7-à-dire | Prof Abdoulaye Bamba, spécialiste en histoire des relations internationales (1)
7info est la première chaîne d'information en continu en Côte d'Ivoire. Retrouvez ici en replay nos programmes et restez informés en temps réel en vous abonnant à nos différentes plateformes :
Site web : https://www.7info.ci
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCYHo...
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/7info
Facebook : https://www.facebook.com/7infoci/
Twitter : https://twitter.com/7info_ci
#7INFO #VUDECOTEDIVOIRE
Site web : https://www.7info.ci
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCYHo...
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/7info
Facebook : https://www.facebook.com/7infoci/
Twitter : https://twitter.com/7info_ci
#7INFO #VUDECOTEDIVOIRE
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Il affirme détenir les preuves d'un projet de déstabilisation de son pays depuis la Côte d'Ivoire.
00:10Ibrahim Traoré, le président de la transition au Burkina Faso, accuse aussi le Bénin de servir de base arrière pour des attaques djihadistes sur le territoire Burkina Bé.
00:21Des accusations qui viennent aggraver les tensions entre les membres de l'AES, l'Alliance des États du Sahel et de ceux de la CEDAO.
00:30Pourquoi Ibrahim Traoré s'en prend-il à la Côte d'Ivoire ?
00:34Quelles conséquences cette sortie pourrait-elle avoir sur les relations entre le Burkina Faso et ses voisins ?
00:40C'est pour répondre à toutes ces questions que nous recevons sur ce plateau aujourd'hui le professeur Abdoulaye Bamba.
00:47Il est spécialiste en histoire des relations internationales.
00:51Merci d'être venu ici sur notre plateau.
00:54Je vous en prie.
00:55Alors, pensez-vous qu'on approche du point de non-retour dans les relations entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso ?
01:03Merci, monsieur Koulibaly. Je dirais que pour les citoyens lambda, on peut penser qu'il y a le feu à la demeure et qu'on pourrait arriver donc à un stade de non-retour.
01:14Mais pour nous qui avons l'habitude d'étudier les relations internationales en matière de diplomatie, c'est des situations qui arrivent où les deux camps sont fâchés.
01:24Et puis après, autour d'une table de négociation, on essaie de faire des concessions de part et d'autre.
01:29Et on reprend donc le cours normal des relations.
01:32Donc on parlera des détentes et parfois des périodes de tension.
01:36Donc on en est là à la période de tension entre les deux pays.
01:39Et donc je dirais simplement qu'il faut que les gens comprennent que ça n'a pas toujours été comme ça.
01:45Il est bon de rappeler d'abord ce qui unit les deux pays pour qu'on comprenne ce qui est en jeu et comprendre pourquoi on n'est pas à un stade de non-retour.
01:53Le Burkina et la Côte d'Ivoire, c'est environ plus de 500 kilomètres de frontières.
01:58Malheureusement, c'est une frontière très poreuse.
02:02Les deux pays n'ont pas le moyen.
02:04Il y a un problème de délimitation.
02:06De délimitation, ils ne sont pas encore parvenus à délimiter véritablement la frontière.
02:12J'insiste là-dessus parce que c'est un élément important pour comprendre après tout ce qui va se passer.
02:16Bien sûr.
02:17Premier élément.
02:18Deuxième élément, l'histoire a réuni ces deux pays déjà pendant la colonisation.
02:22Pour rappel, pendant environ 15 ans, les deux pays ont formé le même territoire.
02:27Et donc, il y a des liens séculaires, historiques, des liens culturels, des peuples qu'on retrouve de part et d'autre.
02:34Et des moments heureux entre les deux pays où les chefs d'État ont entretenu des relations interpersonnelles très profondes.
02:43Je vais parler du premier président de la Côte d'Ivoire, le président Fobwani, Maurice Yamihogo au Burkina.
02:48Je vais parler également de Haricot-Dambédier avec Brest-Comparé.
