• il y a 4 mois
Éric Ciotti, député réélu des Alpes-Maritimes, président des Républicains et associé au Rassemblement national pour les élections législatives, était l’invité du face-à-Face ce vendredi sur BFMTV et RMC.

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Transcription
00:00Il est 8h37 sur BFM TV et RMC, bonjour Eric Ciotti, vous êtes député, je le disais, réélu des Alpes-Maritimes,
00:18chef du groupe à droite à l'Assemblée Nationale, désormais allié du Rassemblement National.
00:25D'ailleurs, avant de commencer, est-ce que je dois continuer à dire président des Républicains ?
00:29Absolument, je suis président des Républicains, j'entends le rester, des Républicains de droite, libres, indépendants du pouvoir macroniste.
00:39Ce qui s'est passé hier, mais malheureusement ce qui s'est passé lors des élections législatives,
00:44a montré que certains dans ma famille politique, celle à laquelle j'ai toujours appartenu,
00:50ont passé un pacte d'abord secret, il l'est de moins en moins, avec Emmanuel Macron.
00:56On va en parler, mais pardon, on se moque beaucoup de la pagaille à gauche sur la difficulté à trouver un nom pour Matignon,
01:02enfin le bazar à droite c'est pas mal aussi, parce que si je comprends bien, Laurent Wauquiez c'est la droite républicaine,
01:07vous c'est à droite, et puis Wauquiez et Ciotti c'est les Républicains, on a un peu de mal à suivre.
01:13Les choses sont assez claires, il y a ceux qui sont à droite, qui ont combattu, qui combattent et qui combattront M. Macron parce qu'il a abîmé le pays,
01:22et il y a ceux qui aujourd'hui sont dans un accord de collaboration avec M. Macron, et qui ont été élus grâce à Emmanuel Macron et grâce à la gauche.
01:31Donc les choses, vous savez, on est en voie de clarification, moi j'ai dit les choses, j'ai passé un accord électoral avec Jordan Bardella,
01:40avec le Rassemblement National, devant les Français, en toute clarté, carte sur table, j'ai dit les choses,
01:47les gens de droite devaient pouvoir s'unir comme ceux de gauche s'unissaient avec l'extrême-gauche.
01:53– On va y revenir dans un instant. – C'est important, la clarification, elle est dans les scrutins, elle est dans nos yeux.
01:59– On va y revenir, c'est promis, mais d'abord je voudrais qu'on revienne sur ce qui s'est passé hier à l'Assemblée Nationale,
02:04Yael Brown-Pivet, donc réélue Présidente de l'Assemblée, tiens au passage, vous avez voté quoi au troisième tour ?
02:11Parce que j'ai vu qu'il manquait deux voix.
02:12– J'ai voté pour le candidat de notre coalition, Sébastien Chenu.
02:16– Donc vous, Éric Ciotti, vous n'avez pas fait barrage au candidat du Nouveau Front Populaire, au risque qu'il soit élu ?
02:22– J'ai voté pour notre coalition, dans le respect du mandat que 11 millions d'électeurs nous ont donné.
02:3111 millions d'électeurs, et ce qui est en cause, c'est quelque part que 11 millions d'électeurs sont exclus du débat démocratique,
02:40puisque les combinazioni qui se sont déroulées excluent manifestement les 7 millions qui ont voté à gauche,
02:49et les 11 millions qui ont voté pour notre coalition.
02:52Ça veut dire que 18 millions de Français, quelles que soient leurs convictions,
02:57je ne suis pas de gauche, et vous le savez, sont exclus du débat démocratique.
03:03Ça pose une question, comment ?
03:04– Attendez, j'ai du mal à comprendre votre raisonnement, parce que la gauche fait une alliance,
03:08vous faites alliance avec le Ration national,
03:12– Qui pèse 11 millions d'électeurs, enfin c'est-à-dire 4 millions de plus que le second.
03:16– Oui, j'ai compris, mais pourquoi le camp présidentiel n'aurait pas le droit de faire alliance avec la droite ?
03:20– Le camp présidentiel représente 6 millions de voix,
03:24et les amis de M. Bertrand, qui a voté communiste, les amis de M. Wauquiez,
03:31qui ont été élus grâce au désistement des candidats de gauche et des candidats de M. Macron,
03:38qui ont été élus grâce aux appels au vote des insoumis, font 1 400 000 voix.
