• il y a 4 mois
Léon Marchand a réalisé une performance historique aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en remportant deux médailles d'or individuelles dans la même soirée, sur le 200 m papillon et le 200 m brasse, le 31 juillet 2024. Cette prouesse a fait de lui le premier nageur depuis plus d'un siècle à accomplir cet exploit lors des mêmes Jeux. Deux jours plus tard, il a ajouté une quatrième médaille d'or à son palmarès en triomphant sur le 200 m 4 nages avec un nouveau record olympique. En parallèle, la triathlète française Cassandre Beaugrand a également brillé en décrochant la première médaille d'or du triathlon pour la France. L'épreuve, qui comprenait 1,5 km de natation en eau libre, 40 km de vélo et 10 km de course à pied, s'est déroulée sans encombre après que les analyses de la Seine ont été jugées conformes
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Sport
Transcription
00:00Et c'est l'heure des Jeux de Paris, on va passer la prochaine demi-heure ensemble pour
00:16faire le point sur cette cinquième journée à Paris en compagnie comme chaque soir de
00:19Sylvain Henricy.
00:20C'est notre consultant.
00:21Bonsoir.
00:22Bonsoir.
00:23Benoît.
00:24Très heureux d'être là.
00:25Moi aussi je suis heureux de vous recevoir.
00:26Kévin Rabault, êtes-vous content vous aussi d'être là, directeur technique national
00:28de la gymnastique ?
00:29J'aurais préféré l'être dans d'autres circonstances mais j'espère que vous me réinviterez
00:33à un autre moment.
00:34On va en parler évidemment de l'échec des gymnastes françaises.
00:37Bonsoir et bienvenue Kévin.
00:38C'était une promesse, nager à nouveau dans la Seine.
00:41Certains ont moqué la mérite de Paris, la maire de Paris Anne Hidalgo et les membres
00:44du comité d'organisation Paris fou, insensé, voire impossible, c'est ce qu'on disait avant.
00:48Eh bien avant ce matin, les épreuves de triathlon qui leur ont donné tort à ces détracteurs,
00:54elles se sont bien déroulées.
00:56Je rappelle les distances en triathlon, 1500 mètres de natation en eau libre, 40 kilomètres
00:59de vélo, 10 kilomètres de course, ça a très bien réussi aux Français.
01:03Sylvain Henry a commencé par les femmes avec la médaille d'or de Cassandre Beaugrand,
01:07premier titre olympique pour le triathlon français.
01:10C'est merveilleux et il faut juste que l'on vous donne les temps qu'elle a réalisés.
01:15Elle a réalisé les 1500 mètres de natation en 20 minutes.
01:18Les 58 minutes, elle a mis 58 minutes pour franchir 40 kilomètres et les 9 derniers
01:23kilomètres à la course, c'est une demi-heure.
01:25Ce sont des temps stratosphériques.
01:27Elle est arrivée en tête, c'est très bien pour le triathlon.
01:29C'est la première médaille d'or pour le triathlon français.
01:32C'est vraiment excellent et cela va nous réjouir parce que l'équipe de France de
01:35Rennes, malheureusement, ce n'est pas terrible ce soir ce qui se passe.
01:38On va en parler de l'équipe de France de Rennes un petit peu plus tard.
01:41Mais on se souvient qu'à Tokyo, Cassandre Beaugrand, elle était déjà très attendue
01:45et elle avait un peu cédé face à la pression.
01:48C'était des conditions particulières, vous savez, c'est la Covid.
01:52En plus, il y avait une sorte d'angoisse chez les sportifs, de burn-out chez les sportifs
01:58avec cette période très compliquée qui était la Covid et Tokyo.
02:01Là, elle est dans un moment très particulier avec la ferveur des Jeux, avec le public qui
02:05est avec elle, Paris qui la sublime, le fait qu'il se soit conditionné et ça a été
02:09un tout petit peu décalé pour ce triathlon.
02:12Elle est arrivée et ça, c'est vraiment très, très chouette.
