• il y a 3 mois
15 centres d’hébergements ont été ouverts par différentes associations depuis janvier pour accueillir 216 « grands marginaux » à l’approche des JO. Des places « pérennes », insuffisantes pour de nombreuses associations de lutte contre la précarité

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Transcription
00:00Il y avait des flics. Leur travail, c'est protéger les gens.
00:03Moi, ils m'ont agressée. Ils ont jeté mes affaires.
00:06J'avais une radio, ils ont cassé ma radio.
00:08Je les appelais des ordures, des hors-la-loi.
00:11Quand on est à la rue, ça veut dire qu'on n'a pas de toit.
00:13Je ne suis pas criminelle, c'est que je suis d'honneur.
00:16C'est qu'on m'a rejetée à la rue.
00:17Elle, c'est Leslie.
00:19D'origine syrienne, elle est arrivée en France vers ses 18 ans
00:22et après avoir été victime de violences conjugales,
00:24pendant plus de 10 ans, elle a vécu à la rue.
00:27Aujourd'hui, c'est l'une des 24 sans-abri
00:29pouvant être relogée dans ce bâtiment du 14e arrondissement de Paris,
00:32géré par l'association Aurore.
00:33Ici, je me sens bien, pour l'instant.
00:36L'association est bien, j'ai été bien accueillie avec la responsable.
00:39Après, je ne sais pas ce qui va arriver.
00:41Pour l'instant, je me sens bien.
00:42Je suis contente.
00:44Et puis, pour les achats des courses, j'ai eu des titres récemment.
00:49Il manque, ici, un lavabo, la chaudière, l'eau froide.
00:54Ça, on peut en parler directement.
00:56Des lieux comme celui-ci, on en retrouve 15,
00:58ouverts par différentes associations depuis janvier.
01:01Ils ont été créés pour accueillir de façon pérenne
01:03216 grands marginaux vivant autour des sites olympiques,
01:06comme la Concorde ou la Tour Eiffel.
01:08Il y a un travail qui a été fait depuis de nombreuses années sur ça.
01:11Dans le cas du plan pauvreté, on a créé des dispositifs.
01:15Après, les JO ont créé une situation
01:18où il a bien fallu trouver des solutions
01:20par rapport à l'abord, notamment, des stades, des sites, etc.
01:24Il n'y avait pas forcément une seule solution.
01:26Là, c'est une solution qui a été faite en concertation
01:27avec le secteur associatif,
01:29en mobilisant les salaires faires du secteur associatif.
01:31Donc, de ce point de vue-là, c'est quand même satisfaisant.
01:34À côté de ça, depuis des mois, le collectif d'associations
01:36Le Revert de la Médaille alerte pourtant sur les conditions
01:39d'expulsion des populations précaires de Paris pour les JO.
01:42Avec près de 12 500 personnes, principalement des migrants,
01:45expulsés entre 2023 et 2024,
01:47ils dénoncent surtout un nettoyage social
01:49et une volonté de faire de la capitale une véritable carte postale.
01:53Le fond de la critique du nettoyage social, c'est de dire
01:57qu'on n'utilise pas les JO pour dire qu'on règle des problèmes sociaux
02:02et la question sociale en Ile-de-France,
02:04avec des gens qui sont à la rue, avec plein de choses.
02:07Mais ça, c'est plus un débat politique.
02:10Et le lien avec les JO, il est un peu inexistant quand même.
02:13On aurait pu dire, oui, on va créer 10 000 places d'hébergement
02:17pour qu'il n'y ait plus du tout de personnes à la rue,
02:19en Paris et dans l'Ile-de-France.
02:21Ça aurait été pour le nettoyage social aussi.
02:23Les gens, ils restent libres de les accepter ou pas.
02:26On va pas les obliger de quitter l'espace public pour autant,
02:28s'il y en a plus.
02:29Donc ça nous semble être une mauvaise politique.
02:33Finalement, si le dispositif reste nécessaire pour ces associations,
02:36Antoine Declare, du revers de la médaille,
02:38explique quand même que 200 places, c'est un peu une goutte d'eau.
02:41Lors de la dernière nuit de la solidarité fin janvier,
02:43près de 3 500 sans-abri avaient été recensés à Paris.

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