• il y a 4 mois
Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies de Paris 2024, était en direct dans le Live BFM ce lundi 29 juillet. 

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Transcription
00:00Bonjour Nelson Monfort, soyez-le bienvenu, vous êtes journaliste sportif, grand reporter à France Télévisions et auteur du livre intitulé
00:06« Mémoire olympique 100 ans d'émotions sportives Paris 1924-2024 » aux éditions Michel Laffont, soyez-le bienvenu, à vos côtés Thierry Reboul.
00:16Bonjour, merci à vous également d'être avec nous ce matin dans le live, vous qui êtes directeur exécutif des cérémonies de Paris 2024.
00:23On va revenir évidemment sur la cérémonie d'ouverture de vendredi qui a ébloui à peu près tous ceux qui l'ont regardée,
00:30je dis à peu près parce que j'ai vu qu'il y avait un sondage qui était paru, il y a 85% des personnes interrogées qui ont considéré
00:36cette cérémonie comme absolument réussie et 5% de personnes qui n'ont pas du tout aimé.
00:41On va revenir à la fois sur le spectacle et sur les quelques critiques qui sont survenues aussi à l'issue de cette cérémonie.
00:49D'abord Nelson Monfort, j'imagine que vous vivez votre meilleure vie depuis trop longtemps.
00:54Oui, je dois dire que notamment du côté de la piscine olympique à l'U-Arena à la Défense hier soir, il y avait une ambiance, une ferveur qu'il est difficile d'imaginer.
01:01Même Léon Marchand, le héros du jour et peut-être bien d'autres jours également, il n'a jamais connu ça.
01:07Il a nagé aux États-Unis, dans des grands championnats et autres et c'est vrai que quand vous entendez, je crois que c'est 15 000, il me semble, à l'U-Arena.
01:1515 000 spectateurs survolés hier.
01:17Léon, Léon, c'est extraordinaire, même s'il est sous l'eau, il m'a dit, sous l'eau il n'entend pas, ça je veux bien le croire, mais dès qu'il sort la tête hors de l'eau, c'est tout à fait extraordinaire.
01:26Alors de là à gagner une course avec plus de 20 mètres d'avance, je crois que ce n'est jamais arrivé, et pas devant n'importe quelle opposition, les Américains et tout, c'est vraiment un garçon, c'est un garçon en or, c'est un marchand d'or.
01:40Les hauts marchands, 22 ans, protégés de Bob Bowman, ex-entraîneur de l'icône américaine Michael Phelps, qui lui-même reconnaît qu'il n'a sans doute jamais vu cela, vécu cela, c'est-à-dire un public, une osmose, si je puis dire, entre le sportif et son public, un Français, lors de JO à Paris, tout est réunion, on a l'impression que là, le cocktail est quasi parfait, en tout cas, ce qui concerne Léon Marchand.
02:07On a l'impression que c'est presque trop, mais ce n'est pas trop.
02:11Il est en train de vivre un rêve éveillé, mais en même temps avec beaucoup de sérénité, je ne sais pas, hier soir, vous avez peut-être vu la course et ses réactions d'après, il est très serein, il a encore du chemin à faire, il est très respectueux vis-à-vis de ses adversaires, ça c'est quelque chose qui compte vraiment beaucoup.
02:29Non, c'est vraiment un garçon, franchement, j'imagine qu'il a des défauts comme nous tous, mais je veux dire, je n'en connais pas, il est fair-play, il est agréable, il est souriant, il est modeste, il est humble, non, vraiment, c'est un super type, et vous parliez de son entraîneur, effectivement, c'est Bob Bowman, qui donc était le sorcier de la natation, qui n'est plus l'entraîneur de Michael Phelps, et Phelps qui est quand même à 23 médailles d'or, 23 médailles dans différents championnats et surtout Jeux Olympiques,
02:57je ne sais pas si Léon arrivera à ce stade-là, enfin, pour l'instant, c'est très très bien parti.
03:01On ne va pas lui mettre trop de pression sur les épaules, néanmoins, c'est sans doute que le début pour Léon Marchand, qui pourrait encore faire des étincelles dans le courant de cette semaine, on le lui souhaite, évidemment, mercredi, vendredi notamment.
03:15Il a encore de très jolies cartouches, il en a en tout cas 3 encore en individuel, enfin, 2 ou 3, plus un relais, bon, le relais, je pense que contre les Américains, le 4 fois 100, 4 nages, ce serait peut-être plus difficile, mais peut-être une médaille d'argent à aller chercher.
