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00:00Bonjour à toutes et à tous.
00:04Merci pour votre présence aujourd'hui à nos côtés
00:07et pour votre intérêt aussi.
00:09Durant cette présentation, nous allons revenir rapidement
00:11sur le déroulé des travaux de notre mission
00:14sur l'intelligence artificielle,
00:15sur les cas d'usage que nous avons pu observer
00:19et sur certains constats qui ont retenu notre attention
00:22et qui nous ont permis aussi d'identifier
00:23plusieurs sujets clés sur lesquels nous reviendrons.
00:27Le président, Rocolivier Mestre, vient d'évoquer à l'instant
00:31la raison d'être de cette mission,
00:32donc je ne vais pas y revenir,
00:34mais je rappellerai juste que nos travaux
00:35avaient 2 objectifs principaux.
00:38Le 1er était de réaliser, de dresser un état des lieux
00:41des usages concrets de l'IA aujourd'hui
00:43dans les secteurs qui sont régulés par l'ARCOM
00:45et d'autre part, évaluer aussi dans quelles mesures
00:48le régulateur peut avoir un rôle à jouer
00:50vis-à-vis de ces nouvelles technologies.
00:52Pour cela, une trentaine d'auditions et d'entretiens
00:55ont été organisées avec les acteurs du secteur public,
00:57du secteur privé, dans le domaine de l'audiovisuel,
00:59de la musique,
01:00et avec les représentants des titulaires de droit
01:02et des journalistes, en complément des rencontres
01:06avec les spécialistes de l'intelligence artificielle
01:08et une veille continue ont été menées au fil des mois
01:11avec la participation de plusieurs directions de l'ARCOM.
01:13Et donc j'en profite pour remercier aussi chaleureusement
01:16tous les participants et les interlocuteurs
01:18avec qui nous avons eu l'opportunité
01:20et le plaisir d'échanger.
01:23Les apports de cette mission sont multiples pour l'ARCOM.
01:27Au-delà de nous permettre d'acquérir
01:28une meilleure compréhension des enjeux
01:29liés à l'intelligence artificielle
01:31et de réaliser l'état des lieux des pratiques en cours,
01:34nos travaux ont fait émerger des constats
01:36dont certains sont plutôt rassurants
01:37quant à la situation en France,
01:39mais ils ont aussi permis d'identifier
01:40plusieurs points de vigilance
01:43qui nécessiteront un suivi particulier de l'ARCOM, sans doute.
01:47Et au-delà, ces échanges ont aussi permis
01:50d'alimenter notre propre réflexion
01:52sur les usages dans l'intelligence artificielle,
01:55pour les usages du régulateur.
02:00Pour présenter succinctement les cas d'usage
02:04concrets de l'IA qui nous ont été remontés,
02:06nous avons opté pour une analyse
02:07qui se fait à la fois par support,
02:09d'un côté, les médias éditorialisés,
02:11de l'autre côté, les médias algorithmiques,
02:13et aussi par domaine étudié,
02:15donc la création audiovisuelle et artistique d'un côté
02:17et le domaine de l'information d'autre part.
02:20Nous aurons bien entendu l'occasion de revenir
02:22sur ces cas d'usage pendant les tables rondes
02:24qui vont suivre, et une version plus complète
02:27de cette présentation est également disponible en ligne
02:30pour celles et ceux que ça intéresse.
02:32En ce qui concerne les médias éditorialisés
02:36dans le domaine de la création,
02:38nous relevons que l'IA intervient déjà aujourd'hui
02:39à toutes les étapes des cycles de vie des projets,
02:43des usages qui vont déjà bien au-delà
02:44des simples preuves de concept.
02:46Et évidemment, l'IA aide à l'écriture
02:49et au développement des projets en stimulant la créativité
02:52des auteurs, qui devient un peu des auteurs augmentés par l'IA.
02:55Au niveau de la pré-production,
02:56l'IA assiste à l'analyse des projets,
02:59mais également à la budgétisation en simplifiant des tâches
03:02qui sont habituellement fastidieuses.
03:03Pendant la post-production, les effets spéciaux,
03:05les décors peuvent être générés plus facilement
03:07grâce à des outils d'IA, sans oublier les usages
03:09qui sont propres au domaine de l'animation.