02:13Et on n'oublie pas non plus la quatrième place de Emma Lombardi, 22 ans, tout l'avenir
02:17devant elle.
02:19Et bien, Léo Berger a pris la médaille de bronze de l'épreuve masculine derrière
02:24les deux favoris, le Britannique Alexi et le Néo-Zélandais Aiden Wild.
02:28Pierre Lecorte, quatrième, un vrai, vrai finish entre les deux premiers de ce triathlon.
02:34C'est vrai qu'à quelques minutes de la fin, on avait un groupe de quatre dans lequel
02:36il y avait deux Français.
02:37On a tous espéré avoir deux médailles or et argent.
02:40Ça ne s'est pas fait.
02:41C'est Alex Li qui l'a emporté.
02:43Il faut dire que là aussi, il est très impressionnant physiquement.
02:46Quand on prend ces statistiques, il pourrait rentrer dans l'équipe d'athlétisme de
02:51Grande-Bretagne.
02:52C'est incroyable.
02:53C'est incroyable.
02:54Les performances des triathlètes.
02:56Kévin, si vous voulez dire un mot, c'est...
02:57Non, mais moi, j'étais scotché devant mon poste de télévision et je vivais la course
03:06avec...
03:07Dans des conditions pas faciles, très, très humides ce matin.
03:10Avec un suspense phénoménal.
03:13Avec aussi une très belle histoire parce que cet athlète a été barré par les frères
03:16Brownlee qui sont les stars du triathlon, qui ont tout remporté en Grande-Bretagne
03:20à travers le monde.
03:21Donc, il était juste derrière.
03:22C'est comme par exemple quelqu'un qui joue avec Zidane.
03:24C'est compliqué.
03:25Il y a comme concurrent Usain Bolt.
03:26Là, il s'impose et c'est une très belle histoire.
03:28Il remporte l'or.
03:29Alors, chez les femmes, la France fait 1 et 4.
03:31Chez les hommes, 3 et 4.
03:32Ça, c'est de bon augure pour le Relay Mixte qui aura lieu lundi prochain.
03:36Autre médaille du jour côté français, c'est en BMX Freestyle.
03:39Anthony Jean-Jean qui termine lui avec la médaille de bronze.
03:44Il était favori numéro 1 mondial.
03:47Un petit peu amer cette médaille.
03:49Amer, pourquoi ? Parce qu'il chute au début de son premier run.
03:51Alors, ce qu'il faut savoir, c'est qu'en BMX, il y a deux runs et on prend la meilleure
03:55note des deux.
03:56Il réalise un deuxième run, mais juste époustouflant, incroyable, avec une figure que lui seul a
04:02fait pour la toute première fois.
04:03Mais malheureusement, il n'est que troisième médaille de bronze, alors qu'il a réalisé
04:07un run extraordinaire et c'est un Argentin qui remporte la médaille d'or.
04:10Et on n'oublie pas la médaille de bronze aussi de Maxime Gaël Gaillap-Amboux à 23
04:15ans pour ses premiers Jeux en judo.
04:16Il remporte la petite finale à la surprise générale des moins de 90 kilos.
04:21Parce qu'il n'a remporté aucun grand titre.
04:22Il a à son compteur uniquement une troisième place dans le Grand Chemin de Paris.
04:28C'est quelqu'un de très dynamique, qu'on n'attendait pas, mais c'est un combattant.
04:31Il fallait le voir justement en zone mixte, comment il se préparait.
04:33On aurait dit dans le film Gladiator de Ridley Scott, on aurait dit un glatteur qui était
04:37prêt à en découdre avec tout le monde.
04:39C'est très bien sa troisième place.
04:41Alors malheureusement, on n'a toujours pas de médaille d'or en judo.
04:43On a plein de médailles, mais on n'a pas de médaille d'or.
04:44Oui, c'est vrai, pas de titre.
04:45Donc Teddy Rayner, Teddy vendredi et puis l'épreuve par équipe mixte samedi.
04:51Le sabre par équipe qui vient à l'instant de décrocher la médaille de bronze, c'est
04:56la 23e médaille tricolore.
