Pour la deuxième journée consécutive, le service de météorologie prévoit des températures "autour de 36 à 38°C, voire localement 39°C" dans le Sud-Ouest et jusqu'à 40°C dans le Sud-Est.
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00:00Bonsoir, déjà, oui, oui, elles ont eu très chaud, très chaud aujourd'hui, très chaud hier et depuis quelques jours, oui, c'est vraiment très, très chaud, mais les conséquences sont simples, c'est qu'elles cherchent l'ombre, elles boivent beaucoup et elles mangent beaucoup, beaucoup, beaucoup moins,
00:16ce qui complique un peu la production de lait pour les vaches laitières et la production de lait aussi pour les vaches à viande et pour les petits veaux.
00:26Après, vous savez, nous, on a chaud, elles ont chaud, mais la différence entre nous et elles, c'est qu'elles trouvent tout le temps des endroits où il y a un minimum de courant d'air et des bordures de haies, des bordures de bois pour se mettre à l'ombre quand même.
00:40– Et puis elles ont besoin donc d'eau, de plus d'eau que d'habitude, alors qu'il y a un problème déjà avec cette denrée qui se raréfie.
00:48– Ah ben bien sûr, mais vous savez, je l'explique depuis le début et on le dit depuis le début, aujourd'hui, les châteaux d'eau sont quasiment vides.
00:57Moi, chez nous, dans le Val-d'Estre, et encore, on a eu un printemps assez puvieux, mais il manque d'eau, il manque d'eau puisqu'on a restriction d'eau de 40% déjà sur la Garonne,
01:06mais on ne la retient pas dès le printemps, mais aujourd'hui, une vache, pour vous dire, moins consomme de l'eau potable, de l'eau du réseau,
01:16et elle tourne à peu près entre 100 et 120 litres par animal par jour, donc vous comptez, j'ai 100 mères, vous comptez le nombre de litres que ça fait.
01:24– Donc la solution, c'est du côté, c'est quoi pour vous ?
01:28– Ben la solution, vous savez, on va pas se faire abaisser la canicule comme ça, je vous entendais parler,
01:33je vous expliquais que dans les villes, il n'y avait plus d'arbres, mais vous savez, il y a 20 ans ou 25 ans, depuis 25 ans, on va dire, ou même 30 ans,
01:41on a arraché tous les arbres pour mettre du béton, et mettre de l'enrobé, et mettre des barrières en ferraille,
01:46et maintenant, on s'aperçoit que les îles, c'est très chaud, et qu'il faut replanter les arbres, c'est peut-être un peu tard,
01:53on connaissait le phénomène, puisque nous, dans le monde agricole, dès qu'on voulait arracher des arbres, on nous l'interdisait,
01:57parce que ça n'aidait pas au réchauffement climatique, donc voilà, c'est un peu contradictoire,
02:03mais après, nous, vous savez, les animaux, ils s'adaptent, on ne fait pas de l'élevage intensif,
02:09on a des grands parcours, moi j'ai des vaches, en moyenne, elles ont 7, 8, 9, 10 hectares de clôturée,
02:16avec des bois, avec des bords de ruisseaux, avec des zones embrasées, et vous savez, à longueur de journée,
02:23elles sont en mouvement, elles vont chercher l'ombre, elles vont chercher une couronne d'air,
02:26et l'animal est vraiment plus intelligent que l'humain, et c'est surtout beaucoup plus adapté que l'humain.
02:31– Et quand il y a des périodes de très fortes canicules, est-ce qu'il y a des aides exceptionnelles qui peuvent être débloquées ?
02:38– Non, non, vous savez, les aides, ça ne solutionne pas tout, mais non, il y a les aléas climatiques, la sécheresse,
02:49mais ça, c'est les assurances qui le prennent en compte, c'est que sur les récoltes, c'est pas sur le bétail,
02:54mais le problème de ce réchauffement climatique et de cette augmentation de température,
02:59c'est l'arrivée de nouvelles maladies, on l'a vu sur l'automne dernier avec la MHE,
03:04là on le voit, des amis dans les Pyrénées-Orientales, et ça vient, ça gagne vers la Haute-Garonne petit à petit,
03:10le centre de la France l'an dernier, il y a la FCO, la fièvre cataralovine,
03:15donc on récupère des maladies qu'on n'avait pas du tout en France,
03:18et qui maintenant, avec ce réchauffement climatique, viennent, on va dire, incorporer notre territoire.