03:12Comme nous le verrons aussi, il est également possible
03:14de modifier l'apparence physique ou la voix
03:16de certains personnages ou témoins.
03:19Et l'IA optimise également la distribution des contenus
03:21en permettant de créer des éléments marketing
03:24et personnalisés afin de mettre en avant les oeuvres.
03:28L'IA intervient également sous de multiples formes
03:31dans les différents métiers de l'information,
03:32où les usages restent toutefois plus prudents,
03:34car il importe de conserver la confiance du public.
03:38L'IA améliore ainsi la veille journalistique
03:40en aidant à détecter les événements en réel,
03:42mais aussi en facilitant le fact-checking.
03:45L'IA facilite aussi la recherche documentaire,
03:47permet aux journalistes d'explorer
03:48des masses de données très importantes,
03:50ce qui était auparavant impossible à une telle échelle.
03:54Et enfin, l'assistance rédactionnelle fournie par l'IA
03:57est également notable avec la génération de résumés,
04:00de titres pour des articles.
04:02Les usages mixtes au sein de l'IA,
04:05au sein des médias éditorialisés,
04:09aussi bien dans le domaine de la création
04:10que de l'information, sont nombreux
04:12et concernent le sous-titrage, l'indexation,
04:14le séquençage des contenus,
04:16la traduction automatique également,
04:18voire même le doublage, et avec cette fois vraiment un impact
04:20qui est déjà très sensible sur ces métiers.
04:23Le formatage assisté des contenus,
04:26qu'il s'agisse de recadrage ou de création de résumés,
04:30s'appuie également de manière croissante sur l'IA,
04:33notamment dans le domaine sportif, pour les résumés.
04:35Et des avatars virtuels peuvent aussi désormais
04:38faire office d'animateurs pour présenter certains programmes.
04:40Toutes ces solutions aident les éditeurs à mieux exploiter
04:43ou à mieux plateformiser, on pourrait dire,
04:45leurs contenus, y compris à l'international.
04:50Et enfin, les médias algorithmiques,
04:51telles que les grandes plateformes numériques,
04:52utilisent depuis longtemps l'IA pour gérer
04:56les énormes quantités de contenus mis en ligne
04:59par les utilisateurs.
05:00Pour autant, ces dernières années,
05:01les progrès de l'IA ont permis d'analyser plus efficacement
05:04les contenus qui sont postés sur leurs services
05:06et la pertinence de ces contenus.
05:09Des agents conversationnels,
05:10mais aussi des filtres visuels avancés
05:12sont également proposés aux utilisateurs
05:14pour enrichir leur expérience sur les plateformes.
05:17Et enfin, ce n'est pas rien, l'IA permet aussi de prédire,
05:19de mieux prédire et de modérer les contenus problématiques
05:24ou les publications indésirables sur les plateformes.
05:29Aux côtés des médias éditorialisés,
05:32qui sont essentiellement humains,
05:33et des médias algorithmiques qui, eux, fonctionnent
05:35de manière essentiellement mécanique,
05:37évoquons un instant ce qu'on a appelé
05:39les médias du troisième type.
05:40Il s'agit des médias synthétiques,
05:43c'est-à-dire des services qui s'appuient sur l'IA générative
05:46pour créer des contenus de toute nature
05:48afin de les proposer ensuite sur des sites Internet dédiés
05:50ou sur les plateformes.
05:53Et ces nouveaux médias questionnent,
05:55car autant sur les médias éditorialisés,
05:57ce sont bien des personnes qui créent les contenus
06:00sous la responsabilité d'un éditeur,
06:02à l'inverse, les médias algorithmiques, eux,
06:04ne produisent pas les contenus qu'ils diffusent,
06:06ceci étant généré par les utilisateurs
06:09et donc bénéficient d'une responsabilité limitée.
06:12Mais les médias synthétiques, quant à eux,
06:13génèrent bien leurs propres contenus,
06:16plus ou moins originaux, selon les cas,
06:18mais de manière principalement voire entièrement algorithmique.
06:20Autrement dit, ils ressemblent à un média éditorialisé,
06:24mais ils n'ont ni auteurs ni journalistes.
