Gérald Olivier : «C'était un discours d'adieu, six mois avant la fin de son mandat»

  • il y a 3 mois
Gérald Olivier, journaliste et spécialiste des Etats-Unis, après la prise de parole du président américain Joe Biden pour expliquer son retrait de la course à la Maison Blanche : «C'était un discours d'adieu, six mois avant la fin de son mandat».

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Transcription
00:00Ça dépend quel était le but du discours, parce qu'en vérité, il n'a pas apporté d'explication pour justifier son choix.
00:07Il n'a pas parlé de sa santé, il n'a pas parlé du Covid, il n'a absolument rien dit.
00:11Il a dit que le temps était venu de passer le flambeau à une nouvelle génération.
00:15Mais 48 heures avant dimanche, il était candidat jusqu'au bout, donc il n'a pas expliqué ce revirement.
00:20Il n'a apporté aucun détail là-dessus.
00:22L'explication, en fait, c'est que peut-être s'il commence à parler de sa santé,
00:25on va dire qu'il ne se représente pas, mais en fait, il n'a plus les capacités à être président, donc ça pourrait lui poser des problèmes.
00:30Jusqu'au mois de janvier, la question pourrait se poser.
00:33Et donc, son allocution, qui d'ailleurs a été très brève, c'est une dizaine de minutes,
00:37il y a eu deux parties.
00:40Un, je m'en vais pour sauver la démocratie.
00:43Officiellement, unifier le parti.
00:46Et c'est vrai que les démocrates se sont divisés.
00:49Ça se voyait ou ça s'est vu juste avant.
00:52Vous évoquiez que Bibi Netanyahou, le Premier ministre israélien, était à Washington hier.
00:57Il a fait une déclaration devant le Congrès.
00:59La moitié des démocrates ont boycotté son discours.
01:02Il était absent.
01:03On va y revenir dans un instant.
01:05Il veut réunifier le parti, mais ce n'est manifestement pas fait.
01:08Il y a du travail derrière lui.
01:10Et puis, la deuxième partie de son allocution, ça a été consacré un petit peu à faire son propre bilan.
01:15C'était un discours d'adieu.
01:16C'était assez étrange d'avoir un discours d'adieu six mois avant la fin de son mandat.
01:21Il a parlé de sa passion pour la politique, sa passion pour les États-Unis.
01:24C'était noble et simple.
01:26Ce n'était pas forcément, je dirais, d'une grande originalité.
01:29Et ça n'a surtout apporté aucune explication quant à la situation actuelle
01:33et ce changement de candidat au dernier moment par le parti démocrate.
01:36Moi, je suis resté un petit peu sur ma faim.

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