• il y a 4 mois
Transcription
00:00:00Générique
00:00:15Vous voyez, il est souriant, il revient d'une autre planète, c'est Thierry Meyssan, vous l'attendiez avec impatience, vous m'avez beaucoup interrogé sur quand est-ce qu'on retrouve Thierry Meyssan,
00:00:28le voilà, pour la dernière interview de l'été, on recommencera après j'espère, si vous le souhaitez, au mois de septembre, nos quinzos madères, nos Meyssan quinzos,
00:00:40est-ce que tu vas bien Thierry ?
00:00:42Oui, très bien, merci.
00:00:44En plus c'est déroutant parce que le monde a beaucoup changé depuis la dernière fois où on s'est vu, on a l'impression qu'on a changé de vie.
00:00:53On a l'impression que ce qui se prépare depuis de longues années maintenant, tout d'un coup...
00:01:00Ça se percute.
00:01:02Tout d'un coup ça apparaît en public, parce qu'il y a des choses que l'on connaissait quand on fréquentait les lieux de pouvoir dans différents états, mais ça n'était pas public.
00:01:20Quelle chose par exemple ?
00:01:23Eh bien, par exemple, nous sommes rentrés dans la période de décomposition de la France.
00:01:33C'est quelque chose qui va durer une quinzaine d'années.
00:01:37Je dis une quinzaine d'années parce que je pense au temps qu'il a fallu pour passer de l'ancien régime à la société contemporaine.
00:01:47La révolution française et le directoire, c'est une quinzaine d'années.
00:01:56Et le monde napoléonien n'a aucun rapport avec l'ancien régime, mais vraiment aucun rapport.
00:02:06Parce que quand on était dans l'ancien régime, on était déterminé par sa naissance pour avoir une fonction dans la société.
00:02:17Avec Napoléon, c'est sur les mérites personnels que l'on obtenait des postes.
00:02:25Officiellement ?
00:02:26Non, c'est vrai.
00:02:28Il a repris, au bout d'un moment, beaucoup de nobles qui avaient fui, pour recomposer l'armée.
00:02:34Mais il y avait des nobles qui étaient compétents, comme il y avait des gens du peuple qui étaient compétents.
00:02:41Il les a choisis les uns et les autres pour leurs compétences, pas pour leur origine sociale.
00:02:48C'est ce qu'il faut faire aujourd'hui. Quand on parle de redistribuer les richesses, c'est des bonnes blagues.
00:02:54C'est impossible de redistribuer les richesses aujourd'hui.
00:02:58D'abord, il y a des dettes. Il faut redistribuer la dette avant de redistribuer les richesses.
00:03:05Mais le problème, ce n'est pas la redistribution des richesses. Le problème, c'est de redistribuer les fonctions dans la société.
00:03:15C'est un tel bouleversement que l'on attend depuis les années 1970.
00:03:24Il y a des gens qui disent qu'il va falloir passer d'une société organisée sur le mode industriel à une société organisée sur une économie digitale.
00:03:36Ça ne peut pas marcher de la même manière.
00:03:41Nous avons assisté, particulièrement au cours des trois dernières années, à une décrépitude de la haute fonction publique en France.
00:03:52Aujourd'hui, les hauts fonctionnaires ne sont plus nommés sur leurs capacités personnelles.
00:03:59Leur diplôme, tout ça, on s'en fout complètement. Ils sont nommés parce qu'ils ont couché avec machin ou avec truc.
00:04:05C'est uniquement de la promotion canapé ou des réseaux d'amitié familiaux.
00:04:11Ou de servitude. Il y a des chancerviles qui font le boulot sans demander leur reste.
00:04:17Donc, il n'y a plus de compétence dans la haute fonction publique.
00:04:23Il y a encore quelques personnes qui savent faire les choses, mais d'une manière générale, les hauts fonctionnaires ne sont plus compétents.
00:04:29Je pense à des choses personnelles. J'ai reçu une lettre de la commission paritaire de la presse.
00:04:48Une conseillère d'État qui préside cette commission m'explique que je ne fais pas de journalisme et que je dois être imposé d'une manière exorbitante.
00:04:56À 20% au lieu de 2,10% ?
00:04:59Au lieu de 2,10%. L'imposition normale de la presse est le seul moyen pour la presse de vivre.
00:05:07Si on est imposé à 20%, on ne doit pas survivre normalement.
00:05:11Sauf le courrier, qui est imposé et qui vit correctement.
00:05:17Ce sont des gens qui n'ont aucune idée de ce qu'est la République.
00:05:24Ça n'existe plus la République quand on voit des hauts fonctionnaires écrire des bêtises pareilles.
00:05:31Tout ce système va s'effondrer.
00:05:37Au même moment, nous voyons aux États-Unis que la semaine dernière, les États-Unis ont failli rentrer en guerre civile.
00:05:52Si on avait assassiné Donald Trump, ce n'était pas la division des États-Unis, c'était la guerre civile.
00:05:57C'est quelque chose que l'on ne comprend pas ici.
00:06:03Mais il y a une telle opposition entre les deux parties de l'Amérique qu'il n'y a pas de solution pacifique chez eux.
00:06:20Cette campagne électorale n'est pas terminée.
00:06:24On peut toujours assassiner Donald Trump et on peut toujours provoquer la guerre civile.
00:06:32Les États-Unis, en tant qu'États-Unis, ne survivront pas à cette crise.
00:06:39Le pays sera divisé en plusieurs États, c'est inévitable.
00:06:44Vous avez énormément de sociologues aux États-Unis qui ont expliqué ça.
00:06:50On peut dire que ces problèmes n'existent pas, ils nous éclatent à la figure aujourd'hui.
00:06:58Identiquement, ce que nous voyons à Gaza et en Ukraine, c'était inimaginable il y a quelques années.
00:07:13Aujourd'hui, en Ukraine, le gouvernement n'a plus rien de démocratique.
00:07:24Le président Zelensky n'est pas élu, son mandat est terminé.
00:07:28Il se maintient au pouvoir d'une manière illégitime, contraire à sa propre constitution.
00:07:33Normalement, ça devrait être le président de l'Assemblée nationale qui exerce sa fonction aujourd'hui.
00:07:38Certains ont rappelé que Zelensky avait un mandat qui courait jusqu'au 21 mai 2034.
00:07:48Il n'a pas organisé d'élection présidentielle, donc il est là.
00:07:53Il est là, il est président de facto, mais président non élu.
00:07:58Le numéro 2 des armées ukrainiennes est un nazi pur et dur.
00:08:05Il se fait appeler le fureur blanc.
00:08:10Donc c'est lui qui a organisé les batailles de Mariupol et de Bakhmout.
00:08:19Les deux grandes batailles du pays, le chef militaire, c'était un vrai nazi.
00:08:26On peut raconter que les Russes disent n'importe quoi au sujet de l'armée ukrainienne, mais ça c'est une réalité, elle est incontournable.
00:08:37De même, dans le conflit à Gaza, on nous explique que le gentil premier ministre Netanyahou fait face à des barbares qui ont été égorgés, les femmes et les enfants, dans son pays.
00:08:55Ce n'est pas la vérité. La vérité, c'est que Benjamin Netanyahou et son équipe, aujourd'hui, sont les héritiers du fascisme juif de la seconde guerre mondiale.
00:09:07Parce qu'il y a eu des fascistes juifs, dont le Bétard, et le père de Netanyahou, Benzone Netanyahou, était un des responsables de ce mouvement fasciste juif, fasciste au sens d'être allié du Mussolini.
00:09:21Ce n'est pas une injure que j'ai dit là. Ils étaient les alliés du Mussolini pendant la deuxième guerre mondiale contre les Britanniques, les Etats-Unis et l'Union soviétique.
00:09:35Nous retrouvons au pouvoir, dans ces deux pays, les gens que nous avons vaincus pendant la seconde guerre mondiale.
00:09:47On peut faire un petit focus, parce que je sais qu'il y a plein de gens qui ne connaissent pas cette histoire.
00:09:53Pendant la deuxième guerre mondiale, la Palestine était occupée par l'armée britannique et des mouvements sionistes, dont ceux que tu as cités, le Bétard, combattaient les Britanniques
00:10:06pour obtenir, au fond, la création d'un État juif en chassant l'armée britannique.
00:10:11Ce qui explique en partie, on ne va pas refaire toute l'histoire ici, notamment du blocus décidé sur l'immigration juive par les Britanniques en 1936,
00:10:21mais ça explique en partie la relation complexe entre les Britanniques et les mouvements sionistes en 1945.
00:10:28Lorsque les sionistes ont dit qu'ils avaient fait exodus, etc., les Britanniques s'y sont opposées, notamment parce que les mouvements sionistes les avaient combattus militairement.
00:10:38Non, pas les mouvements sionistes en général. Certains mouvements sionistes.
00:10:43On nous fait un packaging de tout ça en disant qu'ils sont tous pareils. Pas du tout.
00:10:50Il y en a qui étaient les alliés de Mussolini et ce sont ces gens-là aujourd'hui qui sont au pouvoir.
00:10:56Ils sont restés les alliés de Mussolini pendant toute la guerre mondiale. Ils ont négocié avec les nazis.
00:11:02Et le groupe dont dépend Netanyahou aujourd'hui, ce groupe-là, pendant la Deuxième Guerre mondiale, a vendu les juifs bulgares aux nazis.
00:11:20Il faut quand même se rendre compte que ce n'est pas un groupe, ce sont des gens qui se sont battus les uns contre les autres.
00:11:28Et nous, aujourd'hui, nous soutenons le camp que nous avons combattu à l'époque.