03:43Ça veut dire que quelque part, comment un Français aujourd'hui,
03:47qui a voté aux élections législatives pour le changement, pour dire M. Macron ça suffit,
03:53il a abîmé la France, plus d'impôts, plus de déficit, plus d'immigration,
03:57plus d'insécurité, moins de crédibilité internationale,
04:01eh bien aujourd'hui, finalement, il se réveille en disant, ce sont les mêmes qui gouvernent.
04:06– Mais justement, c'est ce que j'allais vous dire,
04:08à l'arrivée, Emmanuel Macron, finalement, il a réussi son coup.
04:11– Il a réussi son hold-up.
04:12– Il y a Elbronde Pivet, présidente de l'Assemblée.
04:14– Il est en train de réussir son hold-up démocratique,
04:16mais c'est un constat, mais c'est aussi une violence extrême pour notre démocratie.
04:24M. Attal est toujours Premier ministre,
04:27Mme Pronde-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.
04:30Cet après-midi, tout ce beau monde va se répartir les postes, les places,
04:35dans un accord secret, et on continue,
04:39il n'y aura sans doute pas de gouvernement avant la rentrée,
04:41au mieux, on continue, comme s'il n'y avait pas eu de vote.
04:45Je trouve que ça porte un germe extrêmement dangereux
04:50dans le fonctionnement de notre démocratie.
04:52– C'est intéressant, je rebondis sur le mot que vous venez d'employer,
04:55vous parlez de hold-up démocratique.
04:57J'ai regardé, si je ne me trompe pas, Mathilde Panot,
05:02la chef de file des Insoumis, parle de coups de force antidémocratique.
05:05Hier, Olivier Faure, qui était à ce micro à votre place,
05:09parlait d'une forme de hold-up.
05:10C'est-à-dire, en fait, je me rends compte, Éric Ciotti,
05:11que vous parlez exactement comme le Nouveau Front Populaire.
05:14– En tout cas, il y a aujourd'hui une minorité,
05:17une toute petite minorité qui a décidé de confisquer le pouvoir démocratique.
05:23C'est extrêmement grave, il y a des constitutionnalistes
05:27qui ont évoqué aussi la question de cette séparation des pouvoirs.
05:32– Sur le vote des ministres qui sont aussi députés.
05:35– On a 17 ministres qui sont dans l'Assemblée Nationale.
05:39Si, mardi, il y a une séance de questions au gouvernement,
05:41est-ce que le député de Tourcoing, M. Darmanin,
05:45va poser une question au ministre de l'Intérieur, Darmanin-Gérald ?
05:49– Donc vous allez faire comme le Nouveau Front Populaire,
05:51vous allez porter plainte ?
05:52– Mais écoutez, il faut aujourd'hui…
05:55– Est-ce que vous allez exercer un recours en justice ?
05:57– Il n'y a pas de plainte à faire, parce que d'ailleurs,
05:59il n'y a pas d'instance qui pourrait statuer sur cette situation,
06:04mais ceux qui font ça, et le Président de la République.
06:08Le Président de la République, aujourd'hui, a mis le chaos institutionnel,
06:12après avoir installé le désordre dans la rue.
06:14– D'ailleurs, vous dites, la solution pour en sortir serait qu'il démissionne.
06:18– Bien sûr, parce que…
06:18– Mais en quoi ce serait une solution ?
06:20– Parce qu'il faut redonner la parole aux Français.
06:23L'élection présidentielle, c'est la mère des élections,
06:26c'est celle qui détermine tout le reste.
06:28– Mais attendez, c'est très important, ce moment de clarification.
06:31Les Français, ils ont voté une fois pour les Européennes,
06:35deux fois pour les législatives.
06:36À vos yeux, ils ont mal voté, il faut qu'ils revotent une quatrième fois.
06:39– Ils n'ont pas mal voté, mais il y a une situation de blocage absolu.
06:43Il y a une situation de blocage absolu,
06:45parce que l'esprit de la Ve République a été détourné,
06:49avec ce pseudo-barrage qui, soi-disant,
06:52pointait les dangers de la coalition qu'on représentait.
06:56Les dangers, ils étaient naturellement à l'extrême-gauche,
06:58mais ça, personne ne l'a dit.
