Dans ce pays de 170 millions d’habitants, les manifestations quasi quotidiennes depuis début juillet ont déjà fait plus de 400 morts.
Au cœur des tensions : un système de recrutement dans la fonction publique jugé injuste. On t’explique.
Au cœur des tensions : un système de recrutement dans la fonction publique jugé injuste. On t’explique.
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00:00Une minute pour comprendre les révoltes au Bangladesh.
00:02Dans ce pays de 170 millions d'habitants,
00:04les manifestations quasi quotidiennes depuis début juillet ont déjà fait plus de 400 morts.
00:09Au cœur des tensions, un système de recrutement dans la fonction publique jugé injuste.
00:14Je t'explique.
00:14Concrètement, les Bangladais protestent contre un système de quotas d'emploi
00:18accusé de privilégier le recrutement des proches du parti au pouvoir, la Ligue Awami.
00:22Le système privilégie notamment les enfants des combattants
00:25ayant participé à la guerre de libération du pays contre le Pakistan en 1971.
00:30En effet, 30% des postes dans la fonction publique leur sont réservés.
00:33L'accès à la fonction publique est donc très difficile pour les autres jeunes Bangladais,
00:37y compris les diplômés confrontés à la crise de l'emploi.
00:39Dans ce pays, 18 millions de jeunes n'ont ni travail, ni formation.
00:43Ils exigent donc un système basé sur le mérite.
00:46En 2018, les étudiants avaient déjà manifesté et obtenu une réduction des quotas.
00:50Mais en juin 2024, ils ont été rétablis.
00:53Le 21 juillet, les Bangladais ont obtenu une réduction de ces quotas,
00:56mais le mouvement s'est poursuivi.
00:57Avec le durcissement de la réaction de la police,
01:00les manifestants ont ensuite réclamé la démission de la chef du gouvernement Sheikh Hasina,
01:04dont le père a introduit ce système controversé de recrutement.
01:07Hier, elle a fui en hélicoptère alors que des milliers de manifestants ont pris d'assaut son palais.