Le triathlon français a vécu un mercredi 31 juillet historique sur ces Jeux olympiques de Paris 2024. Après Cassandre Beaugrand, sacrée sur la course féminine, Léo Bergère a décroché la médaille de bronze dans l'épreuve masculine. Très heureux à l'arrivée, l'intéressé a savouré cet accomplissement, tout en saluant son compatriote Pierre Le Corre, 4e, qui l'a bien aidé dans son entreprise.
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00:00Là je suis vraiment sur un petit nuage, c'est vrai que c'était l'objectif dans un coin
00:10de ma tête mais de la voir autour du cou j'ai du mal à réaliser et c'est des années
00:17de travail qui se concrétisent à cet instant et je dois dire que je suis allé la chercher
00:24tout seul sur la course aujourd'hui mais en réalité c'est un sport d'équipe, on
00:29a tout notre entourage qui nous soutient tous les jours et cette médaille elle est
00:35partagée, en plus on a la chance d'être à la maison donc j'avais vraiment tous mes
00:38proches, tout mon entourage à l'arrivée donc c'était un moment de partage incroyable
00:43et je l'ai vraiment vécu à 100%.
00:46Justement en parlant de sport d'équipe, il y avait dans la Connect aussi Pierre Lecor,
00:51on vous a vu essayer à vélo, vous l'aviez promis de faire une stratégie au niveau de
00:55l'attaque sur le vélo pour éviter le retour de Eden Wild et Alexis notamment, qu'est-ce
01:00qu'il se passe dans votre tête quand ils reviennent sur votre banc ?
01:03Nous ce qu'on voulait c'était leur faire faire le maximum d'efforts possible, s'ils
01:09reviennent il ne faut pas qu'ils reviennent dans la facilité, on voulait les fatiguer
01:13et ils ont du vraiment s'employer pour rentrer parce qu'avant on n'amusait pas la galerie
01:18non plus donc on leur a fait faire des efforts et je crois qu'ils étaient à deux doigts
01:23d'exploser sur la fin, j'y ai cru franchement, je ne me suis pas contenté de la troisième
01:29place jusqu'au bout, je me suis dit mais là je suis en train de rentrer sur Alex, le
01:34Nouveau-Zélandais aussi a sauté complet dans le final donc c'était vraiment serré
01:39jusqu'au bout et par contre quand j'ai relâché les émotions, j'ai vraiment pu être en
01:46communion avec le public parce que c'était juste incroyable ce qu'on a vécu et quand
01:51j'ai laissé sortir un peu ma joie c'était génial, franchement je m'en souviendrai toute
01:56ma vie.
01:57Parlons-en de ce public alors, 4 rangées de spectateurs à chaque fois, des drapeaux
02:00français en veux-tu en voilà, des gens qui crient ton nom, ça fait quoi de courir devant
02:04son public sur une Olympiade ?
02:05Je m'attendais à vraiment beaucoup d'ambiance mais là la ferveur qu'on a vécue aujourd'hui
02:13c'était juste quelque chose d'incroyable, maintenant pendant la course j'ai essayé
02:18de me mettre vraiment dans un état de concentration maximal pour éviter justement d'être submergé
02:25par des émotions liées au public, maintenant je pense qu'ils nous ont vraiment poussé
02:30dans nos retranchements et par contre je me suis quand même autorisé dans la dernière
02:36ligne droite à, c'est bon il faut en profiter, c'est fait et c'est pour tout le monde aussi
02:41qui est venu voir la course, maintenant on va pouvoir relâcher la pression avant de
02:47se remettre au boulot pour le relais mixte.
02:49Et courir sur un parcours aussi beau, midfield comme ça, sur le pont ?
02:55Ouais c'était du kiff, du début à la fin, on était dans un cadre exceptionnel, je pense
03:01que même dans les adversaires étrangers, on en a discuté après la course, ils ont
03:06pris vraiment beaucoup de plaisir parce qu'on a l'habitude de courir dans des grosses, dans
03:12des capitales mais là au milieu de Paris c'est juste un cadre incroyable.