04:58Et puis, on attend évidemment d'une minute à l'autre.
05:01Dans deux minutes exactement, Léon Marchand dans le bassin de la Nanterre Arena pour ce
05:07défi un peu fou, on va le dire ce soir.
05:11L'heure du pari fou de Léon Marchand qui enchaîne ce soir, donc deux finales.
05:14Le 200 papillons, ça commence avec le 200 papillons et puis deux heures plus tard, le
05:18200 bras.
05:19Ça se passe évidemment donc à la Défense Arena.
05:22Pari fou que même Michael Phelps n'avait pas osé relever.
05:27Il n'a pas osé le relever.
05:28Il a tenté, il a tenté.
05:30Il avait pensé, mais il n'a pas osé relever.
05:32En fait, tout s'est déclenché après les championnats de France à Chartres où il
05:36avait fait un petit test avec ces deux courses.
05:38Il a vu que ça fonctionnait.
05:39Il a demandé à Bob Bowman s'il pouvait s'engager aux Jeux olympiques sur ces deux
05:43courses et ça a été accepté avec une petite facilité qui a été accordée par la Fédération
05:48française de natation, qui a demandé à la Fédération internationale d'avoir un
05:51aménagement pour qu'ils puissent faire ces deux courses avec un temps de repos
05:55minimal. C'est vraiment incroyable.
05:56Et s'il remporte ces deux courses, ce sera le premier nageur à remporter une médaille
06:00d'or dans la même séquence en papillon et en bras ce soir, ce qui est exceptionnel.
06:04Kevin, c'est l'attraction au village olympique, Léon Marchand?
06:08Alors, il est discret, il est discret, il est concentré sur sa compétition.
06:12Une semaine hyper dense, bien sûr.
06:13Voilà. Et il faut savoir qu'au village olympique, dans la délégation française,
06:19il n'y a pas réellement de stars.
06:21C'est vraiment une délégation qui vit et tous les sports, il n'y a pas de petits
06:25sports, il n'y a pas de stars, il n'y a que des membres de la délégation.
06:29Et ça, c'est vraiment très important.
06:30Le rôle de son entourage, c'est important.
06:33Capital, avec ses deux entraîneurs Bob Bowen et Kasté, qui le bichonne, qui l'entoure.
06:38Il a également un préparateur mental avec qui il discute très souvent.
06:43Et le préparateur mental, c'est intéressant parce qu'il dit moi, je ne le prépare pas
06:47pour qu'il remporte des victoires, mais je prépare tout simplement pour qu'il soit
06:50heureux parce qu'il est si il est heureux, il sera en bonne position.
06:53Et il a aussi une petite chose qui fait un tout petit peu polémique et intéressant.
06:57Donc, ce sont des prises de sang de lactate.
06:59Trois minutes après une compétition.
07:01Exactement, on fait une petite prise de sang pour voir son niveau de lactate et en
07:04fonction du niveau, soit on lui dit de se reposer, soit on lui dit d'aller en
07:08récupération. C'est à dire que c'est une sorte de Formule 1 avec une très belle
07:12équipe. C'est la méthode Bob Bowman.
07:15C'est la méthode Bob Bowman qu'ils ont décidé d'appliquer.
07:17C'est la méthode du groupe, donc du groupe marchand, du groupe Léon Marchand.
07:21C'est le Léon Marchand Days et là, on croise les doigts qu'avec cet entourage et
07:25toute cette technique qui est mise à sa disposition, il remporte ses deux médailles.
07:28Ce sera important. Autant embrasse, il remportera un papillon dans quelques
07:32instants. Là, ce sera un peu plus serré.
07:34Je surveille sur mon écran de contrôle.
07:36C'est mon portable. Je ne vais pas vous le cacher.
07:40En ce moment même, les nageurs du 200 papillons de cette finale qui sont en
07:42train d'arriver. On prendra tout de suite la direction du Club France où Gaël
07:46Fonseca va nous faire vivre cette finale avec les supporters français.
07:51Un mot, Sylvain Henry, sur la technique de Léon Marchand.