00:11:34Est-ce que tu as des sources sur cette histoire de juifs bulgares ?
00:11:38Il y a eu un livre qui est paru il y a deux mois en hébreu chez un grand éditeur à Jérusalem qui explique ce problème.
00:11:51Il n'a pas les réponses sur ce qui s'est passé vraiment mais il montre que le groupe de Netanyahou discutait pendant toute la Deuxième Guerre mondiale avec les nazis.
00:12:02Et qu'il y avait la promesse d'une alliance très forte entre eux.
00:12:11Ce mouvement a prétendu qu'il allait sauver les juifs bulgares, ce qu'il n'a pas fait.
00:12:22Et ce mouvement, sur cette promesse, a encaissé l'argent des juifs les plus riches, les a mis dans un train et en fait ils ont été déportés alors qu'on leur disait qu'ils allaient être sauvés.
00:12:36Donc c'est une escroquerie absolument incroyable qui a eu lieu pendant la Deuxième Guerre mondiale et le groupe qui a bénéficié de ça c'est le groupe de Netanyahou.
00:12:47Venir publier ça aujourd'hui à Jérusalem, il faut quand même un certain courage pour le faire.
00:12:55Ce qui me fascine c'est que nous avons nous-mêmes entretenu ces groupes fascistes et nazis pendant toute la guerre froide.
00:13:19Parce que c'était la guerre froide et on disait il faut bien livrer un combat et la faim justifie les moyens.
00:13:29Et on ne se rend pas compte, on n'a même pas conscience des crimes que ces gens ont commis pendant la guerre froide.
00:13:35Parce qu'ils ne les ont pas fait chez eux mais ils ont fait ailleurs, dans des états complètement différents, pour le compte du camp occidental.
00:13:45Par exemple ?
00:13:48Quand j'étais en Iran, on m'a dit que la police politique du Shah d'Iran a été organisée par les sionistes.
00:13:58C'était une police politique qui était dirigée par des nazis, qui avaient été choisis par les britanniques pour éviter le nationalisme iranien.
00:14:10On avait recyclé des nazis et le premier ministre du Shah, après Mossadegh, était un nazi qu'on avait sorti de prison pour l'amener en tant que premier ministre.
00:14:21Je me disais qu'ils exagèrent. Jusqu'à ce que je trouve un article du Washington Post qui explique ça, à cette époque.
00:14:36En 2005, j'ai organisé un grand colloque à Bruxelles avec des gens du monde entier.
00:14:50J'avais notamment organisé une confrontation entre Ahmed Tibi, qui est un député actuellement à la Knesset, un député arabe de la Knesset,
00:15:01et le général Vargas, qui était le chef d'état-major des armées équatoriennes.
00:15:12Le général Vargas a expliqué que des sionistes étaient venus installer une école de torture dans son pays.
00:15:22Et même ça, Ahmed Tibi ne le savait pas. Il était interloqué. Il croyait que les sionistes ne faisaient d'horreur que vis-à-vis des palestiniens. Mais ce n'est pas vrai du tout.
00:15:40Si je parle de l'Afrique du Sud ou du Guatemala, c'est terrifiant ce qu'ils ont fait.
00:15:46Tout ça, notre passé nous revient à la figure. Et ça, à un moment d'une crise de civilisation. Il faut changer d'époque. Il faut nous réorganiser complètement.
00:16:06C'est pour ça que j'ai commencé à lire ton livre. J'étais vraiment stupéfait en lisant ça, parce qu'on n'avait pas discuté de ça auparavant.
00:16:15J'étais stupéfait parce que ça fait plusieurs années que je cherche des gens qui réfléchissent à la réorganisation sociale.
00:16:25En fait, c'est le sujet de ton livre. Je trouve un peu ridicule la manière dont tu présentes ta réflexion au départ, parce que tu dis que c'est à cause du Covid.
00:16:41Non, ce n'est pas à cause du Covid. Il faut se réorganiser parce que nous changeons d'époque. Nous ne sommes plus à l'époque des grands combinats, des grands partis politiques.
00:16:52Tu dis qu'il n'y a plus d'organisation verticale qui fonctionne. Mais bien sûr, parce que nous voyons bien que la seule chose qui marche aujourd'hui, c'est des organisations horizontales. Ce sont des réseaux.
00:17:03Mais il y a une nostalgie chez beaucoup de gens, une peur de l'inconnu, une nostalgie des grands combinats, comme tu dis, de la planification.
00:17:12Je trouve que tu es trop pédagogique. Tu essaies de prendre les gens là où ils en sont pour les amener ailleurs, alors qu'à mon avis, il faut faire une rupture. Il faut se rendre compte que non, ça ne peut plus marcher comme avant.
00:17:27Et nous faisons une erreur à vouloir réparer l'ancien système parce qu'il n'existe plus, il ne peut pas fonctionner. Si nous le réparons, ça ne fonctionnera pas plus. Nous devons faire un nouveau système.
00:17:40C'est compliqué à expliquer à beaucoup de gens qui, pour des raisons de structure psychique, ont très peur de lâcher prise.
00:17:48Bien sûr, tout le monde a peur de ça, mais on ne peut pas éviter ça. Ce qui est particulier dans notre pays, c'est que nous nous sommes bloqués sur le stade antérieur, alors que d'autres pays évoluent. Nous ne sommes pas capables de cette évolution. Nous devons passer par une rupture.
00:18:13C'est une vieille tradition française.
00:18:15Oui, c'est une vieille tradition française.
00:18:17On va revenir à notre décomposition française. C'est comme ça qu'on a ouvert. On voit bien qu'en France, il y a cette tradition de bloquer les évolutions jusqu'à ce que ça pète.
00:18:27On peut penser qu'on a un point de bascule. Comment tu interprètes ces élections, ce deuxième tour ? On ne s'est pas vu depuis le deuxième tour. Pourquoi tu dis que nous sommes entrés dans la décomposition ?
00:18:44Je dis qu'on est dans la décomposition d'abord parce que les quatre partis politiques qui ont surgi dans cette élection, se proposent de réparer l'ancien système. Chacun avec sa recette. Mais aucun des quatre...
00:19:02Tu mets quelle partie dans les quatre ?
00:19:32En fait, tous les quatre se proposent de réparer l'ancien système, mais ça ne servira à rien. A l'intérieur, il y a des gens qui sont capables de penser autrement, mais leur discours n'est pas le bon.
00:19:50La fragmentation qui a eu lieu à l'occasion de cette élection, c'est uniquement un coup de communication. Qualifier le RN de fasciste, c'est complètement idiot. C'est absurde.
00:20:13Ça ne correspond pas à la réalité. Même quand on renvoie la création du Front National au départ, il faudrait savoir ce qu'était le Front National, et nous ne savons pas ce qu'était le Front National.
00:20:29Ça veut dire quoi ?
00:20:31Ça veut dire que, personnellement, j'ai présidé le comité national de lutte contre l'extrême droite.
00:20:40Donc tu n'es pas un ami historique du Front National ?
00:20:44Non, mais attention ! J'ai combattu l'extrême droite, je n'ai pas combattu le Front National. J'ai combattu des idées dont certaines étaient défendues par le Front National. Je ne m'intéressais pas à combattre une organisation, je combattais des idées.
00:21:02Nous réunissions chaque semaine toutes les formations de gauche, tous les partis politiques, les associations, les syndicats de gauche et même les loges maçonniques de gauche.
00:21:20Il s'agissait de trouver une manière de riposter à l'arrivée de certaines idées. Je n'ai pas tardé à me rendre compte que les partis politiques de gauche, pour la plupart, n'étaient pas intéressés à lutter contre des idées. Ils étaient intéressés à lutter contre le Front National, ce qui n'est pas du tout pareil.
00:21:44J'ai mené des réflexions, énormément de recherches sur le Front National. J'ai notamment lu tout ce que le Front National publiait. Ils avaient plusieurs journaux à l'époque. J'ai participé aux meetings qu'organisait Jean-Marie Le Pen, j'ai été interviewé Jean-Marie Le Pen, etc.
00:22:09Je suis arrivé à la conviction que cet homme n'avait aucun rapport avec le projet raciste qu'on lui appliquait. Lui, il s'adressait aux victimes de la colonisation, ce n'est pas du tout pareil, et aux victimes de la décolonisation.
00:22:26Parce que la France n'a rien fait pour les harkis, n'a rien fait pour les pieds noirs. C'était à ces gens-là qu'ils parlaient. Et nous, comme nous ne voulions pas prendre en compte ces gens-là, nous mésinterprétions ce qu'ils disaient.
00:22:47Mais Jean-Marie Le Pen était l'allié des Etats-Unis. Il a participé au coup d'état de 1958 avec les Etats-Unis pour mettre De Gaulle au pouvoir.
00:22:58Il a participé comment ?
00:23:00Il a organisé une grande manifestation à Paris. J'ai trouvé ça dans l'humanité à l'époque. C'est important d'avoir des archives, on ne peut comprendre le passé qu'avec des archives.
00:23:13Il a organisé une grande manifestation pour soutenir De Gaulle pour qu'il arrive au pouvoir. Et De Gaulle est arrivé au pouvoir parce que les parachutistes ont encerclé l'Assemblée Nationale.
00:23:27On est le 13 mai 1958.
00:23:31Oui. Les députés ont voté sous la protection, sous la menace de l'armée qui les entourait.
00:23:45Mais De Gaulle a rompu avec les Etats-Unis à nouveau, puisqu'il avait déjà rompu lors du débarquement avec les Etats-Unis. Il était opposé au débarquement.
