Silure, méduse, éponge...l'étonnante biodiversité de la Seine

  • il y a 3 mois

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Transcription
00:00C'est un silure, un silure parisien.
00:03C'est le sommet de la chaîne alimentaire des eaux de Paris.
00:06C'est la famille des poissons-chats, parce qu'il a des moustaches.
00:09On a une quarantaine d'espèces de poissons dans la Seine à Paris,
00:13alors qu'au pic de la pollution dans les années 60, on n'en avait que trois.
00:16Donc une quarantaine de poissons, y compris certains qui peuvent être très gros.
00:19Le plus grand habitant de la Seine en ce moment, c'est le silure, un poisson-chat géant.
00:33Les plus gros qui ont été pêchés dans Paris faisaient deux mètres trente.
00:37Pas d'inquiétude, par contre, le silure ne peut pas s'attaquer à des humains.
00:41Il faut vraiment être pêcheur pour s'émerveiller devant un silure.
00:43C'est vrai que c'est un animal très étrange, mais quand on le connaît mieux,
00:46qu'on comprend la formidable machine que c'est, avec ses barbillons qui lui permettent de goûter à distance,
00:52avec sa ligne latérale qui lui permet de sentir les vibrations,
00:55ses narines très très développées, on comprend que c'est un animal formidable.
01:01Il a des papilles gustatives sur tout son corps pour sentir à distance ses proies.
01:06Donc c'est comme une sorte de langue géante et multidirectionnelle
01:09où il peut sentir d'où vient un goût sans même avoir à mettre quoi que ce soit dans sa bouche.
01:13Les brochets peuvent atteindre près d'un mètre vingt.
01:15Le brochet, c'est un poisson qui a ses toilettes.
01:18Il va toujours aller faire ses besoins au même endroit.
01:21Pourquoi il fait ça ?
01:22Eh bien c'est parce que, comme il mange d'autres poissons et qu'il les avale souvent un peu tout rond,
01:27les poissons dans son estomac sécrètent encore les phéromones de stress pour alerter leurs congénères.
01:32Donc l'excrément du brochet fait peur aux petits poissons.
01:35Donc le brochet, pour chasser efficacement,
01:38il va faire ses besoins à un endroit à l'opposé de là où il va chasser.
01:43Voilà, un poisson typique de la Seine.
01:45Petite perche avec sa nageoire dorsale.
01:48Ça, ça lui permet de se protéger des prédateurs.
01:51Quand on parle de la vie en eau douce, on pense surtout beaucoup aux poissons,
01:54mais il n'y a pas que des poissons.
01:55Par exemple, dans la Seine à Paris, on a des bancs de crevettes,
01:58on a des bancs de méduses d'eau douce,
02:00on a des éponges d'eau douce aussi, de la même famille que les éponges marines,
02:05des coquillages aussi, des moules d'eau douce.
02:08C'est super intéressant.
02:09La moule d'eau douce, elle vit en partenariat avec des poissons
02:12et elle est obligée de pondre ses larves dans les branchies des poissons
02:16pour que les larves puissent se développer.
02:18C'est un carassin, ça.
02:19C'est la forme sauvage du poisson rouge, le truc gros qu'il y a derrière.
02:23C'est marrant d'ailleurs parce qu'à l'état sauvage,
02:25la plupart des populations, les femelles ont éliminé les mâles.
02:28Ce qu'elles font, c'est qu'elles vont se reproduire,
02:31s'accoupler avec un mâle d'une autre espèce de poisson, un peu n'importe lequel.
02:36Le mâle va féconder les œufs,
02:38mais le spermatozoïde ne rentrera pas dans l'œuf et ne donnera pas son matériel génétique.
02:42Il va juste activer le développement de l'œuf.
02:45Et ça va donner une femelle clone.
02:48Et donc comme ça, ces femelles poissons rouges, enfin carassins,
02:51se sont débarrassées des mâles.
02:53Et il y a plein de populations où on ne retrouve que des femelles.
02:56Ça s'appelle la gynogénèse.

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