02:54C'est vrai qu'avec Laurent Gbagou et Brest-Comparé, il y a eu deux phases.
02:57Oui.
02:58Une phase de tension.
02:59Et après, ils sont devenus de bons amis.
03:01Et même avec le président, sous le président Ouattara.
03:04Oui.
03:05Avec Roque, ce n'étaient pas vraiment de grands amis, mais au moins, il y avait un respect mutuel.
03:10Bien sûr.
03:11Et lorsqu'il y a eu le coup d'État, avec Dabimba.
03:14Il a reçu Dabimba, oui.
03:15Les choses, voilà, les choses sont rentrées dans l'ordre et les choses sont dégradées avec l'arrivée au pouvoir d'Ibrahim Traoré.
03:22Oui.
03:23Donc, pour dire aux citoyens que c'est des relations circulaires.
03:26Oui.
03:27Il y a eu parfois des hauts et des bas, mais les deux pays sont toujours tombés sur les pieds comme un chat.
03:31Ils ont toujours trouvé des solutions aux différends qui, parfois, peuvent animer leurs relations.
03:36Donc, pour vous, Ibrahim Traoré a sorti ses propos simplement parce qu'il est fâché.
03:41Oh, je ne dis pas comme ça.
03:43C'est ce que vous expliquez.
03:44On peut, dans des relations, on peut se fâcher.
03:46C'est ce que vous expliquez.
03:47Voilà.
03:48Je ne veux pas sous-estimer son degré d'énervement.
03:51Oui.
03:52Mais je dis que dans le cours normale des choses, ça se passe.
03:55Maintenant, il faut analyser ce qu'il dit, les arguments qu'il avance pour comprendre s'il a raison de se fâcher ou pas.
04:01Voilà.
04:02D'accord.
04:03Parlant de ses arguments pour envenimer la situation, selon les médias locaux, un sous-officier ivoirien en tenue militaire aurait été arrêté le lundi 22 juillet à la frontière avec le Burkina Faso.
04:16aurait avoué que son unité préparait une attaque contre le Burkina Faso.
04:21Est-ce que vous croyez en cette histoire?
04:23Alors, c'est tout à l'heure que j'ai appris cette information.
04:25Qui fait le tour des médias.
04:26Voilà, je ne suis pas spécialiste militaire, mais je dirais que pour préparer un coup de cette ampleur, ce n'est pas un élément qu'on va envoyer comme ça, de cette façon.
04:34C'est un sous-officier qui a été arrêté, oui.
04:36Donc, je dirais qu'il faut avoir de la retenue, en premier temps.
04:40Et puis, ça vient s'ajouter à la série d'acquisitions mutuelles.
04:44Oui.
04:45Tantôt, c'est le Burkina qui dit à des militaires, on franchit ma frontière.
04:49Oui.
04:50Tantôt, c'est la Côte d'Ivoire.
04:51Donc, c'est un élément en plus.
04:53Oui.
04:54Mais tout cela s'inscrit donc dans ce climat de crispation des relations entre les deux pays.
04:58D'accord.
04:59En temps normal, c'est des choses, quand ça arrive rapidement en interne, de façon officieuse, on règle.
05:04Donc, il faut s'y conscrire, donc, toutes ces accusations dans un contexte de tension.
05:09Et lorsque vous verrez que la tension va baisser, ça va devenir banal, ce genre d'événement.
05:15Alors, on cherche à comprendre d'où viennent ces différentes tensions.
05:19Pourquoi le Burkina se méfie-t-il de ses voisins, aujourd'hui ?
05:23Parlons de la Côte d'Ivoire et du Bénin, précisément.
05:27Alors, on va plutôt dire pourquoi Ibrahim Traoré se méfie d'Ansan Ouattara, dans un premier temps.
05:32Bon, ok, d'accord.