03:27Non, je veux dire, en plus, il est très équipier aussi, il a tendance à mettre les autres en avant, alors, dans un relais, c'est tout à fait ça. Non, c'est vraiment une pépite en or de la natation française.
03:38Il représente l'esprit olympique, d'une certaine manière.
03:40Complètement, complètement, d'ailleurs, j'aimerais que tous s'en inspirent, parce que vraiment, il représente totalement, totalement l'esprit olympique, totalement, c'est exactement la phrase que vous dites.
03:51C'est le sentiment que vous avez aussi de cette communion, de cette magie qui opère Thierry Reboul, alors, vous êtes le patron, si je puis dire, des cérémonies, mais quel regard vous portez sur ce qui se passe ensuite, sur la compétition.
04:07Il faut que le cocktail soit le plus digeste possible, et à ce titre-là, le sacre hier de Léon Marchand, il n'y a pas que Léon Marchand, bien entendu, on va parler aussi de Col. Prévost.
04:22Non, non, non, les planètes se sont alignées. On nous avait expliqué depuis longtemps, nos devanciers, que réussir notamment la cérémonie d'ouverture était clé pour créer cet effet d'entraînement, et que si derrière, les sportifs du pays embrayaient, comme l'avaient fait les Anglais d'ailleurs, par exemple à Londres, alors à ce moment-là, on créait vraiment une dynamique.
04:45Alors, on l'avait connue à une échelle un peu moindre, mais avec l'arrivée de la flamme à Marseille, et quand on avait fait cet événement, avec l'arrivée du BLM, ça a créé quelque part, ça a créé, c'est l'étincelle qui fait ensuite que la dynamique, on l'a connue tout le long du relais, des images incroyables.
05:01Là, bien évidemment, au niveau des Jeux, j'ai l'impression que c'est en train de se passer de la même manière, c'est-à-dire qu'on ne pouvait pas rêver mieux.
05:07Naturellement, vous baladez sur tous les sites olympiques, cette ferveur, l'attendiez-vous aussi fort ?
05:15Peut-être pas à ce point-là, et puis là, nous en sommes au jour 3. Ce qui me fait plaisir en plus, c'est de voir qu'il y a un vrai partage, il y a une vraie proximité.
05:25Le Club France, en illustration, il y a une vraie proximité entre les sportifs et le public. Tous les sports ne peuvent pas en dire autant, suivez mon regard.
05:33Quand on voit Dupont porté par des supporters qu'il ne connaît probablement pas, c'est au Club France à la Villette.
05:43Ça, je peux vous dire que c'est très, très rare. C'est même du quasi jamais vu. Et cette proximité, je pense que les athlètes, notamment dans certains sports, ont oublié ce qui fait l'essentiel de leur popularité.
05:55C'est-à-dire le public. Le public doit être aimé. Le public ne doit pas être mis de côté. Et là, dans les Jeux olympiques, cela permet ça beaucoup plus que dans pas mal de championnats, Coupes du monde, football, etc.
06:07Et ça, je trouve que ce sont des images hyper, hyper rafraîchissantes.
06:10C'est intéressant de dire que les installations des JO 2024 à Paris permettent cette union-là, cette fête populaire.
06:18Oui, je peux en témoigner parce qu'hier soir, Marchand, après ses exploits, a été au berge de Vélan. Il n'y avait peut-être pas 15 000 personnes autour de lui, mais il y avait quand même plusieurs centaines de personnes qui étaient autour de lui.
06:30Il y avait cette proximité qui, je crois, est un joli mot de la langue française qui permettait à ceux qui payent leur place, c'est assez cher comme vous le savez, d'être à côté de ceux qui les admirent tant.
06:42Je trouve que c'est une image très, très rafraîchissante.
06:44Une qui n'était encore jamais montée sur un podium olympique, déjà titrée EPAC, un peu qu'un tuple championne du monde de VTT Cross-Country, Pauline Ferrand Prévost, qui, à sa quatrième participation pour des JO, a décroché la plus belle des médailles, la médaille d'or hier.
07:03C'est ce qui fait la différence, effectivement, vous venez de le dire, entre des championnats d'Europe, championnats du monde, etc., dont le cycle est annuel, et puis des JO dont le cycle est tous les quatre ans.
07:14Peut-être que pour Thierry, c'est plus que quatre ans, mais c'est vrai que c'est à la fois formidable pour ceux qui réussissent et puis ça peut être dramatique.
07:25Je ne sais pas si vous avez vu la réaction de cette chinoise qui hurlait, une japonaise, sa déception, sa peine, c'était presque glaçant, c'était presque trop.
