Interview du président de la République Emmanuel Macron

  • il y a 3 mois
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Transcription
00:00C'est l'union évidemment, on va en parler. Bienvenue, bonsoir Nathalie, bonsoir Thomas, bonsoir M. le Président,
00:04bonsoir, bienvenue également aux auditeurs de France Inter et de France Info qui nous écoutent en direct.
00:09Nous sommes sur la terrasse du Musée de l'Homme et on surplombe en quelque sorte les Jeux Olympiques de Paris
00:14avec ce plateau et cette vue imprenable, Nathalie.
00:16Sur cette scène, M. le Président, qui dans trois jours deviendra une scène, celle d'un spectacle hors norme,
00:22avec également le plus grand stade du monde. Alors d'abord pour commencer, on est d'accord,
00:27plus de plan B, plus de plan C, tout va se dérouler comme prévu depuis le début par les organisateurs ?
00:33Oui, c'est bien le scénario qui avait été décidé au début, qu'on peut maintenant assumer.
00:39Toutes les vérifications de sécurité ont été faites. Il y a un immense travail et je veux vraiment rendre hommage
00:45aux organisateurs mais aussi à tous les services de sécurité qui ont fait un immense travail depuis des mois.
00:53Mais c'est bien cette cérémonie qui est confirmée. Je dis souvent, les Jeux Olympiques, c'est une fois par siècle qu'on les accueille.
01:00Une cérémonie d'ouverture comme celle-ci, c'est la première fois dans l'histoire des Jeux.
01:04Oui, ça sera unique. Alors on aimerait d'ailleurs s'emballer un petit peu, M. le Président,
01:09mais il y a des contraintes très fortes pour les Parisiens, les Franciliens, les touristes aussi.
01:16Et puis, vous l'avez évoqué, il y a un défi sécuritaire hors norme et il y a des craintes.
01:21Est-ce que vous comprenez l'inquiétude des Français ?
01:24Il y a un défi sécuritaire et c'est vrai pour toutes les capitales qui organisent des Jeux.
01:28C'est vrai pour cette cérémonie d'ouverture, ce sera vrai tout le long des Jeux.
01:31Et donc, il y a en effet des contraintes pour les spectateurs qui vont venir et pour les riverains.
01:36Et donc, je veux vraiment remercier ici tous nos compatriotes qui sont impactés dans leur quotidien
01:41parce qu'ils habitent les quartiers qui sont les plus concernés.
01:44Les commerçants, les artisans, les restaurateurs, je sais combien ils ont été impactés.
01:49Il y a des commissions qui ont été mises en place, ils seront aussi accompagnés.
01:52Mais ce sont ces contraintes qui permettent d'assurer aussi la sécurité.
01:56Et donc, je pense que vendredi va s'ouvrir une nouvelle page.
01:59On a besoin de se réenthousiasmer, de se réunir autour d'une France qui accueille le monde,
02:04ses Jeux olympiques et paralympiques.
02:06Et je pense qu'on verra tous, à partir de vendredi soir, pourquoi ça valait la peine.
02:13Et ces hélicoptères qu'on entend tourner autour de vous font partie de ces contraintes que vous évoquiez.
02:17Monsieur le Président, l'actualité, elle est double.
02:18Elle est olympique, on va largement y revenir.
02:20Elle est aussi politique.
02:21Et vous avez appelé à une trêve politique avant les JO.
02:24Sauf qu'en ce moment, les Français ont davantage l'impression d'être dans un chaos politique.
02:28Monsieur le Président, c'est votre première interview depuis les législatives,
02:31depuis le second tour des législatives.
02:33On va se dire les choses franchement, les Français n'ont pas compris la dissolution.
02:37Vos opposants n'ont pas compris la dissolution.
02:39Votre propre famille politique n'a pas compris la dissolution.
02:42Quel bilan, pour commencer, vous tirez de ces élections législatives et des résultats ?
02:46Écoutez, j'ai fait ce choix en conscience, avec beaucoup de gravité,
02:50parce que l'Assemblée nationale ne correspondait plus à la société française.
02:54Et après deux ans de majorité relative, on voyait les difficultés qui s'accumulaient,
02:58mais surtout, et je le rappelle ici parce que tout le monde semble l'avoir oublié,
03:02tout le monde nous disait qu'à l'automne, la motion de censure arriverait,
03:06qui me conduirait à la dissolution.
03:08C'est-à-dire en plein budget.
03:10Et en quelque sorte, on voulait passer les jeux dans l'insouciance
03:12et puis se dire, après, la crise politique allait arriver.
03:15Et donc, j'ai pris mes responsabilités.
03:18En précipitant la crise politique ?
03:20Non, pas du tout. En demandant aux Françaises et aux Français de choisir.
03:24Donc, j'ai pris mes responsabilités comme Président, en décidant.
03:27Cette dissolution, ce n'était pas un choix facile.
03:29Vous savez, j'ai demandé beaucoup de sacrifices aussi aux députés de la majorité sortante,
03:33et je l'ai fait avec beaucoup de gravité.
03:36Les Françaises et les Français ont pris leurs responsabilités,
03:39parce qu'ils sont allés voter massivement,
03:41comme il n'y avait pas été depuis de nombreuses élections.
03:45Et qu'est-ce qu'ils nous ont dit ?
03:47J'essaie de tirer les conclusions les plus saines.
03:49D'abord, au premier tour, ils ont placé le Rassemblement National en tête.
03:54Presque 11 millions de voix.
03:5611 millions de voix. Donc ça, on doit l'entendre.
03:58Et on doit le respecter.
04:00Mais ça n'a pas été entendu à l'Assemblée Nationale, par exemple.
04:03Monsieur le Président, ces 11 millions de Français
04:05qui ne se sentent pas représentés,
04:08puisqu'il n'y a aucun poste, ne serait-ce que de vice-président à l'Assemblée,
04:11qu'est-ce que vous leur dites ?
04:12Il y a une séparation des pouvoirs,
04:14donc je ne suis pas en charge des règles à l'Assemblée Nationale.
04:17Mais je pense que ce n'est pas une bonne chose.
04:23Je pense que... Je combats les idées du Rassemblement National,
04:27mais un député qui est élu, ou une députée qui est élue,
04:31il a une légitimité.
04:33Il n'y a pas de sous-député à l'Assemblée Nationale.
04:35Donc je pense qu'il est légitime que ce qui est aujourd'hui
04:37le premier parti à l'Assemblée soit représenté dans les instances.
04:41Et je pense que la civilité conduit aussi.
04:43On a tous été choqués par des images.
04:45Quand on se met à ne pas serrer la main à un autre député,
04:47je pense qu'on habitue nos compatriotes
04:50à une société où la civilité se perd.
04:52C'est-à-dire que je crois que les élus LFI
04:53qui ont refusé de serrer la main aux scrutateurs...
04:54Je crois qu'on ne prend pas qu'eux,
04:55et je pense que ce n'est pas du tout une bonne chose.
04:57Donc je pense qu'il n'y a pas de sous-député.
04:59Il faut le respecter.
05:00Donc ça, c'est l'enseignement du premier tour.
05:01Ensuite, il s'est passé quelque chose d'inédit
05:03dans l'histoire de la Ve.
05:05C'est que toutes les forces politiques du champ républicain
05:10ont décidé des désistements réciproques
05:13en disant que ce qui nous rassemble
05:16est au fond le plus important
05:18et on ne veut pas que le Rassemblement national
05:20accède aux responsabilités.
