Attribution des fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) : audition du projet "L'Express TV"

  • il y a 3 mois

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00:00:00Très bien. Bonjour Monsieur le Président, on est heureux de vous accueillir dans une
00:00:08salle que vous connaissez bien. Cette audition se tient dans le cadre de l'appel à candidature
00:00:15lancé le 28 février dernier par l'autorité pour l'édition de services de télévision
00:00:21à vocation nationale diffusée par voie airtienne terrestre. En vue de l'échéance l'année
00:00:27prochaine des autorisations qui sont actuellement accordées à 15 services, nous entendons
00:00:33cet après-midi l'Express TV pour le projet. Vous connaissez la règle que nous avons fixée
00:00:43par notre délibération du 29 mai, l'audition durera 1h30 maximum, 30 minutes de présentation
00:00:51par le candidat puis un temps d'échange avec le collège. Je vous rappelle, vous êtes
00:00:57familier des règles, que conformément à la jurisprudence et aux dispositions du texte
00:01:02de notre appel à candidature, vous ne pouvez pas, le candidat ne peut pas apporter de modification
00:01:06substantielle au dossier de candidature qui nous a été adressé, que nous avons bien
00:01:11sûr analysé et examiné avec attention. Mais vous pouvez par contre tout à fait préciser
00:01:17ce projet, notamment prendre devant le collège des engagements qui seront, le cas échéant,
00:01:22retranscrits dans les conventions que le régulateur serait amené à conclure avec les éditeurs
00:01:28qu'il aura retenus. L'audition est publique, elle est retransmise sur le site de l'ARCOM
00:01:35ainsi que sur nos réseaux. Donc je vous cède volontiers la parole.
00:01:41Monsieur le Président, mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, c'est un honneur
00:01:48et un plaisir de m'exprimer devant vous aujourd'hui pour vous présenter la candidature de L'Express
00:01:53TV à l'obtention d'une fréquence de TNT nationale pour une chaîne thématique. Je
00:01:58suis accompagné de Diane Lemoyne, directrice générale déléguée de L'Express, d'Éric
00:02:03Scholl, directeur de la rédaction de L'Express et de Genaël Trolli, consultante et ancienne
00:02:08directrice générale de RMC Découverte et RMC Story. La TNT fêtera prochainement
00:02:14ses 20 ans. La fin de l'autorisation de 15 chaînes est une opportunité historique
00:02:20pour créer une nouvelle dynamique nécessaire dans le cadre de la transformation numérique
00:02:24des médias et pour adapter l'offre de télévision aux nouveaux paysages audiovisuels. De son
00:02:30côté, L'Express vient tout juste de fêter ses 70 ans grâce à François Giroud et Jean-Jacques
00:02:37Schreber, ses fondateurs. Ce magazine a toujours défendu des valeurs qui restent au cœur
00:02:42de notre stratégie éditoriale, le progrès économique et sociétal, la démocratie,
00:02:48l'Europe, la science et la rationalité. Nous sommes convaincus que le temps est venu
00:02:54pour L'Express de se développer vers la télévision. Dans un moment décisif pour
00:02:59l'avenir de la TNT, je porte cette candidature avec émotion, fierté et conviction. Émotion,
00:03:08émotion de me retrouver face à vous dans cette période où s'écrit l'avenir de la
00:03:12TNT, dans cette période où nos médias doivent se réinventer. Émotion de pouvoir aujourd'hui
00:03:18vous présenter en toute transparence un nouveau projet, un projet qui m'est cher. Fierté,
00:03:26fierté et légitimité d'avoir beaucoup œuvré pour la TNT depuis son lancement jusqu'à
00:03:31aujourd'hui ou encore récemment. Fierté d'avoir relancé RMC et BFM, créé trois
00:03:37chaînes de la TNT, BFM TV, RMC Découverte, RMC Story, BFM Business TV, toutes ces chaînes
00:03:44étant profitables. C'est l'occasion de remercier d'ailleurs toutes les équipes formidables
00:03:50sans lesquelles rien n'aurait été possible. J'ai aussi une pensée amicale pour Arthur
00:03:54Réfus qui a remarquablement pris le relais il y a trois ans. Autant d'expériences réussies
00:04:00qui appellent, je l'espère, d'autres succès. Conviction, la conviction que les fréquences
00:04:07comme les nouveaux entrants sont rares et précieuses, qu'il faut donc élargir l'offre
00:04:13comme l'autorise cet appel à candidature. Alors pourquoi l'Express souhaite lancer
00:04:18une chaîne de télévision et une plateforme numérique ? Tout d'abord c'est une diversification
00:04:25incontournable pour notre groupe de presse indépendant. Nous avons repris l'Express
00:04:30il y a quatre ans. Après un travail de transformation réussie, le journal a été remis à l'endroit.
00:04:38Mais le marché de l'abonnement payant est très étroit du fait du développement,
00:04:42jamais ralenti, des contenus gratuits. L'envolée des réseaux sociaux a récemment accéléré
00:04:50le phénomène et l'essor exponentiel de l'intelligence artificielle renforce la tendance.
00:04:55Nous n'avons pas de doute sur la pérennité de notre journal, mais nous avons la conviction
00:05:00que pour assurer une croissance solide et durable de notre entreprise, pour la renforcer,
00:05:06elle doit se diversifier. Nous avons choisi trois axes de développement. Les salons
00:05:13virtuels, après avoir racheté une start-up lyonnaise devenue l'Express Connect et qui
00:05:18connaît une croissance de 100% par an. Les salons virtuels sont au domaine de l'événementiel,
00:05:24ce que les sites d'information sont à la presse écrite. Après le salon de la franchise,
00:05:27nous lançons le salon de l'éducation avec l'Express Education, puis ce sera l'Express
00:05:32patrimoine, l'Express emploi cadre, l'Express entreprise, etc. Nous nous développons aussi
00:05:39en Europe avec le lancement de notre premier salon en Italie et d'autres pays suivront
00:05:45rapidement. Le deuxième axe consiste au lancement de l'Express Europe, un magazine numérique
00:05:52qui sera proposé grâce à l'intelligence artificielle dans toutes les langues de l'Union
00:05:56européenne. Et puis le troisième axe, évidemment le plus important, le plus déterminant, le
00:06:03plus indispensable, le plus stratégique, c'est celui de la télévision. Cet appel
00:06:08à candidature, couplé à notre expérience dans l'univers de la TNT, est une opportunité
00:06:14que nous ne pouvons pas manquer pour accélérer la transformation du groupe l'Express. Créer
00:06:20une nouvelle chaîne de télévision linéaire avec sa plateforme numérique renforcera
00:06:25considérablement notre magazine grâce au développement de synergies essentielles,
00:06:31régies publicitaires, marques, développement numérique. En s'appuyant sur une des marques
00:06:36de la presse les plus importantes du paysage français, elle dispose d'une notoriété
00:06:40supérieure à 90%, en bénéficiant de l'écosystème d'une entreprise média, l'Express TV se
00:06:47donne toutes les chances de réussir. La deuxième raison qui justifie notre volonté de lancer
00:06:54l'Express TV, c'est qu'il nous semble nécessaire d'élargir le pluralisme des opérateurs et
00:07:01le pluralisme de l'information et donc d'autoriser de nouvelles chaînes. Pluralisme des opérateurs,
00:07:08après plusieurs opérations de concentration ces dernières années autour de grands groupes
00:07:13industriels dans le secteur des médias en général et notamment dans le secteur de
00:07:17l'audiovisuel, pluralisme de l'information aussi. En effet, face à une concurrence sans
00:07:24doute excessive autour des chaînes d'information, nous avons pu constater une tendance à une
00:07:29forme de radicalisation des lignes éditoriales d'acteurs privés ou publics sous la pression
00:07:34des excès, parfois des débordements des réseaux sociaux. Il devient sans doute plus
00:07:39difficile aujourd'hui de tenir les règles de neutralité qui engagent normalement les acteurs
00:07:45de l'audiovisuel ertien. C'est aussi une question prioritaire de souveraineté que d'encourager
00:07:50l'existence d'acteurs nationaux au service de l'intérêt général face aux réseaux sociaux
00:07:57américains tels que Facebook, Instagram, X, chinois maintenant comme TikTok, qui offrent
00:08:02encore moins de garanties de transparence. Enfin, nous sommes candidats car nous pensons qu'après
00:08:1020 ans d'existence, la TNT a besoin de se réorganiser pour s'adapter aux changements
00:08:16des usages. Cette adaptation nécessaire offrira de nouvelles opportunités à des nouveaux
00:08:23entrants. En effet, après l'acte 1 de la TNT lors de sa création en 2005, après l'acte
00:08:312 en 2012 avec le lancement de la TNT HT, nous voici réunis en 2024 pour le troisième
00:08:39acte de la TNT, le dernier sans doute celui de l'apogée, celui de l'opportunité ultime
00:08:46pour de nouveaux entrants. Pour cela, il faut acter des difficultés de la TNT payante et
00:08:52admettre l'absence de modèle économique aujourd'hui. Il n'y a quasiment plus de téléspectateurs
00:08:58et il devient presque impossible de s'abonner à la TNT payante. Je tiens à votre disposition
00:09:04un constat ducier qui témoigne sans ambiguïté de l'implicitabilité ou des très grandes
00:09:09difficultés pour s'abonner à la TNT payante. L'arrêt d'un certain nombre de chaînes
00:09:14de la TNT payante ne créerait aucun préjudice, ni aux téléspectateurs qui ont déjà déserté
00:09:21la TNT payante, ni aux actionnaires de ces chaînes qui ne disparaîtront pas. Ces fréquences
00:09:27sont aujourd'hui gelées au détriment de l'intérêt du téléspectateur. Il ne s'agit
00:09:32d'ailleurs pas de mettre en cause la qualité de ces chaînes, souvent excellentes, mais
00:09:36de constater que leur diffusion sur la TNT ne justifie plus, a fortiori lorsqu'elles
00:09:42n'ont aucune plage en clair significative. Finalement, nous sommes convaincus que la
00:09:49fin des autorisations de 15 chaînes est un rendez-vous historique pour relancer la TNT
00:09:55au service de tous les Français et de la redynamiser face à l'essor des plateformes
00:10:00numériques. Le statu quo souhaité par certains groupes installés serait mortifère
00:10:06pour la TNT face à l'explosion de l'offre de ces plateformes. Le statu quo signerait
00:10:12l'accélération du déclin de la TNT et sa disparition prématurée. L'arrivée
00:10:18de nouveaux entrants, avec leur lot d'innovation en matière de programmes notamment, représente
00:10:23à l'inverse un facteur déterminant pour ralentir la baisse de la durée d'écoute
00:10:28de la télévision linéaire et enrayer son déclin. C'est en animant la TNT, comme
00:10:35le font les nouvelles plateformes qui débarquent chaque mois des Etats-Unis, c'est en continuant
00:10:39à innover et à se renouveler que la TNT restera attractive. C'est aussi une façon
00:10:46de renforcer son intérêt pour les annonceurs grâce aux nouvelles équipes commerciales
00:10:51qui feront sa promotion auprès des entreprises et des agences médias. La TNT a encore de
00:10:57très belles années devant elle, pourvu qu'elle innove. Alors, quel est notre projet
00:11:04pour l'Express TV ? L'Express TV n'est pas une chaîne d'information. Je veux être
00:11:10parfaitement clair, j'ai toujours pensé qu'il n'y avait pas la place pour trois
00:11:13chaînes d'information. Je ne vais pas être candidat pour en créer une cinquième.
00:11:18L'Express TV proposera un format original destiné à un très large public. L'Express
00:11:24TV aura une ligne éditoriale très claire, reposant sur trois thématiques. L'info-divertissement
00:11:31autour d'un talk-show quotidien en seconde partie de soirée, rediffusé le lendemain
00:11:35en première partie de soirée. L'histoire contemporaine, qui est aussi celle de l'Express.
00:11:40Les sciences, enfin, qui sont au cœur de la ligne éditoriale de notre magazine. Un
00:11:46talk-show quotidien pour proposer un programme événementiel autour de l'actualité politique
00:11:51et culturelle. La justification de la télévision linéaire par rapport à la télévision délinéarisée
00:11:58repose notamment sur le direct, l'actualité, le sport, le spectacle. Nous pensons donc
00:12:04qu'il est important de proposer, sur une nouvelle chaîne de la TNT, un programme événementiel.
00:12:10Notre programme laissera une place importante, d'une quinzaine de minutes par émission,
00:12:15à l'humour autour de l'actualité et de la satire politique. Ce genre de programme
00:12:20n'est plus présent, aussi largement que par le passé, à la télévision. Pourtant,
00:12:25nous sommes convaincus qu'il contribue pleinement au pluralisme de l'information et au débat
00:12:29démocratique. Pour produire notre talk-show, c'est une rédaction de 25 journalistes qui
00:12:34sera créée. Nous y consacrerons près de 40% du budget des programmes pour être compétitif
00:12:41par rapport au programme des plus grandes chaînes. Cette émission sera ambitieuse
00:12:47et proposera chaque soir un programme distrayant, où se succéderont invités politiques,
00:12:52artistes, sportifs et acteurs de l'actualité. Nous voulons créer un rendez-vous réellement
00:12:57événementiel. La deuxième thématique, c'est l'histoire contemporaine. L'histoire
00:13:04contemporaine est une thématique de base à la télévision. Bien sûr, ce genre est
00:13:08présent sur plusieurs chaînes, mais il n'a pas sa chaîne sur la TNT gratuite. Pourtant,
00:13:14l'histoire, et particulièrement l'histoire contemporaine, est plébiscitée par les
00:13:18téléspectateurs les plus jeunes. Selon une étude IFOP, 59% des 15-24 ans indiquent
00:13:24que l'époque contemporaine est leur période préférée. Dans la même étude, nous apprenons
00:13:30que l'enseignement de l'histoire représente aux yeux des trois quarts des jeunes français
00:13:34quelque chose d'important pour faire aimer les valeurs républicaines et selon 86% d'entre
00:13:40eux, permet de développer l'esprit critique. Enfin, 49% des 15-24 ans déclarent aimer
00:13:49regarder des programmes d'histoire à la télévision. Au-delà des jeunes, plus de neuf français
00:13:54sur dix déclarent s'intéresser à l'histoire et considèrent qu'elle est nécessaire pour
00:13:59appréhender le monde contemporain. La troisième thématique, c'est la science. Les sciences
00:14:06représentent aussi un genre de programme qui mérite d'avoir sa chaîne. Dans un monde
00:14:11en pleine transformation, il est important de proposer aux téléspectateurs des programmes
00:14:16qui leur permettent de mieux appréhender les grands sujets du moment. Le changement
00:14:20climatique évidemment, la révolution numérique et notamment l'intelligence artificielle,
00:14:25la recherche médicale, l'espace, etc. Parler de science, c'est permettre de comprendre
00:14:32le monde qui nous entoure, c'est vulgariser et décrypter ses progrès et ses technologies.