07:56On en a beaucoup parlé, notamment dans les coulées.
07:58Sa grande force, c'est la coulée.
08:00La coulée, c'est le moment où il va plonger et ensuite nager sous l'eau avant de
08:04ressortir. Il ne va pas dépasser les 15 mètres.
08:06Sa grande force, c'est qu'il va ressortir juste avant 15 mètres.
08:09Et ensuite, par rapport à un joueur, un nageur tout à fait normal, que va-t-il se
08:13passer? Vous voyez, là, nous avons la ligne de flottaison de l'eau.
08:16Le nageur normal, en plongeant, va rester près de la surface, alors que Léon
08:21Marchand, quand on lui va plonger comme Phelps, assez profond pour remonter.
08:24Pourquoi? Parce qu'il y a 40% de plus de vitesse quand on est sous l'eau qu'à la
08:29surface et en plongeant très profondément, on invite les interférences des
08:34vagues. Donc ça, c'est sa technique.
08:36Il plonge très, très profond pour remonter très, très vite.
08:38Ensuite, il a une autre technique, mais là, ça ne va pas s'appliquer à la brasse
08:41ou aux papillons. Ça s'applique notamment sur les nages libres.
08:44C'est quand il nage le crawl comme Phelps, quand il plonge, quand il nage, il ne
08:48fait pas de bulles avec sa main. C'est un truc incroyable.
08:50Un nageur tout à fait normal va battre l'eau, va provoquer des bulles.
08:54Phelps et lui vont plonger la main.
08:56C'est une mécanique extraordinaire pour ne pas faire de bulles et donc pas faire
08:59d'interférences. C'est ce qu'il applique et c'est vraiment extraordinaire.
09:03Il faut voir ces images au ralenti.
09:04Marchand et Phelps sont des mécaniques extraordinaires.
09:06Mais est-ce qu'on peut les comparer?
09:08Est-ce qu'on peut faire un calque entre les deux ou pas?
09:11Ils sont le même profil. Phelps est un peu plus lourd, un peu plus costaud.
09:14Mais en termes d'envergure, en termes de taille, ils ont les mêmes profils.
09:18Vous savez, un athlète est profilé pour son sport.
09:21Téléruner, il est profilé. C'est un baobab pour le judo.
09:24Eh bien lui, quand vous regardez son profil physique, son morphotype,
09:27il est fait pour la natation. Il est fait pour le papillon.
09:30Il est fait pour le crawl. Il est fait pour la brasse.
09:31Allez, on va prendre la direction tout de suite du Club France.
09:33Je vous le disais, il y a des centaines de supporters tricolores
09:38devant l'écran géant massé pour suivre cette course.
09:42C'est même ces deux courses de Léon Marchand ce soir.
09:45Parmi eux, notre envoyé spécial Gaël Fonseca.
09:48On imagine, on imagine qu'autour de vous, ça va crier, hurler,
09:52pousser fort derrière Léon Marchand.
09:54Ça y est, les nageurs sont sur leur plot de départ.
10:01Ça crie déjà en réalité.
10:03Ça ne va pas crier, mais ça crie déjà.
10:05Il faut imaginer qu'il y avait à peu près 2000 personnes assises
10:09sur toute la longueur de la pelouse ici, au Halle de la Villette.
10:12Elles viennent presque toutes de se lever pour acclamer Léon Marchand.
10:17Elles crient, elles scandent.
10:19Toutes les personnes ici n'attendaient qu'une chose.
10:21C'est son départ qui va arriver dans quelques secondes.
10:24Je ne sais pas si vous voyez derrière moi.
10:27Vraiment, tous les yeux sont rivés sur l'écran.
10:30J'ai pu échanger avec certains.
10:33Voilà, il vient de s'élancer, comme vous le voyez, ça applaudit.
10:37J'ai pu échanger avec certains qui sont venus exprès pour cette épreuve.
10:41Ils n'ont pas passé la journée ici.
10:43Ils se sont battus pour avoir des places ici, au Club de la Villette.
10:47Ils ont pris leur pique-nique.