06:26Et donc, on aura certainement l'occasion d'y revenir
06:28durant les tables rondes sur le rôle
06:30et la place que ces acteurs pourraient prendre
06:32dans l'espace informationnel et aussi culturel
06:34avec d'éventuels impacts sur les marchés,
06:36notamment publicitaires.
06:40Pour résumer en quelques points
06:43les principaux constats réalisés par la mission,
06:46relevons que les attitudes face à l'intelligence artificielle
06:49varient, c'est assez évident,
06:51assez fortement selon les acteurs rencontrés,
06:54avec de l'inquiétude pour certains,
06:56la peur d'être remplacé par l'IA
06:57ou la crainte d'une explosion de la désinformation,
07:00ou alors un enthousiasme d'autre part
07:02qui peut consister à penser que l'IA va, par principe,
07:05régler tous les problèmes.
07:08Second point, en toute logique aussi,
07:10les appréhensions diffèrent significativement
07:12en fonction des métiers.
07:14L'IA peut être perçue comme une menace concurrentielle,
07:17déstabilisante par certains.
07:18La question des atteintes aux droits d'auteur,
07:20évidemment, est importante.
07:21Et le risque aussi d'une surrégulation
07:23qui s'avérait pénalisante pour les acteurs nationaux
07:26ont été mentionnés.
07:27Troisième grand écart,
07:29selon les secteurs, les usages de l'IA
07:31peuvent encore être relativement expérimentaux,
07:33les vidéos générées par l'IA, par exemple,
07:35alors que d'autres pratiques sont déjà, quant à elles,
07:38bien établies et depuis des années.
07:40Et dernier contraste,
07:41l'écart entre les usages et le bruit médiatique.
07:45On a pu constater l'année dernière
07:47beaucoup de couvertures dans la presse
07:50sur la question des scénarios écrits
07:52par l'intelligence artificielle,
07:53alors que la pratique est relativement marginale aujourd'hui,
07:56alors que d'autres pratiques,
07:58comme la catégorisation automatique
07:59de grands volumes de données
08:01est déjà, elle, beaucoup plus répandue depuis des années
08:04et fait comparativement peu parler d'elle.
08:08De façon plus générale,
08:09nous observons que l'IA brouille encore davantage
08:11les frontières entre les différents médias,
08:14facilitant l'exploitation d'un même contenu
08:16sous différents formats, sur différents supports.
08:19Un point plutôt rassurant,
08:21les principaux acteurs français que nous avons rencontrés
08:23adoptent des stratégies responsables vis-à-vis de l'IA,
08:26privilégiant, par exemple, l'automatisation des tâches
08:28et donc sans volonté de remplacer l'humain.
08:31Autre constat positif,
08:33l'IA n'évolue pas dans un Far West législatif.
08:35Il y a déjà des régulations nationales et internationales
08:37qui permettent d'encadrer les pratiques,
08:39en tout cas, certaines pratiques,
08:41en termes de propriété intellectuelle,
08:43de responsabilité juridique.
08:45Le 8e point, les grands principes éthiques de l'IA,
08:49par exemple, l'importance de la transparence
08:51et de la supervision humaine,
08:53le respect de la propriété intellectuelle,
08:54sont globalement en accord avec les valeurs
08:57qui sont promues par l'ARCOM,
08:58telle que l'honnêteté de l'information
08:59ou la protection du droit d'auteur.
09:01Et enfin, malgré tout, plusieurs défis demeurent,
09:05qu'ils soient technologiques, financiers,
09:07humains, stratégiques, sociétaux,
09:10avec chacun leurs propres enjeux.
09:11Et je laisse sur ces mots, Pauline,
09:13présenter plus en détail les sujets clés
09:16que nous avons choisis de mettre en lumière
09:18à l'issue de ces travaux.
09:21Voilà.
09:22Puisqu'on a effectivement, au terme de cet exercice,
09:25identifié les sujets sur lesquels on estimait
09:27devoir prioritairement travailler.
09:29Il peut s'agir de sujets qui sont au coeur
09:31de notre action de régulation,
09:32ou au contraire, de sujets plus vastes ou plus larges,
09:35auxquels on estime utiles d'apporter notre concours.
