ce n'est pas facile non plus de gagner devant une compétition.

00:29:47Oui, sauf que lui, il ne veut être jugé que sur le résultat.

00:29:50Lui, si tu suis ta théorie, c'est Toron, on ne s'en souvient pas.

00:29:52Parce que lui, il dit qu'on ne se souvient que du vainqueur.

00:29:54Ben moi, dans deux semaines, tu me demandes, ils ont fait quoi à l'euro ?

00:29:56Ben, je ne sais pas, je n'étais pas là.

00:29:58Si je peux me permettre, effectivement, on ne retient que ce qu'on a gagné.

00:30:03OK, mais ce n'est pas vrai.

00:30:05Aujourd'hui, le jeu était, je trouve que contre l'Espagne,

00:30:11c'était quand même mieux que ce qu'on a vu avant,

00:30:13contre la Pologne ou contre la Belgique.

00:30:17On n'a perdu que 2-1, on aurait pu perdre plus, je pense.

00:30:20On aurait pu perdre plus si les Espagnols avaient continué à pousser.

00:30:23Je pense que c'était mieux parce que les Espagnols,

00:30:26et là, dans l'entame de match, c'était bon,

00:30:28c'est que les Espagnols ne s'attendaient pas forcément

00:30:30à ce que les Bleus poussent autant dès le départ.

00:30:32Je pense que là, pour le coup, le début de match,

00:30:34tactiquement, ce que Deschamps avait dit,

00:30:36et même avec Dembélé, c'était dans l'esprit.

00:30:39Ils ont eu la chance, en plus, de marquer.

00:30:41Et par Colomboigny qui poussait, très bien.

00:30:44Mais derrière, ça ne change rien.

00:30:46Le foot te permet juste, et même contre cette équipe-là,

00:30:49de pouvoir encore espérer à la 90ème parce que tu n'as qu'un but d'écart.

00:30:52C'est déjà, c'est ça le miracle.

00:30:53Mais après, l'Espagne, à mon avis, c'est une erreur.

00:30:56De même que le télévisionneur s'en est bien sorti au dernier match.

00:30:57Top Griezmann, avec Fabrice Hocken.

00:30:59Oui, Antoine Griezmann avec nous, effectivement.

00:31:02On imagine la déception ce soir.

00:31:04Qu'est-ce qu'il a manqué pour essayer de battre les Espagnols ?

00:31:07Est-ce que vous étiez trop loin ?

00:31:08Est-ce que la marge était trop haute ce soir, la marge ?

00:31:11Ce soir, oui.

00:31:12L'intensité défensive, on a réussi à mettre un but.

00:31:15Mais voilà, on en prend deux.

00:31:16Donc, on savait très bien qu'il ne fallait rien leur laisser.

00:31:21On savait qu'ils pouvaient nous faire mal sur des frappes lointaines.

00:31:23Et c'est ce qui est arrivé sur le premier but.

00:31:24Donc, c'est navrant.

00:31:26Vous êtes tombé sur plus fort, Antoine, ce soir.

00:31:28Oui, mais au-delà du techniquement, c'est aussi dans l'intensité, dans l'envie.

00:31:33Je pense qu'ils ont été meilleurs.

00:31:35On a eu l'impression qu'après le premier but, ça vous a coupé les jambes un petit peu.

00:31:38Non, je pense aussi que c'est le deuxième qui est arrivé tout de suite après.

00:31:41Je crois 4 minutes, ça nous a vraiment tué le moral et on n'a pas su revenir.

00:31:46À titre personnel, comment vous ressortez de cette compétition, Antoine ?

00:31:49Vous étiez titulaire indiscutable, là, vous avez un peu moins joué sur cette compétition.

00:31:54Comment est-ce que vous ressortez de cette compétition ?

00:31:56Non, je continue à travailler et à tout faire pour l'équipe de France.

00:32:00Après, le coach est là pour faire ses décisions.

00:32:01Merci.

00:32:02Bon, là, pour Antoine, on sent un griezmann déçu, c'est normal, agacé,

00:32:09parce que comme je l'ai expliqué plein de fois dans l'after,

00:32:12il a vécu un euro très traumatisant, à mon avis, avec Deschamps et les choix de Deschamps.

00:32:16Et là, Griezmann, il en a gros sur le cœur parce qu'il a dit quand même,

00:32:19et ce n'est pas lui qui était sur le terrain au début,

00:32:21on a manqué d'intensité et il a dit autre chose quand même,

00:32:23dès le deuxième but, ce qu'on a dit tout à l'heure,

00:32:25dès le deuxième but, ils ont vu que les Espagnols étaient plus forts et qu'ils ne reviendraient pas.

00:32:30C'est-à-dire quand même qu'effectivement, tu avais raison quand tu parlais, Jacques,

00:32:32de manque d'un leader aussi, parce que cette équipe qui est costaud comme ça d'apparence,

00:32:37c'est vrai que Bappé, en dehors de tous les défauts et toutes les choses qu'il faut lui reprocher,

00:32:44et il y en a à lui reprocher, je pense que ce n'est pas un très bon capitaine effectivement dans ces moments-là.

00:32:49Et Griezmann, c'est à lui à qui on a retiré le capitaine.

00:32:52Maud, la fin pour toi.

00:32:53Sur deux choses qu'ont abordé Flo et Daniel dans cet ordre-là,

00:32:59c'était sur le fait que, et Daniel, je l'entends beaucoup quand je l'écoute chez moi ou dans la voiture,

00:33:03donc j'aime beaucoup son dogmatisme quand il a raison à Daniel,

00:33:06un peu moins quand il a tort, mais là, je suis forcé et contraint de le rejoindre

00:33:10quand il dit « Deschamps adore prôner son jeu pourri, parce que ça gagne ».

00:33:20Et Flo l'a dit en début d'émission, et je l'ai relevé, il a dit « Deschamps, on l'excuse tant que ça gagne,

00:33:29mais le jour où il ne gagne pas, en fait, on ne retient pas d'identité de jeu de la période Deschamps.

00:33:34J'extrapole à peine, mais là, on sera en demi-finale.

00:33:37Regarde cet euro, qu'est-ce qu'il faut s'arrêter, les gars ?

00:33:41Dernier mot sur la mentalité, Flo.

00:33:42Quel bout de match, vous tous, vous allez retenir, même quelles actions ?

00:33:46Des actions loupées seulement, des actions ratées seulement.

00:33:48On ne va rien retenir, les Anglais vont retenir le retournée de Bellingham, ils vont retenir des actions loupées.

00:33:53La seule action construite, c'est le but de ce soir, transversial, centre sur la lune, voilà.

00:33:59C'est tout, c'est tout, c'est la seule action construite.

00:34:02Juste dernier point sur la mentalité, moi, je ne suis pas du tout d'accord.

00:34:05Oui, Mbappé, Paris, c'était dur, son début de saison, etc.

00:34:08Oh, les gars, je vous rappelle qu'à la 78ème au Mondial, il y avait 2-0 ou 2-1 pour l'Argentine,

00:34:13c'est lui qui fait revenir l'équipe.

00:34:15Donc là, le mental, il était là, il était présent.

00:34:17Vous venez me chercher une histoire qui date de avant la rentrée de l'année dernière,

00:34:22qui leur est impactée jusqu'à aujourd'hui, demi-finale de l'Euro, qui a fait qu'il a raté son match.

00:34:26Eh, les gars, vous êtes pour Paris, on est à Bondy, mais soyons lucides, s'il vous plaît.

00:34:31Merci, Bézery, merci, Jacques, merci, Rachid, il n'y a plus de dernier mot.

00:34:35En tout cas, c'était juste pour vous remercier.

00:34:38Pour nous remercier, tu peux.

00:34:41Eh, eh, demande un t-shirt, demande des t-shirts pour nous, là, ils sont là.

00:34:45On n'en a pas, là, les gars.

00:34:47Ah, le t-shirt de Daniel.

00:34:48Faut qu'on donne les t-shirts.

00:34:50Non, mais non, non.

00:34:51On a des magnifiques maillots de Mbappé et Saliba, c'est des maillots qui appartiennent au club,

00:34:54ils ne peuvent pas vous les donner, c'est collector, ça.

00:34:56Voilà, moi, je suis optimiste pour l'avenir.

00:34:59Voilà, bon, je pense qu'on a vraiment un grand potentiel.

00:35:01J'espère qu'on va pouvoir faire de belles choses plus tard.

00:35:02On est arrivé en demi-finale.

00:35:03Pourquoi pas la prochaine, une victoire à la Coupe du Monde 2026 ?

00:35:06J'espère pas avec Deschamps.

