Enquête du Nouveau Détective : Décapité par son fils

  • il y a 3 mois
Un homme de 73 ans, Miguel Angel Muniz, a été décapité par son fils aîné Pablo à Oviedo (Espagne). Surnommé « L’Ange », Miguel Angel Muniz avait soigné des dizaines de mineurs de la région. Les médecins évoquent une « poussée délirante » pour expliquer le passage à l’acte de son fils.

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Transcription
00:00Bienvenue dans les enquêtes du nouveau détective.
00:05Le nouveau détective, premier magazine d'enquête sur les grands faits d'hiver et Engel présente...
00:11Décapité par son fils.
00:13Une enquête d'Axel Vigneux.
00:19Nuit noire.
00:20Arrivée au rond-point, la conductrice pile pour éviter un piéton sorti de nulle part.
00:26Dans une main, on dirait qu'il tient une hache, mais que tient-il dans l'autre ?
00:32Interloquée, elle plisse les yeux pour essayer de mieux voir, mais le type a déjà disparu.
00:39Elle le cherche à droite, à gauche, quand soudain, un coup violent sur son capot l'a fait sursauter.
00:48Le revoilà, surgit du néant pour se jeter comme un diable dans le halo de ses phares.
00:54Le torse nu, couvert de sang, l'œil complètement fou.
00:59Détail atroce, il sourit.
01:04Un temps, l'automobiliste en reste muette de stupeur.
01:09Quelle est cette créature grimaçante tout droit sortie d'un cauchemar ?
01:13Les yeux rivés sur le tranchant de sa hache, la femme craint pour sa carrosserie.
01:19Mais c'est ce qu'il tenait dans son autre main qu'il jette sur le pare-brise.
01:23En une fraction de seconde, elle comprend de quoi il s'agit.
01:28Un visage blême, une langue pendante.
01:32C'est une tête humaine.
01:36Le crâne sanguinolant, la tête rebondit, roule le long des essuie-glaces
01:41et s'apprête à retomber au sol quand le dément la rattrape par les cheveux.
01:47A cet instant, d'autres automobilistes arrivés sur le rond-point
01:51klaxonnent pour qu'on leur libère le passage.
01:54Piqué au vif, le furieux exube son sordide trophée sous la lune
01:59et décide de punir les impatients.
02:02Le voilà qui remonte la file des voitures,
02:05alternant les coups de hache et les coups de tête humaine.
02:09Un rétroviseur en moins, une vitre côté conducteur explosée.
02:15Entre ses lèvres déformées par la démence,
02:18il chantonne les paroles de l'hymne des soldats franquistes
02:21durant la guerre d'Espagne.
02:27Dans les véhicules, c'est la panique.
02:30On se tapit derrière les portières, on rampe sous les fauteuils.
02:35Déjà, les premiers messages d'alerte arrivent sur les réseaux sociaux.
02:39Kilomètre 3500 sur la route nationale 630.
02:42Ne venez pas.
02:44Il y a un dingue à poil qui attaque les gens avec une tête coupée.
02:47D'autres contactent police secours.
02:50Venez vite, nous sommes au rond-point d'Alpicon.
02:52Il y a un type à poil avec une hache dans une main
02:54et ce qui ressemble à une tête coupée dans une autre.
02:56Il s'attaque aux voitures qu'il croise, c'est un dingue !
02:59Ce 8 avril, la scène est surréaliste.
03:03Le lieu où elle se déroule,
03:05à une dizaine de kilomètres d'Oviedo au nord de l'Espagne,
03:08est des plus inattendus.
03:10Dans le coin, tout le monde connaît le hameau
03:13qui se dresse à 200 mètres, Alpicon,
03:16où réside l'une des figures les plus respectées de la région,
03:19Miguel Andrés Muñiz, 73 ans, surnommé Lange.
03:24Que fait donc le diable si près de la demeure de ce saint homme ?
03:29Il y a fort longtemps, Miguel travaillait au fond de la mine locale
03:33quand il a survécu par miracle à l'éboulement de sa galerie.
03:37Resté boiteux, il est ensuite devenu infirmier
03:41et a consacré toute sa vie à prendre soin des mineurs,
03:44en particulier ceux atteints de silicose,
03:47une terrible maladie des poumons que l'on attrape tout au fond.
03:51Combien de ces semblables a-t-il accompagné au bout de la souffrance
03:55et, le plus souvent, jusqu'à leur dernière demeure ?
03:59Peut-être des centaines.
04:01Si bien qu'aujourd'hui encore,
04:03quand on le croise au centre commercial
04:05ou bien en train de promener son chien,
04:07on vient le saluer avec gratitude.
04:10« Tu vois le monsieur là-bas ? Il a soigné ton grand-père.
04:13C'est l'ange de la silicose. »
04:15Nul doute que Miguel a gagné sa place au paradis.
04:19Mais avant d'y monter,
04:21il faut croire que l'enfer avait aussi des projets pour lui.