00:23:56Mais il a rompu à nouveau en 1961 lorsqu'il s'est prononcé pour l'indépendance de l'Algérie. Les Etats-Unis ne voulaient pas que l'Algérie soit indépendante parce qu'ils pensaient que le FLN amènerait les soviétiques là-bas.
00:24:15Il est devenu l'ennemi de De Gaulle, mais il a été son ami pendant trois ans.
00:24:24Si on ne connaît pas tout ça, on se trompe sur ce qu'était le FLN. J'ai fait éclater le FLN lorsque j'ai révélé que le service d'ordre du FLN, c'était en fait les services secrets français.
00:24:43J'avais remarqué que les dirigeants du service d'ordre du FLN, le DPS, c'était des gens qui avaient fait tout un tas d'opérations en Afrique.
00:24:58En creusant, je me suis rendu compte que c'était des membres des services secrets qui faisaient des opérations en Afrique, et quand on les a rapatriés en France, qu'ils étaient en stand-by à un moment, on les mettait dans le service d'ordre du FLN.
00:25:19Comment tu as fait éclater ça concrètement ?
00:25:22J'ai provoqué une commission d'enquête parlementaire. Ce qui m'a stupéfait, c'est que quand j'ai provoqué cette commission d'enquête, il y a eu des documents qui ont été publiés, j'ai été déposé dans cette commission d'enquête, mais les choses les plus importantes que j'ai dites dans cette commission d'enquête n'ont pas été publiées.
00:25:47C'était quoi ?
00:25:48C'était que le vrai responsable du DPS, c'était un service secret français qui s'appelait le DPSD, et j'avais demandé au parlementaire de venir avec moi au siège de cette organisation qui n'est pas très loin de l'Assemblée Nationale. C'est un bunker qui est sous une place pas loin de l'Assemblée Nationale.
00:26:16C'est extraordinaire !
00:26:18Donc j'ai expliqué ça, et là j'ai vu les députés effrayés, parce qu'ils ont un droit de perquisition. Moi j'étais prêt à les amener.
00:26:30Comment toi tu connaissais l'existence de ce bunker ?
00:26:33Mon travail c'est de chercher.
00:26:36C'était des sources ouvertes ou des sources fermées qui t'ont permis de découvrir l'existence de ce bunker ?
00:26:43Les deux en général.
00:26:49Vous savez que le chef du service d'ordre du Front National était le garde du corps de la maîtresse de François Mitterrand, de Mme Pinjou.
00:27:03Anne Pinjou.
00:27:05Quand on réalise ça, on se dit qu'il y a quelque chose que je n'ai pas bien compris.
00:27:12Quel rôle jouait-il ce personnage dans le Front National lui-même ?
00:27:17Il était le chef du service d'ordre.
00:27:20Un type très bien, très sympa par ailleurs.
00:27:24C'est un des responsables des services secrets français qui avait été se battre en Tchétchénie avec les services secrets français pour les Russes contre les islamistes tchétchènes.
00:27:39Et toi tu as rencontré ce gars-là ?
00:27:41Oui !
00:27:43Il t'a raconté sa vie ?
00:27:44Il m'a raconté sa vie. Il m'a dit que je ne suis pas le salaud que vous présentez. Et effectivement, c'était un homme très bien.
00:27:53Comment cet homme de confiance au fond de François Mitterrand, c'est ce que tu nous dis, justifiait-il, expliquait-il ?
00:28:01Il n'expliquait pas. Lui, il obéissait à des ordres.
00:28:05Mais quand j'ai découvert tout ça, après je suis devenu très ami avec le capitaine Baril, qui était responsable de la sécurité de François Mitterrand.
00:28:18Parce que lui, il avait compris comment ça marchait.
00:28:25Il y a tellement de mystères autour de tout ça que tout le monde se trompe aujourd'hui.
00:28:29Comment tu expliques les petites blagues, à une époque on aurait appelé ça des saïds drôlatiques, de Jean-Marie Le Pen sur l'univers juif,
00:28:49durant un fourclamatoire, et puis je ne sais plus quoi, qui aujourd'hui nourrissent l'idée, voyez bien, qu'il était antisémite.
00:28:58Les gens même du Rassemblement National disent que c'était des remarques antisémites.
00:29:04Alors nous le comprenons comme ça.
00:29:12Moi je pense que Jean-Marie Le Pen avait une fonction au sein des services secrets qui était de ramasser toutes les chapelles des extrêmes droites françaises pour les surveiller.
00:29:28Et donc que les services secrets étaient sur place, c'est tout à fait logique, c'était pour surveiller ces gens-là.
00:29:34C'était une fonction d'infiltration.
00:29:37C'est-à-dire qu'au fond, il s'assurait qu'aucun mouvement d'extrême droite dissident, si j'ose dire, ne puisse avoir assez d'oxygène pour exister.
00:29:46Il attirait à lui les énergies, et au fond il fichait les gens pour que les services secrets contrôlent ce qui se passe.
00:29:55Absolument.
00:29:56C'est ce qui existe aujourd'hui, ce qui a existé au moment du Covid, chez les non-Vax.
00:30:00Oui, oui, oui.
00:30:01Et donc je pense qu'en fait, quand il a fait ça, Jean-Marie Le Pen a rendu un service au pays.
00:30:08C'était pas du tout l'adversaire qu'on nous présente.
00:30:11Il faut comprendre pourquoi il faisait les choses.
00:30:14Bon, alors que lui, à titre personnel, ait été antisémite, c'est possible, je n'en sais rien.
00:30:21En fait, je n'ai pas discuté de ça avec lui.
00:30:25Parce que tu as rencontré Jean-Marie Le Pen ?
00:30:28Oui, il faut savoir. Il m'a fait un procès et après je l'ai rencontré.
00:30:32Un procès qu'il a gagné ou que tu as gagné ?
00:30:34Non, que j'ai gagné.
00:30:35C'est un procès sur quoi ?
00:30:36Parce que quand j'ai provoqué la commission d'enquête sur le FN, sur son service d'ordre,
00:30:45en fait, j'avais distribué un dossier à tous les parlementaires.
00:30:52Et dans l'introduction de ce dossier, j'avais écrit quelque chose qu'il pouvait considérer comme diffamant à son égard.
00:31:02Et à mon avis, il avait raison. J'aurais pas dû l'écrire tel que je l'ai écrit.
00:31:07Je disais que tel que le DPS fonctionnait, il préparait une nouvelle nuit de cristal.
00:31:16Oui.
00:31:17Quand les nazis ont attaqué les commerces juifs, etc.
00:31:24Donc, j'aurais dû prendre des pincettes que je n'ai pas prises. Il m'a mis en procès.
00:31:33Je me suis défendu seul, sans avocat, devant le tribunal.
00:31:39Et en fait, j'ai eu une chance extraordinaire, c'est que l'avocat de Jean-Marie Le Pen a commis une erreur pendant sa plaidoirie.
00:31:47Moi, j'ai sauté sur cette erreur.
00:31:49En fait, il a confondu la nuit cristal et la nuit des longs couteaux.
00:31:53Et donc, je suis intervenu en disant, vous ne pouvez pas me condamner parce que mon adversaire n'a pas compris ce que j'écrivais.
00:32:02Et ça a remporté la vie du tribunal.
00:32:05Oui, donc j'ai gagné.
00:32:06Qui souvent a une petite inclination quand même, surtout à cette époque.
00:32:10Surtout à cette époque, il avait une inclination contre le Front National.
00:32:15Mais de toute manière, il n'aurait pas pu entrer en voie de condamnation.
00:32:19Parce qu'il y avait eu cette erreur.
00:32:22Puisqu'eux étaient tellement sûrs qu'ils allaient gagner.
00:32:26Puisque j'avais commis une faute, c'est vrai.
00:32:30Et donc, par la suite, j'ai pu le rencontrer, j'ai pu l'interroger.
00:32:35Puisque c'est une chose très bizarre.
00:32:39Lorsque j'ai publié une grande interview de Jean-Marie Le Pen,
00:32:45et je me suis rendu compte que ce qu'on disait sur lui, non seulement ça n'était pas vrai,
00:32:54mais c'était volontairement faux.
00:32:59Dans un journal gay, j'ai publié cette grande interview
00:33:03où je l'interroge sur ce qu'ils pensent des homosexuels.
00:33:07On se souvient de ses phrases sur le sida, enfermer les sidés.
00:33:11Je crois qu'il avait utilisé le mot sidaïque.
00:33:13Oui, oui, tout à fait.
00:33:14Donc c'était aussi une ambiance particulière.
00:33:17Oui, oui, oui.
00:33:18Mais il faut comprendre, à cette époque,
00:33:21dans la liste européenne du Front National,
00:33:24il y avait des représentants de la secte Moon.
00:33:27C'est-à-dire de la CIA.
00:33:29Donc il était toujours un agent des États-Unis quand il faisait ça.
00:33:34Lorsque je l'ai interrogé, il n'était pas du tout homophobe.
00:33:39Ce n'est pas vrai du tout.
00:33:41Explique-nous en quoi il n'était pas homophobe.
00:33:44Après on parlera de la CIA,
00:33:45parce que tu lances des propos qui doivent être nuancés à l'écran.
00:33:49Homophobe ou pas, Jean-Marie Le Pen ?
00:33:51Pas du tout.
00:33:53Pas du tout.
00:33:54Et il n'était tellement pas homophobe
00:33:56qu'à la fin de l'entretien,
00:33:59le numéro 2 de son parti de l'époque, Bruno Maigret,
00:34:02qui était le véritable organisateur de son service d'ordre,
00:34:06Bruno Maigret est venu me draguer devant tout le monde.
