Structures et falbalas, une surprenante exposition qui mélange les matières

  • le mois dernier
Frédérique Fleury présente ses sculptures, durant tout l’été, au centre d’art des Pénitents noirs, à Aubagne. Cette surprenante exposition, intitulée "Structures et falbalas", est une ode au travail des matières. Sur place, rencontre avec l’artiste."Structures et falbalas", c’est le nom de l’exposition à voir aux Pénitents noirs, à Aubagne, jusqu’au 30 août prochain.

"Structures, dans l’idée de quelque chose de dessiné et de composé. Falbalas, pour la fantaisie qui fait l’originalité de mon travail", explique l’artiste Frédérique Fleury. Ce qu’elle aime, c’est "travailler des matériaux très différents, d’où le travail de la céramique, cuite, et du textile, souple".

Aujourd’hui, Frédérique Fleury ne "s’interdit rien". Les pièces présentées cet été ont été fabriquées entre 2014 et… la veille de l’exposition. La Cène du Christ, l’œuvre préférée de l’artiste, a été finalisée à la dernière minute. Tout en blanc, elle est composée de 21 pièces en porcelaine de Bavière, en grès ou en textile rembourré. Elle est visible dès le début de l’exposition, consacré aux matières blanches.

Puis viennent les pièces polychromes et au fond, les pièces noires. Les dimensions, elles, se côtoient pêle-mêle tout au long de l’exposition.

Un lieu à la hauteur de l’œuvre
"Pour la scénographie, je fais toujours confiance aux équipes qui connaissent très bien leurs lieux", précise Frédérique Fleury qui découvre sur place les choix scénographiques du centre d’art.

Mazy est venue découvrir le travail de l’artiste avec des amis."Cet espace est à la mesure de l’exposition", juge-t-elle. La grande hauteur sous plafond de la chapelle des Pénitents noirs, réhabilitée en lieu culturel en 2008, donne à l’œuvre de Frédérique Fleury tout l’espace pour déployer son volume.

Coralie Duponchel, la directrice des Pénitents noirs, a ancré sa nouvelle ligne artistique dans la matérialité de l’œuvre, ce sur quoi joue Frédérique Fleury depuis ses débuts. Passée par les Beaux-Arts d’Aix-en-Provence et de Lyon, elle a commencé par le textile avant de peindre pendant une vingtaine d’années.

"Puis, j’ai eu envie de prendre d’autres risques et je me suis laissée prendre au jeu du travail de la terre", se rappelle l’artiste. Des dizaines d’œuvres miniatures sont accrochées sur des pans de murs.

"Aubagne, c'est la ville de la céramique"
Un "côté ethnographique" qui a agréablement surpris Mad, ex-professeure aux Beaux-Arts de Lyon, venue voir le travail de son ancienne élève. "J’aime bien qu’il y ait de la confusion entre les matières, les formes, qu’on ne sache plus où on est", développe la professeure retraitée.

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