00:14:37Pourtant, depuis 20 ans, l'offre de programmes scientifiques à la télévision s'est considérablement
00:14:43reduite. Plusieurs émissions emblématiques ont disparu. Les grandes énigmes de l'histoire
00:14:50diffusées sur France 2, Savoir plus science sur la même chaîne s'est arrêtée aussi,
00:14:55tout comme Archimède sur Arte, 5 sur 5 sur France 5. Seule l'émission C'est pas sorcier
00:15:01est toujours diffusée sur France 3 depuis plus de 30 ans. L'émission E égale M6 s'étant
00:15:06réorientée vers les technologies de la vie quotidienne plutôt que vers la science. L'Express
00:15:13TV veut contribuer à partager la culture scientifique, comme le fait le magazine L'Express,
00:15:18dont la rubrique science et santé représente un des piliers éditoriaux. Nos programmes
00:15:25histoire et science seront principalement proposés sous forme de documentaires. Mais
00:15:31plusieurs magazines autour de ces thèmes seront créés pour permettre le débat nécessaire
00:15:35et l'expression de différentes opinions. Occasionnellement, notre chaîne pourra diffuser
00:15:42des longs métrages consacrés évidemment à des thèmes historiques ou scientifiques.
00:15:46Je pense par exemple à Open Nightmare, Imitation Game sur la vie de Turing, Les figures de
00:15:52l'ombre ou Pasteur, l'homme qui a vu. Talk show d'actualité, histoire, science. L'Express
00:15:58TV sera centré sur la connaissance et la transmission du savoir, qui est l'une des
00:16:02premières motivations des Français pour regarder la télévision. Avec son talk show quotidien
00:16:08laissant une place significative à l'humour, ses documentaires sur la science et sur l'histoire,
00:16:13l'Express TV prend très au sérieux les sujets de pluralisme interne, de contrôle de l'information,
00:16:20de lutte contre les fausses nouvelles, de diversité. Avec l'expérience de la direction
00:16:25d'un journal qui édite du contenu 24 heures sur 24 et celle du management d'une chaîne
00:16:30d'information continue avec BFM TV, les équipes de l'Express TV seront prêtes à faire face
00:16:37à leurs responsabilités. A ce propos, je laisse la parole à Eric Scholl, directeur
00:16:41de la rédaction de l'Express. Merci Alain, Monsieur le Président, Mesdames
00:16:46et Messieurs les conseillers, oui, le pluralisme est un principe gravé dans la Constitution
00:16:51et comme vous le savez, le respect du pluralisme est une des conditions de la démocratie.
00:16:56Et donc c'est un défi que nous aurons à cœur de relever afin de garantir l'expression
00:17:01d'une diversité de courants de pensée et d'opinion, mais aussi l'honnêteté
00:17:05de l'information. Nous prendrons naturellement en compte la nouvelle jurisprudence du Conseil
00:17:10d'État du 13 février 2024 qui insiste sur le respect du pluralisme en élargissant
00:17:15la focale à l'ensemble des intervenants dans la globalité et dans la durée. Pour
00:17:20que ce pluralisme devienne une réalité sur l'Express TV, il faut des règles pour
00:17:25encadrer le travail journalistique. Ces règles seront au cœur de la rédaction. Règle
00:17:30numéro un, le refus de l'idéologisation ou du militantisme. Un journaliste peut avoir
00:17:36ses idées, ses convictions politiques ou religieuses, mais lorsqu'il travaille à
00:17:39l'Express TV, il les met de côté pour adopter des méthodes professionnelles du
00:17:43journalisme. Deuxième règle, la recherche de l'ouverture, de la diversité et du
00:17:48débat de fond. Chateaubriand disait je ne suis point à la mode, je pense que sans
00:17:53liberté, il n'y a rien dans le monde. À l'heure où la mode consiste à s'enfermer
00:17:57dans des bulles de pensée, voire à radicaliser les expressions, nous pensons comme
00:18:02Chateaubriand qu'il vaut mieux s'écarter de la mode pour privilégier la liberté de
00:18:05penser. Celle-ci passe par une parole diversifiée, par la multiplication des
00:18:10points de vue ou encore par la pratique systématique du contradictoire. La troisième
00:18:15règle, c'est le recoupement des sources. Ça semble une évidence, mais cette règle
00:18:20pose aujourd'hui de plus en plus de problèmes à cause de la bonne identification
00:18:24des sources. Car comme vous le savez, les fosses d'informations sont légion. Elles
00:18:28sont même devenues le poison de nos démocraties. Il faut saluer au passage le
00:18:32travail accompli par de nombreuses organisations. Je pense à l'agence Viginome,
00:18:37au guide contre la désinformation qui vient d'être publié par le ministère des
00:18:41armées, mais aussi à l'ARCOM qui produit un kit d'éducation aux médias, à
00:18:46l'information et à la citoyenneté numérique. Nous, journalistes, nous devons
00:18:51prendre notre part dans cette lutte contre la désinformation, car la situation
00:18:55alarmante réclame plus que jamais un esprit critique dans l'élaboration de nos
00:18:59contenus éditoriaux. Face à ces dangers, l'important n'est pas de produire vite,
00:19:04mais de bien informer. Non à la course à la vitesse, oui à la bataille de la
00:19:08qualité. Cette qualité, elle ne se décrète pas. Elle passe par un travail
00:19:13journalistique très rigoureux de vérification des faits, mais aussi de
00:19:17contrôle en amont du pédigré des intervenants. Elle nécessite des
00:19:21recrutements sélectifs, qu'il s'agisse de nos journalistes, de nos chroniqueurs
00:19:25ou des intervenants extérieurs. Sélectif ne veut pas dire tous issus du même
00:19:29moule. Le pluralisme va de pair avec une diversité renforcée et une parité dans
00:19:35les rédactions et sur les plateaux. Ce processus de vérification que j'évoque
00:19:40est celui pratiqué à la rédaction de l'Express. Avant parition, nous disposons
00:19:44d'un dispositif complet de relecture. Tous nos contenus sont passés au
00:19:49peigne fin à travers un circuit de la copie permettant deux ou trois
00:19:53relectures à minima. Enfin, nous avons inscrit au cœur de notre ADN éditorial
00:19:59la valeur de rationalité. Les enquêtes d'opinion en témoignent. Cette idée
00:20:03de rationalité est actuellement en perte de vitesse. Comme le disait Raymond
00:20:07Aron, la raison n'est pas infaillible et il faut armer la sagesse.
00:20:12C'est un des points cardinaux de notre ligne éditoriale et nos chroniqueurs
00:20:16comme Gérald Brunner, le professeur Alain Fischer ou la journaliste Marion
00:20:21Van Renterghem, ici présente aujourd'hui, que je salue, pour ne citer qu'eux,
00:20:25nous y aident chaque semaine. Je voudrais conclure en vous parlant d'une
00:20:29spécificité de la chaîne L'Express TV, la place de l'humour. Avec son talk
00:20:33show, L'Express TV mise sur le divertissement dans un format qui cultive
00:20:38une relation de proximité avec les téléspectateurs. Cette idée de proximité,
00:20:43c'est le regretté Georges Wolinski qui l'a résumé le mieux. L'humour est
00:20:46le plus court chemin d'un homme à un autre, disait-il. C'est exactement
00:20:50ce que nous pensons. L'humour dans un talk show, oui, mais comment éviter
00:20:54les débordements sans tomber dans la censure ? Bonne nouvelle, le champ
00:20:58d'humour qui s'inscrit dans celui de la liberté d'expression est très
00:21:01large. C'est-à-dire qu'on peut tout dire dans un programme de télévision,
00:21:05oui, dans le respect de la loi. Et celle-ci est claire, il y a en effet des
00:21:08limites à ne pas franchir, la diffamation, l'injure, l'outrage, le
00:21:12dénigrement ou l'atteinte à la vie privée. Pour ne pas franchir ces
00:21:16limites, pour rester dans le cadre de l'humour, pour garder la maîtrise
00:21:19de l'antenne, L'Express TV propose des garanties, un programme identifié
00:21:24comme tel, combinant humour, politique et culture, des intervenants soumis
00:21:29à un casting rigoureux en amont, une diffusion en léger différé, le respect
00:21:33d'une charte éthique, le respect du pluralisme. Ce talk show doit être
00:21:38un moment créatif, récréatif et informatif. C'est un pari sur
00:21:42l'intelligence humaine qui s'adresse à tous. Comme disait Romain Garry,
00:21:45l'humour est une déclaration de dignité, une affirmation de la supériorité
00:21:49de l'homme sur ce qui lui arrive. Nous essaierons dans ce talk show
00:21:53de tenir cette promesse. Je redonne la parole à Alain Veil.
00:21:57Merci Eric. Concernant les engagements de la chaîne en matière de financement
00:22:02de la création du visuel, nous sommes entrés en contact avec les principaux
00:22:05syndicats de producteurs de documentaires, le SPIE, le SPECT et l'UPSA,
00:22:10pour entamer des discussions afin de pouvoir signer rapidement des accords
00:22:15dans l'hypothèse où notre candidature serait retenue. C'est pourquoi
00:22:19j'ai le plaisir de vous informer que nous avons amélioré d'ores et déjà
00:22:23les engagements que nous avions pris dans le cadre de notre dossier
00:22:26de candidature. J'ai à votre disposition un courrier décrivant
00:22:30nos nouveaux engagements et je vous le remettrai à l'issue de cette
00:22:33audition et vous le ferez parvenir formellement dès cet après-midi.
00:22:38Voici nos principaux engagements en matière de diffusion et de production
00:22:41audiovisuelle. Diffusion d'oeuvres audiovisuelles, 1 752 heures par an,
00:22:46dès la première année pour passer à 3 066 heures la cinquième année.
00:22:50Investissement dans la production, notre engagement initial était
00:22:54de 15 % de notre chiffre d'affaires conformément au décret.
00:22:57Nous nous engageons à passer à 20 %.
00:23:00Investissement dans la production d'oeuvres patrimoniales,
00:23:03notre engagement initial était de 8,5 % conformément au décret.
00:23:07Nous nous engageons à passer à 12 %.
00:23:09Programme inédit, aucun engagement ne figurait dans notre dossier
00:23:12de candidature initial.
00:23:14Nous nous engageons sur la diffusion de 400 heures par an.
00:23:17Production indépendante générale et patrimoniale,
00:23:20notre engagement initial s'est élevé à 66,66 % conformément au décret.
00:23:25Nous nous engageons à ce que 75 % de la production générale et
00:23:29patrimoniale soient indépendantes.
00:23:32Concernant l'accessibilité des programmes,
00:23:35nous prenons deux engagements, 100 % des programmes sous-titrés,
00:23:3920 programmes en autodescription par an, un chiffre qui devrait pouvoir
00:23:44progresser au cours des années grâce à l'intelligence artificielle.
00:23:48Si notre candidature est retenue, l'Express TV sera la première
00:23:52chaîne lancée à l'ère des plateformes numériques.
00:23:55Avec la sienne, l'Express TV Plus aura un rôle essentiel dès son lancement.
00:23:59Son poids dans l'audience globale de la chaîne sera important dès
00:24:03ses premiers mois d'existence.
00:24:05Au-delà de l'Express TV Plus, les programmes de la chaîne seront
00:24:09disponibles en délinéarisé sur un maximum de plateformes.
00:24:13L'Express TV Plus sera aussi présente directement sur les téléviseurs
00:24:17de nombreuses marques.
00:24:18Nous avons déjà été contactés par la société Samsung dont les
00:24:22téléviseurs pourraient intégrer rapidement l'Express TV Plus.
00:24:25La plateforme souhaite proposer la meilleure offre en termes de
00:24:29programmes d'histoire et de science.
00:24:31Nous voulons vraiment devenir les numéros un sur ce créneau.
00:24:35L'Express TV Plus développera par ailleurs une offre de
00:24:38programmes éducatifs, par exemple l'intégralité du programme
00:24:42de terminale en histoire sera proposé sous forme de documentaires
00:24:45sur la plateforme et de programmes courts disponibles sur les réseaux
00:24:49sociaux.
00:24:50Plus généralement, nous souhaitons développer une offre de programmes
00:24:53éducatifs complètes pour attirer un public jeune en s'appuyant sur
00:24:57des enseignants déjà présents sur les réseaux sociaux avec succès,
00:25:01ainsi que sur des experts digitaux que nous aiderons à faire connaître
00:25:05avec notre chaîne et notre plateforme.
00:25:08Nous avons d'ores et déjà pris contact avec le Clémy pour imaginer
00:25:11les dispositifs allant dans le sens d'un meilleur usage du numérique
00:25:15dans sa globalité.
00:25:16D'ailleurs, fort de notre expérience dans les salons virtuels,
00:25:20nous avons proposé, dans le cadre du salon L'Express
00:25:23éducation, de créer le salon virtuel de l'éducation aux médias et à
00:25:27la citoyenneté numérique.
00:25:29L'Express TV et sa plateforme L'Express TV Plus veulent devenir
00:25:33des acteurs importants de la transmission de la connaissance à
00:25:36la télévision et sur le numérique.
00:25:39Enfin, au regard des enjeux de notre chaîne,
00:25:43je voudrais vous informer que nous avons déjà constitué notre
00:25:46comité d'éthique que nous vous proposons d'appeler Comité éthique
00:25:50et expertise.
00:25:51Sa mission, si vous retenez notre candidature,
00:25:54sera notamment d'évaluer le pluralisme interne de la chaîne,
00:25:58mais aussi la rigueur des programmes histoire,
00:26:00science ou éducation.
