De nombreux commerçants parisiens situés dans les "zones grises", dont l'accès nécessite un QR code, se plaignent de l'impact de la mesure sur leur activité durant les Jeux olympiques
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00:00Vous l'observez, vous, justement, cette chute spectaculaire du chiffre d'affaires des restaurateurs et des hôteliers ?
00:07— Oui, on le constate depuis plusieurs semaines, mais ce sont beaucoup d'éléments qui se sont rajoutés au problème de nos métiers
00:15depuis un certain nombre de mois, voire d'années. C'est simplement le fait qu'on cumule des soucis après Covid, l'augmentation des matières premières,
00:28la difficulté à rembourser nos prêts garantis par l'État, l'arrivée des élections, le mauvais temps pendant 3 mois.
00:35Enfin beaucoup, beaucoup d'éléments qui nous mettent dans une situation aujourd'hui, avec la préparation pré-Olympique, on va dire,
00:41de cette semaine, qui mettent certains dans des situations très difficiles, voire absolument inacceptables.
00:48— David Zenouda, est-ce que vous avez discuté avec les autorités pour une éventuelle indemnisation ?
00:56— Oui. Déjà, nous avions évoqué cette situation au préalable, mais on se rendait pas compte à quel point les Parisiens allaient quitter Paris.
01:05On se rendait pas compte à quel point pendant cette semaine, dans cette zone, la difficulté pour accueillir nos clientèles a été aussi grande.
01:12Alors c'est vrai qu'il y a 2 semaines, on a mis en place un comité d'indemnisation, une commission d'indemnisation.
01:19Cette commission devra être beaucoup plus rapide que ce qu'elle a prévu d'être, parce que les premières indemnisations parlent d'un printemps 2025.
01:26Mais là, la situation, comme vous l'avez évoqué pour certains d'entre nous, est très, très, très difficile. Et il est vrai que cette semaine tombe vraiment mal.
01:34On attend un impact hors norme des Jeux olympiques. Les touristes vont arriver. Il y a bien prévu 15 à 16 millions de touristes qui seront présents.
01:42Est-ce que la typologie des touristes, est-ce que le chiffre d'affaires sera au rendez-vous ? On fera le bilan à la fin des Jeux.
01:49Et on bénéficiera de l'impact formidable de ces Jeux olympiques après, comme dans les grandes villes de Londres ou de Tokyo, ou Barcelone même.
01:58Mais on ne sait rien, à date, si on sera dédommagé, si on aura suffisamment d'aide pour compenser ces pertes d'activité, ce chômage partiel qui doit être mis en place.
02:08Parce que là, on est dans une situation où des employés viennent pour rien faire. Donc on a vraiment, pour certains d'entre nous, des grandes difficultés
02:16à surmonter cette semaine de préparation à cette cérémonie d'ouverture.
02:20– On a l'impression, et ce sera peut-être ma dernière question, que vous êtes un peu les sacrifiés de cette cérémonie majestueuse.
02:29C'est vrai que si on avait peut-être vu une cérémonie d'ouverture dans un stade fermé, ça aurait été plus simple pour vous.
02:36Mais voilà, les organisateurs en ont décidé autrement. Vous acceptez ce sacrifice ?
02:43– On ne peut que l'accepter, déjà, parce qu'il est décidé. Et puis, à un moment donné, non plus, il faut considérer que cet événement est mondial,
02:51qu'il va bénéficier à l'ensemble de la France et de l'économie française. C'est vrai que notre secteur d'activité est encore une fois en difficulté.
02:59C'est un Covid à l'envers qu'on vit actuellement. Mais on va dire que c'est pour l'intérêt national et on espère pouvoir s'en sortir
03:06après et retirer les bénéfices et l'impact de cet événement hors normes.