00:34:09Tu veux dire que Bruno Maigret avait des pulsions homosexuelles ?
00:34:13Des pulsions ?
00:34:14Ce n'est pas des pulsions.
00:34:15Il était gay, c'est tout.
00:34:17Il me semblait qu'il était marié.
00:34:20Peut-être.
00:34:21Avec un être de sexe féminin.
00:34:23Je ne connais pas sa vie privée,
00:34:25mais il est venu me draguer devant les autres responsables de son parti
00:34:32et sans honte.
00:34:35Donc ça ne posait pas de problème dans son parti.
00:34:41Je me souviens que je lui ai répondu,
00:34:43parce que ce n'est pas mon type,
00:34:45donc j'ai refusé ses avances.
00:34:48Et il me dit, pourquoi vous refusez ?
00:34:52Et je lui ai répondu,
00:34:53parce que j'avais trop peur à la libération qu'on me rase la tête.
00:34:57Donc il s'est mis à rire et on en est resté là.
00:35:02Jean-Marie Le Pen, agent de la CIA,
00:35:04c'est une affirmation qui pourrait me valoir en tant que responsable
00:35:08de la publication d'une poursuite judiciaire.
00:35:11Est-ce que tu peux nous donner les sources ?
00:35:13Je dis que c'était un allié des États-Unis.
00:35:16Parce que si on met des gens qui sont manifestement
00:35:20des instruments de la CIA dans sa liste électorale,
00:35:24c'est qu'on est un allié des États-Unis.
00:35:26On ne fait pas ça par hasard.
00:35:31Parce qu'il y a ce débat autour de l'appartenance de la France
00:35:35au commandement intégré de l'OTAN
00:35:38qui a été mis en cause dans le Livret Défense du RN
00:35:43pour les élections présidentielles de 2022.
00:35:47Et ce livret a disparu.
00:35:49Il y a eu pas mal de pression de l'OTAN
00:35:51sur cet aspect du programme du RN.
00:35:56Est-ce que, de ton point de vue,
00:35:59Marine Le Pen est au fond un allié moins solide des États-Unis
00:36:03que ne pouvait naître Jean-Marie Le Pen ?
00:36:06Je pense que c'est une nationaliste.
00:36:08Elle n'a pas à être l'alliée de l'un ou de l'autre.
00:36:10Mais est-ce que, de ton point de vue,
00:36:12elle est moins atlantiste que son père ?
00:36:15Sans aucun doute.
00:36:17Tout au moins, elle ne conçoit pas d'atlantisme
00:36:20de la même manière que son père.
00:36:23C'est-à-dire ?
00:36:24C'est-à-dire que son père...
00:36:26Et ça, c'est un problème de la guerre froide.
00:36:28Pendant la guerre froide, on était d'un côté ou de l'autre.
00:36:31Et donc, lui, il était du côté des États-Unis.
00:36:35Et à cette époque, être du côté des États-Unis,
00:36:38c'était leur obéir.
00:36:40Tandis que, elle, elle est d'une autre époque.
00:36:45Donc, elle pense que la France doit être alliée des États-Unis
00:36:50plutôt que de rompre avec eux.
00:36:53Mais pas que la France doit obéir aux États-Unis.
00:36:59Donc, c'est deux conceptions très différentes.
00:37:03C'est la conception qu'avait Charles de Gaulle.
00:37:05Est-ce que tu penses que ça a joué dans le déroulement de la campagne ?
00:37:11Je le redis pour ceux qui ont raté.
00:37:14Mais par exemple, le secrétaire général de l'OTAN sortant Stoltenberg
00:37:18a publié un communiqué officiel de l'OTAN
00:37:21disant qu'on espère que la France va rester un allié solide des États-Unis.
00:37:26Donc, on comprenait tout ce que ça voulait dire.
00:37:29Est-ce que tu penses qu'il y a eu, comme je l'ai moi-même suggéré,
00:37:32des ingérences américaines dans la campagne
00:37:35pour faire battre le Rassemblement national ?
00:37:38Non seulement je le pense, mais j'en suis absolument certain.
00:37:42Qu'est-ce qui te permet de dire ça ?
00:37:46Au-delà de ton intuition.
00:37:54D'abord, je pense qu'ici,
00:37:57personne n'est conscient de l'importance
00:38:03des influences étrangères dans la vie politique française.
00:38:07On parle d'une influence russe
00:38:10qui est upsilonne par rapport aux véritables influences dans ce pays.
00:38:17Alors, on va dire que je suis obsédé par ça,
00:38:20mais d'abord, la France, aujourd'hui,
00:38:25n'est pas un État indépendant,
00:38:28parce que c'est un État endetté.
00:38:30Donc, les gens à qui il doit de l'argent
00:38:33peuvent lui imposer une politique.
00:38:35Nous avons une dette considérable
00:38:38et ceux à qui nous devons payer
00:38:42peuvent exiger de nous beaucoup de choses.
00:38:49Il faut se rendre compte qu'ils peuvent décider
00:38:51le taux auquel nous devons payer ces intérêts.
00:38:56Et j'attire votre attention sur le fait
00:38:59que la liste de ces créanciers est absolument secrète.
00:39:03Aucun député n'a pu obtenir la liste de ces créanciers.
00:39:08Donc, nous sommes dépendants de gens
00:39:11et on nous cache à qui on nous a vendus.
00:39:15Alors, pour être précis,
00:39:17il y a de temps à autre des révélations.
00:39:19Je vais nuancer un peu ce que tu dis,
00:39:22parce qu'en réalité, on a aujourd'hui
00:39:24ce qui est publié par Bercy,
00:39:25c'est la ventilation entre possesseurs résidents
00:39:28et possesseurs non résidents,
00:39:30et la place des institutions financières
00:39:33du type compagnie d'assurance
00:39:35qui sont réglementairement obligées
00:39:37d'acheter de la dette française.
00:39:39Mais là, on a eu une révélation la semaine dernière
00:39:41des échos que tu as vues, bien entendu.
00:39:43Non, je n'ai pas vu.
00:39:44Tu vois, je vais t'en apprendre.
00:39:46Les échos révèlent que lorsque,
00:39:48au moment des G7,
00:39:50de la sauvegouvernance de l'Occident,
00:39:54on va dire ça comme ça,
00:39:55des G7 de décembre,
00:39:57en tout cas du deuxième semestre 2023,
00:40:00lorsque les Américains ont insisté
00:40:04pour que les Européens confisquent
00:40:06les avoirs russes pour financer
00:40:09la reconstruction de l'Ukraine,
00:40:12l'Arabie Saoudite a menacé la France
00:40:14de vendre massivement la dette française.
00:40:16C'est Bloomberg.
00:40:18C'est Bloomberg.
00:40:21En France, ça a été présenté
00:40:22comme une révélation des échos.
00:40:25L'Arabie Saoudite a menacé la France
00:40:28de vendre massivement
00:40:29si elle souscrivait à sa proposition.
00:40:31Donc, l'influence sur la dette,
00:40:34elle peut jouer dans les deux sens aussi.
00:40:36Mais on sait, par exemple,
00:40:37que l'Arabie Saoudite est grande détentrice
00:40:39de dette française.
00:40:41Mais l'Arabie Saoudite,
00:40:43même si elle est grande détente,
00:40:44il faut dire qu'il y a tellement d'argent
00:40:46dans la dette,
00:40:47même si l'Arabie Saoudite
00:40:48a une grande partie de cette dette,
00:40:50les États-Unis ont la principale partie.
00:40:55Ce qui fait d'eux un acteur
00:40:57de la politique française.
00:40:58Absolument.
00:41:00Même si nous ne le voyons pas,
00:41:02ils ont plus de pouvoir
00:41:04que le gouvernement français.
00:41:07Je reviens sur l'ingérence américaine
00:41:09dans les ex surfaces.
00:41:10Si, je fais quand même une parenthèse.
00:41:11Est-ce que tu as remarqué quand même
00:41:13que cette ingérence américaine
00:41:14de la politique française,
00:41:15elle a été évoquée par François Fillon
00:41:18lors de la commission d'enquête
00:41:19sur les ingérences étrangères,
00:41:21qui avait été demandée
00:41:23par le Rassemblement national
00:41:25et particulièrement par Jean-Philippe Tanguy,
00:41:27qui a présidé de mémoire
00:41:29ou qui était rapporteur,
00:41:30je ne sais plus,
00:41:31de cette commission,
00:41:32peut-être rapporteur,
00:41:33et qui, au fond,
00:41:34a systématiquement,
00:41:35quoique Rassemblement national,
00:41:37occulté la question des ingérences américaines.
00:41:40Comment tu expliques ça ?
00:41:41Que le Rassemblement national
00:41:43soit, au fond,
00:41:44présidé par une Marine Le Pen
00:41:47qui laisse planer une incertitude
00:41:50sur l'appartenance au commandement intégré
00:41:54et qu'il y ait des troupes en dessous
00:41:55qui soient très atlantistes.
00:41:57Il y a deux aspects.
00:42:03D'abord, oui,
00:42:06chaque parti politique
00:42:09doit donner des gages
00:42:11pour exister.
00:42:15Dans les années 90
00:42:19et les années 2000,
00:42:21j'ai été à la direction
00:42:23d'un parti politique en France
00:42:25et je peux attester
00:42:27qu'à l'époque,
00:42:28dans chaque parti politique
00:42:30représenté au Parlement,
00:42:33il y avait un représentant des intérêts
00:42:37des États-Unis
00:42:38et un représentant des intérêts d'Israël
00:42:41à la direction de chacun
00:42:43de ces partis politiques.