00:26:02Il sera composé d'experts en matière de médias,
00:26:05d'information, de sciences, d'histoire et d'éducation.
00:26:08Je les remercie d'avoir accepté notre proposition.
00:26:11Il s'agit de M. Jean-Michel Blanquer,
00:26:13professeur de droit public, ancien ministre de l'Éducation,
00:26:16Mme Sophie Decloset, directrice générale des éditions
00:26:19Flammarion, M. Alain Fichère, président de l'Académie des
00:26:23Sciences, et de Mme Virginie Sassoon,
00:26:26directrice générale adjointe du Clémy.
00:26:29Je laisse la parole à Diane Lemoyne sur le thème de l'économie
00:26:32de notre projet.
00:26:34Monsieur le Président, mesdames les conseillères,
00:26:36messieurs les conseillers.
00:26:37Le modèle économique de l'Express TV est un modèle raisonnable,
00:26:40solide, qui atteint sa rentabilité dès le quatrième exercice.
00:26:44En effet, nous proposons aujourd'hui une chaîne thématique,
00:26:47le seul format qui peut s'insérer dans le paysage audiovisuel
00:26:50actuel, sans créer de déséquilibre sur le marché.
00:26:54Grâce aux innovations technologiques,
00:26:55le budget de la chaîne sera sous contrôle, avec un point mort
00:26:59qui sera atteint dès un point de part d'audience.
00:27:02Ce modèle économique réaliste et raisonnable est tiré de
00:27:05l'expérience réussie du lancement des chaînes thématiques RMC
00:27:08Découverte et RMC Story.
00:27:10Nous avons prévu un basculement progressif de notre chiffre
00:27:13d'affaires du marché de la publicité linéaire vers le marché
00:27:16du numérique, aujourd'hui sans limite.
00:27:19Notre objectif de chiffre d'affaires est un trait de plume
00:27:21par rapport au marché publicitaire de la télévision linéaire.
00:27:24Nous croyons fortement au dynamisme du marché publicitaire
00:27:27de la télévision.
00:27:28Vous le savez, la télévision linéaire est très puissante.
00:27:3144 millions de Français regardent la télévision tous les jours,
00:27:34et la durée d'écoute demeure à un niveau très élevé avec plus
00:27:37de trois heures quotidiennes.
00:27:38Le marché est extrêmement important et même si sa tendance
00:27:41est baissière, la télévision linéaire restera incontournable
00:27:44dans dix ans.
00:27:45Les dépenses publicitaires par habitant en France sont quatre
00:27:48fois inférieures à celles des Etats-Unis.
00:27:51La télévision linéaire se vend à un prix très bas en France,
00:27:54souvent inférieur à 3 euros du CPM, quand le digital,
00:27:57notamment sur les plateformes de vidéos en ligne,
00:27:59se vend bien au-delà, jusqu'à 40 euros.
00:28:01Aux Etats-Unis, le CPM TV est de 36 dollars,
00:28:04et plus proche de nous, 8 livres au Royaume-Uni et près
00:28:07de 20 euros en Allemagne.
00:28:09Nous avons en France la télévision la moins chère d'Europe.
00:28:12Il reste donc des marges de manœuvre pour augmenter la part
00:28:15du marché de la télévision.
00:28:17Notons aussi qu'au 1er trimestre 2024, nous observons un rebond
00:28:20notable des investissements publicitaires en télévision,
00:28:23en hausse de 6,3 % par rapport au 1er trimestre 2023,
00:28:27sans parler de l'activité numérique des chaînes,
00:28:29qui est en très forte hausse.
00:28:30Certes, la récente étude de l'ARCOM prévoit des recettes
00:28:33publicitaires nettes de la télévision de 3,4 milliards
00:28:35d'euros en 2025 et 3,1 milliards d'euros en 2030,
00:28:39mais c'est sans tenir compte du chiffre d'affaires digital
00:28:41des chaînes qui va plus que compenser l'éventuelle baisse
00:28:44du marché de la publicité de la télévision linéaire.
00:28:47Et si la TNT crée l'événement dans l'univers audiovisuel
00:28:50en autorisant notamment de nouvelles chaînes,
00:28:52cette tendance n'est pas inéluctable,
00:28:54l'offre créant la demande.
00:28:56A l'inverse, si la télévision linéaire baisse les bras,
00:28:59la décroissance des revenus publicitaires aura bien lieu.
00:29:01Nous nous y refusons et souhaitons contribuer
00:29:03à dynamiser le secteur.
00:29:06Il a été dit pendant une audition qu'il n'y avait pas de place
00:29:08pour de nouveaux entrants.
00:29:10C'est un grand classique des acteurs installés
00:29:12face à l'ouverture du marché.
00:29:14A la création de la TNT, on entendait également
00:29:16qu'il n'y avait pas de place pour de nouveaux entrants.
00:29:18L'histoire nous a prouvé le contraire.
00:29:20Nous pensons que de nouveaux entrants inciteront le marché
00:29:22à se réinventer, à innover.
00:29:24Les annonceurs sont intelligents et ils sont friands
00:29:26d'un marché dynamique, novateur.
00:29:28Ils aiment avoir le choix entre de nombreuses chaînes
00:29:30et de nombreuses offres commerciales.
00:29:32Pensez-vous que Netflix, Amazon et autres GAFAM
00:29:35ont estimé que le gâteau n'était pas assez gros ?
00:29:37Non, ils l'ont simplement fait grossir.
00:29:39Pourquoi la TNT et les médias nationaux
00:29:41n'auraient pas la même audace ?
00:29:43Cette audace, cette ambition, cette envie de souveraineté,
00:29:46nous l'avons pour la TNT et pour l'Express.
00:29:49La télévision représente un atout stratégique
00:29:51pour un magazine indépendant comme l'Express,
00:29:53afin de renforcer sa puissance et conforter sa position
00:29:56dans le marché de la presse.
00:29:58Nous sommes un groupe de médias indépendant,
00:30:00bien connu des annonceurs,
00:30:01avec qui nous travaillons depuis plusieurs décennies.
00:30:04Nous discutons d'une offre commerciale large,
00:30:06avec un magazine papier, un site Internet,
00:30:08des événements physiques, des salons virtuels,
00:30:10des réseaux sociaux, des podcasts,
00:30:12et bientôt donc, si vous retenez notre candidature,
00:30:15une chaîne de la TNT nationale,
00:30:16qui deviendra le centre de notre offre multimédia.
00:30:19Nous souhaitons tripler le chiffre d'affaires de notre groupe
00:30:22dans les 5 ans qui viennent.
00:30:24Cette complémentarité de support est essentielle
00:30:26pour les annonceurs qui recherchent la pluralité.
00:30:28Sur le modèle de l'équipe, avec son quotidien national,
00:30:31son site, sa chaîne de télévision,
00:30:33nous souhaitons créer un écosystème vertueux et autonome,
00:30:36axé sur une offre commerciale qualitative et non quantitative,
00:30:40comme le proposent les grands groupes audiovisuels.
00:30:42Ces stratégies sont complémentaires et favorables aux annonceurs.
00:30:46Le coeur de la régie commerciale de l'Express TV
00:30:48est donc de proposer aux annonceurs une expérience singulière,
00:30:51s'appuyant sur un univers et un contexte éditorial de qualité.
00:30:54Contrairement aux grands groupes audiovisuels
00:30:56dont l'offre repose sur le volume,
00:30:58notre stratégie repose donc sur la valeur.
00:31:01La presse écrite doit se diversifier
00:31:03pour proposer une offre originale, différente, crédible
00:31:05et très qualitative à côté des offres publicitaires des GAFAM.
00:31:09La presse doit avoir accès à l'image pour renforcer son offre
00:31:12et assurer son développement
00:31:13dans une période de transformation compliquée.
00:31:15Notre régie publicitaire, l'Express Studio,
00:31:18commercialisera en synergie l'ensemble des supports de l'Express.
00:31:21En tant que nouvel entrant, nous serons prêts immédiatement
00:31:24sur le numérique grâce à notre plateforme l'Express TV+,
00:31:27en fast TV, où nous développerons des chaînes ultrathématiques
00:31:30issues de la chaîne principale,
00:31:32et sur les TV connectées avec lesquelles nous avons déjà
00:31:34des partenariats en cours de finalisation.
00:31:36Tous ces espaces, nous serons prêts à les commercialiser
00:31:39dès le démarrage de la chaîne
00:31:40avec toute l'expertise numérique de notre régie.
00:31:43Monsieur le président, mesdames les conseillères,
00:31:45messieurs les conseillers, nous sommes prêts.
00:31:48Merci, Diane. Je vous propose, pour conclure cette présentation,
00:31:51de regarder quelques images d'illustration de l'Express TV.
00:32:00C'est en 1953 que Françoise Giroux et Jean-Jacques Servan-Schreiber
00:32:04ont révolutionné la presse en lançant le premier news magazine en France.
00:32:09Il y avait le talent de Françoise Giroux,
00:32:10il y avait la pensée de M.S.France,
00:32:12et en mettant tout ça ensemble, ça faisait un journal.
00:32:15Depuis 70 ans, l'Express est un véritable miroir de la société
00:32:19qui contribue au pluralisme
00:32:21en portant des valeurs humanistes et de liberté.
00:32:26Aujourd'hui, l'Express continue d'innover avec l'Express TV,
00:32:30qui s'appuie sur trois piliers,
00:32:32l'info divertissante, l'histoire contemporaine et la science.
00:32:37L'Express TV contribuera au pluralisme de l'information
00:32:41avec son talk show d'actualité et d'humour chaque jour,
00:32:45à l'éducation aux médias et à la connaissance
00:32:49grâce à ses documentaires sur les sciences et l'histoire.
00:32:57La plateforme l'Express TV Plus a pour ambition d'être numéro 1
00:33:01sur les documentaires histoire, science et éducation.
00:33:06L'Express TV, le pari de l'intelligence.
00:33:14Merci beaucoup, M. le Président, pour votre présentation
00:33:17ainsi qu'à votre équipe.
00:33:19On va entamer le dialogue avec le collège.
00:33:21Peut-être une première question,
00:33:23puisque vous faites partie des outsiders, de nouveaux entrants.
00:33:27Donc, si je vous ai bien compris,
00:33:29vous nous invitez à ne pas renouveler certaines chaînes
00:33:33qui sont diffusées sur la TNT payante aujourd'hui
00:33:36et à basculer les fréquences correspondantes sur la TNT gratuite.
00:33:40J'ai bien compris.
00:33:41Donc, vous vous situez dans une logique plutôt additionnelle
00:33:44sur la plateforme TNT gratuite,
00:33:46telle qu'on la connaît aujourd'hui,
00:33:48plutôt que dans une approche de substitution,
00:33:50ce que certains de vos challengers nous ont plutôt proposé.
00:33:54Et donc, est-ce à dire...
00:33:55Bon, Mme Lemoyne a argumenté un peu en ce sens,
00:33:59mais c'est peut-être utile que vous développiez ce point.
00:34:01Est-ce à dire que vous pensez que la plateforme
00:34:04peut supporter un acteur en clair supplémentaire,
00:34:08et en particulier que le marché publicitaire,
00:34:11j'ai bien compris ce que vous disiez sur l'offre digitale,
00:34:14peut supporter un opérateur de plus aujourd'hui ?
00:34:19Concernant le bilan des 15 chaînes que vous étudiez actuellement,
00:34:23on considère que ce n'est pas de notre sort de savoir
00:34:26s'il y a des chaînes qui méritent de ne pas être renouvelées.
00:34:29Il y a sans doute des chaînes qui n'ont pas assez d'audience,
00:34:33un bilan négatif,
00:34:34d'autres chaînes qui ont des bilans économiques mauvais,
00:34:38et enfin, des chaînes peut-être qui ont des problèmes
00:34:41avec le respect de leurs conventions,
00:34:42mais ce n'est pas à nous d'avoir un point de vue.
00:34:43Mais évidemment, si demain, des opportunités se présentent
00:34:47parce que des chaînes existantes en gratuit
00:34:49ne seraient pas à renouveler, ça nous convient parfaitement.
00:34:52Mais on a bien lu l'étude d'impact que l'ARCOM a édité
00:34:55avant de lancer cet appel à la candidature,
00:34:58et les choses sont assez claires dans cette étude
00:35:01en disant qu'il n'y a plus vraiment de modèle économique.
00:35:03Alors les choses ne sont peut-être pas dites aussi précisément,
00:35:06mais presque, parce qu'il n'y a plus de téléspectateurs,
00:35:09il y a beaucoup moins de chaînes de TNT payantes que par les passés.
00:35:13Le distributeur n'est plus très motivé,
00:35:17et c'est vrai que si on a voulu faire ce constat d'huissier,
00:35:20ce n'était pas du tout dans une logique polémique,
00:35:21mais finalement pour une approche extrêmement rationnelle
00:35:24pour voir comment on fait pour s'abonner
00:35:26à une chaîne de la TNT payante.
00:35:28Alors ça produit un document assez épais
00:35:30parce que c'est effectivement très compliqué.
00:35:32C'est possible et c'est très compliqué.
00:35:34On voit bien que les acteurs ne sont pas très motivés.
00:35:37Donc on s'est dit que puisqu'il n'y aurait pas de préjudice
00:35:42pour les téléspectateurs et finalement pas de préjudice
00:35:45pour les éditeurs de ces chaînes qui continueront à exister
00:35:47sur toutes les autres plateformes,
00:35:49c'était une bonne piste que d'imaginer
00:35:51que l'ARCOM pourrait revoir l'organisation de la télévision
00:35:55en ayant des doutes sur l'avenir de la TNT payante.
00:35:59Ce n'est pas un point de vue, une envie de notre part,
00:36:01c'est plutôt une analyse de la situation
00:36:03et de votre propre étude d'impact.
00:36:06Quant au marché publicitaire, c'est toujours un argument
00:36:09qui est utilisé quand on ne veut pas que les choses bougent.
00:36:12Mais notre projet, comme l'a rappelé Diane Lemoyne,
00:36:14c'est vraiment l'épaisseur du trait en matière d'impact
00:36:17sur le marché actuel de la télévision linéaire.
00:36:21Mais comme Diane Lemoyne l'a très bien expliqué aussi,
00:36:24c'est aussi une question d'offres et de demandes.