07:00Personne… Je vois hier qu'on voulait faire barrage à l'extrême-gauche,
07:04et naturellement, j'y suis favorable,
07:07parce qu'il présente un danger majeur.
07:10Mais ce barrage, on ne l'a pas fait dans les urnes.
07:12– Mais c'est intéressant parce que Marine Le Pen…
07:13– Il n'a pas appelé à voter contre les insoumis.
07:15– Marine Le Pen est moins jusqu'au boutiste que vous.
07:18Elle ne demande pas pour le moment la démission du président de la République,
07:20elle dit qu'il y aura une dissolution dans un an,
07:22et naturellement, on retournera au vote.
07:24Vous, vous dites, non, il faut que le président s'en aille.
07:26– Nous serons dans une situation de blocage dès l'automne,
07:29parce que ce qui apparaît aussi, c'est qu'il y a une majorité
07:33qui, à l'Assemblée nationale, ne peut pas se retrouver
07:36dans ce gouvernement, cette alliance, qui ne dit pas son nom,
07:40entre Mme Borne, M. Attal, M. Wauquiez,
07:45les amis de M. Bertrand, qui confisquent le pouvoir.
07:50Donc il y aura, à un moment, forcément,
07:52une opposition contre cette méthode,
07:55pour trancher cette situation de blocage,
07:58parce qu'on va envers un blocage.
07:59Moi, je crains le pire pour notre pays,
08:02je crains qu'il y ait de la violence dans la rue,
08:05que les insoumis, qui représentent un danger majeur pour la République,
08:09profitent de cette situation, l'exploitent,
08:12et c'est des coups de force politique, c'est ça qui est dangereux.
08:16Donc, à un moment, il faut être clair, M. Macron a créé le chaos,
08:19il l'a perdu dans les urnes.
08:22Donc vous dites qu'il démissionne.
08:23Il l'a perdu dans les urnes, il essaie de gagner sur le tapis vert,
08:26par des combinaciones, pour sortir de cette situation de blocage.
08:30Donc vous dites qu'il démissionne.
08:31Il n'y a qu'une solution, c'est qu'il remette sa démission
08:33et qu'il y ait des élections présidentielles.
08:35Éric Ciotti, j'imagine que vous parliez de ce pacte
08:38que Laurent Wauquiez est en train de sceller avec le camp présidentiel.
08:42Il a dit coalition non, mais un pacte législatif.
08:45J'imagine que vous l'avez lu, cette liste de 25 mesures.
08:49Je vous cite quelques exemples.
08:50Conditionner le RSA à des heures d'intérêt général,
08:53le retour des peines planchers, des plafonds de flux migratoires annuels,
08:58la suppression de l'AME pour la transformer en aide médicale d'urgence.
09:01Mais pardon, vous pourriez voter tout ça ?
09:03Ce sont des mesures qu'on a portées, sans doute beaucoup d'entre elles.
09:07Je les ai moi-même portées.
09:08Donc, si on fait appel à vous dans ce pacte, vous direz oui ?
09:11Ça, c'est de la communication.
09:13C'est de la communication.
09:15La réalité, c'est qu'il y a une alliance électorale,
09:18secrète au moment des élections législatives,
09:21et aujourd'hui politique, entre M. Macron et M. Wauquiez.
09:27Les mesures que je viens d'indiquer,
09:31vous pourriez les voter ?
09:33Vous pourriez participer à ce pacte législatif ?
09:35Qui les présentera ?
09:36Quel gouvernement ?
09:39Visiblement, l'actuel Bloc central et la droite.
09:42Un pacte législatif, ce sont des mesures portées par un gouvernement.
09:46Donc, ça voudra dire que M. Wauquiez soutient un gouvernement...
09:51Donc, si je comprends bien, ces mesures que vous...
09:54Non mais attendez, c'est important de clarifier toujours.
09:57Ces mesures que vous validez,
09:58dès lors qu'elles sont portées par le camp présidentiel, vous dites non ?
10:01Je n'ai absolument pas dit ça.
10:03Toutes les mesures qui vont dans le bon sens, nous les voterons.
10:06Mais il ne faut pas mentir aux Français.
10:09Quand on dit qu'il n'y a pas de coalition,
10:11si, M. Wauquiez est en train de faire une coalition avec M. Macron.
10:15Et tout ça n'apportera rien de bon au pays.
