• il y a 3 mois
Florian Rousseau, triple champion olympique et aujourd'hui directeur du programme olympique à la FFC, était le dernier champion olympique français sur piste, à Sydney en 2000. Il revient donc sur son successeur, Benjamin Thomas, sacré 24 ans après sur l'omnium.

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Transcription
00:00Florian, ça libère cette médaille du coup ?
00:06C'est beaucoup de joie, c'est pas une libération, on a toujours resté concentré en prenant
00:12les jours jour après jour et puis là on s'avoue bien évidemment un titre de champion
00:18olympique c'est un bonheur rare, c'est tellement difficile de gagner une médaille
00:22olympique, un titre de champion olympique c'est encore beaucoup plus difficile et puis
00:26il y a de belles histoires à raconter, la course a été incroyable avec la chute,
00:32vous avez assisté à la course, très très heureux et puis c'est aussi la piste, je
00:38crois que de manière globale sur la piste, chez les hommes j'étais le dernier champion
00:43olympique, c'est ça je crois, c'est ce qu'on m'a rappelé Steven, la page est tournée
00:48mais très heureux pour Benjamin, c'est une course incroyable et puis Tokyo cette médaille
00:54de bronze, Madison où il était à la fois satisfait mais en tout cas il visait l'or
01:00et je crois qu'il n'y a rien de plus beau, j'imagine, j'ai jamais connu ça mais d'être
01:04champion olympique dans son pays ça doit être incroyable.
01:06Raconte nous Benjamin Thomas, sa sérénité, il est à la chute et il panique jamais ?
01:10Non mais aujourd'hui depuis qu'il est arrivé il est très serein, très calme, très décontracté,
01:16on l'a vu par le passé des fois d'être un petit peu plus fermé, avoir des entames
01:20de course difficiles mais là il était très détendu, très relâché cet après-midi
01:24là avant de partir, il était sous un parasol, allongé dans l'herbe en train de lire un
01:29livre je crois ou en tout cas d'être sur son téléphone donc ça a démontré vraiment
01:33un relâchement et puis de rentrer dans sa bile au dernier moment quand on arrive au
01:36Vélodrome donc ça ce sont des signes, des bons indicateurs.
01:39C'est la médaille qu'il fallait pour lancer l'équipe de France sur cette fin de semaine
01:43? L'équipe de France a été lancée dès le
01:45départ, en fait il n'y a qu'une fédération c'est à dire qu'une équipe de France olympique
01:50et donc avec cinq disciplines, les cinq disciplines sont médaillées mais pareil ce que je vous
01:55ai dit on reste au focus, il y a encore trois jours de compétition, on prend ce bonheur,
01:59il faut le savourer et puis rester concentré, Benjamin aussi va savourer en tout cas la
02:03joie de peut-être que la nuit soit difficile mais il y a encore une compétition avec Thomas
02:08Bouda pour un Lama Dyson et puis sans oublier les autres aussi qui vont prendre le départ
02:12sur les trois jours qui restent.
02:13Il a mis le feu au Vélodrome, c'est aussi un déclic pour le public ?
02:16Pardon ? Il a mis le feu au Vélodrome ce soir, c'est
02:18un déclic pour le public ? Oui ça a déclenché quelque chose, c'est
02:21vrai que le premier jour le public était assez timide et puis bon je crois que là
02:26ça a révivé en tout cas, ça a donné beaucoup d'énergie, beaucoup d'émotion au public
02:30et je pense qu'on va en parler donc les jours qui vont suivre le public va vouloir encore
02:35goûter à ça parce que le public communie, il y a une communion du public avec l'athlète
02:41et voilà donc le public prend toute cette énergie, c'est tellement de bonheur aussi
02:46de joie donc voilà, il faut en profiter.
02:49Qu'est-ce qu'il vient chercher sur la piste selon vous, à part un titre olympique, Benjamin
02:53il pourrait faire sa carrière sur route, mais qu'est-ce qu'il trouve ici en plus ?
02:57C'est tout simplement sa passion en fait, le cyclisme, la compétition, bien sûr il
03:02est coureur professionnel sur la route, il a gagné une étape au Giro mais il n'y a
03:05pas plus la route que la piste, voilà en tout cas c'est dans son projet global de
03:11performance, la route n'est pas au-dessus de la piste et je crois que c'est sa passion
03:15de cœur, la piste, je pense que peut-être qu'il vous l'a témoigné, il a un vrai
03:20amour pour la piste, c'est ce qui l'anime.
03:22C'est un cas assez rare en France des routiers qui maintiennent leur double projet assez
03:27tard.
03:28Oui on essaie de travailler avec les équipes professionnelles notamment, de travailler
03:33que pas sur un double projet, pour moi en tout cas à la Sémantique on travaille pour
03:36un projet global et la route alimente aussi ses capacités physiques pour ce type d'épreuve
03:43et inversement ce qu'il faut développer ici dans le placement pour frotter, vous
03:47avez vu comme c'était engagé sur l'homéome, en tout cas c'est plutôt quelqu'un qui
03:50est finisseur aussi quand il fait des courses sur route pour lancer aussi des sprinters
03:55parfois et puis quand il joue sa carte, il sait s'exprimer, donc tout ce que développe
03:59la piste aussi contribue aussi à sa performance sur la route, donc pour moi c'est important
04:03et notamment aussi tout ce que j'ai toujours porté avec les équipes professionnelles
04:06et notamment aussi avec Cofidis, avec Cédric Vasseur avec qui on a travaillé, c'est de
04:10travailler en bonne intelligence aussi, comprendre aussi les enjeux notamment de cette équipe,
04:14les nôtres et il y a toujours, tout au long de cette Olympiade, beaucoup de discussions,
04:19trouver en tout cas le mieux pour l'athlète pour qu'il soit épanoui dans son projet
04:23de performance, dans son projet qui est unique avec la route et la piste.
04:27Vous l'avez dit, vous étiez le dernier champion olympique, du coup ça fait quoi ?
04:30On n'y pense pas en fait, non, tout simplement beaucoup de bonheur pour lui et puis pour
04:40la fédération aussi, pour notre président et puis toutes les personnes qui sont engagées
04:44notamment à accompagner les athlètes de près ou de loin, c'est beaucoup d'énergie
04:49et puis voilà, c'est un moment unique, voilà, d'être champion olympique, de pouvoir vivre
04:57ça, la victoire en tout cas lui appartient, mais ça procure de belles émotions, beaucoup
05:03d'émotions à tout le monde, vraiment, et donc le fait que ce soit moi, effectivement
05:07c'était il y a longtemps, il y a 24 ans, mais ça fait du bien, ça fait du bien.

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