Léon Marchand a réalisé un exploit remarquable lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 en remportant deux médailles d'or dans la même soirée, le 31 juillet. Il a triomphé dans les épreuves de 200 mètres papillon et 200 mètres brasse, un exploit que même Michael Phelps n'avait jamais accompli. En plus de ces victoires, Marchand a également remporté l'or dans le 400 mètres quatre nages et le 200 mètres quatre nages, ainsi qu'une médaille de bronze dans le relais 4x100 mètres quatre nages, totalisant cinq médailles lors de ces Jeux. Cet exploit a été salué comme l'un des plus grands de l'histoire du sport français, et a suscité une grande admiration, y compris de la part de Michael Phelps, qui a qualifié le doublé de Marchand comme l'un des plus beaux jamais vus.
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00:00On a vécu un très très grand moment de l'histoire du sport français
00:04et qui mieux que vous pour raconter ce que vous avez vécu
00:07et ce que la France a vécu ce soir, Vincent.
00:09On profite de vos mots et de votre réaction pour nous dire ce que vous avez vécu
00:13et ce que vous pensez que Léon Marchand a fait vivre à la France ce soir.
00:18Mais je pense qu'il y a deux niveaux.
00:20Il y a effectivement l'émotion pure, le bonheur collectif
00:23qu'on a vu se répandre un peu partout, dans les fan zones, à la terrasse des bistrots,
00:26vraiment un peu partout, dans les autres sites, dans les autres salles olympiques,
00:29tous les athlètes étrangers en ont parlé, ça c'est quelque chose de dingue.
00:32Il y a eu l'émotion qu'il y a eu, évidemment, ici, ce soir, de ces deux médailles d'or.
00:36Mais il y a effectivement, au-delà de ça, la trace que ça va laisser dans l'histoire du sport français.
00:41C'est un des plus grands exploits de l'histoire du sport français.
00:45Alors on peut discuter des médailles d'or de Maréjo Péret,
00:48ces trois médailles d'or en dose olympiade,
00:50elle a eu moins de courses pour se bâtir un palmarès,
00:53mais ce que vient de faire Léon Marchand, c'est quelque chose de complètement dingue.
00:56Et non seulement il y a un exploit, mais en plus il y a la trace d'une émotion absolue
01:01qu'ont été ces dernières 50 mètres sur le 200 mètres papillon.
01:05Donc c'est vraiment quelque chose qui va rester longtemps,
01:08et dont on parlera encore dans 50 ans.
01:10Enfin, dont vous parlerez dans 50 ans.
01:12Et vous, vous les entendrez parler quand même.
01:15Alors justement, Vincent, ça fait combien d'années que vous êtes journaliste sportif,
01:20que vous vivez, en tout cas que vous vivez des émotions sportives comme ça ?
01:23Et vous la situez où par rapport à ce que vous, vous avez vécu personnellement ?
01:28Là aussi, il faut faire la distinction entre les émotions françaises et les émotions internationales.
01:34Pour ce qui est des émotions françaises, ça vient tout en haut, tout en haut.
01:38Allez, c'est dans un top 3, après ça obligera à choisir quels sont les deux autres.
01:43Mais ça arrive tout en haut, c'est quelque chose d'absolument énorme, impensable, inimaginable.
01:50Après, au niveau international, forcément, Michael Phelps a fait mieux,
01:53Mark Speed, 172 à Munich, a fait mieux.
01:56Mais au niveau français, être à ce point au rendez-vous, au rendez-vous qui s'est fixé,
02:01en étant le meilleur, y compris dans une nage où il n'était pas le favori,
02:06comme sur le 200 mètres papillon, où c'était plutôt Christophe Milak,
02:09c'est quelque chose d'absolument énorme.
02:11Et quand on voit la fierté, le bonheur collectif qu'il y a eu ce soir en France,
02:16on se rend compte de la trace que cet exploit-là va laisser.
02:19Il fait du bien à tout le monde, les hauts marchands, avec ce qu'ils réalisent.
02:22C'est ça, Vincent, pour terminer ?
02:25Oui, il fait du bien à tout le monde, mais ce sont déjà des Jeux Olympiques
02:27qui font du bien à tout le monde.
02:29Je trouve qu'on sent dans les rues de Paris une espèce de légèreté, de bonheur et de fierté
02:34qui sont assez formidables.
02:36Mais là-dessus, effectivement, ces trois médailles d'or-là
02:40donnent un peu, on va dire, au public français qui aime le sport, une fierté assez rare.
02:45Merci infiniment, Vincent.