00:35:08Ramène-nous la Coupe du Monde la prochaine fois.

00:35:09J'ai la Coupe du Monde, je la ramènerai.

00:35:11Salut les gars.

00:35:12Dans un instant, évaluation, les gars.

00:35:14Fred Hermel va nous rejoindre et puis le reste de l'actu d'ici minuit et demi,

00:35:17également à suivre le Mercato et De Zerbi, présenté officiellement à Marseille aujourd'hui.

00:35:21A tout de suite dans l'after.

00:35:23Il est 23h37, l'after est toujours en direct de Bondy,

00:35:26là où William Saliba et Kylian Mbappé ont démarré leur carrière.

00:35:29On est sur le terrain avec Florent Gautreau, avec Daniel Riolo,

00:35:31avec vous tous, qui êtes restés avec nous.

00:35:35Tout à l'heure, Fred Hermel va nous rejoindre.

00:35:36On fera une évaluation ensemble.

00:35:37On va démarrer maintenant, d'ailleurs, l'évaluation.

00:35:39Florent Gautreau est là, Daniel Riolo est là.

00:35:42Et on accueille Mourad Satli, qui est le directeur sportif ici de la S Bondy.

00:35:46Mourad, bonsoir.

00:35:47Bonsoir, bonsoir à tous.

00:35:48Mourad, qui a eu une carrière pro.

00:35:49Oui.

00:35:50T'as joué en Belgique, au Qatar.

00:35:52Oui, au Red Star aussi.

00:35:53Au Qatar ?

00:35:54Oui.

00:35:54T'es revenu avec l'oseille, hein ?

00:35:56Un peu, on peut dire ça.

00:36:00Et puis, Ryan Abdeli est là également,

00:36:02entraîneur de l'équipe première ici à Bondy.

00:36:03Bonsoir, Ryan.

00:36:04Bonsoir, bonsoir à tous.

00:36:05Toi, t'es pas allé au Qatar ?

00:36:06Non, mais je suis...

00:36:07T'as croqué un peu dans sa mallette ou pas ?

00:36:09C'est la tutelle de Mourad, c'est bon.

00:36:11Non, les gars, quand même, Bondy, il y a un truc extraordinaire.

00:36:13Je ne sais pas si vous le savez, Daniel et Flo.

00:36:14Combien de joueurs pros sont passés, là, par Bondy sur les 15 dernières années ?

00:36:19De tête...

00:36:21Je n'ai pas le nombre exact, mais une bonne trentaine.

00:36:24Une bonne trentaine, c'est incroyable.

00:36:25Sur les 20 ans.

00:36:27Comment vous faites, les gars ? Vous avez une recette magique ?

00:36:29Alors, c'est que des gens...

00:36:3130 jeunes qui sont devenus pros.

00:36:33Oui, mais c'est des gens de Bondy locaux.

00:36:35Ce n'est pas des gens que vous avez scoutés ailleurs, dans un club du coin.

00:36:37On n'est pas dans ça.

00:36:38Non, mais ça peut arriver, même si des gens vous rejoignent.

00:36:40Non, mais parce que vous êtes un bon club.

00:36:42Stop, justement, Kyan Bappé, les gars.

00:36:43Ça tombe bien, il est là.

00:36:44Après, on prend un but assez rapidement,

00:36:46on prend deux buts rapidement.

00:36:48Et en deuxième mi-temps, on n'arrive pas à venir,

00:36:50on a des situations où on ne revient pas.

00:36:53Et après, voilà, c'est le football.

00:36:54Vous avez choisi de jouer sans masque,

00:36:56c'était une décision que vous avez prise déjà ?

00:36:58Avec Kyan Bappé ?

00:36:59Non, avant le match, on l'a pris comme ça.

00:37:02J'en avais ras-le-bol du masque.

00:37:04J'ai demandé au Doc si je pouvais,

00:37:06il m'a dit que c'était moi qui décidais.

00:37:08Comment tu joues en ta compétition ?

00:37:10Elle est difficile, elle est ratée.

00:37:13On avait l'ambition d'être champion d'Europe,

00:37:15j'avais l'ambition d'être champion d'Europe, on ne l'est pas.

00:37:17Donc, à partir de ce moment-là, c'est une compétition ratée.

00:37:20Mais c'est le football, il ne faut pas ça autre chose.

00:37:23L'année, elle a été longue.

00:37:25Je vais aller en vacances, me reposer.

00:37:27Ça va faire beaucoup de bien et c'est de revenir très fort.

00:37:29C'était physique, c'était psychologique pour toi, ton personnel ?

00:37:33Non, je pense que c'était tout.

00:37:36Après, au final, le football, des fois, il ne faut pas trop le compliquer.

00:37:38T'es bon ou t'es pas bon.

00:37:40Voilà, j'étais pas bon et voilà, on rentre à la maison, c'est simple.

00:37:43Maintenant, comme j'ai dit, il faut bien que je me repose.

00:37:47Ça va être important que je me repose bien.

00:37:49Et après, je pars pour une nouvelle vie

00:37:52avec des nouvelles choses à faire.

00:37:53Donc, il y a beaucoup à faire.

00:37:57On n'aura pas très bien les questions, mais enfin bon.

00:37:58Oui, bien sûr, tu es toujours déçu quand tu n'as pas gagné.

00:38:01Je pense que c'est normal, c'est humain.

00:38:03Comme je l'ai dit en français avant.

00:38:04On va réécouter et puis s'il nous dit des choses intéressantes derrière,

00:38:08on vous les relayera.

00:38:09Il est quand même lucide sur sa compétition, il dit compétition ratée.

00:38:12Oui, il est encore heureux.

00:38:13Mais d'ailleurs, Gilbert, par rapport à ce qu'on a dit au début de l'émission

00:38:16avant de revenir sur Brondy, c'est intéressant de voir que dans les grandes gueules du sport,

00:38:20tu sais, Samir, on en a parlé et qu'il fallait arrêter avec cette culture de l'excuse

00:38:23que lui utilise beaucoup.

00:38:24Là, il ne le fait pas ce soir, mais il l'a utilisé beaucoup.

00:38:26Il n'a pas beaucoup, en dehors de celles qu'on a dites,

00:38:28et c'est par rapport au contexte et de son contrat et de tous ces problèmes-là.

00:38:32Il a aussi beaucoup de choses où il s'est cherché des raisons.

00:38:35Là, non, là, il a déjà été mauvais.

00:38:37Mais il ne faut pas oublier qu'il avait parlé de ses coéquipiers.

00:38:40Il avait dit que ses coéquipiers n'étaient pas au même niveau qu'avant.

00:38:42Jusqu'à ce que la fin arrive, il pouvait difficilement faire un bilan.

00:38:45Là, il est éliminé.

00:38:47Il fait le bilan.

00:38:47On n'a pas été bons ce soir et j'ai raté mon euro.

00:38:51Très bien s'il le fait, mais dans la globalité...

00:38:53Il ne peut pas non plus indéfiniment lui taper dessus.

00:38:55Il est mauvais, il est mauvais.

00:38:56Oui, mais dans la globalité de ce qu'on a dit sur lui,

00:38:59je pense qu'il est assez intelligent pour le faire.

00:39:01Mais il faudra qu'il se débarrasse de cette culture de l'excuse qu'il a utilisée.

00:39:05J'ai l'impression qu'en disant je pars pour une nouvelle vie,

00:39:08il y a réellement dans sa tête un switch.

00:39:10Un tournant, un soulagement.

00:39:11Il y a quelque chose d'important quand même.

00:39:13Maintenant, on verra bien.

00:39:14Par ailleurs, Griezmann vient de dire dans d'autres interviews,

00:39:17il vient de dire je veux continuer.

00:39:19Voilà, OK, on verra si Deschamps continue de le prendre.

00:39:22Après, tu sais, le problème, il y a un truc qui me gêne beaucoup.

00:39:27Quand c'est Bappé qui décide s'il sort ou pas dans le dernier match,

00:39:31c'est Griezmann qui décide s'il continue ou pas.

00:39:33Moi, jusqu'à preuve du contraire,

00:39:34s'il y a un boss qui arrive à la tête des Bleus,

00:39:36parce que je ne parle pas de Griezmann et de Deschamps

00:39:37qui ont une relation peut-être particulière,

00:39:39s'il y avait un nouveau sélectionneur,

00:39:40c'est le sélectionneur qui décide si le mec continue ou pas.

00:39:43Oui, mais là, en l'occurrence, Flo, on a dû le poser la question,

00:39:45est-ce que vous arrivez ou pas ?

00:39:46Il dit je continue.

00:39:47Mais lui, il a raison, il a dit j'ai toujours envie.