05:33Parce que vous savez que depuis son coup d'État, que ce soit au Mali, au Burkina ou au Niger,
05:39les autorités au pouvoir ont réussi à mettre dans la tête de l'opinion, de l'opinion,
05:44que le président Ansan Ouattara est le bourreau de ces trois pays,
05:48et que c'est lui qui, de par son aura, impacte les décisions de la CEDEAO.
05:54Et donc, tout le malheur de ces trois pays vient du président Ansan Ouattara, dans un premier temps.
06:01Vous dites qu'ils ont réussi à mettre dans la tête de leur population.
06:05Donc, ce n'est pas forcément vrai.
06:07Non, ce n'est pas forcément vrai.
06:09Vous savez, les textes de la CEDEAO n'ont pas existé depuis 2022.
06:14Ce que les autres chefs d'État défendent comme élément au niveau des textes de la CEDEAO
06:19ont été pris depuis les années 90, de façon assez lucide par les chefs d'État.
06:24Parce que l'objectif, c'était de faire en sorte qu'il y ait une stabilité sous-régionale
06:29ou déclencher de façon soit globale, mais en tout cas un développement qui pouvait profiter à la population.
06:36Il n'y a que ces coups d'État, ces coups de force mettent à mal ces textes
06:43et surtout mettent à mal même le développement des différents pays.
06:48Et dans le cas de la Côte d'Ivoire, avoir ces frontières des pays qui connaissent une stabilité,
06:55des pays qui conjuguent les coups d'État comme on va prendre un petit déjeuner,
07:01ensuite des pays qui combattent le terrorisme, ce n'est pas fait pour que vous ayez le sommeil tranquille.
07:08Donc le président Abassane Ouattara n'a aucun intérêt, en tout cas mon même avis,
07:12qu'il y ait ce genre de situation au Burkina, parce que ça va trouver son sommeil.
07:17Il faut que lui, il assure la quiétude de sa population en partant du nord jusqu'au sud.
07:22D'accord, donc vous venez de dire que ça part déjà de ce premier fait,
07:25du fait que Ibrahim Traoré a l'impression que par son aura, le président ivoirien,
07:32le président Abassane Ouattara appuie cette indécision venant de l'Occident.
07:38Appuierait.
07:39Appuierait.
07:40Appuierait cette indécision, mais il y a aussi la vision idéologique.
07:43Oui.
07:44Ibrahim Traoré s'est inscrit dans une dynamique beaucoup plus révolutionnaire
07:49en remettant en cause les acquis du passé avec l'ex-pays colonisateur.
07:54Oui.
07:55Et donc, naturellement, Mme Ouattara, qui est dans la ligne, la même ligne que le président Oubouani,
08:01a préservé les relations avec l'Occident.
08:03Oui.
08:04A préservé les relations avec la France.
08:05On ne peut pas lui en vouloir.
08:07Oui.
08:08Comme on ne peut pas en vouloir à Ibrahim Traoré de changer.
08:10De cap.
08:11De cap.
08:12Oui.
08:13Mais il faut que chacun respecte la décision de l'autre.
08:15Et puis après, pour parler, comme le président Oubouani, lorsqu'il recevait Kwame Nkrumah ici,
08:20il lui disait, vous avez choisi le socialisme, moi j'ai choisi le capitalisme.
08:25Oui.
08:26Je vous donne rendez-vous dans dix ans, on fera le bilan.
08:28Je pense que ça devait être comme ça.
08:30Plutôt que de s'insulter à longueur de journée.
08:33Et de se méfier de ses voisins.
08:35Et déjà, les autorités ivoiriennes ont répondu à ces propos d'Ibrahim Traoré.
08:43Et c'est par la voix du ministre d'État, ministre de la Défense, Tené Birayma Ouattara.
08:48Il dit que la Côte d'Ivoire n'a aucun intérêt à déstabiliser le Burkina.
08:53Cela n'a aucun sens.
08:55Ce sont ses propos.
08:57Comment vous appréciez la réaction des autorités ivoiriennes ?
09:00C'est une réaction, je dirais, responsable, pondérée, modérée.
09:04Oui.