09:40Je ne sais manifestement pas faire fonctionner la télécommande.
09:43Pardon. C'est moi qui l'ai coupée, j'imagine.
09:46Ouf.
09:48OK.
09:49Donc le 1er sujet, c'est celui des métiers
09:52et des modèles d'affaires.
09:53Didier a longuement expliqué, dans les cas d'usage,
09:55comme l'IA pouvait être porteuse d'opportunités
09:57pour le secteur, elle, évidemment, aussi porteuse de risques.
09:59On a relevé, je dirais, 3 grandes familles.
10:04Le risque que certains acteurs, finalement, décrochent
10:09et ne suivent pas le rythme de l'innovation.
10:11Le risque, à l'inverse, que certains acteurs
10:12soient très emportés par les mécaniques d'innovation
10:15et qu'elles se fassent au détriment de certains métiers
10:18ou de certains savoir-faire essentiels,
10:20ou peut-être plus généralement.
10:21Le risque, tout simplement, que les acteurs utilisent
10:23de façon abusive ou à mauvaise estion
10:25l'intelligence artificielle.
10:27Sur ce sujet, à ce stade, on n'estime pas
10:29à avoir d'action immédiate à mener,
10:31mais peut-être simplement une vigilance accrue.
10:33D'abord, pour poursuivre cette veille de l'évolution
10:36des usages qu'on a désormais mis en place
10:38depuis une petite année.
10:40Et puis, pour se poser régulièrement la question
10:41de savoir dans quelle mesure nos textes devraient évoluer
10:43pour mieux accompagner ces évolutions.
10:45Est-ce qu'il faut prendre de nouvelles recommandations
10:46ou faire évoluer celles qui sont en place ?
10:48À ce stade, c'est pas le sens de nos conclusions,
10:50puisque globalement, nos textes reposent
10:51sur des grands principes
10:52qui ne sont pas tellement dépendants des technologies,
10:54mais on s'y tient prêts si ça devait s'avérer nécessaire.
10:58Le 2e sujet...
11:02Oui, alors l'algorithme que je n'ai pas,
11:03c'est sur lequel je dois tirer ?
11:06Ah, ça ne marche pas.
11:07Ca n'est pas que de ma faute.
11:13On aurait peut-être dû développer une IA pour faire...
11:15Attends, on va y arriver.
11:18C'est pas grave, je vous le raconte.
11:19Donc le 2e sujet...
11:21Je vous laisse voir si vous y arrivez.
11:23En attendant, je vous raconte.
11:25Le 2e sujet auquel on s'intéresse,
11:26c'est celui de la concurrence et de la souveraineté
11:28qui vient systématiquement
11:29à chaque fois qu'on parle d'IA, bien évidemment.
11:32Dans notre cas, le risque est assez évident.
11:33Le marché de l'IA se structure autour d'acteurs,
11:37de grands acteurs numériques
11:38qui sont déjà très présents sur nos marchés adjacents.
11:40Donc il y a un risque pour nos acteurs nationaux
11:42de perdre en compétitivité, en souveraineté,
11:45de subir des asymétries de marché,
11:47voire des phénomènes de dépendance.
11:49Donc à ce sujet-là,
11:52on n'estime pas davantage
11:55que ça relève à proprement parler de la compétence de l'ARCOM.
11:59Mais en revanche, on tient évidemment à travailler de près
12:03avec les autres autorités indépendantes
12:05qui gèrent le sujet de l'IA,
12:06et puis plus généralement à participer aux travaux
12:09que mène l'Etat sur le sujet
12:14pour y apporter notre concours,
12:15mais aussi pour y défendre notre secteur.
12:18Le 3e sujet qui est pour nous d'une importance capitale,
12:22c'est celui des enjeux de reconnaissance de contenu,
12:25puisque de façon très simple,
12:27pour pouvoir agir efficacement, il faut savoir.
12:30Et donc face à des systèmes qui traitent, modifient,
12:33génèrent des quantités astronomiques de contenu,
12:35on n'a absolument pas de moyens de savoir
12:38sans avoir recours à des outils de reconnaissance de contenu
12:41et aux mécanismes de transparence associés.
12:43C'est vrai dans le domaine de la création.