00:39:49Là, tu cherches la petite bête.

00:39:51C'est normal, il dit qu'il a envie de continuer,

00:39:53laisse-le dire qu'il a envie de continuer.

00:39:54Il n'a pas dit qu'il allait braquer le sélectionneur le futur pour continuer.

00:39:57Globalement, les gens oublient un peu quand même

00:40:00que ce n'est pas Bappé qui doit décider de sortir

00:40:03et ce n'est pas les joueurs qui décident ou pas d'arriver.

00:40:05Ryan Mourad, vous qui connaissez bien le Zozo ici à Bondy,

00:40:08Kylian Bappé, vous dites quoi de son...

00:40:10Il a raison de dire qu'il a raté son euro, Ryan ?

00:40:13Peut-être qu'il est lucide après tous les événements qui lui sont arrivés,

00:40:17en partant du début de saison raté au PSG de par sa préparation.

00:40:21Et après, on a vu tous les événements qui se sont passés durant cette saison.

00:40:26Là, comme vous avez dit tous dans le plateau, je pense que c'est un nouveau départ.

00:40:30Et j'y crois fortement au renouveau de Kylian.

00:40:35Mourad, tu es d'accord ?

00:40:36Oui, je suis d'accord, mais c'est une saison compliquée au départ.

00:40:41Là, l'euro, on espérait tous qu'il fasse quelque chose.

00:40:44Jusqu'aux dernières secondes, j'imaginais un scénario favorable pour nous.

00:40:50Je ne sais pas, qu'il fasse un exploit ou quelque chose comme ça.

00:40:51Oui, tout le monde attendait ça.

00:40:53Oui, on attendait que la chatte à DD fasse effet.

00:40:57Tu te rends compte que l'analyse des bleus, ça a été ça.

00:41:01On a regardé la fin du match ensemble avec Ryan.

00:41:03On était là et on a dit, qu'est-ce qui va sauver les bleus ?

00:41:05Le braquage ?

00:41:06En plus, la chatte à DD, on visait là.

00:41:09Au bout d'un moment, ce n'est pas rationnel.

00:41:10Ce n'est pas du football de se dire ça, en fait.

00:41:13Qu'est-ce que tu attendais ?

00:41:14Un vieux centre balancé dans la surface qui rebondit sur une tête ?

00:41:17Bon, OK, très bien.

00:41:18Si on en est là, c'est que ça ne va pas.

00:41:20Moi, au-delà du bilan de Kylian,

00:41:24je pense que sur ce match, Deschamps, il a eu des problèmes vraiment sur les changements.

00:41:31On voyait Chouameni qui était à chaque fois en retard sur le repli défensif.

00:41:35Il fallait aider les latéraux qui étaient sur les ailiers à chaque fois en 1 contre 1.

00:41:39On a tous vu qu'ils avaient un problème au milieu.

00:41:41Il a essayé de sortir Kanté et Rabiot.

00:41:44Très curieux, d'ailleurs, la sortie de Kanté pour moi.

00:41:46Incroyable.

00:41:47Très curieux.

00:41:48Je pensais Chouameni qui devait sortir.

00:41:50Tu m'aurais dit ça avant le début de l'Euro,

00:41:51que Kanté ne serait pas capable de faire un match complet.

00:41:53Je t'aurais dit, peut-être, mais depuis qu'on le voit depuis le début,

00:41:55tu sais qu'il est capable.

00:41:56Et à l'inverse, c'est Chouameni qui tire la langue et qui ne va pas.

00:41:59Très curieux, cette sortie de Kanté.

00:42:00T'envoies quel message tactique à Luis de la Fuente de l'autre côté ?

00:42:03Je peux dire que les Espagnols, à mon avis, étaient soulagés de voir Kanté sortir.

00:42:06À l'inverse de la Fuente qui ne fait pas sortir les deux jeunes,

00:42:09puisqu'on croyait qu'elle allait faire ses changements offensifs en sortant les deux.

00:42:12C'est facile quand même pour Kanté de les laisser sur le terrain.

00:42:14Il les a laissés et il a sorti les centraux.

00:42:17Pour une fois, il fait quasi tous ses changements.

00:42:20D'habitude, il ne les fait même pas.

00:42:21Il est dans le mur, là, il n'a plus le choix.

00:42:23D'habitude, il ne fait pas les changements.

00:42:25Et là, maintenant, on lui dit qu'il les fait mal.

00:42:26Giroud, mentalement, il n'était plus dedans.

00:42:28Mais Barcolas, c'est légitime.

00:42:31Qui sortra bio, c'est normal.

00:42:33Mais que tu sortes Kanté, qui est ton joueur phare du milieu,

00:42:39de 7 euros, moi, j'ai été un peu surpris.

00:42:41Un moment, il voulait plus de joueurs offensifs, plus d'attaquants.

00:42:47Moi, je n'ai pas trouvé.

00:42:49À part, et là encore, on tombe dans quelque chose d'irrationnel.

00:42:52Le côté, quand Kanté est sur le terrain, tu gagnes tout le temps.

00:42:54Quand il n'est pas là, tu...

00:42:56Il n'y avait que ça pour me faire penser qu'il fallait qu'il reste sur le terrain.

00:43:00Parce que je n'avais pas l'impression qu'il était en train de survoler le match.

00:43:02Ou qu'il allait apporter quelque chose offensivement.

00:43:05Donc, que ce soit lui ou un autre,

00:43:06pour ramasser les ballons et courir derrière les Espagnols.

00:43:09De toute façon, les Espagnols, les 3 qui avaient au milieu,

00:43:11ils t'ont promené.

00:43:12Rodry, c'est un top player.

00:43:15Oui, tu as Rodry.

00:43:17OK, lui, c'est un top player mondial, il n'y a aucun problème.

00:43:20Ruiz, toute l'année, la plupart des supporters du PSG rigolaient de lui.

00:43:24Pas toujours.

00:43:26Non, pas toujours, mais enfin...

00:43:27Attention aussi, il n'est pas si mauvais que...

00:43:28Moi, j'entends l'histoire du jumeau.

00:43:30L'histoire du jumeau, là, ça va, depuis le début.

00:43:32Est-ce que, avant le début de l'Euro, tu le mets dans quel chapeau des milieux de terrain ?

00:43:363, 4 ?

00:43:37Même pas, on les a fait, les chapeaux.

00:43:39Il faut arrêter de raconter n'importe quoi aussi.

00:43:40Il faut rester sérieux.

00:43:41Il faut arrêter...

00:43:42J'entends à toutes les émissions,

00:43:44là, c'est son jumeau qui joue au PSG.

00:43:45Oui, peut-être.

00:43:46Si vous avez vu un mauvais joueur toute la saison au PSG,

00:43:48si vous n'avez pas vu la technique et ce mec...

00:43:50Arrête ! Contre Dortmund, là, il est le retour.

00:43:52Il est à la ravasse, complet.

00:43:54Et la même tête qu'il a ratée en début de match,

00:43:56là, dans le match de ce soir, il l'a ratée contre Dortmund.

00:43:58Non, non, mais voilà.

00:43:59Donc, là, c'est un joueur...

00:44:00J'ai vu un joueur de top niveau mondial.

00:44:02J'espère que je vais le voir l'année prochaine au PSG.

00:44:04Et les 3, donc je parlais de Rodri, Ruiz,

00:44:07dans cet Euro, très bien, mais cette année, joueur moyen.

00:44:12Les mecs, quand ils sont dans ce collectif-là,

00:44:14ils jouent au-dessus de leur niveau.

00:44:17C'est aussi ça, le jeu collectif, le jeu travaillé.

00:44:19C'est que tu te sublimes dans le collectif.

00:44:21Oui, alors tu as raison, mais tu as aussi...

00:44:24Je ne vais pas parler de Dani Olmo, qui est le troisième du triangle.

00:44:27Pardon, Dani Olmo, je le vois en club.

00:44:29On voit bien que c'est un très bon joueur de ballon.

00:44:31Quand tu le vois...

00:44:31Le but est extraordinaire.

00:44:32Mais ce n'est pas toujours un mec qui te...

00:44:35D'abord, il n'est pas dans un top club du monde.

00:44:37Mais il ne fait pas toujours des matchs énormissimes dans son club.

00:44:40Dans ce foot qu'on a du mal à regarder au global.

00:44:42Il n'y a pas que la France, d'ailleurs.

00:44:44Je fais référence à Galata.

00:44:45Là, tu kiffes quand tu vois les Espagnols.

00:44:46Tu kiffes parce que techniquement, je vais parler de ça.

00:44:48Tous les contrôles, les passes, le jeu dans les espaces, les déplacements.

00:44:52Tout est fait dans le sens du jeu.