05:22Et donc, en quelque sorte, ils ont dit
05:24qu'on a suffisamment en commun
05:25pour décider de ces désistements les uns avec les autres
05:28et éviter ce qu'on appelle des triangulaires
05:30pour pouvoir l'emporter.
05:32Et les Français, au deuxième tour, ont fait un choix.
05:34Le choix de ne pas confier les responsabilités
05:36au Rassemblement national.
05:38Ils l'ont fait en conscience.
05:39Ils sont allés voter même un peu plus qu'au premier tour
05:42et ils ont composé cette assemblée.
05:45Mais ce faisant, ils ont donné une responsabilité
05:47à toutes ces forces qui se sont mis d'accord
05:49en l'entre-deux-tours.
05:50C'est de travailler ensemble.
05:52C'est ce que j'ai dit dans la lettre
05:54que j'ai ensuite écrite aux Français
05:55quelques jours après le vote.
05:57Et puis, il y a eu un troisième tour.
05:59Les votes de la fin de semaine dernière à l'Assemblée.
06:02Et qu'est-ce que ça nous a enseigné ?
06:04D'abord, la majorité sortante a perdu cette élection.
06:09– Vous reconnaissez la défaite ?
06:11– Bien évidemment, mais personne n'a gagné.
06:13– Mais vous espériez une clarification.
06:15Il n'y a aucune clarification.
06:16– Il y a une clarification.
06:17– C'est pire qu'avant.
06:18– C'est la responsabilité des forces politiques.
06:19Comme dans toute grande démocratie,
06:20il y a des groupes parlementaires.
06:22Les Françaises et les Français ont dit quoi ?
06:24Il y a une colère, il y a des choses qui ne nous vont pas.
06:26Je reviendrai, on va parler du fond
06:28et de ce qu'il faut faire pour le pays.
06:30Et ils ont dit, on veut que vous travailliez ensemble
06:32à toutes ces forces qui se sont mises d'accord au deuxième tour.
06:35Ensuite, la clarification de la fin de semaine dernière,
06:38elle est assez simple.
06:40Le Nouveau Front Populaire avait un candidat.
06:42Il n'a pas été élu.
06:44Et donc, contrairement à ce qu'on nous dit depuis des semaines,
06:46– André Chassaigne à l'Assemblée nationale.
06:48– M. Chassaigne, qui est un élu de la République
06:50depuis de nombreuses années, tout à fait estimable,
06:52un élu communiste, il n'a pas eu la majorité.
06:55Et au troisième tour, c'est Mme Brun-Pivet qui a été élue.
06:58Ce qui montre très clairement qu'il serait faux de dire
07:00que le Nouveau Front Populaire a une majorité,
07:02quelle qu'elle soit, dans cette Assemblée.
07:04– Même en arrivant en tête à ces législatives, M. le Président.
07:06– Alors, le parti qui est arrivé en tête à ces législatives,
07:09c'est le Rassemblement National.
07:11Une coalition a ensuite eu plus de voix,
07:13mais elle est à 100 voix de la majorité absolue.
07:16Et c'est bien ce que je vous dis,
07:18c'est que ces partis, les partis de gauche, du centre et de droite,
07:23se sont mis d'accord dans l'entre-deux-tours par ces désistements.
07:26Les Français, en leur faisant confiance,
07:28leur ont dit, on a entendu votre message,
07:30on ne veut pas que le Rassemblement National gouverne,
07:32mais vous allez vous mettre d'accord entre vous.
07:34– Mais comment on sort de là, M. le Président ?
07:36Comment on sort de là ?
07:37– C'est très simple.
07:38– Quand est-ce que vous allez appeler un homme ou une femme à Matignon ?
07:40Ce soir, le Nouveau Front Populaire que vous évoquiez,
07:42qui a donc un programme, qui a donc une candidate depuis ce soir
07:46qui s'appelle Lucie Casté, est-ce que vous allez l'appeler demain
07:49pour lui dire, venez me voir, on va voir si vous pouvez composer un gouvernement ?
07:52– Le sujet n'est pas là.
07:54– Un peu ?
07:55– Non, le sujet n'est pas un nom donné par une formation politique.
07:58L'exemple que nous venons d'avoir avec M. Chassaigne, d'ailleurs,
08:01dit tout cela.
08:02C'est un candidat tout à fait estimable, expérimenté,
08:05et il n'a pas eu la majorité, il n'a pas été élu au perchoir,
08:08à la présidence de l'Assemblée Nationale.
08:10Et donc, la question n'est pas un nom,
08:12la question c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée
08:16pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes,
08:20passer un budget et faire avancer le pays.
08:22Et donc, dans ce contexte, je vais essayer de vous dire
08:25comment je vois le chemin.
08:26Moi, ce que j'attends aujourd'hui des forces politiques,
08:29c'est qu'elles soient à la hauteur de ce qu'elles ont fait dans l'entre-deux-tours.
08:34Toutes les forces politiques qui se sont mises d'accord
08:36pour ces désistements…
08:37– Mais ce n'était pas la même chose, c'était un barrage.
08:39C'était un barrage, ce n'est pas un programme commun.
08:41– Ce n'est pas un programme commun, mais personne, l'enseignement,
08:43c'est que personne ne peut appliquer son programme commun.
08:46Et donc, ne peut appliquer son programme, qu'il soit commun ou pas, pardon.
08:49Et donc, c'est d'ailleurs la promesse qui a été faite
08:51dans l'entre-deux-tours aux Français.
08:53Ces gens, ces responsables politiques, ont dit aux Français,
08:57au fond, nous sommes capables de nous entendre,
09:00parce qu'on ne veut pas que le Rassemblement National gouverne.
09:02Et c'est comme si le jour d'après, chacun reprenait ses billes
09:05et disait non, non, non, non, moi je vais faire tout mon programme,
09:08rien que mon programme.
09:09Aucun d'entre eux ne peut le faire.
09:11Ni le Nouveau Front Populaire, ni la majorité sortante,
09:14c'est-à-dire Ensemble pour la République avec le modem Horizon,
09:17ni la droite républicaine.
09:18Mais on va prendre en exemple, Monsieur le Président, si vous voulez bien.
09:20Je vais juste, au bout de ce raisonnement, la responsabilité de ces partis.
09:23C'est de faire quelque chose que toutes les démocraties européennes font,
09:27qui n'est pas dans notre tradition,
09:29mais qui est, je le crois, ce que nos compatriotes attendent,
09:32parce que c'est être à la hauteur du moment
09:35et des responsabilités que les Françaises et Français ont données à ces partis.
09:39C'est de sortir, en quelque sorte, de leurs évidences.
09:42C'est de savoir faire des compromis, c'est pas un gros mot.
09:46Et de se dire comment on se met d'accord ensemble
09:49sur les choses qui sont importantes et accessoires chez chacun d'entre nous.
09:52Et de se dire, on va voter ensemble des textes là-dessus,
09:55on va voter ensemble un budget et on va essayer d'avancer.
09:58Alors, je vais vous donner un exemple concret.
10:00Aujourd'hui, par exemple, LFI a fait une proposition de loi
10:03pour abroger la réforme des retraites.
10:05Le Rassemblement National a dit qu'elle voterait cette loi.
10:10Là, si on additionne les deux blocs, ça fait une majorité.
10:14Est-ce que vous avez le sentiment...
10:16Sur un texte.
10:17Oui, mais c'est une bonne question que vous devez poser à la France Insoumise.