10:49Ils ont plus ou moins campé pour être aux premières loges, au premier rang.
10:53Ils sont tous là pour lui.
10:55Certains ont fait la queue dans la buvette un peu plus loin par là.
11:00La buvette s'est vidée, clairement.
11:01Tout le monde est en train de courir pour voir aux premières loges.
11:05Léon qui s'est élancé.
11:08Combien de personnes sont autour de vous Gaëlle ?
11:10Tous, 7 victoires.
11:13J'estimerais entre 2000 et 2500 personnes au moins.
11:18C'est pour ne pas donner un plus gros chiffre qu'il nous paraît.
11:21Il faut expliquer un peu au Club France, vous avez cette pelouse avec cet écran géant,
11:27donc au Club France, et puis il y a aussi des gens à l'intérieur de la Villette.
11:33C'est bien ça, en fait, il y a deux écrans géants.
11:36Il y en a un à l'extérieur et il y a beaucoup de monde devant celui à l'extérieur
11:39parce que maintenant, c'est bon, il fait plus frais que durant la journée.
11:42Mais durant toute la journée, tous les supporters se sont mis à l'intérieur des Halles
11:47qui se trouve du coup à ma gauche avec un écran géant.
11:50Et au centre se trouve aussi une belle estrade
11:53où viennent faire leur célébration les sportifs médaillés.
11:58Voilà Gaëlle, et on entend les supporters qui pour l'instant
12:02sont un petit peu inquiets puisque Léon Marchand n'est que deuxième de cette finale.
12:07Il est en train de remonter sur le Hongrois.
12:09Il reste une dernière longueur à parcourir cette course
12:13qui va se courir en moins de deux minutes.
12:15Sylvaire Henry, quelle impression il vous fait Léon au moment où on se parle ?
12:20Pour l'instant, je le trouve, je le trouve comme d'habitude,
12:22sauf qu'il a le Hongrois qui est vraiment en pleine forme, qui a un très bon rythme.
12:26Il a une très, très belle cadence.
12:28D'ailleurs, quand on voit les images sous l'eau, on s'aperçoit en ce moment
12:31que Marchand a une cadence qui est un peu plus difficile,
12:36un peu plus empruntée que celle du Hongrois, qui là, pour l'instant,
12:39Voilà, c'est gagné, c'est gagné pour Léon Marchand.
12:43Oui, vous avez un petit peu de retard.
12:45Gaëlle Fonseca, on va reprendre la direction du Club France.
12:49Ça y est, c'est gagné.
12:50Premier défi ce soir, remporté par Léon Marchand,
12:53qui remporte cette finale du 200 mètres papillon,
12:56double médaillé d'or olympique, désormais le nageur français.
13:03Ah bah oui, là, en effet, tout le monde est debout.
13:05Les gens ne réalisent pas.
13:06Je ne sais pas si vous voyez, mais il n'y a que des sourires.
13:09J'avais pu échanger avec sa femme.
13:11Je pense qu'ils sont partis dans l'euphorie.
13:13Ils ne me rejoignent pas pour le moment.
13:15Mais comme vous le voyez,
13:17ils le feront !
13:23C'est une vraie joie pour tous ces supporters.
13:26Ils attendaient ça, ils ne pouvaient pas le commencer.
13:28Mais ils en étaient sûrs.
13:29Léon Marchand allait gagner ce soir.
13:32Voilà, deuxième titre pour Léon Marchand.
13:35Des sourires qui doivent vous faire plaisir aussi.
13:39Kevin Rabot, puisque vous êtes notre invité ce soir,
13:43directeur technique national de la gymnastique.
13:45On attendait une équipe de France féminine sur le podium.
13:48Elles sont passées un petit peu à côté de leurs Jeux olympiques.
13:51Qu'est-ce qui s'est passé ?
13:52C'est quoi votre analyse à quelques jours de cet échec ?
13:56Alors, c'est clairement un échec.
13:58L'analyse fine prendra un petit peu plus de temps.
14:03Les causes de cet échec sont multifactorielles.