00:44:53Cucurella, je te prends au hasard.

00:44:54Pas le meilleur de tous.

00:44:55Cucurella, des fois, à Chelsea, il me fait rigoler.

00:44:57Je dis, c'est qui ce chevelu ?

00:44:58Cucurella, dans les déplacements, dans les intervalles,

00:45:00c'est à monter dans toutes les écoles.

00:45:01Là, quand je le vois, ce n'est pas celui que je vois à Chelsea.

00:45:03Donc, c'est vrai que tu n'as pas beaucoup...

00:45:05Tu as quand même un truc à regarder.

00:45:06À Chelsea, j'ai envie de lui attraper les cheveux, de lui couper les cheveux, des fois.

00:45:10Il est 23h50, toujours en direct de Bondy,

00:45:12avec quelques acharnés de l'after, toujours là avec nous.

00:45:15Florent Gautreau est là, Daniel Riolo est là,

00:45:17Mourad Satli, directeur sportif de l'AS Bondy,

00:45:19Ryan Abdeli, l'entraîneur de l'équipe première.

00:45:22Écoutez Deschamps, les gars, il y a quelques instants,

00:45:25on lui a posé la question de son avenir après la défaite de ce soir.

00:45:28C'était en conférence de presse, là, sa réponse.

00:45:31Ah, vous êtes redoutables.

00:45:33Demandez, posez la question à mon président.

00:45:35Là, je viens de perdre une demi-finale.

00:45:37Vous croyez que je vais déjà...

00:45:38Moi, je vous respecte.

00:45:39Essayez de respecter un petit peu les personnes

00:45:41qui ont de la responsabilité aussi.

00:45:43Je vous ai dit ça en toute tranquillité.

00:45:47Donc voilà, il s'est passé ce qui s'est passé.

00:45:49Je suis là pour répondre à vos questions.

00:45:52Je ne vais pas répondre à celles-là aujourd'hui,

00:45:54même si vous savez très bien la situation.

00:45:56Vous savez très bien ce que pense mon président.

00:45:58Donc vous n'auriez peut-être même pas dû me la poser.

00:46:01Donc lui, il s'accroche, il reste.

00:46:03Après, c'est peut-être effectivement...

00:46:04On s'excuse auprès de Didier Deschamps,

00:46:05mais c'est le boulot des journalistes de lui poser la question.

00:46:07Peut-être que là, sur le moment,

00:46:08lui dire tu te casses ou tu ne te casses pas.

00:46:10Je veux bien comprendre, comme lui,

00:46:12il peut être gêné et un peu perturbé par ça.

00:46:14La question se posera dès demain ou quand il veut.

00:46:17Mais que le mec, il est là depuis 12 ans.

00:46:20Il est là depuis 12 ans et il ne veut surtout pas entendre.

00:46:23Ne serait-ce que la question.

00:46:26Stop quoi, va-t'en, ça suffit.

00:46:29Ça suffit.

00:46:31Ne t'accroche pas.

00:46:32T'as un nouveau...

00:46:32Sous-entendu, il dit je reste.

00:46:33Va jouer au paddle à Monaco.

00:46:35Là, t'es bien, tranquille, au soleil.

00:46:37Allez, passe à autre chose.

00:46:3845 minutes de gainage, respect.

00:46:41Justement, peut-être qu'il pourra progresser encore même là.

00:46:44Moi, je pense que c'est dans son contrat.

00:46:45Broad.

00:46:46Mais il est en 2026.

00:46:48Elle est en demi-finale.

00:46:49Pour lui, c'est une réussite, pas un échec.

00:46:51Il peut se dire je passe à autre chose.

00:46:53Je vais faire autre chose dans ma vie.

00:46:54Laisse la place.

00:46:55Il veut sa peau à Zidane.

00:46:57Il ne veut tellement pas que Zidane prenne l'équipe de France

00:46:59parce qu'il sait que tous les gens sont contents et ont envie de ça.

00:47:02Et lui, il est tellement contre cette idée-là,

00:47:04tellement ça lui fait du mal que Zidane,

00:47:06qui n'a même pas entraîné une seule minute dans sa vie l'équipe de France,

00:47:09les gens l'attendent comme un sauveur.

00:47:10Lui, qui a gagné une Coupe du Monde,

00:47:12qui vient de faire demi-finale de l'Euro, on a envie qu'il parte.

00:47:15C'est ce que j'ai expliqué hier soir.

00:47:16Psychologiquement, cet homme-là est atteint.

00:47:20Et atteint depuis le début de sa carrière

00:47:21que ce ne soit pas lui le beau de l'histoire.

00:47:24Lui, il est le moche de l'histoire.

00:47:26Les moches dans les histoires, ils le vivent mal.

00:47:29C'est comme dans les films.

00:47:30À un moment, c'est eux qui en douce te font la peau.

00:47:35Et lui, c'est ça.

00:47:36Lui, il est le moche de l'histoire.

00:47:38Et il le vit très mal.

00:47:39C'est une cicatrice depuis ses 20 ans.

00:47:42Depuis qu'il a commencé en équipe de France,

00:47:43quand Platini disait que c'était un porteur beau.

00:47:45Il a fait ça hier soir.

00:47:47Oui, mais son palmarès, le problème, c'est que même ça,

00:47:49il vit mal le fait qu'il n'ait pas de reconnaissance à la hauteur de son palmarès.

00:47:55Il s'est refait le palmarès et les dents, au passage.

00:47:57Oui, mais il le vit mal.

00:47:59C'est une cicatrice.

00:48:00Il dit qu'il a envie qu'on l'aime.

00:48:03Et il le voit bien que les gens ne l'aiment pas complètement

00:48:06et préfèrent Zidane comme à l'époque, ils ont préféré Platini.

00:48:08Il sera toujours dans l'ombre de ces deux-là.

00:48:12Et ça, il le vit mal.

00:48:13Le débat, malheureusement, on l'aura, mais il n'existe pas avec des gens

00:48:16parce qu'ils ont bétonné.

00:48:18Et son président l'a dit d'ailleurs sur RMC.

00:48:20On l'a entendu la semaine dernière.

00:48:23Je crois que l'objectif, c'était quoi ?

00:48:24Dernier carré, enfin, demi-finale ?

00:48:26Dernier carré.

00:48:27Dernier carré, ils y sont.

00:48:28Il a son contrat jusqu'en 2026.

00:48:30Sinon, ça coûte une blinde en plus.

00:48:32Et voilà, donc c'est réglé.

00:48:33Attention, Deschamps a démissionné, je rappelle plusieurs fois,

00:48:36sans prendre l'indemnité.

00:48:37Il a quand même ce mérite-là.

00:48:40J'ai dit qu'il s'en aille alors, qu'il les laisse les indemnités.

00:48:42Il l'a fait à Turin.

00:48:43Enfin là, ce qu'il a dit ce soir, il a répondu ce soir.

00:48:47Vous connaissez très bien la situation, c'est-à-dire mon contrat, donc point barre.

00:48:51De son côté, c'est réglé.

00:48:51Bon, remontons à l'évaluation.

00:48:53Son contrat, il l'a volé à Noël Legret sur un coin de table

00:48:55dans le resto de poissons à Guingamp.

00:48:56C'est bon, quoi.

00:48:59Mais ça va, Legret, il n'est plus là.

00:49:00Abus de faiblesse.

00:49:01Exactement.

00:49:02Sur personnes âgées.

00:49:02Bon, t'as connu Kylian Mbappé ici, là, sur les terrains de Bourdieu ?

00:49:06Oui, je l'ai connu très petit.

00:49:08Il devait avoir, quoi, deux ans.

00:49:10Si...

00:49:11Bon, je ne suis pas les auditeurs, ils ne me donnent pas les images,

00:49:13mais le petit bâtiment qu'il dépasse, il habitait là.

00:49:15D'accord.

00:49:16Donc il passait sa vie là, sur les terrains de foot, quoi.

00:49:17Oui, son papa, c'était notre entraîneur et lui, il était avec nous tout le temps,

00:49:21vu qu'il suivait son papa, il était sur les terrains tout le temps.

00:49:24Après, son papa, c'était un super coach, vraiment.

00:49:28Je ne suis pas sûr qu'il puisse coacher...

00:49:30Oui, le coach de Kylian, Wolfrid, je ne pense pas qu'il puisse coacher maintenant.

00:49:35Parce qu'à l'époque, il nous parlait avec des mots forts, il nous piquait.

00:49:40Et à l'époque, la réponse, c'était, je vais rentrer sur le terrain, je vais te montrer.

00:49:44Et maintenant, je ne pense pas que les...