10:19Parce que ces dispositions, on les a présentées des dizaines,
10:22des vingtaines de fois.
10:24Rappelez-vous la loi immigration.
10:26Nous avons discuté, nous avons imposé nos mesures.
10:30Elles ont ensuite été censurées avec la complicité de M. Macron.
10:34Donc, tout ça est un jeu de dupe.
10:37Ce n'est pas de la clarté, c'est de l'opacité.
10:40Et ce dont a besoin notre pays,
10:42c'est de la clarté d'une vraie politique de droite.
10:45Pas des demi-mesures.
10:47Si M. Macron accepte ça,
10:51que va accepter en contrepartie M. Wauquiez ?
10:53On est dans le en même temps.
10:55On est dans le en même temps et le en même temps,
10:57il nous a conduit la voix.
10:58Je voudrais qu'on parle de vous, Éric Ciotti.
11:00Vous avez regardé le résultat de cette dissolution,
11:02de ces élections législatives.
11:05Est-ce que vous ne regrettez pas, à certains moments,
11:07d'avoir choisi le mauvais cheval au mauvais moment ?
11:10Je regarde, une seule députée vous a suivi.
11:13100% des sénateurs LR ont condamné votre choix.
11:16Et aujourd'hui, vous êtes à la tête d'un groupe de 17 députés.
11:20Soyez en concret, vous allez servir à quoi à l'Assemblée ?
11:23On va servir à porter une espérance à droite en France.
11:27Parce que j'ai ouvert cette brèche où j'ai cassé le mur.
11:29Avec 17 députés ?
11:31Avec des millions de Français.
11:33Déjà, nous, nous avons obtenu quasiment autant de voix
11:36que tous les candidats de M. Wauquiez.
11:38Quasiment autant de voix.
11:40On va porter une espérance à droite.
11:42La droite, c'est nous.
11:43J'appelle tous les Républicains, aujourd'hui,
11:46à me rejoindre.
11:46La vraie droite,
11:47celle qui défend ses valeurs,
11:50celle qui ne transige pas,
11:51celle qui veut de l'ordre,
11:53qui ne veut pas du désordre dans la rue ou dans les comptes,
11:56c'est nous.
11:56Donc ce rôle...
11:57J'entends bien, mais on a ouvert un chemin...
11:58Pardon, vous ne répondez pas à ma question.
12:00Et ce rôle, il sera essentiel ?
12:02Avec 17 députés accolés à un groupe de 125 députés
12:06du Rassemblement national,
12:08est-ce que vous n'avez pas peur, Éric Ciotti,
12:10d'être peu à peu dissous dans le lupénisme ?
12:13Absolument pas.
12:13On va porter, dans une alliance
12:16que je souhaite pérenniser,
12:18qui a été forte, qui est loyale,
12:21on a notre autonomie, notre indépendance.
12:24On va porter,
12:24c'est dans notre charte de constitution du groupe,
12:27un projet de liberté économique,
12:29de baisse de la fiscalité,
12:31de réforme de l'État,
12:32de réforme de la décentralisation,
12:35de libération des énergies pour les entreprises.
12:39Et puis, nous aurons un programme régalien très fort.
12:41C'est une droite qui reposera sur deux piliers,
12:44la liberté économique,
12:46l'autorité,
12:47et qui défendra notre identité.
12:49Donc, on a cette histoire,
12:51on a cette spécificité.
12:53Je ne veux pas être dissous,
12:55comme certains ont accepté de l'être,
12:57dans le macronisme.
12:58Alors, pour répondre à votre question,
13:00bien sûr que non,
13:01je ne regrette absolument pas ce choix,
13:04parce qu'il est conforme à mes convictions,
13:06et moi j'ai le sentiment de ne pas avoir trahi
13:08mes électeurs.
13:09Ce matin, ce choix, il risque d'avoir une conséquence.
13:11À 10h, les présidents des groupes parlementaires
13:14se réunissent pour décider des postes clés à l'Assemblée.
13:17Vous étiez casteur dans l'ancienne Assemblée.
13:21Vous pensez retrouver votre poste ou c'est fichu ?
13:23Je ne suis pas candidat à ce poste.
13:24Vous n'êtes pas candidat ?
13:25Et c'est clair, depuis 15 jours,
13:26je l'ai dit à la presse et à vos confrères de BFM,
13:29il y a 15 jours, je suis président de groupe.