10:20La France Insoumise, d'ailleurs, pour répondre encore plus explicitement à votre question,
10:24elle-même, samedi, s'est déclarée, comme toutes les formations de nos fonds populaires,
10:30dans l'opposition à l'Assemblée Nationale.
10:33Elle a demandé la présidence de la Commission des Finances,
10:35parce qu'étant la première force d'opposition.
10:37En disant que s'ils sont en gouvernement, ils la rendraient.
10:39Non mais, donc, on marche sur la tête, c'est pas sérieux.
10:41On marche sur la tête, monsieur le Président.
10:42Non, chacun doit prendre ses responsabilités.
10:44Et donc, par rapport à ce que vous dites, je n'ai pas le sentiment que la France Insoumise,
10:49quand elle a parlé à ses électeurs, elle a dit
10:51« je vais voter des textes avec le Rassemblement National pour le pays ».
10:54C'est pas ce qui a été dit.
10:55Donc, on s'en sort en étant tous au niveau des responsabilités qui sont les nôtres.
10:59Quand est-ce que vous appellerez un Premier ministre ?
11:01Est-ce que ça sera avant la fin de l'été ? Avant la fin des Jeux ?
11:04Je vais répondre aux deux questions.
11:06On s'en sort chacun en prenant ses responsabilités.
11:09La responsabilité des groupes parlementaires, c'est de savoir bâtir des compromis et de sortir des évidences.
11:16Sinon, et je le dis très clairement, sinon, ils auront trompé les Françaises et les Français.
11:21Ils ont dit aux Français, entre deux tours, de cette élection, de manière inédite,
11:25« on va se désister les uns pour les autres ».
11:27On n'est pas pareil.
11:28Mais aujourd'hui, vous avez des dizaines de députés socialistes
11:31qui ont été élus avec des voix de droite et du centre.
11:34Vous avez des dizaines de députés du centre élus avec des voix de droite et de la gauche.
11:38Ça, c'est le constat. Pardon de vous reposer la question.
11:40Non, mais ça oblige. Ce n'est pas un constat.
11:42C'est une responsabilité qui est la leur.
11:44Et donc, je les enjoins de travailler ensemble.
11:48C'est ce que les Français veulent.
11:50Et je suis le garant de cela.
11:52Et donc, je leur demande de travailler ensemble durant cet été.
11:55Ensuite, le choix...
11:56Tout l'été, Monsieur le Président ?
11:58De travailler durant les semaines qui viennent.
12:00Ensuite, ma responsabilité, c'est d'être le garant du vote des Français
12:05et d'assurer la stabilité au pays.
12:08Vous avez un gouvernement qui a préparé ces Jeux.
12:13Notre responsabilité, c'est que ces Jeux se passent bien,
12:16d'accueillir les athlètes, d'accueillir le monde, un grand événement,
12:19et d'avoir pour nos Jeux olympiques et paralympiques les meilleures conditions.
12:22Et donc, j'ai choisi la stabilité.
12:24Le gouvernement, en charge des affaires courantes,
12:26avec des ministres qui ont eu un engagement remarquable sur ce sujet,
12:33sous l'autorité du Premier ministre,
12:35ils seront aux affaires courantes durant les Jeux.
12:37C'est normal.
12:38Jusqu'au 8 septembre ?
12:39Dès que je le pourrai.
12:40En tout cas, il est clair que jusqu'à la mi-août,
12:42nous ne sommes pas en situation de pouvoir changer les choses,
12:44parce qu'on créerait un désordre.
12:46Donc, c'est ça ce que j'appelle cette trêve.
12:49Donc, elle n'est qu'olympique, elle n'est pas paralympique, la trêve ?
12:52Ecoutez, je n'entrerai pas dans ces détails.
12:54D'abord, parce que les Jeux olympiques et paralympiques,
12:56c'est un tout et c'est aussi important pour nous.
12:58Et je le dis ici avec beaucoup de force.
13:00Ma volonté, c'est dès qu'on le pourra,
13:03de pouvoir constituer en effet un gouvernement.
13:05Parce que le pays a besoin d'un gouvernement pour prendre les décisions,
13:08préparer un budget, prendre les décisions pour le pays.
13:11Et donc, de manière évidente, jusqu'à la mi-août,
13:14on doit être concentré sur les Jeux.
13:16Et puis à partir de là, en fonction de l'avancée de ces discussions,
13:20ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre
13:24ou une Première ministre et de lui confier la tâche
13:27de constituer un gouvernement et d'avoir le rassemblement
13:31le plus large qui lui permette d'agir et d'avoir la stabilité.
13:34Donc des ministres de droite, des ministres de gauche,
13:37des ministres de tous bords ?
13:39Quelle est pour vous la limite de cette coalition
13:41et quel est le plus petit dénominateur politique commun ?
13:44Par exemple, la réforme des retraites,
13:47est-ce qu'elle peut être mise en cause ?
13:49La hausse du SMIC, est-ce que c'est un sujet ?
13:52L'urgence du pays n'est pas de détruire ce qu'on vient de faire,
13:56mais de bâtir et d'avancer.
13:59De quoi, me semble-t-il, a besoin le pays ?
14:01Que nous ont dit nos compatriotes ?
14:03Notre pays a besoin de continuer à être plus fort et plus juste.
14:06Et quand je regarde les choses autour de nous,
14:08les chiffres, ils ont encore été donnés par l'OCDE
14:11pour les pays développés ces derniers jours,
14:14la France est l'un des pays où la quantité de travail par habitant
14:16est la plus faible.
14:18On n'a pas besoin de continuer à la réduire,
14:20on a besoin de continuer à créer de la richesse, à avancer.
14:22A cet égard, les réformes faites ces dernières années,
14:25elles sont importantes pour l'indépendance du pays,
14:28pour avoir sa force productive.
14:30Donc il faut continuer de réindustrialiser,
14:32d'avoir de la compétitivité,
14:34d'être le pays le plus attractif d'Europe,
14:36ce qui est notre fierté depuis 5 ans, c'est le fruit de ce travail.
14:38Donc ça, il faut le consolider,
14:40en même temps qu'on a beaucoup réinvesti sur nos armées,
14:42nos forces de sécurité intérieure, notre justice,
14:44notre école, notre santé.
14:46Mais ça, c'était avant, quand vous aviez une majorité.
14:48C'est tout à fait vrai, mais je pense que ça, c'est bon pour le pays tout court.
14:50Après, nos compatriotes nous ont dit,
14:52nous, on veut que vous alliez plus loin,
14:54collectivement, aux décideurs publics.
14:56Nous, on a besoin que vous alliez beaucoup plus loin
14:58sur la sécurité.
15:00Une justice plus ferme, une sécurité,
15:02qu'il s'agisse des incivilités du quotidien,
15:04aux multirécidivistes, beaucoup plus fermes,
15:06beaucoup plus nettes, plus rapides, plus efficaces.
15:08Les mineurs violents,
15:10on veut que vous réagissiez plus nettement.
15:12L'immigration, vous ne la maîtrisez pas assez bien.
15:14– Les 13 propositions du pacte de ELR, ça vous va par exemple ou pas ?
15:16– Mais il y a une partie...
15:18Tout ça montre déjà un chemin qui a été fait en 15 jours.
15:20Et donc, ça va dans la bonne direction, à mes yeux.
15:24Et ça permet d'aller vers quelque chose.
15:26Et il faut que toutes les forces, encore une fois,
15:28qui ont travaillé ensemble dans l'entre-deux-tours,
15:30fassent collectivement d'eux-mêmes.
15:32Mais les Français nous ont dit, on a besoin d'avoir
15:34une réponse plus ferme sur les questions de sécurité et de justice.
