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Samuel Gonin, le suspect dans l'affaire Lina qui s'est suicidé, a laissé une lettre à ses fils dans laquelle il confie "J'ai perdu mon honneur, ma dignité (…) Je souffre trop, c'est mieux ainsi".

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Transcription
00:00L'affaire Lina, à présent. Pour la troisième journée consécutive, les gendarmes fouillent un secteur de la forêt d'Annoul dans les Vosges
00:06pour tenter de retrouver l'adolescente Mélanie Vecchio. Les 80 gendarmes déjà mobilisés ont reçu des renforts de l'armée aujourd'hui.
00:14Des militaires de l'armée du génie, de l'armée de terre plus précisément. Ils sont spécialisés, ces militaires, dans la lecture du terrain
00:21mais aussi ils ont un savoir-faire très performant, nous dit-on, dans la recherche de victimes.
00:26À cela, vous l'avez dit, 80 militaires qui sont présents sur site depuis maintenant trois jours.
00:31Alors, bien évidemment, il y a des enquêteurs à proprement parler. C'est les fameux enquêteurs de la cellule Lina, des gendarmes de l'IRCGN.
00:38Ce sont les experts de la gendarmerie, eux, qui viennent de Pontoise. Ils sont dotés, rappelez-vous, d'un géoradar.
00:44C'est pour savoir, entre autres, si la terre a un endroit a pu être remué. Un anthropologue également présent sur site
00:52qui, lui, peut rapidement dire si les éléments retrouvés par les gendarmes, eh bien, sont des ossements, par exemple, humains ou animaux.
00:58Sur place, également, brigade Sinophil. Ce sont des gendarmes qui sont accompagnés de chiens, des chiens qui sont spécialisés en recherche de restes humains.
01:07C'est un dispositif qui, bien évidemment, est sécurisé par d'autres gendarmes départementaux pour éviter, par exemple, que des curieux ne viennent s'ingérer dans ce périmètre de sécurité.
01:17Mélanie Vécu, nous avons également des nouvelles informations sur le profil du principal suspect dans cette affaire. L'homme qui s'est suicidé, il avait des troubles psychiatriques.
01:25Oui, et ce que l'on sait, c'est que quand il est interpellé et placé en garde à vue en juin dernier, parce qu'il a commis deux vols aggravés en août 2023,
01:34il va rencontrer un expert psychiatre. Cet expert va lui diagnostiquer une personnalité de type, je cite, état limite.
01:41Ça veut dire qu'il est à la limite, il se trouve à la limite d'une maladie psychiatrique qui est vraiment installée, mais qu'il a des symptômes, qu'il présente des symptômes dépressifs importants, nous dit-on.
01:53Il explique alors aux psychiatres plusieurs choses. D'abord qu'il a été hospitalisé au moins trois fois en hôpital et dans une structure psychiatrique, et cela ces dernières années.
02:03Il dit aussi qu'il a tenté de se suicider, et cela à plusieurs reprises. Il dit, et ce sont ces mots qu'il a disjoncté à partir de 2023, date à laquelle il va cesser de travailler.
02:14Il avait été, par exemple, menuisier, enseignant en menuiserie ou commercial. Et bien, il va arrêter toute activité professionnelle à partir de cette date-là.
02:24On sait également, et ça ressort de cette expertise, que l'homme consomme beaucoup de produits toxiques, que ce soit de l'alcool, de la cocaïne ou du cannabis.
02:34Et l'expert fait état dans son rapport de la dangerosité de Samuel Gonin.
02:38Il a laissé une lettre lorsqu'il s'est suicidé, cet homme.
02:41Cette lettre est destinée à ses fils. Elle est assez succincte. Elle date du 10 juillet, date à laquelle il a été retrouvé pendu chez lui.
02:50« J'ai perdu mon odeur, dit-il, ma dignité, mon humanité. Je dois partir. Je ne sais pas me contrôler. Ça va trop vite. Je souffre trop. C'est mieux ainsi. »
02:59Alors, bien évidemment, on peut lire entre les lignes actuellement, maintenant, mais il n'y a pas de référence explicite à l'INA qui a disparu le 23 septembre dernier.

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