00:42:44Quand tu dis ça,
00:42:45c'était des gens à plein temps
00:42:48appointés par Israël,
00:42:51par les États-Unis,
00:42:52qui faisaient des sous-couvertures ?
00:42:54Non, c'était des gens
00:42:55qui étaient directement en lien
00:42:57avec l'ambassade de ce pays
00:42:58et qui intervenaient dans les débats
00:43:00pour orienter les choses.
00:43:02Mais qui étaient des militants du parti ?
00:43:05Ils étaient parmi les dirigeants
00:43:07de ces partis.
00:43:08C'était le cas dans chaque parti
00:43:10représenté au Parlement.
00:43:12Mais ils avaient une légitimité,
00:43:13par ailleurs, députés de ceux-ci ?
00:43:15Forcément, oui.
00:43:16D'accord.
00:43:17Donc il y a des partis, au fond,
00:43:19font élire des gens
00:43:20qui sont des infiltrés.
00:43:25Je pense que si ça n'était pas le cas,
00:43:28ils ne pouvaient pas gagner les élections.
00:43:32Ils étaient forcés
00:43:33de donner des gages.
00:43:36Que ça, à un moment,
00:43:37interfère dans le débat politique,
00:43:39c'est logique.
00:43:43Je ne sais pas
00:43:44comment ça fonctionne aujourd'hui.
00:43:47Mais j'imagine que,
00:43:49si j'étais à la tête d'un parti politique,
00:43:54je créerais un certain flou
00:43:56sur mes intentions
00:43:58vis-à-vis de ces grands sponsors.
00:44:02J'éviterais de les désigner publiquement
00:44:06comme des adversaires
00:44:09ou comme des...
00:44:14ou comme des puissances tutélaires
00:44:15que je voudrais combattre.
00:44:18Voilà.
00:44:19Même si c'est mon intention,
00:44:21je ne le dirais pas.
00:44:22Parce que, si je le disais,
00:44:23je ne pourrais rien faire.
00:44:27Donc, que cette commission d'enquête
00:44:29n'ait pas abouti,
00:44:31ça ne me surprend pas.
00:44:33Ce qui me surprend,
00:44:35c'est qu'il n'y ait pas eu
00:44:37de révélations importantes
00:44:39devant cette commission d'enquête.
00:44:41Notamment, par exemple,
00:44:43Jean-Philippe Tanguy,
00:44:44qui était un lanceur d'alerte
00:44:48sur la manière dont
00:44:50une partie de l'outil industriel
00:44:55français a été volé
00:44:57par les Etats-Unis
00:45:00au vu et au su de tout le monde
00:45:02au cours des dernières années.
00:45:06Je suis étonné qu'il n'ait pas lui-même
00:45:09dit plus de choses.
00:45:13Mais je comprends qu'il y a des intérêts
00:45:15qui font qu'on ne peut pas tout dire.
00:45:19Alors, je précise pour ceux
00:45:21qui ont raté cette commission d'enquête
00:45:23qu'il y a quand même eu une audience,
00:45:25une audition tout à fait intéressante
00:45:27de Jean-Luc Schaffhauser,
00:45:29qui a été accusé d'être l'homme du Pré-Russe,
00:45:31dont on peut redire qu'il a été
00:45:33par ailleurs l'employeur
00:45:35de gens comme Philippe Murer
00:45:37ou Rougeron,
00:45:39proches de Philippot.
00:45:43Schaffhauser a quand même expliqué
00:45:45dans cette commission que dans les années 80,
00:45:47il avait créé le Forum pour la Démocratie,
00:45:51qui était financé par la CIA,
00:45:55pour organiser les révolutions en Europe.
00:46:00Quand on voit les documents du Forum pour la Démocratie,
00:46:02je pense qu'il n'y a pas trop de doutes.
00:46:08C'est marrant de voir qu'il y a des gens
00:46:10dans l'entourage de Philippot, par exemple,
00:46:12qui sont aujourd'hui liés à ce Forum,
00:46:14en tout cas qui en ont dépendu,
00:46:16qui ont eu une proximité avec lui.
00:46:21Il y a des gens qui travaillent
00:46:23des fois pour les États-Unis
00:46:25et se retournent contre eux.
00:46:27Mais quand ils se retournent contre eux,
00:46:29ils doivent toujours affronter
00:46:31ce retournement.
00:46:33Si leur vie est un long fleuve tranquille,
00:46:35c'est qu'ils n'ont pas rompu.
00:46:39Chacun comprendra ce qu'il faudra
00:46:41dans cette affaire.
00:46:43Je reviens à notre décomposition
00:46:45et à ces ingérences américaines.
00:46:47Il y a quand même une énigme,
00:46:50sur les résultats du deuxième tour
00:46:52où le RN,
00:46:54c'est une gamelle par rapport
00:46:56au premier tour,
00:46:58par rapport aux espérances,
00:47:00par rapport au sondage
00:47:02constant.
00:47:04J'ai cité dans le courrier
00:47:06les communiqués des instituts de sondage
00:47:08jusqu'à 19h15,
00:47:10le dimanche 7 juillet,
00:47:12qui annonçaient le RN
00:47:14avec une majorité absolue, ou presque.
00:47:16Et finalement on se retrouve avec
00:47:18150 députés de moins que prévu.
00:47:20Est-ce que ça appelle
00:47:22de ta part des commentaires
00:47:24ou des observations ?
00:47:26D'abord, un premier commentaire,
00:47:28c'est que,
00:47:30même si nous pensons le contraire,
00:47:32nous venons de vivre un moment
00:47:34où l'opinion publique a pu être manipulée
00:47:36en une semaine et changer d'avis.
00:47:38Changer d'avis
00:47:40sans aucun argument.
00:47:44Aucun.
00:47:46On a simplement dit
00:47:48le RN, dont on disait que c'est un parti républicain,
00:47:50etc., on a dit
00:47:52non, il est anti-républicain.
00:47:54C'est en une semaine qu'on a
00:47:56changé l'histoire.
00:48:04Alors, comment ça a fonctionné ?
00:48:08A mon avis,
00:48:10il faudrait
00:48:12regarder
00:48:14les messages qui ont été
00:48:16échangés sur les réseaux sociaux
00:48:18pour pouvoir le comprendre.
00:48:22En fait, je pense qu'il n'y a
00:48:24pour faire un changement aussi
00:48:26rapide
00:48:28que des messages ciblés
00:48:30sur Internet
00:48:32qui peuvent obtenir
00:48:34un tel résultat.
00:48:36Il faut bien comprendre, on a donné
00:48:38des messages pendant une
00:48:40semaine en
00:48:42disant si vous votez
00:48:44pour le RN,
00:48:46vous allez avoir demain
00:48:48les doubles nationaux
00:48:52vont perdre leur travail,
00:48:54vont être expulsés
00:48:56et vous aurez des actes racistes
00:48:58partout. Pourtant,
00:49:00au même moment,
00:49:02la direction du RN
00:49:04sanctionnait
00:49:06des propos
00:49:08et des actes racistes, au même moment.
00:49:12Pendant une semaine,
00:49:14on a dû embrouiller les cerveaux.
00:49:16Ça ne peut pas durer
00:49:18très longtemps, ça,
00:49:20mais cette période
00:49:22courte
00:49:24se prêtait
00:49:26à un mensonge de grande ampleur
00:49:28qui a fonctionné.
00:49:32Alors, des mensonges comme ça,
00:49:34ça existe
00:49:36dans des campagnes électorales
00:49:38et on sait
00:49:40avec
00:49:42Cambridge Analytica
00:49:44que cette méthode a été
00:49:46utilisée avec succès
00:49:48au Royaume-Uni
00:49:50pour le Brexit,
00:49:52aux États-Unis
00:49:54pour l'élection de Donald Trump
00:49:56en 2016-2017,
00:49:58en Inde pour l'élection
00:50:00de Narendra Modi,
00:50:02dans d'autres
00:50:04pays aussi.
00:50:06On sait que ça fonctionne.
00:50:08On sait que pour que ça fonctionne,
00:50:10il faut disposer
00:50:12des données
00:50:14de connexion
00:50:16des gens,
00:50:18en tout cas d'un grand nombre d'électeurs.
00:50:20C'est-à-dire
00:50:22qu'en France,
00:50:24il y a trois pourvoyeurs d'accès.
00:50:26Il faut qu'il y ait au moins un de ces
00:50:28trois pourvoyeurs d'accès
00:50:30qui soit impliqué
00:50:32dans la manipulation.
00:50:34On me cite le cas
00:50:36d'un député,
00:50:38d'une candidate,
00:50:40en province,
00:50:42Rassemblement National,
00:50:44qui avait 10 points d'avance,
00:50:46qui au deuxième tour a été battu
00:50:48à 500 voix près
00:50:50et a demandé un décompte.
00:50:52Et dans le décompte,
00:50:54parce que le différentiel,
00:50:56sa défaveur était beaucoup plus importante,
00:50:58au moment du décompte, on s'est rendu compte
00:51:00que tout un lot de bulletins
00:51:02de Rassemblement National
00:51:04avait été comptabilisé pour
00:51:06le nouveau Front Populaire.
00:51:08Donc il y a eu une rectification
00:51:10et malgré tout,
00:51:12ce candidat a perdu à 500 voix près.
00:51:14Est-ce que
00:51:16tu penses que
00:51:18marginalement,
00:51:20il a pu y avoir
00:51:22des erreurs de comptage ?
00:51:24J'ai été observateur
00:51:26dans des élections dans des États étrangers.