15:36Et de l'autre côté...
15:38– Donc vous êtes plutôt Xavier Bertrand que Lucie Casté ?
15:40– Non, attendez, de l'autre côté, les Français nous ont aussi dit,
15:42on a un problème d'accès aux services publics.
15:44Même si on a fait beaucoup de choses,
15:46je pourrais ici vous les défendre,
15:48depuis 7 ans,
15:50ils nous disent, on n'a pas encore nos rendez-vous
15:52pour le médecin suffisamment rapidement.
15:54On a un problème d'accès à la santé
15:56qui existe encore sur nos territoires.
15:58On a encore, en effet, des services publics
16:00qui ne sont pas à la hauteur de ce qu'on voudrait.
16:02Et on ne vit pas assez bien du travail.
16:04Et ça, c'est ressorti quand même très nettement.
16:06Et donc, nous devons aller plus loin à cet égard.
16:10Et il appartiendra au gouvernement
16:12et aux responsables politiques
16:14qui le soutiendront, de faire des propositions.
16:16Donc au fond, c'est un peu comme ça que je vois les choses.
16:18Les éléments qui rendent la France plus forte,
16:20plus juste, qui ont été bâtis ces dernières années,
16:22il me semble que la priorité
16:24n'est pas de revenir en arrière.
16:26Par contre, il faut entendre ce que les Français nous ont dit,
16:28sur plus de fermeté, plus de sécurité,
16:30et plus de justice,
16:32plus de simplicité,
16:34débureaucratiser et mieux vivre de son travail.
16:36Est-ce que vous avez aussi entendu la colère
16:38que les Français ont exprimée aussi en 2017,
16:42lorsque vous avez été élu,
16:44vous avez été élu sur une promesse de réconciliation
16:46et sur un front national,
16:48un rassemblement national qui devait baisser,
16:507 ans plus tard,
16:52c'est pas totalement ça le bilan ?
16:54Non, c'est vrai.
16:56Et ils vous en veulent les Français, vous le savez.
16:58Écoutez, j'en prends ma part,
17:00et de toute façon,
17:02je dois l'assumer,
17:04partout en Europe, les extrêmes montent. Partout.
17:06La France n'a pas l'exclusivité
17:08de cela, et elle a pu gagner
17:10dans certains pays européens ces dernières années,
17:12elle monte dans des pays où elle était
17:14très marginale, beaucoup plus que chez nous,
17:16et donc c'est un phénomène
17:18qui dit le malaise des sociétés occidentales,
17:20et en particulier européennes.
17:22Moi, je salue l'esprit de responsabilité
17:24des Français qui, néanmoins,
17:26ont décidé de ne pas confier
17:28au rassemblement national et à l'extrême droite
17:30les responsabilités. Mais c'est pour ça que je vous le redis ce soir,
17:32la responsabilité
17:34des forces politiques
17:36qui ont contribué à ce barrage est immense.
17:38Elle est immense.
17:40Parce que les Français ne feront pas deux fois ce chèque.
17:42Pas deux fois.
17:44C'est une responsabilité qui est dans la main.
17:46Pourquoi c'est pour ça que vous faites
17:48le front républicain ?
17:50Ce sera fini pour vous ?
17:52Il y a 11 millions de nos compatriotes
17:54qui ont envoyé un message clair et qui est aussi
17:56un message d'adhésion. On doit d'abord le respecter.
17:58Vous l'avez dit, je le partage dans les instances,
18:00en particulier à l'Assemblée.
18:02On doit répondre aux causes
18:04qui ont suscité ce vote.
18:06Mais derrière, la responsabilité,
18:08c'est que toutes les forces politiques qui ont dit
18:10nous on sait s'entendre
18:12pour ne pas qu'ils gouvernent.
18:14Mais qu'elles le fassent.
18:16Et pas qu'elles reviennent au monde d'avant,
18:18si je puis dire.
18:20Parce que ça, ce ne serait pas à la hauteur.
18:22Après, je pense que ces sept dernières années,
18:24on a fait beaucoup de choses.
18:26On a baissé le chômage
18:28à un niveau inédit. On a réindustrialisé
18:30le pays, ce qui était un des grands échecs
18:32français. On l'a re-rendu attractif.
18:34On a rendu une France plus forte en Europe.
18:36Et on a eu une Europe plus forte.
18:38Et donc il y a beaucoup de choses. Mais je dois le dire
18:40ici avec beaucoup d'humilité.
18:42Je pensais très sincèrement qu'en commençant à régler
18:44la question du chômage de masse,
18:46eh bien, on réconcilierait
18:48la France avec elle-même. Ça n'est pas suffisant.
18:50C'est une chose.
18:52Plus personne n'a parlé de chômage pendant cette campagne.
18:54Il faut dire qu'elle était rapide.
18:56Oui, mais même. Plus personne.
18:58D'ailleurs, dans les débats, plus personne ne propose rien sur le chômage.
19:00Or, on n'a pas fini le travail.
19:02Mais ça montre quand même qu'on a ses résultats.
19:04Par contre, maintenant, la priorité, ça doit être
19:06de continuer à libérer et protéger. Mais il faut unir.
19:08Monsieur le Président,
19:10juste avant de passer au sport,
19:12deux questions très rapides, s'il vous plaît.
19:14Est-ce que vous pensez qu'une nouvelle dissolution
19:16est inévitable dans un an ?
19:18Et est-ce que vous vous êtes posé ou vous vous poserez,
19:20si ça peut débloquer les choses, la question de votre démission ?
19:22Non. Moi, je suis,
19:24vous savez, républicain.
19:26Les Françaises et les Français m'ont confié un mandat.
19:28Je l'ai sollicité pour la deuxième fois.
19:30Ils me l'ont confié pour la deuxième fois.
19:32Je l'assumerai dans sa plénitude.
19:34Jusqu'au bout. Bien sûr.
19:36Mon souhait, c'est la stabilité pour le pays.
19:38Je vous ai dit, j'ai décidé de cette dissolution
19:40en mon âme et conscience,
19:42avec beaucoup de gravité,
19:44parce que l'Assemblée ne correspondait plus à la société
19:46et parce qu'une majorité
19:48à l'Assemblée avait annoncé
19:50qu'elle ferait une motion de censure à l'automne.
19:52Si les forces
19:54qui peuvent dégager une majorité
19:56veulent la stabilité,
19:58il n'y aura pas d'autre dissolution.
20:00Et ma volonté, c'est plutôt qu'on avance
20:02et qu'on ait pour trois ans,
20:04pour cinq ans même,
20:06parce que le mandat a été confié aux parlementaires pour cinq ans,
20:08une chambre qui puisse avancer et décider
20:10des réformes pour que le pays soit plus fort,
20:12soit plus juste, répondre aux colères,
20:14aux demandes de nos compatriotes,
20:16dans le respect de chacun.
20:18Il faut plus de respect, d'écoute mutuelle.
20:20C'est ça aussi que veulent nos compatriotes.
20:22Réunir les Français, c'est aussi pour ça
20:24que la France a été candidate à l'organisation
20:26de ces Jeux Olympiques il y a dix ans maintenant.
20:28Monsieur le Président, on a parlé
20:30du défi sécuritaire de cette cérémonie.
20:32A l'intérieur, il y a un autre défi.
20:34Ce sont les Israéliens,
20:36la délégation israélienne qui est arrivée
20:38dans le plus grand secret sur notre territoire.