09:05Qui se justifie à plus d'un titre.
09:07Vous avez plus de trois à quatre millions de Burkinabés en Côte d'Ivoire.
09:11Oui.
09:12Vous avez plus de 55.000 réfugiés Burkinabés au nord de la Côte d'Ivoire.
09:17Qui sont entretenus par la Côte d'Ivoire.
09:19Oui.
09:20Je voudrais que si la paix revient au Burkina, ces 55.000 réfugiés retourneront chez eux.
09:26L'argent que l'État de Côte d'Ivoire dépense là, va servir à autre chose.
09:30Oui.
09:31Ensuite, la stabilité au Burkina, comme je vous l'ai dit tantôt,
09:34va amener la Côte d'Ivoire à dormir un peu tranquille au niveau de sa frontière septentrionale.
09:38Vous savez, quand il y a l'instabilité chez le voisin, il est obligé de veiller au grain.
09:42Donc, pour moi en tout cas, je pense que la Côte d'Ivoire n'a aucun intérêt.
09:46Oui.
09:47Ce qui se pose ici comme problème, c'est que les autorités Burkinabés ont du mal à accepter,
09:53je vais dire en griffes, un peu le silence du président Ouattara.
09:58Oui.
09:59Le silence qu'ils considèrent un peu comme un mépris.
10:02Ils auraient souhaité que ce soit le président Ouattara qui réponde.
10:05Non, pas qu'ils auraient souhaité.
10:07Vous savez, j'ai eu l'impression aussi que que ce soit au Mali ou au Burkina,
10:11les deux chefs d'État qui sont là-bas, s'attaquer à Alassane Ouattara,
10:15c'est de montrer aussi à l'opinion qu'on peut.
10:18Parce qu'il reste quand même une figure emblématique en Afrique de l'Ouest.
10:22En Afrique de l'Ouest, oui.
10:23Donc tout ça va permettre, à mon avis, de parfois détourner l'attention de l'opinion nationale
10:30sur les véritables problèmes que ce pays rencontre.
10:33D'accord.
10:34Vous avez donné les arguments qui ont milité en faveur des coups d'État
10:37et que vous faites un bilan.
10:39Est-ce que ceux qui ont fait le coup d'État ont atteint leurs objectifs?
10:43Oui.
10:44Si oui, tant mieux.
10:45Sinon, les difficultés ne font que s'accumuler.
10:48Et naturellement, à un moment donné, on entend même des sons des cloches.
10:52Dans certains villages, on voit déjà que les populations commencent à vraiment
10:56ne plus apprécier les solutions proposées par les autorités.
10:59Alors quand c'est comme ça, il faut chercher des boucs émissaires à l'extérieur
11:03pour détourner pendant un moment donné l'attention de l'opinion nationale.
11:07Mais jusqu'à quand?
11:08On aura le temps de revenir sur les résultats de la transition au Burkina.
11:14Mais cette sortie d'Ibrahim Traoré, le président de la transition,
11:17n'est-elle pas la conséquence directe de faits sécuritaires
11:21qui se sont produits entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso?
11:26On va rappeler ces faits rapidement.
11:29Depuis septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens sont détenus au Burkina Faso.
11:35Ils avaient été arrêtés alors qu'ils se trouvaient sur un site d'opayage clandestin.
11:39Des négociations ont été entamées.
11:41C'est ce qu'on a entendu, mais jusque-là, rien.
11:44C'est le silence.
11:45En novembre 2023, le Burkina a rapatrié 14 enfants de troupes en formation
11:50à l'école militaire préparatoire technique de Benjaminville et MPT.
11:55Enfin, en mars 2024, il y a l'armée ivoirienne qui a arrêté un militaire burkinabéen
12:01volontaire pour la défense de la patrie supplétif civile
12:04dans le village frontalier de Dantou, en territoire ivoirien.
12:08Est-ce que ce n'est pas tout ça qui a provoqué le problème
12:12ou qui a provoqué la réaction d'Ibrahim Traoré?