00:36:27Si l'offre s'élargit, la demande sera plus forte.
00:36:31C'est vrai que vous constatez chaque mois
00:36:34que le monde du digital est extrêmement dynamique.
00:36:37Si on veut que les annonceurs restent dans l'univers
00:36:40de la télévision linéaire,
00:36:41il faut que ce secteur-là prenne aussi des initiatives.
00:36:44Et c'est vrai que l'occasion de lancer plusieurs chaînes,
00:36:47parce que je suis plutôt favorable à ce qu'il y ait un vrai mouvement
00:36:49avec de nouvelles chaînes au pluriel qui arrivent,
00:36:53c'est une façon de donner un coup de projecteur sur la TNT,
00:36:56de dynamiser tout le secteur,
00:36:58parce que la concurrence, c'est stimulant aussi,
00:37:01et finalement, de proposer une offre
00:37:04qui soit compétitive à celle des plateformes.
00:37:06C'est vrai que l'arrivée des plateformes
00:37:08sur le marché de la publicité
00:37:09fait qu'il va y avoir une convergence
00:37:11entre la télévision linéaire traditionnelle
00:37:14et le monde du digital, de la publicité digitale.
00:37:18Donc la télévision linéaire en France a des atouts,
00:37:21vu qu'elle sache aussi réussir sa transformation vers le digital,
00:37:27mais elle doit être extrêmement active
00:37:29et le secteur doit être solidaire et dynamique.
00:37:33Merci.
00:37:34Juliette Ferry, peut-être qu'on peut passer à des questions.
00:37:37Merci, M. le Président.
00:37:39Merci de votre présentation et des différents sujets abordés.
00:37:42Donc j'ai noté 2 choses sur lesquelles je m'interroge.
00:37:48Vous y avez répondu partiellement.
00:37:50Je commencerai par la chaîne thématique de documentaires
00:37:53que vous proposez ou magazines documentaires.
00:37:56Et vous avez fort opportunément fait une comparaison
00:38:00avec l'offre des autres chaînes.
00:38:03Et j'aurais aimé avoir votre réponse sur la comparaison
00:38:06avec RMC Découverte, qui propose aussi des documentaires
00:38:11à vocation historique ou scientifique.
00:38:14Donc ça, ce serait ma première question.
00:38:17Et ensuite, vous avez bien précisé,
00:38:18parce que c'est vrai qu'on pouvait se poser la question
00:38:20au premier abord, quand on voyait votre candidature,
00:38:22sur est-ce que c'est une nouvelle chaîne d'information.
00:38:25Et donc la réponse est non.
00:38:26Mais néanmoins, il y a quand même beaucoup de programmes
00:38:28qui concourent à l'information.
00:38:30Et là-dessus, est-ce que vous pouvez développer un peu
00:38:34sur les synergies envisagées avec l'offre presse ?
00:38:38Donc vous avez indiqué que oui, il y aurait des synergies
00:38:41en termes de ressources, de notoriété, la marque,
00:38:44la technologie, l'offre numérique.
00:38:47J'aurais aussi aimé savoir si ces synergies étaient envisagées
00:38:51pour l'éditorial, parce que vous n'êtes pas sans savoir
00:38:54qu'il y a d'autres conventions qui ont été signées
00:38:56avec des actionnaires qui étaient présents
00:38:59dans la presse écrite, et on leur a demandé
00:39:01d'avoir des directeurs de rédaction séparés
00:39:03entre presse écrite.
00:39:04Et est-ce que vous avez réfléchi à cette question ?
00:39:06Je vous remercie.
00:39:09Merci pour cette question.
00:39:10On a effectivement réfléchi sur ces sujets.
00:39:13Les deux entreprises seront clairement indépendantes.
00:39:16Il y aura d'un côté le journal L'Express,
00:39:19de l'autre côté L'Express TV.
00:39:21Bien sûr, il peut y avoir des passerelles.
00:39:23À un moment, une enquête peut être menée en commun
00:39:25sur un sujet important, pour présenter un travail
00:39:30plus complet, par exemple.
00:39:33Mais les deux rédactions seront totalement indépendantes.
00:39:35D'abord, pour des questions logistiques.
00:39:37Les journalistes de L'Express ont un emploi du temps
00:39:40bien chargé.
00:39:41Et puis aussi des spécificités liées au métier de la télévision.
00:39:45Évidemment, un journaliste de L'Express pourra venir
00:39:48sur le plateau de L'Express TV dans le talk show
00:39:50pour parler d'une actualité, parce qu'il sera compétent
00:39:53pour le faire.
00:39:54Mais je dirais qu'il pourra venir le faire sur le plateau
00:39:56de L'Express, comme il continuera à le faire sur le plateau
00:39:59d'autres chaînes de télévision.
00:40:00On n'a pas non plus envie de vivre dans un écosystème complet.
00:40:03Évidemment, les journalistes de L'Express continueront
00:40:06à aller sur les autres plateaux.
00:40:07Et d'ailleurs, s'ils l'acceptent, des journalistes qui auront
00:40:11une compétence particulière sur un sujet du moment
00:40:14pourront venir dans le talk show du soir
00:40:17sur le plateau de L'Express TV.
00:40:20Donc, les entreprises vivront d'une façon parallèle.
00:40:24Par contre, au niveau du back-office,
00:40:26si vous me permettez cette expression, des coulisses,
00:40:29il peut y avoir une organisation commune.
00:40:31Je pense à la régie publicitaire. C'est très important.
00:40:34Aujourd'hui, on a une régie publicitaire
00:40:35qui nous coûte cher parce qu'elle ne travaille
00:40:37que pour un seul magazine.
00:40:40Si demain, on a une chaîne de télévision, ça change tout.
00:40:43L'impact sur le compte de résultat de L'Express est immédiat,
00:40:48parce qu'on a une régie qui augmente
00:40:50et qui coûte beaucoup moins cher pour le journal.
00:40:53Et puis, le fait d'avoir une attractivité plus forte
00:40:55en ayant une chaîne de télévision,
00:40:57c'est très efficace pour l'attractivité du magazine.
00:41:02Pour le digital, nous avons déjà une équipe de 25 personnes
00:41:05à L'Express qui travaille sur le digital.
00:41:07C'est beaucoup pour un magazine.
00:41:09Demain, on peut élargir l'équipe digitale,
00:41:13passer de 25 à 35 personnes,
00:41:16ce qui représente un coût moins important
00:41:18pour le journal, en étant encore meilleur sur le digital.
00:41:22Un journal doit être très performant sur les réseaux sociaux,
00:41:25plus aujourd'hui que beaucoup de chaînes de télévision,
00:41:29parce qu'on doit recruter des abonnés,
00:41:30donc il faut qu'on diffuse notre contenu en permanence
00:41:33pour attirer des lecteurs qui vont venir découvrir notre contenu.
00:41:37Donc, oui, on peut utiliser le savoir-faire digital
00:41:40qu'on a pu acquérir avec le journal pour pousser nos programmes,
00:41:43pour faire connaître notre antenne auprès d'un public plus jeune,
00:41:46par exemple, comme je le disais dans ma présentation.
00:41:49Quant à RMC Découverte,
00:41:51c'est effectivement une chaîne de documentaires aussi,
00:41:54mais qui est sur une ligne éditoriale assez différente.
00:41:56Il peut leur arriver d'avoir de l'histoire,
00:41:59comme il y a des documentaires Histoire sur Arte ou France 5.
00:42:03Ils continueront à en diffuser.
00:42:06Nous, on sera vraiment une chaîne qui sera visible
00:42:08sur ces deux thématiques, Histoire et Science.
00:42:11C'est très important dans un univers aujourd'hui
00:42:13extrêmement concurrentiel,
00:42:14d'avoir une identité très forte.
00:42:16La chaîne généraliste, ça n'a pas d'avenir aujourd'hui
00:42:19face aux mastodontes que sont TF1 ou M6.
00:42:22Même les mini-généralistes ont parfois des chances,
00:42:25des difficultés à réussir au bout de 20 ans.
00:42:29Donc, il faut vraiment aller sur des thèmes extrêmement pointus.
00:42:33Il y avait un espace qui était libre, l'Histoire, la Science,
00:42:36et qui est un espace basique à la télévision partout dans le monde.
00:42:40Voilà pourquoi nous l'avons choisi.
00:42:43Merci.
00:42:44Merci, Hervé Gauthier.
00:42:47Merci, M. le Président.
00:42:48Merci pour votre présentation.
00:42:49Vous avez très justement rappelé
00:42:53que ce qui devait gouverner nos décisions,
00:42:56c'était le pluralisme et puis l'intérêt du public, évidemment.
00:42:59Alors, moi, je fais un exercice très simple
00:43:01face au dossier de candidature.
00:43:03La 1re chose que je fais,
00:43:04c'est que je me mette devant la grille de programme.
00:43:06Et je m'imagine dans mon canapé,
00:43:07en train de regarder la télévision toute la journée,
00:43:09la même chaîne, évidemment, celle qui est candidate,
00:43:11et me demander qu'est-ce que je vois sur la journée.
00:43:16Je vous dis ça parce que...
00:43:17Alors, j'ai bien noté que vous aviez pris un engagement
00:43:19sur ce qui est effectivement nouveau,
00:43:21sur 400 heures d'inédits par an.
00:43:27Mais si je me mets dans l'exercice, donc,
00:43:28de la lecture de la grille de programme,
00:43:33si je prends juste en direct, qui est donc le vaisseau amiral,
00:43:37si j'ose dire, d'une journée à regarder L'Express TV,
00:43:42entre l'inédit, la diffusion en direct le soir
00:43:47et les trois rediffusions dans la journée,
00:43:51une le matin, une à midi,
00:43:52et puis une en 2e partie de soirée,
00:43:55ça veut dire que je vais voir 8 heures dans une journée,
00:44:008 heures de...
00:44:01Alors, pas forcément la même émission,
00:44:03puisqu'il y a une rediffusion d'un jour sur l'autre, etc.
00:44:04Enfin, ça va être 8 heures en direct.
00:44:08Je prends cet exemple-là parce qu'en fait,
00:44:10ma question est la suivante.
00:44:16Au-delà des engagements sur l'inédit,
00:44:18quelle est véritablement la part de rediffusion ?
00:44:21Et quand on parle de rediffusion,
00:44:22je ne parle pas seulement au-delà des 30 jours,
00:44:27tels que définis par l'ARCOM,
00:44:29mais de rediffusion d'une manière générale
00:44:30où le téléspectateur moyen, passant sa journée
00:44:33devant l'Express TV,
00:44:34combien de fois va-t-il voir sur une semaine ou sur un mois
00:44:38ou sur une année les mêmes programmes ?
00:44:44Merci.
00:44:45J'apprécie votre raisonnement.
00:44:46Malheureusement, ce que je crains,
00:44:47c'est que les téléspectateurs qui passent leur journée
00:44:49devant l'Express TV soient assez rares.
00:44:52Donc ça, on doit quand même en tenir compte.
00:44:54C'est un exercice théorique, évidemment.
00:44:56L'univers de la télévision change très, très vite.
00:44:59C'est vrai que quand il y avait une chaîne de télévision
00:45:03où la notion d'inédit était la priorité,
00:45:06puisque les gens ne regardaient qu'une chaîne,
00:45:08au fil des années, le nombre de chaînes a augmenté.
00:45:11Une chaîne qui marche bien aujourd'hui,
00:45:12c'est une chaîne qui peut faire 1,5 à 2 points de part d'audience.
00:45:15Mais 1,5 à 2 points de part d'audience,
00:45:17c'est quand même 4 millions de téléspectateurs par jour.
00:45:21C'est pour ça que la TVT reste un média extrêmement puissant.
00:45:25Il n'y a pas beaucoup de sites Internet
00:45:27qui font 4 ou 5 millions de visiteurs uniques par jour.
00:45:31Donc même dans 10 ans, quand la TNT aura baissé,
00:45:34si ces 4 millions sont passés à 2 millions par jour,
00:45:37ça reste très important.
00:45:39Mais une chaîne qui fonctionne,
00:45:40nos objectifs, c'est d'atteindre 2 points de part d'audience.
00:45:44On a un point mort à 1 point de part d'audience.
00:45:46Donc on a été très prudents,
00:45:48mais c'est aussi un souci de réalisme.
00:45:50Si on veut réussir dans cet univers concurrentiel assez incertain,
00:45:53il faut un modèle robuste, prudent et réaliste.
00:45:57La réalité de la télévision aujourd'hui,
00:46:00c'est que la concurrence est très forte.
00:46:03Il y a les chaînes linéaires, il y a aujourd'hui les plateformes.
00:46:06Elles sont de plus en plus nombreuses.
00:46:08Quand je dis que chaque mois,
00:46:09il y a une plateforme qui débarque des États-Unis,
00:46:12c'est cette année une réalité.
00:46:15Donc il faut à la fois avoir un modèle économique réaliste,
00:46:18c'est-à-dire des coûts sous contrôle,
00:46:19et à la fois une offre de très grande qualité.
00:46:22Il ne faut pas faire une chaîne qui soit perçue comme faible, pauvre,
00:46:25d'où le budget très important qu'on met sur le talk show.
00:46:29Par contre, deux points de part d'audience,
00:46:32ça veut dire qu'il y a 98 % des téléspectateurs
00:46:34qui ne vous ont pas vus.
00:46:35C'est là où le sens de la rediffusion en 2024 ou 2025
00:46:39a tout son sens.
00:46:41Il ne faut pas considérer que la multidiffusion,
00:46:45c'est de la pauvreté.
00:46:46C'est simplement une façon de se faire remarquer
00:46:49pour que, quand les gens passent sur la chaîne,
00:46:51systématiquement, les programmes soient forts.
00:46:53Peut-être qu'ils vont venir et dire qu'ils l'ont déjà vu.
00:46:57Mais il y a 20 ans, ça leur est choqué.
00:46:59En 2025, ça ne choquera pas le téléspectateur,
00:47:01parce qu'il se rend compte
00:47:03qu'il y a des chaînes qui sont de plus en plus pointues.
00:47:06Et donc, ils peuvent, effectivement,
00:47:09revoir le même programme deux jours d'affilée.