14:10L'importance de la compétition et un événement.
14:15Un événement qui s'est produit à l'échauffement,
14:20à la toute fin de l'échauffement,
14:21juste au moment de rentrer sur le field of play,
14:25qui a déstabilisé fortement cette équipe.
14:28Pouvez-vous nous le raconter en quelques mots ?
14:31Marine Boyer passe au bar asymétrique.
14:35On s'échauffe généralement sur le dernier agrès.
14:39Sur l'agrès sur lequel on va commencer la compétition.
14:42Marine Boyer fait son mouvement,
14:45plutôt un beau mouvement et en fin de mouvement, chute.
14:48Lourdement ?
14:49Lourdement.
14:50Elle est choquée.
14:52Elle est prise en charge immédiatement, mais choquée.
14:58Il y a donc demande d'un avis médical,
15:03pour savoir si elle va participer à la compétition.
15:07Les équipes d'organisation pressent le clan français
15:12de rentrer sur le field of play.
15:14On est vraiment à la dernière, au dernier moment.
15:17Marine Boyer part sur le field of play.
15:20Sans que l'on sache le résultat de cette évaluation médicale
15:25réalisée par le staff médical du COJO.
15:35Et là, les filles sont tétanisées.
15:36Les filles qui assistent à ça, les filles de l'équipe de France
15:38sont complètement tétanisées par le spectacle qu'elles voient,
15:40voire leur collègue qui est allongé et qui a chuté.
15:43Il y a cet aspect et il y a toute la préparation
15:46qui normalement se fait avant une entrée en compétition.
15:52On termine la préparation à l'agrès.
15:55On gagne en sérénité, on se reprend, on se parle.
15:59Il y a des process qui ont été préparés en amont.
16:04Le temps du coach, le temps des athlètes entre elles.
16:09Et Marine, la capitaine, dynamise habituellement cette équipe.
16:15On ne sait pas si elle participe.
16:17Les coachs rentrent en retard sur le field of play.
16:20On ne sait pas s'il va falloir recomposer l'équipe
16:23et l'ordre de passage au mouvement.
16:25Et la compétition démarre.
16:28Marine rentre, centrée sur elle-même et non pas comme à son habitude,
16:34à la fois centrée évidemment sur sa compétition,
16:37mais qui partage beaucoup, qui dynamise.
16:39Qui était dans son rôle aussi, un peu leader de cette équipe.
16:41De leader charismatique de cette équipe.
16:45Et effectivement, l'équipe de France est en dedans.
16:49Donc, est reprise aussi par l'enjeu.
16:54Et donc, les erreurs s'accumulent
17:00jusqu'à la fin de la compétition,
17:04dans laquelle elles ne reviendront jamais totalement.
17:10Elles sont dans quel état aujourd'hui ?
17:11Vous avez passé du temps auprès d'elles.
17:12On imagine que c'est un choc. Elles vont quitter le village ?
17:15Alors, elles n'ont pas encore quitté le village
17:17parce que certaines d'entre elles sont en position de remplaçante.
17:22Aujourd'hui, on est dans un accompagnement fort
17:25puisqu'on gère cette douleur de l'équipe.
17:30Elles sont très affectées par ce résultat
17:34et elles sont accompagnées.
17:37Et l'important, c'est de préparer aussi l'avenir, de rebondir.
17:40Aujourd'hui, la sortie de village se fera
17:45en prenant des points d'appui forts pour qu'elles puissent se reconstruire,
17:50se reconstruire sportivement pour celles qui vont poursuivre leur carrière
17:54et pour celles qui vont arrêter leur carrière et s'engager
17:58et vivre pleinement leur vie, qu'elles soient dans une situation
18:02et qu'elles puissent faire face aussi à cette réalité.
18:06La situation, c'est qu'elles ont échoué.
18:10C'est une superbe équipe de France dont je suis très fier.
18:14Elles nous ont apporté de grandes joies.
18:18Elles sont médaillées de bronze au dernier championnat du monde.
18:22Elles sont médaillées de bronze au dernier championnat d'Europe.