00:51:28Je ne connais pas
00:51:30d'élections
00:51:32où il n'y ait pas d'erreur
00:51:34ici ou là,
00:51:36où il n'y ait pas de trucage volontaire
00:51:38ici ou là. Je pense que ça arrive
00:51:40toujours, c'est pour ça
00:51:42qu'il faut surveiller les élections,
00:51:44c'est pour ça que le dépouillement
00:51:46doit avoir lieu en public
00:51:48et
00:51:50personnellement, je ne pense
00:51:52pas que l'on doive utiliser
00:51:54de machine à voter, parce que le dépouillement
00:51:56n'est pas public
00:51:58et que donc
00:52:00des trucages sont possibles.
00:52:04Mais il faut que les bureaux de vote
00:52:06soient surveillés en permanence.
00:52:10Alors, est-ce qu'en France,
00:52:12à nouveau, il y a des
00:52:14manipulations du scrutin
00:52:16importantes ?
00:52:18Personnellement, je ne le crois pas.
00:52:22Peut-être ici ou là,
00:52:24sûrement même ici ou là,
00:52:26mais à l'échelle
00:52:28de la nation, je ne pense pas que ce soit
00:52:30ça qui fasse basculer le résultat électoral.
00:52:34Je pense que c'est la manipulation
00:52:36des esprits qui fait basculer ce
00:52:38résultat.
00:52:40Je pense que le réveil des gens
00:52:42va être très douloureux pour eux,
00:52:44parce que quand ils vont comprendre
00:52:46qu'on les a bernés,
00:52:50bon, ils vont avoir le sentiment
00:52:52que
00:52:54personne n'aime être
00:52:56escroqué dans la vie.
00:52:58C'est très
00:53:00pénible d'être escroqué.
00:53:02L'étape d'après,
00:53:04parce que je voudrais quand même qu'on dise quelques mots
00:53:06avant de finir sur la situation
00:53:08humanitaire et le point
00:53:10à Gaza, parce qu'en effet,
00:53:12on n'a pas vraiment parlé. Pour en finir
00:53:14sur cette question de la
00:53:16décomposition française, l'étape d'après,
00:53:18maintenant, c'est quoi pour la France ?
00:53:20Alors,
00:53:22demain, on va élire
00:53:24un président de l'Assemblée nationale
00:53:26et le
00:53:28règlement de l'Assemblée
00:53:30fait qu'il y aura toujours quelqu'un
00:53:32qui sera élu.
00:53:34Mais il ne sera probablement élu
00:53:36qu'à une majorité simple.
00:53:38C'est-à-dire pas
00:53:4050%, moins de 50% des voix.
00:53:42Au troisième tour.
00:53:44Ce qu'on rappelle pour ceux qui ne savent pas,
00:53:46pour l'élection au poste
00:53:48de l'Assemblée nationale,
00:53:50il y a deux tours où il faut une majorité
00:53:52absolue. Et au troisième tour,
00:53:54si aucune majorité absolue ne s'est dégagée,
00:53:56on passe à une majorité relative.
00:53:58On calcule que
00:54:00le Rassemblement national essaye de faire.
00:54:02Oui, et il est tout à fait possible
00:54:04qu'il obtienne la présidence de l'Assemblée,
00:54:06compte tenu de l'état de division
00:54:08des coalitions rivales.
00:54:12Mais est-ce que tu penses que Macron
00:54:14– je vais poser cette question qui
00:54:16agresse beaucoup le monde, mais qui
00:54:18remet l'Église au milieu du village –
00:54:20va nous doter d'un Premier ministre ?
00:54:22Est-ce que nous avons besoin
00:54:24d'un Premier ministre ?
00:54:26Moi, je pense que
00:54:28le fait qu'aujourd'hui
00:54:30il n'y ait qu'un gouvernement chargé
00:54:32des affaires courantes et non pas
00:54:34un gouvernement de plein droit,
00:54:36je pense que c'est absolument catastrophique.
00:54:40D'abord parce qu'on est en train de préparer
00:54:42le budget de l'État. Et que si on n'a pas
00:54:44de budget, ça n'est pas dans les compétences
00:54:46de ce gouvernement. Si on n'a pas de budget,
00:54:48tout s'arrêtera. Tout.
00:54:54Je pense qu'il faut
00:54:56vraiment sortir au plus vite de cette situation.
00:55:02Et qu'il vaut mieux
00:55:06un gouvernement adversaire
00:55:08de la nation
00:55:10plutôt que pas de gouvernement du tout.
00:55:14Tu es bien jeune.
00:55:16Et que la Belgique
00:55:18n'a jamais été aussi florissante que lorsqu'elle
00:55:20n'avait pas de gouvernement. – Mais c'est très différent.
00:55:22– Je ne suis pas sûr.
00:55:24– Non, c'est très différent parce que la Belgique
00:55:26est un État décentralisé.
00:55:28– D'une certaine manière, oui.
00:55:30Mais je suis
00:55:32assez convaincu que
00:55:34le fait de ne pas faire de loi
00:55:36est une...
00:55:38plus faire de loi,
00:55:40un bienfait pour la nation.
00:55:42– Il faudrait d'abord retirer des lois
00:55:44avant de faire de nouvelles.
00:55:46Mais il faut aussi voter le budget.
00:55:48Est-ce que
00:55:50la fonction de l'Assemblée,
00:55:52c'est le vote de la loi
00:55:54et c'est la question du budget
00:55:56et c'est la surveillance du gouvernement ?
00:56:00– Mais on va parler de Gaza,
00:56:02si je peux juste dire,
00:56:04dans sa grande clairvoyance,
00:56:06de Gaulle, rédacteur de la Constitution,
00:56:08le rédacteur de l'époque de Bray,
00:56:10avait prévu le cas avec la possibilité
00:56:12de faire des décrets d'avance par douzième
00:56:14qui sont aussi très efficaces.
00:56:16– Oui, mais Charles de Gaulle
00:56:18a combattu
00:56:20la Quatrième République.
00:56:24Or, la Constitution
00:56:26de la Quatrième République n'est pas
00:56:28une mauvaise constitution.
00:56:30Elle est aujourd'hui copiée
00:56:32dans d'autres pays où elle marche assez bien.
00:56:36Mais pourquoi ça n'a pas fonctionné ?
00:56:40France, à cette époque-là,
00:56:42c'est parce que c'était la guerre froide.
00:56:44C'est l'unique raison.
00:56:46Parce qu'on ne pouvait pas
00:56:48créer de majorité.
00:56:50Puisqu'on partait du principe
00:56:52qu'on ne ferait
00:56:54aucune alliance avec les députés
00:56:56communistes.
00:56:58A l'époque, c'était un tiers,
00:57:00c'était plus important que le
00:57:02Rassemblement National.
00:57:04Or, aujourd'hui,
00:57:06on va faire la même chose.
00:57:08On ne veut pas faire d'alliance
00:57:10avec un tiers du Parlement.
00:57:12Donc on ne peut rien faire.
00:57:14– Nous sommes bien d'accord.
00:57:16Quelques mots sur Gaza.
00:57:18Édouard Husson
00:57:20a publié la traduction
00:57:22de cet article du lundi 7
00:57:24qui affirme que
00:57:2610% des Palestiniens ont été tués,
00:57:2810% des Gazaouis
00:57:30ont été tués par l'armée israélienne
00:57:32depuis le 7 octobre.
00:57:34Comment tu réagis sur cette publication ?
00:57:38– Je ne suis pas capable
00:57:40de dire qui a raison ou qui a tort.
00:57:42Je remarque seulement que
00:57:44aujourd'hui,
00:57:46aux États-Unis, le Congrès
00:57:48a interdit,
00:57:50c'est une loi qui a été votée par le Congrès,
00:57:52qui interdit à l'administration
00:57:54de citer le moindre chiffre
00:57:56sur les décès
00:57:58en Palestine.
00:58:02Donc il y a un problème quand même
00:58:04quand on fait ça.
00:58:06Je constate que
00:58:08en Israël,
00:58:10on a déjà voté une loi qui punit
00:58:12de 5 ans d'emprisonnement
00:58:14le fait de publier
00:58:16ces chiffres aussi.
00:58:20Il punit d'autres choses aussi.
00:58:28Les contacts que l'on peut avoir
00:58:30avec les Gazaouis
00:58:32font état
00:58:34de morts en quantité.
00:58:36Moi, j'ai aucune idée
00:58:38des proportions.
00:58:40Je n'ai pas les moyens
00:58:42de répondre à ça.
00:58:44Mais de toute manière,
00:58:46ce que l'on sait avec certitude,
00:58:48c'est que les chiffres qu'on donne d'habitude
00:58:50de 38 000 morts sont des chiffres tout à fait
00:58:52en dessous de la réalité.
00:58:54C'est le nombre de cadavres
00:58:56qui ont été ramassés
00:58:58par les gens du Hamas.
00:59:02On sait que, par exemple,
00:59:04il y a au moins 13 000 cadavres
00:59:06qu'on n'a pas retrouvés
00:59:08qui sont sous les décombres.
00:59:10Donc déjà,
00:59:12nous savons que ces chiffres sont minorés.
00:59:14Ce que dit le Lancet,
00:59:16c'est considérable.
00:59:18L'armée israélienne
00:59:20affirme avoir
00:59:22tué 14 000 combattants du Hamas.
00:59:26Qu'est-ce que
00:59:28t'inspire cette affirmation ?
00:59:30Je ne sais pas, non plus.
00:59:32Mais je doute
00:59:34que l'armée israélienne
00:59:36soit capable de savoir
00:59:38qui est combattant du Hamas.