00:47:13Les premiers qui ont été à faire ça,
00:47:15c'est les chaînes d'information.
00:47:16Parfois, les gens s'en plaignent en disant
00:47:18que c'est toujours la même chose.
00:47:21Quand je reviens, on me dit toujours la même chose.
00:47:23C'est pour ça que les gens viennent,
00:47:24parce qu'ils savent qu'ils vont être informés.
00:47:27Et s'ils reviennent et qu'ils n'apprennent rien de nouveau,
00:47:30ils vont zapper et aller sur une autre chaîne.
00:47:32Donc, c'est quand même des habitudes
00:47:34qui ont bien changé ces dernières années.
00:47:36Et la multidiffusion n'est pas une faiblesse,
00:47:39mais c'est simplement une réalité
00:47:41par rapport au marché qui s'est considérablement élargi.
00:47:44Pardon, mais sur les chaînes d'info,
00:47:47justement, beaucoup de chaînes d'information
00:47:49ont aujourd'hui un problème de temporalité
00:47:51et ont du mal à garder, justement, les téléspectateurs
00:47:54suffisamment longtemps dans leurs chaînes.
00:47:56D'où, d'ailleurs, la multiplication des débats, etc.
00:47:58C'est un autre sujet qu'on a évoqué encore ce matin.
00:48:01Mais l'explication, ça, on la comprend très bien.
00:48:07Mais ça ne répond quand même pas tout à fait à la question
00:48:10sur la part que ça va représenter en rediffusion.
00:48:12Je vais poser la question autrement.
00:48:14C'est qu'avec un engagement de 400 heures d'inédit par an,
00:48:17si on prend juste la part de direct, de en direct, justement,
00:48:23ça représente en gros 40 semaines de en direct.
00:48:28Si on prend en compte, en plus de ça,
00:48:31le fait qu'on peut compter dans les inédits
00:48:32la rediffusion à 30 jours,
00:48:33alors là, ça fait encore beaucoup moins.
00:48:35Donc je repose la question, en fait,
00:48:37quelle va être la part, on va dire, de programmes frais
00:48:40qu'on va avoir véritablement sur l'Express TV ?
00:48:45L'impression du téléspectateur, c'est qu'elle va être très forte.
00:48:47Ils vont comprendre que tous les soirs, par exemple,
00:48:50il y a un talk show en direct ou en quasi direct
00:48:52pour des raisons de sécurité.
00:48:56Après, ils vont comprendre que ça sera rediffusé le lendemain
00:49:00sur une autre case horaire, mais ils y sont habitués,
00:49:02parce que c'est ce que font aujourd'hui TMC avec Quotidien
00:49:05ou C8 avec le programme de Cyril Hanouna.
00:49:11C'est quelque chose qui est aujourd'hui inscrit dans les habitudes.
00:49:14C'est vrai que le talk show pourrait aller au début
00:49:17jusqu'à un tiers de la grille, 8 heures,
00:49:20avec une rediffusion la nuit.
00:49:22C'est peut-être un volume qui baissera
00:49:25quand la chaîne sera plus installée,
00:49:27mais je ne le vois pas comme un handicap.
00:49:30La chaîne va être très rapidement, extrêmement comprise
00:49:34et perçue par le public.
00:49:35Ils savent que le soir, en prime, il y aura notre talk show.
00:49:38Ils n'ont pas besoin de regarder les programmes sur Internet
00:49:41ou pour les plus âgés, dans un magazine de télé.
00:49:44Ils savent ce qu'on fait le soir.
00:49:45Et ça, c'est très important,
00:49:47parce que pour avoir des téléspectateurs,
00:49:49il faut avoir une offre très claire.
00:49:52Et notre offre, je crois, est facile à comprendre.
00:49:55Histoire, documentaire et magazine.
00:49:58Science, documentaire et magazine.
00:50:02Et un talk show qui aura deux heures en direct
00:50:04et plusieurs rediffusions dans la journée.
00:50:06Mais je considère que c'est un service pour les téléspectateurs,
00:50:10par exemple, de pouvoir revoir le lendemain matin
00:50:12le talk show de la veille,
00:50:13parce qu'ils auront préféré faire autre chose.
00:50:16Mais ils savent que ce talk show original,
00:50:18qui n'aura pas d'autres programmes comparables,
00:50:23sera disponible à différents moments de la journée,
00:50:25sachant qu'évidemment,
00:50:26ils pourront le voir sur notre plateforme aussi.
00:50:29Dans le prolongement de cette question,
00:50:32votre projet comporte, vous avez beaucoup insisté là-dessus,
00:50:35une part très significative consacrée aux documentaires.
00:50:39En quoi il se distingue d'autres offres
00:50:43que vous connaissez d'ailleurs particulièrement bien,
00:50:46qu'on trouve sur la plateforme aujourd'hui ?
00:50:49Je pense à RMC Découverte,
00:50:50puisque Mme Trolli est là.
00:50:52Mais on pourrait citer quelques autres chaînes.
00:50:56Quel est l'élément distinctif ?
00:51:02Pour l'élément distinctif,
00:51:05nous allons nous consacrer à l'histoire contemporaine.
00:51:10Nous avons déjà sourcé un grand nombre de programmes,
00:51:13que ce soit dans des catalogues,
00:51:15que ce soit français, européens, internationaux.
00:51:17On a déjà aussi commencé à regarder des documentaires unitaires
00:51:21ou des oeuvres documentaires que l'on pourrait produire.
00:51:24L'idée est vraiment de garder ce lien
00:51:26avec la connaissance et l'éducation
00:51:28et d'avoir toujours ce point en ligne de mire.
00:51:32Et il en sera de même pour la science.
00:51:34Les autres chaînes que vous citez
00:51:36ont des thématiques beaucoup plus larges
00:51:38et ne se consacrent pas entièrement à l'histoire.
00:51:41Là, l'idée, c'est vraiment de rester axé sur ces 2 thématiques
00:51:44que sont l'histoire et la science,
00:51:46avec ce principe de rationalité et de vérification
00:51:50de ce qui sera inscrit dans ces documentaires,
00:51:52de ce que nous raconterons, des histoires que nous raconterons.
00:51:56RMC Découverte est une chaîne plus masculine,
00:52:00qui s'intéresse beaucoup à tout ce qui est sport mécanique,
00:52:03avec de grands succès.
00:52:05Elle peut avoir des programmes histoire de temps en temps.
00:52:07Quant à RMC Story, elle est plus sur les sujets de société.
00:52:11Donc, le fait d'avoir une chaîne qui fait science et histoire,
00:52:14ça se démarque beaucoup.
00:52:15Et dans l'esprit des téléspectateurs,
00:52:17je crois que c'est facilement compréhensible.
00:52:19Et c'est un schéma qu'on voit dans beaucoup de marchés à l'étranger,
00:52:22où il y a différentes chaînes de documentaires
00:52:25qui sont extrêmement pointues à chaque fois,
00:52:27avec, évidemment, des recoupements et des croisements.
00:52:30Merci. Denis Rappone.
00:52:32Oui, merci, M. le Président.
00:52:34Dans l'hypothèse où, effectivement,
00:52:37vous auriez l'autorisation que vous sollicitez,
00:52:41comment voyez-vous le lancement de la chaîne
00:52:45sur un plan, je dirais, logistique, opérationnel,
00:52:49quid de la création de studios,
00:52:51quid de la gestion de la masse salariale,
00:52:53quid du recrutement d'incarnation ?
00:52:55Et toujours dans cette logique d'opérationnalité,
00:52:58vous indiquez dans votre dossier
00:53:01que le lancement de la chaîne se situerait
00:53:04en 1er juillet de l'année 2025.
00:53:07Un certain nombre d'autorisations arrivaient à échéance
00:53:09à la fin du mois de février, toujours de l'année prochaine.
00:53:12Et à supposer, effectivement,
00:53:14qu'une autorisation soit donnée par rapport à une autre chaîne,
00:53:17dont l'autorisation expire fin février 2025,
00:53:20quid de ce qui sera à l'écran
00:53:23entre, effectivement, le 1er mars, on va dire, 2025,
00:53:27et le 1er juillet ?
00:53:28Comment, d'une manière là aussi opérationnelle,
00:53:31la chaîne va être diffusée ?
00:53:34Si la chaîne doit démarrer le 1er mars,
00:53:37il n'y aura aucune difficulté pour être prêt à cette date.
00:53:41Je ne sais pas si, dans le dossier,
00:53:42on a parlé du 1er septembre.
00:53:45C'était inconscient.
00:53:48Mais on sera prêt.
00:53:50Dans le passé, on a lancé des chaînes
00:53:52dans des délais aussi courts.
00:53:54Donc, ça ne pose pas de difficultés
00:53:57pour pouvoir démarrer vite, trouver des prestataires,
00:53:59une régie finale, recruter une équipe.
00:54:03C'est jouable dans ce délai.
00:54:06Et on l'a fait plus court dans le passé.
00:54:12Et les aspects logistiques, studio, tout ça, vous avez déjà...
00:54:17Oui, il y a des prestataires qui existent.
00:54:19Pour notre talk show,
00:54:21on voudrait l'installer dans un théâtre
00:54:25qu'on louerait à l'année.
00:54:29Mais par habitude,
00:54:32nous ne nous engageons jamais sur des projets opérationnels
00:54:35avant d'être autorisés à lancer une chaîne de télévision.
00:54:38On se concentre sur l'obtention de l'autorisation.
00:54:42Et une fois qu'on a l'autorisation,
00:54:44on travaille vraiment sur l'aspect opérationnel.
00:54:47Mais bien évidemment,
00:54:48on sait aussi que c'est tout à fait possible.
00:54:50Et encore une fois, dans le passé,
00:54:52on a travaillé sur des délais plus courts
00:54:55pour trouver des studios, construire une régie finale,
00:54:57recruter des équipes.
00:54:59Je ne suis pas inquiet de le faire
00:55:02entre le 1er août 2025 et le 1er mars...
00:55:062024 et le 1er mars 2025.
00:55:12Bénédicte Lesage.
00:55:14Merci, M. le Président.
00:55:16Merci de votre présentation.
00:55:18J'ai remarqué dans votre dossier
00:55:22votre engagement concernant 2 thématiques différentes,
00:55:28qui est la 1re et la protection de l'environnement
00:55:30et la lutte contre le changement climatique,
00:55:33avec, si j'ai bien lu, 2 cases dédiées le dimanche.
00:55:38Et donc, je vais commencer par ça.
00:55:41Est-ce que, dans le contexte
00:55:45où les groupes de médias audiovisuels
00:55:48ont à ce jour souscrit un socle d'engagement commun,
00:55:51notamment éditoriaux,
00:55:54à travers la signature d'un contrat climat,
00:55:56seriez-vous prêt, si vous étiez retenu,
00:56:00à vous engager également,
00:56:01tout ça dans du droit souple, bien sûr,
00:56:04et d'en restituer les éléments annuellement auprès de l'ARCOM ?
00:56:08Ça, c'est une 1re question sur l'environnement.
00:56:12Et dans le cadre de l'éducation aux médias,
00:56:14vous parlez d'échanges avec le grand public
00:56:17à propos du sujet de l'intelligence artificielle,
00:56:21de la sensibilisation aux droits d'auteur.
00:56:24Sous quelle forme pensez-vous organiser ces échanges ?
00:56:28Comment pensez-vous toucher le grand public
00:56:31et quelle partie du grand public ?
00:56:33Est-ce que c'est le très grand public ou la jeunesse
00:56:35ou un public plus varié en termes d'âge ?
00:56:39Est-ce que vous pouvez, sur ces 2 sujets,
00:56:41nous en dire un peu plus, s'il vous plaît ?
00:56:44Je vais laisser la parole, madame la conseillère,
00:56:46si vous voulez bien, à Guénal Trolli,
00:56:47mais je voudrais dire que,
00:56:49par rapport aux thématiques que nous avons choisies,
00:56:51la science et l'histoire,
00:56:53c'est quand même assez facile
00:56:55de répondre à un certain nombre d'attentes
00:56:58et d'engagements à prendre,
00:56:59notamment sur le sujet du climat,
00:57:01puisqu'effectivement, nous aurons régulièrement
00:57:05des programmes, des documentaires, notre magazine,
00:57:08qui laissera une large place
00:57:10aux sujets liés au changement climatique.
00:57:13Donc c'est vrai que répondre à ces problématiques-là,
00:57:15c'est assez facile pour une chaîne comme la nôtre.
00:57:18Yanael ?
00:57:19Oui, le magazine que nous avons prévu
00:57:22est un magazine qui veut devenir une référence en la matière
00:57:27et qui propose chaque semaine un état des lieux
00:57:30de l'observation des changements climatiques
00:57:32et de faire aussi un point régulier
00:57:34sur les avancées scientifiques qui sont mondiales
00:57:38et qui permettra aussi de comprendre,
00:57:41de rendre accessibles ces avancées des scientifiques
00:57:46et de les partager, effectivement, sur les antennes,
00:57:49de donner lieu aussi à des débats, à des échanges,
00:57:52à des pratiques différentes.
00:57:54Voilà.
00:57:55L'éducation aux médias, peut-être que Eric ou Alain...
00:57:58L'éducation aux médias, c'est pour nous aussi un sujet important
00:58:03à travers la brique éducation qu'on veut développer,
00:58:05notamment sur notre plateforme L'Express TV+,
00:58:08mais aussi sur la chaîne à travers les programmes
00:58:11histoire et science.
00:58:16Vous savez qu'on l'a dit dans notre dossier,
00:58:18j'en ai parlé tout à l'heure,
00:58:19on veut être présent sur les réseaux sociaux,
00:58:22notamment avec nos programmes histoire,
00:58:24des programmes courts,
00:58:25pour aller concurrencer d'autres contenus plus ambigus
00:58:30sur les sujets de la connaissance et sur le complotisme.
00:58:33Donc, pour attirer des jeunes sur notre plateforme,
00:58:36sur nos programmes éducatifs,
00:58:38on veut être actifs sur les réseaux sociaux
00:58:42avec des programmes de qualité.
00:58:45Comme je l'ai fait allusion tout à l'heure,
00:58:47nous souhaitons aussi faire venir sur notre chaîne,
00:58:50sur notre plateforme,
00:58:51des talents qui sont déjà très présents
00:58:53sur les réseaux sociaux,
00:58:55sur les thèmes de l'éducation et de la science.