18:26Voilà, ces jeunes filles ont des palmarès extraordinaires.
18:29Elles ont raté une compétition.
18:31Il y aura d'autres moments de leur vie ou de leur carrière sportive qui s'annoncent.
18:37Et on doit reconstruire, malgré l'échec.
18:41Merci, Kevin Rabot, directeur technique national de la gymnastique,
18:44de nous avoir partagé cette expérience
18:48au plus près des gymnastes françaises pour expliquer justement
18:51cette contre-performance des gymnastes.
18:53Et on comprend bien pourquoi et dans quel état d'esprit
18:55elles sont arrivées sur ce field of play en début de semaine.
18:59Pour maximiser la performance de leurs athlètes,
19:01les Etats-Unis, eux, ont monté un HPC, High Performance Center,
19:05un centre d'entraînement dans lequel l'athlète est pris en charge
19:08de manière globale pour les Jeux de Paris.
19:10La Team USA s'est installée à Aubonne, dans le Val-d'Oise.
19:13Notre reporter James Sandré a pu visiter, vous allez le voir, cette usine à médailles.
19:18Voici son reportage.
19:21Talia Brooks s'élance sur la piste tandis que Chakare Richardson,
19:26la star américaine du sprint, discute avec son entraîneur.
19:30La Team USA, l'équipe olympique américaine,
19:33nous a exceptionnellement ouvert les portes de son centre d'entraînement
19:36qui s'appelle High Performance, installé à Atletica, dans le Val-d'Oise.
19:42On est aux premières loges, on les respecte beaucoup,
19:45donc on ne les ennuie pas, on les regarde passer avec plein d'étoiles dans les yeux.
19:48Les Américains sont venus à notre rencontre très tôt, dès 2018.
19:51Ils ont aussi une délégation avec un nombre d'athlètes qui est conséquent
19:54et donc qui nécessite ce type d'équipement.
19:56C'est aussi leur organisation qui fait que tout est dédié à l'athlète,
20:01tout est concentré et leur permet d'obtenir ce type de performance.
20:05Ce centre va permettre à 450 athlètes américains, dans 30 disciplines différentes,
20:10de s'affranchir des contraintes des plages d'entraînement officielles.
20:16Environ 60% de nos athlètes médaillés sont passés par le centre de Haute Performance de Tokyo
20:22et nous nous attendons à ce qu'il en soit de même à Paris.
20:26Pour décrocher ce partenariat avec la Team USA,
20:28le département du Val-d'Oise a investi 27 millions d'euros.
20:32Cette piste a été reconstruite spécialement pour les athlètes américains.
20:35Sa surface est exactement la même que celle sur laquelle ils vont courir les compétitions officielles.
20:41De quoi les mettre en condition.
20:43Hébergement, restauration, soins,
20:46les sportifs sont totalement pris en charge pour offrir leur meilleure performance,
20:50dans un contexte de pression maximale.
20:57L'entraînement a été le même,
20:59mais ma préparation mentale a été renforcée pour me préparer au moment,
21:03à l'énorme foule et à la prise de conscience que c'était une chance unique en 4 ans
21:09et que tout le monde veut l'or.
21:14Chaque athlète peut prendre le temps de se mettre en condition à son rythme,
21:18comme Mary, haltérophile, dont l'épreuve est prévue à la fin de la compétition.
21:23J'ai beaucoup de temps, je ne suis pas encore au sommet de ma forme,
21:26je ne me sens pas encore très bien,
21:27alors j'essaye de m'entraîner dur pendant encore 2 jours,
21:29puis je commencerai à monter en force, je me sentirai un peu mieux et je me reposerai.
21:37Pour certains sports, comme le breaking, une nouveauté dans ces Jeux de Paris,
21:41le centre permet de s'entraîner loin des regards indiscrets.
21:45Le breaking, c'est une manière de s'exprimer et d'avoir son propre style.
21:48Le meilleur danseur sur cette scène sera celui qui se démarquera le plus.
21:52Le danseur avec le plus de profondeur dans son arsenal
21:55sera celui qui l'emportera et obtiendra la médaille d'or.
