En réunion avec les cadres du camp présidentiel, dont Gérald Darmanin, Gabriel Attal et Élisabeth Borne, le chef de l'État a appelé ses troupes à "œuvrer à un rassemblement". "Plutôt la Nation que les ambitions prématurées", a ajouté Emmanuel Macron.
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00:00Oui, c'est un président en quelque sorte en colère qui s'est exprimé à la mi-journée face à Gérald Darmanin, Elisabeth Borne, Yael Brown-Pivet,
00:07Aurore Bergé ou encore Gabriel Attal. On a senti de par les premières remontées qui nous arrivent au service politique de BFMTV que très clairement
00:14Emmanuel Macron, il a voulu remettre de l'ordre. Voilà ce qu'il a déclaré selon ses participants à BFMTV. Il faut oeuvrer un
00:21rassemblement. La nation, dit-il, plutôt que les ambitions
00:26prématurées. Mme Macron qui ne mâche pas ses mots, qui poursuit, il faut apaiser. Il y a de l'ultime nécessité de loyauté
00:33au projet depuis sept ans. Il poursuit, enfin, il conclut la vie des gens. C'est notre objectif.
00:38Jamais un décor, vous l'entendez, loyauté,
00:41ambition prématurée. Très clairement, dans son viseur,
00:44celui du chef de l'État, il y a un certain, potentiellement, Gérald Darmanin qui, d'ailleurs, pendant cette réunion a envoyé un sms
00:51aux députés Renaissance pour faire part, on va le dire gentiment, du fait qu'il n'était pas franchement satisfait que Gabriel Attal soit
00:59le seul candidat
01:00possiblement élu demain pour la présidence du groupe
01:03Renaissance à
01:05l'Assemblée nationale. On sait que le ministre de l'Intérieur, il convoitait aussi potentiellement cette place.
01:09Voilà un peu pour l'ambiance. On nous parle très clairement d'un président qui a sermonné ses équipes. C'est comme ça que
01:15l'ont ressenti, en tout cas, les personnes qui étaient présents.
01:18À ce stade, ce qu'on comprend aussi, Karine, c'est que le chef de l'État
01:23accepterait, à ce stade, je vous dis bien, une démission de Gabriel Attal,
01:27potentiellement, mardi, c'est normal, c'est quelques jours, deux jours, précisément, avant
01:32le vote, ce vote très important du 18 juillet pour la présidence de l'Assemblée nationale.
01:35Et j'ajoute que Gérald Darmanin a eu le droit à son petit rendez-vous en face-à-face
01:40personnel, juste avant le début de cette réunion, ce qui a notamment surpris quelques personnes. Enfin,
01:45ce qu'a expliqué le président de la République à un proche, c'est qu'il explique maintenant Emmanuel Macron qu'il voit
01:53Gabriel Attal comme président d'un groupe qui aura la charge, je cite,
01:58de réussir les élections internes, élections internes à l'Assemblée nationale qui viennent. Voilà, donc
02:03clarification, Emmanuel Macron en colère et qui fixe ses ambitions pour la suite.
02:07Ça fait beaucoup, mais ça montre bien aussi l'état de tension qu'il y avait et le besoin de cette réunion pour le chef de l'État.