07:38Mais voilà, c'est ce que j'essaie d'expliquer dans mon livre.
07:43C'est vrai que la pression autour des JO peut être extraordinairement favorable et puis parfois peut vous accompagner presque toute votre vie, dans un sens comme dans l'autre.
07:53J'ai des témoignages là-dessus.
07:55À propos de déception, Nelson Monfort, je ne sais pas si vous avez vu, probablement, le désarroi de l'équipe de France de gymnastique hier.
08:05Vous avez des infos sur ce qui s'est passé ? Parce que j'ai lu des articles là ce matin, ce n'est pas très clair. En coulisses, tout s'est-il passé juste avant ?
08:13Je ne sais pas ce qui s'est passé juste avant.
08:15Vous n'avez pas d'infos ?
08:16Non, mais malheureusement, il y a un contentieux autour de cette équipe de France de gymnastique.
08:23J'ai un confrère pour lequel j'ai beaucoup d'estime, un garçon qui s'appelle Thierry Vildary, qui a beaucoup enquêté là-dessus et qui a dénoncé,
08:31puisque le mot n'est pas trop fort, une forme de... De toute façon, il y a eu des reportages là-dessus, des formes de harcèlement, etc.
08:37Je ne dis pas que c'est le cas des entraîneurs actuels ou de la fédération actuelle, mais il y a eu beaucoup de problèmes.
08:42Et naturellement, ça n'aide pas à une préparation sereine, ça c'est certain.
08:47Parce que le directeur technique national, il dit ceci, il n'y a pas eu d'altercation en amont de l'épreuve, un trouble, des événements ont perturbé l'équipe dans son approche,
08:56cinq minutes avant de rentrer en compétition, ce qui a pu effrayer un certain nombre des athlètes.
09:00Sans vouloir rentrer dans les détails, le technicien parle d'un problème technique qui a conduit à du médical.
09:04Et l'une des athlètes, Marine Boyer, a vu un médecin pour passer des examens.
09:10Vous savez que c'est intéressant ce que vous dites, parce que même celle qu'on peut considérer comme la meilleure gymnaste du monde, l'américaine Simone Biles,
09:17au jeu de Tokyo, a eu la même chose.
09:19A une forme de breakdown, de dépression quasi instantanée, ce qui fait qu'après une modeste médaille de bronze pour elle, en tout cas,
09:27elle s'est quasiment retirée de ses JO.
09:29Là, elle est en train de se rattraper.
09:31Donc peut-être un avenir meilleur ou un soleil au bout du tunnel, ce que je souhaite à cette équipe de France qui a dans ses rangs des gymnastes de tout premier rang.
09:39Quels sont vos espoirs les plus forts pour cette semaine ?
09:44Je pense que nous allons retourner du côté de la piscine avec Léon Marchand.
09:49Ce que je voudrais, c'est qu'il n'y ait pas que Léon Marchand.
09:51Je pense que Maxime Grousset, le nageur néo-calédonien, a toutes ses chances sur un 100 mètres.
09:57Il me semble que l'américain Dressel est quasiment imbattable, mais pour accrocher une médaille d'argent ou de bronze,
10:03le relais dont je parlais, le relais 4x100m4 nage, qui est un très, très beau relais, qui peut accrocher, là aussi, je pense,
10:09si on considère que les Américains, surtout en relais, sont quasi imbattables, une médaille d'argent ou de bronze.
10:14Il y a encore de celui-ci.
10:15Ce que je ne voudrais pas, c'est que ça ne soit uniquement Léon qui obtienne toutes les...
10:19Parce que sinon, ça serait vraiment l'arbre qui masque la forêt.
10:21D'autant plus que, comme vous le savez, comme on l'a dit il y a deux minutes, il s'entraîne donc en Arizona.
10:26Et donc, depuis cinq ans maintenant, et que donc évidemment, c'est un nageur français de nationalité,
10:30mais de structure d'entraînement, il est avec les Américains.
10:33Vous venez de le souligner d'ailleurs, Léon Marchand, comme d'autres, a beaucoup d'humilité, fait montre de fair play.
10:41On l'a vu aussi en rugby avec un certain Antoine Dupont.
10:44Oui, mais ça, voilà.
10:45Dupont et Marchand, qui je pense seront, enfin je souhaite vraiment...
10:49Dupont s'est déjà eu une médaille d'or, mais il ne pouvait pas en espérer plus.
10:52Marchand, je pense que son trajet ne s'arrêtera pas là.