00:58:57Avec Éric Scholl,
00:58:58on a recensé déjà plusieurs jeunes acteurs
00:59:02qui ont des followers en nombre très important
00:59:07sur ces thèmes-là.
00:59:09Donc, sur les sujets de l'éducation en média,
00:59:12on sera présent.
00:59:13Je disais tout à l'heure aussi
00:59:15que dans le cadre de notre salon virtuel,
00:59:18nous souhaitons monter le salon virtuel
00:59:21de l'éducation aux médias,
00:59:24qui permettra de mieux comprendre
00:59:26comment fonctionne l'information,
00:59:27comment les médias sont organisés,
00:59:30comment se construit un journal.
00:59:33Éric, tu peux peut-être compléter sur ce sujet-là ?
00:59:36Oui.
00:59:37Il y a une étude récente qui vient de sortir,
00:59:40proposée par le Financial Times,
00:59:42sur les attentes des jeunes next-gen.
00:59:44On voit très bien qu'aujourd'hui,
00:59:46il y a à la fois une envie d'information différente
00:59:49d'une formation traditionnelle,
00:59:50mais finalement, le besoin d'avoir des sources sûres.
00:59:55Et c'est le pari qu'on fait,
00:59:58c'est celui de cette rationalité dans les nouvelles sources.
01:00:00À la fois, aller chercher des acteurs,
01:00:03sans doute plus jeunes,
01:00:04pour parler de l'histoire, de la science,
01:00:06de savoir s'adresser à un public jeune,
01:00:08mais en même temps, en gardant toute la rationalité.
01:00:11C'est au cœur de ce qu'on veut faire dans ces deux actions.
01:00:15C'est déjà ce qu'on fait, par exemple, aujourd'hui,
01:00:17depuis maintenant plusieurs années, à l'Express.
01:00:20Pourquoi on l'a fait à l'Express ?
01:00:21Parce qu'on s'est aperçus, en particulier au moment du Covid,
01:00:23à quel point l'irrationnalité prenait le dessus,
01:00:26à quel point le complotisme d'information
01:00:28était absolument partout.
01:00:29Ça a été pour nous une véritable prise de conscience
01:00:31dans deux thèmes, en particulier dans les sciences,
01:00:34mais aussi, finalement, dans le domaine des idées.
01:00:37Donc, on aura à cœur de développer
01:00:39cette recherche de rationalité
01:00:41dans la partie science
01:00:45et dans la partie, aussi, histoire.
01:00:47Il ne s'agit pas de raconter...
01:00:48Il s'agit de raconter l'histoire, de prendre en compte ce goût
01:00:51qu'on voit très bien, dont on a parlé tout à l'heure
01:00:52dans cette étude, notamment d'IFOP,
01:00:54des jeunes pour l'histoire,
01:00:55mais il s'agit de garder la rationalité
01:00:57lorsqu'on raconte l'histoire.
01:01:04Vous ne m'avez pas complètement répondu à ma question,
01:01:06mais comme je pense qu'il y en a d'autres qui veulent poser des questions,
01:01:09c'était la question de comment vous allez toucher le grand public,
01:01:14c'est-à-dire que les salons virtuels,
01:01:16ça existe pour un type de public
01:01:18qui a accès et qui sait fonctionner avec le numérique,
01:01:23avec ce nouveau mode de communication,
01:01:26mais dans une population plus large.
01:01:28Est-ce que vous pensez...
01:01:29Vous envisagez des actions ou pas ?
01:01:32Voilà, mais c'est une question.
01:01:34Oui, je veux bien rajouter un complément d'information.
01:01:38On travaille déjà aujourd'hui avec le Clémy, avec le magazine.
01:01:41On distribue le journal dans les écoles
01:01:43au moment de la semaine de la presse, notamment.
01:01:45On réfléchit à d'autres idées avec eux pour être plus présents.
01:01:48Se rendre dans les écoles, se rendre dans les facs,
01:01:50raconter la fabrique de l'information.
01:01:53Ce qui est aussi important chez nous,
01:01:55c'est qu'on veut découper tous nos formats
01:01:58en format numérique snaké
01:02:01pour donner accès sur tous les réseaux
01:02:03là où sont présents les jeunes à l'information,
01:02:05avec des experts, comme le disait Eric,
01:02:07mais sur tout type de format.
01:02:09Donc aller les chercher là où ils sont avec nos contenus,
01:02:11aller les chercher dans les écoles physiquement en étant présents,
01:02:16notamment avec l'aide du Clémy,
01:02:18et toutes autres idées qui nous permettraient de répondre
01:02:20à cet objectif qui est très important pour nous
01:02:23et au cœur de notre dossier.
01:02:24Et puis, je le disais tout à l'heure,
01:02:26des sujets qui sont liés,
01:02:29on souhaite, sur notre plateforme,
01:02:30être innovants sur les programmes éducatifs
01:02:34qui seront tirés, les documentaires diffusés sur la chaîne,
01:02:38permettre à des lycéens de venir sur notre plateforme
01:02:41en étant, je dirais, recrutés sur les réseaux sociaux,
01:02:45en leur faisant découvrir notre chaîne sur les réseaux sociaux
01:02:48et en les invitant, après, à venir sur notre plateforme
01:02:51pour découvrir des programmes qui leur seront destinés aussi
01:02:54et qui peuvent aller jusqu'à la révision de leurs examens,
01:02:58par exemple.
01:03:00C'est une façon assez nouvelle aussi, dans le contexte actuel,
01:03:03de prendre des initiatives vis-à-vis d'un jeune public.
01:03:07C'est vrai que, naturellement, une chaîne de télévision,
01:03:09aujourd'hui, elle s'adresse linéaire,
01:03:12elle s'adresse à un public mature,
01:03:13mais on a beaucoup réfléchi pour voir comment on pourrait
01:03:16faire baisser la moyenne d'âge des téléspectateurs de notre chaîne,
01:03:20comme on y est bien arrivé sur notre magazine,
01:03:22puisqu'aujourd'hui, on est le plus jeune des news magazines,
01:03:25avec une moyenne d'âge d'un peu plus de 50 ans, 51 ans,
01:03:28ce qui est rare dans la presse aujourd'hui
01:03:32et dans la presse magazine.
01:03:33Et on a cette même vision dans la télévision.
01:03:36Donc, les médias, l'éducation,
01:03:40c'est un sujet sur lequel on souhaite vraiment innover.
01:03:44Merci.
01:03:45Merci, Benoît Loutrel.
01:03:47Merci.
01:03:49Moi, je voudrais revenir un petit peu sur le plan d'affaires.
01:03:52Je comprends que, tel que vous l'avez construit
01:03:55et présenté dans le dossier,
01:03:56à la fois, vous l'avez construit sur une indépendance éditoriale
01:04:01et sur une mutualisation des back-office,
01:04:03régies publicitaires, marques, notamment,
01:04:06et j'imagine, des fonctions RH, comptabilité et autres.
01:04:11Est-ce que vous pouvez nous dire un peu
01:04:12comment on doit lire le compte de résultats ?
01:04:15Qu'est-ce qui a été mis ?
01:04:16Quelles hypothèses ont été faites ?
01:04:18Et première question.
01:04:20Deuxième question.
01:04:22J'étais un peu curieux sur la partie RH
01:04:24où, en fait, il y a beaucoup de fonctions,
01:04:25où il y a une personne.
01:04:26Et donc, comme je fais l'hypothèse
01:04:27que vous n'avez pas aboli le droit à congé,
01:04:29comment vous gérez ça, quand même,
01:04:31pour opérer sur une base annuelle ?
01:04:35Et la troisième question qui est...
01:04:37Est-ce que vous pouvez nous dire,
01:04:38pour asseoir le plan de financement,
01:04:40vous prévoyez des apports en fonds propres
01:04:43et en compte courant de la société maire ?
01:04:47Et alors, est-ce que vous pouvez nous fournir
01:04:49tous les éléments pour crédibiliser
01:04:51cette annonce sur la capacité financière des maisons maires ?
01:04:55Merci.
01:04:57Pour caractériser le business plan,
01:04:59je dirais qu'il est réaliste et prudent.
01:05:01Il est aussi adapté à l'économie de la télévision d'aujourd'hui
01:05:04pour une chaîne linéaire.
01:05:06L'idée, c'est pas d'approcher de la rentabilité dans 20 ans,
01:05:09mais d'être rentable au bout de 4 ans,
01:05:11comme on a su le faire par le passé.
01:05:13C'est important, parce que c'est comme ça
01:05:14qu'on peut avoir de l'ambition, qu'on peut investir.
01:05:18Quand on a créé BFM TV, il y avait 25 journalistes.
01:05:22Aujourd'hui, ils sont 400.
01:05:24Donc, comme je l'avais dit à l'époque,
01:05:27on ne peut pas créer une start-up
01:05:29en achetant une tour à la Défense.
01:05:30On démarre dans un garage.
01:05:31Alors là, on n'en est plus là.
01:05:33C'est un projet sérieux, professionnel,
01:05:35mais dans une économie prudente au début.
01:05:38Nous, on a envie d'être là pour longtemps.
01:05:40Et donc, il faut que les choses se fassent par étapes.
01:05:42Mais dès le 1er jour, la chaîne sera de grande qualité,
01:05:46sera remarquable,
01:05:47au sens qu'elle se différenciera des autres chaînes.
01:05:51Et je pense qu'elle aura du succès rapidement.
01:05:55Le business plan, effectivement, il est complet.
01:06:01Toutes les charges de la chaîne sont dans le compte de résultats.
01:06:05Il n'y a pas de coûts supplémentaires
01:06:07qui ne seraient pas dans le business plan.
01:06:08La rentabilité est prévue au bout de 4 ans.
01:06:13Près de 66 % des coûts sont consacrés au programme.
01:06:18Il n'y a pas de secret.
01:06:21Le reste, c'est la diffusion, qui pèse pour très lourd aussi.
01:06:25Et puis, des coûts administratifs
01:06:27qui vont peser le moins lourd possible,
01:06:29parce que c'est un productif.
01:06:30D'où les synergies avec le journal.
01:06:33Mais c'est vrai que l'essentiel des coûts
01:06:35sont consacrés au programme.
01:06:38Je ne sais pas si je réponds complètement à votre question,
01:06:42puisqu'on ne va pas détailler ces chiffres
01:06:46dans le cadre de cette audition publique.
01:06:49Mais évidemment, vous avez toute l'information nécessaire
01:06:52et vous apportez toutes les garanties
01:06:54en matière de financement, y compris officielle, écrite.
01:07:00Nous sommes en mesure de financer le business plan
01:07:04et bien au-delà.
01:07:05Dans le respect du secret d'affaires,
01:07:06est-ce que vous pouvez juste compléter par un envoi
01:07:08des états financiers, des maisons-mères ?
01:07:10Nous vous enverrons un document complémentaire demain.
01:07:14Oui, un peu dans le même esprit, dans le prolongement.
01:07:16On connaît votre tempérament d'entrepreneur.
01:07:17C'est un projet que vous voulez porter seul
01:07:20et durablement seul ou vous envisagez des partenariats ?
01:07:26Dans mes premières aventures entrepreneuriales,
01:07:28je n'ai pas dépassé 35 % du contrôle de Next Radio TV à l'époque
01:07:34avec des droits de vote doubles.
01:07:36Je contrôlais la société,
01:07:37mais financièrement, je n'avais pas pu aller au-delà.
01:07:40Aujourd'hui, j'ai 100 % de l'Express
01:07:44et 100 % de l'ensemble de ses activités.
01:07:47C'est une autre forme de gouvernance qui n'est pas désagréable.
01:07:51Donc mon projet aujourd'hui, c'est de financer pleinement
01:07:57l'Express TV et tout le projet autour de l'Express,
01:08:01parce qu'on a un projet important.
01:08:02Je veux vraiment, avec l'Express, construire un nouveau groupe de médias.
01:08:06Je ne vais pas parler aujourd'hui de l'activité de salon virtuel,
01:08:10mais c'est du contenu aussi.
01:08:12On est très satisfait des résultats et c'est extrêmement prometteur.
01:08:18On a l'impression qu'on tient à quelque chose
01:08:20qui a de la consistance et qui va être très important pour le journal.
01:08:24On a le sentiment que le journal en lui-même,
01:08:26demain, ce sera la haute couture.
01:08:27C'est la marque, c'est le produit noble,
01:08:29c'est l'origine de l'entreprise.
01:08:32Mais comme je l'ai dit tout à l'heure,
01:08:33le marché de la presse écrite est un marché compliqué
01:08:36tellement la concurrence du gratuit est forte aujourd'hui.
01:08:39Nous, on s'adresse à un public très éduqué
01:08:41qui recherche beaucoup d'informations.
01:08:44Donc on est sur le bon créneau,
01:08:46mais ce n'est pas un marché qui va être en croissance de 20 %
01:08:49ces dix prochaines années.
01:08:50Donc il faut d'autres activités.
01:08:52Celle des salons,
01:08:53celle du développement international grâce à la technologie.
01:08:56Si nous n'allons pas à l'étranger, l'étranger viendra vers nous.
01:09:00Les Allemands préparent des éditions françaises,
01:09:02des espagnols aussi.
01:09:04La transformation digitale du monde des médias
01:09:07est loin d'être terminée.
01:09:08L'arrivée de l'intelligence artificielle
01:09:10va redonner une accélération dans la transformation
01:09:13qui va obliger les entreprises à bouger très vite.
01:09:15On en est conscients.
01:09:17On est très motivés par ce projet de lancer l'Express Europe
01:09:22dans tous les pays de la communauté
01:09:24et dans toutes les langues de l'Union européenne.
01:09:27C'est très stimulant, très prometteur
01:09:31et très intéressant quand on voit les premiers essais
01:09:33que nous faisons sur la traduction automatique,
01:09:35qui est très impressionnante, y compris la vidéo,
01:09:38qui fonctionne aussi très bien.
01:09:41C'est un projet que je porte seul.
01:09:45J'ai démarré dans une première entreprise où j'étais minoritaire.
01:09:48Aujourd'hui, je suis l'actionnaire unique.
