Sabrina Belhassen : «Malheureusement, ces gens ne comprennent que par la force et hier, ils l’ont bien compris»
Sabrina Belhassen, proche de familles d’otages du Hamas, réagit au chef du Hamas tué et fait le point sur les otages : «Malheureusement, ces gens ne comprennent que par la force et hier, ils l’ont bien compris».
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00:00On ne va pas nous attraper au dépourvu comme il y a dix mois, un jour de fête.
00:09Maintenant, l'armée est tout à fait prête et ce qui a été fait au Téhéran
00:14fait comprendre au monde entier quelles sont les capabilités de l'armée israélienne.
00:20Sans bruit, on les atteint où ils sont.
00:25Et comme vous le savez, Anier n'était pas dans l'un des grands hôtels de Téhéran.
00:31Il se cache comme des rats, comme des souris, mais on sait très bien où ils sont.
00:37On sait très bien où est chacun d'entre eux et, autant voulu, ils seront atteints.
00:44Et c'est ce qui nous donne la possibilité de respirer ici en Israël parce qu'on vit dans un état…
00:52Il faut vivre en Israël pour comprendre cette façon de vivre sous un stress qui est immense, avec des enfants.
01:00Moi, j'ai trois garçons qui sont soldats, qui sont à l'armée, qui sont là pour nous protéger.
01:06Et la plupart de la population israélienne vit dans cette horreur.
01:11Mais le fait que nous avons pu atteindre Choukhar, Fouad Choukhar, le numéro 2 du Hezbollah,
01:21et Def, il y a deux semaines, à Haza, le numéro 2 de Sinouar,
01:28et Ismail Ania, le numéro 1 ou 2, je ne sais pas, à Téhéran, en Iran,
01:35on ne parle pas trop, on ne crie pas sur les toits en disant qu'on va les massacrer.
01:41On le fait et je crois que l'armée israélienne, les renseignements israéliens
01:48sont retournés à ce qu'ils étaient il y a dix mois, il y a un an, il y a deux ans.
01:56Sabrina Belassai, vous êtes proche de familles d'otages,
02:00je vous disais tout à l'heure, porte-parole aussi, effectivement, de familles d'otages franco-israéliennes.
02:05Est-ce que vous ne craignez pas que ces opérations militaires,
02:08qui sont plutôt, et je l'entends, saluées du côté des Israéliens,
02:11ne soient pas un frein aussi à la libération des otages qui se trouvent en ce moment même encore dans la bande de Gaza ?
02:17Madame Khaliloua a expliqué correctement ce qui se passe.
02:22On ne peut pas attendre.
02:23Qui en va attendre ?
02:25Et pourquoi attendre ?
02:26Et quand je pense au fait de parler avec le Hamas,
02:31comment est-ce qu'on peut parler avec une bande de terroristes qui, en fait, ne veut pas les libérer ?
02:38Ismaël Amina aurait pu faire en sorte qu'ils soient libérés.
02:41Pourquoi on s'attend à ce qu'Israël donne la réponse ?
02:45Les otages sont dans les mains du Hamas.
02:48Ils ne sont pas dans les mains d'Israël.
02:51Il faut le comprendre.
02:52Alors pourquoi est-ce qu'on attend d'Israël pour qu'elle donne le dernier mot ?
02:58Le dernier mot, je vais redire ce que j'ai dit.
03:03Nous sommes dans des pays, dans un entourage qui ne pense pas comme les Occidentaux.
03:13Pas du tout.
03:14Et on a vu leur fin de temps de penser et autres.
03:20C'est comme si on allait parler le français au Japon
03:24et s'attendre à ce que les Japonais nous comprennent.
03:26Non.
03:27Leur langage…
03:29C'est ce que vous nous dites, c'est un dialogue de sourds.
03:31C'est un dialogue de sourds.
03:32Exactement.
03:33Et il faut faire…
03:35Malheureusement, je ne veux pas avoir l'air raciste,
03:39malheureusement, ces gens ne comprennent que la force, la main d'honneur.
03:45Et aujourd'hui et hier, ils l'ont reçu très bien.
03:49Et c'est tout, c'est comme ça qu'il faut agir.
03:51Ne pas parler, ne pas crier, ne pas aller dire on va vous attaquer, on va vous massacrer.
03:56Non.
03:57Ce n'est pas la façon de faire en Israël.
04:00La façon de faire en Israël, c'est discrètement et directement.
04:05Il faut penser à ce qui s'est passé ce matin ou hier dans la nuit.
04:11Un missile qui est rentré directement par la fenêtre pour atteindre Ismail Haniyeh.
04:16Ce pauvre rat a été caché dans un appartement au nord de Téhéran.
04:24Il ne s'attendait pas du tout.
04:26Merci beaucoup Sabine Belaz.