12:15Ce n'est pas la goutte d'eau qui fait des choses.
12:18Je dirais qu'il faut peut-être ajouter aussi que la semaine dernière,
12:20une centaine de Burkinabés ont été rapatriés au Burkina.
12:23Les autorités burkinabées ont parlé de non-respect des conditions humaines,
12:28et ainsi de suite.
12:29Mais en fait, il faut dans un premier temps comprendre
12:32que la situation de sécurité au Burkina crée beaucoup de faibilité
12:36au niveau des autorités burkinabées.
12:38Deuxième élément, la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Burkina,
12:43c'est plus de 500 kilomètres, qui n'est pas délimité clairement.
12:47Parfois, vous avez des villages qui sont sur le tour de Paris d'autres,
12:51des quartiers qui sont sur les deux frontières,
12:54et les deux pays n'ont pas le moyen pour l'instant de délimiter leurs frontières
12:58tant qu'il n'y a pas une stabilité, une quiétude dans leurs relations.
13:02Du coup, un soldat va faire un pas de plus et se retrouve au Burkina,
13:08qui est mal interprété du côté du Burkina.
13:11Un soldat burkinabé fait un pas, sans même savoir qu'il vient de franchir
13:14la frontière ivoirienne, et tout ça s'inscrit dans un climat
13:18de tensions entre les deux pays, qui fait que tout est devenu matière
13:23à crisper ces relations.
13:25Maintenant, la déclaration même du président burkinabé,
13:29dans sa forme, personnellement, m'a gêné.
13:32J'aurais voulu... Bon, ce n'est pas de conseils que je vais donner,
13:35mais c'est juste mon avis que je donne.
13:37Tel que ça a été dit, l'environnement qui prévalait,
13:42ça ressemblait plus à du populisme.
13:45– Vous avez l'impression que c'est du populisme ?
13:48– Oui, ça c'est mon impression personnelle.
13:51Il aurait peut-être fallu, à mon avis, que ce soit le ministre des Affaires étrangères,
13:55le ministre de la Défense, et lui rester en arrière, et puis réagir après.
14:00Mais je vous l'ai dit, je n'ai pas de leçons à donner à quelqu'un,
14:03c'est juste mon avis que je donne.
14:05Mais quand vous voyez la réaction du côté ivoirien,
14:07ce n'est pas le président Ouattara qui intervient,
14:09c'est le ministre de la Défense qui intervient,
14:11pour même apaiser, vous voyez, les esprits,
14:14pour dire qu'il n'y a pas de feu à la demeure.
14:16Donc il y a plus de fébrilité du côté du Burkina,
14:19et je pense que les autorités burkinabées gagneraient à mettre balle à terre.
14:24S'il y a des vrais problèmes, je ne sous-estime pas ce qu'ils avancent comme arguments,
14:28mais il y a des canaux diplomatiques pour pouvoir présenter ces problèmes
14:33et trouver ensemble des solutions.
14:35Vous avez vu quand, lorsque les deux parties se sont retrouvées au Burkina,
14:40le ministre de la Défense des deux pays,
14:43les deux pays se sont retrouvés,
14:45dans un cadre assez convivial,
14:47ils avaient plus ou moins trouvé, je dirais, un compromis.
14:52C'est ce genre de cadre qu'il faut créer pour essayer de régler les différends
14:58qui pourraient donc se réunir entre les deux pays.
15:01On aura le temps de revenir sur les solutions proposées,
15:04mais on est déjà à la fin de la première partie de cet entretien.
15:09Avec vos professeurs Abdoulaye Bamba, vous êtes spécialiste en relations internationales.
15:15Nous parlons de la petite brouille, si on peut le dire,
15:18entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.
15:20En tout cas, c'est ce que vous dites, vous dites qu'ils sont simplement fâchés
15:23et qu'on peut facilement arrondir les bords.
15:27On marque une petite pause et on revient tout à l'heure.