01:09:52Et c'est une façon de travailler aujourd'hui
01:09:55qui est très prometteuse,
01:09:57qui me permet d'envisager des développements
01:10:00selon les projets sur lesquels nous travaillons ensemble.
01:10:05Merci. Antoine Boilet, puis Yann Gordelon.
01:10:08Merci, M. le Président.
01:10:10Bonjour à tous.
01:10:12Si possible, j'aimerais bien revenir encore un peu
01:10:15sur l'éditorial de la chaîne
01:10:17et tout d'abord sur le talk show quotidien.
01:10:21Peut-être pour une première confirmation
01:10:23que sa primo-diffusion inédite est bien à 21 heures,
01:10:27parce qu'à un moment donné, j'ai cru comprendre
01:10:28que c'était peut-être en S2, mais en deuxième partie de soirée,
01:10:31il me semble que c'est la rediffusion.
01:10:33Mais je voulais cette confirmation.
01:10:35La deuxième question par rapport à ce talk show,
01:10:38c'est que la concurrence sur le monde du talk show,
01:10:40ce n'est pas à vous que je la prendrai,
01:10:42elle est absolument incroyable sur les chaînes publiques, privées,
01:10:47en termes d'actualité culturelle, de politique, d'humour,
01:10:54ou même d'ouverture sur la culture.
01:10:56C'est des recettes qu'on retrouve dans d'autres talk show.
01:11:00Donc, est-ce que vous pourriez peut-être aller un petit peu plus loin
01:11:04sur ce qui pourrait caractériser au niveau de la différence
01:11:08cette offre de talk show qui va se retrouver effectivement
01:11:10en prime par rapport à toutes les autres chaînes,
01:11:15puisqu'effectivement, ça représente, vous l'avez dit,
01:11:1840 % du budget programme,
01:11:21ce qui m'entraînera à une deuxième question.
01:11:23Mais voilà, est-ce que vous pourriez aller un petit peu plus loin
01:11:25par rapport à cet axe de différenciation,
01:11:28ne serait-ce que pour avoir tous les bons invités
01:11:31sur le plateau du lundi au vendredi ?
01:11:35D'abord, ça s'appelle le pluralisme.
01:11:37Je crois que plusieurs talk show, c'est plusieurs lignes éditoriales,
01:11:42c'est différentes opinions, c'est différents invités,
01:11:46c'est différentes cibles.
01:11:48Donc, le talk show, c'est quelque chose de base à la télévision.
01:11:51Comme toutes les chaînes ont toutes des séries américaines policières,
01:11:54c'est quelque chose qui est basique aussi.
01:11:57Eh bien, un talk show, c'est vraiment la base de la télévision.
01:12:00Ce qu'on a remarqué, c'est qu'aux Etats-Unis,
01:12:03toutes les chaînes ont leur let's show.
01:12:07En France, il n'y en a pas. Il y a eu des expériences.
01:12:09Elles n'ont pas toujours répondu au cahier des charges, semble-t-il,
01:12:12d'un let's show quotidien.
01:12:15Nous, on a regardé ça de très près.
01:12:18Donc, l'idée qu'on a aujourd'hui de notre talk show,
01:12:21il sera très différent de ceux qu'on peut voir aujourd'hui
01:12:24incontestablement à la télévision.
01:12:26Il ne s'adressera pas à la même cible.
01:12:28Ce n'est pas la même case horaire.
01:12:29Il n'y a personne sur cette case horaire
01:12:30qui fait un talk show dans la semaine.
01:12:34C'est un programme d'habitude.
01:12:35Une fois qu'on connaît le programme,
01:12:37qu'on sait qu'il a lieu quotidiennement,
01:12:39il n'y a pas besoin de se poser la question,
01:12:41de se dire, qu'est-ce que je vais voir ce soir à la télévision ?
01:12:43On se dit, je vais aller voir ce programme-là,
01:12:46comme on dit, je vais voir le 20h.
01:12:48L'humour, ça permet d'attirer un public jeune,
01:12:52plus jeune que sur d'autres thématiques.
01:12:55Une des différences, c'est que ce talk show
01:12:57sera en partie présenté par une star du stand-up.
01:13:00Pas un journaliste, pas un animateur de télévision,
01:13:05quelqu'un de la scène.
01:13:09C'est aussi un spectacle qu'on amène tous les soirs chez les gens.
01:13:12C'est pour ça que ça marche très bien sur les chaînes américaines.
01:13:16Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas différentes parties
01:13:18dans l'émission, avec, à un autre moment,
01:13:21un journaliste qui s'occupera de débats.
01:13:24Les choses ne sont pas arrêtées aujourd'hui.
01:13:26Non pas qu'on n'a pas travaillé sur le sujet,
01:13:28mais si on est retenu qu'on va lancer des appels d'offres,
01:13:34travailler avec des producteurs, trouver les meilleures idées,
01:13:38les meilleurs présentateurs, les meilleures formules.
01:13:40Mais il y aura des fondamentaux dans notre talk show.
01:13:44C'est cette idée de le faire présenter
01:13:47par une star du stand-up, en tout cas pour une partie du talk show,
01:13:51d'avoir des invités politiques, des invités culturels,
01:13:55laisser une place importante aussi au livre.
01:13:59L'idée, c'est aussi d'avoir une séquence musicale,
01:14:03par exemple, dans ce talk show, le soir.
01:14:07Bref, il y a un certain nombre de fondamentaux
01:14:09qui sont liés à la ligne éditoriale du journal.
01:14:12La politique, là aussi la science,
01:14:15évidemment la géopolitique, l'actualité en général,
01:14:18la culture, l'humour, et puis l'innovation.
01:14:22Effectivement, pour se différencier,
01:14:25il faudra qu'on trouve des idées innovantes
01:14:28qui n'ont pas été vues ou qui seront très différenciantes des autres.
01:14:31Parce que pour se faire remarquer, pour se faire apprécier,
01:14:36il faut toujours être disruptif.
01:14:38Donc on sera disruptifs dans ce talk show.
01:14:40Merci.
01:14:41Et sur les 60 % restants dans le coup de grille
01:14:46et le budget programme,
01:14:48j'ai bien vu dans le dossier d'autres rendez-vous magazine
01:14:51que vous proposez de créer.
01:14:53Et puis il y a la partie stock, documentaire.
01:14:57On a commencé à en parler.
01:15:00Est-ce qu'il serait possible de préciser
01:15:03ce que pourrait être, dans une logique de montée en puissance,
01:15:06le volume horaire inédit en EOF,
01:15:11le nombre de documentaires inédits chaque année,
01:15:15là encore, dans une logique de montée en puissance,
01:15:18pour qu'on puisse davantage ancrer,
01:15:20dans ce qui serait une convention,
01:15:22le caractère inédit de votre politique documentaire ?
01:15:26Parce que j'ai regardé, effectivement, toute la partie catalogue.
01:15:29Alors il y a des oeuvres assez remarquables,
01:15:32dont certaines de 2008 qui sont sans doute toujours d'actualité.
01:15:36L'Enfer de Matignon, sans doute.
01:15:38Mais au-delà de ce catalogue de documentaires,
01:15:43est-ce que vous pourriez déjà nous donner
01:15:45des 1ers exemples de docs sur la science et l'histoire
01:15:49que vous aimeriez préacheter
01:15:51dans le cadre des préaccords que vous avez eus
01:15:54et qu'on a bien notés avec l'industrie audiovisuelle ?
01:15:57Merci.
01:15:58Je vais laisser la parole à Guédaël Trolli.
01:16:01Sur la montée en charge,
01:16:02nous sommes tout à fait d'accord pour en discuter
01:16:04et pour que ça soit intégré dans la convention.
01:16:07L'expérience, je sais aussi que pour réussir,
01:16:09il faut proposer des programmes de qualité.
01:16:13Avec RMC Découverte, on est allé très rapidement
01:16:16vers la production de documentaires,
01:16:19d'émissions qui nous coûtaient 400 000 euros de l'heure,
01:16:22c'est-à-dire le même tarif que les grandes chaînes.
01:16:24Et pourquoi on a fait ça ?
01:16:25Parce qu'on voulait un programme emblématique
01:16:27qui soit la vitrine de la chaîne, sa réputation.
01:16:30Parce que quand vous êtes un spécialiste sur une thématique,
01:16:33vous ne devez pas donner l'impression au téléspectateur
01:16:35d'être en seconde division.
01:16:36Il faut qu'à un moment, vous ayez des programmes vitrines.
01:16:39Donc il faudra que sur la science et sur l'histoire,
01:16:42on ait des programmes remarquables
01:16:43qui fassent notre réputation dès le départ.
01:16:45Et puis, au fil des années,
01:16:47on aura de plus en plus de programmes
01:16:49qui seront à la hauteur de nos moyens.
01:16:52Et c'est vrai que quand on a travaillé sur ce projet,
01:16:55qu'on a regardé des catalogues de documentaires, de films,
01:16:59ça nous donnait très envie de regarder cette chaîne.
01:17:02Encore hier, on regardait des catalogues de cinéma.
01:17:06Ce n'était pas le sujet sur lequel on avait le plus travaillé
01:17:08jusqu'à présent.
01:17:09Et on a pu constater que c'était une façon de se faire remarquer.
01:17:15Parce que les gens savent que quand ils viendront chez nous,
01:17:17qu'il y aura du cinéma,
01:17:19ça sera l'histoire de Pasteur,
01:17:21l'histoire d'un autre grand scientifique.
01:17:23Et il y a des gens qui aiment ça, ça attire.
01:17:26Et donc, on aura un positionnement très clair dès le départ.
01:17:31Mais Ganaëlle, tu peux peut-être donner quelques précisions
01:17:33sur les premiers aperçus ?
01:17:34Oui, en tout cas, je peux donner quelques exemples
01:17:36sur des productions documentaires
01:17:39sur lesquelles on a regardé de près.
01:17:42Par exemple, Paris 2024, l'histoire secrète des JO.
01:17:47Les Jeux olympiques sont donc au centre de notre actualité.
01:17:51Et c'est le centre du monde, Paris, pendant deux mois.
01:17:54Donc, c'est un événement qui est digne
01:17:56de l'exposition universelle de 1889.
01:17:59L'idée est de raconter cet événement
01:18:01qui n'est pas qu'une grande compétition sportive internationale,
01:18:04mais c'est aussi comment la France a réussi à obtenir
01:18:07l'organisation de ces JO,
01:18:09qui donc certainement deviendront historiques pour notre pays.
01:18:14Comment se passe la cérémonie d'ouverture ?
01:18:16Une cérémonie d'ouverture des JO en ville,
01:18:18ça ne s'est jamais fait.
01:18:20Voilà, ça, ça fait partie des histoires que l'on peut raconter.
01:18:24Une autre série documentaire que l'on a pu regarder,
01:18:28qui s'appellerait A table avec l'histoire,
01:18:30qui nous raconterait la gastronomie et la géopolitique,
01:18:34parce qu'effectivement, cette série pourrait raconter
01:18:36la petite et la grande histoire qui existe derrière nos aliments,
01:18:40parce que c'est un puissant instrument de soft power.
01:18:44C'est un marqueur sociétal et culturel, l'alimentation.
01:18:47Il est le fondement de nos civilisations.
01:18:49Voilà, les conflits, la diplomatie, des traditions.
01:18:52La cuisine, elle a toujours eu une dimension politique.
01:18:55Et c'est à table qu'on gouverne.
01:18:58C'est ce que nous disait Bossuet au XVIIe.
01:19:00Donc voilà, ça, ça fait partie des exemples.
01:19:04On peut parler aussi d'une série scientifique
01:19:08sur l'intelligence artificielle, évidemment.
01:19:10Est-ce que c'est une révolution ? Est-ce que c'est une catastrophe ?
01:19:13On va se poser des questions.
01:19:15Jusqu'où peut aller cette intelligence artificielle ?
01:19:17Est-ce qu'on peut l'arrêter ? Comment elle va bouleverser nos vies ?
01:19:20Ça fait partie d'un documentaire qui serait donc en 2 parties.
01:19:26Ou alors les aliments ultra transformés, une enquête.
01:19:31Quel est le rapport entre ces aliments ultra transformés
01:19:34dont on découvre aujourd'hui qu'ils ont des incidences concrètes
01:19:37sur notre santé ?
01:19:39Comment ils sont néfastes pour nos cerveaux ?
01:19:41Jusqu'où vont les études scientifiques ?
01:19:45Comparer des études, puisqu'il y a plusieurs études
01:19:48qui existent comme ça de manière internationale.
01:19:50Voilà un peu le type d'exemple de documentaire
01:19:53ou de série documentaire sur lequel on travaille.
01:19:58Anne Grandeneau ?
01:19:59Oui, merci, M. le Président. Bonjour.
01:20:02Je voulais juste revenir sur votre comité d'éthique
01:20:04parce que vous nous avez indiqué les personnalités
01:20:06qui en feraient partie.
01:20:09Et comme vous savez, nous, on a un dialogue assez régulier
01:20:12avec les comités d'éthique qu'on développe au fil des mois
01:20:16et depuis 2 ans.
01:20:19Et vous avez évoqué ce rôle d'expertise
01:20:22que vous souhaiteriez confier au comité d'éthique.
01:20:24Est-ce que vous pouvez un peu nous le préciser ?
01:20:26Est-ce que ça veut dire que ça serait une sorte de comité scientifique
01:20:28pour vous, avant-diffusion, post-diffusion ?
01:20:31Enfin, qu'est-ce que vous avez comme idée
01:20:34sur ce comité d'éthique ?
01:20:37Est-ce que ça serait analyser les programmes ?
01:20:40Je vais laisser Eric Scholl répondre à cette question.
01:20:43Oui, l'idée de ce comité d'éthique serait constituer...
01:20:46L'idée principale, ce serait que tous les membres soient là,
01:20:50veillent au respect d'une charte éthique
01:20:53qui reste évidemment élaborée,
01:20:54à laquelle on a déjà commencé à travailler.
01:20:56Si vous regardez la liste des différentes personnalités,
01:20:59vous verrez qu'elles sont toutes en adéquation
01:21:01par rapport à la ligne électorale.
01:21:03Elles sont compétentes sur les sujets que l'on souhaite développer,
01:21:05qu'il s'agisse de l'éducation, de l'histoire ou de la science.