00:49:46Il n'est pas un coach calineur, quoi, comme aujourd'hui.

00:49:47Je ne pense pas que les jeunes joueurs d'aujourd'hui

00:49:50soient capables d'écouter un discours comme le sien.

00:49:52Attention, je ne veux pas dire qu'il nous insultait, au moins de là.

00:49:55Mais il était tout le temps derrière nous, il nous parlait avec des mots crus, on va dire.

00:50:00Et il était comme ça avec son fils aussi, il avait la même...

00:50:03Je ne sais pas, il était pire.

00:50:06Parce que moi, après, j'étais parti, donc je n'ai pas connu quand il commençait à jouer.

00:50:10Rien, il ne pourra plus s'en parler de ce qu'il a connu.

00:50:12Ce qu'il lui envoyait, mais bon, on ne va pas le dire à la radio.

00:50:15Ah oui, il était vraiment dur avec son gars.

00:50:17Lève-toi, lève-toi, je ne vais pas te dire la suite, mais on s'est compris.

00:50:22Pareil.

00:50:22Ça ressemble au père de Thierry Henry qui était avec son fils un...

00:50:26Ah bah non, de ce que j'ai éclairisé, quoi.

00:50:27Sauf que le père de Thierry Henry était bord de terrain et gueulait, par exemple,

00:50:32à un moment donné, donnez la balle à Thierry, qu'est-ce que vous foutez, il va gagner le match tout seul.

00:50:36Thierry Henry racontait, des fois je marquais 5 buts dans le match,

00:50:39et puis à la fin du match, il me disait t'as pas fait ça, c'est nul, t'as pas fait...

00:50:42Il était plus dans l'enseignement, il était très pédagogue.

00:50:45Il ne voulait pas que son fils soit vu comme l'enfant du coach.

00:50:49Donc t'as pas de privilèges, tu veux quelque chose, tu vas le faire.

00:50:52Tu veux marquer, tu vas te créer la situation d'aller au but.

00:50:55T'attends pas que ton pote il se fasse faucher dans la surface pour aller tirer le pénalty.

00:51:01Donc non, c'est toi qui vas aller dribbler, c'est toi qui vas aller créer,

00:51:03c'est toi qui vas aller chercher la faute pour obtenir ce que tu veux.

00:51:07Donc t'es plus dans cette pédagogie-là.

00:51:10On parle beaucoup de Bappé ici, mais on parle moins de Saliba,

00:51:14qui lui était un vrai enfant du club aussi.

00:51:17Saliba, il a deux ans de moins que Mbappé, et il est passé par là.

00:51:22Je crois qu'en U16, il a joué trois ans il me semble.

00:51:26Il a joué jusqu'en U16, après il est parti à Montfermé, c'est ça ?

00:51:29Non, il a commencé en U6, et jusqu'à U13.

00:51:34Donc après il est parti un an, et après directement Saint-Etienne.

00:51:38Mais il y a Iconé, il jouait en même temps qu'Mbappé, c'était dans la même équipe.

00:51:41Il connaît, il est de gauche à droite.

00:51:43Il paraît que tout le monde parlait d'Iconé.

00:51:45Personne ne regardait Mbappé à l'époque.

00:51:47C'était quelque chose, Iconé, il est parti au PSG,

00:51:49bien avant Mbappé il était parti à Clairfontaine.

00:51:51C'était vraiment quelque chose.

00:51:52Mais il vous donnait combien des mots utiles ?

00:51:53Il vous donnait 4500 à tous les entraînements pour en avoir autant de mots ?

00:51:56C'était les deux sur les couloirs.

00:51:57Mbappé à gauche, Iconé à droite.

00:52:00Je te laisse imaginer, nous…

00:52:02Honnêtement, ici à Bondy,

00:52:04si vous avez l'occasion de venir nous voir jouer les week-ends ici,

00:52:09je vous parle de l'école de foot, c'est 99,9% de victoire.

00:52:13Que ce soit l'équipe A, B ou C.

00:52:15Et je faisais le bilan avec les éducateurs,

00:52:18tous les bénévoles du club il n'y a pas longtemps.

00:52:20Et je leur disais, soyez fiers de ce qu'on fait.

00:52:23Parce que le boulot, il est bien fait.

00:52:25Et en fait, nous, ce qu'on accentue le plus, c'est l'environnement.

00:52:28Il n'y a pas que le terrain dans le foot.

00:52:30Si l'environnement est bon…

00:52:32Ça veut dire quoi ?

00:52:33L'environnement, il faut que…

00:52:34Il paraît que les parents ne rentrent pas sur le terrain ?

00:52:36Ils sont derrière la grille ?

00:52:37Ouais, personne ne rentre sur le terrain ici.

00:52:39Non, non, non.

00:52:40Pourquoi ? Parce que vous avez eu des emmerdes ?

00:52:42Non, on peut toujours en avoir.

00:52:43Il y a des parents qui sont forcément…

00:52:45Je ne vais pas leur en vouloir.

00:52:46Ils aiment leurs enfants.

00:52:48Ils veulent tellement soutenir leurs enfants

00:52:49que parfois, sans faire exprès, ils ont envie de rentrer sur le terrain.

00:52:54Et on a pu le voir dans certains clubs

00:52:57où ils peuvent laisser les gens rentrer.

00:52:58Nous, on a une barrière ici.

00:52:59Personne ne peut rentrer.

00:53:00Les parents sont derrière, ils restent frustrés, mais c'est comme ça.

00:53:03La CBB avait à un moment donné interdit sur tous les entraînements,

00:53:06les mercredis, les parents, parce qu'ils n'étaient pas ici.

00:53:08Mais vous, vous avez celui où t'as problème ici.

00:53:10C'est que tous les parents…

00:53:12Il y a eu Biaoui Bappé, donc pourquoi mon gamin ne s'appelle pas Biaoui Bappé ?

00:53:14Il y a eu Conné, il y a eu Saliba,

00:53:15il y en a plein qui doivent porter les mômes comme les mines d'or.

00:53:18Mais c'est un travail de tous les jours où moi,

00:53:21j'explique aux éducateurs, et eux, c'est un relais pour moi,

00:53:23ils expliquent aux parents et aux enfants.

00:53:25Et c'est la réalité.

00:53:29Il n'y a personne qui va être professionnel.

00:53:30Il faut dire la vérité, il n'y a personne qui va être professionnel.

00:53:32Et si on en a un, voire deux, c'est qu'on a de la chance.

00:53:36Mais personne ne sera professionnel.

00:53:37Donc, laisser les enfants s'exprimer,

00:53:39laisser les enfants s'amuser,

00:53:41et ça reste du football et ça reste du plaisir.

00:53:44S'ils doivent avoir de la pression ou être sur les résultats,

00:53:51ça viendra avec le temps.

00:53:52Quand ils auront 16 ans, 17 ans, ils auront le temps.

00:53:54Mais maintenant, c'est des enfants, laissez-les s'amuser.

00:53:56Nous, on a peut-être, comme il disait Maura,

00:53:58peut-être 99% de victoire en termes de pourcentage,

00:54:04mais le rôle premier en formation,

00:54:07on ne leur dit pas, il faut absolument gagner.

00:54:08On ne cherche vraiment pas la victoire.

00:54:09On est vraiment sur l'évolution personnelle du joueur.

00:54:12Et c'est écrit, c'est les directives qu'on suit de là-haut.

00:54:16Et dis-moi, on dit souvent, je vous en parlais tout à l'heure,

00:54:20qu'on a du mal en France à avoir des milieux créatifs,

00:54:23comme les Espagnols.

00:54:24On n'a pas de joueurs, tu vois, les trois du milieu de terrain en Espagne.

00:54:27On a énormément de mal, globalement en France,

00:54:30à sortir ce type de joueurs.

00:54:32Parce que j'ai l'impression qu'on travaille énormément,

00:54:34comme le disait Ryan, sur les mecs de côté,

00:54:36comme vous aviez Iko Nembapé,

00:54:38ça, on sait faire, ou des défenseurs très costauds.

00:54:41Mais au milieu de terrain, on a du mal.

00:54:42Est-ce que vous, vous les voyez, ces milieux ?

00:54:44Alors, je n'ai pas cité tout à l'heure,

00:54:45mais par exemple, à Monaco, il y a Cliouche, que j'aime beaucoup,

00:54:48qui a un vrai bon milieu de terrain.

00:54:49Je ne sais pas ce qu'il adviendra de lui,

00:54:51mais en tout cas, pour l'instant, il est très prometteur.

00:54:54Mais pourquoi on ne les voit pas plus haut,

00:54:55les joueurs techniques au milieu ?

00:54:56Est-ce que vous, vous en avez ?