21:59La piscine municipale a également été mise à la disposition de la Team USA.
22:04L'équipe de natation synchronisée attaque l'entraînement,
22:07avec le soutien de toute une nation.
22:10Vous êtes une équipe qui ose rêver le plus grand rêve possible.
22:14Ce mot a été écrit par notre médaillé d'or des Jeux olympiques de 1996, Gilles Savary.
22:20Il a une grande signification pour nous.
22:22C'est un honneur d'avoir son esprit avec nous à l'approche des Jeux.
22:32Les Etats-Unis caracolent en tête des tableaux de médailles
22:35de tous les Jeux olympiques d'été depuis ceux de 1996 à Atlanta.
22:40Avec ce centre, ils se sont donné les moyens d'arriver en tête des Jeux de Paris.
22:44Thank you Paris !
22:46Allez, c'est fini ?
22:48Non, c'est pas fini, on en parle.
22:52Et on va se quitter bien sûr avec la carte blanche de Ludovic de Foucault,
22:56qui a quitté Paris aujourd'hui pour aller faire un tour du côté de Versailles
22:59et craint des épreuves écrestes, mais également l'un des cités les plus visitées de France.
23:03D'ailleurs, pendant les Jeux, les touristes peuvent encore s'y rendre
23:07et déambuler dans les jardins et profiter à distance de l'ambiance olympique.
23:10Ludovic, au château, c'est le programme du soir.
23:13Troisième épisode et aujourd'hui on est à Versailles !
23:35Pendant ces Jeux olympiques, quand on pense à Versailles,
23:38on pense évidemment à l'acteur principal des compétitions
23:41qui se déroulent pas très loin d'ici, le cheval.
23:44L'exposition Cheval en Majesté, c'est un très gros projet qu'on avait en tête depuis longtemps,
23:49qui s'est concrétisé à l'occasion des Jeux olympiques,
23:51qui se répand dans tout le château.
23:53Elle est un peu hors norme, c'est une très grande exposition
23:56qui explore la relation entre l'homme et le cheval.
23:58Le cheval, il est fondamental pour tous les humains pendant une longue période,
24:02mais spécialement pour la monarchie, pour les souverains,
24:05parce que c'est vraiment le signe de la dignité royale.
24:09Le cheval, c'est l'outil non seulement de fonctionnement de la cour,
24:15mais c'est aussi le principe même de la représentation royale.
24:19Ce qui est formidable avec les chevaux, c'est qu'à peu près au début du XIXe siècle,
24:24à l'époque romantique, ils deviennent un sujet,
24:26ils deviennent un modèle comme l'être humain pour les artistes.
24:29Certains comme Géricault, on a ici la fameuse tête de cheval blanc,
24:33le représentent vraiment en ayant un effort d'introspection,
24:37d'études psychologiques presque du cheval.
24:39À cette époque, les poètes, d'ailleurs, ont des formules formidables
24:43pour montrer à quel point l'homme et le cheval se confondent.
24:53Le cheval à Versailles, c'est royal.
24:55Vive le sport, vive l'histoire, vive le cheval sur France 24 et à demain.
25:01Et comme chaque jour, le meilleur des jeux est à lire
25:03et à retrouver dans les colonnes de nos confrères et de notre partenaire.
25:07Lacroix, pendant toute la durée de ces jeux,
25:09demain, vous y retrouverez les rues de Paris comme décors exceptionnels
25:13pour les JO, mais aussi un focus sur la prodige Simone Biles.
25:18On n'a pas eu le temps d'en parler avec vous, Kevin, ce soir,
25:21mais vous reviendrez nous en parler de l'Américaine, la superstar américaine,
25:23ainsi que des billets et des chroniques.
25:25C'est à lire dans les colonnes de Lacroix et sur lacroix.com, leur site Internet.
25:30Merci à vous de nous avoir suivis ce soir.
25:33L'info se poursuit sur les antennes de France 24
25:35et sur son site Internet également, www.france24.com.
25:39À demain.

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