Durant les Jeux Olympiques de Paris, « L'Equipe » vous propose de mieux comprendre en une minute trente un point technique propre à un athlète ou à un sport. Après avoir détaillé l'ura-nage de Clarisse Agbegnenou, découvrez dans ce septième numéro pourquoi Teddy Riner gagne grâce à son travail de prises.
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00:00J'ai une minute trente pour vous expliquer le Kumikata de Teddy Riner.
00:03Peut-être ce que l'humanité a fait de mieux comme machine à broyer.
00:08Quand Teddy Riner est sur un tapis, on attend tous ça.
00:14Mais ce qu'on voit surtout, c'est ça, une bataille de mains.
00:16C'est un peu long, parfois ennuyeux et même très obscur.
00:20Mais quand on voit l'attention qui porte Teddy Riner,
00:22on comprend très vite que c'est un point crucial.
00:25Car comme il l'a dit un jour sur les réseaux sociaux, un judoka sans Kumikata,
00:29c'est comme un pilote sans volant.
00:30Pour déclencher une attaque, il est impératif d'avoir les mains agrippées
00:34au kimono adverse.
00:35Pour Teddy Riner, le schéma de saisie favori, c'est ça.
00:38Main gauche sur la manche droite, main droite au col, sous la nuque.
00:42Quand il est comme ça, le chanteur français est en total contrôle.
00:45Impossible de l'attaquer, alors que lui peut faire bouger son rival,
00:48sentir s'il va vers l'arrière, vers l'avant et l'attaquer en conséquence.
00:52Mais évidemment, on ne le laisse pas s'installer facilement.
00:55C'est la bataille des mains, en fait, une partie d'échec.
00:58Ici, par exemple, deux schémas s'affrontent.
01:01Riner veut sa saisie favorite, alors que le Tadjik Rakimov veut mettre ses mains
01:05au revers du kimono du français.
01:06Riner le repousse avec sa main droite, tout en maintenant Rakimov proche de lui
01:10avec sa main gauche.
01:11Puis d'un geste ultra rapide, il profite d'une ouverture pour attraper le col.
01:15Rakimov sent le danger, il essaye de faire lâcher la prise, mais en vain.
01:19La poigne colossale de Riner agit comme un étau.
01:22Conclusion inévitable, un hippon de main de maître.
01:28Sous-titrage ST' 501