David Amiel affirme que «la France ne peut pas avoir de gouvernement si chaque parti reste campé sur ses positions». Le député Renaissance assume la défaite de son parti tout en ajoutant qu'aucun parti n'a obtenu la majorité à l'Assemblée nationale.
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00:00C'était indispensable justement, parce que je pense que chacun attendait aussi la parole du président de la République, ne serait-ce que parce qu'institutionnellement,
00:06il est à la fois le gardien de nos institutions et aussi celui qui est amené à nommer le Premier ministre.
00:10Mais j'irais même plus loin que vous, vous dites « personne n'a gagné ».
00:12Moi je vais être très clair, nous avons perdu l'élection et d'ailleurs nous n'espérons absolument pas à mettre…
00:16Ça c'est bien de dire.
00:17Je crois qu'il faut le dire de manière très claire.
00:19Tout le monde ne le dit pas.
00:20Ce qui est vrai, c'est que personne n'a gagné au sens où aucune des forces qui s'est présentée telle qu'elle aux élections législatives,
00:27que ce soit au premier ou au deuxième tour, n'est capable aujourd'hui d'assurer une majorité à l'Assemblée nationale.
00:31Et donc ce qui se passe, c'est que si chacun reste campé sur ses positions, la France ne peut pas avoir de gouvernement.
00:37Et c'est la raison pour laquelle il faut qu'on puisse, comme dans les autres pays avec des régimes parlementaires et un paysage politique éclaté,
00:43pouvoir négocier, pouvoir faire des compromis, pouvoir bâtir progressivement une coalition.
00:47Ça tend un peu à droite ou pas là ?
00:49Il faut que ça tente des deux côtés.
00:50Mais ça tend un peu à droite là quand même, il y a quelques messages.
00:53Mathématiquement, on va avoir besoin, si on veut éviter un gouvernement avec la France insoumise,
00:58à la fois de la droite républicaine, du centre et de la gauche républicaine.
01:02Ce n'est même pas une question politique, c'est une question arithmétique vu le rapport des forces à l'Assemblée nationale.
01:06Et d'une certaine manière, c'est une bonne nouvelle pour le pays.
01:08Parce que ça doit permettre aussi de répondre à des aspirations fortes.
01:11La sécurité, la maîtrise des flux migratoires qui sont exprimés par de nombreuses voix de droite.
01:15Et puis la question de la justice sociale qui est exprimée par de nombreuses voix de gauche.
01:19Et je pense que dans l'intérêt du pays et pour la stabilité à l'Assemblée,
01:22on doit pouvoir nouer ce compromis.
01:23Ce n'est pas évident.
01:24On n'en a pas la culture, on n'en a pas l'habitude.
01:26Mais là, on est bien obligé de le faire.
01:28À vous.