00:54:58Des mecs qui ressemblent aux joueurs espagnols,

00:54:59ou est-ce qu'on ne forme pas ça chez nous ?

00:55:01Non, mais on en a en France.

00:55:03Mais le problème aujourd'hui...

00:55:03Mais c'est qui, en France, qu'on a comme ça ?

00:55:05Des joueurs créatifs.

00:55:06Ils sont en national.

00:55:07Comme les Espagnols, là, ce soir.

00:55:08Tu viens de le dire, il y a Cliouche,

00:55:11il y a, bon, il y a peut-être Cherky qui est créatif,

00:55:13mais bon, on connaît les défenses Cherky.

00:55:15Non, mais le problème...

00:55:16Attends, excuse-moi, mais Cherky, quand je dis créatif,

00:55:18ce n'est pas simplement tu sais manier le ballon.

00:55:21Les Espagnols, quand ils jouent,

00:55:23tout dans la façon dont ils prennent le ballon

00:55:25et ils se mettent dans le sens du jeu,

00:55:27ça respire l'intelligence.

00:55:28Cherky, avec le ballon, il sait faire plein de choses,

00:55:30mais son intelligence de jeu est ultra limitée.

00:55:34Donc comment ça, ça se travaille ?

00:55:36Est-ce que vous, vous êtes confronté à ce genre de problème-là ?

00:55:38Est-ce que vous avez des joueurs comme on voit chez les Espagnols ?

00:55:42Nous, on le voit quand on joue contre des adversaires.

00:55:45Le problème aujourd'hui des coachs qu'on retrouve,

00:55:47et je parle pour l'Île-de-France,

00:55:48parce qu'on joue contre des coachs de l'Île-de-France,

00:55:51sur tout le taf qu'ils font, c'est que du travail analytique.

00:55:55Il n'y a aucun coach qui demande à son joueur

00:55:57de s'adapter à la situation et d'être créatif.

00:56:00Et quand on voit les séances d'entraînement,

00:56:02je suis désolé, mais maintenant,

00:56:04tout le monde prend exemple sur la dernière génération,

00:56:06tout le monde prend exemple sur Deserby, par exemple.

00:56:08Et puis on arrive à l'entraînement, il n'y a que des schémas de passes.

00:56:11Et on arrive le week-end, on dit au petit,

00:56:12fais ce qu'on a travaillé le week-end,

00:56:13mais le petit, il a 8-9 ans.

00:56:15Tu lui demandes de faire un 1, 2, 3, 4, 5 pour aller au but.

00:56:18Mais laisse-le, laisse-le, laisse-le se tromper.

00:56:20Et c'est pour ça qu'après, là-haut, on ne trouve plus rien.

00:56:23On est perdu.

00:56:24Mourad, à ton avis ?

00:56:27Moi, personnellement, en France, je le vois.

00:56:30Le problème, c'est qu'on l'oublie, mais on est encore focalisé.

00:56:35Je parle des clubs pro, pas à notre échelle où on a un club amateur.

00:56:39Mais les clubs pro, vous vous doutez bien qu'on leur propose des joueurs,

00:56:43parfois, à des clubs professionnels.

00:56:44Quand on a un joueur, il est en U15, U16.

00:56:47Voilà, c'est le moment de partir s'il veut faire carrière.

00:56:50On est confronté à un problème, c'est...

00:56:53Ah, il a un problème morpho, il a un peu...

00:56:56Encore ça ? Je crois que c'est fini.

00:56:58C'est pas fini, ah non, non, du tout.

00:57:00Ah non, non, non, non, non.

00:57:01Ah, on l'a beaucoup, ça.

00:57:03Et le problème, c'est que les clubs pro en France, ils sont focalisés sur ça.

00:57:07Et ils veulent que l'explosivité.

00:57:10Si vous êtes un peu ouvert, vous regardez d'autres matchs que la Ligue 1 ou la Ligue 2,

00:57:14ces joueurs-là, vous les trouvez en national.

00:57:16Et en fait, ils ont le niveau pour jouer en pro.

00:57:19Mais une fois que tu viens en Ligue 1, deux ans, trois ans national, c'est fini.

00:57:22Tu peux plus sortir de ce niveau-là.

00:57:24On en voit quelques-uns réapparaître, effectivement, qui arrivent à ressortir, mais c'est très rare.

00:57:27C'est une exception.

00:57:28Bon, merci les gars d'être passés, c'était sympa.

00:57:30Enfin, merci de nous recevoir, on est chez vous.

00:57:32En tout cas, c'est une analyse intéressante.

00:57:33On pourra la continuer une autre fois dans un autre After, si vous voulez revenir,

00:57:36parce que moi, j'ai beaucoup de questions sur ce sujet.

00:57:38Je pensais qu'en plus, c'était un peu fini, qu'on avait un peu changé notre regard.

00:57:41C'est fini, quand même, ça a évolué avant, dans les plus jeunes catégories.

00:57:47Mais quand tu commences à parler aux clubs pro, là, tu retrouves...

00:57:49Par exemple, je prends cet exemple, mais Rodry,

00:57:52j'ai l'impression qu'en France, nulle part, on est capable de former un joueur pareil.

00:57:56Moi, je suis sûr, Rodry, quand il était plus jeune, à 15-16 ans,

00:57:59il devait être tout frêle, tout petit, j'en suis sûr et certain.

00:58:02Parce que Rodry, pour moi, c'est l'intelligence incarnée sur un terrain.

00:58:05On leur propose, je vous assure, on leur propose à des...

00:58:08Moi, je connais des recruteurs de clubs, forcément, j'ai les liens.

00:58:11Je leur dis, venez voir nos matchs, regardez.

00:58:14Ce joueur-là, il est intéressant, il est milieu de terrain, c'est un créatif.

00:58:16On me dit, ouais, c'est pas mal, mais on va l'observer,

00:58:19parce que pour l'instant, c'est trop frêle, il peut pas venir dans un centre de formation.

00:58:21Le mec, il pousse la balle et il va marquer.

00:58:24La formation française.

00:58:25Allez, Fred Hermel, dans quelques instants, va nous en parler, justement, de ces Espagnols

00:58:29qui sont en finale de l'Euro.

00:58:30On continuera notre évaluation de l'équipe de France également

00:58:32et puis le reste de l'actu jusqu'à minuit et demi.

00:58:34A tout de suite dans l'After.

00:58:35Il est minuit 6, l'After est là pendant encore une petite demi-heure avant la libre-antenne

00:58:39qui suivra jusqu'à 1h30 du matin.

00:58:41Vous le savez, c'est comme ça tous les soirs de l'Euro.

00:58:42Demain soir, deuxième demi-finale, évidemment, vous ne raterez rien.

00:58:45Entre l'Angleterre et les pays, Florent Gautreau est là, Daniel Riolo est là

00:58:49et Fred Hermel nous rejoint, Fredo en finale,

00:58:52qui n'en peut plus de travailler, d'être là jusqu'à la mi-juillet.

00:58:56Il va nous faire le Réal, la sélection et tout, mon frère.

00:58:59Quelle saison ?

00:59:01Avec ton équipe de la Real Sociedad améliorée, là.

00:59:06Mais moi, je suis en fait très en colère.

00:59:10Je suis très en colère contre l'équipe de France.

00:59:14Moi, je pense que c'était plus facile pour l'Espagne ce soir que face aux Allemands, par exemple.

00:59:19Je trouve que je suis très en colère contre Deschamps.

00:59:22Et vous parliez, vous écoutez, vous parliez du milieu de terrain.

00:59:25Quand je vois les deux milieux de terrain, j'ai un peu honte, en fait.

00:59:29J'ai un peu honte de voir un Kanté si haut, avec si peu de talent pour faire ce qu'il fait.

00:59:34Et d'ailleurs, dans la récupération, il n'a pas été terrible non plus.

00:59:37C'est-à-dire que quand tu vois d'un côté Rabiot, Tuaméni, Kanté et que de l'autre côté, tu as Rodry, tu as Olmo, tu as Fabian Ruiz.

00:59:47Mais ce n'est pas simplement les noms, mais la manière de jouer, la manière d'aborder le football.

00:59:52Enfin, je veux dire, on a l'impression qu'il y a un abîme énorme entre les deux dans la conception même du football.

01:00:00Donc, voilà, moi, je suis très content finalement que je suis très déçu, très déçu.

01:00:05Parce que là, je veux dire, ce soir, après le premier but, ce soir, je suis déçu, mais content de faire un bon match.

01:00:10Non, je suis déçu, mais je suis content que l'équipe qui joue au football soit passée.

01:00:13J'espère sincèrement qu'elle va jouer, qu'elle va gagner la finale parce que ça a été un moment merveilleux.