13:31C'est d'ailleurs totalement incompatible,
13:33et le sujet n'est pas là.
13:34Quand je vois les négociations pour ces places,
13:37ça dégoûte quelque part de la politique
13:40telle et qu'elle est pratiquée aujourd'hui.
13:41Je voudrais qu'on parle de Nice ensemble.
13:42Juste encore un dernier mot sur l'Assemblée.
13:44Vous avez vu le comportement d'un certain nombre
13:46d'élus de gauche, d'insoumis.
13:48Je pense à M. Dologu qui a essayé de...
13:51Ce comportement, il est honteux.
13:52Jordan Bardella a parlé de culture racaille.
13:56Il va un peu loin quand même, non ?
13:57Pour M. Dologu, c'est très clairement adapté.
14:01Il a même physiquement mis en cause
14:05le Benjamin de l'Assemblée nationale.
14:07Le député Trémé.
14:09C'est le mot que vous reconnaissez.
14:10Oui, bien sûr, il a raison.
14:12Notre député, Anna de Mansoury,
14:14qui est la Benjamine de l'Assemblée nationale,
14:16elle aussi a été agressée, qu'on refuse de serrer.
14:19Donc à l'Assemblée, en ce moment, il y a des députés racailles.
14:23Il y a des députés dangereux aussi,
14:26qui sont fichés S dans les insoumis.
14:28Mais écoutez, ces députés, ils ont été élus par qui ?
14:32On vient nous dire qu'ils sont dangereux aujourd'hui.
14:34Ils ont été élus par qui ?
14:36Avec le soutien de qui ?
14:38Ce pseudo est ridicule.
14:40Barrage, le danger, on voit bien où il est.
14:42Est-ce que les députés du Rassemblement national,
14:44est-ce que nos députés présentent une menace ou un danger ?
14:47C'est ridicule.
14:48J'ai dit qu'on parlerait de Nice.
14:51L'incendie qui a fait sept morts,
14:52dont trois enfants dans le quartier des Moulins.
14:56Gérald Darmanin et Gabriel Attal se sont rendus sur place.
14:58C'est leur rôle.
14:59Qu'est-ce que vous avez envie de dire ce matin,
15:01après ce qui s'est passé à Nice ?
15:02Un immense sentiment d'émotion.
15:05Sept victimes, trois enfants, un adolescent de 17 ans,
15:10une famille décimée.
15:12Je veux penser à ces victimes,
15:14je veux penser aux voisins de cet immeuble,
15:16à tous ces habitants de cette cité des Moulins
15:18qui, depuis des années, est traumatisée,
15:21vit dans la terreur, vit dans la peur.
15:23Je veux leur dire mon soutien.
15:25Je veux dire aussi ma colère.
15:26Ma colère face à cette impuissance de l'État, de la ville.
15:30Qu'est-ce qui ne marche pas ? Pourquoi colère ?
15:33Dans ce quartier, parce que très vraisemblablement,
15:36l'enquête le dira, mais le procureur a donné
15:38des éléments importants, cet incendie est criminel.
15:42Il se déroule sous fond de règlements de compte
15:45entre trafiquants de drogue.
15:46C'est la drogue qui gangrène tout.
15:48Alors, colère, pourquoi ?
15:50Parce qu'on a vu une énième fois M. Attal, M. Darmanin
15:54arriver avec leur avion, rester une demi-heure.
15:57On avait vu avant eux M. Castex,
15:59on avait vu avant eux Mme Borne.
16:01C'est les visites permanentes, un petit tour et puis s'en va.
16:05Et il ne se passe plus rien.
16:06Hier, M. Attal est allé chercher sur son lieu de vacances
16:11avec l'avion de la République M. Estrosi.
16:14Puis après, ils sont repartis.
16:15C'est ça la réalité.
16:17Les habitants de ce quartier ne supportent plus.
16:19Il faut une réponse pénale très ferme.
16:21Il faut taper les consommateurs.
16:23Il faut une présence policière plus ferme.
16:25Il faut de la police judiciaire à Nice en permanence.
16:28C'est tout cela que les habitants et que les élus réclament.
16:31– Merci Éric Ciotti, merci, bonne journée à vous.
16:34Il est 8h53 sur RMC et BFM TV.

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