Cassandre Beaugrand, championne olympique : «C'est une revanche sur le passé» - Triathlon - JO 2024

  • il y a 3 mois
Vainqueure du triathlon des Jeux de Paris ce mercredi, Cassandre Beaugrand dit avoir pris « une revanche sur le passé » au terme d'une course parfaite, où elle a fait preuve d'une grande force mentale.

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Transcription
00:00Je pense que si on m'avait dit ça ce matin, je n'aurais cru personne.
00:03J'étais vraiment très stressée et c'est vraiment dur de le faire le jour J.
00:07J'ai eu des très grosses désillusions dans le passé avec les Jeux de Tokyo,
00:10donc je suis contente d'avoir pris ma revanche aujourd'hui.
00:12Une revanche en plus avec la manière.
00:14C'était la stratégie d'attaquer à ce moment-là.
00:17Vous vous êtes retrouvée à 4.
00:19Vous avez fait la différence.
00:21Je n'avais vraiment aucune stratégie parce que je voulais juste vivre au moment présent.
00:26Je pense que j'ai été poussée par le public.
00:30À un moment, j'ai eu un peu les ailes qui m'ont poussée et j'ai voulu partir.
00:34Un peu au bluff peut-être, mais au final, ça a été les derniers 1500 les plus longs de ma vie.
00:39Et en même temps, j'ai pu savourer.
00:41Après, je ne réalisais pas vraiment,
00:43mais c'est vrai que quand je voyais écrit par terre avec la banderole Paris 2024,
00:47je me suis dit ça y est, je l'ai fait.
00:49Et j'avais juste envie que quelqu'un me réveille,
00:51parce que j'ai l'impression que j'étais encore en train de rêver.
00:53Elle est comment la scène ?
00:55C'était incroyable.
00:57On en a jeté dedans l'année dernière et justement,
00:59je n'avais pas doute qu'on puisse le faire encore cette année.
01:01Et quand on nous a dit ce matin qu'on pouvait enfin courir,
01:05surtout que je n'en pouvais plus, je ne pouvais plus tenir en place,
01:07donc j'avais qu'une seule envie, c'était de prendre ce départ.
01:09Donc c'était un soulagement.
01:11Comment vous avez géré ce matin ?
01:13Ça n'a pas été facile, vous avez eu des petits soucis avant de démarrer.
01:16Oui, j'ai acheté des petites galettes avant le départ,
01:18ce qui ne m'est jamais arrivé.
01:20Ça ne m'est jamais arrivé,
01:23et je ne sais pas vraiment pourquoi,
01:25je pense que c'était vraiment l'émotion.
01:27Je me suis dit, là, il faut vraiment que je me remobilise,
01:30parce que ça ne commence pas très bien.
01:32Et voilà, j'ai réussi à le faire, donc c'est cool.
01:35Comment avez-vous réalisé cette médaille d'or que vous donnez entre vos mains ?
01:38Est-ce que vous avez pris toute cette médaille ?
01:41Je pense que je commence un peu à réaliser,
01:44surtout un peu sur le podium,
01:45mais c'est tout de voir mes proches en pleurs,
01:47ça a été quelque chose d'émouvant quand même.
01:49Une dernière ?
01:50Dans votre téléphone, vous avez eu des félicitations, des messages ?
01:53Je n'ai jamais eu autant de messages de ma vie.
01:55J'ai ouvert mon portable et je me suis dit,
01:57je ne sais même pas comment je vais pouvoir répondre à tous mes proches.
02:00Donc, oui, c'est fou.
02:02Vous avez le président, ou pas ?
02:03Est-ce que vous avez appelé Emmanuel Macron ?
02:05Oui, mais je n'ai même pas capté que c'était lui, en fait,
02:07parce qu'en fait, on me passe le téléphone,
02:09on me dit que c'est le président,
02:10et je me suis dit, le président de quoi ?
02:11De la FED ?
02:12Et en fait, j'ai vu après Emmanuel Macron,
02:14j'ai dit, ah, en fait, je ne me rendais pas compte,
02:16j'étais en train de lui parler.
02:17Et du coup, c'était…
02:18Je ne réalisais pas, en fait, j'étais encore sur le petit nuage,
02:20donc je pense que j'étais à moitié shootée.
02:22Je ne sais plus.
02:26J'espère une médaille par équipe.
02:28Un milliard 4, ça a coûté la scène de déjà il y a un an.
02:31Vous la sentez plus propre, ou pas ?
02:33Je ne sais pas, mais en tout cas, plus de courant aujourd'hui.

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