10:56Seront vraiment, je pense, peut-être même les deux Français héros de ces JO.
11:03Est-ce que vous considérez que l'énergie globale de JO, en l'espèce chez nous, en France, à Paris, en pleine ville,
11:13elle dépend aussi de la manière dont cette compétition est lancée, à travers sa cérémonie d'ouverture.
11:22C'est un tout.
11:23Oui, il y a des éléments qui sont...
11:26Vous aviez ça en tête, je veux dire, dans la préparation ?
11:28On nous avait prévenu, on nous avait dit que la cérémonie d'ouverture, c'est un déclencheur.
11:33Soit elle donne le moral, soit elle plombe un peu le moral.
11:37Donc on avait une petite pression là-dessus.
11:39On sait quelle est l'importance de cette cérémonie d'ouverture.
11:43C'est pour ça qu'on savait qu'il fallait qu'on lance le mouvement,
11:46puisque le sport, bien évidemment, prenait le relais et c'est l'élément numéro 1 par définition de JO,
11:52mais qu'il fallait qu'on crée ça.
11:54Et quand on voit l'énergie qu'avait l'équipe de France sur son embarcation,
11:59sous une pluie battante, sous le paquebot, le plus beau des bateaux de la flotte,
12:04et comment ils ont vécu ça, quand on voit les éléments de l'intérieur,
12:07on comprend que ça a bien lancé le mouvement.
12:10À J-3, vous réagissez un peu moins à chaud que vous l'auriez fait quelques heures après la cérémonie d'ouverture.
12:16Quel bilan faites-vous en ce lundi matin ?
12:21Moi, je suis heureux.
12:23Je croyais que vous alliez dire que je suis fatigué.
12:25Je suis un peu fatigué, c'est sûr.
12:27C'est pas un compétitif.
12:29Vous êtes surtout heureux.
12:30Surtout que maintenant, il faut faire les autres.
12:34Je suis très heureux parce que j'ai reçu des milliers de messages.
12:38Je crois qu'on a tous reçu plein de messages.
12:41Et il y a un mot qui revient à chaque fois, un,
12:44dans 98% des messages que j'ai reçus, c'est celui de fierté.
12:49Et tous les Français nous ont renvoyé le fait qu'ils étaient fiers.
12:53Et ça, il n'y a pas de plus beau cadeau que celui-là.
12:56Ça montre qu'on en avait beaucoup besoin, à priori,
12:58de se retrouver unis autour de quelque chose,
13:01de cette unanimité que je crois qu'on a réussi à recréer,
13:04et de cette fierté d'être Français.
13:07Ça a été un peu malmené tous ces derniers temps,
13:11avec beaucoup de doutes.
13:13Et je crois que ça a été la grande vertu de cette cérémonie,
13:16de réussir à fédérer à nouveau les Français autour de quelque chose de positif.
13:21C'est vraiment ce que je retiens le plus avec ces quelques jours de recul.
13:25Est-ce que tout s'est passé, au bout d'une histoire,
13:28comme vous l'espériez ?
13:29La pluie !
13:30Avec, bien sûr, l'unité Surprise.
13:32Mais à la fois, c'était quelque chose que vous aviez anticipé.
13:35Thomas Joly, ici même, le racontait hier aux côtés de Daphné Murky.
13:39Tout s'est passé quand même dans le...
13:41Le scénario idéal s'est produit, d'une certaine manière.
13:44Alors, quand on voit la pluie le matin, on appellera ça le scénario idéal.
13:48Mais, de vue la manière dont ça s'est passé,
13:53à la fin, je pense que ça l'a presque rendu plus belle.
13:56C'est assez paradoxal.
14:00Mais, je crois aussi que ça a mis une certaine beauté supplémentaire
14:05à l'événement, presque aux images aussi parfois.
14:08Non, non, je crois que finalement, même ça,
14:11était une bonne chose.
14:13Ça, on le dit facilement après.
14:15Sur le moment, je peux vous dire qu'on n'était pas les malins.
14:18Et il a fallu préparer le matin le...
14:20Alors, on avait préparé beaucoup de scénarios.
14:23On a parlé plusieurs fois, pendant les mois précédents,
14:26des plans Z, Y et à prime.
14:30Mais, ça nous a servi beaucoup aussi
14:34à pouvoir anticiper très rapidement toute une série de choses
14:38et à adapter, parce que c'est ça dont on parle,
14:40on a joué tous les tableaux.
14:42Mais, avec parfois des configurations, bien évidemment,
14:45qui n'étaient pas celles prévues.
