Paris 2024 - Thomas Jolly : "Un message d'amour et d'inclusion"
Au lendemain d’une cérémonie d’ouverture saluée par beaucoup mais critiquée par certains, Thomas Jolly est revenu sur les tableaux qui ont pu heurter, comme la représentation de Marie-Antoinette décapitée. Le directeur artistique de la cérémonie réfute l’idée d’avoir voulu être subversif, voulant au contraire envoyer un message d’amour.
Category
🥇
SportsTranscript
00:00Les Jeux Olympiques sont, et cette cérémonie est évidemment politique pour moi au sens, pas politicien, au sens politique de polis, du mot grec polis, la cité.
00:09Elle réunit la cité. La cité, derrière ça, évidemment, le pays, le continent, le monde.
00:14Donc on parle de nous. Et à partir du moment où on parle de nous, pour moi, on est politique.
00:18Ma volonté n'est pas d'être subversif, ni de me moquer, ni de choquer.
00:23Ma volonté est simplement de dire que nous sommes ce grand nous et qu'hier soir, c'était des idées républicaines, c'était des idées d'inclusion,
00:37c'était des idées de bienveillance, de générosité, des idées de solidarité, bref, de ce que je crois nous avons follement besoin.
00:49Si effectivement, dans la Conciergerie qui était la prison de Marie-Antoinette, entre autres, les choristes avaient la tête coupée,
00:58vous avez aussi noté que le tableau était très théâtral, moi j'arrive du théâtre, et on a travaillé avec Daphné Burkhi,
01:06avec Olivier Berriot et toute l'équipe à créer quelque chose qui pouvait faire comprendre qu'on était là dans un code de théâtralité,
01:13comme ce bateau en deux dimensions, le bateau de Paris, vous l'aurez reconnu, qui passe,
01:18quelque chose qui a un lien avec l'opéra ou le théâtre à rampes, je ne sais pas comment il est avec les rampes, etc.
01:26Donc l'idée n'est pas d'être subversif, c'était simplement de... c'était le seul endroit où on pouvait évoquer la révolution sur le parcours,
01:32la révolution française, parce qu'il y a aussi ça, la scène nous permet ou non d'évoquer certains sujets.
01:36Là, c'est le seul endroit où on pouvait évoquer la révolution française.
01:40Le seul autre endroit, je crois que c'est le pont de la Concorde, qui est construit avec les pierres de la Bastille,
01:44mais vous voyez, c'est quand même un petit peu, un petit peu capillotracté, comme on dit ici.
01:48Et donc, comme c'était une prison, on a fait ce choix-là.
01:54Mais la subversion, enfin moi j'ai pas eu envie de... j'ai surtout eu envie d'envoyer un message d'amour, un message d'inclusion,
02:02et pas du tout de diviser, justement.
02:04Parce que je pense que ça suffit, je pense qu'on a eu beaucoup de divisions, beaucoup.
02:09Pas seulement vers les politiques, mais aussi parce qu'on sort d'une période de Covid,
02:13où on a été, entre guillemets, remis chacun chez soi, isolés.
02:17Et je crois qu'on avait envie, avec mon équipe, que ce soit plutôt fédérateur,
02:21plutôt que d'être, comment dire, oui, subversif.