20:40Qu'est-ce que vous répondez
20:42à ceux qui ne comprennent pas
20:44la différence de traitement
20:46avec les athlètes russes par exemple
20:48qui ne pourront pas participer
20:50à cette cérémonie d'ouverture ?
20:52Parce que la situation est profondément différente.
20:54Israël a répondu à une attaque terroriste
20:56du 7 octobre, celle du Hamas.
20:58Et nous avons tous condamné
21:00cette attaque, son caractère terroriste.
21:02Le droit d'Israël à se défendre.
21:04Elle mène depuis lors
21:06des attaques que nous avons aussi condamnées
21:08à Gaza. Et la France
21:10fait partie des premiers pays en Europe
21:12qui ont demandé le cessez-le-feu.
21:14Et nous pensons que la réponse,
21:16elle est politique. Donc nous, nous condamnons.
21:18Pour autant, ce n'est pas une guerre d'agression.
21:20Et après, c'est simple,
21:22nous sommes le pays haut de ces Jeux.
21:24Mais depuis le premier jour que nous avons tenu la confiance
21:26en septembre 2017 du Comité international
21:28olympique, j'ai toujours dit
21:30c'est le mouvement olympique
21:32qui décide. Et c'est le CIO qui a décidé
21:34que les Russes défileraient sous
21:36manière neutre et ne défileraient pas.
21:38Vous faites bien de le rappeler. Et à un moment, la question
21:40s'est posée, rappelez-vous, il y a un an.
21:42Il y avait des débats. Parce que certaines
21:44fédérations étaient pour que les Russes puissent venir.
21:46Moi, j'ai toujours dit, c'est le CIO
21:48qui décidera. Et nous,
21:50on ne fait pas de politique avec les Jeux.
21:52Et donc, je veux le dire ici,
21:54les athlètes israéliens sont les
21:56bienvenus dans notre pays.
21:58Ils doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs parce que c'est ce que
22:00le mouvement olympique a décidé.
22:02Ils le feront. Et la responsabilité de la France, c'est d'assurer
22:04cette sécurité. Et je condamne avec la
22:06plus grande fermeté tous ceux qui
22:08en quelque sorte font courir un risque
22:10à ces athlètes et implicitement les menacent.
22:12Oui, c'est inadmissible.
22:14C'est inadmissible.
22:16Est-ce que Benjamin Netanyahou sera là vendredi
22:18à la cérémonie d'ouverture ? Je ne crois pas qu'il ait confirmé sa présence.
22:20Je crois comprendre qu'il est aux Etats-Unis
22:22et qu'il sera au Congrès.
22:24Et s'il venait, est-ce qu'il serait le bienvenu en France ?
22:26S'il venait, il serait accueilli
22:28comme un Premier ministre de l'État d'Israël
22:30et il serait accueilli
22:32comme chacune et chacun, il serait le bienvenu.
22:34Avec nos désaccords,
22:36et ils sont profonds,
22:38mais
22:40avoir des désaccords,
22:42essayer de trouver des solutions utiles,
22:44ça ne veut pas dire que pour autant
22:46on rompt toutes les relations.
22:48Voilà.
22:50Je suis en profonds désaccords
22:52avec le Premier ministre Netanyahou.
22:54Je suis très attaché à la sécurité de l'État d'Israël
22:56mais je suis aussi très attaché à la solution
22:58des deux États et à ce qui est un cessez-le-feu
23:00car ce qui se passe à Gaza aujourd'hui est inadmissible.
23:02Ce qui se passe d'ailleurs aujourd'hui
23:04dans tous les territoires occupés.
23:06Une cérémonie d'ouverture, c'est aussi
23:08l'image d'un pays
23:10renvoyé au monde entier.
23:12Il y aura plus d'un milliard de téléspectateurs
23:14qui vont assister et regarder
23:16à travers le monde cette cérémonie.
23:18Quelle image
23:20de la France allons-nous renvoyer
23:22vendredi soir ?
23:24Quelle philosophie, quel récit ?
23:26On sait que les auteurs, par exemple,
23:28ont dit qu'on voudrait de la joie,
23:30de l'humour et surtout pas de leçon de morale
23:32et d'arrogance qui est parfois un peu français.
23:34Est-ce que vous partagez ça ?
23:36D'abord, la France va accueillir
23:38des athlètes dans des jeux
23:40qui sont les jeux les plus durables
23:42de l'histoire. On a divisé par deux
23:44les émissions de CO2.
23:46Les jeux les plus inclusifs,
23:48les jeux les plus paritaires,
23:50totalement paritaires.
23:52Pour la première fois.
23:54On va accueillir le monde.
23:56C'est une immense fierté.
23:58C'est une France accueillante.
24:00Ensuite, c'est une France audacieuse.
24:02Avoir l'audace d'organiser
24:04cette cérémonie d'ouverture sur la scène
24:06comme on l'a fait, aucun pays
24:08ne l'avait tenté avant.
24:10C'est une France fière de son histoire,
24:12de son récit. Le long de la scène,
24:14je ne veux rien dévoiler,
24:16il y aura des artistes du monde entier
24:18et de la France, d'immenses artistes
24:20de variétés classiques
24:22qui vont dire un peu
24:24d'une histoire française
24:26qui est une histoire universelle.
24:28Donc Ayana Kamoura, mais aussi
24:30Céline Dion, par exemple,
24:32qui est arrivée à Paris cet après-midi.
24:34C'est un hasard, évidemment.
24:36C'est formidable.
24:38Est-ce qu'elle participera à la cérémonie Céline Dion ?
24:40Là où on est maintenant ?
24:42Ce serait une formidable nouvelle
24:44et je serais immensément heureux
24:46si elle pouvait être à cette cérémonie d'ouverture
24:48comme tous nos compatriotes.
24:50On la refait sans conditionnel ?
24:52Je ne vais rien dévoiler, parce que je pense
24:54que ce que Thomas Joly, avec toutes ses équipes,
24:56ont préparé, il y a aussi de la surprise.
24:58Elle n'est pas là pour faire les soldes,
25:00on est d'accord Céline Dion.
25:02Elle aime Paris, certes.
25:04Je ne suis pas responsable de Thomas Joly,
25:06mais ce serait formidable.
25:08Au-delà de ça, le récit, je veux saluer aussi
25:10toute l'équipe des auteurs
25:12qui ont accompagné Thomas Joly
25:14et tout le travail qu'a fait Tony Estanguet
25:16et son équipe, celle du comité d'organisation.
25:18Cette cérémonie d'ouverture
25:20va raconter notre histoire
25:22et elle va raconter
25:24ce qu'est notre pays.
25:26Je crois qu'on ne donne pas de leçons,
25:28mais la France est toujours elle-même
25:30quand elle fait quand même
25:32des choses assez singulières.
25:34On ira de la Bastille,
25:36même avant, ça commencera au Pont d'Austerlitz,
25:38mais on parlera de notre histoire révolutionnaire
25:40qui a quand même éclairé aussi le monde
25:42et qui a été très tumultueuse.
25:44Jusqu'ici au Trocadéro,
25:46où a quand même été inventée
25:48la déclaration universelle des droits de l'homme
25:50et quelque chose qui a profondément changé
25:52le XXème siècle d'après la Deuxième Guerre mondiale.
25:54Et dans notre pays
25:56qui est parcouru de tellement de fractures
25:58qu'il faut regarder en face,
26:00qui disent des choses très profondes et respectables,
26:02la France et son identité,
26:04c'est aussi cela.
26:06Son identité, c'est un grand récit
26:08d'une participation, de liberté.