14:46Vous avez quand même dû changer quelques petites choses.
14:48Bien sûr.
14:49Au dernier moment, en raison des conditions météorologiques.
14:51Bien sûr, on n'en voit pas des centaines de danseurs
14:54sur des toits en zinc, sous la pluie, comme ça.
14:58Donc, il y a un salon de toit qu'on a pu garder
15:01avec des artistes qui voulaient tous y aller,
15:04quelles que soient les conditions et qui ont, eux,
15:07je crois qu'il faut les saluer, ils ont vraiment pris sur eux.
15:10Moi, je me souviens de la chanteuse de la Marseillaise
15:12qui est restée pendant une heure,
15:14parce qu'on avait vu une petite accalmie pour la faire monter
15:18et qui est restée stoïque pendant une heure
15:20avant de le faire, qui l'a fait admirablement.
15:23Ils ont tous été incroyables.
15:25Un des moments forts, évidemment, cette Marseillaise,
15:27de cette cérémonie d'ouverture,
15:29qui est très largement saluée en France
15:32et à l'échelle planétaire.
15:34Quelques critiques aussi, j'imagine,
15:37que vous vous y attendiez, non ?
15:40La scène qui n'est pas finalement la scène,
15:43si on comprend bien ce que dit Thomas Jolinissime hier,
15:48la prestation de Philippe Catherine également.
15:51Comment vous accueillez ces quelques critiques
15:55qui peuvent être très virulentes,
15:57notamment sur les réseaux sociaux
15:59ou par la voix de certaines personnalités politiques ?
16:02Écoutez, on l'accueille avec d'abord beaucoup de respect
16:05et on ne s'attendait pas, bien évidemment,
16:08on ne fait jamais d'unanimité,
16:10mais 87% de Français et 5% qui n'ont pas aimé,
16:13je pense qu'on aurait pu difficilement faire mieux.
16:17Si c'était à refaire, est-ce que vous changeriez quelque chose
16:19ou au contraire, cela vous conforte-t-il
16:22dans une certaine envie de ne pas plaire à tout le monde,
16:25surtout de marquer les esprits ?
16:28Ce que je pense, c'est qu'il faut regarder le sujet globalement.
16:31Soit vous voulez plaire à tout le monde
16:33et vous faites quelque chose de moyen partout
16:35et à la fin, vraisemblablement,
16:3750% des Français qui ne l'ont pas aimé.
16:39Soit vous voulez, à l'addition des tableaux,
16:42que tout le monde ait pu se retrouver,
16:44dans certains d'entre eux,
16:46et peut-être moins dans certains autres,
16:48mais avec à chaque fois des partis pris artistiques forts.
16:51Et je crois que c'est ce qui a réussi Thomas Joly,
16:54en l'occurrence sur ce spectacle,
16:56c'est de ne laisser aucun des tableaux dans l'eau tiède,
16:59mais de faire en sorte que chaque Français
17:01puisse se retrouver dans la plupart d'entre eux,
17:04peut-être pas dans tous,
17:06peut-être moins fan ou moins favorable
17:08d'un tel ou tel tableau,
17:10mais qu'au global, d'avoir le sentiment
17:12que les Français et que la France
17:14étaient représentés de manière
17:16la plus créative possible sur l'ensemble.
17:18Je crois que c'est ça le tour de force.
17:20Et puis vous n'avez pas terminé de bosser,
17:22parce que vous êtes le responsable
17:24et le directeur exécutif des Céramonies de Paris 2024,
17:27parce que, bien sûr, il y a notamment
17:29la Cérémonie de haut de clôture,
17:31dans un format tout à fait différent.
17:33Complètement différent, mais...
17:36Oui, oui, clôture au Stade de France.
17:39On retrouve un espace plus traditionnel,
17:42on va dire, mais tout aussi...
17:44Avec un spectacle qui sera traditionnel lui aussi ?
17:46Ça, je ne pense pas.
17:48On ne l'imagine pas comme ça
17:50après ce qu'on a vu vendredi.
17:52Non, mais différent.
17:53On nous promet quelque chose de très futuriste,
17:55avec presque une prise de conscience
17:57de ce que serait le monde sans les Jeux Olympiques.
17:59Tout à fait.
18:00Je pense que c'est aussi peut-être le moment
18:02de se rappeler les éléments
18:06qui ont fondé ces Jeux Olympiques,
18:08on en parlait, et de ne pas les oublier.
18:10Je crois que c'est très important
18:12pour le futur de notre communauté,
18:14et c'est ce que Thomas Joly va vouloir nous dire.

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