• il y a 5 mois
Des barrières ont été déployés depuis le 18 juillet pour sécuriser certaines zones du centre de Paris en vue de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et désormais les QR codes sont obligatoires pour se déplacer à pieds dans plusieurs ruse du centre-ville. Le durcissement des règles de sécurité dans certains quartiers centraux de la capitale dissuade touristes et locaux de s’y rendre. Au grand dam des commerçants et restaurants, qui voient leur chiffre d’affaires fondre de 30% à 70%. Restrictions de circulation, zones rouges, QR Code, bords de Seine fermés…
Sur l’île Saint-Louis, où à cette époque de l’année, les files d’attente devant l’iconique glacier Berthillon dépassent 50 ou 100 mètres, « l’île est devenue morte, comme pendant le Covid, se désole Paola Pellizzari auprès de nos confrères du Figaro, représentante de l’association Au fil de l’eau, qui fédère une soixantaine de commerces de l’île. La propriétaire d’une boutique voit sa rue vide. Vide de chez vide. »

Selon les syndicats d’hôteliers et de restaurateurs GHR et l’Umih, la Confédération des commerçants de France, et les syndicats des lieux festifs (Sneg&Co, Culture Nuit), la baisse de fréquentation et de chiffre d’affaires dans les zones restreintes atteint souvent 30 %. Et parfois moins 70 % dans les quartiers presque totalement bouclés, comme sur la place du Trocadéro.

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00:00Nous sommes en direct avec Geoffroy, directeur du Cocorico à Paris Restaurant, qui se trouve rue Dubac dans le 7e arrondissement.
00:06Bonjour, merci d'être avec nous. Racontez-nous, pour vous, les pertes sont énormes ?
00:12Oui, effectivement, les pertes sont énormes. On est quasiment à moins de 90 %. On est situé quand même, je vous le rappelle, dans le 7e,
00:19entre le musée d'Orsay, entre le Louvre et d'autres rues assez sympas. Et donc ici, normalement, pour un dimanche, on est totalement plein.
00:29Je vais essayer de vous montrer un peu. Voilà le dispositif en direct live. Pas de passage, tout est bouché, c'est clôturé.
00:39Il y a à peine les piétons qui ont le droit de passer, et encore. Et puis on remonte sur le pont. C'est à peu près la même chose.
00:47En fait, le problème, c'est qu'il faut un passe pour entrer dans votre périmètre. Il faut être muni du fameux passe-jeu.
00:53Et peu de Français, peu de Parisiens l'ont pour l'instant.
00:57Alors il y a peu de Parisiens, peu de Français qui n'étaient pas au courant. Et puis le temps de la demande et de la délivrance, il y a une latence, on va dire.
01:08Et donc du coup, les touristes, tout le monde est perdu. Donc c'est pas évident. C'est évident pour personne, du coup.
01:14Oui, parce que vous êtes en zone grise. C'est la zone qui est la plus proche de la Seine, qui est la plus proche des sites olympiques qui se trouvent à côté,
01:21On imagine aussi que pour vous, c'est toute une organisation qui est chamboulée.
01:26C'est toute une organisation qu'on aurait pu prévoir, c'est-à-dire les vacances. Comme j'ai entendu, il y a pas mal de nos collègues qui ont parlé.
01:34Les vacances, c'était des choses qu'on aurait pu s'arranger. Et puis il y a la livraison, il y a garantir la fraîcheur des produits.
01:40C'est pas tout simple. Il y a le personnel, les plannings. Il y a tout un peu qui est azimut. On navigue un peu dans le noir, complètement même.
01:48Vous observez cette situation-là depuis combien de temps ? Parce que finalement, ce périmètre de sécurité, ça fait 8-10 jours qu'il est en place.
01:56Depuis le premier jour.
01:59Donc ça fait 8-10 jours qu'il y a moins de monde. Mais quand vous dites moins 90%, c'est depuis début juillet ?
02:05Non, c'est depuis la mise en place des barrières. Littéralement.
02:10Et que vous disent les autorités, Geoffroy ?
02:13Écoutez, les autorités, moi, je suis pas le patron. C'est juste le directeur. Donc ça, je laisserai mes patrons voir.
02:19Les autorités, elles font du mieux qu'elles peuvent. Elles ont des consignes à respecter.
02:24Même si elles jouent un peu le jeu en montrant les réservations, c'est pas ça qui nous fait gagner notre vie.

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