26:10Et vous savez, je vais vous dire, moi je suis très fier
26:12qu'on soit une démocratie vivante
26:14qui a su tenir des élections
26:16inédites, qui ressort
26:18avec un paysage politique
26:20inédit, des responsables
26:22qui vont devoir
26:24s'élever au-dessus d'eux-mêmes, nous tous,
26:26et qui va se voir organiser
26:28des jeux unis.
26:30C'est ça la France. Et donc c'est une France...
26:32Vous n'avez pas une vision un peu accueillante,
26:34idéalisée, un peu idyllique de la situation ?
26:36J'imagine les oppositions qui vous regardent,
26:38qui vous écoutent, ils doivent se dire, mais on ne vit pas dans le même monde
26:40avec Emmanuel Macron. Mais pourquoi ?
26:42Parce que c'est le bazar à l'Assemblée, parce qu'il n'y a pas de gouvernement,
26:44parce qu'il n'y a pas de perspective. Mais pardon, mais il y a un gouvernement
26:46en charge des affaires courantes qui sera là.
26:48Il y a des forces politiques
26:50qui sont le fruit de la confiance des Français et de leur vote,
26:52qui doivent donc être à la hauteur de leurs responsabilités.
26:54Et donc, je ne suis pas du tout
26:56idyllique,
26:58je dis juste, c'est nous.
27:00Soyons fiers de ça,
27:02soyons à la hauteur des événements,
27:04et donc on va être à la hauteur de ces jeux.
27:06Et vous savez, ces jeux, c'est une bonne métaphore
27:08de la situation
27:10politique.
27:12On a été ensemble, en juillet
27:142017, à Lausanne, convaincre.
27:16On a eu les Jeux en septembre 2017.
27:18Si je raisonnais comme tout le monde aujourd'hui, je vous dirais,
27:20impossible d'organiser des Jeux, avec une maire de Paris
27:22qui est élue socialiste,
27:24avec une présidente de la région Ile-de-France
27:26qui est élue de droite, et un président qui a une force
27:28du centre. On l'a fait.
27:30– Donc c'est le modèle pour l'Assemblée.
27:32– Pardon, quand les gens,
27:34quand les responsables politiques,
27:36quels que soient leurs désaccords
27:38du moment, se disent
27:40c'est l'intérêt du pays.
27:42– Mais pour ça, il faut avoir un intérêt supérieur.
27:44Les Jeux Olympiques, est-ce un intérêt supérieur ?
27:46– Et vous ne croyez pas que la vie des Français,
27:48c'est un intérêt supérieur, aussi beau que les Jeux ?
27:50Moi, je crois. Et donc, je dis juste,
27:52chacun s'est élevé au-dessus.
27:54On a travaillé en harmonie, avec un mouvement
27:56olympique, un mouvement sportif, que je veux saluer,
27:58qui a été exemplaire. J'ai salué Tony,
28:00j'ai salué les différents présidents et présidentes
28:02du comité national olympique,
28:04et paralympique français, et puis
28:06toutes les collectivités locales, à Paris, en Seine-Saint-Denis,
28:08à Marseille, à Tahiti…
28:10– Avec ce parcours
28:12de la flamme qui a été
28:14une réussite populaire incroyable
28:16sur tous les territoires.
28:18Je voudrais quand même qu'on parle un peu des sportifs,
28:20parce que c'est leur fête, c'est leur moment.
28:22– C'est la fête du pays, et vous avez raison
28:24de parler de la flamme, parce que depuis le 8 mai dernier,
28:26la flamme est arrivée
28:28à Marseille, sur le BELM.
28:30Elle a parcouru
28:32la France entière,
28:34avec un enthousiasme
28:36qu'on a vu partout.
28:38Et c'est ça.
28:40Et cette flamme, elle ne s'éteindra pas le jour d'après.
28:42– Alors je voudrais vraiment qu'on parle des sportifs.
28:44D'abord, le dernier bateau qui s'élancera, ce sera le bateau
28:46évidemment de l'équipe de France. C'est la plus grande
28:48délégation qu'on ait jamais
28:50alignée sur des Jeux olympiques,
28:52la deuxième en nombre derrière la Team US.
28:54Deux petites questions.
28:56D'abord, sur les portes-drapeaux qui ont été choisis
28:58par l'équipe
29:00de France elle-même, Mélina,
29:02Robert Michon, la Disco Ball, et Florent Manaudou,
29:04le nageur. Est-ce que vous aussi
29:06vous auriez fait ce choix ?
29:08– Je ne vais pas commencer à rentrer, j'ai déjà suffisamment de choix.
29:10– Ils vous ont, en tout cas, ils sont magnifiques.
29:12– J'ai assez de choix à faire, je connais l'un et l'autre.
29:14– Vous avez utilisé votre joker sur Céline Dion, il n'y en a plus.
29:16– Non, écoutez, les deux
29:18sont des très grands athlètes,
29:20avec, je crois aussi,
29:22un record de participation.
29:24– Pour Mélina, ça sera ses septièmes jeux.
29:26– C'est incroyable.
29:28Donc oui, je pense que c'était
29:30assez peu contestable.
29:32Et puis de toute façon, je trouve que c'est formidable que ce soit fait
29:34par le choix des athlètes entre eux.
29:36Et puis après, j'ai compris qu'il y avait aussi des choix
29:38qui seraient faits pour les derniers porteurs de flammes.
29:40– Là, il y a eu une élection qui n'a fait aucun débat.
29:42– Il y a eu moins de débats, c'est sûr.
29:44Quel est l'objectif pour l'équipe de France ?
29:46Tony Estanguet disait le week-end dernier, il faut être dans le top 5.
29:48C'est assez ambitieux ou pas ?
29:50– Écoutez, je voyais les pronostiqueurs britanniques
29:52qui sont souvent assez… – Top 3, ils ont dit.
29:54– Oui, alors là, ils nous mettent de la pression.
29:56– 27 médailles d'or, ce qui serait pulvériser le record d'Atlanta,
29:58qui était à 15.
30:00– Moi, j'ai mis la pression après les derniers jeux à Tokyo.
30:02C'était mon travail.
30:04Il y a eu honnêtement Claude Onesta,
30:06toutes ces équipes ont fait un travail extraordinaire.
30:08– Claude Onesta, qui est à la tête
30:10de la haute performance française.
30:12– Exactement, de la haute performance.
30:14On a aussi investi ces sept dernières années comme la France ne l'avait jamais fait.
30:16C'est-à-dire, on a réinvesti sur
30:18les entraînements, l'accompagnement
30:20de nos sportifs de haut niveau,
30:22leurs revenus, leur stabilité.
30:24On avait tellement d'athlètes de haut niveau avant
30:26qui étaient sous le seuil de pauvreté. Il n'y en a plus à ces jeux.
30:28Et donc, on a fait beaucoup de réformes pour eux.
30:30On a investi sur la haute performance.
30:32Claude, ces équipes ont continué.
30:34On va avoir là, justement,
30:36une maison juste au village olympique
30:38qui va permettre à nos athlètes de s'entraîner
30:40dans les meilleures conditions, juste à côté de l'endroit où ils vivent.
30:42Quelques pays autres l'avaient fait.
30:44On ne l'avait jamais fait à ce niveau.
30:46Donc, on a fait le maximum.
30:48C'est l'avantage maison, exactement.
30:50Mais après, pas de pronostics.
30:52Non, il faut qu'on soit dans le top 5.
30:54Les Jeux paralympiques, peut-être ?