01:00:20Elle sera favori, quel que soit l'adversaire, de fait, elle sera favori.

01:00:23Mais franchement, je reconnais, moi, je n'y croyais pas trop parce que tous les joueurs sont au-dessus de leur niveau.

01:00:29Franchement, à part Rodry, à part Rodry, parce qu'il avait déjà un niveau énorme, mais ils sont tous au-dessus de leur niveau.

01:00:34C'est vrai, c'est vrai. Je maintiens quand même Fred, juste un bémol quand même à tout ça, parce qu'on a tous été séduit depuis le début par l'Espagne.

01:00:42C'est clair, c'est une très belle équipe et techniquement, je l'ai dit, jeu de passe, tout va bien.

01:00:46Mais ce que dit Daniel est assez vrai aussi sur le recrutement, on va dire d'où viennent ces joueurs, qui sont ces joueurs et la création des joueurs.

01:00:54Mais malgré tout, je trouve quand même que derrière, et y compris sur le début de match, ça passait encore très facilement.

01:01:02Il y a encore beaucoup de failles. Moi, j'ai trouvé Nacho encore très...

01:01:06Pour moi, ils peuvent avoir ces failles-là, je m'en fous, tu vois le jeu qu'ils pratiquent et les buts qu'ils mettent.

01:01:09Non, ce que je veux dire, ce n'est pas ça le problème, ce que je veux dire, c'est d'attirer l'attention

01:01:15sur le fait aussi de la faiblesse de 7 euros. Cette Espagne-là est très forte, très agréable à regarder.

01:01:19Moi, j'adore ça, mais c'est vrai que dépensivement, l'Espagne, ce n'est pas terrible.

01:01:22Et je veux te dire qu'effectivement, même l'Allemagne n'était pas une grande Allemagne.

01:01:27La France, on n'a pas arrêté de dire que ce n'est pas une grande équipe.

01:01:31Je ne te parle pas de la Belgique et je ne te parle pas des autres et même l'Angleterre.

01:01:34Donc, c'est tout. Ça ne remet pas en cause le talent individuel et même collectif.

01:01:38Non, non, parce que c'est à dire qu'à chaque poste, tu n'as pas, tu n'as pas.

01:01:43Alors maintenant, ça va peut-être changer, mais au début de 7 euros à chaque poste, tu n'as pas, tu n'as pas des craques.

01:01:48Tu n'as pas des mecs qui semblent au-dessus de tout le monde.

01:01:50C'est à dire que ça n'a rien à voir avec l'Espagne de Chavie Lister et tout ça.

01:01:53Ou à chaque poste, tu te dis, il y a un des 3 meilleurs au monde.

01:01:56Peut-être Rodry, comme tu as dit.

01:01:58Oui, il y a Rodry. Mais après, alors maintenant, c'est vrai que l'Amin Yamal,

01:02:02bon, on va commencer à le considérer comme l'un des meilleurs à son poste.

01:02:05Non, mais il y a quand même quelques joueurs qui font un euro magnifique.

01:02:08Olmo, par exemple, Ruiz, on l'a dit, Yamal.

01:02:12Olmo qui ne démarre pas comme titulaire, c'est Pedri le titulaire au début.

01:02:15Mais bien sûr. Olmo, il rentre.

01:02:19Il n'a jamais eu ce niveau-là en club.

01:02:22Non, il y a aussi Fred.

01:02:23Je l'ai dit tout à l'heure, c'est vrai que les mecs en club, je ne les vois pas aussi forts, ces mecs-là.

01:02:27Il y a aussi quand même un truc.

01:02:30Non, je termine là-dessus, Dani Olmo, c'est un bon petit produit de la formation d'Espagnol.

01:02:35C'est un bon joueur, bien formé, mais ce n'est pas un krach mondial.

01:02:39Mais là, tu as vu, je ne sais pas si c'est le niveau de l'euro qui est bas

01:02:44ou ces joueurs-là qui ont su monter leur niveau.

01:02:47Moi, je pense que c'est un peu les deux.

01:02:49Moi, je pense, et je n'arrête pas de le dire depuis le début,

01:02:52que le match contre la Croatie a tout changé.

01:02:55C'est-à-dire c'est 3-0, tout leur réussit et ils se mettent à y croire.

01:03:00Il y a une sorte de mayonnaise qui prend tout de suite.

01:03:02Et après, il n'y a plus aucun doute.

01:03:03Imagine que ce soir, ils ont joué avec Ressous, Navas arrière-droit.

01:03:06Mais qui était souvent nul, d'ailleurs.

01:03:07Le pauvre, il était perdu en plus, il n'arrivait plus.

01:03:10Moi, ce que je ne comprends pas, les amis, c'est qu'après le but,

01:03:13où Navas est le premier responsable.

01:03:16Il est à la rue, le premier responsable sur le but français.

01:03:18Il est à la rue. Mais pourquoi on n'attaque pas tout le temps par là ?

01:03:22Non, non, on se remet bleu par là et on défend son avantage.

01:03:25Non, mais je veux dire, dans ce cas-là, il est perdu.

01:03:28Il s'offre un carton après.

01:03:29Navas était ce soir le koundé de l'équipe de France de la finale

01:03:33contre l'Argentine. Il fallait appuyer.

01:03:35Tu l'avais dit, je t'avais entendu.

01:03:36Après, il y a un truc quand même sur ce dont on peut se réjouir.

01:03:41Moi, je pense que c'est un euro assez faible.

01:03:43Je l'avais dit depuis le début.

01:03:44On l'a vu aussi dans certains matchs et on a vu des grandes sélections,

01:03:47des grands noms en tout cas, qui ont été trop faibles et qui sont trop faibles.

01:03:51Je pense à l'Angleterre.

01:03:52Voilà. Mais l'Espagne, c'est bien que ce soit elle qui gagne pour l'instant

01:03:56parce que c'est une équipe qui nous ramène à la technique, à ce qui est

01:03:59l'essence du jeu. Donc, quoi qu'il arrive néanmoins, au moins là-dessus,

01:04:02c'est très bien. Et aussi un système, ce que j'aime, après des fois,

01:04:07c'est chiant avec les Espagnols quand ils ont commencé à faire tourner le ballon.

01:04:10Mais ils savent tous ce qu'ils doivent faire et la compo de l'équipe.

01:04:15Lui, ce n'est pas très compliqué pour Delafuente.

01:04:17Il fait à peu près tout le temps la même chose.

01:04:19Il a ses postes doublés.

01:04:21Puis après, ça roule. J'ai l'impression.

01:04:23Pourquoi ils ont fait tourner ?

01:04:24J'ai eu l'impression, je voyais un petit peu ce qui s'est passé à l'Euro 2000

01:04:27avec la France, qu'il y avait une forme d'autogestion dans la façon

01:04:30dont les gars jouaient leur match.

01:04:32Oui, bien sûr.

01:04:34Non, mais pourquoi ils ont fait tourner ?

01:04:35Parce qu'ils étaient crevés.

01:04:36Rodri n'en pouvait plus et ils ont défendu avec la balle

01:04:39parce qu'il sentait bien que physiquement, il ne pouvait plus quoi.

01:04:41Parce que c'est dur.

01:04:42De toute façon, c'est un niveau où toutes les équipes sont très...

01:04:45Les joueurs sont très cramés physiquement dans toutes les équipes.

01:04:48Donc, mais moi, je suis admiratif parce que je ne m'attendais pas à ça.

01:04:52Parce que d'ailleurs, personne en Espagne ne s'attendait à ça.

01:04:55Enfin, six victoires de suite comme ça,

01:04:57enfin, contre des grosses nations, enfin, les mecs, après, c'est vrai

01:05:00que l'Italie a été très décevante, la Croatie très décevante.

01:05:03Mais quand tu regardes, si l'Espagne gagne cet Euro,

01:05:06si tu regardes le parcours et les équipes qu'elles ont éliminées,

01:05:09mais enfin, c'est exceptionnel, quoi.

01:05:11Donc, bravo de la Fuente pour avoir su justement laisser ce côté

01:05:15de l'autogestion, cette union entre les jeunes et les vieux,

01:05:18tu vois, qui se passe bien.

01:05:19Finalement, l'Espagne, il leur faut un sélectionneur un peu sans trop de charisme,

01:05:22Del Bosque, de la Fuente, là, et puis c'est comme ça que ça fonctionne.

01:05:26Mais c'est comme au Réal, les Mourinho, ça n'a pas marché.

01:05:31Mais les Ancelotti, les Del Bosque, les types un peu plus en retrait

01:05:37qui savent être autoritaires, mais dans le vestiaire,

01:05:40pas devant les micros et devant les caméras.

