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Transcription
00:00Lannier était la grande figure du mouvement à l'extérieur de la bande de Gaza, celui qui menait depuis le Qatar et la Turquie où il vivait en exil une partie des discussions au nom du mouvement islamiste.
00:10Depuis sa disparition, il y a évidemment de très nombreuses réactions, on va commencer par celle des membres de l'Axe de la Résistance, on vient de vous évoquer celle de l'Iran.
00:18La Turquie également a réagi, condamnant l'assassinat du chef du Hamas. On retrouve tout de suite à Istanbul Jena Le Bras.
00:24Bonjour Jena, Ismail Lannier était un proche du président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays condamne évidemment aujourd'hui un ignoble assassinat.
00:33Oui, cette mort est largement commentée ce matin dans les médias turcs, le visage d'Ismail Lannier est partout à la télévision et une première réaction officielle est arrivée par le biais d'un communiqué assez court du ministère des affaires étrangères turc.
00:49Ankara qualifie cet assassinat d'acte ignoble. Les autorités turques, sans surprise, condamnent cette neutralisation du chef du bureau politique du Hamas avec qui elle entretenait un rapport étroit.
01:00On le sait, Ismail Lannier, parmi d'autres responsables politiques du Hamas, avait son droit d'entrée en Turquie. Il ne résidait pas à proprement parler dans le pays, mais il y avait une résidence.
01:10Il avait aussi obtenu un passeport turc et piloté un certain nombre de réunions et de décisions depuis Istanbul. Depuis le 7 octobre, il participait au pourparler pour trouver un potentiel accord de cesser le feu dans la bande de Gaza, mais passait le plus clair de son temps au Qatar, pays médiateur clé dans ce conflit.
01:27Sa dernière visite en Turquie remontait au mois d'avril. Le président turc l'avait accueillie avec une large délégation le temps d'un week-end en grande pompe dans sa résidence du Bosphore.
01:37En début d'année, les autorités turques avaient aussi procédé à l'arrestation d'une trentaine de personnes sur le territoire turc, soupçonnées de préparer des attaques sur son territoire contre des ressortissants étrangers.
01:48Ces interpellations étaient survenues juste après l'annonce des services de renseignement israéliens, expliquant qu'ils élimineraient les responsables de l'attaque du 7 octobre, où qu'ils soient dans le monde.
01:58Et notamment en Turquie, ces arrestations avaient donc été perçues comme une volonté claire de la part d'Ankara de protéger les membres du Hamas.
02:06Aujourd'hui Ankara met en garde Israël et estime que cette attaque a pour but d'étendre la guerre à Gaza à une dimension régionale.
02:13La Turquie, qui par la voie de son président, dimanche dernier, avait menacé d'envahir l'Etat hébreu, estimant que Benyamin Netanyahou est en train d'entraîner toute une région dans la guerre pour rester au pouvoir.
02:23Cette position est réitérée aujourd'hui. Néanmoins, on le sait, la Turquie est très peu audible dans ce conflit. Elle multiplie les condamnations et les menaces depuis plusieurs mois sans grand retentissement.
02:33Merci beaucoup Jenna Lebrun, en direct d'Istanbul.

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