30:56Parce que, quand même,
30:58est-ce qu'ils vont susciter autant
31:00d'intérêt de votre part, monsieur le Président,
31:02de l'État français ?
31:04L'accessibilité, on ne va pas se mentir.
31:06Vous aviez employé une expression un jour.
31:08Vous aviez dit, je ne peux pas dire que c'est un échec.
31:10On va dire que ça n'a pas marché.
31:12C'est un peu ça, quand même, pour l'accessibilité.
31:14Malheureusement, parce que c'est au-delà des sportifs.
31:16Bien sûr, c'est Dimanche Champion qui vont s'engager.
31:18Mais c'est aussi la vie de millions de Français
31:20qui ont des difficultés colossales
31:22à se déplacer dans la ville.
31:24Qu'est-ce que vous répondez à ça pour les Jeux paralympiques ?
31:26D'abord, je veux vous dire que les Jeux paralympiques,
31:28et je l'ai dit depuis le premier jour,
31:30pour nous, c'est aussi important que les Jeux olympiques.
31:32Et donc, je serai présent
31:34à la cérémonie d'ouverture de clôture
31:36à plusieurs épreuves.
31:38On a aussi une délégation record côté français.
31:40Et on aura une cérémonie d'ouverture
31:42inédite aussi pour nos Jeux paralympiques.
31:44À la place de la Concorde.
31:46Et qui a été aussi conçue par Thomas Joly,
31:48ses équipes, qui sera, je peux vous dire,
31:50incroyable.
31:52Ensuite, vous avez raison de le dire,
31:54moi, j'aurais voulu qu'on fasse beaucoup plus.
31:56On a fait le constat tous ensemble.
31:58Pourquoi ? Parce qu'on a des transports aussi en commun
32:00qui sont une force, parce qu'ils ont été conçus
32:02bien avant les autres, qui ont un maillage
32:04qui est inédit, mais dont une bonne partie,
32:06compte tenu de son caractère historique,
32:08a des problèmes d'accessibilité.
32:10Le niveau des investissements n'était pas faisable là.
32:12Complètement, ça veut dire qu'une personne handicapée
32:14qui veut aller voir des musées preuves,
32:16ne peut pas y aller en métro aujourd'hui à Paris ?
32:18Oui, mais il y aura des solutions pour tout le monde.
32:20Et ça, ça fait partie de ce que les organisateurs
32:22ont conçu. Et je veux aussi remercier
32:24l'ensemble des collectivités engagées,
32:26la région, la métropole
32:28et la ville.
32:30Parce qu'il y a un très gros travail qui a été fait collectivement.
32:32Mais ce qui compte aussi, c'est le 9 septembre, le 10 septembre
32:34et les mois et les années derrière.
32:36On a démontré des choses qui auront aussi un caractère irréversible.
32:38On a amélioré l'accessibilité.
32:40Tout ce qu'on a fait en infrastructures de transport
32:42qui sera dans l'héritage de ces jeux.
32:44Le RERE, la ligne 14,
32:46j'ai ouvert il y a quelques semaines
32:48la station Pleyel,
32:50qui va permettre en Seine-Saint-Denis de raccorder
32:52encore mieux ces territoires. Là, l'accessibilité
32:54est au temps rendez-vous.
32:56Ensuite, on a mis en place des systèmes de bus,
32:58de taxis aussi accessibles.
33:00Et ça, il faut qu'on le garde après.
33:02Et donc, il y a aussi un héritage dans l'accessibilité.
33:04Et ensuite, il y a un investissement,
33:06ça fait partie de ce que je me suis engagé
33:08à faire au Conseil National du Handicap
33:10il y a plusieurs mois.
33:12Il y a un investissement de la nation qui doit continuer
33:14dans la durée de s'engager
33:16aux côtés des commerces,
33:18parce que là, ça se joue.
33:20C'est les commerçants, c'est les artisans,
33:22c'est le quotidien où il faut aider
33:24parfois aussi des professionnels
33:26qui n'ont pas les moyens de faire les investissements
33:28à améliorer l'accessibilité
33:30et le faire avec les collectivités. C'est un effort
33:32qui continuera après ces jeux.
33:34Monsieur le Président, on arrive dans le temps additionnel.
33:36Parce que vous m'avez fait une transition
33:38en parlant justement de l'inclusivité.
33:40Je veux dire pour tous nos compatriotes
33:42qui nous écoutent, évidemment ces jeux,
33:44ce sera la cérémonie d'ouverture,
33:46les cérémonies d'ouverture.
33:48Ce sera la France qui accueille.
33:50Ce seront des médailles et nos sportifs
33:52et on est à fond derrière eux.
33:54Mais c'est aussi un héritage.
33:56C'est-à-dire que grâce aux jeux, depuis 7 ans,
33:58on a fait rentrer le sport à l'école.
34:00Les 30 minutes de sport quotidien en primaire.
34:02Les 2 heures de plus au collège.
34:04Et on n'est pas au bout de la bataille.
34:06On part de très loin.
34:08On n'est pas du tout un pays de sport
34:10par rapport à nos voisins.
34:12Vous avez raison. On est moins parfois
34:14que d'autres, même si je ne serai pas aussi pessimiste
34:16que vous, ça dépend des sports.
34:18Mais on a construit le sport à côté de l'école.
34:20Dans l'héritage de ces jeux, il y aura ça.
34:22Le sport maintenant est rentré à l'école.
34:24Pourquoi ? Parce que c'est un formidable facteur
34:26pour améliorer l'apprentissage.
34:28C'est un formidable instrument pour la confiance
34:30des élèves et pour lutter contre
34:32une des épidémies rampantes
34:34du siècle pour nos jeunes, l'obésité.
34:36Donc ça, je veux que ce soit
34:38irréversible et on va le faire tous ensemble.
34:40Ensuite, on a créé
34:425000 infrastructures sportives
34:44dans nos villes, partout en France.
34:46Et on va continuer d'en créer.
34:48Il y a un programme de 5000 additionnels
34:50avec nos villes, et je salue tous les maires
34:52qui ont fait un effort formidable,
34:54mais là aussi, dans nos écoles, dans nos collèges, dans nos lycées.
34:56On a complètement
34:58transformé certains de nos paysages
35:00et de nos villes. On a recréé
35:02des ponts sur la Seine grâce au JO.
35:04On a créé des stations de métro.
35:06On a créé, au village olympique,
35:08plus de 3000 logements
35:10et des bureaux qui resteront.
35:12On a recouturé le territoire
35:14et on l'a fait avec ce qui a été le plus grand chantier
35:16de création
35:18d'habitations et de bureaux d'Europe
35:20dans un temps record.
35:22Et ça, c'est la leçon des jeux pour moi aussi.
35:24Vous savez que le temps additionnel,
35:26c'est pas la première victoire.
35:28On ne peut pas créer assez vite de logements, etc.
35:30Quand il y a un intérêt supérieur
35:32de la nation, on sait le faire.
35:34Appliquons la recette des jeux
35:36au pays le jour d'après.
35:38Savoir se mettre d'accord pour l'intérêt supérieur,
35:40savoir faire vite, bien et fort.
35:42Les jeux, c'est une leçon de vie.
35:44Dernière question ?
35:46On est d'accord ?
35:48C'est Marie-Josée Perret qui va allumer la vasque.
35:50Écoutez, moi, ça fait partie
35:52des athlètes
35:54qui ont été parmi mes plus beaux et mes plus grands souvenirs
35:56de jeux.
35:58Je suis d'accord.