01:05:42Tu vois, c'est aussi ça.

01:05:44Parce que, après, ce que j'aime, moi, c'est de voir une bonne ambiance

01:05:53dans des joueurs, des types, on sent qu'ils sont heureux entre eux.

01:05:56On sent qu'il n'y a plus le côté, la guéguerre Barça-Réal et tout ça,

01:06:00qu'on avait... Tu te rappelles, rappelle-toi, Daniel.

01:06:02Il va y avoir une guéguerre Bilbao-Réal-Sociedad bientôt, peut-être.

01:06:05Tu te rappelles, Daniel, quand toi et moi,

01:06:08nous étions allés à l'Astrosas voir Del Bosque.

01:06:11Oui, qu'il avait du réglage problématique, il n'y a plus ça, oui.

01:06:15Il y avait la tension, qu'il n'en pouvait plus,

01:06:16que c'était tellement compliqué à gérer, les rancœurs.

01:06:19Là, il n'en a plus, il n'y a plus de joueurs du Réal,

01:06:21il n'y a plus de joueurs du Barça, limite, dans l'équipe.

01:06:24Mais là, ils s'entendent tous bien.

01:06:26Je suis très heureux de voir ces gars-là qui sont...

01:06:31Et en plus, la gestion de l'effectif avec les suspensions,

01:06:33il va y avoir un Carvaral tout neuf pour la finale.

01:06:36Il y a un truc, il y a Morata,

01:06:40il sera peut-être comme ça en finale, il y a un doute.

01:06:43Vous avez vu ce qu'il s'est passé ?

01:06:44C'est quoi cette histoire ? Le stadier l'a blessé quand il l'a fait ?

01:06:47Le stadier... En fait, les mecs étaient en train de célébrer.

01:06:50Le stadier, il arrive en courant, il glisse et il tacle Morata.

01:06:53Mais attends, on a vu ça, on a vu ça à l'auteur aussi.

01:06:55Oh là là, le truc de Balboa.

01:06:57Le tourniquet portugais avec Ramos.

01:07:00Oui, c'est avec Ramos, exactement.

01:07:01Un stadier qui boursait un supporter qui était sur le terrain.

01:07:04Imagine, Morata, il rate la finale à cause de ça.

01:07:07Là, il ne pourra pas dire que ce n'est pas ce que le stadion veut.

01:07:09Très franchement, Morata, il fait un très bon euro.

01:07:12Dans cette position de neuf, il reçoit les ballons.

01:07:14Pas dans les buts, mais dans le jeu, il est très important.

01:07:17Dans le travail, et je l'ai vu revenir faire un sprint à la 85ème dans son camp.

01:07:23Waouh, là, les gars, t'as quand même du devoir.

01:07:28De toute façon, les buts, c'est le type de sélection où les buts vont être partagés.

01:07:32Il y a mal au lot.

01:07:34C'est pas Moussia là ? Avec trois buts ?

01:07:36Et Mikko Tadze ?

01:07:39Il n'y aura pas de joueurs avec quatre maintenant ?

01:07:40Bon, je vais regarder.

01:07:41Fred, merci beaucoup.

01:07:43On se retrouve pour parler de la finale.

01:07:45En dehors de Jean-Michel contre son camp.

01:07:48Je pense que c'est lui, au final, le meilleur buteur.

01:07:50Si t'as dixième, tous les contre son camp.

01:07:51C'est possible.

01:07:52L'évaluation de l'équipe de France.

01:07:55Salut Fred, on ne l'a pas terminé parce qu'il y a des gens dont on n'a pas parlé.

01:07:57Par exemple, Colomoigny.

01:07:58Qu'est-ce que vous avez pensé de son match, les gars ?

01:08:00Moyen.

01:08:02Il met un but, alors forcément, ça va rehausser sa performance et sa note.

01:08:05Je ne vais pas non plus...

01:08:06Voilà, il n'a pas mis à côté sa tête.

01:08:08Mais derrière, non, pas grand-chose.

01:08:10Ça ne peut pas être le neuf de l'équipe de France.

01:08:12Pour moi, ce n'est pas un bon neuf au niveau international.

01:08:15De savoir que tu jouais contre l'Espagne avec Colomoigny, c'est pareil.

01:08:18Si Deschamps et on passe à l'extérieur...

01:08:19Si Colomoigny doit être le neuf des bleus, mais c'est la même chose pour Thuram,

01:08:22c'est que tu as un vrai problème.

01:08:23Tu as un problème de réservoir.

01:08:24Clairement, Colomoigny, tu le vois, ce n'est pas un joueur de classe mondiale.

01:08:28Ce n'est même pas un joueur de classe PSG.

01:08:31C'est un joueur de classe...

01:08:33Le mieux qu'il ait fait, Francfort, Nantes, voilà.

01:08:35Et j'avoue qu'à un moment, quand il est sorti de Nantes,

01:08:38j'ai cru à ce mec-là.

01:08:40Je me disais, oui, il a des qualités, mais non, je vais avoir les yeux crevés.

01:08:45Bon, il y en a un qui fait son euro, c'est Saliba.

01:08:48Rien à dire sur Saliba, même ou pas Meccano, dans un sens...

01:08:50Saliba a gagné sa place de titulaire dans cette équipe.

01:08:53Il ne doit plus bouger, clairement.

01:08:54Exactement, Saliba, et même ce soir, d'ailleurs, défensivement.

01:08:58Alors, le truc intéressant, c'est quand même de voir que Saliba,

01:09:04la défense a été bonne, mais c'est au milieu qu'il faut que l'évaluation soit plus sévère.

01:09:09Là, honnêtement, Rabiot a raté son match.

01:09:14Chouameni n'a pas été excellent.

01:09:17Et effectivement, Kanté n'a pas fait son meilleur match non plus.

01:09:19Même si je m'en tiens, je pense qu'il fallait le laisser sur le terrain.

01:09:22Donc, c'est clairement le milieu de terrain qui a été faible.

01:09:25Puis Dembélé, pareil, ce n'est pas un très, très bon match.

01:09:29Les satisfactions, je le dis, pour l'euro, comme dans ce match,

01:09:33c'est Saliba et Barcola.

01:09:35Si tu veux sortir des joueurs que tu reverras plus tard.

01:09:38Dembélé, qu'est-ce qu'on dit de son match ?

01:09:40Ce n'est pas un très bon match.

01:09:44Dembélé, c'est toujours pareil.

01:09:46C'est toujours pareil, c'est toujours le même match, en fait.

01:09:49Pour le coup, pour le jour où il te fera la contre-attaque, où il mettra un but,

01:09:53ce qui arrive, je ne sais même pas, j'allais dire une fois tous les dix matchs.

01:09:56En fait, il y a toujours les préliminaires, mais il ne conclut pas.

01:09:58Non, vraiment, au bout d'un moment, ce n'est pas possible.

01:10:01On ne peut pas se contenter de ça.

01:10:03On ne peut pas se contenter du match retour au Camp Nou contre le Barça,

01:10:06où je rappelle quand même le PSG était à 11 contre 10.

01:10:08Il ne peut pas avoir un crédit illimité pour ça.

01:10:13La plupart du temps, je suis désolé, il n'est pas bon.

01:10:14Stop.

01:10:16Didier Deschamps a rendu hommage à Olivier Giroud

01:10:18parce que c'était donc le dernier match en équipe de France d'Olivier Giroud ce soir.

01:10:21Un meilleur buteur de l'histoire des Bleus.

01:10:24Mine de rien, une superbe carrière,

01:10:27celle d'Olivier Giroud en équipe de France.

01:10:29Écoutez Deschamps.

01:10:31Il est déçu comme tous les joueurs.

01:10:33Olivier était là au départ.

01:10:36C'est le dernier qui reste depuis le premier match contre l'Uruguay au Havre,

01:10:40avec des périodes très difficiles pour lui.

01:10:43Des périodes, lui aussi, où il n'a pas eu l'efficacité,

01:10:46ce qui ne nous a pas empêché d'être champion du monde.

01:10:49Et puis, au fil du temps, voilà, à finir en étant un meilleur buteur aujourd'hui.

01:10:54Donc, c'est un exemple de longévité, de sérieux, de professionnalisme.

01:10:59Et même s'il a eu moins de temps de jeu durant cet orau,

01:11:03ça aurait été mieux de finir dimanche.

01:11:05Mais oui, j'ai envie de lui dire bravo et merci pour tout ce qu'il a fait.

01:11:11Voilà, on s'associe à Deschamps.

01:11:13Bravo et merci pour Olivier Giroud.

Category

Transcription

Recommandations