Rapport sur l'état d'internet en France - édition 2024 : l'introduction par Laure de La Raudière

  • il y a 3 mois
Transcription
00:00Bonjour à tous, bienvenue à l'ARCEP pour ceux qui sont présents physiquement ici et bienvenue
00:08à vous qui êtes en ligne pour cette conférence sur l'état de l'internet 2024. C'est un événement
00:16traditionnel pour nous de début d'été mais il est particulièrement important pour l'ARCEP car
00:24c'est l'occasion de présenter notre perception de l'état de l'internet. Derrière cette notion,
00:30il y a plusieurs travaux de suivi ou de contrôle effectués par l'ARCEP. Ce seront comme tous les
00:36ans les services de l'ARCEP qui vous feront un bilan de la situation en 2023. Je les en remercie,
00:43que ce soit sur l'état de l'interconnexion des données, la mesure de la qualité de service,
00:49la neutralité du net ou encore la transition vers IPv6. Alors pourquoi faisons-nous ces travaux ?
00:56En fait, en faisant ces suivis et contrôles, nous vérifions que la capacité d'échange sur
01:03internet de nos concitoyens et des entreprises n'est pas affectée. C'est un peu un rôle de
01:09gardien et sans rentrer dans les sujets d'actualité politique, je n'ai pas besoin de vous dire combien
01:15cette capacité d'échange dont nous bénéficions tous est importante au bon fonctionnement de
01:21notre société, de notre économie et au final de notre démocratie. Je profite aussi de cette
01:28occasion pour évoquer les deux nouvelles missions de l'ARCEP qui vont nourrir les
01:32travaux 2024 et les années à venir. En effet, la loi pour sécuriser l'espace et réguler l'espace
01:40numérique confie à l'ARCEP une première mission, celle d'accompagner l'économie de la donnée.
01:47L'ARCEP devient l'autorité qui labellise et contrôle les prestataires de services d'intermédiation
01:53de données. L'objectif est d'amener de la confiance, tant d'un point de vue technique que
01:59d'un point de vue contractuel et ainsi faciliter le partage des données entre les détenteurs de
02:05données et leurs utilisateurs. Aujourd'hui, cinq d'entre eux sont déjà notifiés auprès de l'ARCEP
02:14en France et la loi SREN nous confie une seconde mission, celle de faciliter le développement du
02:21marché des services cloud, de le rendre plus compétitif, notamment en levant les barrières
02:27techniques et les barrières commerciales qui freinent le changement de fournisseurs de services
02:32cloud. C'est pour l'ARCEP une étape à la fois nouvelle et naturelle de notre action. Alors c'est
02:40une étape nouvelle parce qu'il s'agit de nouveaux marchés, de nouveaux acteurs, ou des acteurs
02:45parfois nouveaux pour nous, intermédiaires de données, acteurs du cloud et avec qui nous avons
02:51déjà initié un nouveau dialogue. Mais c'est une étape naturelle, j'ai envie de vous dire, car c'est
02:58celle de contribuer à l'ouverture des écosystèmes numériques, d'accroître la liberté de choix pour
03:05les entreprises et les utilisateurs, de favoriser l'innovation, objectif que l'ARCEP poursuit depuis
03:12de nombreuses années dans les télécoms ou encore dans les travaux que nous menons sur les marchés
03:17numériques pour contribuer à la réflexion européenne et au texte européen, notamment au sein du BEREC.
03:25Enfin, vous constaterez à la lecture du rapport que nous publions aujourd'hui et tout au long de
03:31cet événement que plus que jamais nous avons besoin de travailler en réseau sur les enjeux
03:36numériques et j'en profite pour remercier Roch, Olivier Mestre, président de l'ARCOM et Marie
03:43Lordenie, présidente de la CNIL, pour leur contribution à ce rapport. Ils nous éclairent
03:50respectivement sur les nouvelles modalités de régulation des plateformes et sur les conditions
03:56de succès de l'intelligence artificielle. C'est d'ailleurs sans doute ce sujet des nouveaux
04:01services d'IA qui nous mobilise tous et l'ARCEP s'inscrit aussi dans cette dynamique avec le
04:09regard du régulateur technico-économique qui est le nôtre. Dans le rapport, nous soulevons
04:14d'ailleurs certains enjeux ou impacts sur le rôle que les grands services d'IA générative,
04:20chat GPT et d'autres, peuvent jouer dans l'accès libre et ouvert à l'information en ligne et c'est
04:26pourquoi nous avons souhaité organiser une table ronde sur ces sujets juste après la
04:30présentation du rapport et nous avons la chance, et je les en remercie, d'accueillir tout à l'heure
04:38Zsélia Solinsky, professeure de droit, coordinatrice de l'observatoire intelligence
04:43artificielle de l'université Paris 1, Jean Catan, secrétaire général du conseil national du numérique,
04:51que nous connaissons bien ici à l'ARCEP, Frédéric Alexandre, directeur de recherche,
04:58responsable de l'équipe Mnemosyne à l'INRIA. Merci beaucoup à eux pour leur présence et
05:05puis pour rentrer dans le vif du sujet, je laisse la parole tout de suite à Olivier Delflot,
05:10directeur internet, presse, poste et utilisateur. Excellente conférence à tous, merci.

Recommandations