• il y a 4 mois
Raphaël Schellenberger, député Les Républicains du Haut-Rhin, affirme ce mercredi qu'il n'a pas "à ce stade rejoint le groupe de Laurent Wauquiez" à l'Assemblée nationale regroupant des députés Les Républicains. Laurent Wauquiez a annoncé que son groupe, baptisé "La Droite Républicaine", refuserait des coalitions gouvernementales voulues par Emmanuel Macron. 

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Transcription
00:00Écoutez, d'abord, je me surprends qu'il faille trois jours au président de la République
00:04pour formuler un tel support, au biais de la presse quotidienne régionale,
00:08comme si c'était un événement et qu'on découvrait quelque chose dans ce qu'il a dit.
00:12C'est un échec pour sa famille politique, comme pour l'ensemble du paysage politique français,
00:18ces élections, personne n'a gagné, on est d'accord.
00:21Bon, il faut trois jours au président de la République pour l'écrire.
00:24Bon, pourquoi pas, ce qui est certain, c'est que ce n'est plus autour de lui
00:28que quelque chose pourra se construire.
00:30Moi, je suis de ceux qui pensent qu'aujourd'hui, quand on a été élu parlementaire,
00:35on a tous collectivement la responsabilité de faire quelque chose pour le pays.
00:39Je n'ai pas, à ce stade, rejoint le groupe de Laurent Wauquiez,
00:43qui ne se projette pas dans l'exercice de responsabilité dans les trois prochaines années.
00:48Moi, je pense qu'il y a urgence.
00:50Notre pays est dans un état qui n'est pas mis au bol en après sept ans de gouvernance d'Emmanuel Macron
00:56et on ne peut pas se contenter d'attendre trois ans, de laisser passer,
01:01de laisser la gauche ou la gauche extrême imposer des idées qui seraient dramatiques pour le pays.
01:06– Donc, si je comprends bien Raphaël Schellenberger,
01:08vous nous dites que vous ne rejoignez pas le groupe de Laurent Wauquiez
01:11et qu'au fond, vous faites partie de ceux à droite
01:14qui n'excluent pas la possibilité d'aboutir à un rapprochement
01:19avec ce qu'on appelle le bloc central.
01:24– Non, ce n'est pas ce que je viens de dire
01:26et c'est bien pour ça que je dis que le courrier du président de la République
01:29est peut-être même mal venu.
01:31Je suis député alsacien, je suis élu sur la frontière
01:35et je vois comment ça se passe en Allemagne quand il s'agit, après les élections,
01:38de construire un compromis qui permette de tenir un certain nombre d'années.
01:43Il n'y a pas lieu de rallier un bloc central, il n'y a pas lieu de rallier Emmanuel Macron.
01:48– C'est pour ça Raphaël Schellenberger, je n'ai pas utilisé le mot, je n'ai pas dit rallier,
01:52j'ai dit un rapprochement, coalition, cohabitation,
01:57Édouard Philippe dit accord technique, Olivier Marleix…
02:00– Vous savez, je suis très prudent dans les mots que j'emploie.
02:05Je suis très prudent dans les mots que j'emploie parce que c'est un mode de gouvernement,
02:09un mode de gouvernance qu'on ne connaît pas en France.
02:11C'est quelque chose qu'on va découvrir.
02:13Et il y a un risque à ce qu'on tombe dans la caricature,
02:15à dire vous vous êtes ralliés, vous avez renié vos convictions.
02:18Non, moi j'ai un certain nombre de convictions de droite profondes
02:21et c'est pour ça que depuis trois mandats, je me bats contre le vent,
02:26contre le marais, pour défendre mes idées.
02:32Et ce n'est pas à ce stade-là, alors qu'il reste trois ans avant la prochaine élection présidentielle,
02:37le moment, vu l'état de notre pays, de ranger ses convictions dans la poche
02:42et de se dire on va laisser tout le monde se casser la gueule
02:45et on va revenir dans trois ans avec la solution miracle.
02:47Notre pays ne peut plus se permettre le luxe d'attendre, il faut agir.
02:51On verra dans les prochains jours, on verra dans les prochaines semaines
02:54comment les choses se décantent ça et là
02:56et comment on peut essayer de construire un consensus, un compromis
03:00qui ne soit pas un effacement des identités
03:02mais qui soit le traitement des urgences pour notre pays
03:05sans que les idées extrêmes n'arrivent à la tête de ce pays.

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