00:59:40Quand elle dit qu'elle a tué 14 000 personnes,
00:59:42c'est qu'elle a fait exprès
00:59:44de tuer 14 000 personnes,
00:59:46et pour se justifier, elle dit
00:59:48qu'ils étaient combattants du Hamas.
00:59:50En fait, ce que je sais,
00:59:52c'est que le nombre
00:59:54d'adhérents nouveaux du Hamas
00:59:56est supérieur au nombre
00:59:58de combattants du Hamas
01:00:00qui sont tués.
01:00:02Ça, pour moi, c'est sûr.
01:00:04Au fur et à mesure qu'on tue
01:00:06des combattants du Hamas,
01:00:08il y a plus
01:00:10de Palestiniens
01:00:12qui s'engagent dans cette organisation.
01:00:16On ne détruira pas le Hamas.
01:00:20D'ailleurs,
01:00:22le commandant
01:00:24de l'armée israélienne
01:00:26pour la région centre,
01:00:28dans son discours d'adieu,
01:00:30vient de dire la même chose.
01:00:32On ne détruira jamais le Hamas.
01:00:34Pour détruire le Hamas,
01:00:36il faut d'abord résoudre
01:00:38le problème palestinien.
01:00:42On parle beaucoup de Gaza.
01:00:44Il y a des inquiétudes
01:00:46sur la Cisjordanie,
01:00:48sur ce qui se passe en Cisjordanie,
01:00:50qui est là aussi tabou,
01:00:52occulté en France.
01:00:54Est-ce que tu peux nous faire un point
01:00:56sur ce qu'on sait des troubles en Cisjordanie ?
01:01:00D'abord, il faut se rendre compte que
01:01:02depuis l'arrivée au pouvoir
01:01:06de Benjamin Netanyahou
01:01:08et de ses alliés fascistes,
01:01:12il y a des problèmes très graves en Cisjordanie
01:01:14dont on n'a pas parlé ici.
01:01:20Les soutiens de Benjamin Netanyahou,
01:01:22qui ne sont pas nombreux en Israël aujourd'hui,
01:01:24il y a moins d'un tiers des Israéliens
01:01:26qui soutiennent Benjamin Netanyahou.
01:01:30Ces soutiens
01:01:32ont été menés
01:01:34des expéditions punitives
01:01:36contre des villages palestiniens.
01:01:40Ils arrivent dans un village,
01:01:42commencent par brûler les voitures,
01:01:44puis ils brûlent les maisons
01:01:48et des forces israéliennes
01:01:50qui dépendent
01:01:52de Ben Givre,
01:01:54c'est-à-dire des alliés de Netanyahou.
01:01:56Les forces palestiniennes
01:01:58encerclent le village palestinien
01:02:02pour empêcher
01:02:04la population de fuir.
01:02:06Et là, ils commencent à tabasser les gens
01:02:08et ont tué quelques-uns.
01:02:10Donc ça, ça a eu lieu
01:02:12avant l'affaire du 7 octobre.
01:02:16Il y a au moins trois villages
01:02:18qui ont été, je ne dis pas rasés,
01:02:20mais qui ont été
01:02:22vraiment martyrisés.
01:02:24Et ça n'intéressait personne
01:02:26quand ça a eu lieu.
01:02:28Aujourd'hui,
01:02:30ce phénomène prend de l'ampleur.
01:02:34Les États-Unis,
01:02:36lorsqu'ils ont voulu
01:02:38répondre
01:02:40aux menaces de Benjamin Netanyahou
01:02:42qui disait qu'il allait reprendre
01:02:44la guerre
01:02:46des fascistes juifs
01:02:48contre les alliés pendant la Deuxième Guerre mondiale,
01:02:50quand ils ont voulu répondre
01:02:52à ça,
01:02:54les États-Unis ont pris des mesures
01:02:56contre
01:02:58ces groupes fascistes
01:03:00en interdisant
01:03:02que l'on récolte de l'argent
01:03:04pour eux aux États-Unis,
01:03:06puis dans tout l'Occident.
01:03:08Et tous les pays occidentaux se sont mis
01:03:10à soutenir les mesures
01:03:12étatsuniennes
01:03:14contre les fascistes juifs.
01:03:18Y compris la France.
01:03:20En France,
01:03:22vous ne pouvez plus récolter d'argent
01:03:24pour ces
01:03:26colons-là,
01:03:28et vous ne pouvez plus
01:03:30utiliser de services bancaires
01:03:32pour leur transmettre de l'argent.
01:03:34Est-ce que c'est une interdiction
01:03:36qui est respectée ?
01:03:38Oui, elle est respectée.
01:03:40Il faut se rendre compte que
01:03:42la division politique
01:03:44entre les uns et les autres est très forte.
01:03:46Ça n'a aucun rapport de l'histoire
01:03:48des juifs et des arabes.
01:03:50C'est une division dans chaque camp.
01:03:56Donc,
01:04:00ce à quoi
01:04:02nous assistons en Cisjordanie,
01:04:06nous y assistons aussi à Gaza.
01:04:08Vous savez que
01:04:10l'armée israélienne
01:04:12occupe
01:04:14aujourd'hui
01:04:1626%
01:04:18de la bande de Gaza.
01:04:22Elle s'était retirée
01:04:24en 2005.
01:04:28Aujourd'hui, à nouveau,
01:04:30elle occupe 26% de ce territoire.
01:04:32Elle a entièrement
01:04:34détruit, rasé, dinamité.
01:04:36Il ne reste rien, pas pierre sur pierre
01:04:38d'une
01:04:42bande en longueur
01:04:46à la frontière
01:04:48entre Gaza et Israël
01:04:50sur une profondeur
01:04:52d'un kilomètre.
01:04:54Elle a absolument tout détruit pour empêcher
01:04:56qu'à l'avenir
01:04:58on puisse
01:05:00envahir Israël
01:05:02depuis la bande de Gaza.
01:05:04Donc, elle a créé
01:05:06une promence lente de un kilomètre de profondeur
01:05:08qu'elle tient sous sa domination.
01:05:12En outre, elle a envahi
01:05:14le couloir de Philadelphie
01:05:18qui est le prolongement
01:05:20sur le côté égyptien.
01:05:24Ce couloir de Philadelphie a été défini
01:05:26par les accords de Camp David.
01:05:28En violation des accords de Camp David
01:05:30personne ne le dit ici,
01:05:32mais en violation des accords de Camp David
01:05:34l'armée israélienne vient d'envahir
01:05:36le couloir de Philadelphie.
01:05:38Ce qui veut dire que les accords de Camp David
01:05:40ne s'appliquent plus.
01:05:42L'Egypte pourrait rentrer en guerre
01:05:44à n'importe quel moment contre Israël.
01:05:48C'est une situation extrêmement grave
01:05:50que les généraux israéliens n'arrêtent pas de dénoncer.
01:05:54Enfin, certains généraux, puisque d'autres font ça.
01:05:58Et l'armée israélienne
01:06:00a coupé la bande de Gaza en deux.
01:06:04Ils ont coupé au milieu.
01:06:06Ils ont créé un corridor au milieu
01:06:08qui va jusqu'à la mer
01:06:10qui est assez large
01:06:14de sorte que
01:06:16la ville de Gaza elle-même
01:06:18soit entièrement séparée
01:06:20du reste de la bande de Gaza.
01:06:26C'est un découpage
01:06:30qui rend impossible
01:06:34physiquement impossible
01:06:36la solution à deux états
01:06:38dont on continue à nous parler
01:06:40et dont j'ai expliqué ici que ça n'était pas une solution.
01:06:44Mais que c'était une forme d'occupation.
01:06:46La seule solution, c'est de créer
01:06:48un seul état, pas deux,
01:06:50un seul état
01:06:52où les Juifs et les Arabes soient égaux
01:06:54en droit.
01:06:56Un homme, une voix.
01:06:58C'est la seule solution.
01:07:00C'est celle qui a été choisie en Afrique du Sud.
01:07:02C'est impossible parce qu'il y aurait une majorité noire
01:07:04mais c'est celle qu'on a choisie
01:07:06en Afrique du Sud
01:07:08et c'est celle qui s'applique aujourd'hui.
01:07:10C'est comme ça qu'on a fait la paix
01:07:12en Afrique du Sud.
01:07:14Il n'y a que comme ça que l'on pourra faire la paix
01:07:16en Palestine.
01:07:18En Palestine au sens géographique
01:07:20y compris dans l'État
01:07:22ou dans les territoires israéliens.
01:07:26On rappellera que c'était la solution préconisée
01:07:28par la charte de l'OLP de 1967.
01:07:30Oui, c'était la charte de l'OFP.
01:07:32Aujourd'hui, elle n'est défendue
01:07:34que par le FPLP,
01:07:36par les marxistes du FPLP
01:07:38et c'était la solution
01:07:40qu'avaient choisie au début
01:07:42les Nations Unies.
01:07:44Aujourd'hui, ils défendent
01:07:46cette solution à deux états
01:07:48qui n'est pas une solution.
01:07:50Qui est simplement sous un autre nom
01:07:52l'application de la solution coloniale
01:07:54des Britanniques avant de partir.
01:07:56Pour conclure,
01:07:58il y a plein de sujets
01:08:00qu'on n'aura pas abordés
01:08:02mais on en reparlera à la rentrée.
01:08:04Haaretz a révélé
01:08:06le recours
01:08:08à la doctrine
01:08:10Goliath de mémoire
01:08:12dans la gestion du 7 octobre.