04:25Car c'est bien sa tête que le diable brandit à présent
04:28sous les yeux horrifiés des automobilistes.
04:32Et c'est dans sa maison qu'un peu plus tôt,
04:35le chaos a surgi,
04:37que des cris vers 21h30 ont déchiré la nuit.
04:41Aussitôt, les voisins se barricadent.
04:44Portes et fenêtres claquent
04:46pendant que, sur le chemin d'accès au hameau,
04:49un homme appelle à l'aide.
04:51Il est blessé. Il court. Il a peur.
04:55Sa patte folle le ralentit
04:57et déjà son poursuivant le rattrape.
05:00« Au secours ! Au secours !
05:02Aidez-moi par pitié ! Il est devenu fou ! »
05:05Le malheureux vieillard se jette sur la première porte,
05:08tambourine et gémit en suppliant qu'on lui ouvre.
05:11« Ouvrez-moi ! Je vous en supplie ! Ouvrez-moi ! »
05:15Mais dans son dos, une main le saisit par le col
05:18et l'emmène dans l'obscurité.
05:20À l'intérieur des maisons,
05:22on n'ose même pas glisser un œil par le volet.
05:27Au milieu du chemin,
05:29le démon se penche sur l'ange tombé sur le sol.
05:32Il rit. Il chante.
05:35Puis, en s'y flottant,
05:37l'agresseur lève sa hache.
05:39On dirait qu'il coupe du bois.
05:42Mais c'est bien la tête du vieil homme
05:44qu'il tente de sectionner.
05:46Par deux fois, il abat sa lourde lame
05:49et saisit son trophée en chantant à tue-tête.
05:53Satisfait, le chanteur lève la tête
05:56fraîchement coupée à la lune.
05:58Il a le temps de se déshabiller
06:00et il dégringole sur le chemin
06:02jusqu'au rond-point voisin pour semer la panique.
06:07Quelques minutes plus tard,
06:09la guardia civile arrive sirène hurlante
06:11parmi les voitures aux vitres brisées
06:13et les cris d'épouvante.
06:15On retrouve bientôt la hache ensanglantée
06:18abandonnée sur le macadam.
06:20Mais aucune trace de celui qui la maniait.
06:23Où est-il passé ?
06:25« Vous l'avez vu ? »
06:26« Il est où le dingo, là ? »
06:27« Là-bas, il est parti dans cette direction. »
06:29« Il est complètement fou ! »
06:30« Il est armé, faites attention ! »
06:32D'un même mouvement,
06:34les torches balaient les ténèbres
06:36et accrochent un sourire.
06:38Surpris, nu comme un ver sur le talus,
06:41le dingo ne fait pas un mouvement pour s'enfuir.
06:45Au contraire,
06:46il semble inviter les policiers à le rejoindre,
06:49l'air ravi.
06:51Et comme personne n'a l'air de vouloir s'approcher,
06:54d'un coup de pied,
06:56il envoie la tête du vieillard
06:58rouler vers les uniformes.
07:00Quatre hommes en armes
07:02se jettent alors sur l'assassin dénudé
07:04et le maîtrisent sans mal.
07:06Un voisin ne tarde pas à l'identifier.
07:09C'est Pablo,
07:10l'aîné des trois fils de la victime.
07:14À 46 ans,
07:16l'individu passait jusqu'ici
07:18pour un rêveur introverti.
07:20Pas de casier judiciaire,
07:22pas de maladie mentale déclarée.
07:24Chômeur insouciant,
07:26il habitait chez son père la moitié du temps
07:29et semblait s'y trouver bien,
07:31partageant son temps entre longues siestes
07:33et grandes balades dans la montagne.
07:35L'après-midi des faits,
07:37on a vu le père et le fils jardiner ensemble
07:39dans le potager.
07:41Mais qu'est-ce qui a bien pu déclencher
07:43cet accès de folie furieuse ?
07:45La chef des services d'urgence s'explique.
07:48Non, non,
07:49il n'était suivi par aucun de mes collègues
07:51des services psychiatriques.
07:53Nous avons affaire à une décompensation soudaine,
07:55une poussée délirante certainement suite à un choc émotionnel
07:57qu'il faudra déterminer.
07:59Généralement, les patients s'en prennent plus à eux-mêmes
08:01qu'aux autres dans ce genre de crise.
08:03Là, nous avons affaire à un cas hors norme.
08:05Interné à l'hôpital universitaire central des Asturies,
08:07l'établissement où son père soignait les mourants,
08:10Pablo Muniz n'a toujours pas donné
08:12d'explications concrètes sur son geste.
08:15Etrange coïncidence,
08:17il y a quelques années,
08:19c'est sur ce même rond-point
08:21que sa grand-mère, Mathilde,
08:23avait trouvé la mort fauchée par une voiture.
08:26Faut-il croire à une malédiction familiale ?
08:29À cette heure,
08:31seul le diable le sait.
08:51Nous rappelons que les protagonistes bénéficient toujours
08:53de la présomption d'innocence.
08:55Les noms et prénoms de certains personnages
08:57sont susceptibles d'avoir été modifiés.

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