02:47Vous êtes à la Paris La Défense Arena, vous avez assisté à cette soirée dingue.
02:51On était vraiment très heureux d'avoir vos mots pour parler de cette performance historique
02:55pour le sport français, ce moment d'émotion surtout,
02:58qui fait partie des plus grands moments de l'histoire du sport français.
03:01On continue d'en parler tous ensemble.
03:03Timothée, je vous ai coupé avant de donner la parole à Vincent.
03:06Je ne sais plus ce que je voulais dire, ce n'est pas très grave,
03:08mais c'est surtout rebondir sur ce que vient de dire Vincent.
03:12C'est vrai qu'on est là, on est en train de parler de ce que ça nous fait à nous français,
03:16de ce que ça fait à des millions de français.
03:19Mais on va se rendre compte, on s'en rend peut-être déjà compte,
03:22il est peut-être temps de prendre de la hauteur déjà,
03:25de se dire qu'il faut se souvenir des Olympiades passées.
03:28Quand Phelps allait nager, on prenait rendez-vous, on allait voir Phelps.
03:32On n'était pas américain, mais on allait voir Phelps, on n'était pas australien,
03:35on regardait Torp parce qu'il y avait un rendez-vous.
03:38Et Léon Marchand va créer un rendez-vous autour d'un sportif français.
03:41Et ça, c'est rare si c'est unique.
03:45Quand j'étais dans les tribunes, il y avait un nageur libanais qui s'entraîne aux Etats-Unis
03:49qui était venu uniquement pour voir Léon Marchand.
03:51Donc vraiment, ils étaient tous là.
03:53C'est le seul moment où quasiment tous les spectateurs,
03:56quelle que soit leur nationalité, pourraient...
03:59D'ailleurs, Vincent, sans approfondir, a parlé de Pérec.
04:02Parce que les Jeux, nous on adore la diversité des Jeux,
04:05mais il y a quand même deux sports qui ressortent, c'est l'athlée et la natation.
04:09Donc quand tu es la figure centrale, majeure, d'un de ces deux ensembles,
04:15évidemment, tu as un rayonnement qui dépasse très largement ton pays,
04:18c'est un rayonnement international.
04:19Là, Léon Marchand, c'est un champion international,
04:21comme Marie-Jo Pérec était une championne française internationale.
04:24Il va rester vivre aux Etats-Unis, a priori.
04:26C'est ce qu'il déclarait.
04:28Est-ce qu'il sera plus tranquille là-bas ?
04:29En la mesure de ce qui s'est passé, Timothée,
04:31avec ce que ça provoque chez tout le monde, Léon Marchand,
04:34de ceux qui étaient devant la télé...
04:35J'ai hâte de voir l'audience demain.
04:37Il y avait 9,5 millions environ pour la première médaille d'or.
04:40Ce sera sans doute plus.
04:42On va être au-delà des 10 millions, c'est sûr.
04:44C'est fabuleux, parce que c'est ce que provoquent les Jeux,
04:46c'est ce que provoquent ces immenses champions.
04:48C'est parfois d'ailleurs aussi ce que provoquent des petites histoires extraordinaires
04:51d'athlètes, on va dire, amenés peut-être à ne gagner qu'une fois,
04:55à être moins dominants.
04:56Mais c'est que, tout d'un coup, c'est ce sentiment,
04:58on en a parlé encore une fois le jour de la cérémonie de l'ouverture,
05:01ce sentiment de communauté nationale.
05:03On est tous français, on est tous ensemble,
05:05on est tous derrière un seul et même nageur,
05:08ce qui nous arrive quand même extrêmement rarement sur le reste de l'année,
05:12de mettre tout à part.
05:14Tout à l'heure, France...
05:15Oui, pour de la joie en plus.
05:17Encore une fois, le sport, c'est des émotions positives,
05:20on en a tellement peu dans la vie.
05:21Exact.
05:22Et tout à l'heure, France parlait du panel de population présent au Club France.
05:27Ce panel de population est exactement le même derrière les télés,
05:30qu'on soit du fin fond du Larzac
05:33ou en plein cœur de la capitale ou au Club France
05:36et qu'on est 90 ou 9 ans,
05:38eh bien probablement que ce moment, on va s'en souvenir,
05:42on le gardera.
05:44Effectivement, Stéphane a eu raison de le dire,
05:46grâce aussi aux commentaires de nos confrères de France Télévisions.
05:49Bref, c'est un moment unique, un moment de cohésion.
05:51Mais quand tu te rends sur les sites olympiques,
05:54la France est là, c'est la France profonde, la France des profondeurs.