01:21:08Et c'est en ce sens-là, c'est pas juste des personnalités
01:21:12qu'on a choisies uniquement parce qu'elles seraient connues,
01:21:14mais c'est parce qu'elles ont,
01:21:16et c'est la discussion qu'on a eue avec elles d'ailleurs,
01:21:18elles ont un intérêt sur les sujets
01:21:21qui seront traités sur cette chaîne.
01:21:22Et c'est en ce sens-là qu'on parle d'experts.
01:21:25Pour nous, l'expertise est un peu au coeur quand même
01:21:27de cette chaîne qu'on souhaite monter.
01:21:30Merci beaucoup.
01:21:31Laurence Pécoré-Vollier.
01:21:33Oui, merci.
01:21:34Eh bien, après tout ce qui a été dit,
01:21:37j'ai 2 questions.
01:21:40La 1re, même si c'est ce que vous avez dit jusqu'à présent
01:21:44tout au long de votre intervention,
01:21:46que vous nous précisiez, puisque nous sommes chargés
01:21:49de veiller à ce qu'il y ait un pluralisme des programmes,
01:21:52ce que votre chaîne apporte de nouveau
01:21:54par rapport aux programmes existants,
01:21:56et vers quel public, vous dites grand public,
01:21:58mais est-ce que vous pouvez nous retracer
01:22:01un peu la novation
01:22:04et à quel besoin, auquel il ne serait pas pour l'instant répondu,
01:22:10vous répondez par votre projet de chaîne ?
01:22:13Ca, c'est la 1re chose.
01:22:14La 2e chose, c'est que dans votre projet,
01:22:18vous répondez à un certain nombre de contraintes
01:22:23et d'indicateurs pour la diversité,
01:22:29les femmes et autres critères de variété.
01:22:34Est-ce que vous êtes prêts à prendre des engagements,
01:22:38notamment en matière de parité sur des chiffres
01:22:41et en matière de diversité de manière générale ?
01:22:44Merci.
01:22:46Sur la 1re partie de votre question, je vais répondre,
01:22:49et ensuite, je laisserai la parole à Diane Lemoyne.
01:22:52La 1re partie de la question, c'était le pluralisme,
01:22:56en quoi vous répondez à une absence, finalement,
01:23:00de programmes sur ces créneaux-là.
01:23:03Je suis assez clair là-dessus, je crois.
01:23:08Notre talk show, c'est de l'actualité,
01:23:12donc c'est une offre supplémentaire
01:23:14pour commenter les grands sujets du moment.
01:23:18Donc, incontestablement, on est bien dans le domaine du pluralisme,
01:23:23et particulièrement avec l'humour qu'on veut remettre au goût du jour,
01:23:28parce qu'il a plutôt disparu de la télévision ces dernières années.
01:23:32Les gens sont un peu tétanisés, aujourd'hui,
01:23:34avec le thème de l'humour, comment le manipuler.
01:23:37C'est pour ça qu'Éric Scholl a fait un développement
01:23:39assez complet tout à l'heure sur ce sujet.
01:23:42C'est une façon d'attirer un public plus jeune
01:23:44et on pense que c'est vraiment important
01:23:46pour le débat démocratique et le pluralisme de l'information.
01:23:50Sur la science et l'histoire,
01:23:53là, nous sommes convaincus aussi qu'il y a une place à prendre.
01:23:56Il y a des chaînes histoire,
01:23:58je crois qu'il y en a deux sur le câble et le satellite.
01:24:00Il n'y a pas de chaînes qui ne font que la science.
01:24:03Mais sur la TNT, il n'y a pas de chaîne histoire,
01:24:05donc une chaîne qui laisserait une très large place à l'histoire
01:24:08se justifie parfaitement, je crois avoir expliqué tout à l'heure
01:24:12que la demande du public était importante sur ce sujet-là.
01:24:16Est-ce que les gens sont contents de cette chaîne ?
01:24:18Je suis persuadé que oui, parce qu'ils vont la comprendre,
01:24:21ils verront la différence.
01:24:23Et sur le thème de l'histoire, c'est la même chose.
01:24:26Donc oui, on se fera remarquer,
01:24:29on prendra une place dans l'offre de télévision
01:24:32qui n'est pas aujourd'hui servie
01:24:34et nous contribuerons au pluralisme.
01:24:37Sur le sujet de la diversité, je laisse la parole à Diane Lemoyne.
01:24:41Oui, bonjour, madame la conseillère, merci pour votre question.
01:24:45La diversité, c'est évidemment un point important pour nous.
01:24:47La parité, je vais répondre à la parité en 1er lieu.
01:24:50À L'Express, on a plus de femmes que d'hommes
01:24:53qui sont salariés de l'entreprise.
01:24:55Donc ça, j'y veille personnellement.
01:24:57Et ça sera aussi, évidemment, notre philosophie
01:25:00d'avoir un équilibre hommes-femmes, évidemment,
01:25:02au sein de notre future entreprise L'Express TV.
01:25:05On a un index égalité hommes-femmes qui était à 82,
01:25:08qui est passé à 91 en 2023,
01:25:11avec l'objectif, évidemment, de le passer à 100%.
01:25:14À 100 sur 100, pardon.
01:25:17Et donc les mêmes objectifs, bien sûr, s'appliqueront à L'Express TV.
01:25:19Donc ça, c'est pour les salariés.
01:25:21On a, évidemment, le point des intervenants,
01:25:25des pigistes, des lauréats quand nous organisons des événements.
01:25:29Et on essaye toujours, avec Eric, d'avoir une parité parfaite.
01:25:32Sur notre dernier événement, d'ailleurs,
01:25:33le Trophée Sciences et Santé,
01:25:35on avait plus de femmes lauréates que d'hommes,
01:25:38sans le faire exprès, mais en tout cas, on veille,
01:25:40évidemment, que la parité soit bien représentée.
01:25:42C'est le cas aussi dans notre journal,
01:25:43dans les experts que nous interrogeons.
01:25:46Nous sommes prêts à prendre des engagements,
01:25:48évidemment, pour la représentativité
01:25:51des femmes à l'écran,
01:25:52selon des engagements à décider ensemble.
01:25:57Sur la diversité, on commence à travailler un peu plus
01:26:00sur ce sujet concernant les salariés.
01:26:04On réfléchit notamment à faire venir des alternants,
01:26:07des stagiaires qui soient issus d'une certaine diversité,
01:26:13ce qui n'est peu le cas encore aujourd'hui,
01:26:15mais c'est des sujets qui nous tiennent évidemment à coeur,
01:26:19que ce soit pour les salariés ou lors des représentations
01:26:22dans nos pages, sur notre site, lors de nos événements,
01:26:25et bientôt, je l'espère, à l'antenne.
01:26:27Diane Lemoyne parlait à l'instant des grands prix
01:26:30que nous organisons.
01:26:31Nous en avons deux qui sont importants.
01:26:33Il y a le Grand prix de la science et de la santé,
01:26:36où nous célébrons des chercheurs.
01:26:38Et c'est important de le dire, parce qu'effectivement,
01:26:40nous sommes très vigilants à ce que le sujet de la diversité
01:26:45soit traité à l'occasion de cette remise de prix,
01:26:48et de la parité aussi.
01:26:49C'est vrai que les chercheurs sont une population
01:26:51qui ne sont pas souvent mises en avant,
01:26:53et on est très fiers d'organiser ce prix
01:26:55qui a été un grand succès cette année pour la 1re fois.
01:26:58Nous continuerons.
01:27:00Et puis nous avons un Grand prix annuel
01:27:01où nous célébrons les personnalités de l'Express.
01:27:03On a le prix de la démocratie, le prix de l'Europe.
01:27:07Quel autre prix, Eric ?
01:27:08Le prix de la rationalité et le prix de la liberté.
01:27:11Et à chaque fois, la parité est respectée
01:27:14dans ces remises de prix.
01:27:16Merci. Denis Rappone.
01:27:19Oui, on a beaucoup parlé du pluralisme.
01:27:22C'est effectivement une exigence constitutionnelle
01:27:24qui a rappelé hautement la décision du Conseil d'Etat
01:27:29du 13 février dernier.
01:27:31Cette décision parle également, ça a été peu évoqué,
01:27:35de l'exigence d'indépendance qui pèse sur les chaînes.
01:27:39Qu'est-ce que vous pouvez nous dire ?
01:27:41Et je m'adresse à l'actionnaire.
01:27:43C'est une chance.
01:27:44La plupart des chaînes qui sont venues se présenter,
01:27:46on n'avait pas l'actionnaire en face de nous.
01:27:49Qu'est-ce qui est prévu ?
01:27:50Quels sont les dispositifs
01:27:51qui permettent d'asseoir cette indépendance de la chaîne ?
01:27:55J'ai une longue expérience du sujet de l'indépendance.
01:27:59Comme je le dis souvent aux journalistes,
01:28:01le 1er responsable de l'indépendance de notre entreprise,
01:28:04c'est moi.
01:28:05C'est moi qui fais en sorte qu'on soit indépendant
01:28:09des intérêts économiques, des annonceurs.
01:28:11Ça m'est arrivé plusieurs fois au long de ma carrière
01:28:14de dire à des annonceurs non.
01:28:16Parce qu'effectivement,
01:28:17ils mêlaient investissement et sujets éditoriaux.
01:28:20Donc moi, je considère que je suis un acteur
01:28:22dans le sujet de l'indépendance.
01:28:26Ce qui est important, c'est le respect de l'auditeur,
01:28:29du téléspectateur, du lecteur.
01:28:33Et les nôtres sont particulièrement exigeants.
01:28:36Ils comprennent tout parfaitement.
01:28:38Ils comprennent parfaitement les choses.
01:28:40Donc le critère de l'indépendance des rédactions,
01:28:43c'est quelque chose d'important.
01:28:47En ce qui nous concerne,
01:28:49la rédaction travaille en totale autonomie,
01:28:52mais en même temps, j'ai aussi un rôle important
01:28:54parce que dans la vision du développement de l'entreprise,
01:28:57évidemment, je suis un acteur important.
01:29:01Mais les journalistes, dans la rédaction,
01:29:03travaillent en toute indépendance.
01:29:06Ce qui compte, c'est la qualité de notre travail.
01:29:08C'est ça qui fera notre succès.
01:29:10C'est toujours comme ça que j'ai agi par le passé.
01:29:16Une dernière question, peut-être, Juliette Therry ?
01:29:18Oui, pourquoi pas ?
01:29:19En fait, j'ai bien noté votre objectif
01:29:20de lutte contre le complotisme.
01:29:22Alors pas que, mais c'est vrai que ça peut nous interpeller.
01:29:25Est-ce que je dois comprendre,
01:29:26puisque ça a été mentionné, sauf erreur, aussi,
01:29:29pour des documentaires d'histoire
01:29:32qui sont surtout d'histoire contemporaine,
01:29:34d'histoire d'idées ?
01:29:35Est-ce que vous pensez aussi aborder le sujet de l'Europe ?
01:29:37Est-ce qu'il y a un petit déficit de représentation
01:29:40qu'on voit à chaque élection européenne ?
01:29:42On se dit la même chose.
01:29:43Et donc, voilà.
01:29:44Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples concrets
01:29:47qui permettent de répondre à cet objectif d'objectivité ?
01:29:51Merci.
01:29:53Sur les luttes contre le complotisme,
01:29:54bien sûr, c'est d'ailleurs ce qu'on fait
01:29:57dans le journal L'Express
01:29:59et ce que L'Express TV continuera à faire,
01:30:02c'est-à-dire en permanence.
01:30:03Y compris, le magazine L'Express est très engagé
01:30:06sur une voie européenne depuis d'ailleurs sa création.
01:30:08Et il ne nous a pas échappé que depuis maintenant
01:30:11une dizaine ou une quinzaine d'années,
01:30:13on voit de plus en plus la gérance étrangère s'exercer,
01:30:16que ce soit d'ailleurs en France ou ailleurs,
01:30:17en France tout particulièrement.
01:30:19Et qu'on voit ce complotisme monter.
01:30:23Donc nous, on passe notre temps à observer,
01:30:25non seulement à observer,
01:30:26d'aller voir les meilleurs experts capables de les détecter.
01:30:30En France, il y en a aussi à l'étranger.
01:30:32C'est d'ailleurs une particularité,
01:30:33ce qu'on a réussi à faire au cours de ces 5 dernières années,
01:30:35c'est aller chercher non seulement des experts français,
01:30:38mais des experts internationaux.
01:30:39C'est en cela d'ailleurs qu'on essaye de faire la différence
01:30:42aujourd'hui à L'Express,
01:30:43et en ne se limitant pas uniquement aux experts français
01:30:46sur tous ces sujets.
01:30:47Le complotisme concerne, vous le disiez, l'Europe,
01:30:49ça concerne les Etats-Unis.
01:30:51On sait d'où viennent ces complotismes étrangers.
01:30:53Ils viennent de Russie, ils viennent de Chine.
01:30:55Donc on a un travail journalistique important
01:30:58d'enquête, de compréhension, des modes de transmission,
01:31:02et aussi, bien sûr, d'alerte,
01:31:06et en particulier auprès des publics les plus jeunes.
01:31:09Là, on rejoint toute cette partie sur l'éducation aux médias,
01:31:13puisqu'on sait que la construction d'un esprit critique,
01:31:17elle se fait au collège ou elle se fait au lycée.
01:31:20Et la construction d'un esprit critique,
01:31:22notamment vis-à-vis des médias, elle se fait à ce moment-là.
01:31:24Personnellement, c'est un sujet que je connais bien.
01:31:27J'ai eu à le pratiquer dans des fonctions précédentes.
01:31:30Non seulement, j'ai été président de Reporters sans frontières,
01:31:33et j'ai été aussi à la tête du magazine Courrier international,
01:31:37ce qui m'a permis de travailler en particulier
01:31:39sur ces thématiques de complotisme, d'ingérence étrangère,
01:31:43et de regarder ces sujets que l'on voit en France.
01:31:46En réalité, ils existent aussi ailleurs.
01:31:49Merci beaucoup.
01:31:50Nous arrivons au terme de cette édition.
01:31:52Merci d'avoir répondu à nos questions.
01:31:55L'édition est terminée.

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