12:45Il est absolument indispensable d'avoir de tels outils
12:47pour savoir si un contenu protégé par le droit d'auteur
12:49a été utilisé ou pas par une IA.
12:52Pour savoir dans quelle mesure l'IA a été utilisée
12:55pour la création d'une oeuvre.
12:56C'est vrai évidemment dans le domaine de l'information,
12:58où on a besoin d'outils pour savoir
13:01si le contenu est authentique ou inauthentique,
13:03ou s'il a bénéficié du concours d'une intelligence artificielle
13:06et le cas échéant dans quelle proportion.
13:08Et c'est aussi indispensable
13:10pour tracer une limite relativement claire
13:12entre les systèmes d'IA
13:14qui s'inscriraient dans le cadre européen
13:17qui vient d'être construit et qui serait donc conforme
13:19de ceux qui, au contraire, ne seraient pas conformes
13:21ou ne respecteraient pas nos règles communes
13:23et auxquelles il faudrait prêter une attention particulière.
13:26Alors il se trouve que c'est un sujet
13:27sur lequel l'ARCOM a déjà quelques compétences
13:30qui sont issues de la directive droit d'auteur,
13:32puisqu'on est dès maintenant chargé d'évaluer
13:35l'efficacité des technologies de reconnaissance de contenu
13:37utilisées par les plateformes
13:38pour reconnaître les oeuvres protégées.
13:41Et c'est donc un sujet sur lequel on compte tout particulièrement
13:44apporter notre expertise aux travaux et réflexions en cours.
13:494e sujet, celui des médias synthétiques,
13:52donc que Didier vous a présentés.
13:55On voit bien, évidemment, le problème que ça peut poser.
13:57Le fait de récupérer, reformater, reformuler l'information,
14:00finalement, ça n'a rien de révolutionnaire,
14:01mais ce sont des médias qui peuvent le faire
14:04dans des proportions et à une échelle
14:06qui, elles, a de quoi interpeller.
14:08Donc on peut avoir des inquiétudes sur le terrain économique,
14:11à quel point ces médias sont susceptibles
14:12de phagocyter le marché des médias traditionnels,
14:15des inquiétudes peut-être un peu plus politiques,
14:17à quel point ils peuvent favoriser
14:18les phénomènes de désinformation,
14:20et puis des inquiétudes juridiques,
14:21puisque, finalement, il est pour l'instant assez difficile
14:23de savoir de quel régime de responsabilité ils relèvent.
14:26Donc sur ce sujet-là, nous, on considère
14:28qu'on a des travaux complémentaires à mener.
14:31D'une part, pour essayer d'évaluer,
14:34d'avoir en tout cas une 1re évaluation
14:36de l'impact économique que ces nouveaux médias
14:39pourraient avoir sur le secteur des médias traditionnels,
14:42et puis aussi pour avoir une analyse un peu plus transversale
14:46du cadre juridique dans lequel ils pourraient s'inscrire,
14:48puisque différentes hypothèses sont possibles.
14:51Et puis, dernier sujet, mais pas des moindres,
14:54la question environnementale.
14:55Vous aurez peut-être remarqué que c'est un sujet
14:57qu'on documente de plus en plus,
14:59et avec de plus en plus d'attention à l'ARCOM,
15:02le cas de l'IA n'y échappera pas.
15:04Evidemment, l'utilisation de ces systèmes, on le sait,
15:07pourrait nécessiter de très importantes puissances de calcul
15:12qui invitent à la sobriété et à la rationalisation.
15:16Donc, dans le prolongement des travaux
15:18qu'on mène déjà en la matière,
15:20on entend prêter une attention particulière,
15:24d'une part, à la logique des conceptions,
15:27c'est-à-dire d'inciter plutôt au développement
15:28de systèmes d'IA frugales,
15:30et puis à la sensibilisation auprès des acteurs réguliers,
15:35voire à terme du grand public,
15:38puisque, comme c'est le cas avec les usages audiovisuels
15:41en général, on sait que le recours à l'IA
15:44ne doit être fait que lorsqu'il s'avère effectivement nécessaire.
15:51Et il me semble...
15:54Je laisse la parole à Antoine pour la table ronde qu'il anime.