36:00Je ne veux pas mettre plus de pression à Tony.
36:02Il vous l'a dit ou pas ?
36:04C'est Tony Estanguet qui le dira en temps voulu.
36:06Est-ce que vous le savez ?
36:08On a une relation de confiance,
36:10donc je ne trahis pas sa confiance.
36:12Mais il y a d'immenses champions qui seront là,
36:14y compris des champions qui seront en compétition.
36:16Teddy Riner et plusieurs autres.
36:18Olympique, Paralympique.
36:20Qui, je pense, seront dans les
36:22derniers porteurs. On le sait bien.
36:24Et même des grandes stars internationales.
36:26Mais il y a des grandes légendes.
36:28Je pense que Marie-Jo...
36:30C'est clair que...
36:32On sent que vous votez Marie-Jo quand même.
36:34Et puis, je trouve que dans ce moment-là
36:36où la France se réunit, nos territoires ultramarins
36:38ont quand même une place inédite.
36:42C'est la grande école d'athlètes de nos territoires ultramarins.
36:44Il y aura la vague dans le Pacifique.
36:46Athiopo.
36:48Ce ne serait pas bête qu'il y ait la dernière
36:50porteuse de flammes dans les Caraïbes, non ?
36:52Non, non, non. Il nous embrouille.
36:54Merci beaucoup, Monsieur le Président.
36:56Je vous dis que je suis fier d'être là.
36:58Je vous dis que j'ai confiance dans tous ceux
37:00qui l'ont organisé et que c'est le moment
37:02de nos athlètes et qu'il faut leur laisser ce moment-là.
37:04Et ça va être un moment de plaisir partagé qui va faire du bien
37:06au pays.
37:08On va à nouveau être enthousiastes
37:10et unis. Le pays en a besoin.
37:12Voilà. Mais n'oublions pas ces leçons
37:14des Jeux que j'évoquais.
37:16Merci, Monsieur le Président.
37:18Laurent Louillat est arrivé
37:20pour nous prendre le relais.
37:22Elle va chanter, Céline, ou pas ?
37:24Il est très fort.
37:26Il essaie même après.
37:28Même après les tirs au but.
37:30Il y aura même des surprises et des noms
37:32auxquels vous n'avez pas pensé.
37:34Jean-Jacques Goldman ?
37:36Il y a des choses.
37:38Je pense que vous serez fiers de ce qu'ils ont fait.
37:40En tout cas, bons Jeux olympiques et paralympiques à tous.
37:42Prenez du plaisir.
37:44Soyons enthousiastes. Soyons unis.
37:46Et restons dans l'esprit des Jeux
37:48pour que cette flamme continue de brûler.
37:50Merci, Monsieur le Président.
37:52J'avais une dernière question.
37:54Je voulais faire un peu d'histoire.
37:56Vous êtes le 3e Président de la République
37:58à accueillir les Jeux à Paris.
38:00Après Émile Loubet en 1900.
38:02Après Gaston Dumergue en 1924.
38:04Et vous êtes le 3e Président
38:06de la 5e République
38:08à accueillir les Jeux olympiques
38:10après Charles de Gaulle en 1968 à Grenoble
38:12et François Mitterrand en 1992
38:14à Albertville.
38:16Vous avez 14 ans.
38:18J'imagine que vous avez dû voir François Mitterrand
38:20ouvrir ses Jeux.
38:22Si on vous avait dit à l'époque
38:24que vous seriez le suivant, vous l'auriez cru ?
38:26Pas une seconde.
38:28Je ne pense même pas que j'avais ce rêve.
38:30Mais je me souviens de nos athlètes aussi.
38:32De ceux qui nous ont fait rêver
38:34dans cette génération.
38:36Et c'est pour ça que c'est toujours
38:38très émouvant parce qu'on laisse beaucoup de souvenirs
38:40et de rêves à tout un pays et à beaucoup de jeunes.
38:42Non, c'est formidable.
38:44C'est une chance inouïe.
38:46Un de mes premiers moments
38:48très fort, à peine élu
38:50président en 2017,
38:52ça a été d'être avec le mouvement sportif
38:54français, les élus
38:56à Lausanne, c'était en juillet,
38:58il y a 7 ans jour pour jour,
39:00et on n'était pas sûr de l'avoir.
39:02Et de l'avoir en 2024.
39:04Et on s'est battus,
39:06ça a été un moment formidable.
39:08Et je me souviens que votre première interview de président
39:10c'était sur France 2, dans le cadre
39:12des Jeux Olympiques.
39:14Pas très loin d'ici.
39:16Vous savez, ça ne s'arrête jamais parce que demain matin,
39:18je serai
39:20avec d'autres élus,
39:22le président de la région Vendrede-Alpes
39:24et du Sud,
39:26avec le mouvement sportif
39:28olympique et paralympique français,
39:30pour essayer de convaincre
39:32que les Alpes françaises
39:34peuvent organiser
39:36les Jeux d'hiver de 2030.
39:38Donc on remet ça.
39:40Oui, je pense que ce serait formidable.
39:42Ce serait formidable pour nos Alpes,
39:44et ce serait formidable pour inventer aussi
39:46le modèle de Jeux d'hiver de demain,
39:48qui doit être plus durable, qui doit s'adapter
39:50aux changements climatiques,
39:52mais il y a en même temps un paysage extraordinaire,
39:54il y a des collectivités qui ont fait un travail fou,
39:56et donc on a envie. Donc dès demain, on y va.
39:58Et je ne sais pas si vous aurez le temps
40:00d'aller voir des compétitions pendant ces Jeux,
40:02j'imagine, mais sinon, c'est sur France Télévisions,
40:0424h sur 24.
40:06Écoutez, j'essaierai, même d'ailleurs samedi soir,
40:08j'espère que vous pourrez aller voir
40:10les Bleus en rugby à 7 en finale.
40:12En tout cas, c'est le défi que j'ai lancé à Antoine Dupont.
40:14Il faudra penser à vous baigner aussi dans la scène.
40:16Je l'ai promis.
40:18Je ne sais pas si je vous inviterai pour autant.
40:20Je vous filmerai, avec plaisir.
40:22Merci, merci Nathalie et Thomas.
40:24Merci monsieur le Président.
40:26Et la soirée continue, ici même, en direct.
40:28C'est une grande soirée. On va révéler à tous nos téléspectateurs
40:30les 100 chances de médaille française.
40:32Possible.
40:34Des petites, des grandes, sport par sport,
40:36de nombreux invités qui vont défiler
40:38sur le plateau, des artistes, des champions.
40:40Et ça s'appelle Bleu, Blanc, Or.
40:42Et c'est dans 30 secondes.
40:44Merci beaucoup.
40:46Je vous remercie aussi du choix qui a été fait.
40:48Parce que vous allez offrir aux Jeux Paralympiques
40:50une couverture médiatique
40:52qui est inédite.
40:54Et moi j'y crois beaucoup.
40:5624h sur 24 également.
40:58Aucun pays ne l'avait fait avant.
41:00Et c'est pour moi une très grande fierté que
41:02le service audiovisuel public français
41:04ait l'effet.
41:06Et merci de cela, parce que derrière,
41:08ce sont des vrais Jeux, des vraies compétitions sportives.
41:10Et ce sont des destins d'athlètes
41:12extraordinaires.
41:14Il y aura un avant et un après Jeux Paralympiques.
41:16Merci beaucoup M. le Président.
41:18Et la soirée continue tout de suite.
41:20Bleu, Blanc, Or, en direct, ici même.

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