05:58Les passionnés de sport de tous les départements de France
06:01se sont donnés rendez-vous à Paris en ce moment.
06:04C'est fascinant de voir les familles dans les tribunes.
06:07C'est pour ça que ça dégage une atmosphère si particulière.
06:10C'est qu'il y a un moment de fête, de joie, de partage pour tout le monde.
06:14Les Jeux nous rappellent à quel point le sport est fédérateur, tout simplement.
06:17Des fois, on oublie, parfois dans l'année,
06:20mais là, ça nous rappelle à quel point c'est fédérateur
06:22et c'est très important, surtout dans les temps actuels.
06:25On va aller voir France Piron au Club France,
06:27toujours le partage de ses émotions
06:29avec la fête autour de Léon Marchand.
06:33Mais Saoud, je ne vous entends pas,
06:35donc on va dire que vous m'avez posé une question.
06:37C'est une très belle ambiance.
06:39Moi, j'ai quand même un petit bémol.
06:41Je ne sais pas si je vais réussir à vous me faire entendre.
06:43J'ai hâte de voir sa personnalité à Léon Marchand
06:45et j'ai hâte qu'il vienne ici au Club France
06:47une fois qu'il n'aura plus de compétition,
06:49une fois qu'il va lâcher les chevaux.
06:51J'ai hâte de le voir se jeter dans la foule.
06:53J'ai hâte de le voir avoir des larmes, avoir de l'émotion
06:55parce que pour l'instant, il est en mode robotique,
06:57il est en mode performer et moi j'ai hâte
06:59qu'il vive un petit peu ça et qu'il le partage avec nous.
07:01C'est autre chose.
07:03Je ne suis pas du tout d'accord avec France là-dessus.
07:05Pourquoi Stéphane ?
07:07Sa personnalité, il l'exprime dans le bassin.
07:09C'est d'abord là qu'on voit ses jeux.
07:11Elle veut dire découvrir le personnage.
07:13Au-delà de l'athlète.
07:15Moi, j'allie sur un truc
07:17que je trouve assez fascinant.
07:19C'est, avant les Jeux,
07:21vous demandez au grand public
07:23qui l'attend comme star française des Jeux.
07:25T'as Antoine Dupont qui peut le citer,
07:27Teddy Riner, etc.
07:29Mais Léon Marchand,
07:31franchement, est très secret, très discret
07:33pour le grand public.
07:35C'est pour ça que je pense que ça a un effet
07:37complètement de surprise divine, de sidération
07:39qui ajoute au bonheur et à l'euphorie.
07:41Ca réagit toujours sur Léon Marchand ?
07:43Oui, je voulais vous montrer parce qu'on parle de Léon Marchand,
07:45il y en a un autre qui a 3 médailles d'or autour du cou.
07:47Je ne sais pas si vous allez le reconnaître.
07:49Oh, il est fou !
07:51C'est Tony Estanguet ?
07:53Non, c'est Léon Marchand petit.
07:55Ah, c'est Léon Marchand petit, pardon.
07:57Avec le compte de l'équipe de France.
07:59Et puis restez avec moi parce que je vais tirer du coup.
08:01Alors, je ne suis pas très douée, excusez-moi,
08:03d'aller sur Paris 2024 en même temps.
08:05C'est le moment bien sûr.
08:07Et regardez, qui vient juste de tweeter.
08:09Désolé, s'il vous plaît, confirmez que vous n'êtes pas un robot.
08:11J'adore.
08:13Magnifique, c'est exceptionnel.
08:15Il ne faut pas trop...
08:17Oui, c'est amusant, mais moi,
08:19je n'aime pas trop le côté robotisation du sportif.
08:21Je pense que c'est très humain,
08:23ce qu'il fait.
08:25Ce n'est pas un robot.
08:27C'est ce qui fait la beauté du sport, précisément.
08:29C'est ça.
08:31Mais c'est quand même Léon Marchand.
08:33Ce n'est pas un robot, mais c'est Léon Marchand.
08:35C'est beau.
08:37Validez, validez.
08:39Peut-être la une devant.
08:41En revanche,
08:43il travaille un maximum sur ce côté,
08:45non pas robotique, mais en tout cas mécanique
08:47de la performance, de la répétition de la performance.
08:49Oui, derrière, il y a un être humain
08:51et une gestion des émotions,
08:53mais je pense que c'est la façon de faire de Bowman
08:55et qu'en ce sens-là, il y a quelque chose, parfois,
08:57d'un peu machinal.