01:08:14Haaretz a révélé
01:08:16un rapport officiel
01:08:18de mémoire ou une note
01:08:20expliquant que les troupes israéliennes
01:08:22ont tiré sur des israéliens
01:08:24le 7 octobre pour éviter
01:08:26la prise d'otages.
01:08:28Haaretz avait déjà évoqué tout ça
01:08:30dans de petits articles.
01:08:32Là, ils ont fait un article synthétique
01:08:34mais il n'y a pas de grande révélation
01:08:36dans cet article synthétique.
01:08:38En fait,
01:08:40tout est déjà connu depuis le premier jour.
01:08:44C'est dire que le 7 octobre
01:08:46c'est l'armée israélienne
01:08:48elle-même qui a tué
01:08:50la moitié des victimes israéliennes.
01:08:54Bon, alors
01:08:56je vais expliquer ça ici.
01:08:58Ça s'est fait
01:09:00au nom de la doctrine Hannibal.
01:09:02Hannibal.
01:09:04Hannibal, c'est ce
01:09:06chef cartaginois
01:09:08qui est
01:09:12qui a tenté d'envahir Rome
01:09:14mais qui a perdu.
01:09:16Et
01:09:18Henri Poste
01:09:20Rome a rasé
01:09:22rasé
01:09:24tué tout le monde. Il n'y a pas eu de survivants.
01:09:26Aucun survivant
01:09:28a rasé le Carthage
01:09:30et a détruit
01:09:32tous les restes de cette civilisation
01:09:34dont nous ne savons aujourd'hui
01:09:36pratiquement rien.
01:09:38Il faut savoir que Carthage
01:09:40avait été fondé
01:09:42par les Syriens de l'époque.
01:09:46La grande Syrie de l'époque
01:09:48c'est la ville de Tyre, aujourd'hui au Liban
01:09:50qui avait fondé Carthage.
01:09:52Et lorsque
01:09:54Hannibal
01:09:56a cherché
01:09:58à résister
01:10:02à la barbarie romaine
01:10:04Hannibal s'est replié
01:10:06dans la grande Syrie
01:10:08et en fait
01:10:10il s'est rendu compte
01:10:12que tant qu'il vivait
01:10:14tous ses alliés
01:10:16seraient en danger de mort.
01:10:18C'est une histoire
01:10:20terrible celle d'Hannibal.
01:10:22Mais pourquoi
01:10:24la doctrine Hannibal ?
01:10:26Parce que
01:10:28quand les Romains
01:10:30ont assiégé Carthage
01:10:32le peu que nous savons
01:10:34c'est que
01:10:36les habitants de Carthage
01:10:38sont montés sur les remparts
01:10:40et eux-mêmes
01:10:42ils savaient qu'ils allaient mourir.
01:10:44Mais ils ne voulaient pas
01:10:46que leurs enfants
01:10:48soient torturés.
01:10:50Vous savez
01:10:52les Romains
01:10:54ils ont crucifié tout le monde
01:10:56ils ont crucifié
01:10:58tous les esclaves
01:11:00de Spartacus
01:11:02sur des kilomètres.
01:11:06Donc
01:11:08pour éviter ça
01:11:10ils ont pris leurs enfants avec eux
01:11:12et sur les
01:11:14remparts de Carthage
01:11:16d'un seul coup ils ont égorgé
01:11:18leurs propres enfants et ils ont jeté
01:11:20les dépoux.
01:11:22Donc
01:11:24c'est
01:11:26une histoire très importante
01:11:28au Moyen-Orient. Ici on ne connaît pas ça mais
01:11:30l'histoire de Carthage
01:11:32est très importante aujourd'hui
01:11:34au Moyen-Orient.
01:11:36Et
01:11:38sur ce modèle-là
01:11:40les Israéliens
01:11:42ont décidé
01:11:44de sacrifier
01:11:46leurs propres soldats
01:11:48s'ils devaient être
01:11:50arrêtés par la résistance
01:11:52palestinienne
01:11:54et utilisés
01:11:56comme
01:11:58monnaie d'échange.
01:12:00Cette décision de la doctrine
01:12:02annibale a été prise à un moment
01:12:04où on ne parlait pas d'otages, on parlait
01:12:06de prisonniers de guerre.
01:12:08Ce qui est légal
01:12:10en droit international.
01:12:12Et
01:12:14donc il y a un document
01:12:16qui a été rédigé
01:12:18par un général
01:12:20qui était
01:12:22jusqu'à un mois
01:12:24membre du
01:12:26du
01:12:28Conseil de guerre israélien.
01:12:32Il a démissionné avec Benny Gantz.
01:12:36Donc ce document fait que
01:12:38l'armée
01:12:40israélienne a l'obligation
01:12:42de tuer
01:12:44ses propres soldats lorsqu'ils
01:12:46tombent dans les mains de l'ennemi
01:12:48afin que l'ennemi ne puisse pas
01:12:50les utiliser comme monnaie d'échange.
01:12:52Mais
01:12:54là où il y avait un doute
01:12:56qu'Alevé
01:12:58qu'Alevé arrête,
01:13:00c'est que le 7 octobre
01:13:02on a décidé d'appliquer
01:13:04cette doctrine annibale
01:13:06également aux civils.
01:13:10C'est-à-dire qu'on a
01:13:12l'armée israélienne
01:13:14a tué des civils israéliens
01:13:16pour qu'ils ne soient pas les otages
01:13:18de la résistance
01:13:20palestinienne.
01:13:22On le répétera
01:13:24très souvent parce que moi j'ai été
01:13:26je te parle de ça parce que
01:13:28j'ai été victime de
01:13:30de pression de gens qui m'ont appelé
01:13:32pour m'expliquer que
01:13:34une histoire du 7 octobre
01:13:36qui est l'histoire racontée par Israël
01:13:38et j'ai compris que
01:13:40ce que nous nous savons depuis le 7 octobre
01:13:42ou en tout cas nous le savions
01:13:44dès le 9 ou le 10 octobre
01:13:46peu de gens au fond le savent
01:13:48et peu de gens savent même qu'il y a
01:13:50un droit international qui prévoit
01:13:52la création d'un état palestinien.
01:13:54Et qu'il y a une
01:13:56domination de la propagande
01:13:58israélienne aujourd'hui qui est atteinte
01:14:00à des proportions extraordinaires.
01:14:02Il faut se rendre compte que
01:14:04l'article d'Haaretz est un article
01:14:06extrêmement audacieux
01:14:08parce qu'aujourd'hui la loi israélienne
01:14:10punit de 5 ans d'emprisonnement
01:14:12toute révélation
01:14:14sur l'affaire du 7 octobre.
01:14:20La propagande
01:14:22de guerre
01:14:26a pris
01:14:28une ampleur considérable en Israël
01:14:30vous savez que la ministre
01:14:32qui était
01:14:34la ministre de l'information
01:14:36après le 7 octobre a démissionné
01:14:38parce qu'elle était
01:14:40outrée de l'intensité
01:14:42de la propagande
01:14:44dans les médias israéliens
01:14:46à direction des Israéliens
01:14:48pas de l'extérieur
01:14:50direction des Israéliens.
01:14:56L'équipe
01:14:58de la censure militaire
01:15:00a
01:15:02pratiquement tous ses membres
01:15:04ont démissionné
01:15:06ont été renouvelés par de nouveaux responsables
01:15:08dont on ne connait pas d'identité
01:15:10mais dont on a compris
01:15:12qu'ils n'ont
01:15:14rien qui les retient.
01:15:18Thierry, on va s'arrêter là
01:15:20on se retrouve
01:15:22à la rentrée si tu veux bien
01:15:24et puis de toute façon
01:15:26je redis
01:15:28que tu diffuses une lettre hebdomadaire
01:15:30qui est très bien faite
01:15:32qu'il faut absolument lire pour avoir des faits
01:15:34ça ne s'apparaît pas
01:15:36pendant l'été
01:15:38mais on peut quand même s'abonner
01:15:40ça reprend quand ?
01:15:42ça reprend je crois le 23 août
01:15:44le 23 août
01:15:46la prochaine permission
01:15:48on peut s'abonner où ?
01:15:50à partir de notre site
01:15:52voltairenet.org
01:15:54il faut que tu
01:15:56rassures les gens
01:15:58parce que
01:16:00ça fait au moins une semaine que Thierry n'a plus écrit
01:16:02qu'est-ce qui lui arrive ?
01:16:04
01:16:06je ne vais rien écrire
01:16:08publiquement pendant un mois
01:16:10parce que je dois rédiger
01:16:12le livre que j'avais
01:16:16tenté d'écrire l'année dernière
01:16:18à la même période
01:16:20j'avais fait des recherches considérables
01:16:22mais ce que j'avais écrit ça n'allait pas
01:16:24c'était trop historique
01:16:26là je vais le réécrire
01:16:28d'une manière
01:16:30plus
01:16:32plus compréhensible
01:16:34pour des gens qui n'ont pas
01:16:36ces connaissances historiques
01:16:38c'est sur le sujet
01:16:40c'est sur la manière
01:16:42dont nous avons
01:16:44pendant 80 ans
01:16:46soutenu
01:16:48les fascistes et les nazis
01:16:50jusqu'à ce qu'ils arrivent
01:16:52aujourd'hui au pouvoir
01:16:54en Ukraine et en Israël
01:16:56donc je vais
01:16:58retracer cette histoire
01:17:00tout est connu
01:17:02tout a été publié ici ou là
01:17:04mais personne n'a fait de synthèse
01:17:06là-dessus
01:17:08on attend ce livre avec impatience
01:17:10et on te retrouve à la rentrée
01:17:12merci Thierry
01:17:14il va bien, vous le savez