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La présidentielle américaine est complètement renversée depuis le désistement de Biden, mais de nombreuses questions demeurent pour les démocrates.

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00:00En 2025, la première puissance mondiale sera dirigée soit par Donald Trump, soit, sauf surprise, par Kamala Harris.
00:06Le désistement de Joe Biden a été l'épilogue d'un mois complètement dingue aux Etats-Unis,
00:11où la présidentielle est passée de la plus seporifique de l'histoire à la plus palpitante de l'ère moderne.
00:16Parce que, rappelez-vous, le 27 juin dernier, le premier débat entre Donald Trump et Joe Biden provoque l'embarras général au sein des démocrates.
00:23À ce moment-là, la pression monte d'un cran pour le président sortant.
00:31Des médias lui demandent de renoncer, comme le New York Times, le Washington Post, The Economist, Vox, mais sans succès.
00:54Pire encore, même George Clooney n'y croit plus.
00:58Il le dit dans une tribune le 11 juillet, « J'aime Joe Biden, mais nous avons besoin d'un autre candidat. »
01:03Et deux jours plus tard, en Pennsylvanie, Donald Trump rescapé d'une tentative d'assassinat
01:12qui se relève pour brandir le point avec, disons-le quand même, un sens du spectacle qui n'appartient qu'à lui.
01:19Le miraculé Trump, voilà un signe de Dieu qui lui permet de se projeter plus que jamais vers la victoire.
01:36Côté démocrate, on active alors tranquillement le mode panique général.
01:40Joe Biden persiste encore un peu, puis finit par renoncer le 21 juillet.
01:49Alors, est-ce que c'est la première fois de l'histoire qu'une chose pareille se produit ?
01:53Oui et non. Non, car c'est déjà arrivé, et même deux fois depuis l'après-guerre.
02:07Ça, c'était Harry Truman en 1952.
02:19Et ça, Lyndon Johnson en 1968.
02:23Mais oui, c'est historique, car jamais un président n'a renoncé à se représenter aussi près de l'échéance.
02:29Il restait 220 jours avant le vote quand Harry Truman s'est désisté,
02:33c'était 219 jours pour Lyndon Johnson,
02:36et c'est seulement 107 jours pour Joe Biden pour cette présidentielle de 2024.
02:40Alors, dans les deux cas précédents, le camp du président qui renonce perd la présidentielle.
02:45Mais attention aux comparaisons et aux statistiques.
02:48Car pour Truman et Johnson, leur fin de mandat était surtout plombée par des guerres.
02:52La guerre de Corée pour le premier, la guerre du Vietnam pour le second.
02:55Alors, il reste maintenant trois questions pour le camp démocrate.
02:58D'abord, quel candidat pour battre Trump ?
03:01Dans sa déclaration de désistement, Joe Biden apporte son soutien à Kamala Harris,
03:05et aussitôt, des poids lourds du parti démocrate ont emboîté le pas,
03:09comme Bill et Hillary Clinton, John Kerry, Alexandria Ocasio-Cortez,
03:13et même le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui était vu comme un possible rival.
03:17Donc, plus les jours avancent, plus sa nomination semble acquise,
03:21mais il faudra attendre la convention démocrate à Chicago du 19 au 22 août pour l'officialiser.
03:43Le problème pour elle, et d'ailleurs assez bien résumé par The Economist,
03:47c'est qu'elle manque de charisme et de temps.
03:49Et on peut se demander si elle réussira à devenir populaire en quatre mois,
03:53ce qu'elle n'a pas réussi à faire en quatre ans de vice-présidence.
03:56Deuxième question, pour quel programme ?
03:58Joe Biden propose le programme de l'élection,
04:00mais il n'y a pas d'explication.
04:02Il n'y a pas d'explication.
04:03Il n'y a pas d'explication.
04:04Il n'y a pas d'explication.
04:05Il n'y a pas d'explication.
04:06Il n'y a pas d'explication.
04:07Il n'y a pas d'explication.
04:08Il n'y a pas d'explication.
04:10Deuxième question, pour quel programme ?
04:12Joe Biden promettait pour un second mandat
04:14de taxer davantage les entreprises et les plus riches,
04:17un meilleur contrôle des armes à feu,
04:19et une loi ambitieuse pour garantir l'IVG
04:21après sa remise en cause en 2022
04:23par la Cour suprême américaine.
04:25Mais en fait, les démocrates ont surtout fait campagne
04:27sur le rejet de Trump,
04:28qui était présenté comme une menace
04:30pour la démocratie américaine.
04:32Le plus important,
04:33et je veux dire ça de l'intérieur,
04:35Trump est une menace pour cette nation.
05:02au risque d'être un peu dans l'improvisation
05:04vu la contrainte de temps.
05:05D'ailleurs, le choix du vice-président
05:07sera extrêmement scruté,
05:09car il va falloir que le ticket démocrate
05:11soit suffisamment complet dans les compétences
05:13et suffisamment rassurant pour les électeurs.
05:15Et enfin, la troisième question, l'argent.
05:17Car aux États-Unis, il faut quelques bonnes idées,
05:19mais aussi quelques centaines de millions de dollars
05:21pour gagner une campagne présidentielle.
05:23Petit rappel, en 2020,
05:25les démocrates avaient franchi le milliard de dollars
05:27dépensés pour la campagne de Joe Biden
05:29quand la campagne de Trump s'était contentée
05:31excusez du peu, de 774 millions de dollars.
05:34Alors, pour 2024, bonne nouvelle pour les démocrates,
05:37il semblerait que le renoncement de Biden
05:39ait provoqué un boost des promesses de dons.
05:41Plus de 81 millions de dollars en 24 heures
05:43ont été levés pour le lancement
05:45de la campagne Kamala Harris,
05:47du jamais vu dans cette présidentielle.
05:49Et le fait qu'elle remplace Joe Biden
05:51au pied levé, même s'il reste du chemin
05:53avant l'investiture fin août,
05:55apporte aussi un atout intéressant aux démocrates,
05:57tous les spots de publicité produits par les républicains
05:59à l'encontre de Biden, de ses gars,
06:01de sa fragilité physique,
06:03sont maintenant à mettre à la poubelle
06:05et tous les angles d'attaque sont à revoir.
06:29La famille a été corruptée,
06:31tout cela disparaît maintenant,
06:33mais je suis sûr qu'ils vont rapidement
06:35se mettre en attaque.
06:37De l'instant, on prend en revanche
06:39le White House de Joe Biden et Kamala.
06:41Je l'appelle la sourire de Kamala.
06:43Tu as jamais regardé sa sourire ? Elle est folle.
06:45Tu peux dire beaucoup sur sa sourire.
06:47Non, elle est folle, elle est folle.
06:49Dernier motif d'espoir pour les démocrates,
06:51curieusement c'est une républicaine qu'ils donnent.
06:53Ces derniers jours, tout le monde se souvient
06:55d'une petite phrase lancée par Nikki Halep
06:57pendant sa campagne malheureuse à la primaire républicaine.
06:59Ce sera le mot de la fin.

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